WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'impact du commerce illicite d'armes légères dans l'instabilité de la région des Grands Lacs africains

( Télécharger le fichier original )
par Hans HANS STARECK MBELE
Université de Kinshasa RDC - Licence 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Intégration des groupes armés non étatiques dans les FARDC

29. Le Groupe interprète son mandat, compte tenu de l'évolution de la situation politique, comme exigeant de suivre l'intégration en cours des groupes armés non étatiques dans les FARDC et d'évaluer la présence éventuelle de structures de commandement parallèles. S'il a conscience que l'intégration est un processus continu qui exige du temps pour une pleine application, le Groupe juge nécessaire de procéder à une évaluation de ce processus, afin de déterminer si le CNDP et les Maï Maï sont toujours des groupes armés non gouvernementaux et s'ils doivent de ce fait être soumis à des enquêtes continues dans le cadre de son mandat.

30. La récolte d'armes l'intégration ainsi que la démobilisation accélérée des anciennes milices dans les FARDC a commencé au Nord-Kivu à la fin de janvier 2009, après une très brève période de planification qui n'a pas toujours inclus un processus d'enregistrement transparent, de même que l'identification et le regroupement des combattants dans des centres d'intégration désignés, avant le redéploiement. Les unités de brigade de groupes armés non étatiques, comme le CNDP, la Coalition des patriotes résistants congolais (PARECO) et d'autres groupes de Maï Maï, ont été restructurées en compagnies, regroupées avec les unités des FARDC et déployées suivant une hiérarchie militaire commune des commandants dans l'ensemble du Nord-Kivu.

Durant ce processus, le Gouvernement n'a pas immédiatement inscrit les nouveaux éléments des FARDC sur les états de paie. Les retards qui en ont résulté dans le versement des soldes à toutes les unités des Forces armées au Nord-Kivu ont en partie contribué à déclencher une série de pillages et de vols qualifiés par des éléments des Forces dans toute la région.

31. Le processus d'intégration et de récolte d'armes accélérée qui a entraîné le redéploiement des troupes avant que le processus d'identification ait été achevé n'a pas permis de déterminer le nombre exact de nouvelles recrues dans les FARDC ainsi que des armes en circulation. D'après la commission technique sur l'intégration, environ 12 000 nouveaux éléments ont été identifiés, dont 6 006 sont d'ex-combattants du CNDP et 2 872 des combattants de la PARECO, le reste représentant divers autres groupes Maï Maï

32. D'après plusieurs responsables interrogés par le Groupe d'experts, le niveau de désarmement des groupes armés non étatiques était faible. La commission technique sur l'intégration a annoncé le 22 avril 2009 que 12 000 nouvelles recrues avaient à ce jour remis 3 550 armes, dont 3 500 étaient des armes légères. Seulement 2 542 armes ont été rendues par 6 006 ex-combattants du CNDP identifiés lors du processus d'intégration. Seulement 687 armes ont été remises par les 2 872 éléments de la PARECO identifiés.

33. S'agissant des armes plus lourdes, le CNDP n'a remis que sept fusils d'assaut PMK, une mitrailleuse MAG, sept grenades à tube RPG-7, quatre mortiers de 60mm, un mortier de 82mm, six canons sans recul de 75mm, deux canons sans recul SPG-9 et quatre lance-roquettes multitube, selon la commission technique sur l'intégration.

D'après des responsables des FARDC, certaines de ces armes faisaient initialement partie du stock des Forces armées, tandis que d'autres provenaient d'ailleurs. Les armes remises ne représentent qu'un faible pourcentage du stock d'armes détenu par le CNDP en 2008, d'après plusieurs sources militaires.

34. Le Groupe a recueilli des informations sur l'existence de diverses caches d'armes, y compris des stocks d'armes lourdes saisis par le CNDP à la base militaire des FARDC, à Rumangabo en 2008, de même que des armes reçues par le CNDP de sources autres que les FARDC. Il a obtenu des informations sur l'emplacement de certains de ces stocks et a reçu des informations crédibles indiquant qu'une importante quantité d'armes demeurait sous le contrôle d'anciens militaires de haut rang du CNDP.

35. Le Groupe dispose de preuves indiquant qu'un certain nombre d'anciens officiers du CNDP, maintenant intégrés dans les FARDC, contrôlent des structures de commandement parallèles. Il a reçu des témoignages d'officiers supérieurs des FARDC et de sources proches du CNDP indiquant que le général Bosco Ntaganda, ancien chef d'état-major du CNDP (et inscrit sur la liste récapitulative du Comité depuis le 1er novembre 2005), agissait en tant que commandant en second de facto des FARDC pour les opérations militaires dans les Kivus, bien que le colonel Isidore Kaumbu Nyankole ait apparemment été nommé à ce poste. Le Groupe a obtenu un document corroborant le rôle du général Ntaganda en tant que commandant en second des Forces armées de facto.

36. Par divers documents, plusieurs entretiens et des visites sur le terrain, le Groupe a établi que le CNDP continuait de percevoir des taxes illégales dans son ancien fief autour de Kitchanga, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Des administrateurs fiscaux civils, secondés par des militaires, sont chargés de délivrer des attestations fiscales portant le cachet du CNDP aux transporteurs routiers et à divers marchés sur le territoire. Le Groupe a calculé, à l'aide de chiffres documentés, que le Congrès national pouvait percevoir jusqu'à 250 000 dollars par mois provenant de la collecte de ces taxes sur le transport routier.

Il comprend, d'après de nombreuses sources, que le général Ntaganda a accès à certains de ces fonds.

37. Le Groupe a été informé par plusieurs témoins directs, dont d'anciens soldats du CNDP démobilisés, de la présence de nombreux anciens soldats du CNDP à proximité de Ngungu, dans le territoire de Masisi, qui n'ont pas été intégrés dans les FARDC et sont souvent armés, tout en portant des vêtements civils. Il a également conclu, à la suite de nombreux entretiens avec d'anciens soldats du CNDP de Ngungu qu'un certain nombre de soldats des FARDC, sous le contrôle du lieutenant colonel Innocent Zimurinda, de la 231e brigade des FARDC à Ngungu étaient des ressortissants étrangers.

38. La MONUC a calculé qu'elle avait rapatrié au moins 244 combattants étrangers, dont 75 enfants, du CNDP et ont y à récupéré entre leurs mains 785 armes légères tous les Kalachikovs marque Russe entre janvier et la mi-avril 2009, la plupart regagnant le Rwanda. Ces chiffres confirment les conclusions du Groupe (voir S/2008/773) en ce qui concerne le recrutement transfrontalier de soldats par le CNDP.

39. Le Groupe d'experts s'est rendu à Walikale, à proximité du site de la mine de Bisie, la mine de cassitérite la plus productive des Kivus, où il a recueilli des informations sur le contrôle de la mine par différents responsables militaires relevant de structures de commandement rivales et collaborant avec diverses sociétés exportatrices de minerai. Il ressort de différents entretiens et documents gouvernementaux obtenus par le Groupe, qu'une partie de la mine est contrôlée par plusieurs officiers supérieurs des FARDC nommés par Kinshasa avant janvier 2009, mais qu'elle est aussi maintenant occupée en partie par des éléments sous les ordres d'un ancien commandant du CNDP, aujourd'hui membres de la 1ère brigade intégrée des FARDC qui a expulsé les exploitants gouvernementaux du site minier. La mine était contrôlée par des éléments de la 85e brigade des FARDC jusqu'au début de 2009, lorsque le Gouvernement a persuadé le commandant de cette brigade de quitter le site.

Le Groupe continuera d'examiner la question de savoir si les rivalités pour le contrôle de la mine affecteront le processus d'intégration et l'embargo sur les armes.

40. Le Groupe dispose d'informations crédibles faisant état de nombreux cas de désertion des FARDC depuis janvier 2009, des anciennes unités du CNDP, de la PARECO et d'autres unités Maï Maï. Il examine actuellement des informations selon lesquelles plusieurs éléments de la PARECO au Nord-Kivu qui auraient déserté les FARDC auraient maintenant établi des liens ave des unités des FDLR.

D'après le PAREC 11.820 armes au total et 6.367 chargeurs ont été récupérés après 7 mois de campagne de récupération d'armes "Arme contre 100 USD" menée dans 24 communes que compte la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

Ngoy Mulunda, président du PAREC (Programme oecuménique pour la transformation des conflits et réconciliation), s'est félicité de la réussite de cette opération grâce, selon lui, à l'implication du Chef de l'Etat, Joseph Kabila, ainsi qu'à la volonté de tous les Congolais.

"Nous devons nous aimer, nous tolérer, nous unir. C'est grâce à cela que cette opération a réussi", a déclaré M. Mulunda , ajoutant que le PAREC n'a pas bénéficié de l'aide extérieure.

Il a stigmatisé le black out fait à cette importante opération par des médias étrangers qui, a-t-il ajouté, ne rapportent que les faits négatifs sur la RDC.

Les armes récupérées seront remises au ministère de l'Intérieur, a-t-il souligné.

Financée notamment par le président congolais, et par l'Hôtel de Ville de Kinshasa, cette opération consistait à remettre 100 dollars américains à toute personne qui apportait volontairement une arme au PAREC.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite