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Investissement dans le secteur agricole et la croissance économique

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par Luc Shindano
Université de Kinshasa RDC - Licence 2010
  

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I.3. CROISSANCE ECONOMIQUE

L'étude de la théorie de croissance dans le processus de développement préoccupe non seulement l'attention des économistes classiques et néoclassiques, mais également de nos jours. Celle de beaucoup d'agents économiques. Cet intérêt porte notamment sur son histoire, les facteurs qui l'engendrent ; la déterminent, l'accélèrent, la freinent, le rôle qu'elle joue dans le processus de développement ( bien être), ses principales caractéristiques, les relations entre elles, d'une part, et la formation, l'éducation, l'environnement, le capital, la consommation et le progrès technique d'autre part, etc.

I.3.1. UNE BREVE HISTOIRE DES THEORIS DE LA CROISSANCE

La croissance est-elle synonyme du bien être ? La réponse est claire : non ! La croissance est appréhendée par usage des critères quantitatifs.

Alors que la croissance économique se réfère aux changements quantitatifs, le développement comme le bien être, lui inclut aussi des phénomènes qualitatifs comme, par exemple, la qualité de l'éducation et de l'enseignement, des changements salutaires à effets positifs pour le bien être des individus et de la communauté toute entière.

En effet, d'après SIMON KUZNETS et de nombreux autres économistes, la notion de croissance économique ne prend un sens précis que s'il est possible d'en mesurer quantitativement les données. A cet égard, l'indicateur le plus couramment utilisé pour mesurer la croissance est le produit intérieur brut(PIB). La croissance économique est nécessaire au processus du développement.

L'analyse de croissance occupe une place importante déjà dans les questions que se posent les économistes classiques.

1. APPROCHE DES CLASSIQUES

Selon les penseurs classiques intéressés au phénomène de la croissance économique, le sujet traité est la recherche, la description et la prévention des caractéristiques de la croissance économique. Le débat portent essentiellement sur l'aspect équilibré de la croissance. Parmi les protagonistes de cette façon de voir, il y a lieu de citer particulièrement : ADAM SMITH(1790-1790), THOMAS MALTHUS (1766-1834), DAVID RICARDO(1772-1823) et KARL MARX(1818-1883). En effet, ces auteurs assistent à la révolution industrielle et ils s'intéressent à très près à ses conséquences. Ils cherchent à donner une explication scientifique des forces qui gouvernent le fonctionnement et le développement de l'activité économique. Pour Adam Smith, a assisté à ce que l'on appelle, l'époque protocapitaliste. Dans son analyse, il a mis l'accent sur le rôle des économies d'échelle, de la spécialisation et du commerce international. Il est aussi l'inventeur de l'approche historique dans l'analyse comparative de la croissance.

Il a négligé le rôle du progrès technique dans la croissance en mettant l'accent surtout sur les économies d'échelle et sur la division du travail. Pour Thomas Malthus, il avait un schéma de croissance basé sur deux secteurs : les ressources naturelles et le travail.

Il a totalement négligé le rôle potentiel du progrès technique et de la formation du capital. Le mécanisme principal qui conditionne la croissance correspondait, selon Malthus, à la pression imposée par la croissance démographique et par les besoins imposée par la croissance démographique et par les besoins de subsistance de cette population croissante. L'équilibre est alors atteint uniquement grâce aux différentes catastrophes : la famine, la peste, la guerre...

Il préconisait alors d'adopter des politiques actives en vue d'éviter ces catastrophes, en favorisant les mariages tardifs, l'abstinence sexuelle...

Bref il va insister sur le réinvestissement productif de surplus. En suite David Ricardo, Il reconnait clairement la puissance productive supplémentaire qui peut provenir des machines et les perspectives de croissance fortes que ces derniers peuvent fournir aux secteurs non agricoles.

Etant en partie influencé par Malthus, il considère que les gains de productivité ne peuvent apparaitre que dans l'industrie. Mais l'utilisation progressive des terres de moins en moins fertiles ne peut que tirer vers le haut les prix agricoles et donc les salaires de substance. Cela doit conduire à l'épuisement des profits et donc, à l'arrêt de l'expansion économique (l'Etat stationnaire des classiques J.S. MILL). Bref il va aussi insister sur le réinvestissement productif de surplus. Pour Karl Marx, il est sans contester l'économiste classique qui a l'analyse la plus riche du capitalisme. Il a notamment rejeté le pessimisme de Malthus et Ricardo en reconnaissant la puissance productive qui réside dans la production en usine et le rôle de l'accumulation accéléré du capital fixe dans le progrès économique. Il a anticipé une expansion continue du commerce et la concentration de la production dans des unités de plus en plus grandes, sources d'économies d'échelle.

Il a néanmoins souligné la possibilité d'un ralentissement de la croissance par la difficulté de soutenir un progrès technique continu. Il a quand même considéré que cette baisse tendancielle du taux de profit pourrait être contrebalancée par d'autres facteurs. Ce progrès technique et l'accumulation du capital sont donc les deux services de la croissance chez Marx et SCHUMPETER : Par rapport à Marx, Schumpeter met l'accent sur le progrès technique plutôt que sur l'accumulation du capital. Il rejette totalement l'analyse de Malthus et de Ricardo concernant la contrainte imposée par la pression de la population.

Schumpeter distingue deux modèles d'opérations d'une économie capitaliste : le flux circulaire qui correspond à une situation où la technologie est statique et le développement économique où la technologie et l'organisation de la production changent avec une dynamique soutenue par des innovations. On a alors une suite d'équilibres potentiels qui ne sont jamais atteints car les innovations successives déplacent continument l'économie.

Le rôle de l'entrepreneur apparait alors pleinement dans la recherche et la mise en oeuvre des innovations comme sources de profit. Ces innovations correspondent à l'invention et la réalisation de nouvelles combinaisons qui peuvent correspondre à :

- l'introduction des nouveaux biens ;

- l'introduction des nouvelles méthodes de productions ;

- l'ouverture de nouveaux marchés ;

- la découverte et la conquête de nouvelles sources de matière premières ;

- une nouvelle organisation pour l'industrie.

Pour résumer, l'économie de l'innovation et des idées et des idées est une économie de biens non rivaux, en partie exclusifs grâce aux brevets, qui induit des effets d'externalité et rendements croissants donc l'existence d'une concurrence imparfaite. Bref, il a insisté sur le rôle de l'entrepreneur comme grappes d'innovation. En fin HARROD, parle d'un modèle à un seul secteur de production (un seul bien) et à un seul pays. Il étend le modèle keynésien de base en y incluant la dynamique du capital (l'investissement) et de l'emploi (la population active) Harrod s'interroge sur la capacité des économies capitalistes à réaliser une croissance qui respecte l'équilibre du marché du bien et de celui de travail simultanément. Il a posé donc deux problèmes :

· Problème de court terme d'existence de l'équilibre ;

· Problème de long terme de stabilité de l'équilibre.

Le modèle Harrod était bien sûre conforme aux sentiments qui avaient ces économistes à la sortie de la crise de 1929. Mais les tarentes glorieuses correspondaient à un sentiment de confiance dans la croissance équilibrée. Bref, le taux de croissance est fonction du rapport entre le taux d'épargne et le taux d'investissement.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo