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Apport des institutions de microfinance à  la réduction de la pauvreté en Haà¯ti. Cas de ACME ( Association de Crédit pour la Micro Entreprise )de 1996 à  2006

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par Jocelyn Valcin
Centre Universitaire Maurice Laroche - Diplome de licence en gestion de projets 2009
  

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3-2-3 Institutions de microfinance non coopératives

Les informations sur les institutions de microfinance non coopératives en matière de dénombrement, d'organisation et de typologie ont été retrouvées dans un rapport du PNUD titré <<des besoins de la microfinance non coopérative>> et complétées par d'autres informations venant de l'ANIMH.

Au total, on dénombre vingt deux (22) IMF non coopératives ou réseaux d'institutions d'importance. Elles sont très diverses, tant du point de vue de leur nature juridique, que celui de leur organisation ou du mode d'octroi des crédits qu'elles ont choisi de privilégier.

Les institutions de microfinance sont de trois types, reparties comme les suivantes :

- Six associations (GTIH, ACME, CODE, GRAIFSI, APTECH, KOFIP)

Sept ONG ou organisation internationales (CRS, MEDA, ACLAM, World Relief, ID, SADA, FHAF)

- Trois fondations (FODEPE, FONKOZE, FHD)

- Cinq sociétés commerciales : services de banques commerciales (BUH, Capital Bank, BPH), filiales de banques (SOGESOL) ou sociétés spécifiques mises en place pour faire du micro-crédit (MCN de Unibank)

- Une institution religieuse (COD-EMH).

Du point de vue de l'organisation interne, on retrouve des institutions dans lesquelles la gestion se fait sans participation des bénéficiaires, à partir d'une organisation entrepreneuriale (indépendamment du statut légal) : ACME, FONKOZE, les filiales des banques commerciales

Les institutions dans lesquelles la gestion se fait, à la base, par les bénéficiaires dans des groupes de base autogérés regroupées en réseaux gérés ou appuyés par des ONG : FIPO (Cod-Emb), ACLAM, GRAIFSI,...)

A noter que dans le cadre de cette classification, les caisses populaires occuperaient une place intermédiaire, puisque leur gestion se fait avec participation de bénéficiaires, mais indirecte car par délégation (les élus aux conseils d'administration et de surveillance).

En ce qui a trait à la méthodologie de crédit privilégié, elle reflète la stratégie choisie par l'institution pour minimiser les risques de non-remboursement. Si les coopératives (caisses populaires) utilisent de manière presque exclusive la méthodologie de l'épargne crédit (une épargne préalable importante est requise avant d'accéder au crédit ; elle peut présenter jusqu`à 30 % du montant du prêt), les institutions de microfinance non coopératives utilisent selon les cas les différentes méthodologiques suivantes :

le crédit individuel : approche peu différente du crédit bancaire classique dans laquelle le client est sélectionné à partir de garanties préalables et est suivi pendant toute la durée du prêt ; les filiales des banques et les institutions intervenant en milieu urbain (ACME. GTIH) utilisent une telle approche.

le crédit solidaire : pratiqué dans des groupes de 3 à 5 personnes solidairement responsables des prêts de chacun est relativement peu utilisé en Haïti. FONKOZE est le principal représentant de cette approche.

Les banques communautaires : sont des institutions de microfinance locales regroupant 25 à 50 personnes qui vont cotiser ensemble pour créer un fonds de crédit utilisable par la suite par chacun des membres. Ces banques sont regroupées en réseaux et appuyées par des ONG qui apportent un financement complémentaire pour augmenter les fonds disponibles pour faire du crédit. Cette méthodologie est principalement utilisée en milieu rural, là où les coûts d'intermédiation sont très élevés (transport et communication difficile) ce qui limite la possibilité de mettre en oeuvre des approches beaucoup plus classiques avec des exigences de suivi importantes. Les principaux réseaux de banques communautaires qui fonctionnent en Haïti sont ceux appuyés par COD-EMH (le réseau FIPO), MEDA, CRS, et ACLAM.

Les mutuelles de solidarité : sont très proches des banques communautaires ; la seule différence est le fait qu'on accorde la priorité au financement interne, à partir des cotisations des membres, dans cette approche, alors que les banques communautaires peuvent disposer un financement externe apporté par le réseau beaucoup plus important que les ressources internes des groupes. En Haïti, cette approche est également pratiquée surtout en milieu rural dans le cadre de réseaux appuyés par des ONG comme GRAIFSI, KOFIP ou ID (dans le Nord-Ouest)43(*).

* 43 Informations tirées dans les besoins du secteur de la microfinance, PNUD 2004 et complétées par d`autres informations venant de l`ANIMH

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