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Analyse de l'efficacité de l'aide publique au développement dans les pays fragiles de l'Afrique subsaharienne:1 995 - 2009

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par Mike REMEZO
Université du Lac Tanganyika (Bujumbura au Burundi) - Licence en économie et commerce international 2011
  

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Chapitre II : aide publique au developpement et la fragilite en afrique subsaharienne : ANALYSE descriptive

Ce deuxième chapitre analyse de façon descriptive l'évolution de l'APD, sa relation avec l'évolution du taux de croissance du PIB dans les pays de l'ASS subdivisés en trois catégories : les pays relativement stables, les pays post-conflit et les pays en conflit armé. Enfin, ce chapitre illustre la relation entre l'APD et les indicateurs de la fragilité.

II.1. Evolution de l'aide publique au développement et du PIB

Théoriquement, toute augmentation de l'APD devrait être suivie de la hausse du PIB en passant par l'épargne et l'investissement. La réduction de la pauvreté se traduisant par la hausse du PIB. La promotion des investissements financés par les flux d'épargne extérieure sous formes d'APD font croitre la production agrégée du pays bénéficiaire de l'APD. Cependant, les pays ayant reçu des APD massives ne sont pas ceux qui ont affichés la croissance économique.

Les pays de l'ASS ont connu une tendance négative de leur PIB durant les années 1980, suite à la mise en place des Programme d'Ajustement Structurel. Ces mêmes programmes qui consistaient en la réduction des dépenses publiques, ce qui a entrainé des conséquences néfastes sur les investissements publics qui ont subi le même sort, ont débouché sur la baisse du PIB.

II.1.1. Structure de l'aide publique au développement

L'APD octroyée par les pays donateurs aux PVD récipiendaires, est généralement composée d'aides, de dons, d'aides humanitaires et de prêts concessionnels et elle est essentiellement axée sur la réalisation d'infrastructures, les programmes sectoriels, les domaines sociaux, les projets de développement et la réduction de la pauvreté.

Selon le rapport de la CNUCED (2006), depuis 1960, l'Afrique a reçu 580 milliards de $ d'APD. Les flux d'aide, liés aux programmes d'ajustement du FMI et de la BM, ont continué d'augmenter pendant toutes les années 1980 mais en privilégiant de façon marquée l'ASS. La part de l'ASS dans l'aide totale a augmenté régulièrement pour passer de 16% en 1974 à 28% en 1992 (pour atteindre près de 21 milliards de $). L'on a ensuite enregistré un fléchissement marqué qui a duré jusqu'en 2000 (l'APD tombant à moins de 12 milliards de $), suivi en 2002 par une reprise qui a dépassé le chiffre précédemment atteint. Ce même rapport continue d'annoncer que rares sont les pays de l'ASS qui ont été épargnés par la contraction de l'aide des années 1990.

L'aide à la région a été fournie essentiellement sur un plan bilatéral. Pour le même rapport, l'APD multilatérale à l'ASS est passée à un peu moins du cinquième du total pour les années 1970 à près de 40 % au début des années 1990 (l'APD multilatérale résistant mieux à la baisse que les flux bilatéraux) avant de diminuer à nouveau (CNUCED, 2006).

D'après la BM(2003) et l'ONU(2002), la reprise de l'aide à la région a eu un élément multilatéral plus marqué, sa part atteignant près de 30% du total, essentiellement en raison de la place accrue représentée par l'allégement de la dette (et ce en dépit du principe selon lequel l'allégement de la dette viendrait compléter l'aide plutôt que de s'y substituer). Bien que, dans les pays donateurs, les idées reçues tendent à considérer l'aide essentiellement comme une réponse aux besoins de l'Afrique, l'APD à ce continent (en prix courants) a généralement été bien inférieure à celle accordée à l'Asie. Entre 1960 et 2004, l'Asie a reçu environ 40 milliards de $ d'APD de plus que l'Afrique (CNUCED, 2006).

Le même rapport énonce que l'APD à l'ASS a atteint son maximum pendant les années 1990 (5,5% du PIB) mais, en dépit de l'augmentation ultérieure des flux nominaux, sa part a diminué depuis lors sous l'effet de la reprise économique.

Cette part a été en hausse pendant toute cette période et a atteint 5% pendant les années 1990, reflétant, pour l'essentiel, la dégradation de la situation économique dans la région de l'ASS. L'augmentation de l'allégement de la dette accordée aux PPTE au cours de la période 1990-2004 a plus que doublé le ratio entre leur APD et leur PIB pour le porter à environ 11%.

Il importe pour les décideurs africains que l'aide soit prévisible mais, en réalité, elle a généralement été extrêmement instable, plus encore que pour les pays en développement d'autres régions. En fait, comme les flux d'aide sont importants par rapport aux autres variables macroéconomiques, cette instabilité peut devenir générale, ce qui ne manque pas d'avoir des conséquences négatives pour la mobilisation des ressources internes et les perspectives de croissance économique (CNUCED, 2006).

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