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Déterminants de la pénétration des investissements directs étrangers au Bénin

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par Tchadaré AGBANGBATIN
Université de Parakou ( Bénin ) - Maà®trise 2010
  

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Paragraphe 2 : Quelques études empiriques

Les nombreuses analyses qui ont porté sur des déterminants des investissements directs étrangers ne sont pas parvenues à dresser une liste complète pour les facteurs expliquant leur pénétration sur un territoire donné.

Les études empiriques sur les déterminants de la localisation des firmes multinationales mettent principalement l'accent sur deux groupes de facteurs à savoir les facteurs d'ordre institutionnel et ceux d'ordre économique. Ainsi, selon Levis (1979) et Schneider F. et Frey B. S. (1985), pour obtenir un bon modèle pouvant permettre d'estimer les flux d'IDE dans les pays en développement, il faut absolument tenir compte à la fois des facteurs économiques et ceux politiques du pays récepteur des IDE.

D'une manière générale, il existe une certaine unanimité quant au rôle des institutions sur l'attractivité des IDE dans les pays en développement. La littérature fait ressortir quelques aspects prédominants : la qualité des institutions, le climat des investissements (réformes), la corruption, le risque politique, et la bonne gouvernance. Dans la littérature sur les déterminants d'ordre économique des IDE, certains auteurs ont mis l'accent sur l'influence de la volatilité du taux de change sur l'attractivité des IDE dans le pays d'accueil, alors que d'autres ont considéré le taux d'inflation et le taux d'intérêt comme facteurs déterminants des IDE. Par ailleurs, d'autres auteurs ont montré que la démographie et l'éducation peuvent aussi avoir un impact significatif sur la pénétration des IDE dans un pays.

Lucas (1993) pense que l'instabilité politique est une préoccupation des investisseurs étrangers dans les pays en développement. Dans le même ordre d'idées, Kaufmann et Wei (1999), Wang et Swain (1997) trouvent que l'instabilité politique, la corruption, la non-transparence institutionnelle, les guerres et autres coups d'Etat sont des situations qui réduisent les entrées d'IDE.

ESSO (2005) a effectué une étude sur les déterminants des IDE et leur influence sur la croissance économique en côte d'Ivoire. A partir des modèles économétriques, il a montré que : « le niveau moyen de connaissances, le niveau du PIB par tête, le degré d'ouverture, la dévaluation, les mesures incitatives à l'investissement, le taux d'épargne et le degré des libertés civiles et des droits politiques ont des effets significatifs sur les flux d'IDE entrants de la Côte d'Ivoire ». De même, il affirme les IDE ont eu une influence significative positive sur la croissance économique de la Côte d'Ivoire sur la période 1970-2001 ». Les variables utilisées pour l'analyse sont principalement internes. Ce sont le PIB par tête retardé, l'épargne en pourcentage du PIB, l'ouverture de l'économie, le capital humain, le crédit au secteur privé, l'inflation, les libertés civiles et les droits politiques, la dévaluation, les mesures incitatives. Le taux d'intérêt du marché français a été utilisé comme variable représentant les facteurs externes.

Hernandez et al. (2001), en étudiant les déterminants des IDE entrants de pays en développement, trouvent que le taux d'intérêt international, le PIB des pays industriels, le service de la dette et la variation du taux de change effectif réel influencent significativement la pénétration des IDE dans un pays.

Au Bénin, des études ont été menées ces dernières années sur l'évolution de la pénétration des flux d'IDE dans le pays. Il s'agit principalement de «l'examen de la politique d'investissement du Bénin« sous l'égide de la Conférence des nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) publié en 2005 ; et de «l'évaluation du climat des investissements au Bénin« (ECI) de 2004 à 2005 sous la houlette de la Banque Mondiale.

Au total, les différentes études réalisées au Bénin ont révélé que l'instauration d'un climat plus favorable aux entreprises, ainsi que la création du CPI et du CFE ont donné rapidement des résultats encourageants. Toutefois, les réformes se sont montrées insuffisantes. Les résultats de l'enquête ECI indiquent que le climat des affaires au Bénin en 2004/2005 n'est globalement pas favorable au secteur privé, quels que soient les secteurs. En effet, les points négatifs sont sérieux et abondent. Les plus saillants sont liés à une corruption perçue comme endémique, à l'incohérence des réglementations et de leur application, à une faible efficacité de l'appareil judiciaire, à une taxation lourde et mal appliquée et à des problèmes d'accès et de coût des crédits. En outre, de sérieux problèmes d'infrastructures demeurent, notamment au niveau des transports et de la fourniture d'électricité.

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