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La gestion des décharges à  Kinshasa et l'aménagement de l'espace urbain

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par Holy HOLENU MANGENDA
Université de Kinshasa RDC - Diplôme d'études approfondies 2012
  

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CONCLUSION

Les types de « centre de stockage des décharges » que l'on rencontre dans la ville de Kinshasa, varient au gré de l'absence de réglementation. On peut citer quelques grands types :

· la décharge non contrôlée, brute, sans aucun contrôle des déchets entrants, ni de la récupération des effluents émis ; cette décharge, abandonnée aux récupérateurs locaux et aux animaux est le cas le plus fréquent ;

· la décharge contrôlée, un peu plus organisée, clôturée et semi-exploitée pour la récupération desrecyclables ou du compost mais sans gestion des effluents et sans contrôle des impacts environnementaux.

Ce qui a fait que cette partie du travail soit consacré à certaines proposition pour l'installation des sites potentiels pour les décharges contrôlées ainsi que toutes les prérogatives leur révolues.

Le modèle théorique proposé va aider, s'il est mis en pratique, à réglementer la gestion des décharges urbaines à Kinshasa. Donc, la gestion des décharges urbaines à Kinshasa doit passer par un système de tri et de collecte sélectif qui doit s'installer progressivement sur l'ensemble de la ville et cela doit être accompagné d'un développement de la conscience environnementale et des filières de valorisation et de traitement.

CONCLUSION GENERALE

Le bilan de la gestion des décharges à Kinshasa dans l'aménagement de l'espace urbain est loin d'être positif ; étant donné que les principaux acteurs concernés pourla prise en charge des décharges se recroquevillent.

Les causes sont connues : en premier lieu, l'exode rural et la métropolisation de la ville de Kinshasa avec leurs conséquences dans les domaines de l'habitat, de l'éducation, de la santé et de l'environnement, et, en deuxième lieu, la mauvaise gouvernance. Confrontées à des problèmes de planification, de gestion et de financement, les autorités urbaines n'ont pas pu maîtriser l'implantation des décharges contrôlées dans le but d'un aménagement durable.

Ceci est dû au fait à plusieurs difficultés rencontrées telles que : la présence des infrastructures urbaines inopérantes (voirie, réseau téléphonique et électrique, adduction d'eau et assainissement, collecte de déchets) ; un financement très irrégulier ou quasi inexistant des dépenses pour la gestion des décharges urbaines ; des problèmes de fonctionnement et de maintenance des équipements de base ; des personnels sous qualifiés ; et, enfin, du manque chronique de données locales.

La ville peut être considérée comme un écosystème qui, pour vivre, croître et se régénérer extrait du milieu naturel des ressources et les rejette dans le même milieu : ses besoins sont énormes compte tenu de sa croissance exponentielle. Dans une perspective d'aménagement durable, la ville de Kinshasa devra prélever le moins possible et réduire ses rejets de déchets. Pour y parvenir, il est urgent de créer les conditions d'une éco-gestion des décharges et de l'environnement en général, qui repose sur :

i. la réduction des décharges et leur valorisation par le recyclage, le réemploi ou la réutilisation ;

ii. la mise en place des structures adéquates de gestion des décharges en restructurant le réseau routier et la disponibilisation des matériels indispensables.

Ces outils opérationnels d'aide à la décision pour le choix de filières d'élimination sont indispensables pour :

v l'évaluation du flux et de la composition des décharges urbaines ;

v le paramétrage des systèmes de traitement des déchets (compostage, incinération) et leurs expertises ;

v l'établissement des contraintes minimales d'enfouissement ;

v la mesure des impacts environnementaux.

Ces outils ont permis en ce qui concerne la ville de Kinshasa, de proposer une gestion fédérale des décharges, qui va reposer sur la subdivision de la ville en trois sites (site de Kinshasa Est, le site de Kinshasa centra et le site de Kinshasa Ouest) sur lesquels va abriter les décharges contrôlées ou les centres d'Enfouissement Technique(CET).

Selon la conférence de Rio de Janeiro : « une gestion écologique des déchets doit aller au-delà de simple élimination ou récupération des déchets produits et chercher à s'attaquer à la cause première du problème en essayant de changer le mode de production et de consommation. Cela suppose l'application de gestion intégrée de cycle de vie des décharges, qui représente une occasion unique de concilier développement et protection de l'environnement ».

La réduction de la production des déchets doit être envisagée à la source, en agissant sur le procédé de fabrication, la distribution des produits et le mode de consommation.

· Un système de tri et de collecte sélectif doit être installé dans la ville de Kinshasa accompagné d'un développement de la conscience environnementale et de filière de valorisation et de traitement ;

· Le système de collecte doit être modernisé en équipement spécifique et couvrir tous les quartiers de la ville. La gestion déléguée des services de la collecte et de nettoiement des déchets au niveau des communes doit permettre de capitaliser l'expérience vécue sous d'autres cieux;

· La ville de Kinshasa doit être dotée des centres de tri équipés, d'une usine de compostage si l'étude de faisabilité prouve sa viabilité économique et technique pour les déchets organiques et d'un système de traitement des déchets hospitaliers ;

· La gestion des décharges industrielles passera d'abord par une action de minimisation de ceux-ci à la source ;

· Pour les décharges spéciales, la ville, en concertation avec les industriels, pourrait prévoir dans les trois décharges proposées, une zone d'enfouissement à part, les industriels contribueraient (principe pollueur-payeur) à la mise en place de cette zone d'enfouissement. Les couts de mise en place de la zone spécifique aux déchets industriels est à comparer avec le cout d'élimination dans le futur ;

· L'enfouissement technique ou les décharges contrôlées doivent être la destination finale des déchets non valorisables ;

· Les déchets inertes peuvent être valorisés dans l'amélioration de l'exploitation de la décharge de PAUK, sa réhabilitation et le recouvrement des déchets dans les futures décharges contrôlées ;

· Que la gestion des décharges soit considérée dans les politiques urbaines en rapport avec les dégâts qu'elle cause, comme une menace collective sur la santé de la population. Ce la revient à dire que si nous voulons d'une ville de Kinshasa avec une population en bonne santé, il nous faut collectivement, montrer plus de bon sens et d'intelligence dans la façon de traiter les décharges urbaines.

L'objectif général et les objectifs spécifiques assignés à cette étude ont été atteints par le fait qu'on a :

- proposé un plan particulier de gestion des décharges urbaines ;

- identifié1061 décharges dans la ville de Kinshasa ;

- localisé trois sites potentiels pour les décharges contrôlés.

De ce qui précède, la bonne gestion des décharges urbainespeut effectivement conduire à un aménagement durable de la ville de Kinshasa si et seulement si tous les acteurs impliqués y prennent conscience.

Mais si ceci n'est pas d'application, la mauvaise gestion des décharges urbaines conduit à une dégradation de l'esthétique de la ville et immobilisation des terres productives en raison de la présence de produits non biodégradables (exemple : sachets en plastique, déchets de démolition, etc.), une source des diverses pollutions de la nappe phréatique et de l'atmosphère et une source de beaucoup de maladies.

Pour ce faire, la sensibilisation autours des actions définies doit constituer l'une des composantes prioritaires dans tout programme de ce plan. Cette sensibilisation doit être bien élaborée, améliorée continuellement et confiée à des professionnels en la matière, afin que les décharges soient ancrées dans la conscience collective comme un vrai problème à responsabilité partagée, et non comme un produit dont on se débarrasse pour qu'il soit géré par l'autre maillon de la chaine.

Donc, le manque des structures adéquates de gestion des décharges dans la ville de Kinshasa serait à la base de la présence des plusieurs décharges non contrôlées, et ces décharges peuvent être considérées comme de la matière première pouvant conduire à un aménagement durable de la ville.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe