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Problématique de la structuration des organisations communautaires: cas de l'Association des Organisations Professionnelles Paysannes ( AOPP )

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par Mamadou Alpha COULIBALY
Université de Bamako ( Mali ) - Maà®trise en sociologie 2003
  

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CONCLUSION

Cette étude relative à l'une des préoccupations majeures de l'AOPP n'a aucunement la prétention de bouleverser son organisation fonctionnelle. Cependant mondialisation oblige, il faut aider cette organisation faîtière à se faire une place de choix dans un Mali en pleine mutation.

En effet, l'AOPPRK doit faire face à des exigences de plus en plus croissantes, imposées par son rôle dans l'orientation de politique agricole pour un développement durable.

Selon nos moyens de bord, nous avons fait une analyse, au terme de laquelle, un certain nombre de problèmes d'insuffisances a été signalé. A chacun d'eux nous avons fait des propositions de solutions sur la base des informations recueillies :

Ø Le problème de gouvernance interne ;

Ø Le problème de Gestion Financière et Administrative ;

Ø Le non-respect des textes par les membres des O.P. ;

Ø Le problème d'animation de programme dans les O.P

Ø L'Etat est souvent incapable de créer un contexte favorable au développement des O.P. d'où la réticence à se désengager de certaines fonctions et des actes politiciens qui peuvent susciter leur incompréhension.

Ø La problématique du foncier et de la commercialisation.

Les risques majeurs sont notamment l'instabilité politique qui peut compromettre les orientations politico stratégiques hypothéquant du coup le développement socio-économique en cours.

Les aléas naturels comme la sécheresse endémique ou les criquets dans les régions sahéliennes peuvent annihiler les efforts des paysans et minimiser les impacts des O.P.

Au plan institutionnel, le mauvais fonctionnement des organes de l'O.P. peut constituer un frein à son évolution.

Les OP. , ont besoin de formation liée à l'alphabétisation et à la technique professionnelle.

Les membres des O.P. doivent avoir la maîtrise des connaissances des textes de base (règlement intérieur, statut), le rôle de représentation, l'élaboration de programme et du compte rendu des activités, l'animation des organes, la comptabilité et gestion d'une entreprise agricole, la négociation et la gestion des contrats, la fixation de prix et de marketing pour plus de sécurité.

Pour vivre de son métier un agriculteur doit composer avec de nombreux paramètres :

- fertilité des sols ;

- accès aux intrants ;

- évolution des techniques ;

- stockage ;

- prix des produits ;

- commercialisation ...

- la mise en oeuvre de stratégies professionnelles ;

- la structuration des activités économiques ;

- la gestion des dispositifs de formation ;

- la défense syndicale ;

- la participation des fédérations à l'élaboration des politiques agricoles nationales et aux débats sur l'intégration régionale et le commerce international ;

- l'AOPPRK doit rechercher davantage de nouveaux partenaires au moment où elle voit le nombre de ses adhérents fortement augmenté.

- améliorer les capacités techniques des producteurs (moyens de production, conditions de récolte et de stockage, étude des coûts) ;

- renforcer ses O.P par l'établissement de contrats producteurs exportateurs,

- la mise en place d'une assistance juridique ; suivie de taxabilité des produits ;

- faire reconnaître la représentativité des commissions de travail et à terme, permettre l'assainissement des relations commerciales au sein des filières.

Pour se faire, il faut un renforcement des compétences des responsables élus des fédérations, de leurs collaborateurs salariés en répertoriant les compétences, ainsi qu'à la sécurisation financière des organisations communautaires.

Le lien ombilical entre collectivités locales et l'Etat doit être maintenu par la technique de transfert de compétence suivant les responsabilités partagées ; par le biais de financement. L'Etat doit transférer des impôts aux collectivités locales en mettant un fonds de dotation de décentralisation et un fonds d'équipement des collectivités locales ; ces fonds font souvent l'objet de malversations importantes.

Mais qui peut moraliser ces coopératives aujourd'hui ? Surtout pas l'Etat, encore moins les cadres.Cette situation si on ne prête pas attention, risque d'être un grand obstacle pour l'épanouissement des organisations communautaires dans notre pays.

On peut aujourd'hui considérer que toutes les approches en matière de développement ont été expérimentées en Afrique à part donner la gestion des moyens à ceux qui produisent réellement les biens ; si cette injustice n'est pas corrigée la fin des errements n'est pas pour demain.

Certes on entend souvent cette assertion : « mais les bailleurs de fonds ne peuvent pas venir donner directement les moyens à la base » ; à cela on peut répondre que s'il n'y avait pas autant de poches qui souhaitent être remplies en cours de chemin, il y a longtemps qu'on aurait trouvé la formule.

Est-ce que les élites africaines sont définitivement convaincues peut être même inconsciemment que tout ce qui est bien leur revient de droit et que tout ce qui est misère doit être le lot normal des paysans ? La question mérite qu'on s'y arrête car sa clarification permettra de jeter un jour nouveau sur les causes profondes et enfouies de la marche à reculons que ce continent a entamé depuis son indépendance.

Le discours d'un vieux paysan du village de Siby au Mali résume bien ce que le paysan pense de plus en plus de l'élite africaine et de tous ceux qui disent faire du développement en Afrique :

« Ils nous voient sous le soleil, sous la pluie, l'échine pliée pendant des heures et des heures dans nos champs, la plupart du temps le ventre creux ; ce sont nos fils et nos frères, ils disent toujours nous vouloir du bien quand ils viennent vers nous, mais ils ne veulent du bien qu'à eux- mêmes Ils n'ont aucune pitié de nos peines, de nos souffrances et de nos malheurs »

Ceci veut dire en substance, que la plupart des courtiers au développement dans l'exécution des projets pensent plutôt à se faire la poche et non à chercher à résoudre les problèmes des paysans. C'est dire qu'ils sont les mieux placés à identifier leurs propres besoins.

Selon Samir Amin = « le développement est en panne, sa théorie en crise, son idéologie l'objet de doute. L'accord pour constater la faillite du développement en Afrique est hélas général. » 5(*)2

Le développement de l'agriculture malienne passe certainement par le renforcement de capacités institutionnelles, mais la dotation en matériels ou équipements agricoles semble être la clé de sa réussite.

* 52 La faillite du développement en Afrique et dans le tiers monde, l'harmattan, Paris, 1989

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