WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le rôle de l'armée dans la pacification des nations, cas de la république démocratique du Congo et du Rwanda

( Télécharger le fichier original )
par Dieu Merci BYANGOY
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 5 : FAIBLESSE DES CAPACITES MILITAIRES DE LA RDC ET SECURITE REGIONALE

Dans ce chapitre nous analysons les différentes faiblesses des FARDC et envisage la création d'une armée républicain et défi de la diplomatie congolaise de la défense.

Il y a une multitude des faiblesses que la République Démocratique du Congo affiche, ces faiblesses sont d'ordre organisationnel, car au sein de l'armée, la défense est fragilisée suite au niveau d'éducation ou d'instruction, suite au manque de connaissance des missions des militaires, par manque de connaissance des objectifs de la sécurité ou mieux des besoins de la sécurité.

Ceci étant, il est évident que la sécurité, qu'elle soit nationale ou régionale est un phénomène globale. Elle implique la mobilisation des forces productives (capacité de progrès et de survie), des forces culturelles (capacité de cohésion), des forces militaires (capacités, d'action, en vue de réaliser des projets vitaux d'intérêts communs à une ou plusieurs nations71(*).

En faisant l'évaluation de la politique de défense et de la sécurité de la République Démocratique du Congo face aux menaces extérieurs, nous trouvons que cette politique n'a jamais été à la hauteur de défendre l'intégrité territoriale, contre les différentes attaques, compte tenu de son incompétence, une armée : sans connaissance de sa mission, non structurée c'est-à-dire une armée rempli de désordres.

Tous ces éléments ne peuvent pas permettre à la République Démocratique du Congo de faire face aux menaces extérieures car la politique de sécurité va de paire avec la politique de bon voisinage.

Pour ce faire, il faut à la République Démocratique du Congo une réorganisation de sa politique de défense et de sécurité. Il lui sera nécessaire d'avoir une armée Républicaine, bien équipé, structurée, avoir une politique de bon voisinage, voir toutes les informations possibles concernant la sécurité du pays, le ministère de la défense et de la sécurité doit être bien organisé.

Ces dernières années de la République Démocratique du Congo a été ébranlée par une politique de défense et de sécurité, donnant lieu à des conflits les plus meurtriers et les plus dévastateurs de toute son histoire contemporaine. Aujourd'hui de nombreux conflits usent encore en permanence le pays et ne cessent de livrer au monde un spectacle d'horreurs, d'atrocités et de barbarie que la communauté internationale observe médusée.

A ce point, les problèmes de défense et de sécurité continuent d'être vivement préoccupants en République Démocratique du Congo. Le pays semble être marqué de plus en plus du sceau de la violence armée au point d'apparaitre comme son propre bourreau même après son affranchissement des tutelles diplomatiques étrangères.

Cette situation s'aggrave encore d'avantage compte tenu des conséquences néfastes produites par la récente guerre régionale de près de cinq ans c'est-à-dire entre 1998-2003. L'armée et la police de la République Démocratique du Congo sont constituées par des éléments issus de différentes fractions ex-belligérantes.

Comprendre les enjeux stratégiques de la réforme du secteur de sécurité en RDC passe par un examen du contexte historique et politique dans lequel ces institutions ont évolué depuis l'époque coloniale.

Pendant la colonie, la force publique avait pour rôle essentiel l'implantation de la colonie et la protection des intérêts de cette dernière par la force.

Ø De la défense et de la sécurité de la R.D.C pendant la première République : 1960-1965

Depuis l'époque coloniale, la République Démocratique du Congo connaissait toujours des problèmes sérieux au sein de son armée, appelé « Force Publique ». Cette armée était dirigée par des officiers militaires étrangers, qui au lieu de chercher la consolidation de l'armée congolaise de l'époque, ces derniers privilégiant plus leurs intérêts et ceux de la Belgique. C'est-à-dire qu'ils n'ont pas souhaité préparer une armée nationale ou républicaine qui pourra défendre l'intégrité territoriale contre toutes les attaques provenant de l'extérieure.

Leurs ambitions étaient de former une armée politique qui allait travailler au profit de leurs intérêts en cherchant à manipuler les Congolais car le niveau d'instruction militaire n'était pas formidable, au sein de cette armée appelé « Force Publique ». Les Congolais occupaient des postes inférieurs, c'est-à-dire que les Congolais étaient des sous-officiers qui n'avaient aucun pouvoir de commandement.72(*)

Après le départ des colons Belges, la situation de l'armée Congolaise avait pris une autre ampleur. Pendant la 1ère République, le pays fut plongé dans le chaos au sein de l'armée. Et chaque parti politique gardait ses militaires. Au lieu que cette armée soit une armée nationale capable de défendre et d'assurer la sécurité du pays contre les agressions extérieures, cette dernière s'est fait au profit d'un groupe des personnes.73(*)

En effet, cette armée accusait une certaine vulnérabilité, par le biais de l'appartenance tribale. Les militaires ne pouvaient rester ensembles à l'action des politiciens avec lesquels ils partageaient les mêmes préférences tribales. Certains politiciens favorisèrent la mutinerie. Ce n'est pas donc un hasard si les tensions de ce mouvement se recrutèrent essentiellement parmi les militaires du sud équateur et du sud Kasaï, ils bénéficiaient en fait des encouragements de la PUNA (BOLIKANGO) et du MNC (KALONJI). La même explication justifie l'attachement du général LUNDULA à LUMUMBA, Tetela comme lui. Le mouvement général de la promotion et d'affectation des premiers officiers nationaux tient compte de ce critère.74(*)

Pour affirmer l'hypothèse selon laquelle l'armée était au profit d'un groupe de personnes et tribale ; l'exemple que nous illustrons ici veut montrer déjà le désordre qui régnait au sein de l'armée Congolaise.

Le règne de la division s'instaure avec les sécessions. La gendarmerie Katangaise fut organisée par le major Crève-coeur et équipée d'un important armement hérité de la force publique. Cette armée se caractérisait par le fait que ses troupes étaient presque exclusivement la plus part renvoyé et qu'elle eut recours à des mercenaires européens, Belges, Français, et autres venus d'Afrique du Nord, du Zimbabwe, sous la pression de l'ONU. Un katangais, le général Norbert MUKE, fut nommé commandant en chef. Mais le Katanga se distingue par ses autres armées particulières directement rattachés à des autorités coutumières.75(*)

Cet exemple montre combien de fois cette armée était de caractère tribale qui privilégiée les intérêts de leurs parties au lieu qu'elle soit en mesure de sauvegarder les institutions de la République et de sécuriser l'intégrité territoriale contre les menaces extérieures. Mais cette armée ne respectait que le commandement de leurs chefs, des partis politiques ou de leurs groupes.

* 71 TSHIYEMBE MWAYILA et BUKASA MAYELE, l'Afrique face à ses problèmes de sécurité, Paris, éd. Présence Afrique, 1989, p.241

* 72MASPERO, François, Les fleurs du Congo, éd. Bruxelles, 1972, p.190

* 73NDAYWEL, è N'ZIEM, Isidore, Histoire du Congo, Afrique, éd. 1997, p.589

* 74NDAYWEL, è N'ZIEM, Isidore, Op.cit, p.600

* 75 Idem, p.601

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984