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Etude des déterminants et de l'ampleur de la vulnérabilité socio- économique des ménages urbains suite aux dépenses d'hospitalisation: cas de la clientèle du CNHU ( Centre National Hospitalier Universitaire )

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par Eddy N'HOUNDJO
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Maitrise en sciences économiques 2011
  

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B. Les caractéristiques des ménages.

Dans le cadre opérationnel de notre étude nous avons présenté une classification des ménages selon le seuil de pauvreté absolue option normative. Cette classification nous a permis de ressortir les ménages vulnérables. Nous avons obtenu les classes suivantes :

- vulnérable, pour les ménages qui ont moins de 146.601F CFA /an /tête comme revenu suite aux dépenses d'hospitalisation.

- Non vulnérable, pour les ménages qui ont plus de 146.601F CFA / an/ tête comme revenu suite aux dépenses d'hospitalisation.

Cette classification a permis de déterminer le nombre de ménages classé dans la catégorie des vulnérables.

1. Classification des ménages selon la vulnérabilité.

Au vu du résultat des enquêtes de l'étude, la méthode basée sur la consommation par individu des ménages nous donne un nombre de pauvre donc vulnérable qui correspond à notre objectif d'analyse. Ainsi nous avons dans l'ensemble, 175 ménages vulnérabilisés suite aux dépenses d'hospitalisation d'après l'analyse du tableau 9.

Autrement dit 54% des ménages dont au moins l'un des leurs a été hospitalisé sont vulnérables contre 46% des ménages dont au moins un de leur membre a été hospitalisé qui sont non vulnérables.

Tableau 9 : Les ménages vulnérables

Vulnérabilité

Effectif

Effectif en %

Cumule des effectifs en%

Non vulnérable

149

46

46

Vulnérable

175

54

100.00

Total

324

100.00

 

Source : Résultat des enquêtes de l'étude

2. Caractéristique sociodémographique.

La détermination du nombre de personnes par ménage nous semble opportune en ce sens que, les caractéristiques individuelles peuvent influencer le comportement des ménages en matière de consommation des services de santé en particulier au recours de services hospitaliers. Ces caractéristiques pourront nous permettre de bien stratifier la population étudiée afin de déterminer, par la suite son degré de vulnérabilité à un recours de soins hospitaliers.

a. Taille des ménages.

L'analyse du tableau 6 de la page 33 montre que, nous avons en moyenne six (6) personnes par ménage, et au minimum une personne par ménage et au maximum 29 personnes. Enfin nous avons un écart-type de 3 personnes.

b. Structure par sexe et par âge.

Suite à l'analyse du tableau 10 il ressort que, 87,96% des ménages dont au moins l'un de leur membre a été hospitalisé sont dirigés par les hommes contre 12,04% dirigés par les femmes. La majorité des malades hospitalisés ont pour chef de ménage un homme.

Tableau 10: Sexe du chef de ménage.

Sexe

Effectif

Effectif en %

Cumule des effectifs en %

Femme

39

12.04

12.04

Homme

285

87.96

100.00

Total

324

100.00

 

Source : Résultat des enquêtes de l'étude

L'analyse du tableau 6 de la page 33 montre que, les chefs de ménages dont l'un au moins de leurs membres a été hospitalisé ont un âge moyen de 45 ans, un minimum de 21 ans et un maximum de 80 ans.

c. Niveau d'éducation.

Le niveau d'éducation varie nettement entre les chefs de ménage du CNHU et des autres hôpitaux. Au CNHU 21,64%(37 /171) des chefs de ménage ont un niveau universitaire, d'après l'analyse du tableau 11.

En résumé le CNHU reçoit plus de malade dont le chef de ménage à un niveau universitaire que les autres hôpitaux.

Tableau 11: Répartition des ménages selon le niveau d'étude du chef de ménage et l'hôpital d'hospitalisation

Hôpital d'hospitalisation

Niveau d'étude du chef de ménage

Total

 

Aucun

Primaire

Secondaire

Universitaire

 

CNHU

23

56

55

37

171

Autres hôpital de la ville

36

58

49

10

153

Total

59

114

104

47

324

Source : Résultat des enquêtes de l'étude

d. Catégorie professionnelle du chef de ménage.

Il ressort du tableau 12 que, la catégorie professionnelle du chef de ménage des malades hospitalisés est dominée par le secteur informel qui est de 46,91% et suivi du secteur privé qui est de 34,26%. Le secteur public, sans emploi et les retraités sont respectivement de 11,73% ; 4,01% et de 3,09%.

Cela s'explique par le fait que les agents du secteur informel courent plus de risque face à un choc d'hospitalisation par rapport aux agents des autres secteurs. Plus le chef de ménage intervient dans le secteur informel plus il court le risque d'avoir au moins un de ses membres hospitalisés.

Tableau 12: Catégorie professionnelle du chef de ménage.

Catégorie professionnelle

Effectif

Effectif en %

Cumule des effectifs en %

Secteur informel

152

46.91

46.91

Secteur privé

111

34.26

81.17

Secteur public

38

11.73

92.90

Sans emploi

13

4.01

96.91

Retraité

10

3.09

100.00

Total

324

100.00

 

Source : Résultat des enquêtes de l'étude

e. Réseau social.

Il ressort du tableau 13 que 77,16% des ménages dont l'un au moins des membres a été hospitalisé n'appartiennent à aucun réseau contre 22,84% de ménage appartenant à un réseau social.

Cela s'explique par le fait que les ménages ne donnent pas d'importance aux réseaux sociaux qui sont composés des services d'assurances, des associations d'entraides et des mutuelles d'assurances.

Tableau 13 : Appartenance à un réseau social

Appartenance à un réseau social

Effectif

Effectif en %

Cumule des effectifs en %

Appartenant à un réseau social

74

22.84

22.84

N'appartenant pas à un réseau social

250

77.16

100.00

Total

324

100.00

 

Source : Résultat des enquêtes de l'étude

3. Maladie et niveau de vie.

Nous évoquerons dans cette partie le parcours thérapeutique du malade. Nous aborderons l'ancienneté de la maladie, le nombre de recours antérieurs, les caractéristiques du premier recours, et enfin le mode d'entrée à l'hôpital.

a. Ancienneté de la maladie.

L'examen du tableau 6 de la page 33 montre que, les malades hospitalisés ont trainés la maladie pendant un temps moyen de 123,9722 jours soit 4 mois 3,97 jours. Les malades hospitalisés trainent la maladie pour un temps maximum de 8030 jours soit plus de 22 ans.

b. Nombre de recours antérieurs.

Dans l'espoir de trouver une explication au recours tardif à l'hôpital, nous avons analysé le tableau 14. Le recours antérieur aux soins concerne le même motif d'hospitalisation, c'est un peu le parcours thérapeutique du malade.

Il ressort de l'analyse du tableau 14 que, moins de 33% des enquêtés n'ont aucun recours antérieur par rapport à leur motif d'hospitalisation contre 67,59% qui ont connu au moins un (1) recours antérieur. Cela s'explique par le fait que, plus le malade fait un recours antérieur pour son traitement plus il court le risque d'être hospitalisé.

Tableau 14 : Répartition des malades selon le nombre de recours antérieurs.

Nombre de recours antérieurs

Effectif

Effectif en %

Cumule des effectifs en %

0

105

32.41

32.41

1

109

33.64

66.05

2

67

20.68

86.73

Plus de 2

43

13.27

100.00

Total

324

100.00

 

Source : Résultat des enquêtes de l'étude

c. Caractéristiques du premier recours.

Suite à l'analyse du graphique 2 il ressort que, 21,46% ; 18,72% ; 26,03% ; 28,31% et 5,94% des malades qui ont fait au moins un recours antérieur avant d'être hospitalisé ont respectueusement recouru pour leur premier traitement à l'automédication, aux soins traditionnels, aux soins de santé publique, aux soins de santé privée et aux hôpitaux de zone.

Les recours antérieurs sont dominés par le soin de santé privée qui est de 28,31% et sont suivis par les soins de santé publique qui est de 26,03%. Donc ceux qui font des recours antérieurs vont plus dans les centres de santé privée pour demander de soins.

Cela s'explique par le fait que, les centres de santé privée sont plus en plus disponibles pour offrir le service de santé aux demandeurs de soins.

Graphique 2 : Répartition des malades selon les caractéristiques du premier recours Source : Résultat des enquêtes de l'étude

d. Type de médecine au premier recours.

Ce résultat montre que 60% des malades hospitalisés ont fait recours pour le premier traitement de leur motif d'hospitalisation à la médecine moderne contre 40% qui ont fait recours à la médecine traditionnelle pour le premier traitement de leur motif d'hospitalisation. Pour une observation de 324 ménages dont l'un des leurs a été hospitalisé, font plus recours à la médecine moderne que traditionnelle (graphique 3).

Graphique 3: Type de médecine au premier recours.

Source : Résultat des enquêtes de l'étude

e. Mode d'entrée à l'hôpital.

L'analyse du tableau 15 montre que 46,60% des malades hospitalisés se rendent à l'hôpital pour faire des consultations, 40,43% des malades hospitalisés viennent par l'urgence et 12,96% des malades hospitalisés viennent sur rendez-vous.

En résumé il ressort de ce tableau que les consultations dominent dans l'ensemble, soit 46,60% et sont suivies des urgences qui sont de 40,43% et 12,96% des malades ce sont rendus à l'hôpital sur rendez-vous. Cela s'explique par le fait que, les malades hospitalisés trainent la maladie pendant un temps et quand ils viennent pour la consultation, ils sont gardés pour être hospitalisé. Plus la maladie traine plus vous courez le risque d'être hospitalisé au cours de votre consultation.

Tableau 15: Répartition des malades selon le mode d'entrée à l'hôpital.

Mode d'entrée à l'hôpital

Effectif

Effectif en %

Cumule des effectifs en %

Consultation

151

46.60

46.60

Urgence

131

40.43

87.04

Rendez-vous

42

12.96

100.00

Total

324

 

100.00

 

Source : Résultat des enquêtes de l'étude

f. Durée d'hospitalisation.

L'analyse du tableau 16 montre que, 35,80% des malades ont été hospitalisés pendant un (1) à quatre (4) jours ; 32,72% des malades ont été hospitalisés pendant cinq (5) à sept (7) jours et 31,48% des malades ont été hospitalisés pendant plus de sept (7) jours.

En résumé moins de 65% des malades hospitalisés ont fait au moins cinq (5) jours contre moins de 36% des malades qui ont été hospitalisés au moins pour une journée.

Tableau 16 : Durée d'hospitalisation.

Durée en jour

Effectif

Effectif en %

Cumule des effectifs en %

[1 ; 4]

116

35.80

35.80

[5 ; 7]

106

32.72

68.52

Plus de 7

102

31.48

100.00

Total

324

100.00

 

Source : Résultat des enquêtes de l'étude

4. Coût d'hospitalisation et sources de financement.

L'analyse du coût moyen d'hospitalisation et le nombre de recours antérieur montrent que, les chefs de ménage dont l'un des leurs a été hospitalisé et qui a eu un (1) recours antérieur ont dépensé en moyenne 121.336,9 F CFA ; ceux qui ont eu deux (2) recours antérieurs ont dépensé en moyenne 144.479,4 F CFA  et enfin ceux qui ont eu plus de deux (2) ont dépensé en moyenne 221.876 F CFA (Tableau 17). Ceci montre que, plus il y a de recours pour une maladie plus on dépense. Cela s'explique par le fait que, plus le malade demande de soins, plus les dépenses en soins de santé n'augmentent.

Tableau 17: Moyenne des dépenses d'hospitalisation par rapport au nombre de recours.

Nombre de recours antérieur

0

1

2

Plus de 2

Coût moyen d'hospitalisation

166.413,9

121.336,9

144.479,4

221.876,6

Source : Résultat des enquêtes de l'étude

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite