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Philanthropie et développement local à  Yaoundé. Cas des associations des quartiers Melen 4 et Melen 8 Onana Meuble

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par Chrysleine Chantale KAMGA KAMGA
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion urbaine 2008
  

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2 - SITUATION GEOGRAPHIQUE ET HUMAINE

Sur le plan géographique, Melen 4 est situé sur le versant du plateau Atemengue au centre de la ville de Yaoundé (Carte 2 infra). Les quartiers limitrophes sont : Melen 3, Elig Effa 2, Melen 7A et Melen 7B.

Melen 4 peut être divisé en trois zones : une zone de bas fonds, où les habitations sont régulièrement inondées par les eaux en saison des pluies à cause, notamment, de la mauvaise canalisation. Cette zone est à pente nulle. Ensuite, nous avons la zone à pente faible où les terrains sont stables et bons, ici les bâtiments ne sont pas à risque. Et enfin la zone à forte pente. Les terrains situés dans cette zone sont accidentés. Pour y construire, des travaux de drainage et de terrassement sont nécessaires au préalable. Pendant les saisons des pluies, les habitations situées dans les bas fonds sont inondées, tandis que celles situées sur les pentes, subissent l'érosion. Les occupants des bas fonds s'organisent de façon individuelle ou collective pour limiter les inondations. Pour permettre la circulation, sept principales voies desservent le quartier. Les unes sont des voies carrossables, tandis que les autres sont des chemins piétons. La majorité des habitations n'est accessible qu'à pied. Les autres voies d'accès sont de petits sentiers qui se terminent généralement devant un domicile ou des impasses. Les routes sont très étroites pour les véhicules.

Le climat de Melen 4 est celui de la ville de Yaoundé. Il est marqué par l'alternance des saisons. Une petite saison des pluies, qui va de mars à juin, puis une petite saison sèche, qui va de juillet à août. Ensuite arrivent, tour à tour, une grande saison des pluies, qui couvre la période de septembre à novembre, puis une grande saison sèche qui va de novembre à février.

A Melen 4, il y a très peu d'espaces pour l'agriculture. Comme, par ailleurs, le quartier se situe désormais en plein centre-ville, les populations construisent même sur les zones accidentées. Presque dans la rivière Mingoa (qui arrose la zone), on peut observer quelques plantes vertes, mais elles restent néanmoins rares. Toutefois aussi, quelques personnes sèment des condiments et des pieds de maïs dans leur cour et qui, souvent, fait ici office de « potager familial ». La principale rivière de la zone (appelée « Mingoa ») constitue la limite naturelle avec le quartier Elig effa. La rive est occupée par des constructions : habitations, latrines ou de petites fermes (particulièrement des porcheries). En réalité, la rivière Mingoa (Carte 2) n'est plus sur son lit naturel. Les habitants du quartier l'en ont en effet déviée avec les maisons et autres constructions.

Pour ce qui est de la Situation humaine ensuite : la population du quartier Melen 4 est estimée à 3095 habitants, répartis dans 844 ménages d'après le recensement réalisé en 2007 par le LESEAU40(*)de l'école nationale polytechnique pendant un projet portant sur « La maîtrise da l'assainissement dans un écosystème urbain et impacts sur la santé des enfants âgés de moins de cinq ans », mis en oeuvre dans le bassin versant de la Mingoa à Yaoundé. Cette population est composée beaucoup plus des membres de l'armée et des étudiants. Néanmoins, l'on y retrouve aussi quelques fonctionnaires, des sans emplois fixes, des commerçants, des artisans, etc. Cette importante présence des hommes en tenue et des étudiants se justifie par le fait que le quartier est proche des casernes militaires (Gendarmerie Nationale, Garde Présidentielle, l'Ecole Militaire Interarmées et quartier général de l'armée, etc.), de l'Université et des grandes écoles, notamment, l'Université de Yaoundé I, l'Ecole Nationale Supérieure Polytechnique, le Centre Universitaire Biomédicale, , l'Institut National de la Jeunesse et des Sports, l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature, l'Ecole Normale Supérieure, l'Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics, bref, pratiquement toutes les grandes écoles de la ville.

