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La gestion des décharges à  Kinshasa et l'aménagement de l'espace urbain

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par Holy HOLENU MANGENDA
Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études approfondies 2012
  

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I.4.3. L'incinération

Les ordures sont en grande partie combustibles. L'incinération est envisagée comme moyen de leur élimination. La technique artisanale rencontre beaucoup de difficultés parce que :

Ø Seuls les papiers sont inflammables ;

Ø D'autres ordures comme des verres cassés et les produits métalliques sont parfaitement inertes ;

Ø Des matières plastiques qui dégagent beaucoup de chaleur s'incinèrent une fois portées à hautes températures.

Parmi les outils utilisés à l'incinération moderne des ordures ménagères, on peut citer les fours fixes, les fours tournants et les fours à grille mobile.

A Kinshasa à l'époque coloniale, le caractère biodégradable des déchets des marchés communaux et les difficultés de les évacuer quotidiennement tous les après-midi, après chaque fermeture, avaient conduit les autorités communales à implanter de petits fours incinérateurs sur le site pour brûler les immondices. A cette époque, les déchets n'étaient pas composés de grandes quantités de matières en plastique. Aujourd'hui, cette pratique polluerait probablement davantage l'air avec l'incinération de sachets plastiques qui produisent des gaz à effet de serre. Cette pratique n'existe plus (Lelo Nzuzi, 2008).

La seule et l'unique expérience post-coloniale d'implantation d'un four incinérateur public date de 1999 avec l'Hôtel de Ville de Kinshasa. Il était à briques réfractaires avec une capacité de 8 m. L'Hôtel de Ville l'avait construit à proximité de l'espace maraîcher du pont Kiyimbi à Matete avec pour objectif de brûler les rébus des déchets ménagers déposés auprès des maraîchers. Pendant les essais, cette pratique d'élimination gêna davantage la population avec des rejets toxiques dus au mauvais brûlage. Du coup, elle s'affola de la pollution et l'expérimentation s'arrêta. Abandonné, le four sera démoli quelques années après par les lotisseurs anarchiques qui sont venus implanter des magasins sur le site (Lelo Nzuzi op.cit).En ce qui concerne les ménages et les vendeurs de rue, ils incinèrent régulièrement leurs déchets après les travaux collectifs de salubrité.

I.4.4. L'enfouissement

L'enfouissement est une technique qui peut être pratiquée soit à grande échelle, lorsqu'on enterre les tonnages importants des ordures ramassées dans plusieurs parties de l'agglomération soit au niveau des ménages qui disposent des étendues convenables des parcelles, ceux des quartiers et des communes périphériques notamment.

Photo 3 :Site d'enfouissement des déchets à Kinshasa

Source : Photo Holy (2010)

Lorsque la ville avait encore en 1989, près de 3,5 millions d'habitants, le rapport de CNAEA (1990), cité par Kamena (1999), avait mentionné que près de 30% des Kinois enfouissaient leurs ordures ménagères dans la cour. Ce qui représentait environ 113 000 tonnes par an. Les rapports du PNA en 1996 indiquaient que 1,5 millions d'habitants enfouissaient leurs déchets ménagers. Ce qui représentait environ 168 000 tonnes par an. Si ces chiffres représentent la situation en général pour toute la ville, il y a aussi des études spécifiques qui confirment les faits.

A Makala par exemple, 44% des ménages enfouissaient leurs déchets dans la cour(Monsengo, 1996), cité par Nzuzi Lelo. Dans le bidonville de Bribano à Kingabwa, 83% de ménages les enfouissent dans la parcelle et à Masina, ils sont 7% à les éliminer de la même manière. Et plus tard, après leur décomposition, la décharge parcellaire cède sa place au potager. Comme l'impose la tradition du jardin de case ; les ménages kinois, pauvres et riches, se dotent des jardins et élevages parcellaires lorsqu'ils ont de l'espace. Ils plantent les légumes à l'ancien emplacement du trou à ordures. A Ngaliema, 91% des ménages ont un jardin parcellaire. (Lelo Nzuzi et Tshimanga Mbuyi, 2004).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld