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Etude comparative des représentations des instituteurs et des professeurs de mathématiques de collèges de mathématiques

( Télécharger le fichier original )
par Malick SYLLA
Faculté des sciences et technologies de l'éducation et de la formation  - Certificat d'aptitude à  l'enseignement dans les collèges d'enseignement moyen 2012
  

Disponible en mode multipage

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Sommaire

Dédicaces

Remerciements

Introduction

Problématique

Méthodologie

Exploitation des données

I. Dépouillement des questionnaires

A. Représentations des mathématiques chez les instituteurs

B. Représentations des mathématiques chez les professeurs de collège

II. Collectes des données

A. Recueil des données

B. Analyse des données

III. Evolution des représentations de l'élémentaire au collège

IV. Transition entre l'élémentaire et le collège

V. Difficultés de l'enseignement des mathématiques à l'élémentaire

VI. Difficultés de l'enseignement des mathématiques au collège

VII. Ressemblances entre les conceptions et perceptions de leurs représentations

VIII. Dissemblances entre les conceptions et perceptions de leurs représentations

CONCLUSION

Dédicaces

A chacune de nos très chères Mamans :

Mère sachez que jamais nous n'oublierons les sacrifices et soutiens que vous avez dus consentir pour qu'on arrive à ce stade.

A chacun de nos très chers Papas :

Pères ce geste ne saurait jamais suffire pour vous remercier et vous magnifier notre fierté ne serait-ce que pour l'éducation que vous nous avez donnée mais aussi pour vos soutiens et vos encouragements de tous les jours.

A chacune de nos très chères épouses .Elles ont consenti des sacrifices pour nous attendre pendant 2 ans, le temps de terminer notre formation.

A tous les amis et collègues qui nous ont manifesté leurs soutiens indéfectibles.

REMERCIEMENTS

Louange à DIEU, le clément, le Miséricordieux qui, par sa grâce, nous a donné force et courage pour pouvoir effectuer ce travail fastidieux et passionnant.

En conformité aux exigences de la reconnaissance, nous tenons à remercier tous ceux qui n'ont ménagé aucun effort pour contribuer à l'heureux aboutissement de ce travail. Vous êtes nombreux à nous apporter votre assistance technique ou financière. Certes, nous ne pouvons pas vous citer tous ici, car la liste est trop longue. Que toutes ces personnes reçoivent ici nos profondes gratitudes.

Néanmoins, nous tenons particulièrement à témoigner tous nos sincères remerciements :

-A Monsieur Moustapha Sokhna, notre professeur encadreur pour sa disponibilité permanente tout au long de ce travail, son concours très précieux

Et ses conseils, malgré ses occupations professionnelles. Qu'il retrouve ici nos sincères reconnaissances.

-Aux professeurs de la FASTEF et à l'ensemble des élèves- professeurs de la section F1C2M/SVT.

-A l `ensemble des principaux et professeurs des établissements concernés par notre étude. Pour leur disponibilité ; recevez ici notre profonde gratitude.

-A l'ensemble des instituteurs et directeurs d'écoles concernés par notre études recevez ici nos remerciements.

-A nos parents pour leur soutien permanent.

Merci à tous et à toutes !

Thème : ETUDE COMPARATIVE DES REPRESENTATIONS DES INSTITUTEURS ET DES PROFESSEURS DE MATHEMATIQUES DE COLLEGES DE MATHEMATIQUES

Référence : Théories contemporaines de l'éducation, Yves BERTRAND, 4e édition «  profil pédagogique et enseignement des mathématiques » cf. TOURISSON, (1988/1995)

INTRODUCTION

L'enseignement des mathématiques est devenu l'un des volets les plus importants du système éducatif sénégalais. De par les difficultés d'ordre conceptuel et pédagogique les enseignants proposent des activités différentes au moment des situations d'enseignement-apprentissage. Ceci est du aux différences dans leurs représentations des mathématiques et de son enseignement.

C'est la raison pour laquelle nous voulons faire une étude succincte des représentations des professeurs de collège et celles des instituteurs de l'élémentaire sur les mathématiques et la manière de les en recherche s'articule autour de trois parties essentielles :

-La première partie consiste à interroger un certain nombre d'enseignants(25) des deux catégories comme échantillon :

1- Quel est votre point de vue sur les mathématiques ?

2- -Quel est votre point de vue sur l'enseignement des mathématiques ?

-la deuxième partie s'intéresse aux représentations de concepts mathématiques selon le thème choisi.

-La troisième partie s'intéresse aux documents et matériels didactiques choisis par chacun des deux catégories d'enseignant.

-La dernière partie synthétise l'évolution de la continuité et/ou complémentarité de ces représentations en phase de transition de l'élémentaire au collège.

Pour mieux étudier cette situation, nous allons recueillir les données des questionnaires concernant les représentations des mathématiques et de l'enseignement des mathématiques chez les instituteurs puis chez les professeurs decollège afin de déceler les ressemblances et les dissemblances. Les principaux outils dont nous disposons pour ce travail sont les questionnaires (Réf : Annexe 1-2-3 et 4) adressés aux instituteurs(10) de l'élémentaire dont 05 retenus comme échantillons. Un dépouillement sera fait puis une exploitation sera nécessaire pour commenter et comparer leur point de vue sur les questions posées.

Par ailleurs des outils scolaires utilisés comme matériels ou documents didactiques choisis par ces différents enseignants seront étudiés puis comparés afin de justifier concrètement les représentations qu'ont ces enseignants des mathématiques et de leurs enseignement.

