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Etude sur l'ajustement de la balance commerciale du Rwanda. Période: 1990- 2006

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par Edmond Nkurikiyimana
Universite libre de Kigali - Bachelor degree en économie 2008
  

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INTRODUCTION GENERALE

1. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Dans une économie ouverte aux échanges internationaux, les recettes d'exportation sont des ressources essentielles pour le financement des importations des biens d'équipement nécessaires pour le développement du pays.

L'impact de toute politique économique sur le commerce extérieur notamment sur la balance commerciale, présente un intérêt dans la mesure où son état d'équilibre a une importance particulière ; mais aussi elle reflète la situation économique interne et parfois politique du pays.

Dans la plupart des cas, la balance commerciale reflète la santé économique du pays et rend compte de la capacité de celui-ci à s'intégrer dans les échanges mondiaux. Toute étude portant sur cette variable présente donc un intérêt particulier : Certaines politiques économiques sont applicables à certains pays avec succès et non à d'autres, et il ne faut pas tomber dans le piège d'administrer un même médicament à tous les malades présentant les mêmes signes sans considérer les particularités de chacun. Les résultats dépendent de façon cruciale de la nature de chaque pays. C' est pourquoi nous voulons voir si le déficit de la balance commerciale du Rwanda serait réduit à long ou à court terme en tenant compte des efforts de la politique économique actuelle ainsi à la structure de l'économie Rwandaise.

2. DELIMITATION DU TRAVAIL

Notre travail, comme tout autre travail scientifique doit être limité dans le temps et dans l'espace. Celui-ci s'étend sur une période allant de 1990 jusqu' en 2006. Les données antérieures peuvent nous en servir de comparaison et portera sur le cas du Rwanda et sur le commerce extérieur.

2

3,Idem P 35

3. PROBLEMATIQUE

Les échanges ont été depuis l'antiquité une nécessité inévitable pour tout le monde. La mondialisation des échanges commerciaux (Organisées par le GATT (General Agreement on Tarif and Trade)) impose qu'une économie aussi forte soit elle, ne peut prétendre avoir une politique économique fondée sur l'isolement commercial par rapport du reste du monde1. L'ouverture s'impose pour tous les pays et l'économie mondiale repose à présent sur un ensemble complexe d'échange entre ses différents opérateurs.

Ces échanges se traduisent par une circulation de marchandises entre un pays et ses partenaires commerciaux du reste du monde. Le commerce extérieur de chaque pays devient dès lors un secteur privilégié. L'économie devenant mondialisée, la bonne santé économique et sociale s'évolue par le passé de l'état et l'épanouissement de son commerce extérieur.

Le commerce extérieur n'a pas été profitable pour les économies en voie de développement à cause des chocs aussi bien interne qu'externe ou à cause de leurs structures (production, population, environnement....)2. Comme toutes ces contraintes rendent difficile l'intégration commerciale de ces économies, les gouvernements doivent mettre en oeuvre des politiques visant à améliorer leur niveau d intégration aux échanges internationaux.

Au lendemain de leurs indépendances, presque tous les pays africains spécialement subsahariens auxquels appartient le Rwanda, ont suivi les politiques commerciales orientées vers l'industrialisation3. C'est-à-dire l'industrie de substitution aux importations protégeant le secteur national contre les produits étrangers. Ils ont également suivi les politiques du taux de change sur un système

1 EVENEL S.J et Als., Economic Development and Multilateral Trade Cooperation, The world bank,2005,P 315.

2 BAD : Rapport sur le développement en Afrique, 1995 P 100

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de contrôle de change et rationnement des devises ne faisant que favoriser la surévaluation de leurs monnaies4.

Vers les années 1980, la plupart des pays qui ont suivi ces politiques jugées d'inappropriés par les économistes classiques ont vu une situation de détérioration des termes d' échange principalement des produits primaires exportées alors que ces derniers constituaient la majorité du total des biens exportées5.

Le Rwanda ne s'est pas échappé à ces problèmes du déséquilibre extérieur en général et commerciaux en particulier. Même s'il avait connu une relative stabilité économique depuis son indépendance, il a vu sa situation économique se dégrader progressivement pendant la décennie 80-90 et particulièrement à partir des années 19856.C'est au cours de cette période que les signaux de la dégradation économique apparaissent avec la faillite de la seule société minière (SOMIRWA) qui procurait une part non négligeable des recettes d'exportation, tandis que les recettes d'autres produits restent insuffisantes à cause de la chute de leurs cours aux marchés mondiaux, l'épuisement de réserve de terres arables et la surévaluation de la monnaie. Cela a engendré une réduction importante des revenus traduite par une aggravation du déficit budgétaire et du déficit du compte courant extérieur7.

Le franc Rwandais est resté à parité fixe au dollar américain jusqu' en septembre 1983 et ensuite à parité fixe au DTS jusqu' en novembre 19908. En terme réel, le Rwanda a laissé sa monnaie s'apprécier fortement par rapport à celles de ses partenaires commerciales au cours d'une période ou ses termes d'échange se sont massivement détériorés.

4,idem P 105

5 MUHAYIMANA J.,Analyse de l' impact des politiques commerciales et du taux de change sur les termes de l' échange cas du Rwanda, ULK,2003,P 35

6 MIFINECO., Situation économique du Rwanda en 1985, Kigali1986,Pp 72-74.

7 MINIPLAN, Evolution de la Situation Economique du Rwanda de 1988-1991et tendance, Kigali, 1992,Pp9-15

8 NGIRABATWARE. A et Als ;La capacité de régulation monétaire au Rwanda, AERC, Kigali 1993,P 81

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Les entreprises publiques déjà créées visant à remplacer des importations des produits fini, consistèrent à assembler des produits de coût total d'importation atteignit celui des produits fini parfois même le dépassait9.

Face à ces problèmes, l'Etat Rwandais s'est efforcé d'endiguer la dégradation de la situation économique en intensifiant ses interventions, mais cela n'a pas allégé la situation mais au contraire, ces interventions ont contribué à décourager l'initiative privée et à encourager le monopole parapublic10. Les difficultés financières ont fait leurs apparitions au début des années 80 mais la rupture de l'accord sur le café causa un effondrement des prix en juin 1989, ce qui précipita la crise financière11.

Le Rwanda avait besoin d'un apport de devise important qu'il ne pouvait obtenir sans programme soutenu par le FMI12. Le gouvernement hésita de s'engager dans la négociation avec les institutions de Breton Wood qui aboutirent à la signature d' accord le 30/ sept/1990. Le francs Rwandais fut dévalué de 40% par rapport aux monnaies étrangères et les mesures convenus furent appliqués au début de janvier/199113. Jusque là, la politique de change n'était pas encore utilisée comme instrument de la politique monétaire, alors il entra en vigueur pour la conduite des opérations dans le commerce extérieur. 14

Le programme d'ajustement structurel sous un « document cadre de la politique économique et financière. » couvrant une période de 3ans, fut approuvée par le conseil du FMI en avril 1991 et le crédit d'ajustement fut approuvé par le conseil de la banque mondiale en juin 199115. En juin 1992, une nouvelle dévaluation de 15% du franc rwandais aux monnaies étrangères fut opérée. Mais à cause de l'insécurité et l'instabilité politique de la période, le programme ait été suspendu16.

9 Banque Mondiale Rwanda : note de stratégie économique , Washington, Pp 8-15

10 VENDENRIE R Rwanda country Assistance Evaluation , OED, the world bank March 2004 P2

11 idem p 3

12 CATHERINE A , Economie Rwandaise, d' une économie de Subsistance à une économie de guerre, vers un renouveau, The World Bank, May 1998, P 8

13 MINIPLAN : op-cit P13

14 NGIRABATWARE. Op-cit, P81

15 CATHELINE A , Op.cit Pp 2-5

16 BNR : Rapport d' activités de 93-96 Kigali, 1998 P 10

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En vue de reformer le secteur extérieur, le gouvernement Rwandais a adopté en 1995 le régime de change flottant et libéralise les échanges. Ce qui n'a pas donné des meilleurs résultats car la balance commerciale reste toujours déficitaire.

Pour palier à ce problème, le gouvernement cherche de nouveau comment ajuster sa balance commerciale17. C'est au cours de cette période qu'il y ait eu le renforcement et la promotion des produits exportés notamment des secteurs existants comme le café, thé et tourisme et encouragement du développement des nouveaux secteurs comme l'horticulture et l'artisanat.

Dans le but d'accéder au marché élargi, le forum NTPF ( National Trade Plate Form) fut établi en 2004 pour la préparation de l'intégration régionale et internationale de l'économie Rwandaise18. Alors fut membre de certaines communauté régionales comme le COMESA, EAC... le secrétariat de NEPAD fut commencé en septembre 2003 et le processus d' APRM a commencé en février 2004.Le Rwanda reste encore membre de la CEPGL19.

Au point de vue international, le Rwanda a négocié en mai 2000 les accords entre les entreprises des USA important les produits rwandais dit : AGOA (Africa Growth Opportunity Agreement) et en 2004 avec l'union européenne l'agrément de partenariat économique (EPA)20.

Tout ceci nous a conduit à formuler les questions ci-dessous et ces questions constituent les thèmes majeurs de notre recherche.

Quel est le facteur clé qui a empêché la réussite des programmes d'ajustement « Programme d'ajustement Structurel et Politique de libéralisation des changes » déjà appliqué au Rwanda ?

Les politiques commerciales d'intégration économique et de promotion d'exportation ainsi que les chocs à l'économie aboutiront-ils à retrouver les grands équilibres macroéconomiques et l'ajustement de la balance commerciale ?

17 MINECOFIN , Annual repport 2004 Kigali, 2005, Pp35-40

18 : Ibidem

19 : Ibidem

20 : Ibidem

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Telles sont les questions auxquelles nous allons répondre au cours de cette étude.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus