WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La mobilisation des ressources financières dans les collectivités territoriales du Mali: cas de la commune v du district de Bamako

( Télécharger le fichier original )
par Aminata MAIGA
Faculté des sciences juridiques et politiques de Bamako - Maitrise  2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : le dysfonctionnement de la chaîne fiscale et la lenteur du processus de transferts de compétences et de ressources.

La répartition des ressources fiscales entre l'État et les collectivités est un lourd fardeau pour la mobilisation et la gestion des ressources financières au désavantage des communes. Le montant destiné aux communes est notoirement insuffisant et il est encore difficile d'y accéder. Ce phénomène est accentué par l'unicité des caisses, c'est-à-dire que les communes n'ont pas le droit légal de garder les fonds publics à leur niveau. Ces fonds doivent êtres déposés au trésor public, qui peut alors les utiliser pour financer d'autres dépenses. En ce qui concerne les ressources partagées, le taux est défini par l'article 11 de la loi n°2011-036 du 15 juillet 2011, mais les services de la perception et du trésor ne communiquent pas aux communes les détails nécessaires à la jouissance de leurs ressources, qu'elles soient internes ou externes. Il s'agit des informations sur le montant exact, la période de disponibilité des liquidités, etc.

« Il n'existe pas de mécanisme simple et efficace d'identification et de maîtrise de l'assiette fiscale. En conséquence de quoi l'essentiel des exécutions budgétaires ne se fait qu'après le premier trimestre et le plus souvent à la fin de l'année et de façon précipitée par rapport aux exigences légales des procédures. Dans les communes en général et la commune V en particulier le personnel est insuffisant ou indisponible, peu qualifié et non motivé et il n'y a pas d'appui technique et ni d'accompagnement suffisant de l'État.

Cette situation contribue aussi à la difficulté de maîtrise des sources potentielles de ressources financières internes par les autorités locales. En effet, le manque de ressources humaines qualifiées pour la mise à jour du fichier des contribuables, le recensement de la base imposable généralement mal fait qui réduit d'autant le nombre de contribuables dans le répertoire, l'inadaptation du système fiscal aux réalités socio-économiques du milieu, l'absence de sensibilisation des contribuables aggravée par l'incivisme de ceux-ci, sont autant de facteurs qui ne favorisent pas un meilleur recouvrement des ressources financières locales. Il apparait ainsi à lumière de notre analyse que la gestion financière n'est pas maîtrisée au niveau national. La maîtrise de la matière imposable est à discuter et malgré la détermination légale des ressources locales, les résultats ne semblent pas refléter les attentes »24.

Malgré les efforts déployés par le MATCL (réalisation d'une étude en vue d'une bonne analyse et une meilleure compréhension des difficultés et contraintes liées aux transferts des compétences, l'élaboration d'un programme triennal d'accompagnement des transferts de compétence, la mise en place d'une commission interministérielle de pilotage des transferts de compétences), force est de constater que des obstacles restent à franchir quant à l'atteinte de l'objectif en la matière. En effet depuis juin 2002, seuls 3 décrets fixant les détails des compétences transférées de l'Etat aux Collectivités Territoriales en matière d'éducation, de santé et hydraulique rurale et urbaine ont été adoptés et  tardent à se concrétiser, faute d'une volonté des administrations centrales de se dessaisir de certaines fonctions mais aussi faute de moyens financiers pour que le transfert de compétences aux CT s'accompagne du transfert de ressources. Ceci dit, le transfert de la plupart des compétences d'ordre général initialement exercées par les représentants de l'Etat au niveau des collectivités territoriales et transférées à ces dernières lors du démarrage de la décentralisation, a très vite fait face à la résistance de la citadelle administrative nourrie des décennies d'esprit jacobin. L'attitude des représentants de l'Etat dénote de la prégnance d'une culture    résistante au changement et sont peu enclin à la confiance et au transfert effectif des compétences aux élus locaux. Du côté de l'administration, certains agents mettent en doute la capacité de gestion des collectivités territoriales qui sont appelées à reprendre une partie de leurs prérogatives. Sans doute, force est de constater que de nombreux facteurs émanant de l'Etat entrainent les difficultés dans la mobilisation des ressources financières. Cependant, d'autres facteurs provenant de la municipalité entrainent des difficultés de mobilisation des ressources financières.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote