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Investissement dans le secteur agricole et la croissance économique

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par Luc Shindano
Université de Kinshasa RDC - Licence 2010
  

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INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

Le développement peut être partiellement compris comme l'expansion de l'économie officielle ou des diverses activités économiques réalisées sous le ressort de l'état, régies par des arrangements institutionnels officiels sous forme de contrats, de réglementation et de fiscalité et la diminution des activités ne relevant pas du ressort de l'état.

S'il a longtemps été dit que le secteur agricole de la RDC avait le potentiel de devenir un grenier à grain de l'Afrique, on constante que les représentants gouvernementaux ne sont pas parvenus à mettre en place d'importants changements structurels depuis l'indépendance et que le pays continue à importer la nourriture (Bokamba, 1986). La production agricole a stagné ou baissé de façon constante tandis que les infrastructures et les équipements mal entretenus, se sont progressivement endommagés.

Dans l'ensemble, la performance du secteur agricole étant catastrophique, la croissance de la production des denrées de consommation courante ne parvenait pas à suivre le rythme de croissance estimée de la population depuis le début des années 70. La croissance de ce secteur (englobant à la fois l'agriculture commerciale et l'agriculture de substance) était par conséquent particulièrement lente depuis l'indépendance. En 1992, exception faite de certains produits comme le café, les fèves de cacao et les arachides, les produits agricoles n'atteignaient pas les niveaux de production enregistrés avant l'indépendance. L'agriculture de substance employait près de 60% de la population active du pays. Toute fois, ne disposant d'aucun outil technologique adéquat, les paysans congolais n'étaient pas en mesure de produire suffisamment pour satisfaire les besoins croissants de zones urbaines. En 1970, ce secteur avait contribué à l'ordre de 6.6% dans le PIB. En 1980 ce chiffre avait grimpé à 18.9 % et en 1986 à 20%. On notera cependant que cette hausse était davantage liée à la baisse d'autres secteurs qu'à des progrès réalisés dans le domaine agricole dans la mesure où la valeur de la production agricole diminua en chiffres absolus, dans le contexte de l'inflation galopante du pays (Leslie, 1993, pp.126-28).Les fonds d'aide au développement déployés par l'intermédiaire d'organismes gouvernementaux et couvrant les produits agricoles dans le cadre du programme américain, furent dérobés par certains représentants de l'État occupant des postes bien en vue.

Une enquête menée en 2001 a montré que 27% des ménages en RDC mangent un seul repas par jour, tandis que 2% de la population ne mangent pas chaque jour. (J. Ulimwengu, 2008, IFPRI / MINAGRI). La population frappée par l'insécurité alimentaire était estimée à 64% en 2001 et à 73% en 2002. En 1991, cette population était estimée à 31%. Le prix du blé et du maïs a doublé, de même que celui du riz, de l'huile végétale et des produits laitiers depuis 2003. Le coût de la vie est en hausse rapide dans les villes.

La consommation alimentaire journalière en RDC exprimée en calories et en grammes de protéines est restée plus ou moins normale jusqu'en 1992-1993, et depuis lors elle n'a cessé de se détériorer pour atteindre seulement 1.514 calories et 24,3 grammes de protéines en 2000 (E. Tollens, 2003).

L'observation la plus frappante est la consommation du manioc estimée à 288 kg par personne par an en 2000, avec une production générale annuelle de manioc de 15.959.000 tonnes, soit 859,5 calories représentant 57 % et une consommation de céréales par tête de 274 calories, soit 18%.

Une enquête de la FAO menée en 2002 sur la consommation des ménages de Kinshasa qui portrait sur 2000 ménages sélectionnés du centre à la périphérie, avait révélé que la consommation moyenne par jour était de 1.349 calories et 36 g de protéines. Ainsi, les habitants de Kinshasa consommaient presque deux fois moins de calories que la moyenne mondiale de 2.750 calories.

Au centre de Kinshasa, la moyenne était de 1.579 calories et 46 g de protéines contre 1.165 calories et 27 g de protéines à la périphérie. La même tendance a été observée à Lubumbashi, Kikwit (1.835 calories et 32,6 g de protéines) et Kindu (1.116 calories et 22,4 g de protéines). Des résultats similaires ont été signalés dans les districts des provinces du Nord et du Sud Kivu par ACF (Action contre la faim), ainsi qu'au Nord Katanga et Tanganyika par FH (Food for the Hungry) dans les enquêtes de 2008 et de 2009.

Les enquêtes nutritionnelles ont révélé que le taux général de malnutrition parmi les enfants de moins de 5 ans se situe entre 10 et 20% dans les districts de Kinshasa, alors qu'il est plus élevé à l'intérieur. (Kasaï 24 %, UNICEF / MoH, 2008). La situation nutritionnelle en RDC reste très critique dans les régions des provinces de l'Est (Kivu) qui sont en guerre civile. Les indicateurs estimés montrent encore une situation stationnaire ou en détérioration continue (Kankonde et Tollens, 2001).

L'analyse du secteur agricole effectuée en 2003 avec l'appui de la Banque Mondiale a révélé que des contraintes perçues dans le secteur agricole sont de deux niveaux : endogène et exogène. Les contraintes exogènes suivantes affectent l'expansion du secteur agricole en RDC : (a) les politiques économiques pratiquées par les gouvernements successifs qui ont dirigé le pays ; (b) les pillages de 1991 et 1992 ; (c) la dégradation des infrastructures économiques ; etc. Les contraintes endogènes identifiées sont : (a) la dégradation des infrastructures qui appuient les activités commerciales, menant à la non compétitivité des produits dans le secteur agricole ; (b) les services agricoles de base inadéquats, ayant donnés lieu à une faible productivité dans le secteur agricole ; (c) la faible capacité organisationnelle et technique des organisations de producteurs et (d) l'insécurité foncière. (M. Kapambwe, 2009).Tenant compte de cette situation nous nous sommes donné le choix d'analyser l'investissement dans le secteur agricole et la croissance économique en RD. Congo.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon