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Investissement dans le secteur agricole et la croissance économique

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par Luc Shindano
Université de Kinshasa RDC - Licence 2010
  

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3. CROISSANCE ENDOGENE

Le modèle de Solow n'explique pas la croissance, il signalait simplement que grâce au progrès technique, la croissance peut perdurer. Pour le tenant de la théorie de la croissance endogène, le progrès technique ne tombe pas du ciel. La croissance est ainsi assimilée à un phénomène auto entretenu par accumulation de quatre facteurs principaux : la technologie, le capital physique, le capital humain et le capital public. Le rythme d'accumulation de ces variables dépend de choix économiques, c'est pourquoi on parle de la théorie de la croissance endogène. Cette théorie à été publiée pour la première fois par PaulROMER(1986) qui a cependant renouvelé l'analyse en proposant un modèle qui repose sur les phénomènes des externalités entre les firmes : en investissant dans nouvel équipement, une firme se donne les moyens d'accroitre sa propre production mais également celles des autres firmes concurrentes ou non. Pour Romer, le changement technique sera d'autant plus intense que les innovateurs espéreront en tirer un profit important. Le progrès technique n'est pas exogène, il est produit.

Pour cet auteur, l'économie est composée d'un secteur qui produit le bien final, qui est utilisé pour consommer et investir. Ce secteur va utiliser différents machines. La création d'une idée nouvelle sera la création d'une nouvelle machine. Le bien final est produit avec la fonction :

Y=Lp1-á iá di avec 0 1

Où LP est le travail utilisé pour la production. xi est la quantité de bien i utilisée dans la production et A est la diversité des biens intermédiaires(ou encore des machines). Il faut bien comprendre que dans ce modèle la croissance repose sur cette fonction. L'augmentation de A, par hypothèse augmente la productivité globale des facteurs. En suite LUCAS (Prix Nobel en 1995), qui a montré l'importance du capital humain désigné comme l'ensemble des capacités apprises par les individus et qui accroissent leur efficacité productive. L'éducation est un investissement dont l'individu attend un retour. En fin BARRO, qui a démonté que le capital public n'est qu'une forme de capital physique. Le capital public comprend également les investissements dans les secteurs de l'éducation et de recherche. En dehors de ce trois auteurs nous avons aussi MANKIW-ROMER-WEIL(MRW)quipostulent que,l'accumulation des facteurs classiques, à deux seuls ne suffitpas à expliquer toute la problématique de la croissance. D'où, l'adoption d'une vision plus large du capital en considérant le capital humain, de manière distincte. En introduisant ce nouveau facteur, la PTF diminue, intuitivement, sa part dans l'explication de la croissance c'est le fameux «  résidu de Solow corrigé ». Cette extension du modèle de Solow implique donc que la part du revenu du capital physique ne peut pas être, toute seule, une mesure précise de l'importance globale du capital. Une mesure plus large du capital augmente la possibilité que des différences de l'intensité du capital puissent expliquer, après des différences de revenu par tête entre pays. Pour eux :

a. la croissance provoque l'accumulation du facteur résiduel qui, lui-même, suscité la croissance. En d'autres mots, la recherche du profit maximum explique la course au progrès technique, et cette course explique elle-même la croissance économique.

b. alors que les classiques et les néoclassique partent de l'hypothèse des rendements constants et, dès lors, la croissance peut être un phénomène auto entretenu.

c. d'après les économistes modernes, quatre idées-forces sont à retenir :

· le moteur de la croissance, ou « le facteur résiduel » provient essentiellement de l'accumulation de connaissance ;

· l'accumulation du capital humain est aussi, un domaine qui influence au plus haut degré la croissance économique. Pour ROBERT LUCAS, le stock de connaissances ou en d'autres mots, le capital humain, est un facteur endogène de croissance ;

· les dépenses d'infrastructures publiques constituent elles aussi et d'après les modernes un élément déterminant de la croissance économique ;

La formulation mathématique de leur modèle se présente comme suit

Y= KáHâ (AL)1-á-â , á, â á +â (11)

Où K est le stock du capital physique, H le stock de capital humain et L le nombre de travailleurs. Les rendements de K, L et H sont considérés constants. Il faut noter que dans ce modèle, le progrès technique est neutre au sens d'Harrod.

Puisque les dépenses publiques induisent la croissance économique, il est indiqué qu'on a maintenu à un niveau significatif, cela, même en période de crise et de conjoncture difficile ; Keynes l'avait déjà dit : l'investissement public est nécessaire à la croissance. Dès lors, il faut que les gouvernements résistent à la tentation de détruire les dépenses d'investissement en période de la crise, sous le prétexte de pouvoir in contenir les dépenses courantes.

Rappelons que, pour les classique et les néoclassiques, le progrès technique et la population étaient des déterminants exogènes ? Ainsi donc, la croissance ne s'auto entretenait pas et ne constituait pas un processus cumulatif.

Les modernes, eux affirment que les déterminants de la croissance sont endogènes. L'économiste qui a le plus soutenu les idées nouvelles de la théorie des effets externes, aux « externalités » et puisent copieusement dans la pensée de SCHUMPETER (innovation, esprit d'entrepreneuriat, etc.).

Tout en s'intéressant épisodiquement les économistes RAMSEY (1918), YOUNG(1928), SCHUMPETER(1934), KORIGNT(1944), la problématique de la croissance disparait du devant de la scène pendant une longue période où l'allocation des ressources (et non leur création) deviennent le principal objet de curiosité des économistes (Walras, Keynes, Debreu...). Malgré tous, les travaux ont donné lieu à un corps de théorie modernes de la croissance, assez élémentaires, partageant un certain nombre de caractéristiques communes :

· Des comportements concurrentiels ;

· Une dynamique d'équilibre ;

· L'analyse du rôle de rendements décroissants et de leur relation avec l'accumulation du capital physique et du capital humain ;

· L'analyse de la relation entre le revenu par tète (per capita) et le taux de croissance de la population ;

· Et plus récemment, l'analyse du rôle du progrès technique et d'influence des monopoles sur ce progrès.

Le travail précurseur de Ramsey(1928) est en fait resté ignoré jusqu'aux années 1960. La problématique de la croissance n'a été vraiment ravivée que plus tard par les travaux de Keynes Harrod(1939) et Domar(1946).

Etant réalisés après la grande dépression, ces travaux ont surtout mis l'accent sur l'instabilité du système capitaliste.

Le nouveau récent des théories de la croissance hérite surtout des modèles néo classique de Solow et de consommation de type plutôt Keynésien. Les implications `une vision Keynésienne de l'économie pour l'analyse de la croissance apparaissent plus clairement dans le post Keynésien de KALDOR (1955-1956).

La réintégration du modèle de Ramsey a permis de considérer un comportement de consommation plus riche.

En résumé, l'approche moderne de l'analyse de la croissance économique affirme que, le facteur résiduel est endogène, que l'équilibre de la croissance économique peut se réaliser en plein emploi, que le processus de la croissance est endogène ment cumulatif.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand