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Investissement dans le secteur agricole et la croissance économique

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par Luc Shindano
Université de Kinshasa RDC - Licence 2010
  

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Chapitre III.

INVESTISSEMEMENT DANS LE SECTEUR AGRICOLE DE LA RDC

La RDC, est un vaste pays à vocation agricole, où près de 80% de la population vit en milieu rural avec l'agriculture comme survie. Malgré le fort potentiel agricole dont dispose ce secteur, le pays connait néanmoins une faiblesse de productivité entrainant l'insécurité alimentaire, l'augmentation des importations des biens de première nécessité et de la baisse des produits de la rente.

Ce secteur de ce fait est réduit à des activités de substance et doit faire face entre autre au manque des infrastructures rurales et à l'enclavement des provinces, aux problèmes fonciers que connaissent certaines provinces du pays, à la modicité des allocations budgétaires, à la non application de différents programmes mis en place, soit c'est l'application mais en cours d'exécution, celui-ci s'arrête, à l'absence des lois qui doivent favoriser l'émergence du secteur agricole, à l'abandon du secteur agricole au détriment des organisations internationales et à l'inadéquation entre le niveau d'instruction de la population rurale et la production agricole.

Les conditions précaires de la population rurale provoquent ainsi l'exode rural de forces productives et actives. Les exportations agricoles ne représentent qu'environ 10 du PIB, en 2006 contre 40 en 1960 jadis florissant avec une production plus réduite.

Le secteur agricole aujourd'hui de la RDC totalement paralysé connait une astérie de productivité conduisant l'ensemble de la population congolaise à vivre en insécurité alimentaire. Les importations des denrées alimentaires (produits de première nécessité) augmentent et les exportations des produits de rente baissent.

La production s'est en effet réduite depuis quelques années à des activités de substance malgré des conditions naturelles favorables (environ 97 des terres arables bénéficient d'une saison cultivable de plus de 8 mois dans l'année, de plus, 34 seulement sont mises en valeur).

Ce problème sectoriel, partiellement lié à la faiblesse de la productivité, relève de problème d'accès aux marchés, d'évacuation des produits, de conservation, de la perte de main d'oeuvre agricole (suite aux conflits, aux maladies endémiques) et des semences de qualité, l'utilisation des techniques inappropriées, et du manque d'instruments de travail adéquats.

La place prépondérante qu'occupe l'agriculture dans l'économie congolaise que ce soit sur le plan de la sécurité alimentaire, des recettes en devises, l'emploi ou du développement national en général, constitue le point le plus important.

Selon toute vraisemblance, l'agriculture va continuer à l'avenir, à jouer son rôle statistique de moteur de la croissance économique de sorte qu'une croissance rapide au Congo ne peut pas être envisagée dans une amélioration significative et durable des résultats de l'agriculture.

Afin d'accélérer la croissance et le développement agricole, les décideurs doivent placer l'agriculture au premier rang de l'ordre du jour politique c'est-à-dire augmenter considérablement les investissements publics dans le secteur agricole et élaborer des politiques sectorielles globales qui tiennent compte des principaux facteurs-clés du développement agricole (technologie, capital humain, infrastructures physiques, institutions efficaces) ; et mettre un bon cadre d'investissement agricole qui est définit sur base d'une politique agricole puissante et une réglementation qui devra mettre toute personne physique ou morale ayant la possibilité de s'investir dans ce secteur en sécurité et à l'abri de tout risque.

il est donc à signaler un bon investissement agricoledoit être accompagné d' une bonne politique agricole bien définie et un code agricole bien détaillé sur base des besoins réels et des objectifs assignés par le gouvernement pour améliorer les conditions de vie des congolais et de la population rurale en particulier.

3. 1 LA POLITIQUE AGRICOLE

Le XIXème siècle fut connu et considéré par son libéralisme économique que traduisait sa doctrine économique par l'expression laissé faire, laisser passer, pour dire que l'Etat ne devait pas intervenir dans les affaires économiques.

Ce principe était la règle d'or jusqu'à la grande crise de 1929, année à partir de laquelle son application était remise en cause. Les difficultés et problèmes rencontrés sont en effet démentis, les enseignements du libéralisme économique selon lesquels l'ordre naturel se réalise lui-même dans la liberté des agents économiques, selon le postulat de l'harmonie spontanée de la recherche des intérêts privés et de la formation de l'intérêt général.

Le libéralisme classique qui célébrait les vertus de l'équilibre par le jeu du marché libre était ainsi démenti par les faits.

Le courant interventionniste selon lequel l'Etat doit intervenir pour corriger les abus qui peuvent se produire pour protéger les individus, les groupes ou les entreprises qui seraient en mesure de se défendre devenait la nouvelle règle.

Cependant, il faut noter que ce courant n'exclut pas l'initiative privée qui doit continuer à s'organiser et à diriger les entreprises, ni la concurrence qui doit servir de stimulant et demeurer le principal régulateur des prix.

Les libéraux modernes sont conscients que la liberté exige la règle, que les libertés économiques et sociales se situent dans un cadre institutionnel et juridique.

Cependant, ils reconnaissent que les problèmes économiques, tiennent une place importante dans la vie des relations modernes, sont étroitement de façon si rigoureuse les conditions et les limites de toute action, qu'il est impensable d'imaginer un Etat qui n'ait pas de politique économique et sociale, apparait ainsi un mythe.

Aussi a-t-on vu, un peu partout, les pouvoirs publics s'occuper de tous les secteurs de la vie économique, le secteur agricole n'a pas échappé à ce courant. En effet, la réglementation des prix, l'équilibre des marchés, l'exportation, l'orientation de la production sociale, ... sont désormais l'objet des préoccupations de pouvoirs publics.

Ces interventions, au début, se faisaient malheureusement, sous la pression des événements ou des groupes et non par une action cohérente et concertée. Il s'agissait, en effet, des actions sporadiques, isolées et non des interventions intégrées, conçues dans une politique d'ensemble, ce qui explique l'incohérence qui le caractérisait.

Après ces tâtonnements, il a été compris que la politique agricole est une composante de la politique économique générale. Les buts de la politique agricole doivent donc s'insérer dans le cadre plus large des objectifs de la politique économique globale.

3.1.1 Les objectifs de la politique agricole

Dans les pays occidentaux, les principaux objectifs de la politique économique générale se ramènent à un carré magique constitué par :

-une croissance économique équilibrée

-le plein emploi des facteurs de production

-la stabilité des prix

-l'équilibre de la balance des paiements.

La politique agricole ne peut se définir qu'en fonction de ces quatre objectifs et non en dehors d'eux.

Par contre, dans les pays sous-développés, en général et au Congo en particulier, où il est observé l'absence d'une politique économique globale, la politique agricole est, elle aussi, absente. On assiste plutôt à des tentatives de politiques agricoles qui se caractérisent par des actions isolées et disparates (TickerTicker, 1988).

Etant donné que la politique agricole doit se greffer sur la politique économique globale, il devient à présent possible de réfléchir aux domaines qui logiquement devraient relever de cette politique. Ainsi, sur base du diagnostic du secteur agricole congolais d'une part et des objectifs de la politique économique définis, cités plus haut d'autre part, une politique agricole faisant partie intégrante de la politique globale devrait logiquement poursuivre les éléments ci-après.

1. Action sur la surface cultivée

Il s'agit d'une opération judicieuse d'inventaire des surfaces exploitables. Cette question est fort importante pour le Congo qui connait d'abord des superficies relativement réduites, ensuite très dispersées rendant ainsi difficile l'emploi de nouvelles techniques de production.

2. Action sur l'intégration

Le problème consiste à analyser le transfert de la main d'oeuvre vers des activités non agricoles. Tant que le développement des secteurs non agricoles demeure peu dynamique, l'excédent de la main d'oeuvre agricole ne pourra trouver sur place des emplois suffisants.

Aussi observe-t-on dans les villes, une multitude des gens particulièrement des jeunes, soit dans des activités improductives, soit encore dans l'oisiveté totale. Il s'agit d'une force de travail non utilisée.

3. Action sur le capital

L'agriculture aujourd'hui, on peut partout dans le monde, a besoin du crédit qui permet la création des plantations et le financement d'autres activités. Il faut donc mettre en place un système de crédit pour atteindre et dépasser un seuil de rentabilité suffisant, ce qui fera bénéficier les paysans d'une aide financière.

4. Investissement intellectuel et encadrement

La prospérité de l'agriculture passe par des voies absolument prioritaires : d'abord des agriculteurs capables, ensuite les aider à suivre le train de l'évolution. La formation et l'information professionnelles constituent deux domaines spécifiques de la politique agricole. L'insuffisance de formation des paysans, contribue grandement à expliquer des situations de sous-productivité dans l'agriculture. Une des premières conditions de développement réside au fait que les gens doivent être conscients de leurs problèmes et ouverts au progrès technique.

5. La coopérative agricole

Les agriculteurs sont généralement dans bien de pays, géographiquement dispersés, organiquement anarchiques, politiquement inorganisés. Une bonne coopérative doit être affirmée à la base par les agriculteurs eux-mêmes et non une structure imposée.

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