*

PROBLEMATIQUE

L'enseignement des mathématiques est l'un des volets les plus importants du système éducatif au Sénégal. Les mathématiques permettent aux apprenants de résoudre des problèmes liés à leur vécu quotidien, en ce sens qu'elles se présentent comme un art, une activité créatrice, un produit de l'imagination, de beauté et d'harmonie. C'est aussi une discipline qui influence sur la culture car le travail en mathématique est amusant et procure du plaisir. Mais malheureusement, malgré qu'elles soient intéressantes, elles semblent être difficiles quand à son apprentissage et à son enseignement. Cette situation est liée aux représentations que les enseignants de l'élémentaire comme ceux du moyen secondaire ont des mathématiques.

De façon générale, l'enseignant est guidé par ces choix didactiques influencés par un certain nombre de facteurs. Entre autres facteurs on peut retrouver son amour pour la discipline (mathématique) en tant que telle, son appréhension sur les compétences à enseigner, sa représentation du processus d'apprentissage (Thompson 1984) et son appréciation de ses propres élèves par rapport à leurs conceptions des mathématiques.

Selon Cobb et Steffe (1983), les représentations des enseignants à propos de leur discipline, son apprentissage et son enseignement déterminent les choix didactiques que font les enseignants et provoquent ainsi différentes activités chez les élèves et de là, différents apprentissages potentiels. Par exemple, l'enseignant qui voit les mathématiques comme une suite rigoureuse de règles privilégiera un enseignement linéaire et des exercices de mises en application de ces règles. Alors que l'enseignant qui voit les mathématiques comme une activité d'exploration mettra plus facilement ses élèves dans une situation de résolution de problèmes avec des retombés sur l'apprentissage différents dans chacun de ces deux cas.

De la même façon, à l'école élémentaire, l'Instituteur aborde de manière superficielle certaines notions qui ne trouvent pas leurs sens au collège. Par exemple pour le calcul en géométrie, on parlera durant tout le cycle primaire de calculs de surface alors qu'au collège la surface représente un espace et non une mesure comme pour parler d'aire.

Dans un autre registre, l'apprenant de l'élémentaire trouve «  impossible » l'opération du genre (10 - 305 = ?). Il sera catégorique devant un collégien qui lui proposera un résultat dans l'ensemble Z, car la seule explication qu'il a reçu de son maître c'est qu'il est impossible de traiter cette opération sans émettre de réserve. Des exemples de ce genre très multiples posent bien la perception et la conception qu'a cette catégorie d'enseignant pour les mathématiques.

Cette phase transitoire entre l'élémentaire et le collège doit être prise en compte dans l'approche, pour mieux cerner la problématique des représentations des mathématiques aussi bien chez l'Instituteur que chez le professeur de collège.

<<Les élèves qui réussissent ou qui échouent en mathématiques font des gestes qui conditionnent leurs succès ou leurs échecs ; mais ces gestes sont invisibles et mentaux. Pourtant la connaissance de ces gestes de réussites permettrait à l'enseignant d'aider avec précision l'élève en difficultés en lui enseignant ses propres moyens d'apprendre »selon TAURISSON, 1988/1995. Mais l'Instituteur de l'élémentaire et le professeur de collège ont-ils les mêmes méthodes d'enseignement ? La même perception des objets mathématiques ? Comment vont-ils identifier ces gestes mentaux ? Et comment les déterminent-ils ?

Dans certaines situations, ils ont des conceptions et des perceptions similaires des représentations mathématiques. Les quelles ?

Dans le domaine pédagogique, les choix didactiques se différencient à cause de la dimension psychologique qui traduit la rupture ou la transition entre ces deux niveaux d'étude.

Dés lors, le système éducatif sénégalais a prévu à travers le PDEF ; la loi d'orientation, les Etats généraux de l'éducation et de la formation, des occasions de formations et de renforcement de capacités des enseignants en mathématiques. L'introduction du curriculum dans le système est aussi un moyen d'harmoniser les méthodes d'enseignement surtout en mathématiques, aussi bien dans l'élémentaire que dans le moyen secondaire. Malheureusement certains enseignants sont allergiques aux innovations et préfèrent utiliser leurs vieilles méthodes.

Selon (Balacheff, 1988), un enseignant mis en contact avec une théorie ou des résultats expérimentaux contredisant une de ses conceptions ou une de ses pratiques pourrait, après réflexion, procéder à certaines modifications. Si, au contraire, il trouve dansla théorie une résonance aves ses représentations et sa pratique, il y gagnerait de la confiance et serait plus ouvert à de nouvelles expérimentions.

Pour aborder cette réflexion consciente, il faut une nette prise de conscience des enseignants de tout bord pour apporter de réels changements : que l'on soit instituteur ou professeur de collège, on a besoin de prendre conscience de ses représentations afin de les confronter avec les pratiques de classe d'une part et, avec les contenus d'autre part.

Robert et Robinet (1989) affirment que les représentations ont une composante assez globale exprimable, on peut donc essayer d'en avoir des expressions globales à travers desquestionnaires. Ainsi nous allons adopter une approche empirique, c'est-à-dire, partant des réponses des enseignants (instituteurs et professeurs de collège), nous essayerons d'en dégager des catégories de représentations, ou de construire les profils de représentation des enseignants consultés. Pour cet exercice, deux questions paraissent fondamentales,

1- Qu'est ce que les mathématiques pour vous ?

2- Pourquoi enseigne t-on les mathématiques ?

METHODOLOGIE

L'objectif de notre recherche repose sur l'étude des représentations des enseignants de l'élémentaire et ducollège sur les concepts mathématiques et l'enseignementdes mathématiques.A partir d'analyse de questionnaires,de documents et de matériels nous allons élucider entre les lignes les ressemblances et les dissemblances afin dedégager les avantages et les inconvénients chez les enseignants selon leurs représentations.

INDIVIDUS CIBLES :

Cette étude vise un groupe d'individus bien déterminé à savoir :les instituteurs et les professeurs de collège. Nous allons nous intéresser à un nombre limité d'enseignants soit au total : 10 instituteurs et 10 professeurs proportionnellement dans 5écoles élémentaires visitées et dans 5 collèges visités.

MATERIELS :

Il s'agit de poser des questions aux différents enseignants ciblés à savoir :

-questionnaire1 : représentations des mathématiques.

-questionnaire2 : représentations de l'enseignement des mathématiques.

-questionnaire3 : représentations des concepts mathématiques

-questionnaire4 : trier des documents ; matériels didactiques dans ces différents cycles d'enseignements- apprentissages et des manuels scolaires afin de les analyser.

EXPLOITATION DES DONNEES

Cette exploitation se fera en trois(03) étapes :

-tableau1 : classification des différentes réponses recueillies concernant les représentations des mathématiques chez les enseignants ciblés.

-tableau2 : classification des différentes réponses recueillies concernant les représentations de l'enseignement des mathématiques chez les enseignants ciblés.

-tableau3 : analyse de documents et matériels didactiques à l'élémentaire et au collège.

-tableau4 : analyse de manuels scolaires à l'élémentaire et au collège.

CONCLUSION :

Cette phase méthodologique nous permettra d'administrer des questionnaires et de recueillir des données à exploiter et à analyser lors de la troisième phase de notre projet de recherche.

Au plan analyse comparative des représentations des instituteurs et des professeurs de collège il nous semble important d'élaborer :

1. - une catégorisation des représentations des mathématiques qui conjugue les aspects philosophique, épistémologique et psychologique.

2. - une catégorisation de l'enseignement des mathématiques.

3. -une catégorisation des représentations de concepts mathématiques

4. -une catégorisation du choix des matérielset documents didactiques utilisés par ces différents types d'enseignants.

Au plan instrumental, il nous parait fondamental de nous munir de deux types d'instruments. L'un doit intégrer l'aspect quantitatif et l'aspect qualitatif au sens où, si nous voulons sonder la pensée, on ne peut pas nous contenter de questionner sur des représentations recueillies dans la littérature ou sur le terrain. On ne peut donc faire l'économie de l'entrevue.

Une fois toutes les données dépouillées, nous entamerons la deuxième partie du projet à savoir, l'analyse comparative des données.

I/DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES

QUESTIONNAIRE PORTANT SUR :

A/ LES REPRESENTATIONS DES MATHEMATIQUES CHEZ LES INSTITUTEURS ET CHEZ LES PROFESSEURS DU MOYEN SECONDAIRE

1- quel est votre point de vue sur les mathématiques ?

sont -elles des objets ou des outils ?

REPONSES OBTENUES

-Chez les instituteurs :

I1 :--les mathématiques sont des contenus à enseigner aux élèves pour qu'ils puissent résoudre des problèmes de vie par le calcul, la mesure et la géométrie. Ce qui justifie qu'elles sont des objets à utiliser dans plusieurs situations afin de les acquérir.

I2 :--les mathématiques sont des connaissances considérées comme une suite d'opérations sans représentationsconcrètes et l'enfant doit le percevoir comme un simple calcul opératoire. On peut dire aussi que les mathématiques sont des objets déjàdécouverts et à retenir par application.

I3 :--les mathématiques sont des règles de calculs, de géométrie de mesure et de problèmes pratiques à utiliser comme outils pour résoudre des situations problèmes de la vie courante. Ainsi les contenus sont perçus comme des outils.

I4 :--les mathématiques sont des objets universellement acceptées et qui participent à la formation de l'homme en particulier de l'élève à l'école et dans son vécu quotidien :calculs de revenus familiaux,de dépensesjournalières ,de structuration de l'espace etc. Alors ce sont des outils

I5 :--les mathématiques sont des sciences universelles crées à partir des observationsacceptées partout par les hommes et améliorées à la suite de longues recherches .Donc ce sont des hypothèsesformulées et étudiées pour êtrerelativisées puis reconnues comme règlesédictées.

2- quel est votre point de vue sur l'enseignement des mathématiques ?

REPONSES OBTENUES :

-Chez les instituteurs

I1 : --les mathématiques constituent certes une discipline abstraite mais elles permettent de régler beaucoup de problèmes liés à la vie courante. C'est pourquoi son enseignement doit se reposer sur le vécu de l'élève en s'appuyant sur la résolution de problème. Ce qui amènera les élèves à réfléchir et à essayer de découvrir le fait mathématique par intuition. Mais aussi de le consolider par transfert dans d'autres situations similaires

I2 :--L'enseignement des mathématiques se fait à travers divers registres : langagier, formel ou moyen de figures etc. Et dans les plus petites classes il sera tout à fait nécessaire de recourir à la concrétisation (utilisation de bâtonnets, de cailloux...) mais aussi à la variabilité perceptuelle ; par exemple utiliser à la fois des objets de décomptage différents pour dégager au nombre de sa gangue matérielle.

I3 :-l'enseignement des mathématiques doit être reconsidéré sur le triple plan des méthodes, des supports et de la psychologie des apprenants. En clair il s'agit de porter un regard critique sur l'environnement scolaire.

I4 :--l'enseignement des mathématiques semble compliqué parce qu'il faut beaucoup de supports pour impulser son apprentissage. Vu la reforme auriculaire, son enseignement revêt toujours de problèmes particuliers liés à un manque de mesure d'accompagnement par rapport aux effectifs pléthoriques.

I5 :-il permet à l'enfant d'appréhender son environnement proche et lointain, de résoudre des problèmes économiques à travers les calculs, de transformer des surfaces, des nombres,des éléments physiques par classement ou comparaison.Pour sa démarche il faut aller du concret à l'abstrait en passant par le semi-concret .En outre l'enfant doit construire sa propre connaissance sous le contrôle du maitre.

B/ LES REPRESENTATIONS DES MATHEMATIQUES CHEZ LES PROFESSEURS DE COLLEGE

3- quel est votre point de vue sur les mathématiques ?

Sont-ils des objets ou des outils ?

REPONSES OBTENUES

- chez les professeurs :

P1 :--les mathématiques sont des connaissances admises par la société après plusieurs recherches d'hypothèses expérimentées et validées s'appuyant aux constats rudimentaires du vécu quotidien appelé pré requis.Ce sont alors des outils permettant de créer des objets par la démonstration.

P2 :--Les mathématiques sont considérées comme des sciences appliquées dans les activités humaines (la physique, l'informatique, lanumération, l'architecture, l'industrie en général le développement économique. Ce sont alors des outils de recherche et d'application.

P3 :--Les mathématiques sont plus qu'une forme de pensée que des techniques comme le croient ceux de l'élémentaire car la pensée, l'estimation, la réflexion sont des activités mathématiques essentielles. On peut dire alors que les mathématiques sont des outils pour résoudre des problèmes.Ces outils sont aussi considérés comme des objets car une notion déjà découverte est objet et elle sera utilisée pour d'autres fins comme outil.

P4 :-Les mathématiquessont un ensemble de connaissances abstraites résultant de raisonnement logique appliqué à divers objets tels que les nombres, les figures etc. On considère ici les mathématiques comme étant des outils de découverte de connaissances nouvelles.

P5 : lesmathématiques sont des connaissances et théories à base scientifique, elles sont abstraites, imaginatives et rigoureuses. Leur conception semble toujours difficile à accéder pour les élèves mais on peut les aider à y accéder en leur apprenant la démonstration. Ce donc des objets et des outils.

4- quel est votre point de vue sur l'enseignement des mathématiques 

REPONSE OBTENUES :

- CHEZ LES PROFESSEURS

P1 :--l'enseignement des mathématiques contribue à entrainer les élèves à la pratique d'une démarche scientifique, d'apprendre aux élèves les connaissances plus poussées par exemple la plénitude des ensembles, lescalculs ,la résolution de problème, l'approche de la géométrie et des mesures. En utilisant les mathématiques, on est proche de la réalité pour faire acquérir aux élèves les bases d'une culture scientifique.

P2 : l'enseignement des mathématiques permet de développer des capacités d'expérimentation, de raisonnement, d'imagination et d'analyse critique. En résolvant des problèmes, l'élève modélise des situations et apprends progressivement à démontrer les choses. Il identifie et formule un problème, conjecture un résultat, bâtit une argumentation pour aboutir à une solution.

P3 : Pour enseigner les mathématiques ,il faut partir des pré requis des élèves et les présenter une nouvelle activité de recherche de solutions tendant vers la découverte de l'objet à enseigner.

P4 :l'enseignement des mathématiques est difficile au collège du fait que les élèves venant de l'élémentaire ont déjà fixé des notions loin d'être mathématiques et leurs modifications sont souvent rendues difficiles à cause des noyaux durs.

P5 :-l'enseignement des mathématiques est un processus de mise en situation des élèves exploitant des hypothèses et à l'aide de leurs connaissances de base c'est-à-dire leurs pré requis tenteront par la démonstration de ces outils didactiques de trouver la solution attendue. Et cette solution est la propriété, le théorème, la règle de la leçon du jour ensuite il faut d'autres situations pour réemployer ces acquis.

II/Collecte des données

A l'issue des questionnaires, nous avons recueilli les réponses des25 enseignants : instituteurs et professeurs .Ainsi, il a été retenu comme résumé des réponses :

1. UNE CATEGORISATION DES REPRESENTATIONS DES MATHEMATIQUES

1-1 -Quel est votre point de vue sur les mathématiques ?

(Cf. Questionnaires pages précédentes)

Analyse des données

a.chez les instituteurs :

Les mathématiques sont des outils (nombres-formules-relations calculs opératoires-figures etc....) dont l'acquisition permet de résoudre des problèmes de vie. L'ensemble de ces outils acquis constitue des objets appelés connaissances mathématiques et ces objets seront réinvestis dans d'autres situations de résolution de problèmes (techniques-économies-mécaniques-statistiques etc....) d'où le schéma objet-outil et outil-objet.

b. chez les professeurs

Les mathématiques sont des objets à enseigner aux élèves dont l'acquisition passe par l'étude des outils s'appuyant sur la démonstration et la construction de la connaissance : objet à enseigner. Cet objet devenu une nouvelle connaissance,intégrera le champ des connaissances mathématiques et permettra de fixer d'autres objets à acquérir ultérieurement. Et dans ce cas cet objet sera considéré comme outil pour la démonstration et la construction de la nouvelle connaissance (objet) ; d'où le schéma : outil-objet.

Analyse comparative des données :

Comme pour les instituteurs, les professeurs aussi considèrent les mathématiques aux concepts : objet et outil. Mais les relations dialectiques sont différentes selon leur représentation.

