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La gestion des décharges à  Kinshasa et l'aménagement de l'espace urbain

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par Holy HOLENU MANGENDA
Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études approfondies 2012
  

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III.4. L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES DECHARGES URBAINES A KINSHASA

L'état de gestion des décharges urbaines à Kinshasa génère des impacts négatifs directs sur l'environnement et sur la morphologie urbaine. Ces effets peuvent être résumés comme suit :

Ø Pollution de l'atmosphère et dégagement des odeurs nauséabondes dues notamment aux vapeurs de méthane provenant des décharges et de brulage des déchets ;

Ø Pollution chimique et biologique des ressources en eau qui deviennent un milieu propice à la reproduction des moustiques et de la vermine, et représente ainsi une menace pour la santé, soit directement à travers leur consommation, soit indirectement à travers la consommation de produits agricoles irrigués avec des eaux polluées ;

Ø Dégradation de l'esthétique de la ville et immobilisation des terres productives en raison de la présence de produits non biodégradables (exemple : sachets en plastique, déchets de démolition, etc...) ;

Ø Libre accès, à la décharge, des animaux notamment le gros bétail, ce qui le conduit à ingérer des matières solides et toxiques ;

Ø Le sous sol de la zone de la décharge urbaine peut indiquer des failles sur ce site par lesquelles les eaux de surface/lixiviat pourraient s'infiltrer.

Les analyses faites dans la décharge de la ville de Tanger ont montré une contamination des eaux souterraines en particulier par le cadmium, le plomb et le chrome en provenance de la décharge (Plan de gestion des Déchets solides ville de Tanger : Ministère de l'Aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement et la Coopération technique Allemande (2006) rapport provisoire;

Ø Le sol peut également monter une pollution avec des métaux lourds, surtout avec le nickel, le cadmium, le chrome, le zinc et le fer. Selon les caractéristiques des polluants, la pollution des sols est plutôt à la surface (As, Zn), ou au contraire elle pénètre dans les sols (Cd).

Lesimpacts et nuisances environnementales concernent surtout les anciennes décharges non étanches et non contrôlées.

De très nombreuses décharges industrielles et urbaines ont été oubliées en zone rouge et lors de la reconstruction après les guerres mondiales, de nombreuses décharges ont pu recevoir des gravats mal triés pouvant contenir des munitions non explosées. Les décharges émettent du méthane puissant Gaz à effet deserre, et elles peuvent brûler, voire exploser.
Il faut dans ce cadre différencier décharges compactées, inondées, ou couvertes d'une couche d'argile et celles qui ne sont pas compactées ; ces dernières, en raison du taux d'oxygène de l'air qui y circulent permettent une dégradation aérobie qui ne produit que très peu de méthane, à la différence des décharges compactées

Entre autres maux, la collecte et l'élimination des décharges ne sont que dans de rares occasions assurées et constituent des facteurs aggravants de la dégradation de l'environnement urbain. Les décharges jonchent les chaussées, obstruent les caniveaux empêchant l'écoulement des eaux usées ou pluviales, se consument souvent lentement en provoquant l'émanation de certains gaz nocifs. Pour la ville de Kinshasa, la gestion des décharges souffre de multiples contraintes comme :

v le manque de données fiables sur les flux produits ;

v le relief accidenté de certains quartiers périphériques qui accueillent une population démunie ;

v l'insuffisance de voirie limitant la circulation automobile ;

v l'allongement des distances en raison de l'extension des quartiers ;

v le recouvrement partiel de la taxe ou de la redevance de collecte, insuffisante pour assurer les coûts de fonctionnement ;

v l'insuffisance, voire la suspension, des subventions de l'Etat ;

v l'absence de schéma local de gestion de l'environnement urbain ;

v la multiplication des acteurs de la collecte (ONG, PME, services techniques) sans coordination, ce qui complique la mise en place d'objectifs précis ;

v l'absence d'une réglementation locale et de textes juridiques.

La mauvaise gestion des décharges urbaines dans la ville province de Kinshasa peuvent entrainer une dégradation des écosystèmes et du sol (p. ex. érosion, compaction, changements dans le drainage, etc.). La dégradation du sol est particulièrement problématique lorsque les sols sont fins ou faibles ou ont des cycles de drainage et de fertilité complexes. Les pluies torrentielles et les pentes abruptes posent également problème. Tout ceci conduits aux diverses inondations qui sont rencontrées lorsqu'il ya des pluies qui s'abattent dans la capitale entrainant une défiguration du relief et de la morphologie de la ville.

Dégradation de l'esthétique de la ville et immobilisation des terres productives en raison de la présence de produits non biodégradables (exemple : sachets en plastique, déchets de démolition, etc.

Dans la ville de Kinshasa, l'élimination des déchets se limite à la collecte primaire assurée par des associations, des ONG ou des PME. La collecte secondaire, souvent sous la responsabilité des services techniques du PNA, est mal assurée par manque de matériels roulants adaptés opérationnels. Le site de regroupement à la périphérie de quartiers est alors l'exutoire final qui, compte tenu de l'extension de la ville, se retrouve au milieu de nouvelles zones d'habitation.

Les activités des décharges urbaines peuvent influer sur l'environnement humain  et naturel  par le fait que :

v Des conflits ayant trait à l'utilisation des terres, aux activités et aux infrastructures actuelles ou prévues (tant « légales » qu'« illégales ») peuvent survenir ;

v Des nuisances (p. ex. bruit, mauvaises odeurs, poussières en suspension, trafic), des risques pour la santé (transmission de maladies) et des risques d'accidents peuvent découler de l'initiative ;

v Une dégradation du sol (p. ex. stabilité, structure, caractéristiques de drainage, etc.) et l'érosion peuvent survenir ;

v Une dégradation des écosystèmes et des habitats peut se produire, surtout si le sol est dénudé ou si on enlève la végétation.

v La qualité de l'eau (tant de surface que souterraine) peut diminuer et la santé des écosystèmes aquatiques peut s'en trouver dégradée en raison d'une sédimentation accrue, de l'eutrophisation et du ruissellement possible des déchets.

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