C'est aussi pourquoi, le quartier regorge plus de locataires que de propriétaires. Et, presque dans chaque domicile, on compte au moins un locataire. Par ailleurs, de nombreuses personnes parmi les étrangers, se comportent comme des passants. Elles se soucient peu de la qualité de l'environnement dans lequel elles vivent. La chefferie fait des efforts dans ce sens pour les intégrer et ainsi les amener à avoir un sentiment d'appartenance au quartier. Pour se faire la nomination des chefs de blocs, par exemple, est faite indifféremment de leur appartenance ethnique. Les sans emplois font de petits jobs pour survivre et quand ils n'ont rien à faire, ils jouent aux cartes pendant la journée. Ceux qui ont reçu une formation, et qui ne sont pas intégrés dans la fonction publique, s'installent dans le secteur privé. Par exemple, les personnes qui ont suivi la formation des infirmiers diplômés d'Etat et qui ne sont pas recrutées dans un hôpital ou un établissement hospitalier font des soins, des consultations, de la petite chirurgie et autres prestations à domicile. Ceci est parfois illégal, mais leur permet de subsister. Il en est de même des autres secteurs d'activités.

En ce qui concerne l'habitat, il est le plus souvent fait de « poto-poto »41(*) et regorge de familles nombreuses. On y trouve ici peu de maisons en produits finis. La manière de se loger importe peu. Pour les habitants du coin, l'important est de trouver une place pour chaque membre de la famille. La maison est peu aérée. Pour loger tout le monde, l'on est d'ailleurs souvent obligé d'utiliser toute la surface du terrain. L'accès au domicile est impossible aux voitures, car les maisons sont très serrées les unes aux autres. Ainsi, les propriétaires de voitures sont obligés de laisser leur véhicule dans des garderies.

Parlant de l'approvisionnement en eau potable, le réseau de l'Ex Société Nationale des Eaux du Cameroun (SNEC) devenue CAMWATER existe dans le quartier Melen 4. Mais peu de ménages y ont accès. En effet, moins de 20% des ménages sont branchés au « réseau SNEC ». Nombreux sont ceux qui se ravitaillent aux bornes fontaines à gérance libre au prix de 20 Francs CFA les 10 litres, ou qui puisent l'eau chez le voisin le plus proche (et qui, lui, est client de CAMWATER), contre une rétribution mensuelle négociée. Les habitants peu fortunés se ravitaillent aux sources telles que celle de "Tap Tap" (voir ANNEXE 3, Photo 2), ou encore aux puits, malgré le fait que cette eau soit impropre à la consommation.

Pour l'éclairage aussi, tous les ménages du quartier ne disposent pas d'un compteur AES-SONEL. Certains prennent l'électricité chez le voisin, suivant des conditions négociées au cas par cas et au moyen d'un compteur divisionnaire. Il existe peu d'éclairage public dans le quartier, car les lampadaires existants sont, de temps en temps, vandalisés ou volés par les bandits.

En matière de couverture sanitaire, celle-ci demeure à proprement parler inexistante dans le quartier, même si l'on dénombre la présence de plusieurs établissements sanitaires à la périphérie. Néanmoins, il est à noter la présence, dans Melen 4, des petits centres de soins, ou encore des GIC santé, ouverts par des agents de la santé.

En ce qui concerne les établissements scolaires, le quartier n'a aucune école. Les enfants du quartier se rendent dans les établissements situés à la périphérie. Il n'existe non plus de terrains de jeux pour la détente des jeunes, ces derniers sont appelés à demander un site de jeu à la périphérie. De même, il n'y a non plus de salles de cinéma ou de loisirs à Melen 4. Les seuls pôles d'attraction dans cette localité fonctionnent de nuit et ne sont pas conseillés aux individus de bonne moralité. Ici en effet, prostitution et banditisme vont de pair. C'est pourquoi, il y a plus de snack bars, de bars dancings, de restaurants, de boites de nuit, d'hôtels, de motels, et autres, le long de l'axe principal.

Carte n°2 : Présentation de Melen 4

Sources : ERA- Cameroun, 2009, Yaoundé

Toutefois, ayant effectué le tour de Melen 4, il convient également de présenter l'autre quartier du champ de notre analyse, à savoir Melen 8 OM.

* 40 Laboratoire Environnement et Sciences de l'eau

* 41 ce sont des maisons faites de bambous et de terres battues : La terre est au préalable mélangée sous forme de boue, avec laquelle l'on recouvre les bambous.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille