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Analyse de l'efficacité de l'aide publique au développement dans les pays fragiles de l'Afrique subsaharienne:1 995 - 2009

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par Mike REMEZO
Université du Lac Tanganyika (Bujumbura au Burundi) - Licence en économie et commerce international 2011
  

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0.2 Problématique

Pour un PVD disposant de très peu de capitaux, le recours aux aides extérieures lui permet de franchir la contrainte budgétaire instantanée. Il peut s'attendre à une croissance élevée dans la mesure où l'entrée des capitaux permet l'abaissement du taux d'intérêt et par conséquent la hausse du volume de la production agrégée.

Selon H. Chenery et A. Strout (1966), la situation de sous- développement des pays pauvres est caractérisée par la diminution de leurs possibilités de développement, par le manque de l'épargne, le manque des devises étrangères donc l'impossibilité d'importation. Le rôle de l'APD est de combler l'écart entre l'épargne et l'investissement.

L'ASS a reçu une part non négligeable de l'APD pour la promotion du développement à travers l'investissement. Paradoxalement, la croissance d'Afrique en général a diminué en moyenne malgré l'augmentation de cette aide par rapport au revenu. Ces fonds d'aide n'ont pas contribué à réduire la pauvreté de manière significative.

Selon l'OCDE, l'APD a atteint un montant de 79 ,5 milliards de dollars en 2004 et 106 milliards de dollars en 2005 alors qu'en 2001 l'ASS bénéficiait d'une APD de 14,6 milliards de dollars provenant des sources bilatérales et multilatérales. Les nouvelles données publiées par l'OCDE montrent une croissance continue de l'APD en 2009 malgré la crise financière. Le total de l'APD versé par les pays donateurs membres du CAD a augmenté de 0,7% en terme réel mais la hausse est de 6,8% une fois la dette est abandonnée.

L'aide représente moins de 1% des dépenses gouvernementales en moyenne parmi les pays de l'OCDE alors que les gros efforts sont encore nécessaires pour atteindre les OMD.

Bien qu'il y ait une augmentation considérable de l'APD vers l'Afrique, le CAD constate que celle-ci est moindre par rapport à l'objectif qu'il s'est fixé. En 2009, les apports bilatéraux vers l'Afrique ont augmenté de 27 milliards de $, soit une progression de 3 % en taux d'intérêts réels par rapport à 2008, dont 24milliards de $ sont alloués à l'ASS, soit 5 ,1% de plus qu'en 2008.

L'augmentation des flux d'aide et de la dépendance vis-à-vis de l'aide a conduit à une multiplication des travaux sur l'effet de l'aide publique au développement dans des nombreux pays pauvres. La volonté de comprendre les effets de l'aide ont suscité des débats sur la définition de l'efficacité de l'aide publique au développement et ses critères d'évaluation.

Les études les plus connues sur l'efficacité de l'APD sont celles des économistes de la Banque mondiale qui ont été les premiers à suggérer que les liens entre la croissance économique et l'aide étaient trop faible en particulier dans un environnement des politiques publiques déficientes (Burnside et Dollar,1997).

Depuis la Déclaration de Paris de 2005 sur l'efficacité de l'APD, les débats se sont focalisés sur l'efficacité ou l'inefficacité de l'APD sur la croissance économique ou sur l'investissement, sur les formes d'aide comme l'aide bilatérale ou multilatérale, et sur la composition de l'APD entre autre les dons et les prêts (OCDE, 2003). Certains travaux réalisés estiment que le processus de démocratisation peut être amélioré par l'APD conditionnée. D'autres estiment que l'APD sous forme de dons est plus efficace pour orienter l'économie vers un développement durable. Pour les partisans des prêts, ils estiment que les prêts reçus sont orientés vers les dépenses de consommation au lieu des investissements.

Ayant reconnu les problèmes des pays pauvres, beaucoup d'initiatives ont été reprises en matière de l'APD. Les plus récentes concernent l'octroi de 0,7% du RNB par les pays donateurs à l'APD destinée aux pays pauvres afin de réduire la pauvreté dans le monde. Si l'APD peut promouvoir la croissance économique et le développement humain, elle ne le fait pas de manière efficace dans tous les pays. Ce manque d'efficacité est attribué, dans pas mal des cas, à des facteurs comme les institutions qui demeurent incapables d'accroitre la productivité de l'APD, une capacité d'absorption insuffisante, la multiplicité des donateurs aux exigences et objectifs variés, le manque de coordination et d' harmonisation entre les politiques des différents donateurs et la prise en compte des politiques nationales des pays bénéficiaires dans la formulation des stratégies des donateurs.

Les pays fragiles ayant des institutions moins solides et moins efficaces pour faire face à la lutte contre la corruption, ces Etats risquent de ne pas rendre l'APD efficace. L'analyse de Burnside et Dollar (1997,2000) est au coeur du débat de l'efficacité de l'APD qui a animé la communauté internationale dans les années1999. Ainsi, cette analyse marque un tournant dans l'étude de l'efficacité de l'APD puisqu'elle aborde la question des conditionnalités macroéconomiques favorables à une plus grande efficacité. Ainsi, étudier l'efficacité de l'APD dans les pays fragiles de l'Afrique Subsaharienne nous est parue indispensable car, malgré les conditionnalités exigées par les bailleurs pour rendre l'APD efficace, cette région reste décevante en matière de promotion de la croissance économique soutenue et du développement.

L'objectif principal de ce travail est d'analyser si l'APD a eu un impact significatif sur la croissance économique. Etant donné que ces pays ont été dévastés par des guerres civiles et la pauvreté que les autres pays du monde.

Au cours de notre travail, nous cherchons à répondre au questionnement suivant: Est-ce que l'APD est efficace pour promouvoir la croissance économique dans les Etats fragiles de l'ASS ? La fragilité des Etats influe-t- elle sur l'efficacité de l'aide publique au développement ?

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci