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Pharmacocinétique des probiotiques d'origine humaine

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par Amel Zadi
Université de Jijel Algérie - Master 2010
  

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I.2.4.2. Pharmacocinétique des probiotiques :

a. Survie :

Dans la mesure où on ignore souvent la nature exacte des principes actifs, c'est le plus souvent la capacité du micro-organisme à survivre aux différents étages du tube digestif qui est étudiée (tableau 3) (Marteau et Rambaud, 1998).

Les concentrations de probiotiques parvenant vivants dans l'intestin dépendent de leur résistance intrinsèque, de facteurs liés à l'hôte et du vecteur alimentaire ou galénique dans ou avec lequel ils sont ingérés (Marteau et Seksik, 2005). Plusieurs études ont montré que certains probiotiques sont détruits dès leur passage dans l'estomac par l'acide gastrique et par la bile, alors que d'autres traversent l'intestin grêle et parfois le côlon à hautes concentrations (Roy, 2006).

La survie des probiotiques ingérée à différents niveaux du tractus gastro-intestinal diffère entre les souches. Elle peut être mesuré in vivo en utilisant des techniques de collection fécale et d'intubation intestinale, ou identification de la souche sur des biopsies mucosales. En effet, tout les modèles in vitro peut aider à prédire le destin des souches ingérées (Marteau, 2001).

Tableau 3. Pourcentage de récupération de probiotiques vivants dans les selles après leur ingestion (Marteau et Rambaud, 1998).

Probiotiques

% de survie*

Référence

Bifidobactérium sp.

Lb. plantarum souche NCIB 8826

Lb. acidophilus

Lb. rhamnosus souche GG

- gastroprotégé

- lait fermenté

- capsules

Lb. salivarius souche UCC118

Lactococcus lactis TC 165.5

Sc. boulardii

Lb. reuteri capsules

30

25

2-5

1-5

1

1

2

0,2

0,1-2

0,36

0,01

Gastroenterology 1992 ; 102 : 875-8

Résultat personnel

J Dairy Sci 1978 ; 61 :1-10

Dig Dis Sci 1992 ; 37 : 121-8

Microb Ecol Health Dis 1993 ; 6 : 119-22

Microb Ecol Health Dis 1993 ; 6 : 119-22

Int J Food Microb 1995 ; 25 :199-203

Résultat personnel

Appl Environ Microbiol 1995 ; 61 :2771-6

Biopharm Drug Disp 1989 ; 10 : 353-64

Microb Ecol Health Dis 1995 ; 8 : 41-50

* résultat calculé à partir d'un poids de selles théorique de 150 g/jour.

La récupération fécale des bactéries semble être directement proportionnelle à la dose administrée. La persistance dans les fèces semble dépendre du nombre de doses de bactéries administrées plutôt que du nombre de bactéries dans une dose. Des survies significatives bien que plus faibles atteignant des concentrations de 106 Unité Formant Colonies par gramme (UFC/g) ont été observées avec des Lb. acidophilus, Lb. reuteri et Lb. rhamnosus particulièrement la souche GG (Marteau et Seksik, 2005).

b. Capacité d'adhésion :

Aujourd'hui, la capacité des souches à adhérer à la muqueuse intestinale est l'un des principaux critères de sélection, ainsi, selon plusieurs études pharmacocinétiques cliniques, il semble que la culture probiotique doit être continuellement ingérée pour qu'un effet probiotique exogène continu soit obtenu (Izquierdo, 2009).

Certains probiotiques ont une capacité d'adhérence à l'épithélium digestif, ce qui peut être étudié in vitro avec des lignées cellulaires telles que CaCO2 (une lignée cellulaire humaine d'origine intestinale), et/ou au mucus intestinal. Cette propriété pourrait constituer un avantage écologique favorisant les chances d'interrelations étroites avec l'épithélium entérocytaire et le système immunitaire local (Marteau et Rambaud, 1998). Par conséquent, les méthodes d'études in vivo sont difficiles à étudier, puisque cela nécessite des biopsies de l'intestin ou des méthodes de marquage des souches probiotiques permettant d'évaluer leur installation dans la muqueuse intestinale (Izquierdo, 2009).

c. Colonisation :

La colonisation est définie comme la possibilité du probiotique de persister dans une niche d'écosystème pour une période plus longue que celle qu'un marqueur inerte ingéré au même moment (Marteau et Seksik, 2005).

La possibilité d'une colonisation durable de l'écosystème digestif par un probiotique était jusqu'à peu considérée comme impossible en raison d'un grand déséquilibre de force en faveur de l'écosystème endogène. La majorité des travaux a confirmé ce concept. Néanmoins, deux études ont montré que des souches adhérentes de Lb. plantarum et Lb. rhamnosus pouvaient coloniser de manière prolongée la muqueuse jéjunale et/ou rectale chez quelques sujets (Marteau et Rambaud, 1998). Les probiotiques pourraient agir en limitant l'implantation des germes pathogènes par compétition au niveau des sites de fixations pour la colonisation (Robin et Rouchy, 2001).

d. Pouvoir d'inhibition :

Les lactobacilles et les bifidobactéries ne sont pas connus pour produire des antibiotiques. La plupart, sinon toutes les bactéries, sont capables de produire des molécules qui peuvent être inhibitrices pour elles-mêmes et/ou pour d'autres bactéries. Les substances à effet bactéricide produites par les bactéries sont variées et comprennent le peroxyde d'hydrogène,

l'acide lactique, les acides organiques et les bactériocines. Il serait le plus souhaitable, pour le futur, de mettre sur pied une fiche technique exhaustive énumérant les souches cibles de chaque bactériocine connue (Roy, 2006).

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