En effet, les instituteurs et les professeurs considèrent les mathématiques comme des outils pour les autres sciences et pour les connaissances mathématiques en général. Dès lors pour découvrir des vérités mathématiques universellement approuvées, il faut valider des outils à savoir (théorème-axiome-définition...) par des démonstrations ou des preuves univoques. Et ces outils seront maniés, réétudiés dans d'autres situations pour clarifier la pensée logique, le raisonnement, la démarche et la résolution de problème.

En guise d'exemple, si nous nous intéressons à l'objet : `'étude des nombres complexes'' dont l'origine date de la nécessité de résoudre des équations polynomiales du 3edegré où les nombres positifs et négatifs ont été connus. La question à poser était : comment résoudre des équations à coefficients numériques positifs ou négatifs ayant trois racines numériques positives ou négatives. Le besoin de calculer des racines carrées de nombres négatifs se faisait alors sentir. Il a fallu attendre au 18esiècle (wessel 1798) et même le début du 19e siècle avec les travaux de Gauss pour que ces nombres complexes acquièrent du sens. Ainsi on a : i2=-1 ou z=3+i avec 3(partie réelle) et (partie imaginaire). Nous disons alors qu'un tel concept est appelé outil lorsque son usage permet de résoudre un problème. L'outil est alors engagé par quelqu'un, dans un contexte problématique et à un moment donné.

Par ailleurs les instituteurs et les professeurs voient les mathématiques comme des objets en corps de connaissances. Et ces objets peuvent êtremodifiés par les outils intégrateurs pour créer de nouvelles connaissances Par exemple la fonction exponentielle utilisée dans l'objet : les nombres complexes ; modifie la constitution de celui-ci, c'est-à-dire son architecture.

C'est ainsi que e2i peut s'écrire sous la forme :(cos2i +sin2i)/2

Cependant on note une dialectique entre l'outil et l'objet

Pour les instituteurs le schéma est le suivant : objet-outil-objet. Et pour eux l'objet mathématique a une dimension de savoir à un moment donné, culturellement et socialement reconnue par tous indépendamment de ses usages et vient d'étendre les connaissances mathématiques. Cet objet sera réutilisé et réinvesti dans d'autres contextes et devient outil dans ce cas. Par exemple pour l'objet «  aire d'une figure » l'instituteur utilise des situations d'enseignement-apprentissage de découvertes nouvelles par intuition pour faire remarquer la formule de l'aire de la figure proposée ; et dès que la figure est connue par les élèves ceux-ci utilisent d'autres situations d'application en guise d'objet de connaissance.

Enfin pour les professeurs le schéma est le suivant : outil-objet .Les outils à savoir, propriétés, théories, définitions, axiomes déjà acquis par les élèves serviront d'outils de connaissances pour l'installation de l'objet à enseigner. Ce passage de l'outil à l'objet repose sur la démonstration et la construction.

Par exemple pour enseigner l'objet : « la bissectrice d'un angle » il faut passer par les outils : « équidistance d'un point à une droite » pour pouvoir démontrer que les trois bissectrices d'un triangle sont concourantes et que le point de concours est le centre du cercle inscrit dans le triangle.

2. UNE CATEGORISATION DES REPRESENTATIONS DE L'ENSEIGNEMENT DES MATHEMATIQUES

2-1.Quel est votre point de vue sur l'enseignement des maths ?

Analyse des données

a. chez les instituteurs

Selon eux, l'enseignement des mathématiques repose sur une liste d'objets à enseigner et à acquérir, accompagnée de commentaires ou d'instruction sur des modalités de mise en oeuvre. Et l'enseignant se chargera de les présenter et de les communiquer aux élèves en faisant des choix et en prenant des décisions : soit progresser ou remédier

Ainsi chez ces instituteurs de l'élémentaire la connaissance à acquérir nécessite la disposition de moyens adaptés avant d'attaquer les problèmes à résoudre d'où l'idée de pré-requis.Et pour la découverte de l'objet à enseigner il sera utile d'organiser les élèves en groupe pour que ces derniers puissent rechercher individuellement avant d'échanger leurs idées c'est la socialisation. Tout cela à partir d'une situation problème (motivation). Par exemple pour une leçon de géométrie dont l'objet est : le périmètre du rectangle dont les dimensions sont données Longueur=20m et largeur=15m ; l'instituteur procédera comme suit :

Pour introduire cette leçon, il part d'une situation problème à résoudre par les élèves et en groupe. Après production écrite au tableau des différents groupes, il faut confronter les résultats pour choisir la ou les meilleure(s) réponse(s). Ensuite une ou deux autres situations similaires permettront aux élèves de dégager ou découvrir intuitivement la formule de calcul d'un périmètre du rectangle qui est : périmètre égale (L+l) x2.

Après institutionnalisation du percept il propose des exercices d'application ou de consolidation pour la fixation de la règle. Enfin c'est l'évaluation qui vient permettant à l'instituteur de prendre une décision : proposer ou remédier.

b.chez les professeurs

Selon les professeurs du moyen, l'enseignement des mathématiques repose sur des outils à construire pour créer de nouvelles connaissances appelées objets. En effet l'objet à enseigner sera découvert par démonstration à partir d'activité lors des situations d'enseignement-apprentissage. Cependant la nécessité de recourir aux pré-requis est primordiale avant toute étude d'activité de découverte ou de construction aboutissant à l'institutionnalisation du nouveau percept (propriété, théorème, définition etc....) constituant l'objet à enseigner. Par ailleurs cet objet intégrera le champ des connaissances mathématiques de l'élève pour le réinvestissement et la recherche de solution dans une démarche logique.

Par exemple pour étudier `'la reconnaissance d'un triangle isocèle `' à partir des droites remarquables en 4e et/ou 5e, le professeur utilisera les outils suivants : bissectrice, hauteur, médiane, médiatrice, longueur des cotés, angles et équidistance. Ainsi une forte dose de démonstration s'appuyant sur ces outils permettra de construire l'objet qui est la nature de ce triangle. Il propose alors une activité de construction d'un triangle ayant une bissectrice et la hauteur issue du sommet de cette bissectrice. En utilisant la complémentarité des angles d'un triangle rectangle, on fait constater que les angles à la base du triangle d'origine sont égaux d'où le triangle isocèle.

NB : la base de ce triangle étant perpendiculaire à la bissectrice de cet objet déjà découvert sera réinvesti dans d'autres situations de reconnaissances c'est l'évaluation ou la consolidation. Et pour une autre leçon cet objet deviendra outil.

3. Une catégorisation des représentations des concepts mathématiques chez ces différents enseignants.

QUESTIONNAIRE :

3.1. Selon le thème proposé, vous répondez par vrai ou faux, les affirmations suivantes :

1. les mathématiques sont une science, un outil pour les autres sciences. v ou f

2. elles sont des activités utiles pour la vie de tous les jours. v ou f

3. elles sont l'ensemble composé de la géométrie, la numération, la mesure et des problèmes pratiques. V ou f

4. les mathématiques s'acquièrent par la logique, le raisonnement inductif et l'application .v ou f

5.les mathématiques s'acquièrent par la logique le raisonnement déductif. V ou f

RECUEIL DES DONNEES :

THEMES: instituteursprofesseurs

1. lesmathématiques sont une science, un 05/25 soit 12.5%20/25=80%

Outil pour les autres sciences ?(v :05etf :20) (v :20 et f :05)

2. elles sont des activités utiles pour la vie 25/25 soit 100% 12/25=48%

De tous les jours ? (v :25 et f :00) (v :12 et f :13)

3. elles sont l'ensemble compose par la

Géométrie, la numération, la mesure et 19/25 soit 100% 3/25=12%

Les problèmes pratiques. (v :19 et f : 06) (v :03 etf :22)

4. lesmathématiques s'acquièrent par le 23/25 soit 92% 5/25=12.5%

Raisonnement inductif et l'application. (v :23 et f :02) (v :05 et f :20)

5. lesmathématiques s'acquièrent par la 10/25 soit 40% 23/25=92%

Logique, le raisonnement déductif... (v :10 et f :15) (v :23 et f :02)

ANALYSE DES DONNEES :

D'après le tableau ci-dessus on constate que :

-la plupart des instituteurs pensent que les mathématiques sont des activités utiles pour la vie de tous les jours contrairement aux professeurs decollège.

En effet ils le disent car les connaissances mathématiques servent àmanier les nombres pour calculer, résoudre des problèmes de vie, tracer des figures pour le repérage et la délimitation mais aussi utiliser des unités conventionnelles pour mesurer ou comparer des quantités, des masses, des volumes, du temps etc....

-de même ils pensent aussi que les mathématiques sont l'ensemble compose de la numération, de la géométrie, de la mesure et des problèmes pratiques. Ceci peut s'expliquer par le fait qu'ils enseignent ces disciplines dans leurs classes conformément à leur programme officiel.

-Enfin ils pensent aussi que les connaissances mathématiques s'acquièrent par le raisonnement inductif. On peut l'expliquer par le fait qu'ils débutent leurs leçons d'acquisition à partir de plusieurs situations d'enseignement-apprentissages permettant à leurs élèves de découvrir le fait mathématique par l'observation, la comparaison ou l'analyse. Ainsi dès que la règle est découverte ils proposent aux élèves des situations nouvelles pour appliquer et consolider les acquis : c'est le transfert.

-Par contre les professeurs pensent à leur tour que les mathématiques sont un outil, une science pour les autres sciences ; une idée qui n'est pas bien partagée par bon nombre d'instituteurs. Enréalité les professeurs à cause de leur niveau plus élevé savent que les connaissances sont étroitementliées à celles des autres sciences ; par exemples les mathématiquesappliquées dans l'industrie, les statistiques, l'informatique etc.

-De même, les professeurs soutiennent,contrairement aux instituteurs, que les connaissances mathématiques s'acquièrent par la logique et le raisonnement déductif. Cela est du au fait que les professeurs partent du fait mathématique contenu dans l'activité de recherche des élèves lors de la leçon qui fait appel à la démonstration.

ETUDE COMPARATIVE DES REPONSES OBTENUES

-Les réponses des instituteurs sont plus élevées en pourcentage pour les questions (2-3 et 4) mais ne reflètent pas tout à fait la réalité. Néanmoins le fait qu'ils pensent que les mathématiques sont des activités utiles de tous les jours(question 2), semble être important comme intention pédagogique.

-Les réponses des professeurs sont plus élevées en pourcentage pour les questions(1 et 5).En effet ils pensent que les mathématiques sont un outil, une science pour les autres sciences(question1) car elles ne sont pas crééesseules. Mais aussi elles s'acquièrent par la logique, le raisonnement déductif : ce qui est en conformité avec la démarche scientifique.

4. UNE CATEGORISATION DU CHOIX DES MATERIELS ET DOCUMENTS UTILISES PAR LES DIFFERENTS ENSEIGNANTS.

Les matériels sont de nombreux éléments pouvant être regroupés en un ensemble, rassemblés selon leur utilisation pour une fin concrète. Ces éléments peuvent être physiques, virtuels ou abstraits.

