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La micro- finance dans l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines au Bénin

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par Léonie KOUMASSA
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Diplôme d'ingénieur agronome 2007
  

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    UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

    o -o-o-o-o
    FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

    o -o-o-o-o

    DEPARTEMENT D'ECONOMIE, DE SOCIO-ANTHROPOLOGIE
    ET DE COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL

     
     
     

    La micro-finance dans l'adoption de nouveaux paquets
    technologiques de production de riz dans le
    département des Collines (Bénin)

     
     
     

     
     

    UNIVERSITY OF ABOMEY-CALAVI

    o -o-o-o-o
    FACULTY OF AGRONOMIQUES SCIENCES

    o -o-o-o-o

    DEPARTMENT OF ECONOMY, SOCIO-ANTHROPOLOGY
    AND COMMUNICATION FOR RURAL DEVELOPMENT

     
     
     

    Président

    Micro-finance and new technological packages'
    adoption of rice production in district of Collines

    Composition

    Rapporteur Examinateur Examinateur

    Thesis

    Submitted for the requirement of the of "Ingénieur Agronome" degree
    Option
    : Economy, Socio-Anthropology and Communication

    Presented and defended by:

    Léonie KOUMASSA

    December , the 20 th 2007

    Supervisors

    Dr. ir. Anselme ADEGBIDI

    Mr Marcellin C. ALLAGBE (MPhil.)

    of the jury

    : Dr Moutaïrou EGOUNLETY

    : Dr. Anselme A. ADEGBIDI

    : Dr. Irénée ABOUDOU

    : Dr. Pasteur AKPO

     

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Certification

    Je certifie que ce travail a été entièrement conduit et réalisé par Léonie KOUMASSA sous ma supervision au Département d'Economie, de Socio-Anthropologie et de Communication pour le développement rural (DESAC) de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC).

    Le superviseur

    Dr. ir Anselme A. ADEGBIDI
    Agro-économiste
    Maître Assistant CAMES
    Département d'Economie, de Socio-Anthropologie et de Communication (DESAC)
    Faculté des Sciences Agronomiques (FSA)
    Université d'Abomey- Calavi (UAC)

    i

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Dédicace

    C'est avec une grande spontanéité et sous une forte émotion que nous dédions cette thèse :

    A nos très chers parents, Désiré KOUMASSA et Emma HOUNKANRIN. Vous avez oeuvré et vous continuez d'oeuvrer chaque jour pour faire de nous des enfants consciencieux et studieux. Que ce travail soit la récompense à tous vos efforts et que l'Eternel vous accorde la force et la sagesse nécessaires pour continuer cette oeuvre noble qu'est la responsabilité de parents que vous avez entamé !

    A tous nos frères et soeurs Hypolite, Pélagie, Moïse, Firmine, Félix, Maxime et Eunice pour l'amour fraternel et pour vos prières quotidiennes qui ne sont pas restées sans effets ; que ce travail soit une source de motivation pour vous. Sachez qu'il suffit de vous engager sur le chemin de l'effort permanent pour atteindre vos différents objectifs. Merci pour votre affection !

    A tous les paysans et les acteurs les plus défavorisés du monde rural qui travaillent chaque jour pour produire et nourrir des milliers de personnes à travers le monde. Que l'Eternel des armées vous comble quotidiennement !

    A tous ceux qui ont été mes enseignants et éducateurs du primaire au supérieur en passant par le secondaire et qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui en particulier tout le corps professoral de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université d'Abomey-Calavi ainsi que le personnel de la dite faculté. Que Dieu vous bénisse !

    Enfin, à la mémoire de notre cher camarade Brice DANDEDJROHOUN qui nous a abandonné en si court chemin alors que le combat avait à peine commencé. Que le tout Puissant l'accueille dans sa demeure éternelle !

    ii

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Remerciements

    Aucun travail ne s'accomplit dans la solitude. Nous voudrions pour ce faire adresser nos vifs remerciements :

    Au Dr. ir. Anselme ADEGBIDI, notre superviseur qui malgré ses multiples occupations professionnelles a accepté de superviser cette thèse et a guidé nos premiers pas pour nous inculquer des aptitudes à conduire des recherches scientifiques. Merci à lui et que le Seigneur lui rende au centuple tout ce qu'il a fait pour nous !

    A Monsieur Marcellin ALLAGBE qui à travers le financement de l'INRAB n'a ménagé aucun effort pour nous apporter son soutien technique, moral et surtout financier et n'a cessé de nous encourager à aller de l'avant tout au long de la réalisation de ce travail.

    A Madame Omolara ADJADI. Celle-là qui est notre marraine et qui nous a toujours orienté et conseillé depuis que nous avons commencé notre formation dans le domaine agronomique. Vous avez été toujours là pour nous suivre et nous conseiller surtout au cours de la rédaction de la thèse. Que ce travail soit l'expression de nos vives reconnaissances !

    A Mr Sylvain KPENAVOUN dont les conseils, suggestions et corrections à chaque

    étape de la réalisation de ce travail nous ont été d'un profond appui. Malgré ses nombreuses occupations personnelles, il n'a cessé de nous faire parvenir ses suggestions et remarques chaque fois que nous l'avons sollicité. Vos efforts n'ont pas du tout été inutiles. Recevez ici notre très profonde gratitude !

    A nos aînés, Ingénieurs ARINLOYE Djalalou, ADEKAMBI Souléimane, LAWIN Gabriel, NOUHOUEFLIN Théodore, VIDOGBENAN Faustin, BONOU Alice, ADJAHOSSOU Naéssé etc. pour tous les conseils et les corrections apportées à ce travail.

    A nos amis, Fidélia, Lisette, Gabriel, Rodrigue, Eric, Serge, Bonaventure et tous ceux qui nous ont aidé dans la réalisation de ce travail, merci à vous !

    C'est le lieu de remercier également les RCPA de Dassa-Zounmè Monsieur NOUKPO Jules et de Glazoué Monsieur CHABI Issa pour leur franche collaboration et leur disponibilité à nous fournir les informations dont nous avons eu besoin. A travers ces derniers, que tout le personnel d'encadrement des CeCPA Dassa et Glazoué soient remerciés! En particulier, nous

    iii

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    voulons nommer Messieurs Thierry SAMBA et Alain AKIYO respectivement agents d'encadrement agricole dans les villages Kpakpaza et Sowé.

    Nos sincères reconnaissances vont à l'endroit de tous les producteurs de riz des communes de Dassa-Zounmè et de Glazoué qui ont su nous accueillir chaleureusement et répondre à notre attente durant tout notre séjour. En particulier, mesdames ALOUKOUTOU Rosalie et AGOSSOU Antoinette, respectivement présidente et trésorière de l'union des groupements de producteurs de riz de la commune de Glazoué, messieurs ATCHEDO Cyrille et OBAOGOUN Barthélemy respectivement président et vice-président au niveau communal pour le PDRN à Dassa pour leur hospitalité.

    A tous les personnels des diverses Institutions de Micro-finance CREP, CLCAM, ASF, PAPME, PADME, ACFB, Børne fonden ... et des organismes d'appui à la production du riz (RABEMAR, PHPA, GRAPAD-ONG...) qui n'ont ménagé aucun effort pour nous entretenir et échanger avec nous; nous disons Merci !

    A l'endroit de Mr TCHOKPONHOUE Saturnin, son épouse et ses enfants pour leur hospitalité et l'ambiance fraternelle qu'ils ont su créer et fait régner durant notre séjour sur le terrain.

    A toute la famille BONOU en particulier BONOU Wilfried pour tout son amour, ses conseils et son soutien tant spirituel, moral que matériel.

    Que tous ceux qui, de quelques manières que ce soit, ont contribué par leur soutien matériel, financier, moral et spirituel à la réalisation de ce travail trouvent dans ce document la récompense à tous leurs efforts.

    Enfin à la Sainte Trinité divine qui nous a toujours guidé dans toutes nos oeuvres et qui continuera sans doute de le faire, nous disons un merveilleux Merci !

    iv

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Résumé

    Les exploitants agricoles contactent de nombreuses structures, à la recherche de crédit pour le financement de leurs activités agricoles. De même, la demande du crédit agricole pour investir dans les exploitations à travers des choix technologiques performants est constamment présente. L'importance que revêt le sujet nous amène à évaluer la micro-finance dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines. A cet effet, deux objectifs ont été spécifiés à savoir :

    - déterminer le rôle du crédit dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production du riz.

    - analyser l'adaptabilité des services financiers disponibles dans le milieu d'étude à la production rizicole.

    Pour atteindre ces objectifs, deux hypothèses ont été élaborées et testées. Il s'agit de :

    - l'accès au crédit facilite l'adoption de nouveaux paquets technologiques par les producteurs de riz.

    - les termes de crédit offerts par les structures de micro-finance ne sont pas adaptés aux exigences de la production rizicole.

    L'étude s'est déroulée dans huit (8) villages du département des Collines et a consisté en une enquête, aussi bien auprès des riziculteurs que des IMF (Institution de Micro-Finance) qui interviennent dans cette zone. Au total, 155 riziculteurs (trices) et 20 IMF intervenant dans le milieu d'étude ont été enquêtés.

    Afin d'évaluer le rôle du crédit dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques, un modèle de régression logistique multinomiale portant sur les déterminants de l'adoption des nouveaux paquets technologiques de riz a été utilisé. Pour ce modèle, quatre niveaux d'adoption du paquet technologique ont été distingués (exclu le niveau 0 qui n'est pas une adoption). Il s'agit de :

    Adoption 0 : Non utilisation des variétés améliorées de riz, de fumure et d'herbicide pour la production du riz.

    Adoption 1 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz sans application de fumure et d'herbicide;

    v

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Adoption 2 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application d'un seul type de fumure mais pas d'herbicide pour la production du riz;

    Adoption 3 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application des deux types de fumure mais pas d'herbicide ;

    Adoption 4 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application des deux types de fumure et d'herbicide.

    Il en résulte que, l'accès au crédit influence positivement l'adoption des nouveaux paquets technologiques, à un seuil significatif de 5%.

    Par ailleurs, d'autres facteurs comme le sexe, le nombre de personnes travaillant avec l'exploitant au champ, le nombre de personnes nourries par l'exploitant, la taille du ménage de l'exploitant rizicole et le statut social sont déterminants dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le milieu d'étude.

    En ce qui concerne l'analyse de l'adaptabilité des termes de crédit aux besoins d'adoption des paquets technologiques, le compte d'exploitation de la production du riz intégrant les nouveaux paquets technologiques a été réalisé. Les tests de comparaison entre les garanties exigées et celles disponibles au niveau des producteurs ont été effectués. De même, ces tests ont été effectués pour comparer les échéances de remboursement pratiquées par les IMF et celles adéquates ainsi que les montants de crédits octroyés et les fonds de roulements nécessaires pour l'exercice de l'activité rizicole.

    Il en ressort que les taux d'intérêt pratiqués dans le milieu sont compatibles aux besoins de financement de la riziculture, lorsque les producteurs appliquent bien les nouveaux paquets technologiques vulgarisés. Par contre, aussi bien les montants de crédit octroyés par les IMF du milieu, que les échéances de remboursement appliquées et les garanties exigées, ne satisfont pas aux besoins des riziculteurs dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques.

    Au regard de tout ceci, il serait intéressant que les IMF du milieu, offrent dans ce cadre, des produits financiers standardisés qui tiennent compte des besoins des riziculteurs pour l'adoption des paquets technologiques.

    vi

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Mots clés : Micro-finance, Paquet technologique, Adoption, Crédit, Riz, Département des Collines.

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    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Abstract

    Agricultural producers visit many institutes in the search of credit to finance their agricultural activities. Also, the demand of the agricultural credit to invest in exploitations through powerful technological choices is always present. The importance of the topic conducts us to work about micro-finance and new technological package's adoption of rice production in the district of Collines. The two specific objectives which support this research are:

    - to determine the role of the credit on new technological package's adoption of rice's production.

    - to analyze the adaptability of the financial services available in the area under study to the improved rice production.

    To achieve these goals, two assumptions were tested. It is about:

    - the access to the credit facilitates the adoption of new technologies by the rice producers.

    - the terms of credit offered by the micro-finance structures are not adapted to the requirements of rice production.

    The study was conducted in eight (8) villages of Colline's district and has consisted in an investigation on rice growers in the area and on the MFI (Micro-Finance Institutions) intervening there as well. On the whole, 155 rice growers and 21 MFI intervening in the area study were surveyed.

    In order to evaluate the role of the credit in the adoption of the new technological packages, a model of multinomial logistic regression on the determinants of new technological package's adoption of rice was used. For this model, 4 levels of adoption of the technological packages of rice production were distinguished. There are:

    Adoption 0: The lack of use of improved varieties of rice and of fertilizer and of herbicide for rice production.

    Adoption 1: The use of at least one improved variety of rice without the use of fertilizer and herbicide;

    Adoption 2: The use of at least one improved variety of rice plus the application of only one type of fertilizer without the use of herbicide;

    viii

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Adoption 3: The use of at least one improved variety of rice plus the application of the two types of fertilizer without the use of herbicide;

    Adoption 4: The use of at least one improved variety of rice plus the application of the two types of fertilizer and the herbicide;

    It comes out that, the access to credit determines the new technological package adoption with a significant threshold of 5%.

    So, factors like sex, number of people working with the grower on field, the number of people fed by the grower, household size of rice grower and the social status, are determinant in the adoption of the new technological packages of rice production.

    With regard to the analysis of the adaptability of the credit terms to the needs for adoption of technological packages, the operating chart of rice production integrating the new technological packages was carried out. The tests of comparison between the guarantees required and those available producer's level, between the expiries of refunding practised and those adequate and between the amounts granted and those necessary were carried out.

    This revealed that local interest rates are compatible with the needs for financing rice production when the producers apply the new technological packages. On contrary, the amounts of credit granted by the MFI, the expiries of refunding applied as well as the guarantees required do not satisfy the needs of rice growers in the adoption of the new technological packages.

    With regard to all these considerations, it would be interessant for MFI of the area under study, to offer within this framework standardized financial products which take into account the needs of rice growers for the adoption of the advised technological packages.

    Key words: Technological Package, Adoption, Micro-finance, Credit, Rice, District of Collines.

    ix

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Table des matières Pages

    Certification i

    Dédicace . ii

    Remerciements ... iii

    Résumé v

    Abstract viii

    Tables des matières . x

    Liste des tableaux xiv

    Liste des figures .. xv

    Liste des sigles et des abréviations . xvi

    Liste des annexes xviii

    Chapitre 1 : Introduction générale . 1

    1.1. Introduction . 1

    1.2. Problématique et justification .. 3

    1.3. Objectifs 6

    1.3.1. Objectif global 6

    1.3.2. Objectifs spécifiques . 6

    1.4. Hypothèses de recherche . 6

    Chapitre 2 : Revue de littérature 7

    2.1. Cadre conceptuel . 7

    2.1.1. Concepts sur les innovations 7

    2.1.2. Concept de micro-finance . 12

    2.2. Cadre théorique ... 19

    2.2.1. Théories sur la micro-finance et le micro-crédit 19

    2.2.2. Théories sur l'adoption et la diffusion de technologies 20

    Chapitre 3 : Généralités sur la zone d'étude .. 25

    3.1. Présentation de la commune de Glazoué 25

    3.1.1. Situation géographique . 25

    x

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    3.1.2. Le milieu physique 25

    3.1.3. Le milieu humain .. 27

    3.2. Présentation de la commune de Dassa-Zounmè 28

    3.2.1. Situation géographique . 28

    3.2.2. Le milieu physique 28

    3.2.3. Le milieu humain .. 29

    3.3. Présentation des services financiers disponibles dans le milieu d'étude . 31

    3.3.1. Les institutions mutualistes et/ou coopératives 31

    3.3.2. Les ONG à volet micro-finance 32

    3.3.3. Projets à volet Micro-finance 33

    3.3.4. Les Associations de services financiers et autres associations . 34

    3.3.5. Les groupements d'épargne et de crédit 35

    3.3.6. Les autres institutions de micro-finance rencontrées 37

    Chapitre 4 : Méthodologie de recherche 42

    4.1. Sources des données 42

    4.1.1. Revue documentaire : les données secondaires 42

    4.1.2. L'enquête sur le terrain : les données primaires 43

    4.2. Collecte des données 44

    4.2.1. Raisons du choix de la zone d'étude 44

    4.2.2. Choix des villages d'enquête 44

    45

    46

    4.2.3. Echantillonnage

    4.2.4. Méthodes de collecte des données

    4.3. Analyse des données 46

    4.3.1. Outils d'analyse des données 46

    4.3.2. Outils d'analyse de l'hypothèse H1 46

    4.3.3. Outils d'analyse de l'hypothèse H2 55

    4.4. Limites de l'étude 55

    Chapitre 5. Caractérisation des riziculteurs enquêtés .. 56

    5.1. Caractéristiques démographiques et socio-économiques des riziculteurs enquêtés.... 56

    xi

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    5.1.1. Caractéristiques démographiques des riziculteurs 56

    5.1.2. Caractéristiques socio-économiques des exploitants rizicoles . 57

    5.2. Système de production rizicole de la zone d'étude . 60

    5.2.1. Facteurs de production .. 60

    5.2.2 Itinéraires techniques de production du riz dans le milieu d'étude 63

    5.2.3. Catégorisation des itinéraires techniques pratiqués dans la zone d'étude 70

    5.3. Environnement institutionnel .. 71

    5.3.1. L'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin .. 71

    5.3.2. Le projet Nerica 72

    5.3.3. Le Consortium Bas fonds 72

    Chapitre 6 : Déterminants de l'adoption des paquets technologiques de production

    du riz et rôle du crédit dans l'adoption des paquets technologiques 74

    6.1. Analyse bivariée des variables explicatives introduites dans le modèle . 74

    6.1.1. Types d'adoptants et sexe . 74

    6.1.2. Types d'adoptants et âge .. 75

    6.1.3. Types d'adoptants et religion pratiquée 76

    6.1.4. Types d'adoptants et groupe socio-culturel 76

    6.1.5. Types d'adoptants et situation matrimoniale 77

    6.1.6. Types d'adoptants et taille du ménage . 77

    6.1.7. Types d'adoptants et niveau d'instruction 78

    6.1.8. Types d'adoptants et alphabétisation 78

    6.1.9. Types d'adoptants et nombre d'enfants scolarisés dont l'enquêté assure la charge 79

    6.1.10. Types d'adoptants et statut social 80

    6.1.11. Types d'adoptants et accès au crédit .. 80

    6.1.12. Types d'adoptants et nombre d'années d'expériences en riziculture . 81

    6.1.13. Types d'adoptants et nombre de source de revenus de l'enquêté 82

    6.1.14. Types d'adoptants et superficie de terre possédée .. 82

    6.1.15. Types d'adoptants et nombre de personnes travaillant avec l'enquêté 83

    6.2. Résultats du modèle de la régression logistique des déterminants de l'adoption des

    nouveaux paquets technologiques .. 84

    xii

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    6.2.1. Qualité et pouvoir de prédiction du modèle .. 85

    6.2.2. Variables déterminantes du modèle .. 86

    6.2.3. Analyse et discussion des résultats 86

    6.3. Conclusion partielle . 88

    Chapitre 7 : Analyse de l'adaptabilité des services financiers présents dans le

    milieu d'étude 90

    7.1. Adaptabilité des services financiers disponibles dans le milieu d'étude . 90

    7.1.1. Le taux d'intérêt et le montant du crédit . 90

    7.1.2. Les garanties . 95

    7.1.3. Les échéances de remboursement . 97

    7.2. Besoins financiers des riziculteurs enquêtés pour l'adoption de nouveaux paquets

    technologiques de production du riz ... 98

    Conclusions et suggestions .. 100

    Références bibliographiques 102
    Annexes

    xiii

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Liste des tableaux Pages

    Tableau 1 : Récapitulatif des conditions d'octroi de crédit dans les différentes IMF 39

    Tableau 2: Nombre de riziculteurs enquêtés par village 45

    Tableau 3 : Répartition spatiale des IMF enquêtées . 45

    Tableau 4: Noms, types, codes, modalités et signes attendus des coefficients des

    variables explicatives du Logit .. 54

    Tableau 5: Caractéristiques démographiques des riziculteurs enquêtés 56

    Tableau 6 : Niveau d'instruction et statut matrimonial des riziculteurs étudiés .. 58

    Tableau 7 : Différentes activités menées par les exploitants rizicoles étudiés .. 59

    Tableau 8 : Estimation, par les exploitants de la part de leurs revenus qui provient de la

    vente du riz 59

    Tableau 9 : Nombre de riziculteurs enquêtés en fonction du nombre de sources de

    revenus 60

    Tableau 10 : Nombre d'années d'expérience dans la production du riz des exploitants

    enquêtés .60

    Tableau 11: Modes d'accès à la terre par les producteurs 61

    Tableau 12 : Superficie moyenne emblavée pour la culture du riz en 2006 . 62

    Tableau 13 : Raisons de choix des variétés par les riziculteurs 66

    Tableau 14 : Quantité moyenne et temps d'application de la fumure par les riziculteurs 68

    Tableau 15 : Coûts d'adoption des différents paquets technologiques sur une parcelle

    de 1 ha 71

    Tableau 16 : Résultats empiriques de la régression logistique multinomiale .. 84

    Tableau 17 : Compte d'exploitation de la production du riz . 91

    Tableau 18 : Analyse de l'adaptabilité du taux d'intérêt pratiqué par les IMF . 94

    Tableau 19 : Analyse de l'adaptabilité des garanties exigées par les IMF 95

    Tableau 20 : Analyse de l'adaptabilité des échéances de remboursement pratiquées 97

    xiv

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Liste des figures Pages

    Figure 1: Modèle de perception humaine ... 10

    Figure 2 : Modèle du changement de comportement . 12

    Figure 3: Histogramme des hauteurs annuelles cumulées de pluie de Glazoué

    (2002-2006) 26

    Figure 4 : Histogramme des hauteurs annuelles cumulées de pluie de Dassa-Zounmè

    (2002-2006) 29

    Figure 5 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le sexe ... 75

    Figure 6 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant l'âge .. 75

    Figure 7 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant la religion pratiquée . 76

    Figure 8 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le groupe socio-culturel 76

    Figure 9: Répartition (%) des types d'adoptants selon le statut matrimonial ... 77

    Figure 10: Répartition (%) des types d'adoptants suivant la taille du ménage .. 78

    Figure 11 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le niveau d'instruction ... 78

    Figure 12 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le niveau d'alphabétisation . 79

    Figure 13 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le nombre d'enfants scolarisés

    dont l'enquêté assure la charge 79

    Figure 14 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le statut social . 80

    Figure 15 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant l'accès au crédit .. 81

    Figure 16: Répartition (%) des types d'adoptants en fonction du nombre d'années

    d'expérience en riziculture . 81

    Figure 17 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le nombre moyen de sources de

    revenus 82

    Figure 18 : Répartition (%) des types d'adoptants en fonction de la superficie de terre

    possédée .. 83

    Figure 19 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le nombre de personnes

    travaillant avec l'enquêté 83

    Liste des sigles et des abréviations

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    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    ACFB : Association des Caisses de Financement à la Base

    ADRAO : Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest

    ASF : Association des Services Financiers

    BOA : Bank Of Africa

    BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

    BIDOC : BIbliothèque et centre de DOCumentation

    BRS : Banque Régionale de Solidarité

    CA : Conseil d'Administration

    CAVECA : Caisse Villageoise d'Epargne et de Crédit Autogéré

    CBDIBA : Centre Béninois pour le Développement des Initiatives à la Base

    CCR : Comité de Concertation des Riziculteurs

    CEPAM : Centre de Promotion et d'Appui à la Micro finance

    CFAD : Centre de Formation et d'Appui au Développement à la base

    CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole mutuel

    CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole

    CPS : Centre de Promotion Sociale

    CREP : Caisse Rurale d'Epargne et de Prêt

    FECECAM : Fédération des Caisses de Crédit Agricole et Mutuel

    FENACREP : Fédération Nationale des Caisses Rurales d'Epargne et de Prêt

    FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

    GCAPP : Groupe Consultatif d'Assistance aux Plus Pauvres

    IMF : Institutions de Micro-Finance

    INRAB : Institut National des Recherches Agricoles au Bénin

    INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

    LDLD : Levier pour le Développement Local Durable

    MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

    NERICA : New Rice for Africa

    ONG : Organisation Non Gouvernementale

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    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

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    PADER : Projet d'Appui au Développement Rural

    PADME : Promotion et Appui au Développement des Micro- Entreprises

    PADSA : Projet d'Appui au Développement du Secteur Agricole

    PAPA : Programme Analyse de la Politique Agricole

    PAPME : Projet d'Appui aux Petites et Moyennes Entreprises

    PDC : Plan de Développement Communal

    PHPA : Projet d'hydraulique Pastorale et Agricole

    PME : Petites et Moyennes Entreprises

    PROMIC : Projet de Micro-Finance et de Commercialisation

    RGPH3 : 3ème Recensement Global de la Population et de l'Habitat
    RABEMAR : Recherche et Action pour le Bien Etre de la Masse Rurale

    SFDI : Services Financiers Décentralisés Informels

    URIZ : Union des Riziculteurs

    SPRR : Sous-Programme de Recherche sur le Riz

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    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Liste des annexes

    Annexe 1 : Questionnaire d'enquête adressé aux producteurs de riz du département des

    Collines

    Annexe 2 : Questionnaire d'enquête adressé aux IMF intervenant dans le département des

    Collines

    Annexe 3 : Résultats des tests de comparaison de deux proportions

    Annexe 4 : Analyse de la corrélation entre les variables explicatives du modèle

    Annexe 5 : Résultats de la régression logistique multinomiale

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    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Chapitre 1 : Introduction générale

    1.1. Introduction

    L'agriculture représente plus de la moitié du Produit Intérieur Brut et emploie près de 70% de la population active dans la majorité des pays africains (Ewoudou et al, 2007). Cependant, l'Afrique continue d'être le continent au monde où l'on enregistre les plus mauvaises performances dans le secteur agricole, comparativement à d'autres régions en développement comme l'Amérique Latine, l'Asie du Sud Est, les Caraïbes et la région pacifique. Selon FAO (2000), du fait du non accès aux structures formelles de financement, les habitants pauvres des campagnes appliquent des stratégies sub-optimales de gestion des risques et de consommation, et doivent recourir à des sources informelles de crédit souvent coûteuses. Pour répondre à cette préoccupation, la micro- finance a émergé dans les années 80 dans un contexte de libéralisation économique, suite à l'échec des modes de financement antérieurs par les banques agricoles publiques, les banques de développement et les projets de développement (Wampfler, 2001). Cependant, dans la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest, une large part du crédit à l'agriculture était jusque là allouée aux grandes filières agricoles coton, café, cacao..., et les IMF qui financent l'agriculture de manière significative FECECAM au Bénin, Kafojiginew au Mali... sont elles-mêmes fortement liées à ces filières. Leur libéralisation pose avec une acuité nouvelle, la question du financement de l'agriculture (Wampfler, 2000).

    Pourtant, il existe une demande non négligeable de financement dans ce secteur. L'une des activités agricoles ayant besoin de financement est la riziculture. Le riz constitue l'aliment de base pour les habitants des zones urbaines et rurales de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, où la demande en riz augmente à un taux de 6% par an, plus rapidement que partout ailleurs dans le monde (ADRAO, 2005). La consommation totale de riz en Afrique subsaharienne a augmenté de 5,3 % sur la période allant de 1995 à 2001, tandis que le taux de croissance démographique pendant la même période était seulement d'environ 2 % (ADRAO, 2005).

    Au Bénin, le riz est devenu une denrée de grande consommation dans toutes les régions du pays. Sa consommation est si importante que la production nationale est loin de couvrir les

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    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    besoins. On assiste donc à des importations massives de cette denrée alimentaire. Par exemple, en 2001, il a été enregistré au Bénin une importation de riz de l'ordre de 72000 tonnes (Midingoyi, 2003). Pour pallier cette situation, plusieurs travaux ont été entrepris par la recherche et des variétés performantes de semences de riz, des engrais spécifiques au riz, des expérimentations d'itinéraires techniques innovants, des matériels de transformation sont rendus disponibles au Bénin. Dans le même temps, le taux d'adoption de ces technologies demeure très faible (CCR, 2005). Comme mentionné plus haut, les IMF constituent une solution à la question de financement des populations pauvres et représentent une source d'incitation pouvant permettre donc aux populations, de s'investir dans l'augmentation de la production agricole à travers l'adoption de technologies rentables. En effet, l'agriculture en Afrique a besoin d'être intensifiée, de se moderniser par un financement approprié de l'innovation technique, organisationnelle (Wampfler, 2000).

    C'est dans cette dynamique et vu la place substantielle qu'occupe le riz dans la structure de consommation des ménages béninois, que nous nous proposons d'évaluer la contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques dans le cadre de la production rizicole. Cette étude s'inscrit bien dans la mission de la plupart des partenaires au développement qui est de contribuer à la sécurité alimentaire et à l'éradication de la pauvreté des populations rurales et urbaines démunies, particulièrement en Afrique de l'Ouest et du Centre, grâce à la recherche, au partenariat, au renforcement de la capacité et à l'appui aux politiques en faveur des systèmes à base du riz, de manière à promouvoir un développement agricole durable.

    La thèse est structurée en sept (07) chapitres. Le chapitre 1 pose la problématique de la recherche, les objectifs fixés et les hypothèses de recherche. Le chapitre 2 présente la revue de littérature sur les innovations, l'adoption et la diffusion des technologies et sur la micro-finance. Le chapitre 3 décrit brièvement la zone d'étude ainsi que les institutions de micro-finance qui y opèrent. Le chapitre 4 présente les méthodes utilisées pour la collecte, le traitement et l'analyse des données. Le chapitre 5 quant à lui, caractérise les unités de

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    production du riz enquêtées. Le chapitre 6 fait une analyse des facteurs qui influencent l'adoption des technologies de production de riz dans la zone d'étude et du rôle du crédit dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques. Le chapitre 7 fait une analyse de l'adaptabilité des termes de crédit offerts par les IMF et dégage les besoins financiers des riziculteurs dans l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production du riz.

    1.2. Problématique et justification

    La restructuration du système bancaire dans les années 1980 s'est traduite par la disparition en Afrique, particulièrement dans les pays membres de l'UEMOA, de plusieurs établissements de crédit notamment les banques de développement (Guérin et Servet, 2004). Ces établissements présentaient la particularité d'intervenir en milieu rural comme en milieu urbain, au profit de certaines franges de la population habituellement délaissées par les établissements de crédit classiques que sont les agriculteurs, les artisans, les jeunes diplômés, les micro et petits entrepreneurs, les femmes exerçant des activités génératrices de revenus. Suite à cette restructuration, différents intermédiaires financiers souvent qualifiés d'Institutions de Micro-Finance (IMF) spécialisés dans l'attention à ce type de clientèle ont vu le jour (Guérin et Servet, 2004). Selon les mêmes auteurs, le rôle de ces institutions consiste à offrir des services financiers de base (épargne, crédit, assurance, transfert de fonds, etc.), aux montants réduits, à des populations pauvres, afin de leur donner la possibilité d'investir et de se prémunir en cas de difficultés (conditions climatiques défavorables à la production, dépenses imprévues liées à une maladie ou à la perte de biens, etc.). Dans ce cadre, Zeller (2000) a perçu le crédit octroyé par les IMF comme un moyen d'augmenter le revenu, et par conséquent la consommation, les investissements futurs et l'accumulation des biens. Agnikpè (1999) a affirmé quant à lui, que la micro-finance est un instrument de lutte véritable contre la pauvreté, qui pourrait permettre d'intégrer une part importante du secteur informel dans le dynamisme économique des pays qui en sont tributaires. Perçue comme telle, la micro-finance ne pourrait, aux fins d'aboutir à son objectif de contribution à l'amélioration des conditions de vie des ménages pauvres, se passer d'un secteur qui concerne plus de la moitié de la population.

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    Précisément au Bénin, l'agriculture occupe 70% de la population et contribue pour environ 36 % à la formation du PIB (INSAE 2002). Mais, selon Wampfler (1999), le financement des activités agricoles présente des caractéristiques spécifiques, tant en termes de diversité des-services nécessaires (besoins de trésorerie, d'investissement à moyen et longs termes...), qu'en termes de risques (incertitude sur la production, risques covariants, climatiques...). Les services financiers ne peuvent donc être utilisés efficacement et rentabilisés que dans un contexte économique favorable. Or le secteur agricole est plus que jamais en ces temps de libéralisation, un secteur à haut risque, faiblement organisé et mal régulé.

    Au Bénin, le riz est une denrée qui prend une importance grandissante dans la structure de consommation des ménages aussi bien en milieu urbain que rural (Midingoyi, 2003). Si on s'en tient aux statistiques officielles du Bénin, il y a un déficit de l'ordre de 50.000 tonnes de riz décortiqué entre la production et la consommation. En 2002 plus particulièrement, la production rizicole était estimée à 55.000 tonnes de riz paddy (soit 30.000 à 35.000 tonnes de riz consommable) tandis que la consommation était estimée à 80.000 tonnes de riz usiné (Abiassi, 2006). Pour combler ce déficit, l'Etat est contraint d'en importer, ce qui engendre une perte importante de devises au niveau de la balance commerciale.

    Dans le souci de pallier cette situation, le gouvernement a opté pour l'intensification des systèmes de production. Ainsi, au niveau des facteurs d'amélioration des conditions techniques de production du riz au Bénin, de nombreuses études et expérimentations ont été entreprises par les structures de recherche en l'occurrence l'INRAB (Institut National des Recherches Agricoles du Bénin) et l'ADRAO (Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest) ; mais ces travaux ne sont que faiblement valorisés (CCR, 2005). Selon l'INRAB (1996), l'adoption d'une innovation est tributaire de nombreux facteurs parmi lesquels nous pouvons citer :

    ? la complexité de la technologie ;

    ? la mise en place de fonds initial ;

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    ? le bénéfice net escompté ; et

    ? les possibilités d'intégration de la technologie dans le schéma socio-culturel de l'exploitant.

    Par ailleurs, Fall (2005) dans une étude d'impact de la production rizicole en Mauritanie, avancent que les raisons les plus souvent évoquées pour justifier la faiblesse de l'intensité culturale dans la sous région sont entre autres, la difficulté d'accéder au crédit, le manque de main d'oeuvre saisonnière, la mauvaise gestion de l'eau et des terres, l'indisponibilité de nouvelles variétés permettant la double culture et la rentabilisation des investissements. De plus, la théorie de l'économie politique soutenue par Popkin (1979) cité par Kouévi (2002) stipule que la non adoption d'une innovation s'explique par le fait que, soit le paysan ne veut pas, soit il ne peut pas. Ceci met en exergue la problématique du financement et montre le rôle crucial que peut jouer le crédit dans l'adoption d'une innovation. Cependant, dans la plupart des localités du Bénin, la problématique du crédit agricole ainsi que le financement de l'investissement productif constitue un défit majeur pour l'accroissement de la production et de la productivité.

    Dans un contexte où le riz, autrefois denrée de luxe devient un aliment ancré dans les habitudes alimentaires et par conséquent très adapté pour assurer la sécurité alimentaire, il est nécessaire d'évaluer la contribution de la micro-finance à l'accroissement de la production de cette denrée à travers l'adoption de nouvelles technologies.

    De plus, de nombreuses études sur la micro-finance montrent sa contribution à l'amélioration du revenu (Salé, 2001), son accessibilité par les ménages pauvres (Mensah, 2002), les critères d'octroi et les déterminants du remboursement (Azagnandji, 2002), la pérennité de ces institutions (Messan, 2003) etc. Mais il n'y a pratiquement pas d'études qui se focalisent sur la micro-finance et l'adoption de nouvelles technologies. Les questions qui se posent alors sont : Quelle est la contribution des IMF à l'adoption des technologies? Les conditions établies par les IMF favorisent-elles les producteurs de riz ? Quels sont les besoins réels en financement des riziculteurs du centre Bénin? C'est à ce panel de questions, que nous allons essayer de

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    répondre à travers le thème ci après: La micro-finance dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines.

    Afin de répondre à ces préoccupations, nous nous sommes fixés certains objectifs de recherche.

    1.3. Objectifs

    1.3.1. Objectif global

    L'objectif global de cette étude est d'évaluer la contribution de la micro-finance à l'adoption des nouveaux paquets technologiques dans la production de riz.

    Cet objectif est décliné en objectifs spécifiques :

    1.3.2. Objectifs spécifiques

    O1 Déterminer le rôle du crédit dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques pour la production du riz.

    O2 Analyser l'adaptabilité des services financiers disponibles dans le milieu d'étude à la production rizicole.

    1.4. Hypothèses de recherche

    Les hypothèses qui découlent des objectifs spécifiques que nous nous sommes donnés d'atteindre au cours de notre étude sont :

    H1 L'accès au crédit facilite l'adoption de nouveaux paquets technologiques par les producteurs de riz.

    H2 Les termes de crédit offerts par les structures de micro-finance ne sont pas adaptés aux exigences de la production rizicole.

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    Chapitre 2 : Revue de littérature

    Dans ce chapitre, le point sera fait sur l'opérationnalisation des concepts, les travaux effectués dans le domaine et les théories qui ont servi de fil directeur à notre recherche.

    2.1. Cadre conceptuel

    2.1.1. Concepts sur les innovations

    2.1.1.1. Concept d'innovation technologique et de paquet technologique

    Selon Rogers et Schoemaker (1971) cités par Midingoyi (2003), une innovation est une idée, une pratique ou un objet considéré comme nouveau par un individu ou un groupe. Il importe que cette appréciation de nouveauté soit objective ou non, mesurée en termes de délai par rapport à une découverte ou un premier usage. C'est la nouveauté telle qu'elle est perçue par l'individu ou le groupe, qui détermine son comportement. Si l'idée semble nouvelle pour l'individu ou le groupe, c'est une innovation. L'innovation est donc un concept pragmatique, et elle a trait à l'insertion de quelque chose de nouveau dans les activités du monde réel. Rogers (1983) explique que les termes innovation et technologie sont souvent utilisés comme synonymes. Par contre, l'innovation technologique se différencie du paquet technologique. En effet, l'innovation a deux composantes (Ban Van Den et al., 1994) : il s'agit du matériel innovant (hardware) et les programmes qui l'instruisent de ce qu'il doit faire (software). C'est aussi vrai pour une variété de plante, où nous avons les plantes (équivalentes au hardware) et les techniques pour les cultiver (équivalentes au software). C'est cet ensemble "hardware" et "software" permettant d'assurer une production de la nouvelle variété qui est désignée sous le terme de paquet technologique.

    Par ailleurs, le changement technique en agriculture et en particulier les technologies ont pour but d'améliorer la production alimentaire au niveau du ménage, et la technologie peut être vue sous un sens plus large comme incluant objets, techniques, savoir-faire et processus qui facilitent l'activité humaine, par la réduction des dépenses énergétiques, du temps de travail et qui améliore la mobilité spatiale et réduit l'incertitude (Evans, 1985 cité par Midingoyi, 2003).

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    Cependant dans le milieu cible, l'introduction d'une innovation est perçue de différentes manières par les bénéficiaires considérés. Certains n'adoptent pas l'innovation, d'autres l'adoptent partiellement, d'autres encore de manière définitive. De même, les raisons qui militent en faveur de l'adoption ou de la non adoption sont multiples et variables. Tout d'abord, nous allons conceptualiser les mots adoption et diffusion de technologie.

    2.1.1.2. Concept d'adoption et de diffusion de technologie

    La décision d'accepter l'innovation et de modifier le comportement avec toutes ses
    implications est désignée par le terme adoption. L'adoption est donc un processus mental par

    lequel l'individu passe de la connaissance initiale d'une innovation, à la décision de l'accepter, de la pratiquer ou de la rejeter; cette décision étant ultérieurement confirmée (Ban Van Den, et al., 1994). Aboubakary (2002) affirme que le processus d'adoption se déroulant dans le temps, pour chaque individu au contact de l'innovation, l'étape d'adoption est plus vite atteinte par certains que par d'autres. Ainsi on distingue :

    -l'innovateur qui est le premier à adopter une idée nouvelle dans sa communauté ;

    -les adoptants précoces qui saisissent rapidement l'innovation, l'essayent et l'adoptent si la phase d'essai est concluante;

    -la majorité précoce qui n'adopte une innovation qu'après avoir été convaincu de sa valeur;

    -la majorité tardive qui n'adopte une pratique, que si elle a été acceptée par la communauté; et -les adoptants tardifs qui se caractérisent par leur conservatisme.

    Selon Rogers, op. cit, on observe cinq étapes dans l'adoption : la connaissance de l'innovation, la persuasion, la prise de décision, l'expérimentation et enfin la confirmation. .

    Nous parlons de diffusion de l'innovation lorsque l'innovation se transmet des premiers adoptants à d'autres membres du même système social. Autrement dit, une innovation se diffuse lorsqu'elle se transmet à travers certains canaux au cours du temps, parmi les membres d'un système social. Selon Baldwin et Rafiquzzaman (1998), la diffusion d'une innovation technologique est le processus par lequel l'utilisation d'une nouvelle technologie se propage. C'est un ingrédient clé pour un changement technique et une croissance économique.

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    L'adoption et la diffusion d'une innovation apparaissent donc, comme des processus qui se déroulent dans le temps.

    Dans le langage quotidien, les termes adoption et diffusion de l'innovation sont souvent utilisés de façon interchangeable. Le terme diffusion se réfère à la propagation des nouvelles idées et pratiques, aussi bien dans une dimension géographique que sociale, alors que l'adoption est l'acte d'accepter une innovation, normalement une réaction individuelle (Jones, 1967 cité par Hounkpè, 1999). Mais l'adoption et la diffusion de l'innovation au sein du groupe social nécessitent un changement de comportement de la part des membres du groupe. Ce changement de comportement relate la perception que l'individu a de l'innovation.

    2.1.1.3. Perception humaine

    La perception est le processus par lequel nous recevons des informations et des stimuli de notre environnement et les transformons en des actes psychologiques conscients (Ban van Den et al. 1994). Selon Boon et Brouwers (1990), la perception humaine est un mécanisme très individuel et subjectif. De l'environnement total, seuls les aspects conscients ou inconscients perçus par l'individu peuvent influer sur son comportement.

    Nos perceptions sont relatives et non absolues. Ainsi, lorsque nous entrons dans une salle de cinéma, nous ne voyons d'abord que l'écran et la lumière du projecteur. Après quelques minutes, nous voyons ensuite les autres spectateurs. En d'autres termes, notre perception de l'obscurité dans la salle est relative à la quantité de lumière qu'il y a dehors (Aboubacar, 1992). Nos perceptions sont aussi sélectives. A tout moment, nos sens reçoivent une multitude de stimuli de l'environnement autour de nous. Nous voyons des objets, nous sentons des odeurs, entendons des bruits etc. Malgré sa capacité à traiter une importante quantité d'informations, notre système nerveux ne peut pas être conscient de tous les stimuli.

    Divers facteurs physiques et psychologiques, incluant les attitudes, influencent ce sur quoi chacun porte son attention. La connaissance de ces facteurs permet d'attirer l'attention des personnes sur les aspects sur lesquels on aimerait qu'ils réagissent. Les forces d'inhibition et d'impulsion, qui expliquent le changement de comportement, se développent par

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    Perception
    sensorielle

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    l'intermédiaire de la perception. Par elle, les choses deviennent réalités, que ce soit la situation réelle, les expériences vécues ou les attentes futures. Ces faits sont alors mis en rapport avec les objectifs, les désirs et les besoins de l'individu, autrement dit, ils sont soumis à son jugement (Ban Van Den et a l., op.cit). Pour une bonne compréhension du comportement, la connaissance de la perception humaine est essentielle. La perception n'est pas une réception passive, ni un enregistrement mécanique. La figure 2 représente un modèle de perception humaine.

    Facteurs fonctionnels

    Stimuli

    Situation psychique du percepteur

    Mémorisation

    Transformation sélective, projective, significative, ordonnante

    Facteurs structurels

    Figure 1: Modèle de perception humaine

    (Source: GTZ; 1987) cité par Van Den Ban et al. 1994

    Personnes

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    2.1.1.4. Comportement humain

    Le comportement se définit comme l'ensemble des réactions d'un organisme qui agit en réponse à une stimulation venue de son milieu intérieur ou du milieu extérieur et observable objectivement. Le comportement d'un individu n'est pas déterminé par une seule cause, il résulte d'un ensemble de facteurs très différents qui déterminent la situation au cours d'une interaction dynamique de la personne et de son environnement (Van Den Ban et al., op.cit). D'après la théorie de Lewin citée par Van Den Ban et al., op.cit le comportement d'un individu est supposé être déterminé par sa personnalité et par l'environnement tel qu'il le perçoit. Le changement de comportement s'explique à partir de considération théorique du champ physique, influencé par des forces positives ou négatives. Nous entendons par forces positives ou encore forces d'impulsion, les forces qui aident à atteindre un but positif et forces négatives ou encore forces d'inhibition, celles allant dans un sens négatif. Le comportement est la résultante du champ des forces psychiques dans lequel les forces d'impulsion et les forces d'inhibition agissent, avec plus ou moins d'intensité et créent un équilibre ou un déséquilibre. Le modèle représenté par la figure 3 traduit les trois (03) phases successives de changement de comportement.

    Phase 1

    Phase 2

    Phase3

    Comportement à différents moments

    Forces d'inhibition

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Forces d'impulsion

     
     

    Suppression de l'équilibre acquis

    Progression vers un nouveau niveau d'équilibre

    Consolidation du nouveau comportement

    Perception du problème

    Etape de réalisation

    Résolution du problème ou rechute

    Figure 2 : Modèle du changement de comportement

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    Source : GTZ, 1987 cité par Van Den Ban et al., (1994)

    2.1.2. Concept de micro-finance

    2.1.2.1. Définition

    Plusieurs auteurs ont essayé de donner diverses définitions de la micro-finance. La micro-finance est une finance de proximité, un outil de réduction de la pauvreté qui est supposé offrir des services financiers à petite échelle (micro-crédits et micro-épargnes) à une clientèle pauvre composée notamment de petits travailleurs indépendants en vue de les aider à augmenter leur productivité, accroître leur revenu et améliorer leurs conditions de vie (Ledgerwood, 1999; Robinson, 2001 cités par Avocèvou, 2003). Selon Ray (1998), la micro-finance est la fourniture de services financiers de petite échelle (micro-crédits, micro-épargnes et micro-assurances) aux populations défavorisées, les plus souvent délaissées par les secteurs financiers traditionnels que sont les banques commerciales. Pour Gentil et Servet (2002), le terme « micro-finance » est utilisé pour désigner un ensemble très diversifié de dispositifs offrant des capacités d'épargne, de prêt ou d'assurance à une large fraction des populations rurales, mais aussi urbaines, n'ayant pas accès aux services financiers des établissements soumis à des contraintes de rentabilités immédiates, et à certains ratios potentiels, modèle qui domine dans les pays capitalistes développés.

    En effet, les IMF sont des organisations qui non seulement ont une fonction d'intermédiation financière, mais aussi une fonction d'intermédiation socio-économique à travers certaines prestations qu'elles mettent en oeuvre, prestations qui visent à organiser et à structurer leurs membres ou clients et à les former pour accroître leurs compétences dans de nombreux domaines notamment la gestion, la finance, la santé, l'éducation, etc. (Soulame, 2000 cité par Dakpogan, 2003).

    Le secteur de la micro finance présente une grande variété d'initiatives et d'expériences, en matière d'épargne et /ou de crédit. Ces IMF sont diverses par la taille, le degré de structuration, la philosophie, les approches, les objectifs, les groupes cibles, les moyens (techniques,

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    financiers et humains) et l'environnement institutionnel (Agnikpè, 1998 cité par Atingla, 2004).

    Selon le même auteur, les IMF offreurs de services micro financiers au Bénin, peuvent être

    classées en :

    + Institutions mutualistes et/ou coopératives;

    + Institutions de crédit direct;

    + Organisations Non Gouvernementales (ONG) et Projets à volet micro-finance;

    + Associations de services financiers; et

    + Groupements ou groupes d'entraide.

    2.1.2.2. Quelques caractéristiques de la micro-finance

    Selon Avocèvou (2003), les activités de la micro-finance sont caractérisées par:

    + le faible montant des crédits et épargnes;

    + les crédits successifs de montant croissant en fonction de la régularité des remboursements;

    + le court terme des opérations d'épargne et de crédit;

    + les formes de garanties spécifiques telles que la caution solidaire et l'épargne préalable obligatoire;

    + le suivi du crédit favorisé par la proximité physique des IMF installées dans l'environnement de vie des populations, et par la proximité sociale (dirigeants d'IMF et emprunteurs évoluent dans le même milieu social, surtout au niveau des Services Financiers Décentralisés Informels: SFDI).

    Cependant, la micro-finance existait et existe encore dans nos sociétés africaines. Elle revêt plusieurs formes: groupes d'entraide, initiatives de tontines, usure, etc. Ces derniers représentent les formes les plus traditionnelles d'octroi de crédit et de mobilisation d'épargne.

    La micro-finance telle qu'elle se présente aujourd'hui comporte trois volets essentiels: le micro-crédit, la micro-épargne et la micro-assurance (Messan, 2003). Les services les plus

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    connus et les plus pratiqués sont les micro-crédits et micro-épargnes. Les micro-assurances ne sont apparues que depuis quelques années et de ce fait sont très peu connues surtout de la clientèle (Dakpogan, 2003).

    Le micro-crédit est le service de crédit offert par les IMF à une clientèle pauvre généralement exclue du système bancaire traditionnel. Ce prêt de faible montant renouvelable est destiné aux petits travailleurs indépendants pour les fonds de roulement ou la mise en place de petites activités (Ledgerwood, 1999). Les destinataires du micro-crédit sont donc en général des personnes qui ont besoin d'un capital pour le petit commerce, l'achat d'une vache ou le payement des frais d'écolage des enfants (Messan, 2003). Fermand (1999) cité par Atingla (2004) affirme que le micro-crédit est étroitement lié à l'activité des travailleurs du secteur informel. Il est donc local et proche des gens. Quelques fois seulement, il est lié à l'épargne, en particulier en Afrique.

    En ce qui concerne le volet micro-épargne, on a en effet longtemps pensé que les pauvres sont incapables d'épargner, mais cette conception est de plus en plus contestée aussi bien par les professionnels de la micro-finance, que par les clients eux-mêmes. La plupart des institutions de micro-finance (IMF) ou des services financiers décentralisés (SFD) ont tout d'abord mis en avant l'aspect micro-crédit, mais le volet épargne est aujourd'hui valorisé par la majorité des institutions de micro-finance (Vincent, 1994). Il répond à une forte demande des clients qui souhaitent sécuriser leurs bénéfices tout en les valorisant, s'assurer contre d'éventuels imprévus et se donner les moyens de futurs investissements. L'importance que les populations accordent à l'épargne est confirmée par les nombreux moyens ingénieux et quelques fois coûteux qu'ils utilisent pour épargner autrement en gardant de petits montants cachés à la maison. Ces moyens sont entre autres, l'achat de biens qui peuvent être revendus en cas d'urgence (tôle ondulée, animaux d'élevage, bijoux), la participation à des initiatives locales comme des fonds de funérailles ou encore l'échange des prêts entre familles amies, sans oublier les tontines. Toutefois, ces mécanismes répondent rarement aux besoins des pauvres de façon économique, commode et sure. Si l'on donne au pauvre la possibilité d'épargner de manière sure et accessible, on s'aperçoit que sa capacité d'épargne est remarquable. En outre,

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    la demande de l'épargne assure aux organismes de micro finance une durabilité et des moyens d'actions renouvelées. Comme le Groupe Consultatif d'Assistance aux Plus Pauvres (GCAPP) l'a souligné, le plus grand défi de la micro-finance est d'étendre l'offre de services d'épargne aux plus pauvres, parce que d'une part, cela offre aux épargnants un service essentiel et d'autre part, contribue à l'autonomie de l'IMF et à l'élargissement de son marché.

    L'assurance quant à elle permet encore mieux que l'épargne d'éviter des périodes de sous consommation de produits essentiels (Messan, 2003). En outre, elle donne aux pauvres un sentiment de sécurité qui leur permet d'adopter des stratégies visant à maximiser leur revenu. Le taux de remboursement étant lié à la rentabilité des investissements, l'assurance peut être un complément très utile à un programme de crédit. En effet, pour l'IMF, à mesure que le montant moyen de prêts accordés augmente, il devient de plus en plus risqué de prêter car, si le rendement de l'investissement est moins élevé que prévu, l'emprunteur ne pourra pas assurer le service de sa dette avec son revenu ordinaire. Les bénéfices issus de la distribution de produits d'assurance peuvent contribuer à préserver la rentabilité de l'institution même lorsque le risque de défaillance s'accroît. Donc, la mise au point de produits d'assurance aide à accroître à long terme, la rentabilité de l'institution et protège les clients contre les chocs économiques déstabilisateurs.

    2.1.2.3. La micro-finance et le financement de l'agriculture

    En Afrique de l'ouest, le Bénin fait parti des pays où l'activité de micro-finance est très dynamique, de part la multitude des structures (1192 initiatives de micro-finance avec environ 750 IMF dont 170 reconnues par la cellule de micro-finance) et le volume des financements qu'elles injectent dans l'économie nationale (66.317millions de FCFA en 2003). Malgré cette réalité, il n'y a pas de discours où on n'entend pas parler de l'insuffisance de financement de l'agriculture béninoise, du manque de crédit etc. Des études ont montré que plus de 65% des crédits mis en place par les structures de micro-finance, vont vers les activités commerciales surtout domiciliées en milieu urbain ( alafianetwork.org/doc/sem_nat_microfin_com2.pdf -). En 1997 au Bénin, la contribution des IMF au financement de l'agriculture était de l'ordre de 6

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    milliards alors que les besoins de financement de la seule filière coton s'élevaient à près de 40 milliards (Kodjo et al., 2003). Par ailleurs, on observe un faible niveau d'utilisation des services financiers des IMF par les producteurs agricoles.

    L'agriculture occupe une place importante dans la stratégie de développement au Bénin. (Houédjissin et al., 2002) rapportent que les banques et les établissements financiers participent peu au financement de l'agriculture, et que parmi les nombreuses conséquences, on relèvera notamment que la dynamique de développement de l'agriculture béninoise reste en dessous des potentiels techniques et économiques. Aussi, l'adoption des innovations issues de la recherche agricole est sérieusement compromise, faute de scénari efficaces de financement des investissements. Selon Kodjo et al, (2003), le maillon faible dans le processus d'intensification agricole au Bénin, est la non utilisation des ressources matérielles (équipements et intrants externes), pour la production par défaut de ressources financières.

    Pourquoi donc malgré la demande de cette majorité de la population béninoise (80%), et la disponibilité chaque fois réaffirmée des IMF de financer le paysannat, les plaintes, l'incompréhension et autres qualificatifs négatifs persistent.

    L'évaluation des progrès accomplis dans le renforcement institutionnel, pour répondre aux besoins de crédit du petit exploitant, montre que les structures rurales chargées d'animer le marché financier pour l'agriculture sont encore pour la plupart, récentes, inexpérimentées inadéquates, voir impuissantes face aux besoins financiers réels des producteurs (Houédjissin et al., 2001). En effet, au Bénin, les institutions de micro-finance et les exploitants (es) agricoles ne disposent pas souvent d'éléments techniques, pour négocier les formules d'emprunt (Allagbé et al., 2004). Selon les mêmes auteurs, les mêmes taux d'intérêt sont appliqués indifféremment sans tenir compte des cycles des activités ou d'autres dossiers de crédits agricoles soumis au financement à moyen et à long terme (plantation, mécanisation, irrigation etc.) sont purement et simplement rejetés. Dans un contexte où les informations technico-économiques sont souvent absentes, il est compréhensible que la plupart des institutions de micro-finance ne s'engagent pas dans le financement de l'agriculture, et qu'elles perçoivent les crédits agricoles comme des crédits risqués.

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    2.1.2.4. Les acquis et limites de la micro-finance

    En ce qui concerne les acquis, plusieurs études, menées à des années d'écart et sur différents continents, ont montré des résultats impressionnants :

    ? sur le plan économique, avec des impacts sur le niveau de revenu et la capacité à épargner.

    ? sur le plan social, avec des effets sur la scolarisation des enfants, l'accès aux soins ou l'amélioration de l'habitat, grâce à l'impact économique et dans certains cas grâce à des services complémentaires proposés par les IMF (Boyé et al., 2006).

    Par ailleurs, en 2000, les IMF en Afrique francophone touchent environ 3 millions de clients ou membres, avec un taux de pénétration de 8% de la population active en Afrique de l'Ouest et 3% en Afrique Centrale. Sur les 225 Milliards de Fcfa de total de ressources, plus de 65% proviennent des dépôts (Chao-Beroff, 2001).

    Au Bénin, le développement de la micro-finance se caractérise par l'existence de 1192 initiatives dont 170 enrégistrées à la cellule de micro-finance du Ministère des finances et de l'économie). De façon générale, cette activité bien qu'informelle contribue à 71% à la formation du PIB. Ses acteurs collectent des ressources qui ont avoisiné 60 milliards de CFA en 2002 (Diakité, et al., 2003). Selon le même auteur, l'activité est orientée vers les emplois productifs et stables dans les secteurs du commerce, de la transformation agricole, de l'agriculture, de la restauration, des prestations de services, de l'élevage, de la pisciculture, de la pêche et de l'artisanat. En tant qu'instrument de réduction de la pauvreté, la micro-finance se déploie au profit des populations établies en zone rurale, estimées à 70% de l'ensemble des populations actives.

    Malgré ces multiples acquis, le secteur de la micro finance reste encore très fragile. Servet (2004) cité par Wampfler (2004) dans ses réflexions sur les leçons tirées des 20 ans de développement de la micro-finance, souligne, en contre point des potentialités, les risques que représente la micro-finance quand elle est envisagée dans ses seules dimensions de technique de financement: « Faute d'un développement intégrant le micro-crédit dans des logiques de

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    solidarité, les risques sont considérables que de moyen de libération ; il devienne un vecteur d'oppression par un surendettement des populations séduites par une proposition de crédit ». Les études d'impact et des analyses de situation de crise des institutions de micro-finance, mettent en évidence ce risque de surendettement, mais aussi le risque d'accélération des processus de différenciation économique et sociale par concentration des services sur une frange «rentable » de population. Un autre facteur de risque est l'illusion d'un développement rapide et généralisé d'une micro-finance, outil de lutte contre la pauvreté, à l'échelle planétaire pour peu que soient respectées « les bonnes pratiques ». Face à ces risques, Servet op cit; insiste sur la nécessité d'inscrire la micro-finance dans une perspective d'économie sociale et solidaire, et sur l'urgence de « construire les concepts adéquats à la compréhension des rapports sociaux en émergence, et d'un point de vue pratique de mesurer les impacts de ces dispositifs et de ces nouvelles formes d'action publique et collective, et des questions de gouvernance qu'elles posent ». Fondamentalement, c'est donc la question « la micro-finance est-elle un outil de développement durable ? » qui est posée.

    D'un autre côté, peu d'IMF ont atteint une autonomie financière. Une étude conduite par Messan, (2003) sur la pérennité des ASF au Bénin, montre que seulement 16% des ASF ont une capacité de pérennisation élevée ; 16% des ASF ont une capacité de pérennisation satisfaisante ; soit au total seulement 30% des ASF présentent des aptitudes à survivre sans grande difficulté à la fin du projet. De plus, leur autonomie technique est insuffisante (Messan, 2003) et elles ont grand besoin de professionnalisation en matière de gestion, de systèmes d'informations et de systèmes de contrôle. Leur viabilité sociale n'est pas acquise et les crises de gouvernance sont fréquentes et parfois graves. Concernant la réponse aux besoins de financement des zones rurales et des agricultures familiales, malgré une progression spectaculaire, le taux de pénétration de la micro-finance en milieu rural est encore insuffisant. En 1999, on estimait que dans l'UEMOA, en moyenne, 20% seulement des ménages ruraux et 7,5% de la population active avaient accès aux services financiers (BCEAO, 2002). Ces chiffres moyens cachent des disparités par pays.

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    2.2. Cadre théorique

    2.2.1. Théories sur la micro-finance et le micro-crédit

    Plusieurs auteurs ont eu à émettre un certain nombre de points de vue sur la micro finance. Nous allons développer ici certaines de ces approches développées par quelques auteurs.

    2.2.1.1. Approche minimaliste

    Pour les minimalistes tels que Kilby et Bangasser (1978), Kilby et D'Zmura (1985), Sebstad et Chen (1996), Johnson et Rogaly (1997), Grant (1994) et Webster et Fidler (1996), cités par Marniesse (1999), le crédit doit être octroyé à toute personne pauvre capable de rembourser le prêt. La fongibilité du crédit ne permet de savoir exactement ce qu'en fait l'emprunteur. En effet, les emprunteurs pauvres contractent en général des emprunts de faible montant afin d'assurer leur subsistance, et n'investissent que rarement, pour adopter de nouvelles technologies, acquérir le capital fixe ou recruter de la main d'oeuvre. Ces prêts ne leur permettent habituellement pas d'accroître leurs revenus de façon significative et, dans certains cas, peuvent même réduire les possibilités qu'ils ont de dégager des revenus, puisqu'ils ont pour effet de les endetter encore plus. Peut-on s'attendre à des résultats significatifs des différents programmes de micro-finance, si un grand nombre de pauvres qui bénéficie du crédit n'utilisent les fonds qu'à des fins de consommation ? En absence d'investissements, source de création de richesses, les programmes risquent de ne pas conduire à la diminution significative du nombre de pauvres.

    2.2.1.2. Approche du revenu généré

    Pour les auteurs tels que Hulme et al., (1996), Bousso et al., (1997) Roy et al., (1999), cités par Azagnandji, (2002), la micro-finance correspond à une «logique de survie», juste capable d'entraîner des effets conjoncturels sur la vie des emprunteurs. La micro-finance joue donc le rôle de protection des activités par cette approche. Pour ces auteurs, défenseurs de l'approche du revenu généré, le crédit doit être principalement octroyé aux emprunteurs pauvres, afin de leur permettre de financer des activités privées spécifiques qui génèrent du revenu. Ainsi, les prêts accordés permettront aux bénéficiaires d'investir dans des technologies, pour promouvoir leurs activités qui ont plus de chance d'accroître les flux de revenus et de faire ainsi face à

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    certains de leurs besoins. Cette approche du revenu généré permet aux populations rurales pauvres de bénéficier des crédits d'investissements auprès des IMF, notamment les crédits sous forme d'équipements qui nécessitent généralement un délai de remboursement allant de 1 à 2 ans, et parfois plus. La micro-finance ne peut avoir des « effets structurants » que par les emprunts d'investissement nécessitant des crédits à moyen et long terme (Agnikpè, 1998 cité par Azagnandji, 2002).

    Le crédit d'investissement a été sujet à certaines critiques: le montant important de l'investissement initial. Ceci va à l'encontre d'un principe fondamental du crédit, celui de la progressivité (il vaut mieux commencer par de petites sommes à court terme, que par de grosses sommes à moyen terme). L'exception à ce principe fondamental de progressivité nécessite d'être d'autant plus vigilant, sur la sélection des emprunteurs et leur suivi, que sur la rentabilité des objets financés.

    Malgré cette critique portée à l'endroit de l'approche du revenu généré en matière de crédit, nous pensons qu'elle serait la mieux adaptée pour répondre à notre question de recherche étant donné qu'elle prône le crédit accordé aux populations pauvres qui leur permettra d'investir dans des technologies, pour promouvoir leurs activités qui ont plus de chances de réussir.

    2.2.2. Théories sur l'adoption et la diffusion de technologies

    2.2.2.1. Théories relatives à la réticence des paysans à l'adoption des innovations

    Les tentatives visant à trouver les solutions nouvelles, faciles et rapides en Afrique subsaharienne, se sont souvent heurtées à la réticence des communautés paysannes à adopter les nouvelles techniques (Quenum, 1983). Dans la littérature, la réticence des paysans africains à l'adoption des paquets technologiques a été différemment appréhendée par les acteurs. A cet effet, Daane et al., (1992) ont regroupé les différentes théories sous quatre grandes tendances ou théories majeures. Ces théories sont assez distinctes bien que certaines se complètent ou se chevauchent.

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    Premièrement, nous avons les théories concernant la diffusion des innovations dont l'auteur le plus connu est Everett Rogers. Selon cette théorie, la réticence à adopter des innovations est due à la prédominance, dans les sociétés paysannes, d'attitudes et de valeurs traditionnelles, une préférence pour les habitudes et anciennes façons de faire, une résistance au changement. Cette théorie simplifie trop l'échec de la diffusion des innovations parce qu'elle l'attribue aux seuls facteurs liés aux paysans. Elle soutient que les producteurs, taxés de « traditionnels » restent accrochés aux méthodes et aux manières de faire héritées de leurs parents et préfèrent les conserver. Développée à l'origine pour expliquer l'adoption d'une innovation à l'intérieur d'un groupe social, cette théorie peut également s'appliquer au comportement d'adoption au niveau individuel (Moore et Benbasat, 1991). Or, bien qu'il prenne en compte des éléments relatifs à la perception des individus concernant les attributs d'une innovation, ce modèle demeure toutefois limité car il ne permet pas d'expliciter clairement les relations entre ces caractéristiques et les comportements d'adoption (Chau et Tam, 1997). En outre, des analyses menées sur les systèmes « traditionnels » de production nous révèlent de nos jours que cette théorie du paysan conservateur est insuffisante et dépassée. Son utilisation pour notre étude limiterait donc nos analyses.

    La deuxième catégorie met un accent particulier sur les mauvaises expériences que les paysans ont eues par le passé avec les organismes d'intervention de l'Etat (non pas uniquement avec les services de vulgarisation) dont les interventions ont souvent été très défavorables aux paysans. Quelques auteurs de ces théories sont : Hart, Jacquemot, Belloncle, Godin et Fieldhouse. Pour ces auteurs, seuls les organismes d'intervention sont à remettre en cause à cause de leur passé et de leurs méthodologies d'intervention. Ils ne font pas la relation entre la réticence des paysans et leur milieu. Or, le milieu paysan est diversifié selon la disponibilité des ressources, le mode de gestion des produits et l'organisation du travail, ce qui est important de prendre en compte dans une analyse sur la réticence des paysans à l'adoption d'une innovation.

    Toujours, Daane et al., (1992) distinguent à la suite de cette deuxième catégorie de théories, les théories qui attribuent la résistance des paysans aux innovations techniques à la crainte qu'ils ont d'intégrer le marché et d'en devenir dépendant au point où les anciennes relations de

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    distribution et les anciennes relations sociales ne soient affectées, les exposant à la dure réalité des forces du marché capitaliste sous l'impact desquelles nombre d'entre eux périraient. On trouve ces théories dites de l'économie morale chez les auteurs comme Wolf, Scott et Hyden. L'insuffisance de ces théories réside dans le fait qu'elles enlèvent au paysan, la capacité de faire un choix objectif par rapport à ses ressources et aux possibilités que lui offre son environnement. Généralement, avant d'opérer son choix sur une innovation, le paysan fait la balance entre les avantages et les inconvénients que lui offre cette innovation. Nous ne pourrons donc pas l'utiliser dans le cadre de notre étude.

    Quant à la dernière catégorie de théories regroupées sous le nom de l'économie politique dont les quelques acteurs sont Schultz, Wharton, Ortiz, Popkin..., elle voit le paysan comme essentiellement rationnel quant à ses actions économiques et politiques. Confronté à un problème, l'individu essaye de comparer les avantages et les inconvénients de l'adoption et de la non adoption de l'innovation à court et à long terme pour lui-même et pour ses proches ; évidemment dans cette comparaison, il ne tient pas seulement compte de critères économiques, mais aussi de critères sociaux et politiques. Comme l'adoption d'une innovation signifie la plupart du temps une ré-allocation de ressources productives de l'unité domestique de production, ceci implique souvent que la balance des intérêts des diverses personnes au sein et en dehors de l'unité change. Dans cette optique, si le paysan n'adopte pas une innovation, c'est soit parce qu'il ne veut pas, soit parce qu'il ne peut pas l'adopter. Dans le cas où le paysan ne veut pas l'adopter, cela serait dû au fait que d'autres allocations de ses ressources productives rares lui donnent plus d'avantages ou qu'il y a trop de risques à adopter l'innovation. S'il ne peut pas adopter l'innovation, c'est parce qu'il lui manque de ressources essentielles ou parce qu'il craint que les ennuis que peuvent lui causer les personnes dupées soient plus importants que les avantages qu'il peut en tirer.

    En somme, le paysan traditionnel a sa logique et ses décisions sont hautement rationnelles.

    Les théories de l'économie politique contrairement aux autres théories prennent en compte pour les causes de non adoption d'innovations, aussi bien les facteurs liés à l'environnement socio-économique du paysan que ceux liés à son environnement externe (marché et

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    interventions des organismes de vulgarisation par exemple). C'est pourquoi, cette approche théorique de réticence des paysans à l'innovation semble être la mieux adaptée dans le cadre de cette étude. Pour ce faire, un certain nombre de facteurs relatifs aussi bien à l'environnement socio-économique du producteur qu'à son environnement externe et pouvant influencer l'adoption ou la non adoption seront testés.

    2.2.2.2. Théories relatives aux facteurs déterminant l'adoption et la diffusion d'une innovation

    Les travaux de l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) en 1996 ont révélé que l'adoption d'une innovation est tributaire de nombreux facteurs parmi lesquels nous pouvons citer:

    + La complexité de la technologie ;

    + La mise en place de fond initial ;

    + Le bénéfice net escompté ;

    + la possibilité d'accès aux intrants nécessaires et les facilités de crédit ;

    + les risques consécutifs à l'adoption; et

    + Les possibilités d'intégration de la technologie dans le schéma socioculturel de l'exploitant. Houndékon et Gogan (1996) quant à eux regroupent les facteurs susceptibles d'influencer l'adoption d'une technologie agricole en quatre catégories à savoir : les facteurs propres au producteur, les facteurs liés à la technologie, les facteurs institutionnels et les facteurs biophysiques.

    Ces auteurs mentionnent parmi les facteurs propres aux producteurs, l'éducation et l'expérience comme des facteurs indicateurs du capital humain, l'âge de l'exploitant, le genre, le niveau de richesse, la taille de l'exploitation, la disponibilité en main d'oeuvre et le degré d'aversion au risque.

    Les facteurs liés à la technologie regroupent les fonctions économiques et alimentaires du produit, la complexité de la technologie, le coût relatif de l'innovation par rapport aux

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    innovations substitutives, le délai de récupération de l'investissement et la susceptibilité de la technologie aux maladies.

    Ils classent dans les facteurs institutionnels, l'accès aux organismes de crédit, la tenure foncière, la disponibilité et l'accessibilité des marchés des produits et des facteurs, la disponibilité et la qualité de l'information sur les technologies et le développement des activités extra-agricoles.

    Les facteurs biophysiques sont liés aux caractéristiques de la parcelle devant recevoir l'innovation et à l'environnement naturel.

    Toutes ces théories s'accordent sur l'influence des facteurs socio-économiques, institutionnels, techniques et organisationnels dans l'adoption d'un paquet technologique.

    L'analyse des facteurs qui militent en faveur ou en défaveur de l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production de riz se basera sur ces quatre catégories de facteurs.

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    Chapitre 3 : Généralités sur la zone d'étude

    Les informations relatées dans cette partie de la thèse proviennent des résultats du 3ème recensement Global de la Population et de l'Habitat (INSAE 2002), des plans de développement communaux de Glazoué, horizon 2004 - 2008 et de Dassa- Zounmè, horizon 2005 - 2009, et enfin des rapports annuels d'activités des CeCPA Glazoué et Dassa-Zounmè.

    3.1. Présentation de la commune de Glazoué 3.1.1. Situation géographique

    Située entre 2°58' de longitude Est et 7°25'de latitude Nord, la Commune de Glazoué est un territoire à caractère rural situé au coeur du département des Collines à 234 Km de Cotonou, la Capitale économique du Bénin. Avec une superficie de 1.750 Km2 (PDC Glazoué 2004-2008), elle est limitée au Nord par les Communes de Ouèssè et de Bassila (Atacora), au Sud par la Commune de Dassa, à l'Est par les Communes de Ouèssè et de Savè et à l'Ouest par les Communes de Bantè et de Savalou. Cette Commune compte quarante trois (43) villages et Cinq (5) quartiers de ville répartis dans dix (10) arrondissements que sont : Glazoué, Aklankpa, Assanté, Gomè, Kpakpaza, Magoumi, Ouèdèmè, Sokponta, Thio et Zaffé.

    3.1.2. Le milieu physique

    Le relief est marqué par la présence des collines par endroits (Sokponta, Gomé, Camaté, Tankossi, Tchatchégou, Thio, Ouèdèmè, Assanté et Aklampa) ; ce qui constitue des atouts touristiques. Avec un climat sub-équatorial, la Commune connaît deux saisons pluvieuses dont une petite et deux saisons sèches dont une petite également. La moyenne pluviométrique varie entre 900 et 1200. La figure 4 montre les hauteurs moyennes de pluie dans la commune de Glazoué au cours des cinq dernières années.

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    1000

    900

    800

    700

    Pluie 600

    500

    400

    300

    200

    100

    0

     

    2002 2003 2004 2005 2006

    Années

    Figure 3: Histogramme des hauteurs annuelles cumulées de pluie de Glazoué (2002-2006) Source : CeCPA Glazoué 2007

    L'hydrographie est constituée d'une part, d'un important cours d'eau qu'est le fleuve Ouémé qui arrose la Commune au niveau des villages d'Aklampa, de Béthel, de Riffo et une partie de l'arrondissement de Zaffé et d'autre part de petits cours d'eau locaux (Adoué, Kotobo, Trantran, Tehoui, Antadji Tchololoé...) qui favorisent le développement du maraîchage de contre saison et les activités de pêche artisanale. De plus, on rencontre dans quelques villages de la commune, un certain nombre de bas-fonds érodés souvent fertiles et propices à la culture du riz. On y trouve également plusieurs types de sols dont les principaux sont : les sols sablonneux blancs propices à la culture du manioc, du voandzou et de l'arachide ; les sols sablonneux noirs que l'on rencontre par endroits et qui sont propices à toutes les cultures ; les sols caillouteux qui sont généralement pauvres.

    La végétation de la commune de Glazoué est constituée des formations naturelles (forêts riveraines, forêts galeries, forêts denses sèches, des forêts claires, des savanes boisées arborées et arbustives et des savanes saxicoles) et des plantations de tecks. Les forêts riveraines et les galeries forestières le long des cours d'eaux subissent de fortes pressions ainsi que les forêts denses et sèches, les forêts claires et les savanes pour des fins agricoles et d'exploitation forestière.

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    3.1.3. Le milieu humain

    Avec une population estimée en 2002 à 90.475 habitants dont 43.558 (48,14%) hommes et 46.917 (51,86%) femmes (RGPH3), la Commune de Glazoué compte plusieurs groupes socioculturels dont deux (02) sont majoritaires (Mahi et Idaatcha). A côté de ces deux groupes majoritaires, on rencontre quelques minorités linguistiques comme les Adja, les Fons, les Yoruba, les Peuhl, les Bètamaribè et autres. Selon les statistiques de l'INSAE (2002) le nombre de ménages est estimé à 18.101 dont environ 14.481 ménages agricoles soit 80% de ruraux. En 2002, on a pu recenser 34.618 actifs agricoles dont 16.809 hommes soit environ 48,55% et 17.809 femmes soit environ 51,44% (CeRPA Zou-collines 2006). Les principales religions pratiquées dans la commune sont les religions traditionnelles, la religion chrétienne et l'Islam.

    L'agriculture est la principale source de revenus pour la majorité de la population. Cette agriculture est de type extensif et est essentiellement tributaire des aléas climatiques et des outils rudimentaires. Les principales cultures produites dans la commune sont le maïs, l'arachide, le manioc, l'igname, le soja, le riz, le coton et les cultures maraîchères. L'élevage de bovins, ovins, caprins et porcins se pratique sur l'ensemble du territoire de la commune. On y rencontre également mais à petite échelle l'élevage des aulacodes, des lapins. L'aviculture et le petit élevage restent la seconde activité économique des populations de la commune. Quant aux activités de transformation, elles sont essentiellement pratiquées par les femmes et concernent principalement la transformation du manioc en cossettes de manioc, en gari, tapioca, petits cailloux, la transformation du soja en fromage, afintin et beignets, la transformation de l'arachide en huile et kluihlui etc. La pêche est peu développée et se pratique le long de la rive droite du fleuve Ouémé. L'exploitation forestière a pris de l'ampleur ces dernières années dans la commune. Il s'agit de l'exploitation des forêts villageoises pour le bois d'oeuvre, le bois de chauffe et charbon de bois. Les activités commerciales concernent la vente des produits agricoles et des produits agricoles transformés d'une part et la vente d'articles importés d'autre part. L'artisanat y est aussi bien développé.

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    3.2. Présentation de la commune de Dassa-Zounmè 3.2.1. Situation géographique

    Située au Sud du Département des Collines entre 2°58' de longitude Est et 7°25'de latitude Nord, et couvrant une superficie de 1.760 km2 (15,17% de la superficie nationale), la commune de Dassa-Zounmè est limitée au Sud par les communes de Covè, de Djidja et de Zagnanado, au Nord par la commune de Glazoué, à l'Est par les communes de Savè et de Kétou et à l'Ouest par la Commune de Savalou. La ville de Dassa, chef lieu de la commune, est située à 203 Km de Cotonou, capitale économique du Bénin et à 210 km de Parakou, la métropole du Nord Bénin. Par ailleurs, la commune compte 10 arrondissements à savoir: Dassa 1, Dassa 2, Akofodjoulé, Gbaffo, Kèrè, Kpingnin, Lèma, Paouignan, Soclogbo et Tré, avec un total de 15 quartiers et 53 villages.

    3.2.2. Le milieu physique

    Le relief de la commune de Dassa est dominé par des alignements de collines sensiblement du Nord au Sud dont l'altitude peut parfois atteindre 400 mètres. Il a été recensé en 1989 plus de 44 collines, 16 rivières, ruisseaux et plans d'eaux qui irriguent la commune et au moins 20 bassins versants.

    La commune de Dassa-Zounmé, jouit d'un climat de transition entre le climat sub-équatorial de la côte et le climat tropical humide de type soudano-guinéen du Nord-Bénin. L'ancien régime pluviométrique caractérisé par deux saisons de pluies distinctes, semble progressivement disparaître. La saison des pluies tend à devenir unique et est marquée par des irrégularités dans le temps et dans l'espace avec quelque fois des poches de sécheresse ou d'excès de pluies, agissant sensiblement sur la production. La moyenne pluviométrique varie entre 900 et 1200 voire 1300 mm de pluie. La figure N°5 montre la répartition des pluies dans la commune au cours des cinq dernières années.

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    2002 2003 2004 2005 2006

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    Pluie

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    0

    Années

    Figure 4 : Histogramme des hauteurs annuelles cumulées de pluie de Dassa-Zounmè (2002-2006).

    Source : CeCPA Dassa-Zounmè 2007

    Le réseau hydrographique comprend : l'Ouémé qui marque la limite naturelle à l'Est de la commune et le Zou qui marque la limite naturelle au Sud de la commune. On note également de nombreux ruisseaux ou bras de cours d'eau à régime pluviométrique saisonnier. Au nombre de ceux-ci on peut citer l'Agbado sur la limite ouest de la commune et le Tewi qui prend sa source depuis le centre de la commune et la traverse sur toute sa moitié Sud.

    Les principaux types de sols rencontrés sont : les sols ferrugineux tropicaux sur socle cristallin sur la majeure partie de la commune ; les vertisols et les sols hydromorphes disséminés dans la commune et surtout dans les zones de dépressions. On dénombre dans la commune beaucoup de bas-fonds qui sont favorables à la riziculture et au maraîchage.

    La végétation est dominée par une savane légèrement arborée. On note quelques lambeaux de forêts, généralement sous forme de forêts classées atteignant 26.450 hectares.

    3.2.3. Le milieu humain

    Selon les résultats du 3ème Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH 3), la commune de Dassa compte en 2002, 93967 habitants (soit 17,5% de la population du

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    département des Collines) dont 45190 hommes (48,09%) et 48777 femmes (51,91%), avec une densité de 53,4 habitants au km2. La population est à dominance Idaatcha (65%). Les autres ethnies que l'on rencontre sont les Mahi et les Fons (30%) et autres (Bariba, Dendi, Peuhl, Otamari) (5%) selon les résultats du pré-recensement national de l'agriculture en 1998. La population active agricole est estimée à environ 36.084 habitants dont 51% (18.646) représente le sexe féminin (Rapport annuel d'activités 2003-2004 du CeRPA Zou-Collines). Le nombre total de ménages est de 12198 dont 9922 ont un homme à leur tête (soit 81,34%) et 2276 sont dirigées par des femmes (soit 18,66%). La population de la commune est largement rurale avec un taux de 75,45%. Le taux annuel de croissance de la population est de 3,40% (PDC 20052009). Les religions pratiquées sont : le christianisme (65,2% de la population), les religions traditionnelles (20,5%) et l'islam (5,2%).

    La vie économique de la commune est essentiellement animée par le secteur primaire notamment agricole. En effet, l'agriculture occupe au moins 94% de la population et les cultures dominantes sont les cultures vivrières comme le maïs, le niébé, le riz, le soja, le sorgho, l'igname, le manioc et les principales cultures industrielles que sont le coton et l'arachide. L'anacarde a commencé par prendre une place importante ces dernières années au sein des exploitations agricoles. L'élevage reste peu développé et se pratique d'une manière traditionnelle avec comme espèces d'élevage, les bovins, les ovins, les caprins, les porcins et la volaille. Quelques troupeaux transhumants semi-nomades arrivent à la faveur des saisons et y restent pour de courtes durées avant de continuer vers Kouykoudji (Savalou) ou Sagbovi (Zagnanado). La pêche est développée et se pratique de manière traditionnelle au niveau des fleuves Ouémé et Zou en saison de décrue. L'artisanat reste à l'état informel. Il existe toutefois, quelques centres de métiers comme, le tissage, la fabrication des pièces de rechange des pompes hydrauliques et de nombreuses unités de transformation des produits agricoles. Le secteur secondaire est très peu développé. Mais on dénombre environ une dizaine d'entreprises de construction, une usine d'égrenage de coton, des scieries, une imprimerie, une boulangerie, etc. Quant au secteur tertiaire, il est alimenté par le commerce, les services (bureaux d'études,

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    business center, transporteurs auto ou moto, etc.), quelques institutions financières (BOA et des IMF), le tourisme, la restauration, etc.

    3.3. Présentation des services financiers disponibles dans le milieu

    d'étude

    Avant d'aborder l'analyse de l'adaptabilité des termes de crédit offert par les IMF du milieu à la production rizicole, ce chapitre se chargera d'abord de faire une brève présentation de ces institutions et des conditions d'octroi de crédits pratiquées.

    Selon Agnikpè (1998), les IMF offreurs de services financiers au Bénin, peuvent être classées en : Institutions mutualistes et/ou coopératives, Institutions de crédit direct, Organisations Non Gouvernementales (ONG) et Projets à volet micro-finance, Associations de Services Financiers (ASF), et Groupements ou groupes d'entraide. Pour la présentation des services financiers disponibles dans notre milieu d'étude, nous opterons de même pour cette catégorisation.

    3.3.1. Les institutions mutualistes et/ou coopératives

    Nous mettons dans ce lot les CLCAM (Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuel), les CREP (Caisse Rurale d'Epargne et de Prêt) et les CAVECA (Caisse Villageoise d'Epargne et de Crédit Autogérée). Les institutions mutualistes et/ou coopératives représentent 19,04% des IMF enquêtées au cours de notre étude. L'instance dirigeante de ces IMF est constituée par :

    - un conseil d'administration composé généralement d'un (01) président, d'un (01) vice-président, d'un (01) secrétaire, d'un (01) secrétaire-adjoint et d'un (01) trésorier ;

    - un comité de crédit composé d'un président, d'un vice président et d'un rapporteur ;

    - un comité de surveillance formé par un président, un vice-président et un secrétaire ;

    - un comité de gestion incluant le gérant, le comptable et/ou la caissière, les animateurs (trices), les guitchétiers. La CLCAM de Dassa est fonctionnelle depuis 1993 et compte à ce jour 8862 adhérents parmi lesquels des agriculteurs. Quant à la CAVECA de Zaffé située à 4 km de Glazoué, elle est fonctionnelle depuis le 14 juillet 1994 et compte à ce jour 1592 adhérents. Ces mutuelles et coopératives sont toutes des structures formelles et dépendent

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    essentiellement des dépôts des sociétaires. Voir dans le tableau 16 les conditions d'accès au crédit dans ces différentes IMF.

    3.3.2. Les ONG à volet micro-finance

    Trois ONG à volet micro-finance ont été explorées lors de la recherche. Il s'agit de l'ONG Børnefonden à Ouèdème (Glazoué), des ONG Kosun et « Survie de la mère et de l'enfant » à Dassa-Zounmè. Elles représentent 14,28% de l'échantillon d'enquête.

    3.3.2.1. L'ONG BØrnefonden

    Børnefonden est une ONG formelle qui intervient au Bénin depuis 1994 et qui a pour objectif de rendre les enfants des pays pauvres capables de se prendre en charge. Le poste 413 de cette structure est installée à Ouèdèmè depuis 1995 et intervient dans huit villages de la commune de Glazoué. Pour Børnefonden, les bénéficiaires sont sélectionnés depuis la création suivant un certain nombre de critères conformes à la grille d'intervention de l'ONG, et qui tienne surtout compte du faible niveau de revenu des personnes sélectionnées. Seuls les parents des enfants choisis pour parrainage depuis le moment de création bénéficie du crédit. Le nombre actuel de bénéficiaires de l'IMF se situe à 374.

    Les activités de l'ONG sont sous le couvert du bureau national. Au niveau régional on a un chef centre entouré des CF (Conseillers aux Familles). On distingue :

    Le conseil aux familles à la «santé» ;

    Le conseil aux familles à «l'éducation» ;

    Le conseil aux familles chargé de la caisse et ;

    Le Conseil aux familles aux activités génératrices de revenu dans lequel se trouve le volet octroi de crédit et épargne.

    Les sources de financement sont les parrains des enfants qui se trouvent au Danemark.

    Il est à noter que suite aux taux d'impayés enregistrés dans ce domaine, Børnefonden n'octroie plus de crédits pour le financement des activités agricoles.

    3.3.2.2. ONG « Kosun »

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    L'ONG Kosun est une structure qui a commencé les activités de crédit depuis septembre 2006 afin de satisfaire les besoins en financement des populations rurales. L'instance dirigeante de l'ONG est formée d'un gérant qui est le promoteur de l'ONG et d'une caissière. L'IMF compte à ce jour 88 clients individuels et six groupements. L'IMF est implantée dans un village situé à 4 kilomètres de Glazoué. L'IMF octroie des crédits pour la production agricole.

    3.3.2.3. ONG « Survie de la mère et de l'enfant»

    L'ONG «Survie» a commencé ses activités dans les collines depuis 1989. Elle a pour objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté, de réduire la mortalité maternelle et infantile et les inégalités sociales entre hommes et femmes au Bénin et ailleurs. Pour cela, les services financiers sont combinés aux services d'éducation sociale et nutritionnelle et d'appui social à l'endroit des femmes, jeunes et adolescents.

    Dans le cadre du volet micro-finance, l'ONG Survie fournit des services d'épargne et de crédit de groupe à l'endroit des femmes.

    L'IMF octroie de crédit à tout client quelque soit l'activité exercée, mais jusqu'alors aucune demande de crédit n'a été enregistrée pour les agriculteurs y compris les riziculteurs.

    A ce jour, «Survie» compte 105 femmes adhérentes au volet micro-finance de l'ONG. L'ONG est dirigée par un bureau général de 9 personnes, un comité de contrôle de 3 personnes, un comité de surveillance, le comité de crédit de 5 personnes et le chargé de crédit.

    3.3.3. Projets à volet Micro-finance

    Il s'agit du Projet d'Appui aux Petites et Moyennes Entreprises (PAPME) et du projet pour la Promotion et l'Appui au Développement des Micro- Entreprises (PADME)

    Ce sont des structures formelles créées sous l'initiative de l'Etat béninois, en vue de satisfaire les micro-entrepreneurs ayant besoin de sources de financement.

    Les instances dirigeantes de ces IMF sont composées de :

    le chef bureau, le chargé de prêt, l'assistant au chargé de prêt et enfin, le caissier pour le compte de PADME et de :

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    le chef bureau, le chargé des opérations de crédit et d'épargne, le superviseur du crédit, le chargé de formalité, le comptable et enfin, le caissier pour le compte du PAPME.

    Les sources de financement de ces projets sont les banques, les sociétés d'assurance, l'Etat béninois et les aides extérieures. Le tableau 16 récapitule les conditions d'accès aux services financiers offerts par ces structures. PAPME et PADME sont situés dans les centres ville des deux communes enquêtées.

    Ces projets octroient des crédits aux agriculteurs, mais aussi elles développent des lignes de crédit subventionné et accordent des crédits à certaines ONG de la place, pour refinancer les micro-entreprises situées hors de la zone d'intervention de ces projets.

    3.3.4. Les Associations de services financiers et autres associations

    Il s'agit des Associations des Services Financiers et des Associations des Caisses de Financement à la Base.

    Les ASF sont des Associations des Services Financiers créées avec l'aide du PROMIC (Projet de Micro-finance et de commercialisation), en vue de contribuer à la réduction de la pauvreté par l'octroi des services financiers de proximité aux populations. Trois ASF font parti des IMF explorées lors de l'enquête : Il s'agit de l'ASF de Ouèdèmè, de Sokponta et de Kpékpédé. En dehors de la dernière qui est située à un kilomètre de notre village d'enquête Gankpétin, les deux premières sont implantées chacune à 8 Kilomètres du centre ville Glazoué.

    Sur le plan administratif, les ASF sont dirigées par un CA (Président, Vice-président, secrétaire, trésorier) constitué par les sociétaires élus en Assemblée Générale, un comité de gestion formé par le gérant et la caissière, et un comité de crédit composé de trois membres (président, trésorier et secrétaire).

    Des trois IMF enquêtées, seule l'ASF de Kpékpédé octroie des crédits aux agriculteurs et malheureusement, elle connaît actuellement des problèmes d'impayés dus aux aléas climatiques.

    Le fonctionnement aussi bien technique que financier était appuyé par le PROMIC, mais ce projet a pris fin et actuellement les ASF comptent sur les dépôts des actionnaires pour son fonctionnement.

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    En perspective, il y a le projet PADER qui veut prendre la relève de l'appui des ASF. Créee depuis 2001, l'ASF de Ouèdèmè compte à ce jour 412 adhérents contre 694 pour celle de Sokponta.

    En dehors de ces ASF, l'Association des Caisses de Financement à la Base (ACFB) de Glazoué a été enquêtée. Elle a pour objectif d'aider les femmes à se prendre en charge, dans leur milieu de vie. Son staff dirigeant est semblable à celui des ASF. Crée en 2001, l'ACFB encadre aujourd'hui 46 groupements et quelques clients individuels. L'ACFB est implantée au centre ville de la commune de Glazoué. Les sources de financement sont le PADSA et l'épargne des clients.

    Toutes les associations enquêtées sont des structures formelles.

    3.3.5. Les groupements d'épargne et de crédit

    Trois groupements d'épargne et de crédit ont été explorés, lors de la présente étude. Il s'agit du groupement Gbédokpo de Ouèdèmè, du groupement Imura Itchè de Sokponta et du groupement Okukutan de Dassa-Zoumè. Tous ces groupements sont des structures informelles.

    3.3.5.1. Le groupement «Gbédokpo » de Ouèdèmè

    Crée depuis 1997 en tant que groupement de femmes en vue de la mise en valeur des bas-fonds à travers le maraîchage, ce groupement était appuyé par le GRAPAD à travers les prêts que ce dernier lui octroyait pour satisfaire ses besoins financiers. Progressivement et surtout avec l'épargne que lui collectait le GRAPAD, ce groupement s'est peu à peu autonomisé et à partir de 2002 a pensé offrir des crédits aux membres du groupement à partir de leur propre épargne. Actuellement, les travaux du groupement sont étendus également à la riziculture. La conditionnalité pour bénéficier du crédit est de militer pendant au moins 3 trois mois dans le groupement, pour afficher sa personnalité ou sa bonne moralité. Par ailleurs, les prêts sont octroyés deux fois seulement dans l'année. Au premier semestre, les demandes de crédit sont enregistrées et octroyées aux membres dans la même période. Une autre demande n'interviendra qu'après solde des crédits du semestre précédent et alors, une autre vague de demande de crédit est ouverte. L'instance dirigeante de l'IMF est formée par le CA (Conseil

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    d'administration) élu en assemblée générale et composé du président, du trésorier et du secrétaire ; du comité de gestion composé de cinq membres élu par le CA et d'un conseiller. Le groupement Gbédokpo compte actuellement 73 membres dont 30 ont déjà reçu de prêts pour le compte du semestre juillet - décembre 2007. L'IMF est installée à Ouèdèmè à 8km du centre ville de Glazoué.

    3.3.5.2. Le groupement «Imura Itchè» de Sokponta

    C'est un groupement de production de riz qui réside à Sokponta et qui a négocié un prêt à la BRS (Banque Régionale de Solidarité), pour satisfaire les besoins de ses membres en service de crédit. Les activités de crédit ont démarré depuis 2006. Ce groupement n'effectue pas des services d'épargne, et octroie des crédits spécifiquement aux personnes qui s'adonnent à la culture du riz. La condition majeure pour avoir accès au crédit repose sur la bonne moralité. L'instance dirigeante de l'IMF est formée par le bureau exécutif du groupement : Président, trésorier, secrétaire et trésorier adjoint.

    3.3.5.3. L'association « Okukutan »

    Le projet de lutte contre la faim « Hunger Projec t » est un projet qui a démarré depuis 2000, l'octroie des crédits aux femmes par l'intermédiaire d'une association appelée Okukutan. En effet, l'association Okukutan anime un épicentre. Dans ce cadre, les groupements de femmes voulant bénéficier de l'appui de Hunger Project adhèrent à l'association, et mènent des activités avec l'association Okukutan, histoire de se familiariser et d'assurer sa crédibilité. Lorsque cette étape est franchie avec succès, l'association «Okukutan» présente la demande du nouveau groupement adhérant à Hunger Project. Les conditions d'accès au crédit sont résumées dans le tableau 16. Pour Hunger Project les demandes de crédit pour la riziculture sont enregistrées et honorées. Pour le compte de cette année, 24 groupements (de 10 à 20 personnes chacun) ont bénéficié du crédit avec un montant total de 7.600.000FCFA.

    L'instance dirigeante est formée par le bureau exécutif de l'association composé de la Présidente, de la secrétaire et de la trésorière.

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    3.3.6. Les autres institutions de micro-finance rencontrées.

    3.3.6.1. Caritas Dassa

    La CARITAS qui veut dire «charité» est une structure de l'Eglise Catholique ayant pour objectif de sauver les personnes les plus démunies, par le partage. Les services financiers à la CARITAS de Dassa ont démarré depuis 2003, et sont constitués uniquement de crédit individuel et de crédit de groupe. Quelque soit l'activité exercée, toute personne peut avoir accès au crédit CARITAS, à condition d'ouvrir un compte épargne à la CLCAM, compte dans lequel le crédit de CARITAS leur sera versé.

    CARITAS opère au niveau village, et il n'y a pas de demande de crédit octroyé pour une seule personne d'un village donné. Tous les aspirants viennent ensemble formuler leur demande. Etant donné qu'aucune garantie ne leur est exigée, la CARITAS prend au moins un (1) an pour analyser les nouveaux adhérents, et juger de leur moralité. Apres quoi, le crédit leur sera octroyé contre tenu de la disponibilité de fond dans la caisse. Par ailleurs CARITAS, effectue des formations aux clients sur la vie associative. Dans la période allant du 1er Janvier au 18 septembre 2007, un million de francs CFA (1.000.000) de crédit ont été octroyés à 18 groupements.

    La CARITAS n'a pas de profonde relation avec les IMF, mais les enquêtes tournent le plus au niveau du village du nouvel adhérent, milieu dans lequel il est mieux connu par la population que partout ailleurs. L'instance dirigeante est formée par le bureau de coordination de CARITAS.

    3.3.6.2. Le centre de Formation et d'Appui au Développement de l'artisanat de Dassa

    Le centre de formation et d'appui au développement à la base est une coopérative créée sous l'initiative de l'état béninois en Janvier 1999, pour assurer le développement à la base, à travers des populations défavorisées. C'est une structure formelle soutenue financièrement par l'Etat béninois et des bailleurs étrangers. A l'exception des activités prohibées, tout type d'activité donne accès au crédit au CFAD, et il y a même des crédits destinés aux petits producteurs agricoles.

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    A ce jour, aucune demande de crédit n'a été enregistrée pour la production du riz, mais l'agriculture représente 50% environ des activités financées par l'IMF. Cette dernière organise à l'intention des clients, des formations sur la gestion du crédit et l'apprentissage des techniques de marketing en vue d'une meilleure utilisation du crédit par les bénéficiaires.

    L'IMF entretient des relations de complémentarité en matière d'information avec les autres IMF de la place. Par ailleurs, elle effectue des réunions avec le CeCPA pour faire le bilan des crédits octroyés aux producteurs. Le tableau 1 récapitule les conditions d'octroi de crédit dans les différentes IMF enquêtées.

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    Tableau 1 : Récapitulatif des conditions d'octroi de crédit dans les différentes IMF enquêtées.

    Conditions d'octroi de crédit

    Droit d'adhé sion (FCFA)

    Type de

    crédit

    Type de garantie

    Fonds de garantie

    Montant du

    prêt en millier de FCFA

    Frais

    d'étude de dossier

    Durée du

    prêt (mois)

    Différé (mois)

    Echéance (mois)

    Taux d'intérêt mensuel

    Intérêt de retard (FCFA)

    Taux de

    pénalité

    BØrne fonden

    0

    G

    CS

    0

    G : 40 à
    120 par
    personne

    0

    6

    1

    1

    1,5%

    0

    0

    ASF

    2500

    I et G

    I : GR ; G : CS

     

    I : 20 à 800 G : 10 à 100

    par

    personne

    2%1

    3 à 9

    0 à 6

    1

    2,5% à 3% 2

    0

    10%

    Gbédokpo

    0

    I et G

    I : GR ; G: CS

    20%

    I et G : 10 à 40 par personne

    0

    6

    0

    1

    2 %

    0

    0

    CREP

    3000

    I, G et A

    I : GR ;
    G : CS
    A : GR

    33,33%

    I et A=500 G = 200 par personne

    0

    I : 6 à 12

    G : 3 A : 12

    I : 0 à 6 G : 0 et A : 0

    I 3 à 6 G : 1 A : 12

    I et A :

    1,75%
    G : 2%

    0

    I : 21% G : 0 A : 21%

    PADME

    0

    I ; G ;
    GM ;
    et PA

    I: GR; G et GM : CS

    PA: GR et CS

    10%

    I : = 10000; G et GM=500 PA : = 700

    I et GM : 2000 ou 2%3

    G et PA : 1000 ou 1 %

    I et G : =36 GM et PA : = 18

    0

    I ; G; GM ; et PA: 1 à 6

    2%4

    3000

    0

    ACFB

    3000

    I ; G et

    M

    I : GR G et M :

    10 à

    20%5

    I et G: ?

    M : 10 à 30

    I : 1000 G: 0

    I: 12

    G: 6

    0

    I : 1 à 6 G et M: 1

    I et G : 1,75

    M : 10%

    I et G :

    3000

    I et G : 0

    1 Les frais d'étude de dossier de 2% du montant de crédit sont appliqués seulement lorsque le prêt atteint 100.000FCFA

    2 Le taux d'intérêt est de 2,5% pour les prêts supérieur à 100.000 et 3% pour les prêts inférieurs à 100.000FCFA

    3 Les frais d'étude de dossier sont de 2000 pour tout prêt inférieur à 200000 et de 2% lorsque le prêt excède 200.000

    4 Les 2 % de taux d'intérêt sont applicables à tous les types de crédit et sont de 2% dégressifs le mois

    5 Cette garantie financière est de 10% pour les fonctionnaires et 20% pour les autres clients.

    39

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

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    crédit

    Type de garantie

    Fonds de garantie

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    prêt en millier de FCFA

    Frais

    d'étude de dossier

    Durée du

    prêt (mois)

    Différé (mois)

    Echéance (mois)

    Taux d'intérêt mensuel

    Intérêt de retard (FCFA)

    Taux de

    pénalité

     
     
     

    CS

     
     

    M : 600

    M: 1

     
     
     

    M : 0

    M :

    2%

    PAPME

    10000

    I, G, B, E, P

    G : CS
    I, B, E,
    P: GR

    I,G,E,P:

    10%

    B : 20%

    I,B, E, P: <

    80000 G : 300

    1%

    I, G, E:

    <18

    B: < 4 ans

    P: < 12

    I, G, B, P : 0 E:2 à 3

    I,G, B et P:0 E : variable

    2%

    0

    0

    CLCAM

    18000

    CT, MT, E, EE

    CT et MT: GR ou Aval E et EE: GR et CS

    CTet E:

    15%

    MT : 5%
    EE : =5%

    CT : < 50 M : .... E : < 5000 EE : ....

    CT, MT et E : 1% EE : 0

    CT, E, EE : < 12

    MT : 0

    0

    CT : variable MT : 12 E : 1 EE : variable

    CT : 2% MT : 1% E : 2% EE : 2%

    0

    CT : 2% MT : 2% E : 0 EE : 0

    CAVECA

    500

    I, G, AP, E

    I : GR

    G et AP : CS

    E : GR et CS

    25%

    I : G et AP : 1000 E : < 100

    I et AP: 300f

    G et E : 500fcfa

    12

    0

    1 à 6

    2 % 6

    0

    5%

    Survie de la mère et de l'enfant

    0

    G

    CS

    0

    G : 20 à
    100 par
    personne

    1500

    6

    0

    1

    1,5%

    0

    9%

    Hunger project

    2000

    G

    G : CS

    10%

    G : 40 par

    personne

    2%

    12

    0

    3

    1%

    0

    0

    CARITAS

    0

    I et G

    I : aucun G : CS

    0

    I: < 100 G : < 50 par personne

    0

    12

    0

    12

    I: 0,41% G : 1.25%

    par personne

    0

    0

    CFAD

    2000

    I ; G ;

    I: GR;

    10%

    I ; G et

    I ; G et

    I et G :

    0

    I et G : 1

    2%7

    3000

    2%

    6 Le taux d'intérêt est de 2% dégressif le mois

    40

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

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    Droit d'adhé sion (FCFA)

    Type de

    crédit

    Type de garantie

    Fonds de garantie

    Montant du

    prêt en millier de FCFA

    Frais

    d'étude de dossier

    Durée du

    prêt (mois)

    Différé (mois)

    Echéance (mois)

    Taux d'intérêt mensuel

    Intérêt de retard (FCFA)

    Taux de

    pénalité

     
     

    et PPA

    G: CS PPA: GR

     

    PPA : 50 à 300

    PPA : 3000

    =12 PPA : 1 an

     

    PPA: 3

     
     
     

    ONG Kosun

    0

    I et G

    I : GR G : CS

    10%

    I : = 500 G : = 100 par personne

    2000

    4 à 6

    0

    1 à 6

    /

    2775

    0

    Imura Itchè

    500

    I et G

    I : aucun G : CS

    33,33%

    I et G =50à 150 par personne

    0

    I et G : 6

    0

    I et G : 6

    I: 2,5% G : 2%

    0

    0

    NB : CS= caution solidaire ; G= crédit de groupe ; A= crédit agricole ; M= crédit de groupement ; PA= Crédit de promotion de l'artisanat ; M = crédit de marché ; B = crédit-bail ; E= crédit équipement ; P= crédit ponctuel ; CT= crédit à court terme ; MT= crédit à moyen terme ; EE= crédit épargne avec éducation ; PPA= crédit

    7 Le taux d'intérêt est de 2% dégressif le mois

    41

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Chapitre 4 : Méthodologie de recherche

    Ce chapitre a pour but de retracer les différentes démarches qui ont servi de base à la réalisation du présent travail. Nous présenterons successivement dans cette rubrique, les sources de données incluant aussi les phases de la recherche, les raisons de choix de la zone d'étude et la méthode d'échantillonnage ainsi que les méthodes de collecte et d'analyse des informations. A la fin, nous présenterons les failles qui pourraient porter atteinte à la crédibilité de ce travail.

    4.1. Sources des données

    Les données collectées au cours de cette étude proviennent essentiellement de deux sources:

    - les données primaires qui sont issues des phases exploratoire et fine de l'enquête sur le terrain - les données secondaires qui sont le résultat de la revue documentaire.

    4.1.1. Revue documentaire : les données secondaires

    Dans l'optique de faire le point des études antérieures et d'orienter la recherche, les ouvrages traitant des questions théoriques relatives à la problématique et les travaux de recherche ayant trait au sujet de recherche ont été consultés. Pour ce faire nous avons procédé à une recherche documentaire dans divers centres de documentation, notamment:

    ? les bibliothèques de la Faculté des Sciences Agronomiques (BIDOC-FSA), de

    l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) et de l'Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAO);

    ? les centres de documentation du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la

    Pêche (MAEP), du Centre Régional pour la Promotion Agricole du Zou et des collines (CeRPA Zou -Collines), des Centres Communaux pour la Promotion Agricole de Glazoué et de Dassa (CeCPA), de RABEMAR- ONG, de l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB), de l'Institut National de Statistique et d'Analyse Economique (INSAE), de la Cellule de micro finance et du Consortium Alafia ;

    ? enfin une navigation approfondie sur Internet nous a permis de compléter les

    42

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    informations sur notre thème de recherche.

    Cette phase s'est soldée par l'élaboration d'une proposition de recherche. Mais notons que la recherche documentaire s'est effectuée au fur et à mesure de l'évolution du travail jusqu'à la rédaction du rapport final de la thèse.

    4.1.2. L'enquête sur le terrain : les données primaires

    Cette collecte de données primaires s'est déroulée en deux phases principales à savoir la phase exploratoire et celle d'enquête approfondie.

    4.1.2.1. Phase exploratoire :

    Elle s'est déroulée du 17 au 25 juillet 2007. Au cours de cette phase, les villages d'enquête ont été choisis. Une prise de contact avec les producteurs et les IMF a été effectuée et le questionnaire à utiliser pour la phase approfondie a été testé. En plus, les données socio-économiques et démographiques caractéristiques du milieu d'étude ont été collectées.

    4.1.2.2. Phase d'enquête fine :

    Elle a eu lieu du 18 Août au 18 septembre 2007 et a consisté en la collecte des données à l'aide du questionnaire corrigé lors de la phase exploratoire. Les informations collectées sont relatives :

    ? aux caractéristiques des différentes exploitations: les superficies exploitées, les

    types d'intrants utilisés pour la production rizicole, les itinéraires techniques pratiqués, les caractéristiques socio- économiques de l'enquêté et la composition de son ménage .

    ? aux caractéristiques des différentes institutions de micro finance (types de produits, montants octroyés et les moments d'octroi, les échéances de remboursement des crédits, les taux d'intérêt, d'impayés, les garanties exigées etc.)

    ? au financement de l'exploitation et aux différentes contraintes liées au financement de la riziculture : elles ont complété les informations recueillies auprès des institutions de micro-finance et ont permis d'analyser les besoins de financement des exploitations rizicoles et la contribution des institutions financières dans le financement de l'exploitation.

    43

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    ? ensuite les données collectées au cours de ces deux phases ont été traitées et les résultats analysés ; ce qui a permis la rédaction du rapport final de la thèse.

    4.2. Collecte des données

    4.2.1. Raisons du choix de la zone d'étude

    Le département des Collines a été choisi pour cette étude. En effet, il constitue non seulement l'une des zones de forte production rizicole au Bénin, mais aussi l'une des zones d'introduction de nouvelles technologiques de riz. En effet, selon INSAE (2004) et MAEP/ONASA (2006), le département des Collines a toujours réalisé plus de 75% des superficies emblavées dans la région du Centre. Les communes de Dassa-Zounmè et de Glazoué ont été retenues du fait de la grande proportion de riz (80%) qui y est produite chaque année comparativement au reste du département (Midingoyi, 2003 ; Adégbola et Midingoyi, 2004).

    4.2.2. Choix des villages d'enquête

    Les critères de choix des villages, sont entre autres :

    ? 1er critère : la production de riz dans le village et surtout l'introduction des nouvelles

    technologies de riz par les structures d'intervention;

    ? 2ème critère: l'intervention des IMF dans le village ou dans les villages environnants;

    ? 3ème critère: la diversité des IMF y intervenant ; et

    ? 4ème critère : l'accessibilité de la zone pendant la période d'étude

    Suivant ces différents critères, cinq villages dans la commune de Glazoué et trois dans la commune de Dassa-Zounmè ont été choisis pour abriter les enquêtes. Le tableau 2 montre le nombre total de riziculteurs enquêtés dans chacun de ces villages. Ce nombre tient grand compte de l'intensité de la production rizicole dans chaque village.

    44

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

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    Tableau 2: Nombre de riziculteurs enquêtés par village

    Communes de Glazoué Commune de Dassa-Zounmè

    Villages Nombre de riziculteurs Villages Nombre de riziculteurs

    enquêtés enquêtés

    Kpakpaza 20 Gankpetin 11

    Sowé 34 Lèma 13

    Wèdèmè 24 Erokowari 09

    Affécia 20

    Sokponta 24

    Total 122 33

    Source: Enquête sur le terrain Juillet -Septembre 2007

    4.2.3. Echantillonnage

    La méthodologie de choix des IMF enquêtées a consisté au choix de toutes les IMF présentes dans les centres ville des deux communes et qui se sont prêtées à nos interrogations, au choix de toutes les IMF installées et/ou intervenant dans les villages d'enquête et de toutes les IMF installées dans les villages voisins des villages enquêtés. Sur cette base, les IMF enquêtées selon leur répartition par village donnent le tableau 3 suivant:

    Tableau 3 : Répartition spatiale des IMF enquêtées

     
     

    Commune de Glazoué

    Commune de Dassa-Zounmè

     

    Villages

    IMF enquêtées

    Villages

    IMF enquêtées

     

    Glazoué centre Zaffé Kpakpaza Sokponta Wèdèmè

    Sowé
    Total

    CLCAM, PAPME, PADME, ACFB

    CAVECA, ONG Kosun CREP

    ASF, Imura Ishè,

    ASF, Gbédokpo, BØrne

    Fonden ----

    12

    Dassa - centre

    Kpékpédé Erokowari Lèma Gankpétin

    CLCAM, CFAD, PADME, PAPME, Survie, CARITAS, Hunger project

    ASF

    ----

    ----

    ----

    9

    Source: Enquête sur le terrain Juillet- Septembre 2007

    45

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

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    En ce qui concerne l'échantillonnage des riziculteurs au sein des villages d'enquête, il s'est fait de manière aléatoire au sein des producteurs de riz. L'unité d'enquête est l'exploitant rizicole.

    4.2.4. Méthodes de collecte des données

    Des entretiens participatifs avec des focus groupes ont permis de collecter les données sur la production rizicole, les zones meilleures productrices de riz, les zones d'adoption et les producteurs adoptants et non adoptants des nouvelles technologies de riz, les IMF du milieu, les produits offerts et les contraintes de financement auxquelles sont confrontés les producteurs.

    Les principaux outils de collecte de données sont les entretiens structurés, semi structurés et non structurés ainsi que des observations participantes.

    4.3. Analyse des données

    La présente étude est aussi bien qualitative que quantitative. Les données d'ordre qualitatif sont utilisées pour expliquer certains faits d'ordre institutionnel, sociologique et culturel. Après la collecte, le dépouillement et la saisie des données ont été réalisés à l'aide du logiciel EXCEL et le traitement a été réalisé avec le logiciel SPSS 10.0. La saisie du rapport final a été réalisée grâce au logiciel Word.

    4.3.1. Outils d'analyse des données

    Plusieurs outils d'analyse ont été utilisés dans cette étude. La statistique descriptive a été utilisée pour décrire et caractériser les riziculteurs et les différents services financiers offerts par les IMF. Ensuite deux outils d'analyse spécifiques ont été utilisés pour le test des deux hypothèses de notre recherche.

    4.3.2. Outils d'analyse de l'hypothèse H1

    L'hypothèse H1 a été analysée par deux outils. Une analyse bivariée a été faite d'abord à l'aide d'histogrammes pour voir l'influence de chacune des variables explicatives prises

    46

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    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    individuellement sur la variable dépendante. Puis s'en est suivie une analyse multivariée réalisée avec un modèle de Logit multinomial présenté ci-après.

    4.3.2.1. Présentation du modèle Logit multinomial ou Logit polychotomique

    Divers modèles économétriques peuvent être utilisés pour la détermination des éléments caractéristiques de l'adoption des nouveaux technologiques de riz par les populations du département des Collines. Les modèles les plus utilisés couramment pour des études à variables dépendantes qualitatives sont les modèles Tobit, Logit et Probit. Les deux derniers modèles (Logit et Probit) sont très proches du point de vue des caractéristiques (Amemiya, 1981 cité par Hurlin, 2003).

    Les modèles dichotomiques Probit et Logit admettent pour variable expliquée, non pas un codage quantitatif associé à la réalisation d'un événement (comme dans le cas de la spécification linéaire), mais la probabilité d'apparition de cet événement, conditionnellement aux variables exogènes. Ainsi, on considère le modèle suivant : pi = Prob (yi = 1| xi) = F (xiâ) où la fonction F(.) désigne une fonction de répartition. Le choix de la fonction de répartition F (.) est à priori non contraint. Toutefois, on utilise généralement deux types de fonction: la fonction de répartition de la loi logistique et la fonction de répartition de la loi normale centrée réduite. A chacune de ces fonctions correspond respectivement un nom attribué au modèle ainsi obtenu: le modèle Logit et le modèle Probit.

    Initialement, le Logit et le Probit ont été mis au point pour la description des modalités prises par une ou plusieurs variables qualitatives notamment en biologie. Mais ils ont eu une large application aussi bien en sociologie, en psychologie et en économie. (Hurlin, 2003)

    Ainsi, le Logit a été utilisé dans plusieurs études de choix entre deux ou plus de deux possibilités (Wilson et al., 1986; Payong, 1999; Kemp, 2000; cités par Vodouhè 2003) ainsi que Kouevi (2002) et Avocèvou (2003) etc. La démarcation entre ces deux modèles n'est pas très aisée. Amemiya (1981), Maddala (1983) Polson et Spencer (1991) cités par Honlonkou (1999) en sont arrivés à la conclusion que les deux modèles donnent des résultats similaires.

    47

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Au delà, de cette similitude entre les lois logistiques et normales, il existe en effet certaines propriétés du modèle logit qui sont particulièrement utiles pour simplifier les calculs ainsi que l'interprétation économique des résultats d'estimation des paramètres â associées aux variables explicatives (Hurlin, 2003). C'est fort de tout cela que nous avons opté pour l'utilisation du modèle logit dans le cadre de cette étude.

    Ce modèle vise à estimer la probabilité de choix d'une option compte tenu de certaines variables propres à l'individu observé. Comme dans notre étude la variable dépendante peut prendre plus de deux valeurs c'est le Logit multinomial qui sera utilisé. En effet, 4 types d'adoptants ont été distingués (exclue le niveau 0 car on considère que le niveau 0 d'utilisation de la technologique n'est pas une adoption).

    Adoption 0 : Non utilisation des variétés améliorées de riz, de fumure et d'herbicide pour la production du riz.

    Adoption 1 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz sans application de fumure ni d'herbicide;

    Adoption 2 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application d'un seul type de fumure mais pas d'herbicide ;

    Adoption 3 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application des deux types de fumure mais pas d'herbicide ;

    Adoption 4 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application des deux types de fumure et d'herbicide.

    De façon mathématique, le modèle se présente comme suit:

    Y=f(x, e) avec

    Y= variable dépendante pouvant prendre une des 3 modalités suscitées

    X= matrice des variables susceptibles d'expliquer la variation de Y e= erreur logistique de la distribution

    Généralement, on présente les modèles multinomiaux en termes de variables latentes ou inobservées Y* i ; c'est une variable continue qui affecte la variable polychotomique observée Yi ; la variable observée Y i étant alors un indicateur des valeurs prises par Y* i.

    La formulation mathématique du modèle se présente alors dans notre cas comme suit :

    48

    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Y* ij = 3j [Xij] +fli Xij désigne le vecteur des variables explicatives qui affectent l'adoption des innovations de production de riz; i est l'individu ou l'observation i (i =1,2,....n ) ; n étant la taille de l'échantillon ; j est la modalité de la variable dépendante (j = 0, 1, 2, 3, 4) ; Y* ij est la variable quantitative auxiliaire c'est-à-dire la valeur estimée de Yij ; 3j est un vecteur des k paramètres inconnus ; fli est l'erreur ou la perturbation associée à la ième observation lorsque Y prend la valeur j. Les probabilités associées au choix des diverses modalités de l'adoption s'écrivent comme suit:

    P (Yi = j) = Exp [3j Xij] / Exp [3j Xij] , avec k correspondant au nombre de modalités de Y

    L'estimation des coefficients 3j des variables du modèle étant basée sur la notion de maximum de vraisemblance, la fonction de cette dernière s'écrit :

    L(Yij; 3j ;ó ) = [(â jXij ) / â jXij )] où

    Nij représente le nombre d'observations en dehors de celles pour lesquelles Y prend la valeur j. L'analyse des résultats de ce modèle porte essentiellement sur:

    ? La qualité du modèle

    Plusieurs techniques sont utilisées pour juger de la qualité du modèle. Ainsi, elle peut être donnée par la vraisemblance du modèle qui suit une loi de Chi-deux. Le modèle est dit globalement bon lorsque la valeur de la vraisemblance est supérieure à celle du Chi-deux au même degré de liberté à un seuil donné (1%, 5% ou 10%) ou directement lorsque la probabilité du LR ( log de vraisemblance) est inférieure au seuil de signification choisi.

    ? Le pouvoir de prédiction du modèle

    Avec le modèle logit, on peut faire un tableau de prédiction du modèle pour évaluer sa qualité à prédire les valeurs prises par la variable dépendante. Le pouvoir de prédiction du modèle permet de confirmer l'adéquation du modèle pour l'étude. Il est donné par le pourcentage de fausses ou vraies prédictions. Plus il y a de vraies prédictions, mieux on peut se servir des résultats du modèle pour faire des estimations.

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    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    ? Les signes

    Les valeurs numériques des estimations n'ont pas d'interprétation économique directe. Ainsi, retenons que la seule information directe réellement utilisable est le signe des paramètres, indiquant si la variable associée influence à la hausse ou la baisse la probabilité de l'événement considéré. Le seuil de probabilité des coefficients donné par la valeur de Z (Z-Statistic) est nécessaire car elle indique l'intervalle de confiance sur lequel les signes sont obtenus. Ainsi, une variable est significative à un seuil donné si la valeur absolue de son z-statistique correspondant est supérieure à celui du z-statistique de la table au même seuil.

    Dans le cadre de cette étude, on retient donc que l'adoption des innovations technologiques de riz dépend de certaines caractéristiques démographiques et socio-économiques des exploitants rizicoles et aussi de certains facteurs institutionnels. Ces caractéristiques sont entre autre: l'âge, le sexe, la religion, la situation matrimoniale, le groupe socio-culturel, le nombre d'années d'expériences en riziculture, le niveau d'instruction, l'alphabétisation, le statut social, la taille du ménage, le nombre d'actifs agricoles travaillant avec l'enquêté, la superficie de terre possédée, l'accès au crédit, le nombre de sources de revenus, le nombre de personnes scolarisés dont l'enquêté assure la charge.

    Les technologies de riz vulgarisées dans le milieu concernent les semences améliorées de riz, les herbicides pour la culture du riz et les itinéraires techniques innovants de la culture de riz. Dans le cadre de cette étude seules les innovations concernant les variétés améliorées de riz, l'utilisation des engrais pour la fumure et le traitement à l'herbicide du champ de riz ont été pris en compte.

    4.3.2.2. Le logit multinomial : Modèle empirique

    La variable dépendante de ce modèle est «adoption» et prend les modalités suivantes:

    Adoption 0 : Non utilisation des variétés améliorées de riz, de fumure et d'herbicide pour la production du riz.

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    Adoption 1 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz sans application de fumure ni d'herbicide;

    Adoption 2 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application d'un seul type de fumure mais pas d'herbicide ;

    Adoption 3 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application des deux types de fumure mais pas d'herbicide ;

    Adoption 4 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application des deux types de fumure et d'herbicide.

    Les données concernent la campagne agricole 2006-2007. Les variables explicatives se présentent comme suit:

    AGE est la variable qui se rapporte à l'âge du producteur. Les plus vieux producteurs sont plus conservateurs que les jeunes qui avec la longueur de leur horizon de planification sont plus favorables à l'adoption des nouvelles technologies qui arrivent dans leurs milieux (Bagi, 1983 cité par Vodouhè 2004). Nous pensons donc que cette variable quantitative serait négativement corrélée avec la variable dépendante.

    GSC est la variable qui se rapporte au groupe socio-culturel de l'exploitant. En Afrique, le choix des individus de pratiquer une technologie est beaucoup lié aux normes culturelles du milieu dans lequel ils vivent (Schultz, 1969 cité par Adégbidi, 1992; Agkpo et Sylla, 2001 cités par Kouévi, 2002). Nous pensons que cette variable serait négativement corrélée avec la variable dépendante. Elle prend la valeur 0 si l'exploitant est Idaasha et 1 s'il est Mahi.

    SEXE est une variable binaire se rapportant au genre de l'enquêté. Elle prend la valeur 0 pour les femmes et 1 pour les hommes. Des études antérieures ont montré que les hommes sont plus au contact des innovations que les femmes. Ils sont les premiers à être au courant des innovations et parfois c'est leur décision d'adopter qui induit les femmes également à adopter. Dans le milieu d'étude, les femmes étant les principales actrices de la production du riz, elles sont parfaitement au courant des innovations au même titre que les hommes et parfois plus Les hommes comme ils l'affirment, leur affaire, c'est l'igname. De ce fait, nous pensons que la variable explicative sexe va influencer positivement la variable dépendante qu'est l'adoption.

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    RELIG : C'est la religion de l'enquêté. Elle prend la valeur 1 si l'enquêté est chrétien et 0 s'il est musulman ou animiste. Il est rare de voir les musulmans s'adonner à l'agriculture; leur activité principale étant le commerce. Quant aux animistes, ils sont conservateurs et adoptent une attitude traditionaliste. De ce fait, nous pensons que le fait d'être chrétien militerait en faveur de l'adoption et la variable religion influencerait positivement l'adoption des nouveaux paquets technologiques.

    STATSO : C'est le statut social de l'enquêté. L'enquêté a un statut social particulier lorsqu'il est membre du conseil du village, de l'association des parents d'élèves, responsable d'un groupe ou association quelconque, d'un cercle religieux ou bien lorsqu'il occupe un poste de responsabilité sur le plan administratif et un statut non particulier dans le cas contraire. Dans la plupart du temps, les groupes organisés sont des lieux d'intenses échanges au sein desquels l'on s'informe et l'on se forme une idée des nouvelles manières de faire. De plus les interventions extérieures tendent toujours à opérer au travers des organisations paysannes. De ce fait une personne qui milite est souvent plus informée et aura plus de chances d'être au contact et d'adopter une nouvelle technologie dans un milieu. Nous pensons que cette variable influencera positivement notre variable dépendante.

    NIVO et ALPHAB désignent le niveau d'instruction et l'alphabétisation. L'introduction de nouvelles technologies dans les milieux ruraux, dépend parmi tant d'autres facteurs, du niveau d'instruction des paysans et de l'accès aux médias. Ainsi, un bon niveau d'instruction est un élément principal permettant aux paysans, non seulement d'exprimer aisément leurs besoins et leurs problèmes, mais aussi de s'informer sur les nouvelles techniques et méthodes de culture (Edah, 1997 cité par Kpangon, 2002). De plus, il amène le paysan à faire une évaluation rapide par lui-même, des avantages économiques de tout changement technique venant de l'extérieur, de comprendre et d'établir un compte d'exploitation (Midingoyi, 2003). C'est pourquoi ces deux variables sont soupçonnées positivement corrélées avec la variable dépendante.

    TRAV C'est le nombre d'actifs agricoles travaillant avec l'enquêté : Selon Midingoyi (2003) l'utilisation intensive des intrants agricoles induit un gain considérable du temps de travail et par conséquent une réduction de la main d'oeuvre. Nous pensons que cette variable explicative serait négativement corrélée avec la variable dépendante.

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    ENS, NBRNOR et TAIL désignent respectivement le nombre de personnes scolarisés dont l'enquêté assure la charge, le nombre de personnes nourries par l'enquêté et la taille du ménage de l'enquêté. Ces trois variables sont soupçonnées négativement corrélées avec l'adoption de nouveaux paquets technologiques.

    SUP définit la superficie totale de terre que possède l'exploitant. Plus les paysans possèdent de grandes superficies de terres, plus ils sont disposés à prendre des risques et à sacrifier une portion de leur superficie, pour essayer les nouvelles technologies qui sont vulgarisées. Cette variable quantitative est donc soupçonnée positivement corrélée avec la variable dépendante.

    EXPER mesure l'ancienneté de l'individu dans la production du riz. Les plus anciens producteurs en matière de production du riz sont capables de juger rapidement, de la valeur d'une innovation et pouvoir l'adopter. Par contre, les tous nouveaux n'étant pas expérimentés, attendent toujours de s'assurer de la réussite de l'innovation avant de pouvoir l'essayer. Pour cela, ils sont quelques peu réticents et attendent de suivre le pas des anciens. De ce fait, cette variable explicative serait positivement corrélée avec la variable adoption.

    ACRE définit la variable accès au crédit par l'enquêté. Les innovations introduites dans un milieu impliquent pour leur adoption l'engagement de nouvelles dépenses et par conséquent les personnes pouvant réunir ce capital sont les seules à s'en approprier. Le crédit est un moyen de financement très utilisé pour satisfaire divers besoins. Ceux ayant accès au crédit, pourraient avoir plus de facilité pour réunir ce capital ; c'est pourquoi cette variable est soupçonnée positivement corrélée avec la variable dépendante. Elle prend la valeur 1 si l'enquêté a eu accès au crédit au cours de ces deux dernières années et 0 si non.

    SOUR C'est le nombre de sources de revenus de l'enquêté. Plus l'enquêté a des sources de revenus nombreuses et diversifiées, plus il a les moyens de s'approprier les nouvelles technologies.

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    Tableau 4: Noms, types, codes, modalités et signes attendus des coefficients des variables explicatives du Logit

    Noms des variables

    Type

    Code

    Modalités

    Signes
    attendus

    Age

    Continu

    AGE

     

    -

    Groupe socio-culturel

    Binaire

    GSC

    1 si Mahi ; 0 si Idaascha

    -

    Sexe

    Binaire

    SEX

    0 si homme et1 si femme

    -

    Religion :

    Binaire

    RELIG

    1 si Christianisme; 0 si autre

    +

    Niveau d'instruction

    Binaire

    NIVO

    1 si niveau primaire ou secondaire, 0 si non

    +

    Alphabétisation

    Binaire

    ALPHA

    1 si oui et 0 si non

    +

    Situation matrimoniale

    Binaire

    SITMATR

    1 si marié et 0 sinon

    +

    Taille du ménage

    Continu

    TAIL

    -

    -

    Nombre d'actifs agricoles

    travaillant avec l'enquêté

    Continu

    TRAV

    -

    -

    Nombre d'enfants scolarisés dont l'enquêté assure la charge

    Continu

    ENS

    -

    -

    Nombre de personnes en

    charge

    Continu

    ANOR

    -

    -

    Superficie de terre possédée

    Continu

    SUP

    -

    +

    Expérience dans la production du riz

    Continu

    EXPER

    -

    +

    Statut social

    Binaire

    STATSO

    0 si non particulier et 1 si particulier

    +

    Accès au crédit

    Binaire

    ACCES

    1 si oui ; 0 si non

    +

    Nombre de sources de revenu

    Continu

    SOUREV

    -

    +

    Source: Enquête de terrain Août - Septembre 2007

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    4.3.3. Outils d'analyse de l'hypothèse H2

    Concernant l'hypothèse H2, elle n'a pas été testée en tant que telle avec des outils d'analyse. L'adaptation des taux d'intérêt pratiqués par les structures de micro-finance aux conditions de la production rizicole a été analysée, à travers les comptes d'exploitation et des tests de comparaison de proportion. Les comptes d'exploitation ont permis de vérifier la rémunération du capital emprunté, et la satisfaction des besoins d'investissement de l'activité. Par ailleurs, le test de Khi 2 a été utilisé pour voir l'adéquation entre les garanties exigées par les IMF et celles disponibles auprès des producteurs, les échéances de remboursement pratiquées et celles adéquates, et entre les montants de prêts accordés et les fonds de roulement nécessaires à l'exercice de l'activité.

    4.4. Limites de l'étude

    La réticence opposée par certains acteurs pour nous recevoir et à répondre à nos questions, constitue le problème majeur auquel nous avons fait face, lors de la collecte des informations. Certains qui ont accepté de nous recevoir, refusent délibérément de répondre à certaines questions spécifiques, en occurrence, celles relatives aux taux de remboursement, l'encours du crédit, le nombre d'adhérents à l'IMF et d'autres points sensibles à l'IMF.

    Par ailleurs, la période de collecte des données sur le terrain coïncidant avec la période d'intenses activités rizicoles ; surtout les opérations de sarclage particulièrement pénibles, la disponibilité des producteurs pour nous fournir des informations a parfois fait défaut.

    De plus, la plupart des informations recueillies sur les techniques de production compte sur la mémoire des producteurs ; ce qui pourrait porter atteinte au crédit des informations recueillies. Malgré ces défauts, nous estimons que les données utilisées reflètent bel et bien, les réalités vécues dans le milieu en matière de production du riz, d'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz et de financement de la riziculture.

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    Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

    56

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    Chapitre 5. Caractérisation des riziculteurs enquêtés

    Dans le présent chapitre, nous avons abordé les caractéristiques démographiques et socio-économiques des exploitants rizicoles enquêtés, les systèmes de production de la zone d'étude ainsi que l'environnement institutionnel du milieu d'étude.

    5.1. Caractéristiques démographiques et socio-économiques des riziculteurs enquêtés

    5.1.1. Caractéristiques démographiques des riziculteurs

    Les caractéristiques démographiques examinées regroupent la taille du ménage, l'âge, le sexe de l'exploitant ainsi que le nombre d'actifs agricoles et le nombre d'enfants scolarisés. Ces caractéristiques démographiques dans la zone d'enquête sont présentées dans le tableau 5.

    Tableau 5: Caractéristiques démographiques des riziculteurs enquêtés

    Caractéristiques démographiques

     

    Communes

    Total

     

    Glazoué

    Dassa-Zounmè

    Effectif

     

    122

    33

    155

    Répartition des enquêtés suivant le

    sexe

    Age moyen des riziculteurs

    Taille moyenne du ménage des
    riziculteurs
    Nombre moyen d'enfants
    travaillant avec l'enquêté

    Nombre moyen d'enfants scolarisés

    Masculin Féminin Masculin Féminin

    36

    86

    40,67

    42

    7,38

    2,37

    3,16

    14 19 43,36 42,47

    6,18

    2,09

    2,45

    50 (32,26%)

    105 (67,74%)

    41,42

    42,09

    7,13

    2,32

    3,01

    Source : Enquête terrain juillet- septembre 2007

    57

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Les exploitations rizicoles étudiées sont principalement dirigées par les femmes. En effet 67,74% d'entre elles ont à leur tête une femme contre 32,26% pour celles des hommes. Cela témoigne de l'importance qu'accordent les femmes à l'activité de production rizicole dans le milieu. Le sexe du chef d'unité, peut être un facteur, déterminant l'utilisation de nouvelles technologies sur certaines exploitations comparativement à d'autres. En effet, les femmes seraient plus réceptives à l'innovation que les hommes.

    Dans l'agriculture traditionnelle, la main d'oeuvre constitue le premier facteur de production (Kpangon, 2002). Dans le milieu d'étude, la taille moyenne des ménages des exploitations rizicoles étudiées est de 7,13 (? 2,89) personnes dont 7,38 en moyenne pour la commune de Glazoué et 6,18 personnes en moyenne pour celle de Dassa-Zounmè.

    Les données du tableau 5 montrent que l'âge moyen des exploitants rizicoles enquêtés est de 41,42 pour les exploitants de sexe masculin et de 42,09 pour le sexe féminin. La différence d'âge observée au niveau des deux sexes n'est pas significative (annexe 3). De plus 72,26% des exploitants de l'échantillon ont un âge compris entre 25 et 50 ans. Ces résultats montrent que l'activité rizicole occupe donc des exploitants relativement jeunes. L'âge moyen des exploitants sélectionnés dans la commune de Glazoué est de 40,67 ans pour les hommes et de 42 ans pour les femmes alors que c'est le contraire qui s'observe commune de Dassa-Zounmè (43,36 ans en moyenne pour les hommes et 42,47 ans en moyenne pour les femmes).

    5.1.2. Caractéristiques socio-économiques des exploitants rizicoles

    Cette section est consacrée à la présentation de quelques caractéristiques socio-économiques des exploitations étudiées.

    5.1.2.1. Niveau d'instruction et statut matrimonial

    Le tableau 6 décrit la répartition des exploitants rizicoles de l'échantillon étudié selon leur niveau d'instruction et le statut matrimonial.

    Il ressort de l'analyse de ce tableau que 57,42% des chefs d'exploitation rizicole enquêtés ne savent ni lire, ni écrire ; 29,68% ont le niveau du cours primaire alors que seulement 12,90% ont le niveau secondaire. Le tableau révèle également que la proportion de personnes instruites

    58

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    (niveau primaire et secondaire) dans la commune de Glazoué est inférieure (40,98%) à celle de la commune de Dassa-Zounmè (48,48%). Le test de proportion montre que cette différence n'est pas significative à 5%.

    Par ailleurs, les personnes alphabétisées en langues locales ne représentent que 06, 45% des exploitants enquêtés.

    De plus, il ressort de l'analyse du tableau 6 que la majorité des enquêtés sont mariés, viennent ensuite les veufs (ves) et enfin les célibataires avec respectivement comme proportion 84,52 %, 11,61% et 3,87% de l'échantillon d'enquête.

    Tableau 6: Niveau d'instruction et statut matrimonial des riziculteurs étudiés

    Niveau d'instruction et statut matrimonial des chefs d'exploitation (%)

    Glazoué

    Dassa-Zounmè

    Total

    Effectif

    122

    33

    155

    Niveau d'instruction

     
     
     

    Aucun niveau d'instruction

    72

    17

    89(57,42%)

    Niveau primaire

    35

    11

    46(29,68%)

    Niveau secondaire

    15

    5

    20(12,90%)

    Alphabétisé

    4

    6

    10(06,45%)

    Statut matrimonial des chefs d'exploitation (%)

     
     
     

    Marié

    101

    30

    131(84,52%)

    Célibataire

    5

    1

    6(03,87%)

    Veuf ou veuve

    16

    2

    18(11,61%)

    Source : Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

     
     
     

    5.1.2.2. Activités menées au sein des unités de production

    Le tableau 7 présente les différentes activités que mènent les exploitants rizicoles enquêtés. De l'analyse de ce tableau, il ressort que l'échantillon de l'étude est constitué de différentes catégories de producteurs agricoles. L'agriculture est l'activité la plus importante car, elle

    59

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    constitue une source de revenu pour 99,34% des enquêtés. Viennent ensuite respectivement l'élevage qui est une activité pratiquée par 66,45% des producteurs, la transformation pratiquée par 43,87% et le commerce pratiqué par 23,87% des riziculteurs enquêtés. Par ailleurs les autres activités toutes catégories confondues sont pratiquées par 11,61% des producteurs.

    Tableau 7: Différentes activités menées par les exploitants rizicoles étudiés

    Activités

    Agriculture

    Elevage

    Transformation

    Commerce

    Autres activités

    Nombre de riziculteurs
    exerçants

    154

    103

    68

    37

    18

    Proportion (%)

    99,34

    66,45

    43,87%

    23,87

    11,61

    Source : Enquête terrain, Juillet- Septembre 2007

    De plus, le riz occupe une place relativement importante, non seulement dans les habitudes alimentaires, mais aussi dans l'économie de la région. Le tableau 8 présente l'estimation, par les exploitants, de la part de leurs revenus qui provient de la vente du riz.

    Tableau 8: Estimation, par les exploitants de la part de leurs revenus qui provient de la vente du riz.

    Proportion du revenu issu de la Nombre d'exploitants

    production du riz (%)

    0 - 25 95 (61,29%)

    25 - 50 50 (32,25%)

    50 - 75 30 (1,93%)

    Source : Enquête terrain, Juillet- Septembre 2007

    Par ailleurs, les producteurs enquêtés en particulier les femmes sont pluriactifs. En effet, 33,54 % des producteurs enquêtés exercent deux activités, 43,22 % exercent trois activités et 9,03 % quatre activités. Cette combinaison de sources de revenus, est une stratégie adoptée pour concilier satisfaction de besoins alimentaires et recherche de revenu, car l'agriculture est d'abord la satisfaction des besoins alimentaires et les autres activités permettent d'augmenter les revenus insuffisants tirés de l'agriculture.

    Le tableau 9 présente le nombre de riziculteurs enquêtés en fonction du nombre de sources de revenus.

    60

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Tableau 9: Nombre de riziculteurs enquêtés en fonction du nombre de sources de revenus

    Nombre de sources de revenus

    1

    2

    3

    4

    Proportion d'enquêtés (%)

    14,19

    33,55

    43,23

    09,03

    Source : Enquête terrain, Août- Septembre 2007

    En ce qui concerne l'expérience dans la culture du riz, il est à mentionner que le nombre moyen d'années d'expérience en riziculture est de 11,35 ans (tableau 10). Ce nombre est légèrement plus élevé dans la commune de Dassa-Zounmè (12,42) que dans la commune de Glazoué (11,05).

    Tableau 10 : Nombre d'années d'expérience dans la production du riz des exploitants enquêtés

    Communes

    Glazoué

    Dassa-Zounmè

    Ensemble

    Age moyen des enquêtés

    41,60

    42,84

    41,87

    Expérience en riziculture
    (années)

    11,05

    1

    2,42

    11,35

    Source: Enquête terrain Juillet- Septembre 2007

    5.2. Système de production rizicole de la zone d'étude 5.2.1. Facteurs de production

    Les facteurs de production regroupent la terre, le travail et le capital.

    5.2.1.1. La terre

    La terre est le premier facteur limitant de la production agricole. Dans le milieu d'étude les terres sont aussi bien gérées par les femmes que par les hommes. Les modes de faire valoir rencontrés sont le don, l'héritage et la location. Le tableau 11 présente les pourcentages des enquêtés suivant le mode de faire-valoir.

    61

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Tableau 11: Modes d'accès à la terre par les producteurs

    Mode d'accès à la terre

     

    Communes

     

    Glazoué

    Dassa-Zounmè

    Total

    Héritage

    48 (30,97%)

    24 (15,48%)

    72(46,45%)

    Don

    56 (36,13%)

    7 (04,52%)

    63(40,65%)

    Location

    6 (03,87%)

    1 (00,65)

    7(04,52%)

    Héritage + don

    9 (05,81%)

    1 (00,65)

    10(06,45%)

    Héritage+location

    3 (01,94%)

    0

    3(01,94%)

    Source: Enquête terrain juillet septembre 2007

    Le tableau 11 révèle que 46,45% des riziculteurs enquêtés ont acquis leur patrimoine foncier par l'héritage, 40,65% par le don et 4,52 % par la location. Par ailleurs certains producteurs utilisent une combinaison de plusieurs types de mode de faire valoir. Ainsi 06,45% de l'échantillon d'enquête ont à la fois des terres héritées et données tandis que 1,94 % seulement combinent l'héritage et la location. Il en découle que le mode de faire valoir prédominant est l'héritage mais une analyse de proportion révèle qu'il n'y a pas de différence significative entre la proportion des riziculteurs ayant acquis leurs terres par l'héritage et celle des riziculteurs l'ayant acquis par le don (annexe 3). La même tendance s'observe dans la commune de Glazoué. Cependant, le test de comparaison de deux proportions montre que dans la commune de Dassa-Zounmè, la proportion des riziculteurs utilisant l'héritage pour mode de faire valoir (15,48%) est supérieure à celle des riziculteurs ayant le don pour mode de faire valoir (04,52%) et cette différence est hautement significative à 1% (voir annexe 3).

    Le tableau 12 résume la superficie moyenne emblavée pour la culture de riz lors de la campagne agricole 2006-2007. Pour raison de simplification des calculs et du fait que les producteurs cultivent plusieurs variétés à la fois, nous avons considéré la variété pour laquelle la superficie emblavée est la plus élevée.

    De l'analyse du tableau 12, la superficie moyenne allouée à la culture du riz en 2006 pour toutes les variétés de riz confondues est de 0,32 hectares avec 0,466 hectares pour les hommes et 0,251 hectares pour les femmes. La différence observée entre les superficies cultivées par les deux sexes est hautement significative au seuil de 1% (Annexe 3).

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    Tableau 12 : Superficie moyenne emblavée pour la culture du riz en 2006

     

    Glazoué

    Dassa-Zounmè

    Total

    Sexe masculin

    0,557

    0,231

    0,466

    Sexe féminin

    0,271

    0,162

    0,251

    Total

    0,355

    0,192

    0,320

    Communes

    Superficie moyenne de riz emblavé en 2006 en ha

    62

    Source: Enquête terrain Juillet-Septembre 2007

    Ces résultats montrent que les exploitations sont de petites tailles et les superficies exploitées par les hommes sont supérieures à celles des femmes, bien qu'il y ait plus de femmes exploitantes (tableau 4). Cette supériorité au niveau des hommes peut s'expliquer par le fait que généralement, les hommes sont les propriétaires de terres. Ainsi, ils peuvent les exploiter librement ; ce qui n'est pas le cas chez les femmes qui attendent l'autorisation ou le décès de leur époux, avant d'espérer élargir le volume de leurs exploitations.

    Par ailleurs, le tableau 12 révèle que la superficie moyenne emblavée pour la culture de riz dans la commune de Glazoué (0,355 hectares) est plus élevée que celle emblavée dans la commune de Dassa-Zounmè (0,192 hectares). Cette différence est hautement significative au seuil de 1%. (Annexe 3). Cela dénote de l'intensité de la production de riz dans la commune de Glazoué plus que dans la commune de Dassa-Zounmè.

    5.2.1.2. La main-d'oeuvre utilisée

    A l'instar de la plupart des exploitations agricoles au Bénin, trois types de main-d'oeuvre ont été rencontrés. Il s'agit de la main-d'oeuvre familiale, de la main-d'oeuvre salariée et de l'entraide.

    La main d'oeuvre familiale constitue la première force de travail des exploitations rizicoles. Toutes les unités de production étudiées font recours à ce type de main-d'oeuvre. Son importance varie en fonction de la taille de l'unité de production. Pour la production du riz, les activités telles que le désherbage, le ramassage, l'émottage, le nivellement, le semis, l'épandage d'engrais, le sarclage, le séchage-vannage sont effectuées la plupart du temps, par la main d'oeuvre familiale.

    63

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Quant à la main d'oeuvre d'entraide, elle est pratiquée par 25,8 % des exploitations étudiées. Ce type de main-d'oeuvre est le plus souvent utilisé pour la récolte et le battage de riz. Cependant, l'exploitant dépense pour l'alimentation des travailleurs, entre 200 et 1.000Fcfa la journée de travail, ou carrément il offre à la fin de la journée à ceux qui sont venus l'aider pour ces activités, une partie de la récolte. Cette dernière alternative s'observe surtout entre parents proches.

    Concernant la main-d'oeuvre salariée, le coût des opérations rizicoles varie selon les unités de production. Environ 67% des unités de production utilisent souvent cette main-d'oeuvre, pour les activités pénibles comme le défrichage, le labour et le sarclage.

    5.2.1.3. Le capital

    Le capital fixe est composé du matériel agricole (daba, houe, coupe-coupe, machette, roulette etc.). La houe et la daba sont des outils agricoles de fabrication artisanale ; leur renouvellement s'insère dans un programme de moyen et de longs termes, car ils sont amortis sur plusieurs années.

    Les charges variables par contre, ont trait aux investissements consentis par le producteur durant une campagne agricole. Elles correspondent aux coûts des semences, des engrais, des produits phytosanitaires et des coûts de la main-d'oeuvre.

    5.2.2 Itinéraires techniques de production du riz dans le milieu d'étude

    Un itinéraire technique est une succession d'opérations culturales utilisant divers intrants, à des doses données et en des temps bien définis. La diversité au niveau de ces opérations culturales et des niveaux de ressources utilisés, amène à observer plusieurs itinéraires techniques. Se basant donc sur les techniques observées dans le milieu, cette étude se chargera après la description, de faire une catégorisation des différents itinéraires, tout en annonçant les critères de catégorisation suivis. Ensuite, une comparaison sera faite au fur et à mesure, avec les recommandations techniques de la recherche, pour apprécier le niveau d'utilisation de la technologie par les riziculteurs.

    64

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    5.2.2.1. Préparation du sol

    Dans la zone d'étude, le riz est pratiqué en culture pure, tant sur le bas-fond que sur le plateau. La préparation du sol est un ensemble d'opérations qui conditionnent la bonne végétation et par conséquent, une bonne production et une meilleure rentabilité du riz. L'objectif principal du travail du sol est de créer un environnement favorable pour la germination et la croissance de la plante. En effet, une bonne préparation du sol permet :

    - d'améliorer la structure du sol (aération, perméabilité et ameublissement de la zone racinaire) - d'améliorer la topographie du terrain pour faciliter, l'irrigation et le drainage.

    - de mieux répartir et incorporer la matière organique.

    - d'obtenir une meilleure efficacité des engrais minéraux et de mieux contrôler les adventices. La préparation du sol comporte 3 opérations que sont : le défrichement ou le fauchage, le labour et le planage.

    ? Défrichement ou fauchage

    On distingue deux types de fauchage, suivant le statut précédent de la parcelle à cultiver. Les riziculteurs procèdent au défrichement lorsqu'il s'agit d'une nouvelle parcelle n'ayant pas subi une exploitation lors de la campagne précédente, ou qui est nouvellement mise en exploitation. Ce dernier cas demande donc plus de main d'oeuvre, la parcelle étant plus touffue et munie d'arbustes. D'autres riziculteurs par contre ayant cultivé une autre spéculation sur la parcelle au cours de la même campagne avant le début des activités de production de riz passent directement au labour profond. Les moments où débutent les opérations de préparation dans le milieu d'étude ne sont pas fixes, et sont conditionnés par les périodes de pluies.

    ? Le labour et le planage

    Les recommandations techniques proposent le labour profond et uniforme. C'est une opération qui permet d'ameublir le sol. Le type de labour le plus pratiqué dans la zone d'étude est le labour à plat. Par ailleurs, d'autres riziculteurs pratiquent le billonnage qui constitue la pratique ancienne, avant l'introduction du labour à plat. Elle consiste en la confection de billons perpendiculaires à la direction de la plus grande pente. Ces billons ont des sommets aplatis et laissent l'eau coulée par les sillons. Cette manière de faire, et la rigueur dans la pratique

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    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    dénotent le souci des paysans pour la maîtrise de l'eau, car les billons sont orientés de manière à ralentir l'eau de ruissellement au profit des plantes de riz. Après le labour, le planage s'ensuit et consiste à casser les mottes, et à recouvrir complètement les restes des végétaux qui n'ont pas pu être enfouis lors du labour. Le principal objectif de cette opération est de rendre plat l'aire des casiers, pour permettre une meilleure répartition de l'eau.

    5.2.2.2. Le semis

    Il fait suite à la préparation du sol. D'après les recommandations techniques, le semis se situe entre le 15 mai et le 15 juillet, alors que le repiquage peut intervenir à tout moment, suivant les disponibilités en eau. Le semis en poquet est recommandé avec un écartement de 30 cm x 10 cm soit 330.300 poquets par hectare en riziculture de bas-fond ou riziculture pluviale stricte. Ce qui demande une quantité de semences de 60 à 80 kg. Dans la zone d'étude, c'est le semis direct en ligne ou en poquet qui est pratiqué. Plusieurs types d'écartement sont utilisés par les riziculteurs. On note ainsi les écartements 5cm*10cm, 10cm*10cm, 10cm*20cm, 10cm*30cm, 20cm*20cm, 10cm*25cm etc. Le semis se fait généralement à la main, mais certains groupements de producteurs bénéficient de l'utilisation de roulettes qui leur ont été octroyés par les structures d'intervention.

    Les variétés semées par les producteurs comprennent : Gambiaca, 11365, ITA 128 faro 43, NERICA 1, 2, et 4, TOX, DJ, Béris 21, N°43, IR 141, AR, RD, FK, WAB, WITA 4 qui sont toutes des variétés améliorées, en dehors de la seule variété traditionnelle qu'est le Gambiaca. En effet, la variété Gambiaca dont l'ampleur a diminué dans le temps, continue d'être présente dans les systèmes de culture. Selon les paysans, cette variété est la plus ancienne et était la plus cultivée dans la zone d'étude. A cause de son cycle long et de son rendement faible, sa production a progressivement diminué d'ampleur, au profit d'autres variétés améliorées, à cycle court et ayant un bon rendement. Néanmoins, le Gambiaca est demeuré jusqu'à nos jours dans les systèmes de production du milieu, à cause de ses qualités organoleptiques meilleures à celles de toutes les autres nouvelles variétés introduites selon les paysans.

    L'approvisionnement en semences provient d'anciens stocks, de voisins et du marché. Le tableau 12 présente les raisons de choix des variétés de riz cultivées dans le milieu d'étude.

    66

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Il ressort de l'analyse du tableau 13 que les critères les plus utilisés par les producteurs, dans le choix des variétés cultivées sont principalement, le cycle de la variété, le rendement et les qualités organoleptiques. Les autres déterminants de choix sont minoritaires.

    Tableau 13 : Raisons de choix des variétés par les riziculteurs.

    Raisons de choix de la variété cultivée Proportion de riziculteurs (%)

    Qualités organoleptiques 16,92

    Bon rendement 37,69

    Cycle court 43,85

    Résistance au vent ou aux mauvaises herbes 03,08

    Existence de marché d'écoulement 02,30

    Disponibilité de la semence 05,38

    Adaptation au type de sol 05,38

    Source : Enquête terrain Juillet-Septembre 2007 5.2.2.3. La gestion des mauvaises herbes

    En Afrique de l'Ouest, les adventices sont considérés comme la contrainte biologique la plus importante, qui fait obstacle à la production rizicole. La concurrence entre les plantes pour les ressources essentielles à la croissance (la lumière, les éléments nutritifs et l'eau dans les zones pluviales) est le facteur limitant de la production rizicole (Defoer 2002). Le désherbage est donc une opération très importante. D'après les recommandations techniques, il faut prévoir 2 à 3 sarclages par cycle de culture, ou un désherbage chimique suivi d'un sarclage.

    Dans le milieu d'étude, on note ces 2 types de désherbage: le désherbage chimique et le sarclage (manuel et/ou mécanique). Néanmoins, c'est le sarclage manuel qui le plus pratiqué.

    ? Sarclage

    Pour ce qui concerne le sarclage, il est recommandé d'effectuer le premier, 15 à 20 jours après semis, le 2ème entre 25 et 30 jours après le premier et le troisième si nécessaire.

    Les riziculteurs des villages enquêtés effectuent généralement 2 sarclages. Le premier à environ 1 mois après le semis et le second 2 mois après le semis. Le non suivi des

    67

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    recommandations techniques pourraient peut-être expliquer, la non atteinte des rendements potentiels des variétés. Ceci s'explique puisque le sarclage est une opération difficile qui nécessite une certaine prudence de la part du sarcleur. En effet, les adventices du riz contiennent souvent des graminées qui peuvent être confondues avec les jeunes plants. La moindre inattention entraîne alors un enlèvement des plants de riz, réduisant ainsi la densité et par conséquent le rendement du riz. Du point de vue des difficultés techniques, le sarclage est une opération épuisante pour les riziculteurs. Il est de plus en plus fatigant pour les producteurs lorsque les sols sont gorgés d'eau; étant donné l'hydromorphie permanente qui les caractérise. Une autre difficulté réside dans la pénurie de main d'oeuvre pour cette activité. Les ouvriers agricoles préfèrent plutôt s'adonner aux travaux de préparation des sols qui sont nettement moins pénibles, et plus rémunérateurs (2500-3000fcfa par 400m2comparativement à 1000fcfa par 400m2 pour le sarclage).

    Toutes ces difficultés ont amené certains riziculteurs, à adopter l'utilisation des herbicides pour le contrôle des mauvaises herbes.

    ? Utilisation d'herbicide

    Le désherbage chimique s'effectue à l'aide d'un herbicide de post-levé sélectif du riz. Les recommandations techniques préconisent un traitement 3 à 5 jours après repiquage, et 5 à 10 jours après le semis en culture pluviale à la dose de 5l/ha.

    Les riziculteurs enquêtés utilisent trois types d'herbicide : le garil, l'erbazol et l'erbustra. Les doses recommandées ne sont pas respectées. En effet, la moyenne trouvée pour la quantité utilisée est de 3,11 litres à l'hectare. Les recommandations techniques ne sont donc pas suivies, à cause certainement du manque de moyens financiers pour l'achat au comptant, la possibilité d'obtenir de crédit intrant n'étant pas offerte.

    5.2.2.4. La fertilisation du riz

    Deux types d'engrais sont utilisés pour fumer les casiers rizicoles : le NPK et l'Urée. Le NPK permet un bon développement de l'appareil végétatif, tandis que l'Urée est très important pour la formation du paddy. Les recommandations techniques préconisent l'utilisation de 200 kg de NPK riz de formule 15-20-15-5 S-3,5 Mg(O)-1,5 Zn(S) pour un hectare ou l'engrais NPK complexe

    68

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    du coton de formule 14-23-14-5-1 à la dose de 200 kg/ha au semis, complétée par 75 kg/ha d'Urée au tallage maximum, soit un total de 275 kg/ha.

    Tous les riziculteurs enquêtés ont reconnu le caractère important de la fumure, mais ne respectent pas toujours les doses prescrites et les moments d'épandage. En effet, le tableau 13 qui présente les quantités moyennes d'engrais appliquées montre que les riziculteurs n'atteignent pas la dose maximale recommandée pour le NPK.

    Pour l'ensemble, la quantité moyenne d'engrais appliqué pour les deux types de fumure est d'environ 180 kg à l'hectare, quantité qui est largement en dessous du seuil recommandé. De même, les moments d'application du NPK sont, pour la majorité des riziculteurs, environ un mois après semis et 45 jours après semis pour l'application de l'Urée. La décomposition du complexe NPK étant lente; une application tardive de cet engrais profite peu au riz. Dans ces conditions, les éléments nutritifs libérés plus tard ne profiteront qu'aux mauvaises herbes.

    La technique d'épandage est l'épandage à la volée.

    Tableau 14: Quantité moyenne et temps d'application de la fumure par les riziculteurs

    Fertilisation Moyenne

    Dose de NPK en Kg/ha 99,48

    Dose d'Urée en Kg/ha 82,65

    Moment de fumure de NPK en nombre de

    jours après semis 28,93

    Moment de fumure de l'Urée en nombre de
    jours après semis

    45,94

    Source : Enquête terrain Juillet-Septembre 2007

    Deux principales raisons soutendent ce non-respect du moment et du dosage de ces intrants.

    La première propre aux pensées des paysans, stipulent qu'en fumant le NPK au semis, ce sont les adventices qui en tirent profit, en entrant en concurrence avec les jeunes plants de riz. Cette raison semble être fondée selon les spécialistes de la riziculture (Delville et Boucher, 1996). Mais, elle aurait pu être évitée avec un suivi des recommandations techniques qui préconisent un traitement à l'herbicide avant la fumure. La deuxième raison est celle relative à l'approvisionnement. Généralement, les débuts de compagne constituent des moments

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    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    d'intenses dépenses pour les agriculteurs qui devront pendant cette période, faire face à la non disponibilité des membres scolarisés du ménage qui représentent une main d'oeuvre familiale potentielle. Les dépenses pour la main-d'oeuvre salariée deviennent alors une nécessité. Après l'installation des champs du plateau, l'approvisionnement en intrant devient une contrainte car il n'existe pas une institution de crédit-intrant dans le milieu pour les riziculteurs. L'existence d'une société, (la société de distribution des intrants aux producteurs), qui favorise uniquement les producteurs de coton, exige des producteurs d'autres spéculations dont le riz, un paiement au comptant des intrants. La difficulté d'approvisionnement en intrant s'est accentuée ces dernières années, avec l'abandon de la culture du coton, suite à la crise qu'a connu sa filière. En résumé, les doses d'engrais et les périodes d'épandage ne sont pas respectées, à cause des adaptations opérées par les riziculteurs ou de la difficulté d'approvisionnement en intrants.

    5.2.2.5. Les opérations de récolte : coupe, battage, vannage et séchage

    Ces opérations sont également importantes dans la mesure où, leurs mauvaises pratiques engendrent une baisse de rendement et donc, un effet non négligeable sur sa rentabilité. La récolte intervient à la maturité, lorsque les 2/3 ou 3/4 supérieurs de la panicule portent des grains secs et durs. Pour la récolte proprement dite, la technique des coupes en paille à 10 ou 15 cm au dessus du sol est recommandée, de même qu'un rassemblement en gerbes ou en bottes. Dans les villages enquêtés, le riz est l'une des dernières cultures récoltées pendant la compagne agricole. Après les récoltes des autres produits vivriers, tous les exploitants reviennent aux casiers rizicoles pour moissonner leur paddy. N'étant pas encore convaincus de la technique du bottelage, certains paysans passent directement au battage. Cette opération s'effectue sur une aire de battage ou sur une bâche bien dressée. Le moment de récolte est très déterminant pour l'obtention d'une bonne qualité de paddy. Sa précocité entraîne une perte de rendement et une mauvaise qualité du riz, car ce dernier n'a encore pas atteint sa formation complète. Aussi, lorsque la récolte est retardée, les panicules mûres tombent et deviennent irrécupérables. Ce qui entraîne des répercutions certaines sur le rendement.

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    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Après cette brève description des opérations culturales de la riziculture, et les niveaux d'utilisation des paquets technologiques, il est important de passer à la catégorisation de ces différents itinéraires.

    5.2.3. Catégorisation des itinéraires techniques pratiqués dans la zone d'étude

    Les nouvelles technologies faisant l'objet de notre étude, ne peuvent être évaluées séparément, car elles s'intègrent dans un itinéraire bien déterminé, et ne peuvent donc être approchées de manière isolée. Dans le milieu d'étude, certains producteurs continuent de cultiver les variétés traditionnelles, d'autres utilisent les variétés améliorées qui ont été vulgarisées. Etant donné que les nouvelles technologies exigent un coût pour l'adoption de tout le paquet technologique, le niveau d'adoption de ces technologies varie, selon les moyens dont disposent les producteurs. Ainsi les niveaux d'utilisation des intrants qui entrent dans la production diffèrent au sein des producteurs. Ceci nous amène à catégoriser les itinéraires pratiqués dans le milieu d'étude.

    Le premier critère qui a servi de base pour la catégorisation concerne les variétés améliorées. Ces variétés concernent celles qui ont été citées plus haut, et qui sont les variétés améliorées habituellement cultivées dans le milieu d'étude.

    Le deuxième critère de catégorisation concerne le degré d'utilisation de l'engrais minéral. En effet, la fumure minérale pour les riziculteurs est actuellement une opération capitale pour espérer une bonne production, du fait de la baisse continue de la fertilité des sols.

    Le troisième et dernier critère de catégorisation est l'utilisation d'herbicide.

    Sur la base de ces trois critères, nous distinguons les quatre types d'itinéraires techniques suivants (exclu le niveau 0 est n'est pas une adoption).

    Adoption 0 : Non utilisation des variétés améliorées de riz, de fumure et d'herbicide pour la production du riz.

    Adoption 1 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz sans application de fumure ni d'herbicide;

    Adoption 2 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application d'un seul type de fumure mais pas d'herbicide ;

    71

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Adoption 3 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application des deux types de fumure mais pas d'herbicide ;

    Adoption 4 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application des deux types de fumure et d'herbicide.

    Chaque type d'itinéraire technique est un paquet technologique ayant un coût. Le tableau 14 présente les coûts d'adoption de ces différents paquets technologiques.

    Dans le chapitre 6 suivant, les facteurs qui influencent l'adoption de ces paquets technologiques ainsi que le rôle du crédit dans l'adoption des différents paquets technologiques au sein des riziculteurs enquêtés seront testés.

    Tableau 15 : Coûts d'adoption des différents paquets technologiques sur une parcelle de 1 ha

     

    Coûts de
    semences

    Coûts de l'engrais NPK

    Coûts de

    l'engrais Urée

    Coûts de l'herbicide

    Total

    Paquet technologique 0

    0

    0

    0

    0

    0

    Paquet technologique 1

    35000

    0

    0

    0

    35000

    Paquet technologique 2

    35000

    50000

    0

    0

    85000

    Paquet technologique 3

    35000

    50000

    18750

    0

    103750

    Paquet technologique 4

    35000

    50000

    18750

    37500

    141250

    Source : Enquête terrain Juillet-Septembre 2007 5.3. Environnement institutionnel

    La région des Collines abonde d'institutions d'aide et de recherche pour différentes activités. Ce sous-chapitre traitera de celles présentes dans les villages d'enquête, et qui ont abrité notre enquête et qui ont des relations directes ou indirectes avec la riziculture.

    5.3.1. L'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin

    En partenariat avec l'Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest, l'INRAB a introduit des variétés améliorées accompagnées de leur paquet technologique dans les systèmes de culture de la zone d'étude. Le Sous- Programme de

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    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Recherche sur le Riz (SPRR), basé à Bohicon, est la section de l'INRAB qui s'occupe des volets amélioration variétale, agronomique et protection des cultures.

    Pour atteindre ses objectifs, le SPRR a installé des sites ou des centres permanents d'expérimentation en fonction de l'écologie de la culture. En collaboration avec l'ADRAO, l'IRRI et l'IITA, l'INRAB a pu identifier ou mettre au point de nouvelles variétés plus productives à forte adaptabilité et capacité écologique, une bonne capacité de tallage, des rendements assez élevés et une bonne résistance aux maladies, aux insectes et à la sécheresse. Toutes ces diverses variétés sont souvent contenues dans des paquets technologiques appropriés pour leur vulgarisation aux paysans. Par ailleurs, des essais expérimentaux ont également été effectués dans les bas-fonds au niveau de certains villages par cet institut.

    5.3.2. Le projet Nerica

    Le projet Nouveau Riz pour l'Afrique intervient dans la commune de Glazoué à travers deux composantes essentielles:

    1ère composante : c'est le transfert de technologies : Elle inclut d'une part la recherche adaptative et la production de semences de base et d'autre part la pré-vulgarisation pour une sélection variétale participative. Dans ce cadre, des variétés sont testées dans différentes zones agro-écologiques avec la participation des paysans.

    2ème composante : C'est l'appui à la production à travers l'organisation de la production de semences certifiées. A cet effet, des champs de riz sont installés dans différents villages en vue de la production de semences par les producteurs.

    5.3.3. Le Consortium Bas fonds

    Le Consortium Bas-fonds (CBF) est une institution qui oeuvre pour une meilleure valorisation des conditions spécifiques de bas-fonds dans les différentes zones agro-écologiques, et une meilleure prise en compte des objectifs et des contraintes des familles paysannes. Ces objectifs sont :

    - intensifier la production des bas-fonds pour permettre de réduire la pression foncière sur les plateaux où les risques d'érosion et d'épuisement des sols sont importants ;

    73

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    - minimiser les perturbations écologiques, lorsque les bas-fonds sont aménagés et cultivés

    - diversifier les productions et étendre les périodes de culture ;

    - rendre les revenus des paysans moins aléatoires, grâce à une diminution du risque hydrique face aux aléas climatiques (stabilité de la production), et grâce à la pratique des cultures de contre saison ;

    - Améliorer la productivité et la compétitivité des productions agricoles locales par exemple la riziculture ;

    Le transfert de technologies agricoles est le dernier axe de travail du C.B.F qui consiste à tester avec les agriculteurs, des techniques agricoles. Un programme de test est organisé en fonction de l'adaptation de chaque technique au sol, au climat, à l'ensemble du système agraire. Il se déroule en association avec les services de développement nationaux ou issus d'organisations non gouvernementales. Les techniques culturales les plus appropriées sont ensuite vulgarisées, à l'échelle des groupements de producteurs.

    C'est le cas sur les bas-fonds choisis par l'UNC au Bénin, où des techniques telles que le labour à plat, la construction de diguettes, ont été introduites. De même, de nouvelles variétés de riz ont été introduites sur ces sites, avec la collaboration active de l'INRAB. Les plus appropriées du point de vue des paysans ont été adoptées et pratiquées.

    Au Bénin, le C.B.F est représenté à l'instar de tous les autres pays membres, par l'Unité Nationale de Coordination (UNC) qui mène les activités de caractérisation et d'aménagement des bas-fonds, suivant les modèles adaptés et ce sur la demande des populations. L'UNC Bénin présente une équipe pluridisciplinaire composée notamment des chercheurs de l'INRAB, de la FSA, de la FLASH, de la FAST et d'autres institutions de recherche.

    Au-delà de ces institutions, d'autres institutions interviennent dans le financement de la production agricole, par l'octroi de crédit aux producteurs. L'analyse de ces institutions et l'adaptabilité des services offerts seront abordées dans le chapitre 7 du document.

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    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Chapitre 6 : Déterminants de l'adoption des paquets technologiques de production du riz et rôle du crédit dans l'adoption des paquets technologiques

    6.1. Analyse bivariée des variables explicatives introduites dans le modèle

    Afin de mieux apprécier l'influence des variables explicatives sur l'adoption des nouveaux paquets technologiques, une analyse bivariée de chacune de ces variables avec la variable dépendante s'avère indispensable. Mais les interprétations données aux observations faites ne seront validées qu'après l'obtention des résultats sur la régression logistique multinomiale. Rappelons que les catégories d'adoptants sont:

    Adoption 0 : Non utilisation des variétés améliorées de riz, de fumure et d'herbicide pour la production du riz.

    Adoption 1 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz sans application de fumure ni d'herbicide;

    Adoption 2 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application d'un seul type de fumure mais pas d'herbicide ;

    Adoption 3 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application des deux types de fumure mais pas d'herbicide ;

    Adoption 4 : Utilisation d'au moins une variété améliorée de riz et application des deux types de fumure et d'herbicide.

    6.1.1. Types d'adoptants et sexe

    La figure 5 traduit les statistiques descriptives du sexe en fonction du type d'adoptants.

    Elle montre que les femmes sont majoritaires dans presque toutes les catégories d'adoptants. Cette observation s'expliquerait par le fait que dans le milieu d'étude, les femmes s'investissent plus dans l'activité rizicole que les hommes. Par ailleurs, l'analyse des statistiques descriptives au niveau des adoptants de types 2, 3 et 4 montre une diminution progressive du pourcentage des femmes au profit des hommes Ceci pourrait s'expliquer par le fait que l'adoption à des niveaux successifs de la technologie nécessite des coûts qui,

    75

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    progressivement dépassent la capacité de financement des femmes. Par contre, les hommes sont généralement plus nantis et sont à même de payer le coût de ces technologies.

    100,00

    40,00

    80,00

    60,00

    20,00

    0,00

    Masculin

    Féminin

    Figure 5 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le sexe Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.2. Types d'adoptants et âge8

    La figure 6 relate les statistiques descriptives des différents types d'adoptants en fonction de l'âge. L'analyse de cette figure révèle un âge moyen des adoptants de types 3 et 4 (40,714 et 40,828) plus faible que celui des autres types d'adoptants (42,71 ; 42,706 ; et 48,75). Ceci s'expliquerait par le fait que les jeunes, vu la longueur de leur horizon de planification, sont plus aptes à risquer en investissant plus dans l'adoption de paquets technologiques que les personnes âgées.

    50 48 46 44 42 40 38 36

     

    Age moyen

    Adopt

    0

    Adopt

    1

    Adopt

    2

    Adopt

    3

    Adopt

    4

    Figure 6: Répartition (%) des types d'adoptants suivant l'âge Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.3. Types d'adoptants et religion pratiquée

    8 La variable âge de l'enquêté a été exclue du modèle après analyse de l'autocorrélation

    76

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    La figure 7 montre la répartition des types d'adoptants selon la religion pratiquée. Elle montre que les chrétiens sont majoritaires dans toutes les catégories d'adoptants même au niveau la catégorie adoption 0.

    120,00

    100,00

    40,00

    80,00

    60,00

    20,00

    0,00

    Animiste ou

    musulman

    Chrétien

    Figure 7 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant la religion pratiquée Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.4. Types d'adoptants et groupe socio-culturel9

    La figure 8 qui traduit les statistiques descriptives des différents types d'adoptants en fonction du groupe socio-culturel montre au niveau des adoptants de type 2, 3, et 4, une augmentation progressive du pourcentage des Mahi. Ce qui voudra dire qu'au fur à mesure que le niveau de technologie est élevé, les Mahi s'y investissent contrairement aux Idaasha. Les Mahi sont donc alors plus aptes à investir dans des technologies beaucoup plus rentables.

    120,00

    100,00

    40,00

    80,00

    60,00

    20,00

    0,00

    Idaasha

    Mahi

    Figure 8 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le groupe socio-culturel Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.5. Types d'adoptants et situation matrimoniale10

    9 Le groupe socio-culturel a été enlevé du modèle par suite de l'autocorrelation observée avec d'autres modèles significatives du modèle.

    77

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    La répartition des types d'adoptants selon le statut matrimonial est présentée par la figure 9. Elle révèle que les mariés sont majoritaires dans toutes les catégories d'adoptants ; les célibataires et les veuf(ves) sont quasiment absents. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que notre échantillon d'enquête est constitué majoritairement des mariés (confère tableau 5). Néanmoins, le plus grand pourcentage des célibataires (06,06%) est observé au niveau de la catégorie d'adoptants 4 et celui des veuf (ves) (17,65%) au niveau de la catégorie d'adoptants 0.

    120,00

    100,00

    40,00

    80,00

    60,00

    20,00

    0,00

    Marié

    Veuf (ve)

    Célibataire

    Figure 9: Répartition (%) des types d'adoptants selon le statut matrimonial Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.6. Types d'adoptants et taille du ménage

    La figure 10 illustre les statistiques descriptives de la variable taille du ménage. La taille moyenne des ménages de l'échantillon est de 7,129. Les tailles moyennes des ménages des adoptants de type 0 et 1 sont respectivement de 6,235 et 6,625. Ces valeurs sont en dessous de la moyenne de l'échantillon comparativement aux tailles moyennes des ménages des adoptants de types 2, 3, et 4 qui sont supérieures à la taille moyenne de l'échantillon. On en déduit donc que plus la taille du ménage est élevée, plus le niveau d'adoption des technologies est élevé.

    10 La variables situation matrimoniale de l'enquêté a été exclue du modèle après analyse de l'autocorrélation

    78

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    10

    8

    6

    4

    2

    0

    Taille moyenne

    du ménage

    Figure 10: Répartition (%) des types d'adoptants suivant la taille du ménage Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.7. Types d'adoptants et niveau d'instruction11

    La figure 11 présente les différents types d'adoptants selon le niveau d'instruction. Elle révèle que les riziculteurs qui n'ont aucun niveau d'instruction, sont majoritaires dans toutes les catégories. Ceci s'explique par le fait que la population enquêtée n'est globalement pas instruite.

    40,00

    80,00

    60,00

    50,00

    30,00

    20,00

    70,00

    10,00

    0,00

    Aucun niveau

    d'instruction

    Niveau

    secondaire

    Niveau primaire

    Figure 11 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le niveau d'instruction Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.8. Types d'adoptants et alphabétisation

    La figure 12 présente les statistiques descriptives du niveau d'alphabétisation en fonction des types d'adoptants. Elle révèle que les riziculteurs non alphabétisés sont majoritaires parmi tous les types d'adoptants.

    11 La variable niveau d'instruction de l'enquêté a été exclue du modèle après analyse de l'autocorrélation

    79

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    120,00

    100,00

    40,00

    80,00

    60,00

    20,00

    0,00

    Adopt

    0

    Adopt

    1

    Adopt

    2

    Adopt

    3

    Adopt

    4

    Non alphabétisé

    Alphabétisé

    Figure 12: Répartition (%) des types d'adoptants suivant le niveau d'alphabétisation Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.9. Types d'adoptants et nombre d'enfants scolarisés dont l'enquêté assure la charge12

    D'après les statistiques descriptives présentées à la figure 13, le nombre moyen d'enfants scolarisés est 3,01. Les nombres moyens d'enfants scolarisés dans chaque catégorie d'adoptant (3,08 ; 3,125 ; 3,285 ; 2,939 et 3,143) ne sont pas significativement différentes de cette moyenne. Ces résultats montrent une tendance qui n'est pas conforme à nos attentes car la présence d'enfants scolarisés représentent une charge pour l'enquêté et pourrait jouer en défaveur de l'adoption de technologies par manque de moyens.

    2,9

    2,8

    2,7

    3,4

    3,3

    3,2

    3,1

    3

    Nombre moyen d'enfants scolarisés

    Figure 13 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le nombre d'enfants scolarisés dont l'enquêté assure la charge

    Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    12 La variable nombre d'enfants scolarisés dont l'enquêté assure la charge a été enlevée du modèle par suite de l'autocorrélation

    80

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    6.1.10. Types d'adoptants et statut social

    Les statistiques descriptives obtenues sont conformes à nos prévisions. La proportion des riziculteurs ayant un statut social particulier (membres de l'association des parents d'élèves, d'un quelconque groupement, d'un éminent cercle religieux, d'une éminente famille autochtone...) parmi les non adoptants de nouvelles technologies (adoptant de type 0) est de 41,18% plus faible que celle des riziculteurs ayant un statut social non particulier (58,82). Ce qui veut dire que les riziculteurs ayant un statut social non particulier n'adoptent pas de nouvelles technologies. De plus, les proportions des riziculteurs ayant un statut social particulier parmi les adoptants de type 1, 2, 3 et 4 (62,50%; 85,71%; 73,74% ; et 100%) sont respectivement supérieurs à celles des riziculteurs à statut social non particulier parmi ces mêmes catégories.

    120,00 100,00 80,00 60,00 40,00 20,00

    0,00

     

    Statut particulier

    Statut non

    particulier

    Adopt

    0

    Adopt

    1

    Adopt

    2

    Adopt

    3

    Adopt

    4

    Figure 14 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le statut social Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.11. Types d'adoptants et accès au crédit

    La répartition des types d'adoptants suivant l'accès au crédit est relatée sur la figure 15

    Une analyse de cette figure révèle que la proportion des riziculteurs n'ayant pas accès au crédit parmi les non adoptants de technologies (52,94 %) est supérieure à celle des riziculteurs ayant accès au crédit (47,05%). De plus, en ce qui concerne le niveau maximum de la technologie, la

    81

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    figure 15 révèle qu'elle est adoptée par une large proportion de personnes ayant accès au crédit (71,43%) contrairement aux riziculteurs n'ayant pas accès au crédit.

    80,00 70,00 60,00 50,00 40,00 30,00 20,00 10,00

    0,00

     

    Accès au crédit

    Non accès au crédit

    Adopt

    0

    Adopt

    1

    Adopt

    2

    Adopt

    3

    Adopt

    4

    Figure 15 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant l'accès au crédit Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.12. Types d'adoptants et nombre d'années d'expériences en riziculture13

    Les statistiques descriptives de la figure 16 sont conformes à notre prévision en ce qui concerne la variable expérience en riziculture. En effet les nombres moyens d'années d'expérience en riziculture au niveau des adoptants de types 2, 3, et 4 sont respectivement de 12,42 ; 11,36 et 13,14 ; plus élevées que ceux des adoptants de types 0 et 1. Conformément à nos prévisions les tendances révélées par cette figure montrent que ceux ayant une expérience élevée en riziculture ont tendance à adopter un niveau élevé de technologies.

    Nombre moyen d'années d'expérience en riziculture

    14

    12

    10

    4

    8

    6

    2

    Adopt

    1

    Adopt

    2

    Adopt

    3

    Adopt

    4

    Figure 16: Répartition (%) des types d'adoptants en fonction du nombre d'années d'expérience en riziculture.

    Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    13 La variable nombre d'années d'expérience en riziculture a été exclue du modèle après analyse de l'autocorrelation

    82

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    6.1.13. Types d'adoptants et nombre de source de revenus de l'enquêté14

    La figure 17 présente les statistiques descriptives de la variable nombre de sources de revenus. Contrairement à nos prévisions, il est à noter qu'il n'y a pas une tendance évolutive du nombre de sources de revenus en fonction des types d'adoptants.

    Nombre moyen

    de sources de

    revenus

    2,5

    0,5

    1,5

    3

    2

    0

    1

    Figure 17: Répartition (%) des types d'adoptants suivant le nombre moyen de sources de revenus

    Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    6.1.14. Types d'adoptants et superficie de terre possédée

    Les statistiques descriptives présentant la superficie moyenne de terre possédée, selon les types d'adoptants. La superficie moyenne de terre possédée par les riziculteurs est de 3,84 hectares. La figure ne montre pas une distribution progressive de la superficie possédée, en fonction des types d'adoptants. Ce qui n'est pas conforme à nos prévisions. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que la culture du riz ne nécessite pas en général une grande superficie. Elle est pratiquée sur des exploitations de petite taille; par conséquent, la disponibilité de terre n'est donc pas une contrainte à sa réalisation. Par ailleurs, la superficie moyenne cultivée est la plus élevée pour les adoptants de type 1 et 2.

    14 La variable nombre de sources de revenus de l'enquêté a été exclue du modèle après analyse de l'autocorrelation

    83

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Superficie moyenne de

    terre possédée

    6

    5

    4

    3

    2

    1

    Adopt

    1

    Adopt

    2

    Adopt

    3

    Adopt

    4

    Figure 18: Répartition (%) des types d'adoptants en fonction de la superficie de terre possédée Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    Ce résultat s'expliquerait par le fait que ces types concernent l'utilisation de variétés améliorées et que le producteur pour cultiver de nouvelles variétés n'abandonne pas les anciennes mais plutôt emblavent de nouvelles superficies pour tester les nouvelles.

    6.1.15. Types d'adoptants et nombre de personnes travaillant avec l'enquêté

    La figure 19 illustre l'évolution du nombre de personnes travaillant avec l'enquêté, en fonction des types d'adoptants des paquets technologiques.

    Le nombre de personnes travaillant avec l'enquêté passe de 4 à 2,7 ensuite à 2,2 et enfin à 1,57 lorsqu'on évolue respectivement des types d'adoptants 1 vers 4.

    Les travaux effectués par Midingoyi en 2003 sur l'évaluation économique des technologies d'intensification de la production rizicole au Centre-Bénin, révèlent un gain de temps de travail par l'utilisation de technologies améliorées pour la production du riz. La tendance que montre cette figure est donc conforme à nos prévisions.

    4

    5

    3

    2

    0

    1

    Nombre moyen de personnes travaillant avec l'enquêté

    Figure 19 : Répartition (%) des types d'adoptants suivant le nombre de personnes travaillant avec l'enquêté. Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007

    84

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    6.2. Résultats du modèle de la régression logistique des déterminants de l'adoption des nouveaux paquets technologiques

    L'adoption des nouveaux paquets technologiques de production de riz, est influencée par de nombreux facteurs, aussi bien techniques, institutionnels, démographiques que socio-économiques. L'étude de ces relations a été réalisée à travers un modèle de régression logistique (tableau 16). Afin d'éviter les problèmes d'autocorrélation, certaines variables ont été exclues du modèle (voir la matrice d'autocorrélation en annexe 4).

    Tableau 16 : Résultats empiriques de la régression logistique multinomiale

    Adoption du paquet technologique 4

    Variables

    Coefficients

    Erreur standard

    Signification

    Ordonnée à l'origine

    1,554

    1,486

    0,296

    TAIL

    0,684

    0,237

    0,004***

    TRAV

    -0,695

    0,327

    0,034**

    NBRNOR

    -0,574

    0,308

    0,063*

    SEXE

    3,942

    1,305

    0,003***

    STATSO

    21,175

    0,000

    0,000***

    ACCRE

    2,296

    1,160

    0,048**

    Adoption du paquet technologique 3

    Ordonnée à l'origine

    2,051

    0,867

    0,018

    TAIL

    0,294

    0,143

    0,040**

    TRAV

    -0,112

    0,148

    0,451

    NBRNOR

    -0,339

    0,192

    0,078*

    SEXE

    1,197

    0,578

    0,039**

    STATSO

    1,617

    0,465

    0,001***

    ACCRE

    -0,498

    0,468

    0,288

    Adoption du paquet technologique 2

     

    Ordonnée à l'origine

    -2,626

    2,089

    0,209

    TAIL

    0,426

    0,197

    0,031**

    85

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    TRAV

    -0,102

    0,260

    0,693

    NBRNOR

    -0,246

    0,310

    0,427

    SEXE

    -0,103

    1,475

    0,944

    STATSO

    2,033

    1,171

    0,083*

    ACCRE

    0,310

    0,930

    0,739

     
     
     
     

    Adoption du paquet technologique 1

     
     

    Ordonnée à l'origine

    1,483

    1,608

    0,356

    TAIL

    6,079E-02

    0,418

    0,884

    TRAV

    1,448

    0,541

    0,007***

    NBRNOR

    -1,246

    0,578

    0,031**

    SEXE

    3,393

    1,114

    0,002*

    STATSO

    0,211

    1,068

    0,843

    ACCRE

    1,354

    1,071

    0,206

    -2 log vraisemblance =248,250 ; Khi-deux = 72,465 ; Cox et Snell = 0,373 ;

    Nagelkerke= 0,423 ; McFadden = 0 ,219

    Source : Enquête terrain juillet- septembre 2006:

    6.2.1. Qualité et pouvoir de prédiction du modèle

    6.2.1.1. Qualité du modèle

    La valeur de (-2 log vraisemblance) est égale à 248,250; valeur largement supérieure à celle de Khi-deux au même degré de liberté qui est égal à 72,465 ; le modèle est hautement significatif au seuil de 1%. Cet qui témoigne de l'adaptation du modèle pour l'étude.

    6.2.1.2. Pouvoir de prédiction

    Les estimations du modèle de régression ont donné les pseudo-R de Cox et Snell de 0,373; de Nagelkerke de 0,423 et de McFadden de 0,219. On peut donc, à partir du modèle, faire des prévisions sur la modalité de la variable dépendante connaissant celles des variables indépendantes avec une probabilité allant à 42% d'avoir une prédiction juste.

    86

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    6.2.2. Variables déterminantes du modèle

    L'adoption du paquet technologique 1 est influencée positivement par le sexe de l'exploitant (SEXE*), le nombre de personnes travaillant avec l'exploitant au champ (TRAV***) et négativement par le nombre de personnes nourries par l'exploitant (NBRNOR**).

    La taille du ménage (TAIL**) de l'exploitant rizicole et le statut social (STATSO*) de l'enquêté influencent positivement l'adoption du paquet technologique 2 tandis que le sexe de l'exploitant (SEXE**), la taille du ménage de l'exploitant (TAIL**) et le statut social (STATSO***) influencent positivement l'adoption du paquet technologique 3. Par ailleurs, l'adoption du paquet technologique 3 est influencé négativement par le nombre de personnes nourries par l'exploitant (NBRNOR*).

    Quant à l'adoption du paquet technologique 4, elle est influencée positivement par le sexe (SEXE***), le statut social STATSO***, l'accès au crédit (ACCES**), la taille du ménage de l'enquêté (TAIL***), et négativement par le nombre de personnes travaillant avec l'exploitant au champ (TRAV**) et le nombre de personnes nourries par l'exploitant (NBRNOR*).

    6.2.3. Analyse et discussion des résultats

    La régression logistique a permis l'obtention de résultats ci-dessus dont l'analyse et l'interprétation s'avèrent indispensables.

    6.2.3.1. Le sexe de l'exploitant

    Le sexe de l'exploitant a une influence positive et significative au seuil de 10%, 5 % et 1% respectivement sur l'adoption des paquets technologiques 1, 3 et 4. Ceci suppose que les hommes adoptent plus les nouveaux paquets technologiques que les femmes. Ces résultats s'expliquent, car les femmes constituent une catégorie dont l'accès et le droit aux institutions et aux ressources productives peuvent être rendus précaires et moins établies (Boserup, 1983 cité par Nouhohéfin, 2001). Elles n'ont donc pas toutes les ressources nécessaires afin d'adopter des technologies rentables. Par ailleurs, ces résultats viennent compléter ceux de Houéyissan (2006) relatifs aux déterminants de la volonté de payer les semences améliorées de riz. En effet, Houéyissan (2006) montre que les femmes ont plus de volonté à payer les

    87

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    semences améliorées de riz que les hommes. Cela signifie que les femmes intéressées par les propriétés culinaires des différentes variétés de riz dans le milieu ont la volonté de payer les semences améliorées, mais elles sont limitées par les moyens financiers dont elles disposent ; ce qui fait que le nombre d'adoptants de sexe masculin est supérieur à celui des adoptants de sexe féminin.

    6.2.3.2. Le statut social de l'exploitant

    Le statut social influe positivement sur l'adoption des paquets technologiques 2, 3 et 4 à des seuils de signification respectifs de 10%, 1% et 1%. Ce qui voudra dire que les personnes à statut social particulier (membres de l'association des parents d'élèves, d'un groupe influent, d'une éminente famille autochtone....) adoptent mieux les niveaux élevés des technologies, et ceci d'autant plus que le niveau de la technologie est complexe et coûteux. En effet, selon Paukert et Lécaillon (1984) cités par Nouhohéflin (2001), la profession et le statut social jouent un rôle très important dans la distribution des revenus. Les personnes à statut social non particulier ne sont pas adoptantes étant donné les coûts que ces nouveaux paquets technologiques engagent.

    6.2.3.3. L'accès au crédit

    La variable accès au crédit influence positivement au seuil significatif de 5% l'adoption du paquet technologique 4. Ce qui voudra dire que ceux qui ont accès au crédit adoptent l'innovation dans son entièreté : c'est tout le paquet technologique. Ces résultats confirment les résultats d'autres auteurs sur la contribution du micro-crédit à l'adoption de nouvelles technologies (Atingla, 2004 ; Houégnissan, 2006; Kodjo et al. ; 2003).

    6.2.3.4. La taille du ménage de l'exploitant

    Les estimations du modèle présagent d'une corrélation positive entre la taille du ménage de l'enquêté et l'adoption des paquets technologiques 2, 3 et 4 respectivement aux seuils de signification de 5%, 5% et 1%. Ce qui signifie que plus la taille du ménage de l'exploitant est élevée, plus cet exploitant est apte à adopter de nouveaux paquets technologiques.

    88

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    6.2.3.5. Le nombre d'enfants travaillant avec l'enquêté au champ

    Le nombre d'enfants travaillant avec l'enquêté au champ influence positivement au seuil de 1% l'adoption du paquet technologique 1 et négativement au seuil de 5% l'adoption du paquet technologique 4. Le paquet technologique 4 stipule l'utilisation des variétés améliorées de riz, des deux types de fumure et d'herbicide pour la culture du riz. Ce qui le différencie des autres paquets technologiques étant l'utilisation d'herbicide. Ceci explique donc le fait que la variable nombre d'enfants travaillant avec l'enquêté au champ soit négativement corrélée avec l'adoption de ce paquet technologique. Les travaux effectués par Midingoyi (2003) sur l'évaluation économique des technologies d'intensification de la production rizicole au Centre-Bénin révèlent un gain considérable de temps de travail sur l'utilisation des herbicides pour la production du riz. Nos résultats sont donc conformes à ceux trouvés par cet auteur. Cependant les résultats relatifs à l'adoption du paquet technologique 1(utilisation de variétés améliorées) sont contraires. Ceci s'explique par le fait que l'adoption de nouvelles variétés implique l'emblavure de nouvelles superficies plus grandes et par conséquent, plus d'heures de travail consacrées.

    6.2.3.6. Le nombre d'enfants nourries par l'enquêté

    Le nombre de personnes nourries dont l'enquêté assure la charge, influence négativement à un seul significatif de 5% l'adoption du paquet technologique 1 et à 10% l'adoption des paquets technologiques 3 et 4. Cela voudra dire que les exploitants qui ont un nombre élevé d'enfants à nourrir, adoptent moins les nouveaux paquets technologiques que ceux en ont un nombre limité. Ce résultat s'explique par le fait que la charge de ces personnes ne leur offre pas assez de moyens pour acquérir ces technologies qui coûtent assez chers.

    6.3. Conclusion partielle

    Au terme de cette partie de notre travail, il ressort que six (6) variables sont déterminantes dans l'adoption des paquets technologiques de production du riz dans notre zone d'étude. Ces variables regroupent aussi bien les facteurs institutionnels (accès au crédit) que les facteurs socio-démographiques liés au producteur (taille du ménage de l'exploitant, nombre d'enfants

    89

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    nourris par l'enquêté, le nombre d'enfants travaillant avec le producteur au champ, le statut social, le sexe).

    L'hypothèse 1 de l'étude (l'accès au crédit facilite l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production du riz par les riziculteurs) est donc acceptée.

    90

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Chapitre 7 : Analyse de l'adaptabilité des institutions de micro-finance présentes dans le milieu d'étude

    Les institutions de micro-finance qui opèrent dans la zone d'étude ont été présentées au chapitre 3. Le présent chapitre se chargera de l'analyse de l'adaptabilité des termes de crédit offert par les IMF du milieu à la production rizicole.

    7.1. Adaptabilité des services financiers disponibles dans le milieu d'étude

    7.1.1. Le taux d'intérêt et le montant du crédit

    L'analyse du tableau 1(paragraphe 3.3.1.6, page 39) montre que les taux d'intérêt mensuels pratiqués par les IMF varient entre 1% et 3%15 soit un taux d'intérêt annuel compris entre 12 et 36%. Le taux d'intérêt plancher est de 1% (soit un taux d'intérêt annuel de 12%) est pratiqué par le projet de lutte contre la faim «Hunger Project» à travers l'association des femmes Okukutan de Dassa-Zounmè. Par ailleurs, le taux d'intérêt mensuel maximum de 3% (36% l'an) est pratiqué au niveau des ASF.

    Afin de pouvoir apprécier la compatibilité de ces montants et taux d'intérêts pratiqués aux besoins de production rizicole, l'évaluation des coûts et revenus issus de la production de riz s'avère nécessaire.

    7.1.1.1. Compte d'exploitation de la production du riz

    Les tableaux suivants nous renseignent sur les investissements physique et financier du producteur sans oublier le revenu agricole qu'il tire de la production du riz.

    15 Le cas exceptionnel observé est un taux d'intérêt mensuel de 10% observé au niveau de l'ACFB de Glazoué pratiqué à l'endroit de certains types de clients.

    91

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Tableau 17 : Compte d'exploitation de la production du riz

    Investissement physique Montant en FCFA sur Montant en FCFA

    une parcelle de 400 sur un hectare de

    m2 bas-fond

    Défrichement 2 000 50.000

    Essouchement 2 000 50.000

    Piquetage 200 5000

    Confection de digue (diguettes principale) 2 000 50.000

    Confection de diguettes secondaires 2 000 50.000

    Labour et planage 2 000 50.000

    Semis en ligne 1 500 37.500

    Sarclage (1seul) 1 000 25.000

    Première fumure (épandage de NPK) 500 12.500

    Deuxième fumure (épandage de Urée) 500 12.000

    Gardiennage 600 15.000

    Récolte 1 000 25.000

    Battage et vannage 2 000 50.000

    Sous-total 1(FCFA) 17 300 432 500

    Investissement financier

    Désignation Quantité Prix Unitaire Montant en FCFA Montant en FCFA

    pour un casier de pour un hectare de

    400m2 bas-fond

    Engrais NPK (kg)

    08 250 2000 50.000

    Urée (kg) 03 250 750 18.750

    Semence (kg) 03 500 1500 37.500

    Herbicide (litres) 0,2 7500 1500 37.500

    Sous total 2 (FCFA) 5750 143.750

    92

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Tableau 17 : Compte d'exploitation de la production du riz (suite)

    Coût de production du riz Montant en FCFA Montant en FCFA

    pour un casier de pour un hectare de

    400m2 bas-fond

    Investissement physique 17 300 432.500

    Investissement financier 5750 143.750

    Sous-total 3 (Coûts variables (FCFA)) 23.050 576.250

    Couts fixes de production (FCFA) 3.522 88.060

    Coûts totaux de production 26.572 664.300

    Prix de vente total

    Rubriques Superficie 400m2 Superficie 1 hectare

    Rendement moyen (tchaga) 11 275

    Production moyenne (tchaga) 11 275

    Prix de vente (en FCFA/ tchaga) 3.750 3 750

    Prix de vente total = recette brute totale (FCFA)

    41.250 1. 031.250

    Revenu agricole net

    Rubriques Superficie 400m2 Superficie 1 hectare

    Prix de vente = recette brute totale (en FCFA)

    41.250 1.031.250

    Coûts variables (en FCFA) 23.050 576.250

    Marge brute (FCFA) 18.200 455.000

    Coûts fixes de production 3.522 88060

    Résultat net = revenu agricole net (FCFA)

    14.677 366.940

    Source : Enquête terrain juillet-Septembre 2007 1 tchaga = 25 kg environ

    93

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Les analyses ont porté sur la production du riz obtenue dans les bas-fonds aménagés plus précisément sur les coûts de travaux pratiqués sur le bas-fond aménagé de Sowé (Glazoué). La variété qui a été considérée est la variété généralement cultivée « 11365 ».

    Par ailleurs, les considérations à prendre en compte pour le tableau sont :

    - Les investissements physiques ici sont compris comme le coût de la main-d'oeuvre qu'un producteur engage pour tous les équipements d'aménagement, s'il décide lui-même de se consacrer à une autre activité.

    - Le rendement moyen est la moyenne entre le plus fort et le plus faible rendement obtenu dans la zone. Il en est de même pour la production moyenne.

    - Le prix de vente unitaire moyen est la moyenne entre le prix de vente le plus élevé (obtenu souvent en période de soudure du riz) et le prix de vente le plus faible (obtenu généralement en période d'abondance du riz sur les marchés) d'une mesure du riz.

    - La recette est la somme totale obtenue après la vente de la quantité du riz produite avant déduction du coût de production ; le riz vendu ici est le riz Paddy c'est- à - dire le riz qui n'est pas encore décortiqué.

    - Les coûts fixes de production correspondent à la dépréciation des équipements et matériels durables utilisés. Il s'agit ici essentiellement du petit outillage manuel que les riziculteurs utilisent pour l'exploitation des bas-fonds. L'outillage est composé de la houe, la daba, la faux, la faucille, le coupe-coupe. Ces coûts ont été estimés en utilisant le principe d'amortissement linéaire suivi de l'application de la proportion d'utilisation pour la riziculture. L'annuité par type d'équipement ou outillage a été estimée par la formule

    Am = n*P / D

    Avec Ami = annuité de l'équipement considéré chez le producteur

    n = le nombre de cet équipement qu'il possède, P = le prix unitaire et

    Di = la durée de vie de l'équipement

    Il ressort de ce tableau que l'investissement physique sur une parcelle de 400m2 est de 17.300 FCFA et l'investissement financier est de 5.750 F CFA soit au total 23.050 F CFA de coûts variables. En ce qui concerne une parcelle d'un hectare, ces coûts variables de production

    94

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    s'élèvent à 576.250 FCFA. La superficie moyenne emblavée par riziculteur dans le milieu d'étude est de 0,32 hectare. En considérant cette superficie, le fonds de roulement nécessaire pour un producteur moyen en vue de la production du riz est égal à 184.400 FCFA. La comparaison de cette somme au montant du crédit généralement octroyé aux clients des IMF (59.333 FCFA en moyenne, tableau 1), nous permet de dire que le montant du crédit est très inférieur au besoin de financement de l'activité.

    Des données du tableau 17, il ressort que le revenu agricole net d'un producteur du riz sur une superficie d'un hectare est de 366.940 F CFA soit 117.420 FCFA pour une superficie de 0,32 hectare. De plus, le rapport marge brute sur coûts variables (MB/CV) est égal à 0,79. Cela signifie qu'un (1) FCFA investi dans l'activité rapporte 0,79. L'activité est donc rentable.

    Ces statistiques montrent l'importance relative de la promotion de la riziculture, surtout dans les communes qui disposent des bas-fonds et confirment les résultats de Allagbé et al. (2004) sur l'analyse de la rentabilité de la production du riz au Centre-Bénin. Par ailleurs, le ratio MB/CV obtenu est largement inférieur à celui obtenu par Allagbé et al. (2004) en respectant toutes les recommandations en vigueur en matière de nouvelles technologies pour la production du riz qui est de 2,21. Ces résultats s'expliquent par le fait que le degré d'utilisation des nouveaux paquets technologiques est encore faible dans le milieu.

    Pour ce qui concerne l'analyse du taux d'intérêt, le taux d'intérêt pratiqué par la majorité des IMF de la zone d'étude est compris entre 1% et 3% soit 12 à 36% l'an. Ce qui semble parfaitement convenir à l'activité de production du riz. Mais, dans le but d'identifier les sensibilités de la rentabilité par rapport aux taux d'intérêt, des scénarii à 12%, 15%, 20%, 25%, 30% et 36% ont été testés.

    Tableau 18: Analyse de l'adaptabilité du taux d'intérêt pratiqué par les IMF

    Taux d'intérêt

    12% 15% 20% 25% 30% 36%

    RAN

     

    366.940

    366.940

    366.940

    366.940

    366.940

    366.940

    Coûts

    totaux

    664.300

    664.300

    664.300

    664.300

    664.300

    664.300

    95

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    (CT)

     
     
     
     
     
     

    Coûts totaux avec intérêt

    744.016

    763.945

    797.160

    830.375

    863.590

    903.448

    Bénéfice/coûts

    0,49

    0,48

    0,46

    0,44

    0,42

    0,40

    Source : Enquête terrain juillet-Septembre 2007

    Le tableau 18 montre que l'investissement réalisé avec un crédit obtenu à 12%, 15%, 20%, 25%, 30% et 36% est rentable pour le riz avec les technologies utilisées16 dans le milieu d'étude.

    7.1.2. Les garanties

    Les garanties dans le crédit permettent au prêteur de se mettre à l'abri d'une éventuelle défaillance de la part du client. Selon Ray (1998), deux types fondamentaux de garanties sont utilisés.

    ? les garanties immatérielles: Elles comportent la caution solidaire demandée aux groupements et l'aval;

    ? les garanties matérielles: Elles regroupent les biens physiques (terres cultivables, plantation, moyen de déplacement, etc.) et les fonds de garantie (épargne préalable équivalent au cinquième, au quart ou au tiers du crédit sollicité selon les IMF).

    Les deux types de garantie suscités sont utilisés par les IMF enquêtées et sont pour la plupart du temps combinés. En effet, 55,55% des IMF enquêtées offrent la possibilité à leurs clients de présenter soit l'une ou l'autre des deux garanties, 33,33% exigent uniquement la caution solidaire tandis que 11,11% exigent une garantie matérielle. Cette tendance répond bien aux besoins des populations du monde rural, afin de permettre aux plus démunies d'avoir accès au crédit malgré qu'ils ne possèdent pas tous de biens matériels à mettre en garantie. Néanmoins, 83,33% des IMF enquêtées exigent une garantie financière constituée, soit avant l'octroi du crédit, soit progressivement au fur et à mesure du remboursement du prêt. Un fonds qui n'est

    16 C'est le paquet technologique 4 qui a été choisi pour les analyses. En effet, il est le plus complexe et le plus coûteux ; les conditions d'octroi de crédit valables pour celui-ci le seront donc pour les autres paquets technologiques qui sont moins coûteux et moins complexes.

    96

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    souvent pas facilement mobilisable par les populations. Le tableau 19 présente un aperçu sur les types de garanties souhaitées par les producteurs et celles exigées par les IMF.

    Tableau 19: Analyse de l'adaptabilité des garanties exigées par les IMF.

    Types de garanties

    Garantie matérielle Caution solidaire Garantie matérielle

    ou aval et caution solidaire

    IMF

    11,11%

    33,33%

    55,56%

    Réponses favorables

    69,19%

    28,76%

    02,05

    Source : Enquête terrain juillet-Septembre 2007

    La différence des proportions des IMF qui exigent une garantie matérielle et des personnes qui offrent ce type de garantie est significative à 1% avec le test de chi2 (annexe 3). Il en est de même pour les IMF acceptant à la fois les deux types de garanties et les personnes à même de les fournir. Ces différences de proportion nous montrent les services offerts par les IMF en terme de garanties exigées ne sont pas compatibles avec les possibilités qu'offrent les riziculteurs. Cependant, cette différence n'est pas significative pour la garantie solidaire.

    Par ailleurs, il est à noter que la proportion élevée de personnes qui désirent offrir une garantie matérielle n'est pas attendue. En milieu rural, la disponibilité de garantie est l'une des raisons les plus déterminantes du non accès au micro-crédit (Ray, 1998 ; Mensah, 2002). A y analyser de plus prêt, nous remarquons que tous les enquêtés qui ont répondu favorablement aux garanties matérielles ne l'ont pas fait parce qu'ils ont et sont capables de déposer une garantie matérielle, mais plutôt c'est ce qu'ils auraient souhaité, pour ne pas être confronté aux indélicatesses de certains membres des groupes de solidarité qui les plongent dans la défaillance. Ce n'est donc pas certain que ces personnes enquêtées soient capables d'offrir ces garanties matérielles.

    97

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    7.1.3. Les échéances de remboursement

    S'agissant de ce facteur, Bomda (1998) a trouvé que les IMF préfèrent des durées relativement courtes, tandis que la clientèle choisie des durées plus longues. Ainsi, les institutions financières, du fait de la limite des fonds disponibles et du désir de limiter les risques, ne seraient pas à même de supporter de longues durées. La clientèle rurale, qui souhaite des montants de crédit plus élevés et désire investir dans leurs activités de production, opte pour des durées de remboursement plus longues afin d'espérer un impact quelconque.

    Les questionnaires auprès des riziculteurs enquêtés sur l'échéance de remboursement souhaitée révèlent que 86,90% des riziculteurs préfèrent contracter des prêts à remboursement unique de 12 mois, alors que seulement 13,10% souhaitent une échéance de remboursement inférieure à celle-ci. Toutefois, aucune échéance de remboursement souhaitée n'est inférieure à 6 mois. Le tableau 20 qui suit permet de voir l'adéquation ou non avec les échéances de remboursement pratiquées par les IMF

    Tableau 20: Analyse de l'adaptabilité des échéances de remboursement pratiquées.

    Echéances

     

    1 à 3 mois

    4 à 6 mois

    7 à 9 mois

    10 à 12 mois

    Pourcentage

     
     
     
     

    d'IMF

    42,85%

    35,71%

    0%

    21,42%

    Echéances

    souhaitées par
    les producteurs

    0

    0

    13,10%

    86,90%

    Source : Enquête terrain juillet-Septembre 2007

    Il ressort de l'analyse du tableau 20 que seulement 21, 42% des IMF enquêtées appliquent une échéance de remboursement comprise entre 10 à 12 mois. Cependant le besoin se fait ressentir énormément. Signalons également qu'en dehors du fait que ce soit le souhait des producteurs, cette doléance est plutôt bien fondée. En effet, dans le milieu d'étude, les activités de production du riz commencent en juin-juillet et la récolte n'intervient qu'entre Novembre et Décembre; ce qui exige un besoin de fonds de roulement sur au moins 6 mois. De plus, à la

    98

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    récolte la plupart des producteurs bradent leur produit, ce qui ne permet pas au producteur qui vend en ce moment de bénéficier du prix élevé du riz qui s'observe en période de pénurie. Un stockage du riz est donc nécessaire. Cette situation corroborée avec le fait que le riz fait parti des dernières spéculations produites au cours de la campagne agricole, les fonds propres disponibles au niveau des producteurs sont antérieurement utilisés au profit d'autres cultures avant le début des activités rizicoles. Un besoin en financement spécifique pour la riziculture est donc nécessaire.

    7.2. Besoins financiers des riziculteurs enquêtés pour l'adoption de

    nouveaux paquets technologiques de production du riz

    Le travail effectué sur l'analyse de l'adaptabilité des termes de crédit aux conditions de

    production rizicole en vue d'adoption de nouveaux paquets technologiques montre que :

    ? Avec les taux d'intérêt pratiqués par les IMF du milieu d'étude, la production

    rizicole telle que pratiquée dans les systèmes de culture actuels du milieu d'étude peut

    supporter le coût du prêt. Les taux d'intérêts sont donc adaptés à la production rizicole.

    ? Les montants des crédits octroyés aux riziculteurs sont nettement en dessous du

    fonds de roulement nécessaire pour l'exercice de l'activité. Les montants des prêts accordés

    aux producteurs de riz ne sont donc pas adaptés.

    ? Les garanties exigées par les IMF ne sont pas compatibles à celles fournies par

    les producteurs

    ? Les échéances de remboursement appliquées par les structures de micro-finance

    ne sont pas adaptées aux conditions de production rizicole.

    Il découle de toutes ces observations que l'hypothèse H2 de notre étude qui stipule que les

    termes de crédit appliqués par les IMF ne sont pas adaptés aux conditions de production

    rizicole est vérifiée.

    Tout ceci montre que la demande de crédit pour l'adoption des nouveaux paquets

    technologiques n'est pas encore satisfaite. Ceci pose un problème, car le riz fait parti des 5

    meilleures spéculations retenues au Sud et au Centre Bénin qui présente une priorité de

    financement (Allagbé et al. 2004).

    99

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Sur le plan technologique, l'analyse a été effectuée par rapport au niveau le plus complexe des paquets technologiques (ce qui nécessite le plus de coût) afin de prendre en compte la totalité des besoins en financement des producteurs. Il découle que les montants nécessaires à l'adoption du dit paquet technologique excèdent 140000FCFA à l'hectare, alors que les montants de prêts octroyés sont largement en dessous, les échéances convenables aux producteurs sont celles qui dépassent six (6) mois. Par ailleurs, les garanties ne sont pas compatibles à celles exigées par les IMF.

    100

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Conclusions et suggestions

    L'adoption des technologies rentables est sans aucun doute un moyen pour permettre aux pays sous-développés de sortir de leur torpeur économique. En outre, l'accès aux services financiers s'est révélé un complément à la réduction de la pauvreté.

    L'étude réalisée sur la contribution de la micro-finance à l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines révèle que les riziculteurs n'appliquent pas strictement les recommandations de la recherche sur l'utilisation de ces paquets technologiques. L'inexistence d'une institution de distribution d'intrants à crédit, l'éloignement des marchés de vente d'intrants existants et le manque de moyens financiers au niveau des riziculteurs justifient cet état de choses. Les résultats de la régression logistique multinomiale montre que l'accès au crédit influence l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production du riz à un seuil significatif de 5%. Par ailleurs les facteurs tels que le sexe (SEXE), le nombre de personnes travaillant avec l'exploitant au champ (TRAV), le nombre de personnes nourries (NBRNOR), la taille du ménage (TAIL) et le statut social (STATSO) de l'exploitant sont les déterminants de l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production du riz dans le milieu d'étude.

    Par ailleurs, l'analyse de l'adaptabilité des termes de crédit offerts par les IMF montre que les taux d'intérêt sont compatibles aux besoins de financement de la riziculture lorsque les producteurs appliquent bien les nouveaux paquets technologiques vulgarisées. Par contre, aussi bien les montants de crédit octroyés par les IMF du milieu que les échéances de remboursement appliquées et les garanties exigées ne satisfont pas aux besoins des riziculteurs dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le milieu d'étude.

    Sur la base de tous ces constats, quelques suggestions ont été faites. Nous proposons :

    A l'endroit des acteurs la filière riz :

    - Un meilleur appui technique des riziculteurs sur l'utilisation des nouveaux paquets technologiques afin de permettre une meilleure adoption de ceux-ci à travers le respect des recommandations de la recherche en la matière.

    101

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    - Une diversification des sources d'approvisionnement en intrants (semences, engrais et produits phytosanitaires) afin de permettre aux producteurs d'avoir accès à ces intrants à tout moment et une subvention si possible des coûts d'acquisition de ces intrants afin de faciliter un meilleur accès aux producteurs.

    A l'endroit des institutions de micro finance :

    - Nous suggérons qu'elles offrent dans ce cadre des produits financiers standardisés qui tiennent compte des besoins des riziculteurs pour l'adoption de ces paquets technologiques. Par ailleurs des calculs de viabilité de prestations des IMF sont indispensables afin d'assurer une offre durable des produits financiers.

    Cependant, la présente étude ne prend pas en compte dans la définition des catégories d'adoptants des paquets technologiques, le respect ou non par des producteurs, des moments d'application des différents types d'intrants. Une étude incluant cet aspect permettra donc de mieux cerner le niveau d'adoption des nouveaux paquets technologiques.

    102

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

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    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Liens utilisés

    Lien 1= alafianetwork.org/doc/sem_nat_microfin_com2.pdf -

    i

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Annexes

    ii

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Annexe 1 : Questionnaire d'enquête auprès des producteurs de riz des communes de Dassa-Zounmè et de Glazoué

    Fiche d'enquête N°|____| Date de l'enquête : |____|____| |

    Nom de l'enquêteur :

    1. Généralités [Encercler ou cocher la bonne réponse ou inscrire le chiffre correspondant à la bonne réponse]

    Caractéristiques

    Code des réponses

    Réponse (inscrire le
    chiffre correspondant)

    1. Département (DEPA)

    1 Zou ; 2 Collines

     

    2. Commune (COMM)

    Inscrivez le nom de la Commune

     

    3. Arrondissement (ARRO)

    Inscrivez le nom de l'Arrondissement

     

    4. Nom du village (VlLL)

    Inscrivez le nom du village

     

    5. Accessibilité du village en toute saison (AVIL)

    1=route bitumée ; 2=piste carrossable ; 3=piste non carrossable ; 4=sentier

     

    6. Distance du village à la principale ville la plus proche (DIVI)

    1= <ou=10km 2=10-25 km

    3=25-50km 4=>50 km

     

    7. Distance du village au marché périodique le plus proche (DIMR)

    1=<ou=10km 2=10-25 km

    3=25-50km 4=>50 km

     
     

    2. Caractéristiques socio-économiques de l'enquêté

    Caractéristiques

    Code des réponses

    Réponse (inscrire le chiffre correspondant)

    8. Nom de l'enquêté (NOME)

     
     

    9. Sexe (SEXE)

    0=Féminin 1= Masculin

     

    10. Religion (RELI)

    1=Animiste ; 2=Chrétien ; 3=Musulman ; 4=Autre (précisez)

     

    11. Age de l'enquêté (AGEE)

    Inscrivez le nombre d'années

     

    12. Situation matrimoniale (MATR)

    1=Marié(e) ; 2=Divorcé(e) ; 3=veuf (ve) ; 4=Célibataire

     

    13. Niveau d'instruction (NIVO)

    0=Aucun ; 1= Primaire ; 2= Secondaire, 3= Formation Professionnelle ; 4= supérieure ; 5=Alphabétisation

     

    14. Groupe socio culturel (GSC)

    1=Idaascha 2=Mahi 3=Autre (à préciser)

     

    15. Activité principale (ACTI)

    1 = Agriculture ; 2 =Elevage ;

    3=Transformation ; 4 = Commerce ; 5 = Artisanat; 6 =Autre (à préciser)

     

    16. Quelle est la taille du ménage de l'enquêté ? (TAIL)

    Inscrivez le nombre

     

    17. Nombre de membres actifs de votre ménage travaillant avec vous (TRAV)

    15-45 ans

    Masculin

     
     
     
     
     
     

    Masculin

     
     
     
     
     
     

    Masculin

     
     
     
     
     

    18. Quel est le nombre d'enfants scolarisés du ménage dont vous assumez la charge ? (NES)

    Inscrivez le nombre

     
     

    19. Combien d'adultes nourrissez-vous ? (ANOR)

    Inscrivez le nombre

     

    20. Nombre d'années d'expérience dans la riziculture (EXRIZ)

    Inscrivez le nombre d'années d'expérience

     
     

    iii

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    21. Statut social de l'enquêté (STATSO)

    1=Membre du conseil du village; 2=Membre de l'association des parents d'élèves; 3 = Eminent membre d'un cercle religieux ; 4= Membre de l'URIZ; 5= Membre d'une quelconque association ou groupement; 6=Autres (à préciser)

     

    22. Avez-vous accès au crédit ? (ACRE)

    0=Non

     

    1=Oui

     
     
     
     

    23. Avez-vous contracté un prêt ces 5 dernières années ? (APRE)

    0=Non

     

    1=Oui

     
     
     
     
     

    24 .Quelle est la part de l'agriculture dans vos sources de revenus17 ? (PAGR)

    1=+ 10%

    100%

    , 2=+30%,

    3= +50%,

    4=

    +90%

    5=

     

    25. Quelle est la part de l'élevage dans vos sources de revenus ?

    1=+ 10%

    , 2=+30%,

    3= +50%,

    4=

    +90%

    5=

     

    (PEVR)

    100%

     
     
     
     
     
     

    26. Quelle est la part de la transformation dans vos sources de revenus ? (PATR)

    1=+ 10%

    100%

    , 2=+30%,

    3= +50%,

    4=

    +90%

    5=

     

    27. Quelle est la part d'autres activités sur votre revenu annuel ? (PAAR)

    1=+ 10%

    100%

    , 2=+30%,

    3= +50%,

    4=

    +90%

    5=

     

    28. Dans le revenu issu de l'agriculture, quelle est la part que représente le revenu issu de la production du riz (RRIZ)

    1=+ 10%

    100%

    , 2=+30%,

    3= +50%,

    4=

    +90%

    5=

     
     

    3. Existence des IMFs

    3.1 Connaissez-vous l'existence des IMFs ? Oui [ ] Non [ ]

    3.2. Si oui, lesquelles ?

    3.3. Quels sont les produits qu'elles offrent ? (y aller par IMF connue)

    1. Crédit individuel en espèce Oui [ ] Non [ ] ; 2. Crédit de groupe en espèce Oui [ ] Non [ ]

    3. Crédit intrants individuel Oui [ ] Non [ ] ; 4. Crédit intrants de groupe Oui [ ] Non [ ] ;

    5. Crédit équipement Oui [ ] Non [ ] 6. Epargne Oui [ ] Non [ ] ;

    7. Autres Oui [ ] Non [ ]

    3.4. Connaissez-vous les conditions d'accès au crédit ? Oui [ ] Non [ ]

    3.5. Si oui, pour quelles IMF connaissez- vous?
    4- Accès au micro crédit

    4.1. Avez-vous jamais fait une demande crédit ? Oui [ ] Non [ ]-

    4.2. Avez-vous, jamais eu accès à un micro crédit ? Oui [ ] Non [ ]

    4.2.1. Si non pourquoi ?

    4.2.2. Si oui quelle est la structure qui vous a octroyé ce crédit?

    4.3. Quelles sont les conditions d'octroi de crédit dans cette structure ? 4.3.1. Sexe:

    1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ] Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
    4.3.2. Type d'activité:

    1. Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; 2. Transformation Oui [ ] Non [ ] ; 3. Commerce Oui [ ] Non [ ]

    4. Artisanat Oui [ ] Non [ ] ; 5. Salarié Oui [ ] Non [ ] ; 6. autres Oui [ ] Non [ ]

    4.3.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]
    4.3.4. Type de garantie exigée:

    1. Matérielle Oui [ ] Non [ ] ; 2. Caution solidaire Oui [ ] Non [ ]

    17 Sources de revenus : activités qui rapportent des devises monétaires.

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    3. Foncier Oui [ ] Non [ ] ; 4. Autre Oui [ ] Non [ ]

    4.3.5. Frais de dossier: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    4.3.6. Fond de garantie Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    4.3.7. Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    4.3.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    4.3.9. Montant du prêt:
    4.4. Quelles sont les conditions de recouvrement ?

    4.4.1. Quelle est l'échéance de remboursement?

    4.4.2. Quel est le taux d'intérêt appliqué?

    4.4.3. Quel est le taux de pénalité appliqué?

    4.4.4. Quel est la durée du prêt?

    4.5. Avez-vous jamais eu de crédits intrants pour vos travaux de champ ? Oui [ ] Non [ ]

    4.5.1. Si oui, quelle est la structure qui vous l'a octroyé ?

    4.5.2 Si Oui pour quelle(s) culture(s)

    iv

    4.5.3. Quelles sont les conditions d'accès?

    a. Sexe:

    1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ] Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]

    b. Type de culture: coton [ ]; Riz [ ]; Maïs [ ]; Autre [ ]

    c. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]

    d. Type de garantie exigée

    1. Matérielle Oui [ ] Non [ ] ; 2. Caution solidaire Oui [ ] Non [ ]

    3. Foncier Oui [ ] Non [ ] 4. Autre Oui [ ] Non [ ]

    e. Frais de dossier: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    f. Fond de garantie Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    g. Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    h. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    i. Types d'intrants octroyés:

    j. Prix du sac d'intrant octroyé:

    k. Quantité maximale d'intrants octroyés par client

    l. Moments d'octroi des intrants :
    4.5.4. Quelles sont les conditions de recouvrement :

    a. Quelle est l'échéance de remboursement

    b. Quel est le prix payé par sac d'intrants reçu

    c. Quel est le taux de pénalité pratiqué

    d. Quelle est la durée du prêt

    4.6. Laquelle de toutes les conditions d'octroi de crédit vous paraisse la plus difficile à honorer ?

    4.7. Laquelle de toutes les conditions de recouvrement de crédit vous paraisse la plus difficile à honorer?

    5- Ressources de production

    5.1 Quelle est la superficie totale de terre que vous possédez ?

    5.2. Quels sont les modes d'acquisition de vos terres?

    v

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Codes : Achat [ ] ; Héritage [ ] ; Métayage [ ] ; Location [ ] ; Don [ ]; Gage [ ] Autre [ ] (à préciser)

    5.3. Quelle est la superficie moyenne consacrée à la culture de riz par le producteur?

    5.3.1. La campagne en cours :

    5.3.2. La campagne dernière :

    5.3 Quel est l'effectif du cheptel que vous possédez?

    Volaille Petits ruminants Gros ruminants
    5.4. Quel est le nombre d'actifs agricoles travaillant dans votre exploitation et qui sont :

    5.4.1. Membres du ménage

    5.4.2. Ouvriers agricoles

    6- Techniques de production

    6.1. Quelles sont vos pratiques culturales pour la production du riz : Répondre à travers le tableau ci-dessous.

    Pratiques culturales de :

    Type de ri zicul ture

    Précé- dent cultural

    Pépinière

    Préparation du sol

    Type de pépinière

    Traite- ment des semences

    Quantité de semence par m2

    Densité de pépinière

    Matériel labour

    Réalisa-
    tion de
    planage

    Délimi-
    tation de
    parcelle

    Campagne

    2007-2008

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Campagne

    2006-2007

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Pratiques
    culturales
    de :

    Semis

    Repiquage

    Moment de fumure

    Variété
    de se-
    mences

    Période de

    semis

    Type de

    semis

    Quantité
    semen-
    ces / ha

    Densité de

    semis

    Nombre de plants /poquet

    Densité de repiquage

    NPK

    Urée

    Campagne

    2007-2008

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Campagne

    2006-2007

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Pratiques culturales de :

    Dose de fumure

    Traitement herbicide

    Sarclage

    Démariage

    NPK

    Urée

    Produit

    Moment

    Dose

    Nombre

    Moment

    Moment

    Nombre de
    plants après
    démariage

    Campagne

    2007-2008

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Campagne

    2006-2007

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Pratiques culturales de :

    Récolte

    Conditionnement

    Quantité produite

    Quantité vendue

    Prix de vente du tchaga

    Lieu de vente

    Reconnaissance de la maturité

    Type de coupe

    Méthode de séchage

    Méthode de décorticage

    Campagne

    2007-2008

     
     
     
     
     
     
     
     

    Campagne

    2006-2007

     
     
     
     
     
     
     
     

    NB:Le tchaga est l'unité de mesure le plus utilisé dans les marchés du département de collines: 1 tchaga = 23,5 kg environ

    a) Type de riziculture: Pluviale [ ]; De bas-fond [ ] ; Irriguée [ ] ; autres [ ]

    b) Précédents culturaux : Arachide [ ]; coton [ ] ; Igname [ ]; autres [ ]

    c) Traitement des semences pour la pépinière : Oui [ ] Non [ ]

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    d) Matériel de labour: Tracteur [ ]; Culture attelée [ ]; Houe [ ]; Daba [ ]; Autre [ ]

    e) Réalisation de planage: Oui [ ] Non [ ]

    f) Délimitation de parcelle : Oui [ ] Non [ ]

    g) Mode de semis: A la volée [ ] ; En ligne [ ] ; En poquet [ ] ; Autres [ ]

    h) Méthode de décorticage : Motorisé [ ]; Manuel [ ] Autre [ ]

    i) Type de coupe à la récolte: Mécanique
    (utilisation de moissonneuses) [ ];

    Manuelle (utilisation de faucilles) [ ] Autre = [ ]

    j) Reconnaissance de la maturité: Coloration jaune des 2/3 de la longueur de la panicule [ ]; Autre [ ]

    préciser

    6.2. Quelles sont selon vos connaissances les variétés de semences vulgarisées pour la culture de riz?

    6.2.1. Quelles sont les raisons de choix de variétés que vous cultivez?

    6.2.2. Avez-vous de satisfaction après utilisation? Oui [ ] Non [ ]

    6.2.3. Quel est le coût d'acquisition de ces semences?
    6.3. Quelles sont selon vos connaissances les types d'engrais vulgarisés pour la production du riz

    6.3.1. Quelles sont les raisons de choix des types d'engrais que vous utilisez?

    6.3.2. Avez-vous de satisfaction après utilisation? Oui [ ] Non [ ]

    6.3.3. Quel est le coût d'acquisition de chaque type d'engrais?

    6.4. Quelles sont selon vos connaissances les types d'herbicides vulgarisés par les structures d'encadrement pour la production du riz ----

    6.4.1. Quelles sont les raisons de choix des types d'herbicides que vous utilisez?

    6.4.2. Avez-vous de satisfaction après utilisation? Oui [ ] Non [ ]

    6.4.3. Quel est le coût d'acquisition de chaque type d'herbicide?

    6.5. Quelles sont selon vos connaissances les types d'insecticides vulgarisés pour la production du riz

    6.5.1. Quelles sont les raisons de choix des insecticides que vous utilisez?

    6.5.2. Avez-vous de satisfaction après utilisation? Oui [ ] Non [ ]

    6.5.3. Quel est le coût d'acquisition de chaque type d'insecticide?

    6.6. Quelles sont selon vos connaissances les types d'équipement de décorticage vulgarisés pour la production du riz

    vi

    6.6.1. Possédez vous un équipement de décorticage? Oui [ ] Non [ ]

    6.6.2. Si non, à combien vous revient le Kilogramme de riz décortiqué ?
    6.7. D'où proviennent les fonds pour l'acquisition des intrants et des équipements que vous utilisez pour la production du riz ? Crédit intrants Oui [ ] Non [ ]; crédit en espèce Oui [ ] Non [ ]; Fonds propres Oui [ ] Non [ ]; autres Oui [ ] Non [ ]

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    6.8. Dans toute la chaîne de production et de stockage du riz, à quel niveau avez-vous besoin de crédit ?

    6.9. A quel moment intervient souvent la vente de vos produits de récolte

    vii

    6.10. Compte d'exploitation pour la production du riz

    7. Sources et moments d'obtention des revenus de l'exploitant

    Période

    Source

    Jan- février

    Mars Avril

    Mai- Juin

    Juillet Août

    Septembre- octobre

    Novembre-Décembre

    Agriculture

     
     
     
     
     
     

    Elevage

     
     
     
     
     
     

    Commerce

     
     
     
     
     
     

    Transformation

     
     
     
     
     
     

    Revenu de transfert

     
     
     
     
     
     

    Autre source de revenu (travail salarial, artisanat)

     
     
     
     
     
     

    8 - Proximité des IMFs

    8.1. Existe-t-il d'IMFs dans votre village? Oui [ ] Non [ ]

    8.2. Si oui, quelle est la distance qui sépare l'IMF de votre lieu de résidence ?

    8.3. Si non, des institutions se déplacent-elles vers votre village? Oui [ ] Non [ ]
    9. Moyens d'information

    9.1 Possédez-vous une radio ? Oui [ ] Non [ ]
    9.2 Avez-vous un téléphone portable ou bien un branchement téléphonique? Oui [ ] Non [ ]

    9.3 Votre ménage possède-t-il un poste téléviseur ? Oui [ ] Non [ ]
    9.4 Par qui êtes-vous informé sur les IMF et leurs activités ?

    Dirigeant d'IMF [ ] ; Adhérant d'IMF [ ] ; Non adhérant d'IMF [ ] ; Autre [ ] (à préciser)

    10- Quels sont les paramètres qui déterminent votre choix des systèmes financiers que vous fréquentez pour solliciter des

    crédits?

    a. Taux d'intérêt Oui [ ] Non [ ]

    b. Montant minimum Oui [ ] Non [ ]

    c. Montant maximum Oui [ ] Non [ ]

    d. Délais de remboursement Oui [ ] Non [ ]

    e. Modalité de décaissement Oui [ ] Non [ ]

    f. Type de garanties Oui [ ] Non [ ]

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    g. Liberté d'utilisation du crédit Oui [ ] Non [ ]

    11. Selon vous quelles sont les contributions du crédit à l'atteinte des objectifs de production du riz ?

    a. Amélioration des revenus Oui [ ] Non [ ]

    b. Evolution des investissements de génération de revenus Oui [ ] Non [ ]

    c. Réduction de l'insécurité alimentaire Oui [ ] Non [ ]

    d. Amélioration du taux de scolarisation Oui [ ] Non [ ]

    e. Amélioration de l'état nutritionnel des enfants Oui [ ] Non [ ]

    f. Amélioration de l'habitat et des

    équipements de génération de revenus Oui [ ] Non [ ]

    g. Utilisation des innovations dans la production du riz Oui [ ] Non [ ]

    h. Augmentation de la production agricole Oui [ ] Non [ ]

    i. Amélioration de la qualité des produits Oui [ ] Non [ ]

    j. Adoption de nouvelles technologies de production Oui [ ] Non [ ]

    12. Allez-vous continuer par demander de crédit ? Oui [ ] Non [ ]

    13. A l'avenir quel type de crédit auriez vous préféré ? Crédit individuel [ ] de groupe [ ]

    13. Selon vous que devrait-on faire pour améliorer l'utilisation du crédit par les riziculteurs ?

    viii

    14 . Moyen de déplacement et autres biens possédés ou utilisés par les membres du ménage

    Type de biens (1)

    Réponse

     

    Type de biens (1)

    Réponse

     

    1.

    Bicyclette

    Oui [

    ] Non [

    ]

    2.

    Citerne

    Oui [

    ] Non [

    ]

    3.

    Motocyclette

    Oui [

    ] Non [

    ]

    4.

    Concasseur

    Oui [

    ] Non [

    ]

    5.

    Voiture

    Oui [

    ] Non [

    ]

    6.

    Presse

    Oui [

    ] Non [

    ]

    7.

    Machine à coudre

    Oui [

    ] Non [

    ]

    8.

    Râpeuse

    Oui [

    ] Non [

    ]

    9.

    Moulin à maïs

    Oui [

    ] Non [

    ]

    10.

    Camion

    Oui [

    ] Non [

    ]

    ix

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    15. Durée et coût des travaux culturaux du riz au cours de la campagne 2006-2007

    Superficie ha, Variété principale cultivée ;

    Opérations Culturales

    Main d'oeuvre familiale

    Main d'oeuvre Salariée

    Main d'oeuvre d'Entraide

    Temps de travail (heure)

    Coût (FCFA)

    Effectif

    Temps de travail (heure)

    Coût (FCFA)

    Effectif

    Temps de travail (heure)

    Coût (FCFA)

    Effectif

    H

    F

    E

    H

    F

    E

    H

    F

    E

    1. Préparation du sol

    Essouchage

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Défrichement/Fauchage

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Extirpations des souches

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Labour/buttage

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    2. Plantation/semis

    Recherche et préparation des semences

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Pépinière

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Transplantation

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Semis

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Re-semis

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    3. Sarclage

    1er Sarclage

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    2ème Sarclage

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    3ème Sarclage

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    4. Epandage

    1ère Application de fumure

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    2ème Application de fumure

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Apport d'engrais organique

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    5. Contrôle des ravageurs

    Nettoyage abords champs

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Traitement phytosanitaire

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6. Récolte

    Toute récoltes

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    7. Transport

    Transport

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    8. Conservation

     

    Séchage

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Décorticage

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    conditionnement

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Traitement

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    9. Commercialisation

     

    Vente (frais de commercialisation)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    10. Autres activités

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Activité 1(spécifier)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Annexe 2 : Questionnaire d'enquête auprès des IMF des communes de Dassa-Zounmè et de Glazoué

    Fiche N°

    Nom et prénoms de l'enquêteur :

    Date de l'enquête:

    Village : Arrondissement :

    Commune : Département :

    1- Identification de l'IMF

    1.1 Dénomination

    1.2 Type d'institution Codes : Groupement d'épargne et de crédit = 1 Mutuelle = 2; Association =
    3 ; Coopérative = 4 ; ONG ou Projets = 5

    1.3 Catégorie de structure : formelle [ ] ; informelle[ ]

    1. Votre institution possède t-elle un règlement intérieur ?

    2. Votre institution possède t-elle des statuts ? Oui [ ] Non [ ] ;

    3. Avez- vous un numéro d'enregistrement ? Oui [ ] Non [ ] ;

    1.4. Quelle est la couverture de l'IMF sur le plan national :

    IMF présente dans tous les départements du pays Oui [ ] Non [ ] ; IMF présente dans toutes les communes du pays Oui [ ] Non [ ] ; IMF présente uniquement dans le village d'enquête Oui [ ] Non [ ] ; IMF présente uniquement dans la commune d'enquête Oui [ ] Non [ ] ; IMF présente uniquement dans le département d'enquête Oui [ ] Non [ ] ;

    1.5. Quel est à ce jour, le nombre d'adhérant à votre IMF :

    1.6 Quelles sont les sources de financement de l'IMF

    1.7 Quelle est l'organisation administrative de l'IMF

    2- Création

    2.1 Initiatives de création

    1. Initiative locale (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;

    2. Organisme extérieur (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;

    2.2 Date de création de l'IMF :

    3- Objectifs de l'IMF

    3.1 Quels sont les objectifs de l'IMF à la création

    3.2. Quels sont les objectifs actuels de l'IMF

    3.3. S'il y a eu de changement d'objectifs, donnez-en les raisons

    3.4. S'il y a eu de changement d'objectifs, donnez les moments où ils sont intervenus

    x

    4-Types de produits offerts :

    4.1. Crédits en espèce :

    a. Crédit individuel Oui [ ] Non [ ] ; b. Crédit de groupe Oui [ ] Non [ ] ;

    4.2. Crédits en nature :

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    a. Crédit intrants individuel Oui [ ] Non [ ]; b. Crédit intrant de groupe Oui [ ] Non [ ] ; c. autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] -

    4.3. Autres type de crédits: (à préciser)

    xi

    4.4. Epargne : Oui [ ] Non [ ] ;

    4.5 Pour chaque type de produit, pourquoi l'avoir instauré ?

    4.5.1.Crédit individuel en espèce

    4.5.2. Crédit de groupe en espèce

    4.5.3. Crédit intrants individuel

    4.5.4. Crédit intrants de groupe

    4.5.5. Epargne

    4.5.6. Autres (à préciser)

    4.6. Pour chaque type de produit, depuis quand l'avez-vous instauré ?

    4.6.1. Crédit individuel en espèce

    4.6.2. Crédit de groupe en espèce

    4.6.3. Crédit intrants individuel

    4.6.4. Crédit intrants de groupe

    4.6.5. Epargne

    4.6.6. Autres (à préciser)

    5. Types de clients

    5. 1 Quels sont vos types de clients

    1. Transformateur (trice) Oui [ ] Non [ ] ; 2. Commerçant (e) Oui [ ] Non [ ] ; 3. Artisan (e) Oui [ ] Non [ ] ;

    4. Agriculteur (trice) Oui [ ] Non [ ]

    5.2. Les crédits aux agriculteurs sont de quel type:

    5.2.1. En espèce :

    1. Crédit individuel Oui [ ] Non [ ] ; 2. Crédit de groupe Oui [ ] Non [ ] ;
    5.2.2. En nature:

    1. Crédit intrants individuel Oui [ ] Non [ ] ; 2. Crédit intrant de groupe Oui [ ] Non [ ] ; 3. crédit équipement Oui [ ] Non [ ]

    4. autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ]
    5.2.3. Octroyés vous des crédits intrants ? Oui [ ] Non [ ]

    5.2.4. Si oui, de quel type d'intrants s'agit-il :

    5.2.5. Si non pourquoi:

    xi

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    6- Conditions d'épargne

    6.1. Droit d'épargne

    6.2. Rémunération

    6.3. L'épargne est-elle une conditionnalité pour avoir de crédits dans votre institution ? Oui [ ] Non [ ] ;

    7- Quelles sont les conditions à remplir pour avoir accès au crédit dans votre institution 7.1 Crédit individuel en espèce

    7.1.1. Sexe:

    1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ] Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
    7.1.2. Type d'activité:

    Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ; Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ;

    Autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;

    7.1.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]

    7.1.4. Type de garantie exigée:

    Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; Caution solidaire : Oui [ ] Non [ ] = 2

    7.1.5. Frais d'étude de dossier: Oui E ] Non E ] Si Oui quel est le montant

    7.1.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.1.7. Droit d'adhésion: Oui E ] Non E ] Si Oui quel est le montant

    7.1.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.1.9. Montant du prêt:

    7.2 Crédit de groupe en espèce 7.2.1. Sexe:

    1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ] Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]

    7.2.2. Type d'activité:

    Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ; Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ;

    Autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;

    7.2.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]

    7.2.4. Type de garantie exigée:

    Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; Caution solidaire : Oui [ ] Non [ ] = 2

    7.2.5 Frais d'étude de dossier: Oui E ] Non E ] Si Oui quel est le montant

    7.2.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.2.7 Droit d'adhésion: Oui E ] Non E ] Si Oui quel est le montant

    7.2.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.2.9. Montant du prêt:

    7.3 Crédit intrants individuel : 7.3.1. Sexe:

    1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ] Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
    7.3.2. Type d'activité:

    Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ; Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ; Autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;

    xii

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    7.3.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]

    7.3.4. Type de garantie exigée:

    1. Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; 2. Caution solidaire : Oui [ ] Non [ ]

    7.3.5. Frais d'étude de dossier: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.3.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.3.7. Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.3.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.3.9. Types d'intrants octroyés:

    7.3.10. Prix du sac d'intrant octroyé:

    7.3.11. Quantité maximale d'intrants octroyés par client

    7.3.12. Moments d'octroi des intrants :

    7.4. Crédit intrants en groupe: 7.4.1. Sexe:

    1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ] Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
    7.4.2. Type d'activité:

    Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ; Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ; Autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;

    7.4.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]

    7.4.4. Type de garantie exigée:

    1. Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; 2. Caution solidaire : Oui [ ] Non [ ]

    7.4.5. Frais d'étude de dossier: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.4.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.4.7. Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.4.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.4.9. Types d'intrants octroyés:

    7.4.10. Prix du sac d'intrant octroyé:

    7.4.11. Quantité maximale d'intrants octroyés par groupe

    7.4.12. Moments d'octroi des intrants :
    7.5. Crédit équipement

    7.5.1. Sexe:

    1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ] Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]

    7.5.2. Type d'activité:

    Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ; Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ;

    Autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;

    7.5.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]

    7.5.4. Type de garantie exigée:

    Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; Caution solidaire : Oui [ ] Non [ ] = 2

    7.5.5 Frais d'étude de dossier: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.5.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.5.7 Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    7.5.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.5.9. Montant du prêt:
    7.6. Autres type de crédit (à préciser)

    7.6.1. Sexe:

    1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ] Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]

    7.6.2. Type d'activité:

    Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ; Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ;

    Autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;

    7.6.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]

    7.6.4. Type de garantie exigée:

    Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; Caution solidaire : Oui [ ] Non [ ] = 2

    7.6.5 Frais d'étude de dossier: Oui E I Non E I Si Oui quel est le montant

    7.6.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.67 Droit d'adhésion: Oui E I Non E I Si Oui quel est le montant

    7.6.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    7.6.9. Montant du prêt:
    8- Procédure administrative d'octroi de crédit

    8.1. Crédit individuel en espèce

    8.2. Crédit de groupe en espèce

    8.3. Crédit intrants individuel

    8.4. Crédit intrants de groupe

    8.5. Crédit équipement

    8.6. Autres type de crédit (à préciser) :

    xiii

    9. Conditions de recouvrement du crédit

    9.1. Quelles sont vos conditions de recouvrement de crédits 9.1.1 Crédit individuel en espèce

    a. Echéance de remboursement:

    b. Taux d'intérêt appliqué

    c. Taux de pénalité appliqué:

    d. Durée du prêt :
    9.1.2 Crédit de groupe en espèce

    a. Echéance de remboursement:

    b. Taux d'intérêt appliqué:

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    c. Taux de pénalité appliqué:

    d. Durée du prêt :
    9.1.3 Crédit intrants individuel

    a. Echéance de remboursement:

    b. Montant remboursé par unité de mesure d'intrants :

    c. Taux de pénalité appliqué:

    d. Durée du prêt :
    9.1.1 Crédit intrants de groupe

    a. Echéance de remboursement:

    b. Montant remboursé par unité de mesure d'intrants :

    c. Taux de pénalité appliqué:

    d. Durée du prêt :
    9.1.5. Crédit équipement

    a. Echéance de remboursement:

    b. Taux d'intérêt pratiqué:

    c. Taux de pénalité pratiqué:

    d. Durée du prêt :
    9.1.5. Autres type de crédit (à préciser)

    a. Echéance de remboursement:

    b. Taux d'intérêt pratiqué:

    c. Taux de pénalité pratiqué:

    d. Durée du prêt :

    9.2. Que faites -vous pour aider les clients à mieux utiliser les crédits?

    Codes : formation = 1; Aide pour écoulement des produits = 2; Suivi de la gestion du crédit = 3; Autres (à préciser) = 4

    9.3. Quelles sont les mesures de recouvrement prises

    xiv

    9.4. Quelle est l'évolution du taux de remboursement dans votre IMF?

    Année

    Montant

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    Montant octroyé

     
     
     
     
     

    Montant récupéré

     
     
     
     
     

    Taux de remboursement

     
     
     
     
     

    10. Crédit pour la production rizicole

    10.1. Y a t-il des demandes de crédits pour la production rizicole ? Oui [ I Non [ I

    10.2. Octroyez-vous spécifiquement des crédits pour la production du riz Oui [ I Non [ I

    xv

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    10.3. Si non pourquoi ?

    10.4. Si oui, combien de clients ont reçu à ce jour le crédit pour la riziculture dans votre institution

    10.5. Quelles sont les conditions d'octroi de crédit sollicitées par les riziculteurs :

    10.5.1. Epargne : Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
    10.5.2. Type de garantie sollicitée:

    Matérielle Oui [ ] Non [ ] ; Caution solidaire Oui [ ] Non [ ] = 2

    10.5.3. Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant

    10.5.4. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le pourcentage

    10.5.5. Moments d'octroi du crédit:
    10.6. Quelles sont les conditions de recouvrement qu'ils sollicitent:

    10.6.1. Echéance de remboursement:

    10.6.2. Taux d'intérêt sollicité:

    10.6.3. Taux de pénalité sollicité:

    10.6.4. Durée du prêt :

    10.7. Pour quelle opération culturale les prêts sont-ils sollicités

    10.8. Quels types de crédits sont sollicité

    1. Crédit intrants Oui [ ] Non [ ] 2. Crédit en espèce Oui [ ] Non [ ] = 2

    10.8.1. Pour le crédit intrant, quel type d'intrant a été sollicité?

    10.8.2. Quelle est la quantité maximale d'intrant sollicité par client

    10.8.2. Pour le crédit en espèce, quel est le montant maximal de prêt sollicité?

    11 Bilan des activités d'octroi de crédit

    11.1 Quelle est la durée d'un exercice dans votre institution

    11.2 Pour le dernier exercice, quel est le nombre de demandes de crédit reçues:

    11.3 Pour le dernier exercice, quel est le montant total des crédits demandés :

    11.4 Pour le dernier exercice, quel est le nombre de crédits octroyés:

    11.5 Pour le dernier exercice, quel est le montant total des crédits octroyés :

    11.6 Répartition du volume des crédits octroyés au cours du dernier exercice suivant les activités pratiquées:

    Activités

    Agriculture

    Transformation

    Commerce

    Artisanat

    Autres

    Production du riz

    Arachide

    Coton

    Autres

    Montant du crédit

    octroyé

     
     
     
     
     
     
     
     

    12. Quelles sont les types de relation que vous entretenez avec les autres structures d'intervention du milieu

    12.1. Autres IMF (à préciser)

    xvi

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Annexe 3 : Résultats des tests de comparaison de deux proportions Comparaison niveau d'instruction Glazoué et Dassa

    Test et IC pour 2 proportions Echant. X N p de l'échant.

    1

    50

    122

    0,409836

    2

    16

    33

    0,484848

    Estimation pour p(1) - p(2): -0,0750124

    95% la borne supérieure pour p(1) - p(2): 0,0857407

    Test pour p(1) - p(2) = 0 (contre < 0): Z = -0,77 Valeur de p = 0,220

    Comparaison taille des ménages des exploitants

    Test de Mann-Whitney et IC : Taille du ménage Glazoué; Taille du ménage Dassa TAIL Gla N = 122 Médiane = 7,000 Tail Das N = 33 Médiane = 6,000

    L'estimation ponctuelle pour ETA1-ETA2 est 1,000

    95,0 Le pourcentage IC pour ETA1-ETA2 est (-0,000;1,999)

    W = 9923,5

    Test de ETA1 = ETA2 fn de ETA1 > ETA2 est significatif à 0,0376

    Le test est significatif à 0,0368 (ajusté pour les nombres de même grandeur)

    Comparaison mode de faire valoir

    * Test et IC pour 2 proportions: Héritage et Don pour les deux communes Echant. X N p de l'échant.

    1

    72

    155

    0,464516

    2

    63

    155

    0,406452

    Estimation pour p(1) - p(2): 0,0580645

    95% la borne inférieure pour p(1) - p(2): -0,0344170

    Test pour p(1) - p(2) = 0 (contre > 0): Z = 1,03 Valeur de p = 0,151

    xvii

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    - Comparaison mode de faire valoir Glazoué

    Test et IC pour 2 proportions Echant. X N p de l'échant.

    1

    48

    122

    0,393443

    2

    56

    122

    0,459016

    Estimation pour p(1) - p(2): -0,0655738

    IC à 95% pour p(1) - p(2): (-0,189401; 0,0582538)

    Test pour p(1) - p(2) = 0 (contre non = 0): Z = -1,04 Valeur de p = 0,300

    -Comparaison mode de faire valoir Dassa-Zounmè Test et IC pour 2 proportions Echant. X N p de l'échant.

    1

    24

    33

    0,727273

    2

    7

    33

    0,212121

    Estimation pour p(1) - p(2): 0,515152

    95% la borne inférieure pour p(1) - p(2): 0,342051

    Test pour p(1) - p(2) = 0 (contre > 0): Z = 4,19 Valeur de p = 0,000

    Test de comparaison des proportions de garanties offertes et celles disponibles Test et IC pour 2 proportions

    Echant. X N p de l'échant.

    1

    10

    18

    0,555556

    2

    3

    146

    0,020548

    Estimation pour p(1) - p(2): 0,535008

    IC à 95% pour p(1) - p(2): (0,304303; 0,765712)

    Test pour p(1) - p(2) = 0 (contre non = 0): Z = 4,55 Valeur de p = 0,000

    xviii

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Annexe 4 : Analyse de la corrélation entre les variables explicatives du modèle

    sexe reli

    age sitma nivo alph gsc tail trav tr

    nes nbrn exriz stats accre mont nbrsour suppo

    or o e s

    Sexe Corrélation 1,000
    de pearson

    -,090

    -,028

    -,035

    ,271

    ,156

    ,313

    ,074

    ,168

    ,210

    ,282

    -,124

    ,004 -,290

    -,029

    -,466

    ,360

    Sig. ,

    (bilatérale)

    ,266

    ,729

    ,665

    ,001

    ,053

    ,000

    ,357

    ,037

    ,009

    ,000

    ,125

    ,962

    ,000

    ,718

    ,000

    ,000

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Reli Corrélation -,090 1,000

    -,054

    -,069

    ,072

    ,079

    ,123

    ,005

    -

    - -,007

    -,005

    -,159

    -,081

    -,024

    ,003

    -,135

    de pearson

     
     
     
     
     
     

    ,089

    ,020

     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,266

    (bilatérale)

    ,

    ,506

    ,391

    ,371

    ,326

    ,127

    ,955

    ,272

    ,803

    ,931

    ,951

    ,048

    ,314

    ,765

    ,967

    ,095

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Age Corrélation -,028

    -,054 1,000

    -,114

    -

    ,109 -,070

    ,179

    ,246

    ,268

    ,229

    ,448

    ,110

    ,021

    ,019

    -,029

    ,095

    de pearson

     
     
     

    ,231

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,729

    (bilatérale)

    ,506

    ,

    ,158

    ,004

    ,175

    ,386

    ,025

    ,002

    ,001

    ,004

    ,000

    ,173

    ,791

    ,815

    ,718

    ,238

    N 155

    155

    156

    155

    155

    155

    155

    156

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    sitmat Corrélation -,035

    -,069

    -,114 1,000

    -

    ,044

    ,028

    ,271

    ,109

    ,120

    ,151

    ,027

    ,185

    ,077

    ,083

    ,120

    ,029

    r de Pearson

     
     
     

    ,048

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,665

    (bilatérale)

    ,391

    ,158

    ,

    ,553

    ,589

    ,734

    ,001

    ,175

    ,136

    ,062

    ,735

    ,021

    ,340

    ,306

    ,137

    ,723

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Nivo Corrélation ,271

    ,072

    -,231

    -,048

    1,00

    -

    ,024

    -

    -,074

    ,057

    -,158

    -,104

    ,031

    ,102

    -,048

    ,187

    de pearson

     
     
     

    0

    ,014

     

    ,074

    ,031

     
     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,001

    (bilatérale)

    ,371

    ,004

    ,553

    ,

    ,866

    ,770

    ,360

    ,705

    ,359

    ,482

    ,050

    ,200

    ,700

    ,205

    ,556

    ,020

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Alph Corrélation ,156

    ,079

    ,109

    ,044

    -

    1,00

    ,044

    -

    ,061

    -

    ,037

    -,036

    ,013

    -,003

    ,060

    -,146

    -,025

    de pearson

     
     
     

    ,014

    0

     

    ,017

     

    ,048

     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,053

    (bilatérale)

    ,326

    ,175

    ,589

    ,866

    ,

    ,589

    ,829

    ,448

    ,551

    ,649

    ,654

    ,876

    ,966

    ,457

    ,069

    ,754

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Gsc Corrélation ,313

    ,123

    -,070

    ,028

    ,024

    ,044

    1,00

    -

    -

    - ,041

    -,058

    -,194 -,073

    ,077

    -,161

    ,148

    de pearson

     
     
     
     
     

    0

    ,037

    ,017

    ,001

     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,000

    (bilatérale)

    ,127

    ,386

    ,734

    ,770

    ,589

    ,

    ,650

    ,829

    ,988

    ,616

    ,470

    ,016

    ,366

    ,341

    ,045

    ,066

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Tail Corrélation ,074

    ,005

    ,179

    ,271

    -

     

    --,037

    1,00

    ,462

    ,590

    ,776

    ,087

    ,239

    -,027

    -,027

    ,143

    ,104

    de pearson

     
     
     

    ,074

    ,017

     

    0

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,357

    (bilatérale)

    ,955

    ,025

    ,001

    ,360

    ,829

    ,650

    ,

    ,000

    ,000

    ,000

    ,280

    ,003

    ,737

    ,737

    ,075

    ,198

    N 155

    155

    156

    155

    155

    155

    155

    156

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Trav Corrélation ,168

    -,089

    ,246

    ,109

    -

    ,061 -,017

    ,462

    1,00

    ,620

    ,638

    ,117

    ,179

    -,031

    ,021

    ,026

    ,222

    de pearson

     
     
     

    ,031

     
     
     

    0

     
     
     
     
     
     
     
     

    xix

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Sig. ,037

    (bilatérale)

    ,272

    ,002 ,175

    ,705

    ,448

    ,829

    ,000

    ,

    ,000

    ,000

    ,148

    ,026

    ,700

    ,795

    ,752

    ,005

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Nes Corrélation ,210

    -,020

    ,268

    ,120

    ,074

     

    --,001

    ,590

    ,620

    1,00

    ,809

    ,164

    ,196 -,002

    ,085

    ,119

    ,184

    de pearson

     
     
     
     

    ,048

     
     
     

    0

     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,009

    (bilatérale)

    ,803

    ,001

    ,136

    ,359

    ,551

    ,988

    ,000

    ,000

    ,

    ,000

    ,042

    ,015

    ,976

    ,292

    ,139

    ,022

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Nbrn Corrélation ,282

    or de pearson

    -,007

    ,229

    ,151

    ,057

    ,037

    ,041

    ,776

    ,638

    ,809

    1,000

    ,072

    ,211

    -,065

    -,005

    ,072

    ,197

    Sig. ,000

    (bilatérale)

    ,931

    ,004

    ,062

    ,482

    ,649

    ,616

    ,000

    ,000

    ,000

    ,

    ,374

    ,008

    ,421

    ,954

    ,371

    ,014

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Exriz Corrélation -,124

    -,005

    ,448

    ,027

    -

     

    --,058

    ,087

    ,117

    ,164

    ,072 1,000

    ,063

    -,021

    ,012

    ,050

    ,194

    de pearson

     
     
     

    ,158

    ,036

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,125

    (bilatérale)

    ,951

    ,000

    ,735

    ,050

    ,654

    ,470

    ,280

    ,148

    ,042

    ,374

    ,

    ,434

    ,796

    ,880

    ,540

    ,015

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Statso Corrélation ,004

    -,159

    ,110

    ,185

    -

    ,013 -,194

    ,239

    ,179

    ,196

    ,211

    ,063

    1,00

    ,121

    ,080

    ,156

    -,033

    de pearson

     
     
     

    ,104

     
     
     
     
     
     
     

    0

     
     
     
     

    Sig. ,962

    (bilatérale)

    ,048

    ,173

    ,021

    ,200

    ,876

    ,016

    ,003

    ,026

    ,015

    ,008

    ,434

    ,

    ,132

    ,323

    ,053

    ,688

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Accre Corrélation -,290

    -,081

    ,021

    ,077

    ,031

     

    --,073

    -

    -

     

    --,065

    -,021

    ,121

    1,00

    ,632

    ,285

    -,081

    de pearson

     
     
     
     

    ,003

     

    ,027

    ,031

    ,002

     
     
     

    0

     
     
     

    Sig. ,000

    (bilatérale)

    ,314

    ,791

    ,340

    ,700

    ,966

    ,366

    ,737

    ,700

    ,976

    ,421

    ,796

    ,132

    ,

    ,000

    ,000

    ,315

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Mont Corrélation -,029

    -,024

    ,019

    ,083

    ,102

    ,060

    ,077

    -

    ,021

    ,085

    -,005

    ,012

    ,080

    ,632

    1,00

    ,166

    ,029

    de pearson

     
     
     
     
     
     

    ,027

     
     
     
     
     
     

    0

     
     

    Sig. ,718

    (bilatérale)

    ,765

    ,815

    ,306

    ,205

    ,457

    ,341

    ,737

    ,795

    ,292

    ,954

    ,880

    ,323

    ,000

    ,

    ,038

    ,717

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Nbrso Corrélation -,466

    ,003

    -,029

    ,120

    -

     

    --,161

    ,143

    ,026

    ,119

    ,072

    ,050

    ,156

    ,285

    ,166

    1,000

    -,061

    ure de pearson

     
     
     

    ,048

    ,146

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,000

    (bilatérale)

    ,967

    ,718

    ,137

    ,556

    ,069

    ,045

    ,075

    ,752

    ,139

    ,371

    ,540

    ,053

    ,000

    ,038

    ,

    ,451

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    Supp Corrélation ,360

    -,135

    ,095

    ,029

    ,187

    -

    ,148

    ,104

    ,222

    ,184

    ,197

    ,194 -,033

    -,081

    ,029

    -,061

    1,000

    os de pearson

     
     
     
     

    ,025

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Sig. ,000

    (bilatérale)

    ,095

    ,238

    ,723

    ,020

    ,754

    ,066

    ,198

    ,005

    ,022

    ,014

    ,015

    ,688

    ,315

    ,717

    ,451

    ,

    N 155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    155

    ** La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral). * La corrélation est significative au niveau 0.05 (bilatéral).

    xx

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

    Annexe 5 : Résultats de la régression logistique multinomiale Récapitulatif du traitement des observations

     
     

    N

    ADOPTION

    1

    8

     

    2

    98

     

    3

    7

     

    4

    8

     

    5

    34

    SEXE

    0

    105

     

    1

    50

    STATSO

    0

    50

     

    1

    105

    ACCRE

    0

    92

     

    1

    63

    Total

     

    155

    Informations sur l'ajustement du modèle

    Modèle

    -2 log

    vraisemblance

    Khi-deux

    degrés de
    liberté

    Signif.

    Ordonnée à
    l'origine
    uniquement

    320,716

     
     
     

    Final

    248,250

    72,465

    24

    ,000

    Pseudo R-deux

    Cox et Snell

    ,373

    Nagelkerke

    ,423

    McFadden

    ,219

    Tests des ratios de vraisemblance

    Effet

    -2 log-
    vraisemblance
    du modèle
    réduit

    Khi-deux

    degrés de
    liberté

    Signif.

    Ordonnée à
    l'origine

    248,250

    ,000

    0

    ,

    TAIL

    259,876

    11,626

    4

    ,020

    TRAV

    269,068

    20,818

    4

    ,000

    NBRNOR

    256,091

    7,841

    4

    ,098

    SEXE

    267,571

    19,320

    4

    ,001

    STATSO

    267,800

    19,550

    4

    ,001

    ACCRE

    260,779

    12,528

    4

    ,014

    xxi

    Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille