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Pharmacocinétique des probiotiques d'origine humaine

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par Amel Zadi
Université de Jijel Algérie - Master 2010
  

Disponible en mode multipage

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SOMMAIRE

Introduction Générale...............................................................................01

CHAPITRE I : Microflore intestinale et probiotiques

I.1. La microflore intestinale saine .................................................................02

I.1.1. Composition de la microflore intestinale humaine ..................................02

I.1.2. Fonctions de la microflore colique  ...................................................03

I.2. Les probiotiques ...................................................................................04

I.2.1 Définition des probiotiques................................................................04

I.2.2. Propriétés et critères de sélection des probiotiques  ..................................04

I.2.3. Types de micro-organismes probiotiques  .............................................05

I.2.4. Pharmacologie des probiotiques .........................................................06

I.2.4.1. Principes actifs........................................................................07

I.2.4.2. Pharmacocinétique des probiotiques...............................................07

I.2.4.3. Mécanismes d'action des probiotiques ...........................................10

CHAPITRE II : Effets biologiques des probiotiques chez l'homme

II.1. Vertus thérapeutiques des probiotiques en santé humaine ...............................12

II.1.1. Gastroentérologie.........................................................................12

II.1.1.1. Amélioration de la digestion du lactose.........................................12

II.1.1.2. Prévention des diarrhées dues à certaines bactéries ou à certains virus

pathogènes ........................................................................13

II.1.1.3. Infection par Helicobacter pylori et complications............................14

II.1.1.4. Maladies inflammatoires et troubles intestinaux................................14

II.1.2. Affections du tractus urogénital  .......................................................15

II.1.2.1. Vaginose bactérienne...............................................................15

II.1.2.2. Candidose vaginale.................................................................16

II.1.2.3. Infections urinaires.................................................................16

II.1.3. Allergies ...................................................................................17

II.1.4. Maladies cardiovasculaires .............................................................17

II.1.5. Action anticancérigène .................................................................18

CHAPITRE III : Hyperlipidémie et probiotiques

III.1. Définition et caractéristiques d'hyperlipidémie ..........................................19

III.1.1. Hypercholestérolémie ...................................................................19

III.1.2. Hypertriglycéridémie....................................................................20

III.2. Physiopathologie.................................................................................21

  III.2.1. Pathogénie des hyperlipidémies ......................................................21

III.2.2. Classification .............................................................................21

III.2.2.1. Les hyperlipidémies primitives...................................................21

III.2.2.2. Les hyperlipidémies secondaires.................................................22

III.3. Stratégies thérapeutiques ....................................................................22

III.3.1. Régime diététique .......................................................................22

III.3.2. Traitement à base de probiotiques ....................................................23

III.3.3. Traitement médicamenteux  ...........................................................24

Conclusion générale..................................................................................25

Références Bibliographiques

TABLE DES ILLUSTRATIONS 

Liste des tableaux

Tableau 1 : Proposition de critères de sélection des probiotiques à application intestinale...05

Tableau 2 : Principales souches probiotiques commercialisées en Europe .....................06

Tableau 3 : Pourcentage de récupération de probiotiques vivants dans les selles .............08

Tableau 4 : Les différents types de lipoprotéines....................................................................20

Tableau 5 : Classification des hyperlipidémies primitives selon De Genne...........................21

Tableau 6 : Les hyperlipidémies secondaires..........................................................................22

Tableau 7 : Les principaux classes d'hypolipémiants.............................................................24

Liste des figures

Figure 1 : L'appareil digestif de l'homme et leur microflore intestinale...............................03

Figure 2 : Approche pharmacologique des effets des probiotiques..................................07

Figure 3 : Structure d'une lipoprotéine..................................................................................19

INTRODUCTION GENERALE

S'alimenter est essentiel pour la croissance et la survie des êtres vivants. Cependant, il existe des nutriments qui, bien que contribuant comme source d'énergie ou apport de molécules de base, contiennent également des composants additionnels qui améliorent la résistance aux maladies et participent par leurs propriétés à l'état de la santé générale des individus (Cuibai, 2008).

L'idée d'administrer de nouveaux micro-organismes afin de moduler la flore endogène ou d'utiliser leurs propriétés métaboliques a conduit au concept de probiotiques. Ceci conduit au développement de nombreux médicaments probiotiques dans les années 1950-60; néanmoins l'incertitude sur la capacité de tels micro-organismes de survivre à leur passage dans l'estomac, et l'absence de données rigoureuses sur l'efficacité clinique de beaucoup de produits, avaient conduit à leur disparition progressive grâce à de nombreux travaux rigoureux et une approche pharmacologique (Marteau et Rambaud, 1998).

L'objectif commun des études est de définir les propriétés des probiotiques, leur sécurité et leurs applications dans l'alimentation et dans le domaine clinique, ainsi, notre présente étude se penche sur la vérification de l'efficacité des probiotiques dans l'une des manifestations pathologiques qui est l'hyperlipidémie. En d'autre terme dans quelle mesure les probiotiques, peuvent être utilisés comme des hypolipémiants chez l'animal ou l'être humain?.

La présente synthèse bibliographique s'articule autours de trois principaux chapitres ; dont le premier présente la relation entre la microflore intestinale et les souches probiotiques on tenons compte de leur pharmacocinétique, qui sera suivi immédiatement par un deuxième chapitre qui aborde les effets bénéfiques montrés au niveau sanitaire et on finira par un dernier chapitre qui mit le point sur le concept probiotique en faveur d'une hyperlipémie, qui sera strictement réservée à notre expérimentation.

CHAPITRE I :

Microflore intestinale et probiotiques

I.1. La microflore intestinale saine :

I.1.1. Composition de la microflore intestinale humaine :

L'existence d'une flore associée à l'intestin est connue depuis plus d'un siècle, elle est évaluée à près de 1013 à 1014 cellules, représentant 400 à 500 espèces et sous-espèces. C'est environ 10 fois le nombre total de cellules du corps humain. Le tube digestif du nouveau-né, stérile à la naissance, est colonisé en moins de 48 heures par des milliards de bactéries capables de le coloniser (Moreau, 2005).

La microflore normale est définie par la présence constante de certaines espèces dans l'intestin. Chez un individu donné, il existe également des variations quantitatives et qualitatives en fonction de la région intestinale. En effet, les populations bactériennes présentes dans la lumière du tube digestif augmentent progressivement de l'estomac jusqu'aux selles (figure 1) (Ait-Belgnaoui, 2006).

L'estomac contient toujours une flore plus faible lorsque le pH est acide chez l'homme, en fait, seul les micro-organismes à Gram positif aérobies ou anaérobies facultatives acidotolérantes sont capables d'y survivre. Cependant, des bactéries anaérobies strictes résistantes à l'acidité gastrique peuvent s'y implanter, c'est notamment le cas d' Helicobacter pylori capable de se loger dans la sous-couche du mucus (Moreau, 2005).

A l'inverse, l'intestin grêle n'est pas un organe où les bactéries peuvent se multiplier chez un sujet sain. Il constitue une région de transite, mais il est possible de rencontrer des bactéries appartenants aux genres Lactobacillus, Streptococcus, et à quelques espèces de la famille des enterobacteriaceæ à des concentrations faibles jusqu'à l'iléon où elles apparaissent à coté des espèces anaérobies à Gram négatif appartenant au genre Bacteroides (Ait-Belgnaoui, 2006).

Cependant, dans le côlon, il faut distinguer 4 types de flores. La flore dominante qui est la plus nombreuse se localise essentiellement au niveau du côlon où le taux de colonisation de

chacun des groupes bactériens qui la compose atteint 109 à 1011 germes/ gr ou ml de contenu

intraluminale avec très peu de variations inter-individuelles, elle est composée essentiellement de germes anaérobies, et les principales familles représentants cette flore sont celles des Bifidobactéries et des lactobacilles. Par contre, la flore sous dominante se localise au niveau du côlon à des taux inférieurs à ceux des germes de la flore dominante soit 106 à 108 germes / gr ou ml de contenu intraluminal, elle est composée de germes aéro-anaérobies facultatifs (Entérobactéries, Streptocoques). En outre, la flore fécale qui est facilement accessible pour l'analyse, elle renferme de nombreuses espèces mortes et n'est pas représentative des différentes niches écologiques de l'écosystème microbien digestif (Drasar et Barrow, 1985).

Figure 1. L'appareil digestif de l'homme et sa microflore intestinale

(Balfour Sartor, 2008).

I.1.2. Fonctions de la microflore colique :

La relative stabilité de l'écosystème intestinal suggère la présence de mécanismes de régulation et de défense propres à l'hôte ou à la microflore résidente. Ainsi, il apparaît que l'utilisation de modèles animaux axéniques (animaux inoculés avec des souches bactériennes connues) a permis de réaliser des progrès considérables dans l'étude des fonctions de la flore intestinale (Raibaud et al., 1980).

L'une des fonctions importantes exercées par la flore intestinale est la maturation et la stimulation du système immunitaire de l'hôte. Le système immunitaire local associé à la muqueuse digestive ainsi que le système immunitaire général sont fortement stimulés ou parfois inhibés, par certaines bactéries de la flore du tube digestif. En fait, plusieurs études ont montré que la flore intestinale stimule l'activité phagocytaire, la sécrétion des cytokines par les macrophages, ou la stimulation des lymphocytes intraépithéliaux (Ait-Belgnaoui, 2006).

De même, il est connu qu'elle joue d'autres fonctions métaboliques citons la production d'acides gras à courte chaîne, de vitamines (vitamine K, B12), ainsi la dégradation des hydrates de carbone non absorbés aboutissant à la production d'acides organiques assimilables par l'hôte et de gaz. De plus elle hydrolyse les lipides alimentaires non absorbés grâce aux lipases bactériennes (Drasar et Barrow, 1985).

I.2. Les probiotiques :

I.2.1. Définition des probiotiques :

Le terme «probiotique» est un mot relativement nouveau qui signifie «en faveur de la vie» et qui est actuellement utilisé pour désigner des bactéries associées à des effets bénéfiques chez l'homme et les animaux (FAO/OMS, 2001).

La Food and Agriculture Organization des Nations unies (FAO) et l'organisation mondiale de la santé (OMS) ont établi récemment des lignes directrices pour l'utilisation du terme « probiotique » dans les aliments (FAO/OMS 2002) et formulé la définition : « micro-organismes vivants qui, lorsqu'ils sont administrés en quantités adéquates, exercent une action bénéfique sur la santé de l'hôte qui les ingére » (Marteau et Seksik, 2005).

I.2.2. Propriétés et critères de sélection des probiotiques:

Afin de satisfaire à la définition des probiotiques, les micro-organismes doivent survivre, persister temporairement dans le tractus digestif et montrer une activité qui doit se traduire par des effets positifs pour l'hôte. Or, toutes ces propriétés sont propres à chaque souche et ne peuvent être extrapolées à une autre souche de la même espèce. Les micro-organismes potentiellement probiotiques doivent donc être sélectionnés selon différents critères décrits dans le tableau 1 (Izquierdo, 2009).

Tableau 1. Proposition de critères de sélection des probiotiques à application intestinale (Rousseau, 2004).

CRITERES DE

SECURITE

§ souche pour l'usage humain d'origine humaine (isolée du tractus intestinal d'un homme sain) ou alimentaire (utilisée dans les produits fermentés).

§ souche déposée dans une collection de cultures reconnue internationalement.

§ souche caractérisée par des techniques phénotypiques et génotypiques.

§ historique de non pathogénicité.

§ pas de déconjugaison excessive des sels biliaires au risque d'induire des lyses cellulaires.

§ pas de transmission possible de gènes de résistance aux antibiotiques.

§ pas de dégradation excessive du mucus.

CRITERES FONCTIONNELS

§ tolérance à l'acidité et aux enzymes gastriques.

§ tolérance à la bile et aux enzymes digestives.

§ adhésion aux cellules intestinales et persistance dans le tractus gastrointestinal.

§ Immunostimulation.

§ production de substances antimicrobiennes et antagonisme vis-à-vis des pathogènes.

§ effets sur la santé documentés.

CRITERES TECHNOLOGIQUES

§ stabilité au cours des procédés de production et dans le produit fini.

§ conservation des propriétés probiotiques après production.

Le nombre de cellules viables recommandée est de 109 à 1010 bactéries afin d'avoir en général 108 à 109 bactéries vivantes accédant au duodénum et capables d'exercer leurs effets. L'apport de probiotiques doit être régulier, car des études ont montré qu'ils disparaissent du tractus au bout de 1 à 2 semaines après arrêt de l'administration. En effet, quand Lactobacillus rhamnosus GG a été donné à 76 volontaires sous différentes formes (poudre lyophilisée ou produit fermenté) à raison de 5.1010 à 5.1011 cellules par jour pendant 28 jours, la souche a été retrouvée dans les fécès dès les premiers jours. Mais après l'arrêt de l'administration, elle a disparu des fécès chez 10 % des patients au bout de 4 jours et chez 70 % au bout de 7 jours (Rousseau, 2004).

I.2.3. Types de micro-organismes probiotiques :

Les principaux micro-organismes probiotiques connus à ce jour sont des bactéries (lactobacilles, bifidobactéries, propionibactéries, Escherichia coli et entérocoques), et des levures (Saccharomyces boulardii), présentes ou non dans la microflore intestinale résidente. Les bifidobactéries sont utilisées commercialement moins que les lactobacilles. La souche la plus étudiée est Bifidobacterium animalis lactis Bb12 (tableau 2) (Cuibai, 2008).

Tableau 2. Principales souches probiotiques commercialisées en Europe

(Izquierdo, 2009).

Espèces de

lactobacilles

Firme

Autres bactéries lactiques

Firme

Lb. acidophilus La5

Lb. acidophilus NCFM

Lb. bulgaricus 2038

Lb. casei CRL431

Lb. casei DN114001

Lb. casei Shirota

Lb. johnsonii La1

Lb. plantarum 299v

Lb. reuteri

Lb. rhamnosus GG

Chr Hansen

Rhodia

Meiji Milk

Chr Hansen

Danone

Yakult

Nestlé

ProViva

BioGaia

Valio

Streptococcus thermophilus 1131

Enterococcus faecium SF68

Meiji Milk

Cernelle

Espèces de

bifidobactéries

Firme

Autres microorganismes

Firme

Bf. breve Yakult

Bf. lactis Bb12

Bf. longum BB536

Bf. animalis N173010

Yakult

Chr Hansen

Morinaga

Danone

Sc. boulardii

Ultra-levure®

Biocodex

I.2.4. Pharmacologie des probiotiques :

Le mode d'action des probiotiques est de mieux en mieux compris grâce à une approche pharmacologique (Marteau et Seksik, 2005). Les probiotiques peuvent être considérés comme un moyen de véhiculer des principes actifs qu'ils contiennent jusqu'à leurs cibles d'action dans le tractus digestif (Marteau et Rambaud, 1998). Ils peuvent avoir des effets soit directs soit indirects en agissant via des modifications de l'immunité et de la flore. En effet Ils agissent en particulier en inhibant les bactéries indésirables, en neutralisant les produits toxiques, en améliorant la digestibilité de la ration alimentaire et en stimulant l'immunité. Ils sont également une source de vitamines (essentiellement du groupe B), et des sels minéraux assimilables (Robin et Rouchy, 2001).

Leur étude pharmacologique a trois objectifs : identifier les constituants actifs des micro-organismes en transit, décrire leur pharmacocinétique jusqu'aux cibles (survie, capacité d'adhésion et de colonisation, devenir des principes actifs) et démontrer les effets spécifiques bénéfiques ou néfastes (figure 2) (Marteau et Rambaud, 1998).

Figure 2. Approche pharmacologique des effets des probiotiques dans le tractus digestif (Marteau et Rambaud, 1998).

I.2.4.1. Principes actifs :

Les principes actifs des probiotiques ne sont pas les mêmes pour tous les effets. Certains sont bien établis, notamment des enzymes qui peuvent être actives dans l'intestin (ex. : la lactase des bactéries lactiques). Certains autres sont reconnus par le système immunitaire ; ils incluent des peptides formylés, des lipo-polysaccharides, des peptidoglycanes composants de la paroi cellulaire et des nucléotides, notamment l'ADN dinucléotide cytosine phosphoryl choline (CpG). Certains principes actifs peuvent être naturellement présents dans des probiotiques et d'autres peuvent y être introduits par des techniques de génie génétique (Marteau et Seksik, 2005).

I.2.4.2. Pharmacocinétique des probiotiques :

a. Survie :

Dans la mesure où on ignore souvent la nature exacte des principes actifs, c'est le plus souvent la capacité du micro-organisme à survivre aux différents étages du tube digestif qui est étudiée (tableau 3) (Marteau et Rambaud, 1998).

Les concentrations de probiotiques parvenant vivants dans l'intestin dépendent de leur résistance intrinsèque, de facteurs liés à l'hôte et du vecteur alimentaire ou galénique dans ou avec lequel ils sont ingérés (Marteau et Seksik, 2005). Plusieurs études ont montré que certains probiotiques sont détruits dès leur passage dans l'estomac par l'acide gastrique et par la bile, alors que d'autres traversent l'intestin grêle et parfois le côlon à hautes concentrations (Roy, 2006).

La survie des probiotiques ingérée à différents niveaux du tractus gastro-intestinal diffère entre les souches. Elle peut être mesuré in vivo en utilisant des techniques de collection fécale et d'intubation intestinale, ou identification de la souche sur des biopsies mucosales. En effet, tout les modèles in vitro peut aider à prédire le destin des souches ingérées (Marteau, 2001).

Tableau 3. Pourcentage de récupération de probiotiques vivants dans les selles après leur ingestion (Marteau et Rambaud, 1998).

Probiotiques

% de survie*

Référence

Bifidobactérium sp.

Lb. plantarum souche NCIB 8826

Lb. acidophilus

Lb. rhamnosus souche GG

- gastroprotégé

- lait fermenté

- capsules

Lb. salivarius souche UCC118

Lactococcus lactis TC 165.5

Sc. boulardii

Lb. reuteri capsules

30

25

2-5

1-5

1

1

2

0,2

0,1-2

0,36

0,01

Gastroenterology 1992 ; 102 : 875-8

Résultat personnel

J Dairy Sci 1978 ; 61 :1-10

Dig Dis Sci 1992 ; 37 : 121-8

Microb Ecol Health Dis 1993 ; 6 : 119-22

Microb Ecol Health Dis 1993 ; 6 : 119-22

Int J Food Microb 1995 ; 25 :199-203

Résultat personnel

Appl Environ Microbiol 1995 ; 61 :2771-6

Biopharm Drug Disp 1989 ; 10 : 353-64

Microb Ecol Health Dis 1995 ; 8 : 41-50

* résultat calculé à partir d'un poids de selles théorique de 150 g/jour.

La récupération fécale des bactéries semble être directement proportionnelle à la dose administrée. La persistance dans les fèces semble dépendre du nombre de doses de bactéries administrées plutôt que du nombre de bactéries dans une dose. Des survies significatives bien que plus faibles atteignant des concentrations de 106 Unité Formant Colonies par gramme (UFC/g) ont été observées avec des Lb. acidophilus, Lb. reuteri et Lb. rhamnosus particulièrement la souche GG (Marteau et Seksik, 2005).

b. Capacité d'adhésion :

Aujourd'hui, la capacité des souches à adhérer à la muqueuse intestinale est l'un des principaux critères de sélection, ainsi, selon plusieurs études pharmacocinétiques cliniques, il semble que la culture probiotique doit être continuellement ingérée pour qu'un effet probiotique exogène continu soit obtenu (Izquierdo, 2009).

Certains probiotiques ont une capacité d'adhérence à l'épithélium digestif, ce qui peut être étudié in vitro avec des lignées cellulaires telles que CaCO2 (une lignée cellulaire humaine d'origine intestinale), et/ou au mucus intestinal. Cette propriété pourrait constituer un avantage écologique favorisant les chances d'interrelations étroites avec l'épithélium entérocytaire et le système immunitaire local (Marteau et Rambaud, 1998). Par conséquent, les méthodes d'études in vivo sont difficiles à étudier, puisque cela nécessite des biopsies de l'intestin ou des méthodes de marquage des souches probiotiques permettant d'évaluer leur installation dans la muqueuse intestinale (Izquierdo, 2009).

c. Colonisation :

La colonisation est définie comme la possibilité du probiotique de persister dans une niche d'écosystème pour une période plus longue que celle qu'un marqueur inerte ingéré au même moment (Marteau et Seksik, 2005).

La possibilité d'une colonisation durable de l'écosystème digestif par un probiotique était jusqu'à peu considérée comme impossible en raison d'un grand déséquilibre de force en faveur de l'écosystème endogène. La majorité des travaux a confirmé ce concept. Néanmoins, deux études ont montré que des souches adhérentes de Lb. plantarum et Lb. rhamnosus pouvaient coloniser de manière prolongée la muqueuse jéjunale et/ou rectale chez quelques sujets (Marteau et Rambaud, 1998). Les probiotiques pourraient agir en limitant l'implantation des germes pathogènes par compétition au niveau des sites de fixations pour la colonisation (Robin et Rouchy, 2001).

d. Pouvoir d'inhibition :

Les lactobacilles et les bifidobactéries ne sont pas connus pour produire des antibiotiques. La plupart, sinon toutes les bactéries, sont capables de produire des molécules qui peuvent être inhibitrices pour elles-mêmes et/ou pour d'autres bactéries. Les substances à effet bactéricide produites par les bactéries sont variées et comprennent le peroxyde d'hydrogène,

l'acide lactique, les acides organiques et les bactériocines. Il serait le plus souhaitable, pour le futur, de mettre sur pied une fiche technique exhaustive énumérant les souches cibles de chaque bactériocine connue (Roy, 2006).

I.2.4.3. Mécanismes d'action des probiotiques :

Les mécanismes d'action des probiotiques impliqués dans les effets bénéfiques exercés par ces bactéries sur l'hôte sont complexes, souvent multiples et dépendent de la souche bactérienne considérée. Les effets des probiotiques sont classiquement attribués à une modulation directe (du chyme, la flore, ou la muqueuse intestinale) ou indirecte de la flore endogène ou du système immunitaire local. Ceci suggère qu'un contact direct de ces probiotiques avec les différents constituants de la barrière intestinale, tels que la microflore endogène, le mucus intestinal, les cellules épithéliales, les immunocytes, est nécessaire (Ait-Belgnaoui, 2006).

a. Effets directs :

Les effets directs des probiotiques dans la lumière intestinale ou la paroi sont les plus faciles à étudier et prédire. L'utilisation des bactéries lactiques génétiquement modifiées contenant des épitopes vaccinaux afin de les libérer dans l'intestin, fait l'objet de plusieurs travaux par les chercheurs. En effet, Les auteurs ont montré que l'administration orale de Lactococcus lactis génétiquement modifié pour secréter de l' interleukine 10 (IL-10), améliorait des colites expérimentales induites chez l'animal par le dextran-sulfate ou l'invalidation du gène de l'IL-10 ; une étude humaine est en cours aux Pays-Bas. Ainsi, plusieurs probiotiques et particulièrement Sc. boulardii ont des effets directs sur la muqueuse intestinale (Marteau et Seksik, 2005).

b. Effets sur la flore endogène et indirects par son intermédiaire :

Les effets des probiotiques sur la composition de la flore endogène sont paradoxalement assez mal connus si l'on excepte la survie du probiotique lui-même. Il a été montré que l'ingestion de certaines souches de lactobacilles ou de bifidobactéries pouvaient modifier de manière reproductible certaines activités enzymatiques bactériennes fécales, telles que la ß-glucuronidase, l'azoréductase ou la nitroréductase. Les tentatives de modulation de la production d'acides gras à courte chaîne ou du pH intracolique par des probiotiques, sont en revanche jusqu'ici restées infructueuses (Marteau et Seksik, 2005).

c. Effets sur la barrière muqueuse et immunologique et effets indirects par cet intermédiaire :

De nombreuses études réalisées chez l'animal, ont montré que l'administration orale de divers probiotiques pouvait moduler la barrière immunitaire muqueuse et/ou systémique. Les travaux pionniers ont montré que l'ingestion de très fortes quantités de bactéries du yaourt augmentait la capacité des lymphocytes du sang circulant à sécréter diverses cytokines, notamment l'interféron-ã. Les conséquences cliniques de cet effet biologique sont douteuses (Marteau et Seksik, 2005).

Plusieurs essais randomisés contrôlés ont montré que la souche de Lb. rhamnosus GG administrée à des enfants atteints de gastro-entérite à rotavirus, augmentait les cellules circulantes capables de sécréter des immunoglobulines. Au moment de la convalescence, 90% des nourrissons du groupe recevant le probiotique contre seulement 46% recevant le placebo avaient développé une réponse anticorps spécifique immunoglobulines A (IgA) contre les rotavirus. Les mêmes auteurs ont rapporté que l'immunogénicité d'un vaccin oral anti-rotavirus pouvait être très discrètement augmentée par l'administration simultanée de Lb. rhamnosus GG (Marteau et Rambaud, 1998).

De manière générale, l'hôte distingue les signaux émis par les micro-organismes grâce à des récepteurs dits toll-like récepteurs (TLRs) présents sur les cellules immunitaires et les cellules épithéliales intestinales. L'ADN bactérien et des oligo-nucléotides contenant des Cpg non méthylés stimulent les lymphocytes alors que l'ADN eucaryote et les oligo-nucléotides méthylés ne le font pas. La stimulation des cellules dendritiques par l'ADN Cpg est associée à la production de cytokines de type TH1 (Ait-Belgnaoui, 2006).

Chapitre II :

Effets biologiques des probiotiques chez l'homme

II.1. Vertus thérapeutiques des probiotiques en santé humaine :

L'évaluation des probiotiques n'échappe pas à la règle désormais générale dite de « l'evidence-based medicine » ou de «  médecine fondée sur les preuves » qui exige que toute affirmation scientifique soit caractérisée par un niveau de preuves. Beaucoup des allégations concernant les probiotiques il y a une vingtaine d'années n'étaient pas fondées sur un haut niveau de preuve aussi ont-elles été rejetées. Elles ont même conduit à discréditer l'ensemble du sujet scientifique aux yeux de beaucoup. Néanmoins depuis cette époque et le développement de l'approche pharmacologique, les essais de bonne qualité méthodologique se sont multipliés. Ce sont ces derniers qui sont analysés dans les paragraphes ci-dessous (Marteau et Seksik, 2005).

II.1.1. Gastroentérologie :

II.1.1.1. Amélioration de la digestion du lactose :

Le premier effet démontré avec un haut niveau de preuve a été l'amélioration de l'intolérance au lactose et de sa malabsorption par des bactéries lactiques et tout particulièrement celle du yaourt (Marteau et Seksik, 2005).

Chez les personnes souffrant d'intolérance au lactose, un déclin de la production de la lactase est observé au-delà de la petite enfance. La deuxième cause d'intolérance (intolérance secondaire) est représentée par les maladies, dont la conséquence est une réduction de la surface de digestion absorption intestinale ou une accélération du transit jéjunal, comme les résections intestinales, les gastro-entérites, la maladie coeliaque ou les gastrectomies (Izquierdo, 2009).

Les premiers essais ont montré que les sujets intolérants au lactose toléraient le plus souvent le yaourt qui pourtant contient bien du lactose. En pratique clinique, le remplacement du lait par du yaourt conduit à une meilleure absorption et une meilleure tolérance chez les sujets présentant une intolérance primaire au lactose (due au déclin physiologique de la lactase avec l'âge), mais aussi en présence d'intolérance secondaire à des entéropathies comme au cours de diarrhées persistantes ou après résection intestinale étendue (Marteau et Rambaud, 1998).

Plusieurs travaux explicatifs ont montré que la lactase de bactéries lactiques participait à la digestion du lactose dans l'intestin. Un travail quantitatif a montré que les sujets déficients en lactase digéraient (et absorbaient) 90% du lactose contenu dans 400 g de yaourt et qu'environ un cinquième de la quantité de lactase présente dans le yaourt parvenait encore active jusqu'à la toute fin de l'intestin grêle après un repas (Marteau et Seksik, 2005).

De plus, de nombreuses études ont montré que la lactase véhiculée par certaines bactéries lactiques, notamment celle du yaourt dont la membrane est facilement lysée par les acides biliaires, participait dans l'intestin à la digestion du lactose, ce qui permet d'expliquer l'excellente digestion du lactose du yaourt (90 %) chez les sujets déficients en lactase (Marteau et al., 1990).

II.1.1.2. Prévention des diarrhées dues à certaines bactéries ou à certains virus pathogènes :

La diarrhée d'origine infectieuse est un grave problème sanitaire mondial, responsable chaque année de la mort de plusieurs millions de personnes. Si la majorité des décès se produit parmi les enfants des pays en développement, on estime que jusqu'à 30% de la population même dans les pays développés souffre chaque année de diarrhée d'origine nutritionnelle. Les probiotiques pourraient constituer un important moyen de réduire ces problèmes (Azizpour, 2009).

L'effet bénéfique de probiotiques a parfaitement été démontré à l'aide de Lb. rhamnosus GG et Bifidobacterium lactis BB-12 pour la prévention et avec le traitement de la diarrhée aiguë causée principalement par des rotavirus chez les enfants. Cependant, Il y a de bonnes preuves in vitro que certaines souches probiotiques peuvent inhiber la croissance et l'adhérence d'une gamme d'entéropathogènes, et des études sur les animaux ont indiqué des effets bénéfiques contre des agents pathogènes tels que Salmonella. Il ressort de certaines études de la diarrhée du voyageur, où l'on suppose que certains des agents pathogènes responsables sont de nature bactérienne, que les effets bénéfiques peuvent augmenter avec l'administration de probiotiques (Marteau et Rambaud, 1998).

Un problème grave associé au traitement antibiotique est l'apparition de la diarrhée, souvent causée par Clostridium difficile (C. difficile). La raison d'utiliser des probiotiques est donc que chez ces patients, l'administration de micro-organismes commensaux exogènes (c'est-à-dire de probiotiques) est nécessaire pour ramener la microflore à un état qui reflète le plus fidèlement la flore normale avant la thérapie antibiotique. Il faut reconnaître que la preuve d'effets thérapeutiques contre C. difficile, et d'autres troubles a été obtenue à l'aide de certaines souches probiotiques, telles que Lb. rhamnosus GG (FAO/OMS, 2001).

Plusieurs études randomisées contrôlées sur l'homme ont montré l'efficacité des souches probiotiques pour prévenir ou atténuer les perturbations digestives liées à la prise d'antibiotiques et les diarrhées nosocomiales infantiles dues surtout à des rotavirus. Cependant, ces effets ne sont pas universels et les probiotiques ne semblent pas être efficaces en toutes circonstances (Izquierdo, 2009).

II.1.1.3. Infection par Helicobacter pylori et complications :

Concernant les applications des probiotiques, on a également découvert qu'ils sont actifs contre Helicobacter pylori, un agent pathogène responsable de la gastrite de type B, d'ulcères peptiques et du carcinoïde gastrique. Les données in vitro et sur les animaux indiquent que les bactéries lactiques peuvent inhiber la croissance des agents pathogènes et diminuer l'activité des uréases nécessaire pour que l'agent pathogène reste dans le milieu acide de l'estomac. Les données concernant l'homme sont limitées, mais il y a des preuves d'un effet induit par Lb. johnsonii La1 (Azizpour, 2009).

II.1.1.4. Maladies inflammatoires et troubles intestinaux :

Les maladies intestinales inflammatoires, telles que la pochite et la maladie de Crohn, ainsi que le syndrôme du colon irritable, peuvent être causés ou aggravés par des altérations dans la flore intestinale incluant l'infection (Shanahan, 2000).

De nombreux travaux ont permis de découvrir que certains micro-organismes de la flore intestinale pouvaient jouer un rôle délétère pro-inflammatoire au cours des maladies inflammatoires du tube digestif. Dans une étude, l'ingestion de Lactobacillus GG entraîne une amélioration notable de l'état clinique chez des enfants souffrant de la maladie de Crohn. De même des effets cliniques bénéfiques ont été observés chez des patients affectés par une colite ulcéreuse après ingestion de produits fermentés contenant Lactobacillus GG à1010 bactéries/jour (Cuibai, 2008). Cependant plusieurs essais randomisés ont suggéré l'efficacité partielle de certaines souches probiotiques, d'autres ont été négatives (Marteau et Seksik, 2005).

II.1.2. Affections du tractus urogénital :

A l'exception des maladies sexuellement transmissibles, la quasi-totalité des infections du vagin et de la vessie sont dues à des micro-organismes qui proviennent de l'intestin. Il y a une forte corrélation entre la présence de commensaux, particulièrement de lactobacilles dans le vagin, et la santé, et une absence de ces micro-organismes chez les patients souffrant d'infections génito-urinaires (Reid et Bruce, 2001).

Le bouleversement de la flore vaginale normale est dû à des antibiotiques à large spectre, à des spermicides, à des hormones, a des substances alimentaires et à des facteurs non encore complètement compris. Quelques éléments prouvent que les micro-organismes probiotiques ingérés comme aliments et les préparations topiques ont un rôle dans la prévention des troubles de l'appareil génito-urinaire (Azizpour, 2009).

II.1.2.1. Vaginose bactérienne :

La vaginose bactérienne est une maladie d'étiologie inconnue attribuable au développement excessif de diverses espèces de bactéries anaérobies et associée à la disparition des lactobacilles qui dominent normalement dans le vagin. De nombreuses femmes souffrant de vaginose bactérienne sont asymptomatiques mais risquent de plus graves complications telles que l'endométriose, les infections pelviennes et les complications de l'accouchement, y compris de l'accouchement prématuré (Reid et al., 2001).

Certaines preuves cliniques laissent à penser que l'administration par voie orale ou vaginale de lactobacilles peut éradiquer la vaginose bactérienne asymptomatique et symptomatique. On a eu recours à l'administration orale de Lb. acidophilus et de yogourt dans la prévention et la thérapie de la candidose vaginale, bien qu'aucune donnée sur son efficacité n'ait encore été fournie. On a supposé que les lactobacilles devraient produire du peroxyde d'hydrogène, mais étant donné que ces micro-organismes sont plus sujets à être tués par les spermicides, l'association de deux souches ou plus, dont une produisant du peroxyde d'hydrogène et l'autre résistant aux spermicides, pourrait être plus thérapeutique (FAO/OMS, 2001).

II.1.2.2. Candidose vaginale :

La candidose vaginale est une maladie très commune, souvent accélérée par l'utilisation d'antibiotiques, l'exposition à des spermicides ou à des changements hormonaux non encore complètement élucidés. Contrairement à la vaginose bactérienne et aux infections urinaires, la candidose vaginale n'est pas nécessairement due à la perte de lactobacilles (Azizpour, 2009).

Peu de souches de Lactobacillus sont capables d'inhiber la croissance et l'adhérence de Candida albicans ou d'autres espèces de Candida, et il n'y a pas de preuves solides indiquant que l'administration par voie vaginale de lactobacilles puisse éradiquer l'infection par les levures. Toutefois, il y a lieu de croire que l'ingestion de lactobacilles et l'emploi vaginal peuvent réduire le risque de rechutes et de nouvelles études sont justifiées compte tenu du fait que cette maladie est très répandue et débilitante (FAO/OMS, 2001).

II.1.2.3. Infections urinaires :

Plusieurs centaines de millions de femmes sont touchées chaque année par des infections urinaires. L'uropathogène Escherichia coli qui se développe dans l'intestin est responsable jusqu'à 85% des cas. La bactériurie asymptomatique est également commune chez la femme et est parfois suivie d'infections urinaires symptomatiques (Azizpour, 2009).

Il y a des preuves, y compris des données randomisées et contrôlées, qui indiquent que des gélules vaginales de souches de Lactobacillus GR-1 et B-54 lyophilisées appliquées une fois par semaine préparées avec adjonction de lait écrémé (Reid et al., 1995) et l'ingestion une fois par jour par voie orale d'une capsule de souches de Lactobacillus GR-1 et RC-14 peuvent restaurer une flore vaginale dominée par les lactobacilles et réduire le risque de réapparition des infections urinaires (Reid et al., 2001).

II.1.3. Allergies :

Dans un essai randomisé et contrôlé à double insu contre placebo, l'administration de Lb. rhamnosus GG à des femmes enceintes pendant quatre semaines avant l'accouchement, puis à des nourrissons à haut risque d'allergie pendant six mois, entraîne une réduction importante de la maladie atopique précoce. Cette étude illustre le potentiel des micro-organismes probiotiques de moduler la réponse immunitaire et d'empêcher l'apparition d'allergies (Kalliomaki et al., 2001).

L'allergie alimentaire du nourrisson se traduit souvent par l'eczéma atopique. Lors d'une étude clinique sur 27 enfants nourris au sein et souffrant d'eczéma atopique, les enfants ont reçu au sevrage soit une formule infantile hypoallergénique soit la même formule supplémentée avec Lb. rhamnosus GG et Bifidobacterium lactis Bb-12. Après 2 mois de traitement, la supplémentation avec les bactéries lactiques a permis une amélioration plus rapide de l'état atopique dans ce groupe comparé au groupe placebo (Isolauri et al., 2000).

Les mécanismes précis n'ont pas été élucidés, mais l'on s'appuie sur la capacité des lactobacilles de neutraliser l'augmentation de la perméabilité intestinale, de renforcer les réponses des IgA spécifiques de l'intestin, d'encourager la fonction de barrière des intestins par le rétablissement de microbes normaux, et de renforcer la transformation du facteur de croissance bêta et la production d'IL-10 ainsi que des cytokines qui favorisent la production d'anticorps IgE (FAO/OMS, 2001).

II.1.4. Maladies cardiovasculaires :

Il a déjà été démontré que l'emploi de lactobacilles probiotiques et des sous-produits du métabolisme a des effets bénéfiques sur le coeur, y compris pour la prévention et la thérapie de diverses cardiopathies ischémiques et abaisse le cholestérol sérique. Bien que la consultation FAO/OMS estime que ces résultats sont importants, il est nécessaire de poursuivre les travaux de recherche et particulièrement les études sur l'homme avant de pouvoir affirmer que les probiotiques exercent des effets bénéfiques sur l'appareil cardiovasculaire (Azizpour, 2009).

II.1.5. Action anticancérigène :

Il a déjà été démontré que les probiotiques peuvent prévenir ou retarder l'apparition de certains cancers. Cela vient de la connaissance que les membres de la microflore intestinale peuvent produire des cancérogènes tels que les nitrosamines. Par conséquent, l'administration

de lactobacilles et de bifidobactéries pourrait théoriquement modifier la flore, réduisant les niveaux de ß-glucuronidase et des carcinogènes (Hosoda et al., 1996).

En outre, deux essais randomisés contrôlés ont montré que l'administration orale de Lb. casei diminuait de manière significative le risque de récidive de tumeur superficielle de vessie chez l'homme (Marteau et Rambaud, 1998).

Des études in vitro avec Lb. rhamnosus GG et des bifidobactéries et une étude in vivo utilisant des souches de Lb. rhamnosus GG et LC-705 ainsi que Propionibacterium sp. ont montré une diminution dans la disponibilité d'aflatoxines cancérogènes dans la lumière intestinale (Oatley et al., 2000).

Dans un autre côté, bien qu'il n'y ait pas de preuves expérimentales directes de la suppression des cancers par la consommation de cultures probiotiques ; il existe de nombreuses preuves indirectes basées sur des études de laboratoires, ce qui ouvre des perspectives pour l'application des probiotiques dans la prévention de certains types de cancer et encouragent la recherche dans ce domaine (Izquierdo, 2009).

Chapitre III :

Hyperlipidémie et probiotiques

III.1. Définition et caractéristiques d'hyperlipidémie :

Le terme d'hyperlipidémie ou d'hyperlipémie désigne une concentration anormalement élevée de lipides dans le sérum ou le plasma. L'hyperlipidémie postprandiale est physiologique, surtout après un repas riche en matières grasses mais une hyperlipidémie à jeun est en revanche une indication d'anomalie du métabolisme lipidique. Les lipides ne circulent pas libres dans le sang : ils sont associés à des phospholipides et des protéines, dans des complexes macromoléculaires : les lipoprotéines (figure 03) (Jeusette et al., 2004).


Figure 3. Structure d'une lipoprotéine (Saïle et Taki, 2007).

III.1.1. Hypercholestérolémie :

Tout comme les autres lipides sanguins, le cholestérol n'est pas soluble dans le sang. Pour y circuler et être acheminé aux cellules, il a besoin d'être transporté par des substances appelées lipoprotéines. Le tableau 4, illustre les deux principaux types de lipoprotéines.

Les HDL, on les associe au « bon cholestérol ». Elles entraînent le cholestérol vers le foie et ont un effet nettoyant dans les vaisseaux sanguins. La quantité de HDL- cholestérol ne doit pas être inférieure à environ 1millimole (mmol), soit 0,4 g/l pour les hommes ou 0,5 g/l pour les femmes. Cependant les LDL, on les associe au « mauvais cholestérol ». Si elles sont trop abondantes dans le sang, elles peuvent se déposer sur les parois des artères et y pénétrer. La quantité de LDL-cholestérol doit être inférieure à 4,1 mmol/l soit 1,6 g/l (Morin et al., 2003).

Tableau 4. Les différents types de lipoprotéines (Lüllmann et Mohr, 2003).

 

Site de formation

Densité

Durée de vie dans le plasma (h)

Diamètre nm

Chylomicron

Epithélium intestinal

< 0,95

0,2

500

VLDL

Fois

0,95-1,006

3

100-200

LDL

Sang

1,006-1,063

50

25

HDL

Fois

1,063-1,210

/

5-10

VLDL : very low density lipoprotein / LDL: low density lipoprotein / HDL: High density lipoprotein

On parle d'hypercholestérolémie à partir de 6,5mmol soit 2,5g/l, au dessus de ce taux, on estime le risque cardiovasculaire en fonction des facteurs de risques associés. Dans les cas limites, on dose séparément le HDL-cholestérol, qui protègent contre le risque de maladies coronarienne, et le LDL-cholestérol qui, au contraire, l'accroît et dont le taux constitue, par conséquent, le meilleur indicateur d'un risque cardiovasculaire, et de la nécessité d'un traitement (Morin et al., 2003).

III.1.2. Hypertriglycéridémie :

On parle d'Hypertriglycéridémie lorsque la concentration plasmatique des triglycérides (TG) excède 2,3 mmol/L (200 mg/dL) chez l'adulte et 1,6 mmol/L (140 mg/dL) chez les sujets de moins de 20 ans (Delzenne, 2008). Elle est donc toujours associée à une augmentation soit du taux de chylomicrons, soit du taux de VLDL dans le sérum (Morin et al., 2003).

Un nombre croissant d'études démontre que l'hypertriglycéridémie, particulièrement en période postprandiale, est un risque important de développement de maladies cardiovasculaires. Des études épidémiologiques prospectives, et des études cliniques de cas, révèlent que l'importance de la durée de l'hypertriglycéridémie postprandiale sont deux facteurs clés dans l'évolution de l'athérosclérose, tant chez la femme que chez l'homme. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour expliquer cette relation (Delzenne, 2008).

III.2. Physiopathologie :

III.2.1. Pathogénie des hyperlipidémies :

L'excès de production des lipides sanguins peut résulter de plusieurs mécanismes : il peut s'agit d'une augmentation de biosynthèse des TG par l'hépatocyte par augmentation du flux des substrats : hyperglycémie, acides gras (antigènes) circulant, oestrogènes à fortes doses, glucocorticoïdes. Comme il peut être relatif à un excès de production de l'apoprotéine B après avoir une mutation génétique du récepteur des LDL qui conduit à une augmentation du cholestérol total (souvent très élevé, > 3 g/l) et du LDL-cholestérol également très élevé (> 2,20 g/l en moyenne). Cependant l'anomalie du métabolisme intravasculaire des lipoprotéines est liée soit à un défaut d'activité de la lipoprotéine lipase par anomalie intrinsèque et ou extrinsèque, soit à un défaut d'activité d'autres enzymes LCAT (lécithine cholestérol anyltransférase), CETP (cholestérol transférase protéine) ou la lipase hépatique (El Gandaoui et al., 2007).

III.2.2. Classification :

III.2.2.1. Les hyperlipidémies primitives :

Deux classifications sont reconnues au plan international, celle de Frederickson qui repose sur les données de l'électrophorèse et est définie par le type de lipoprotéine dont la concentration plasmatique est augmentée. La deuxième classification est la classification de De Gennes qui est plus simplifiée. Elle se base uniquement sur le taux du cholestérol total et des triglycérides (tableau 5) (El Gandaoui et al., 2007).

Tableau 5. Classification des hyperlipidémies primitives selon De Gennes

(El Gandaoui et al., 2007).

Classification de De Gennes

Groupe

Sérum à jeun

Rapport

Correspondance classification Frederickson

Hypercholestérolémie

essentielle

Clair

CHT / TG >2.5g/l

II a

Hypertriglycéridémies

majeures

Lactescent

TG / CHT >2.5g/l

I - IV - V

Hyperlipidémie mixte

Opalescent

CHT/TG ou TG/CHT

0.4 - 2.5 g/l

II b - III

III.2.2.2. Les hyperlipidémies secondaires :

Elle est secondaire à un état physiologique (grossesse), pathologique (rénale, hépatique, endocrinien ou maladies générale) ou à une prise médicamenteuse (El Gandaoui et al., 2007). Elles sont résumées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 6. Les hyperlipidémies secondaires (Nuoffer, 2005).

Hyperlipidémies

Etat pathologique

Hypercholestérolémies

- Hypothyroïdie

- Anorexie mentale

- Hépatopathies cholestatiques

- Syndrome de Cushing

- Syndrome néphrotique, insuffisance rénale, dialyse

Hypertriglycéridémies

- Obésité

- Diabète sucré

- Glycogénoses du type I

- Pancréatite

Hyperlipidémies combinées

- Obésité

- Diabète sucré

- Glycogénoses du type I

- Hépatite

- Syndrome néphrotique, insuffisance rénale, dialyse

- Médicaments: b-bloquants, corticoïdes, oestrogènes, thiazides

- Lupus érythémateux disséminé

III.3. Stratégie thérapeutique :

III.3.1. Régime diététique :

Dans tous les cas où il y a indication de traitement, la première mesure à proposer consiste à modifier l'alimentation des patients. Le traitement diététique repose sur la réduction globale de l'apport en graisses, l'augmentation du rapport des acides gras insaturés, la réduction de l'apport en cholestérol, un régime normolipidique, un régime hypocalorique en cas de surpoids, et la réduction de l'apport en certains sucres rapides et en alcools (Thissen, 1999).

Le plus souvent, une activité physique régulière et progressive est conseillée. Le traitement d'une maladie sous-jacente (diabète, etc.) doit également être entrepris. En dehors de certaines formes primitives qui doivent être traitées d'office, un traitement médicamenteux à base d'hypolipidémiants ne doit être envisagé qu'après l'échec d'un régime correctement suivi (Morin et al., 2003).

III.3.2. Traitement à base de probiotiques :

Chez les gallinacés, des études ont montré l'effet positif de l'apport des probiotiques dans la ration sur le métabolisme des lipides sanguins. Le paramètre le plus étudié est le taux de cholestérol. Alors chez le lapin, peu d'études ont montré que l'ingestion du yaourt réduit la cholestérolémie des animaux. Par ailleurs, chez le rat, assez de travaux scientifiques ont montré une nette influence des probiotiques sur le métabolisme lipidique (Idoui, 2008).

Des tests in vitro ont montré une réduction du taux du cholestérol dans un milieu de culture avec certains Lactobacillus. Plusieurs hypothèses ont été mises pour expliquer ce fait, comme l'assimilation du cholestérol par les bactéries ou l'hydrolyse des sels biliaires conjugués (Izquierdo, 2009). Cependant Taranto et al., en 1998 ont mis en évidence l'effet hypocholestérolémiant de Lb. reuteri CRL1098 consommé à 104 cellules par jour pendant 7 jours par des souris hypercholestérolémiques dont la teneur totale en cholestérol a diminué de près de 40 % à la fin du traitement.

Dans une autre étude, les concentrations en acides biliaires et la proportion d'acides biliaires déconjugués dans des échantillons sanguins et de contenu digestif ont été comparées chez des souris gnotoxéniques sans lactobacilles et chez ces mêmes souris colonisées avec des souches de lactobacilles (Lb. delbrueckii et Lb. fermentum ). La proportion de sels biliaires déconjugués et l'activité « bile salt hydrolase » (BSH) sont considérablement augmentées dans le contenu de l'intestin grêle des animaux hébergeant des lactobacilles (Drouault et Corthier, 2001).

Des études ont été réalisées sur des humains pour tester l'influence de la consommation des produits laitiers fermentés sur le taux de cholestérol sanguin, mais les résultats n'ont jamais été concluants (Izquierdo, 2009). Gilliland a montré que plusieurs bactéries, notamment Lb. acidophilus et Bf. longum, sont capables de limiter le taux de cholestérol sanguin chez des porcs nourris avec un régime riche en cholestérol. Ces mêmes bactéries sont capables d'assimiler le cholestérol in vitro en présence de taurocholate de sodium. Une partie de ce cholestérol assimilé (environ 20%) a notamment été retrouvée dans la membrane cellulaire de ces bactéries lactiques (Drouault et Corthier, 2001).

III.3.3. Traitement médicamenteux :

Il existe différents médicaments pour diminuer le taux de lipides plasmatiques, avec des mécanismes d'action et des effets différents sur les LDL et les VLDL (Lüllmann et Mohr, 2003). En fait les hypolipémiants peuvent être classés selon leurs différents modes d'action en 04 groupes de produits démontrés dans le tableau 7.

Tableau 7. Les principaux classes d'hypolipémiants

(Morin et al., 2003 ; Lüllmann et Mohr, 2003).

Catégories

Médicaments

Mode d'action

Fibrates

Bézafibrates

ciprofibrate

finofibrates

gemfibrozil

- Stimulent la destruction des lipides dans les vaisseaux sanguins et inhibent la synthèse du cholestérol par le foie.

- augmentation de l'excrétion biliaire du cholestérol.

Statines

Atorvastatine

Fluvastatine

Pravastatine

Rosuvastatine Simvastatine

- Empêchent l'action d'une enzyme (HMG-CoA réductase) intervenant dans la synthèse du cholestérol à partir d'une substance appelée acétyl-coenzyme A (ou acétyl-CoA).

- Augmentation des récepteurs des LDL

Les résines échangeuses d'ions

Cholestyramine

- Bloquent le passage des acides biliaires dans le sang par la paroi intestinale.

- Une réduction de la quantité de cholestérol.

L'inhibiteur sélectif de l'absorption intestinale du cholestérol

ézétimibe

- Se localise au niveau de la bordure en brosse de l'intestin grêle et inhibe l'absorption du cholestérol, entraînant une diminution des apports au foie du cholestérol intestinal.

Tiadénol

Fonlipol

-Baisse des lipides, des triglycérides et du cholestérol sanguins par le blocage de la synthèse endogène hépatique et intestinale et diminution de l'excrétion biliaire du cholestérol marqué exogène.

CONCLUSION GENERALE

L'écosystème intestinal constitue un intermédiaire entre les aliments et l'hôte. Depuis plusieurs années, l'impact des probiotiques sur la nutrition et la physiologie de l'hôte a fait l'objet de nombreuses études. En effet, le concept de probiotique appliqué à l'écosystème intestinal est ainsi original et séduisant. Il satisfera sûrement les adeptes des traitements dits naturels qui souhaitent éviter l'utilisation excessive d'antibiotiques. Cependant, de nombreuses études in vivo sont encore nécessaires afin de valider leur efficacité en tant que traitement préventif ou curatif.

Ce modeste travail a aboutit dans un premier temps à l'identification de la notion des probiotiques au temps des bons bactéries et de visualiser leurs pharmacocinétique notamment au niveau intestinale. En effet, il est important de noter que la détermination de ces paramètres pharmacocinétiques permet d'améliorer de plus en plus les performances gastriques des êtres humais oú on essaye de comprendre certains mécanismes d'interaction hôtes/probiotiques.

Ensuite on a signalé un grand nombre d'études sur les probiotiques, mais elles sont de qualité variable qui expriment les effets bénéfiques des probiotiques portaient sur des sujets souffrant d'une multitude de problèmes médicaux, notamment le cancer, des maladies cardiaques, intestinales, urogénitales et des troubles du système immunitaire.

Au-delà, certains travaux scientifiques élaborent actuellement plusieurs stratégies visant à maintenir l'hypothèse que la consommation de laits fermentés enrichis en probiotiques puisse moduler le taux de cholestérol sanguin et de rendre une hyperlipidémie à la normale. Ce qui sera notre point à prouver et notre but attendu lors d'expérimentation.

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