Et pour les  matériels didactiques ; ce sont des outils qui facilitent l'enseignement et l'apprentissage. Ce genre de matériel est très utilisé dans le cadre éducatif afin de faciliter l'acquisition de concepts mathématiques d'habiletés, d'attitudes et de dextérités.

Mais malheureusement les instituteurs et les professeurs n'utilisent pas toujours les mêmes matériels pour les mathématiques. Pourquoi ?

Il sera alors nécessaire de comparer les réponses recueillies et de voir les relations entre les représentations et les choix (documents et matériels) qu'ont les instituteurs et les professeurs.

Recueil des données du questionnaire 4.

Questionnaire4

1- quels sont les documents et matériels didactiques que vous choisissez pour l'enseignement des mathématiques ?

2- Qu'est- ce qui justifie ce choix ?

Réponses des instituteurs

1-les matériels choisis sont :

-la règle graduée, l'équerre, le rapporteur et le compas ;

-le cahier de leçons, le cahier de devoir, l'ardoise.

2-Les documents choisis sont :

Le livre de calcul, le décret 791165 (horaire et programme

3-Justification du choix

La règle graduée permet de mesurer et de tracer des distances, l'équerre permet de former l'angle droit, le rapporteur pour tracer des angles et le compas sert à tracer des cercles.

Le cahier de leçons contient des traces écrites que les élèves doivent apprendre, le cahier de devoir reçoit les productions des élèves pour l'évaluation des apprentissages alors que l'ardoise permet aux élèves faire de productions lors des situations d'enseignement-apprentissage pour la fixation de mots nouveaux

-Le livre de calcul contient des exercices et des résumés de cours permettant aux élèves de consolider les acquis par des exercices à la maison soit proposés par le maitre soit exécutés par eux-mêmes.

Le décret 79-1165 portant horaires et programmes permet aux instituteurs d'être fixés sur l'emploi du temps et les contenus à enseigner.

Questionnaire

1- Quels sont les documents et matériels didactiques que vous choisissez pour l'enseignement des mathématiques ?

2- Qu'est -ce qui justifie ce choix ?

Réponses des professeurs

1.1-Les matériels didactiques :

-La règle graduée, l'équerre, le compas, le rapporteur, le crayon.

-Le cahier de cours, le cahier d'activités de recherches.

1.2.Les documents didactiques

-le livre d'élève

-le guide d'usage du professeur, le programme officiel.

1-3- Justification du choix

La règle graduée pour mesurer les distances, segments, comparer les longueurs, tracer des droites, le compas pour former des cercles et avec la règle suffisent à tracer toute sorte de figure géométrique. ; L'équerre pour tracer des droites perpendiculaires ; parallèles par glissement à l'aide de la règle.

Le cahier de cours reçoit les traces écrites à retenir par les élèves, le cahier d'activités par les recherches des élèves pendant les activités du cours.

-Le guide d'usage contient des contenus planifiés par le législateur que le professeur utilisera pour bien mener ses cours et les organiser dans le temps mais aussi des exercices d'activités du cours bien énoncés et bien traités en guise d'exemples pratiques.

-Le programme officiel indique au professeur ce qu'il faut enseigner pour chaque classe.

CONCLUSION

Cette partie déjàexplorée nous fournit des pistes intéressantes pour l'identification des difficultés liées àl'enseignement des mathématiques à l'élémentaire comme au collège mais aussi elle nous permet de déceler les ressemblances et les dissemblances des représentations des instituteurs et des professeurs decollège des mathématiques et de leur enseignement. Enfin nous mettrons en exergue l'évolution de ces représentations dans laphase de transition.

III/EVOLUTION DES REPRESENTATIONS DE L'ELEMENTAIRE AU COLLEGE

Bien que les représentations des mathématiques et leur enseignement soient significativement différentes d'une part et semblables d'autres part ; il apparait claire une évolution en phase de transition de l'élémentaire au collège.

En effet en ce qui concerne les connaissances mathématiques ; les perceptions qu'ont les instituteurs sont considérées comme limitées, liées à leur niveau académique car la plupart d'entres sont recrutés à partir du BFEM. Ce qui justifie leur réponse dans le questionnement 1 à savoir : Quel est votre point de vue sur les mathématiques ?

En définitive les élèvesqui réussissent ou qui échouent en mathématiques font des gestes qui conditionnent leurs succès ou leurs échecs ; mais ces gestes sont invisibles et mentaux. Pourtant la connaissance de ces gestes de réussite permettrait à l'enseignant d'aider avec précision l'élève en difficultés en lui enseignant ses propres moyens d'apprendre mais l'instituteur de l'élémentaire et leprofesseur du collège ont-ils les mêmes types d'enseignement ; la même perception face à cette situation ?

-Comment vont-ils identifier ces gestes mentaux ?

- Comment les déterminent-ils ?

-Dans certaines situations ils ont des perceptions similaires des représentationsmathématiques. Lesquelles ?

Par ailleurs dans le domaine pédagogique, les choix didactiques se différencientà cause de la dimension psychologique qui traduit la rupture ou la transition entre l'élémentaire et le collège.

IV/LES DIFFICULTES DE L'ENSEIGNEMENT DES MATHEMATIQUES A L'ELEMENTAIRE ?

Généralement l'enseignement des mathématiques à l'élémentaire se résume malheureusement à l'adage : « je découvre, j'apprends et j'applique  malgré toutes innovations pédagogiques. Or il est attesté que si un élève a des connaissances en mathématiques alors il est capable d'en provoquer le fonctionnement comme outils explicites dans des situations problèmes qu'il doit résoudre, qu'il y ait ou non des indicateurs dans la formulation de cette situation d'entrée. Pour être sur de cette acquisition, l'enseignant doit intégrer dans son organisation des moments où la classe fonctionne comme une société de chercheurs en activité mais tel n'est pas le cas .De même par ignorancedes concepts notionnels la plupart des instituteurs ne parviennent pas à différencier par exemple : l'aire et la surface d'une figure géométrique ; lechiffre et le nombreetc.

La non exploitation des matériels didactiques surtout en géométrie ; au moment où les élèves, pour tracer des droites perpendiculaires préfèrent utiliser la règle et les lignes deleur cahiers ou ardoises, bien apprécié par le maître ; parfois pour tracer le cercle ils prennent des pièces de monnaie ou des cerceaux etc. ...

V/LES DIFFICULTES DE L'ENSEIGNEMENT DES MATHEMATIQUES AU COLLEGE

Les professeursont toujours considéré que les élèves venant des petites classes c'est-à-dire de l'élémentaire ne faisaient pas de mathématiques mais des techniques opératoires. Ainsi lors des enseignements -apprentissages les élèves ont des problèmes de perception des concepts et définitionsexacts des mathématiquesdifférente de celle acquise antérieurement. Par exemple s'il s'agit d'enseigner les nombres décimaux avec la preuve de la division : dividende= (diviseur x produit) +reste où le reste est considéré comme un entier pour l'instituteur alors qu'il est considéré comme un décimal au 10e, 100,1000eprésetc. Pour le professeur

Du côté de la géométrie les élèves venant de l'élémentaire montrent qu'ils n'ont pas eu l'habitude de manier les outils didactiques(équerre, compas, rapporteur).

VI/LES RESSEMBLANCES ENTRE LES CONCEPTIONS ET PERCEPTIONS DE LEURS REPRESENTATIONS

Bien que les instituteurs et les professeurs aient des représentationsdifférentes des mathématiques et de leur enseignement, il existe néanmoins des ressemblances parmi lesquelles on peut noter :

-pour enseigner les mathématiques il faut nécessairement passer par des situations problèmes et que celles-ci doivent respecter certains critères ou principes (l'activité mentale, l'intérêt, la motivation et de la construction, la globalité, la progression et la variabilité etc.).

-La recherche des élèves doit être réalisée en classe et pour cela il faut prendre la précaution de bien installer les pré-requis.

-L'utilisation du français comme langue seconde ou moyen de communication est un obstacle pour la compréhension des contenus mathématiques.

- Certains concepts mathématiques sont utilisés par les élèves dans leur vécu quotidien.

VII/LES DISSEMBLANCES ENTRE LES CONCEPTIONS ET LES PERCEPTIONS DE LEURS REPRESENTATIONS

On note par ailleurs des dissemblances :

-Le raisonnement mathématique inductif chez les instituteurs est déductif chez les professeurs.

- la droite définie comme une ligne à l'élémentaire est considérée comme un ensemble de points alignés au collège.

-la manipulation des matérielsdidactiques est laissée rade à l'élémentaireau profit des lignes et carreaux du cahier contrairement au collège où leur utilisation est fondamentale surtout en construction géométrique.

VIII/LA PHASE DE TRANSITION ENTRE L'ELEMENTAIRE ET LE COLLEGE

Il est vrai que les instituteurs pour des raisons de considérations psychologiques et pédagogiques sont obligés de limiter leurs contenus d'enseignement. La manière de les enseigner pose un problème de formation de l'esprit scientifique et critique des élèves. Il faut cependant les préparer à recevoir des connaissances dans la continuité d'analyse et de recherche de solutions par la démonstration.

Actuellement l'introduction de l'entrée par les compétences à l'élémentaire et au collège semble venir en aide à cette préoccupation .Dans le même sens des innovotions pédagogiques avec l'apparition du programme PREMST (projet de renforcement pour l'enseignement des mathématiques sciences et technologiques) à l'élémentaire peut régler ce problème de transition car elles permettent d'initier les élèves aux aptitudes et attitudes mathématiques.

CONCLUSION GENERALE :

Plusieurs recherches montrent l'importance des représentations des enseignants de mathématiques selon leur discipline, son enseignement et son apprentissage et justifient que celles-ci structurent leurs pratique et prises de décision.

Les représentations des mathématiques et de l'enseignement des mathématiques que nous venons d'exploiter ici ne constituent,bienévidemment qu'une partie de l'état du champ des représentations des instituteurs de l'élémentaire et des professeurs de collège à l'heure actuelle. Ils ont été exposés ici pour deux raisons. Il s'agit de mettre à la disposition critique de la communauté des chercheurs, desformateurs, desdécideursétatiques et des enseignants ; des moyens pour contribuer à l'analyse des modes d'enseignement, des programmes, des méthodespédagogiques, des manuels scolaires et matériels didactiques mais surtout des concepts mathématiques.

Des réflexions plus poussées seront sollicitées pour permettre à l'enseignement des mathématiques d'être univoque et cohérent de l'élémentaire au collège.

En définitive cette recherche nous a permis de comprendre les enjeux de ces représentations et les obstacles qu'elles engendrent pour la continuité de la formation des apprenants dans un esprit critique et logique.

LA TRANSITION ENTRE L'ELEMENTAIRE ET LE COLLEGE

LA DIMENSION PSYCHOLOGIQUE






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle