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Etude systémique du bassin versant de la rivière N'Djili à  Kinshasa

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par Joseph- Dieudonné Dr LUBOYA KASONGO MUTEBA
Ecole régionale post- universitaire d'aménagement et gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux - Présenté en vue de l'obtention du diplôme d'études supérieures spécialisées en aménagement et gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux 2002
  

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3.4.1.5.-Pratique de la lutte anti -érosive à Kisenso

Dupriez et Leener (1990) relèvent quelques principes de lutte contre les érosions :

- Protéger le sol contre les agressions de la pluie en protégeant et restaurant le couvert végétal;

- Garder l'eau là où elle tombe ;

- Créer des voies d'infiltration ;

- Combattre l'érosion à son origine ;

- Canaliser et contrôler les eaux ruisselantes ;

- Forcer l'eau ruisselante à déposer sa charge ;

- Connaître le type de ruissellement en cause (ruissellement en nappe, en rigole ou ravine, splash ou battance) ;

- Ralentir la vitesse d'écoulement de l'eau et briser sa violence.

Des associations se créent régulièrement à Kisenso pour lutter contre les érosions. La tâche est vraiment titanesque. L'ampleur des dégâts est telle que la population s'efforce de limiter les dégâts et de réduire l'impact des catastrophes avec des moyens précaires sans résultats réels et durables. L'objectif est de freiner ou de ralentir le cas échéant la progression des érosions en traitant leur tête. Les méthodes suivantes sont utilisées :

1. Construction des puits parcellaires, des puisards et des bassins de

rétention dont le but est de retenir l'eau sur place pour diminuer le ruissellement et favoriser l'infiltration dans le sol. Des regroupements de la population ont ainsi réalisé près de 1183 puits parcellaires et 102 bassins de rétention ;

2. Construction des digues en sac de polypropylène remplis de sables

ou réalisées avec des pneumatiques usées dans le but de briser la vitesse de l'eau en la ralentissant en vue de l'obliger à déposer sa charge sur place ;

3. Recours à des immondices et à des déchets divers pour combler les

ravins là où cela est encore possible ;

4. Reboisement fonctionnel avec des espèces végétales appropriées

disponibles pour améliorer et renforcer la résistance du sol aux érosions (Photos 44 et 45).

Face à ces calamités, on doit reconnaître qu'il s'agit des moyens de lutte vraiment dérisoires. Les érosions ont atteint des proportions catastrophiques et spectaculaires qui exigent des mesures urgentes et draconiennes et des moyens importants pour sauver la population et protéger le site. Ces méthodes artisanales employées par la population ne donnent qu'un court sursis qui n'empêche nullement la progression des érosions. On doit reconnaître qu'en cette matière, la bonne volonté seule ne suffit pas. Il faut des compétences et des moyens conséquents pour obtenir des résultats fiables. Malheureusement, les méthodes employées par la population présentent de nombreuses faiblesses:

- Absence des moyens matériels, techniques et financiers suffisants ;

- Manque de compétence dans un domaine aussi complexe ;

- La présence des digues, des puits parcellaires et des puisards endort la population dans une fausse sécurité jusqu'au moment où la catastrophe se produit ;

- Insuffisance du reboisement.

Le reboisement doit permettre de restaurer le couvert végétal dans des zones menacées par des érosions ou des endroits où des travaux de lutte anti - érosive ont été réalisés en vue de consolider le sol et d'augmenter sa capacité à résister aux érosions. En effet, la végétation retient une quantité importante d'eau de pluies soit par interception soit par percolation. Elle joue, en outre, un rôle régulateur important au point de vue hydrologique : la masse d'eau stockée dans le sol au niveau des nappes phréatiques, grâce à l'infiltration, est restituée progressivement aux rivières par les sources. Cela a pour effet de régulariser les régimes des cours d'eau et d'éviter à la fois le tarissement des sources avec l'assèchement en périodes sèches des cours d'eau et des crues brutales des rivières en saison des pluies. En absence de couvert végétal, toute l'eau de ruissellement est entraînée vers les cours d'eau qui se remplissent de manière brutale en provoquant des crues très importantes et des inondations catastrophiques ainsi que des érosions.

Dans le choix des essences végétales à utiliser pour cet objectif, on doit tenir compte des critères suivants : la rapidité de croissance, la capacité de la plante concernée à s'enraciner profondément dans le sol, sa capacité à contribuer au maintien et ou à la restauration des équilibres écologiques et la possibilité de servir à de nombreux usages à la fois et ses potentialités économiques. Le tableau 57 donne quelques exemples des plantes susceptibles d'être utilisées pour cette fin.

Pour réduire l'impact des érosions, nous proposons la stratégie suivante que tout le monde peut facilement mettre en oeuvre à peu des frais :

1. Créer des aspérités en construisant des digues ou diguettes, renforcées par une bande d'herbes ou une haie d'arbustes serrés;

2. Utiliser des branchages et des pailles pour freiner le ruissellement et l'érosion;

3. Culture sur billons placés parallèlement aux courbes de niveau;

4. Cordons pierreux renforcés éventuellement par la végétation et établis parallèlement aux courbes de niveau. Il s'agit de planter des arbres , arbustes ou herbes le long des cordons ;

5. Dans le bas-fond, construire des micro-barrages en gabions;

6. Technique des fossés anti-érosifs. Pour que les fossés soient efficaces, il faut respecter trois règles: creuser les fossés en suivant les courbes de niveau et les cloisonner pour éviter les déplacements latéraux de l'eau; les fossés doivent être profonds et nombreux; les curer régulièrement en enlevant la terre qui s'y accumule ;

7. Un des moyens les plus efficaces d'arrêter la progression des ravins est de supprimer l'alimentation en eau au niveau de leurs têtes; pour ce faire plusieurs techniques peuvent être utilisés: disposer des sacs de sable au niveau de la tête de l'érosion en cas d'érosion régressive pour empêcher l'élargissement du ravin. Cette méthode permet de freiner les érosions régressives et latérales à peu de frais ;

8. Dans de nombreux cas d'érosions, il faut des moyens importants en recourant notamment aux techniques de génie civil lorsque celles - ci ont déjà atteint des dimensions importantes ;

9.- Dans tous les cas, le couvert végétal doit être protégé, renforcé et/ ou restauré le cas échéant, pour assurer une protection durable des versants des collines et éviter le déclenchement des érosions.

Tableau 56 : Quelques plantes pouvant être utilisées avec succès dans le reboisement dans le cadre de la lutte anti - érosive en milieu tropical.

Tableau 57 : QUELQUES PLANTES UTILISEES DANS LA LUTTE ANTI-EROSIVE

Famille

Genre

Espèce

Caractéristiques

Importance

1

Asclépiadaceae

Calotropis

Calotropis procera

(arbre à soie)

Calotropis gigantea

Plantes herbacées et arbustives de savane dont le fruit contient une beurre soyeuse

- Plantation sur la dune protégée ; végétation particulièrement adaptée, destinée à renforcer la résistance du sol à l'érosion hydrique et éolienne ;

- Espèces ligneuses dont les feuilles, les fruits, les écorces ou les racines fournissent des produits efficaces dans la lutte contre les ennemis des plantes cultivées (action de la plante entière ou des feuilles : poison par ingestion, inhibiteur de croissance)

2

Botulanaceae

Alnus

Alnus cubra

Plante atteignant 40 m de hauteur et 1 m de diamètre

 

3

Caesalpiniaceae

Racosperma

R. auriculoformis (anciennement Acacia auriculoformis)

- 30 m de hauteur et 60 cm de diamètre ;

- Arbres ou arbustes, très rarement des herbes des régions tropicales ;

- Espèces à croissance rapide et très résistantes à la sécheresse

 
 
 

Senna

Senna siamea

- Plante fixatrice d'azote et fertilitaire;

- Espèces longévives ;

- Dans les régions où les pluies sont abondantes, ces arbres jouent le rôle des pompes aspirantes en ramenant en surface des éléments lessivés par la pluie.

- Formation de brise-vent pour la lutte contre l'érosion éolienne ;

- Produit de la biomasse émondable ;

- Arbre fumier.

Tamarix

Tamarix pendendra

(Tamarinier)

Grand arbre à fleurs en grappes, haut de 20 à 25 cm, cultivé dans les régions chaudes pour son magnifique ombrage et ses fruits

- Espèces fixatrices des dunes en régions sahéliennes ;

- Son ombrage fait que le taux d'infiltration soit très largement supérieur au taux de ruissellement ;

- Par les litières qu'il dépose à la surface du sol, cet arbre protège le sol contre l'érosion.

4

Casuarinaceae

Casuarina

Casuarina equisetifolia (filao)

Casuarina montana

- 15 à 25 cm de hauteur et 18 cm de diamètre ;

- Adaptée en régions tropicales, semi-arides et montagneuses même sur le sol pauvre ;

- Fixatrice d'azote et des dunes en régions sahéliennes

- Fixatrice des dunes en régions sahéliennes ;

- Utilisées pour la formation des brises-vents et pour stabiliser les dunes ou intercepter les sables balayés par les vents.

5

Mimosaceae

Acacia

A. ANGUSTISSIMA
A. CULTRIFORMIS

A. nilotica (genakiers)

A.Senegal

A. decurrens var. Mollis Wild et Lindl (Black Wattle)

A. Albida

A. gourmaensis

A. sieberiana

A. lacta

A. seyal

A. raddiana

A. tortilis

A. cyanophylla

A. pennata

- Les conditions climatiques sont de 850 à 1500 mm de pluies, au moins 1500 m d'altitude, une température de 16,5 ° C avec peu de variations et un temps brumeux ;

- Au point de vue édaphique, le Black Wattle préfère les sols plus ou moins légers (sablo-argileux) mais profonds ; Il pousse même sur des sols nettement sableux (Abeele et Vandenput, 1956) ;

- Bonne valeur fourragère ;

- Espèce mellifère des régions sèches ;

- Enracinement profond peut atteindre 7 m de profondeur au bout d'une année de croissance (A. senegal) ;

- A. albida adulte prolonge ses racines jusqu'à 30 m ou 40 m ;

- Espèce fertilitaire, végète durant la saison sèche.

- Boisement ;

- Ces arbres ont un accès à des volumes des sols et sous-sol dont l'humidité ne fluctue que peu ou pas en fonction de la pluviométrie locale et des évènements climatiques (Dupriez et De Leerner, 1992) ;

- Profondément enracinés, ils résistent mieux contre les coups de vent et favorisent l'infiltration en profondeur tout au long des racines.

Albizia

A. LEBBECK
A. LUCIDA

- Légumineuse arbustive des forêts et savanes ;

- Gousses plates et d'aspect léger.

Espèce ligneuse utilisée pour la confection des haies en pays bamiléké ;

Arbre fertilitaire qui développe l'encombrement et le type d'ombrage dont l'activité enrichit lqa couche arable d'une terre, en améliore la texture et en favorise la structuration ( Dupriez et De Leerner, 1992)

 
 

Leucaena

L. leucocephala
L. glauca

- Légumineuse arbustive fixatrice d'azote et à développement rapide sur des terres argileuses ;

- Se nourrit dans le sol jusqu'à 300 m de profondeur et dans l'air ;

- Le feuillage s'élève jusqu'à 5 ou 6 m voir 8 à 10 m ;

- Feuilles de petites dimensions dont la frondaison assez légère laisse passer la lumière ;

- Bonne valeur fourragère ;

- Hauteur 20 m.

Espèce fertilitaire plus souvent utilisée dans le système des haies fertilisantes intercalaires : mode de restitution au sol de la biomasse fertilitaire recyclable ;

Offre aux la protection contre l'érosion hydrique et éolienne par bandes végétalisées ;

Espèce mellifère des régions sahéliennes ;

Plante à multiples usages, riches en protéines ;

Utilisée en alimentation humaine et comme fourrage pour les animaux.

Prosopis

P. africana

P. cineraria

P. juliflora

- Arbres des régions tropicales très répandus en régions sahéliennes ;

- Arbres des endroits humides ;

- Réputé favorisé les nématodes ;

- En régions forestières, les arbres peuvent rendre le milieu plus humide et encourager le développement des maladies cryptogamiques ;

- Augmente dans les 15 premiers cm les quantités d'azote, de phosphore et de potassium dans le sol.

Essence de reboisement ;

Fournit du fourrage ;

Espèce favorisée pour la production du bois ;

Utilisée sporadiquement dans la vie domestique pour leurs vertus curatives, pour leurs fruits comestibles, pour les besoins de la vannerie, de la confection des manches d'outils...

Utilisée en techniques des murettes en reboisement intensif lors des travaux anti-érosifs ;

Bonne valeur fourragère.

6

Myrtaceae

Eucalyptus

E. CITRIODORA HOOK

E. smithii R.T. Baker

E. dives

E. robusta

E. paniculata

E. gonphocephalus

- Beaux arbres, grands et vigoureux ;

- Hauteur : 10 à 100 m ;

- Altitude (Congo) : 1500 à 2000 m ;

- Fournissent des bois relativement peu résistant ;

- Feuilles pestifuges ;

- Contiennent des huiles de constitution chimique différente quoique morphologiquement identique.

Reboisement ;

Ombrage, coupe-vent dans les plantations, bois de charpente, combustible...

Présente de nombreux autres usages : Distillation de leur essence ou récolte d leur exsudation gommeuse employée en tannage, en pharmacie (pour inhalation souvent additionnée de menthol et comme vermifuge), en confiserie, en parfumerie ou comme détachant ;

Espèce mellifère des régions sèches ;

Feuilles aromatiques pour assaisonner les mets (E. citriodora)

7

Papilionaceae

Calopogonium

C. MUCUNOIDES

- Espèce volubile rencontrée dans beaucoup de régions tropicales ;

- Certaines sont fourragères et d'autres des adventices.

Plantes de couverture dans les plantations (caféiers, plantations industrielles) ;

Mucuna

C. PRUPRIENS VAR. UTILIS

- Herbacées rampantes ;

- Espèce fourragère.

- Plante de couverture, améliore la structure du sol ;

- Recommandée dans la lutte anti-érosive ;

- Grande valeur nutritionnelle pour le bétail.

 
 

Pueraria

P. javanica

P.phaseoloides

-Légumineuse volubile symbiotique

Forme dans la plantation un étage bas homogène qui couvre le sol contre la battance et même lez ruissellement ;

Facilite le tassement du sol.

Sesbania

S. grandiflora

Genre de légumineuse des régions tropicales ;

Plante herbacée capable de fixer l'azote du sol.

Cultivée pour amender les terres ;

Grande stabilité des sols.

8

Poaceae

Andropogon

Vetiveria zizanioides Staff autrement appelé

A. muricatus Retz (Vétiver)

- Herbe rhizomateuse, à chaumes robustes et dressées de 1,50 à 2 m de hauteur des régions variées de 400 à 1400 m d'altitude ;

- Feuilles dures et glabres retombant à angle aigu et croissant en longues touffes ;

- L'essence est localisée dans les racines qui sont fines et nombreuses, de couleur jaune, grise ou rougeâtre ;

- Il peut se développer dans tous les types de texture des sols (sables, argiles schisteues et graviers) ;

- Il se développe dans une grande variété des climats : croissance dans les régions ayant des précipitations annuelles comprises entre 200 et 6000 mm et des températures allant de - 15 à 55 ° C ;

- Le système Vétiver est constitué en une haie pérenne et permanente des bouquets de Vétiver massifs, verticaux, rigides, denses et profondément enraciné qui stabilise le sol.

- Etroitement relié, le V. zizanioides formera rapidement une haie dense et permanente ;

- Il possède un système racinaire fibreux qui pénètre et s'enroule au sol jusqu'à une profondeur de 3 m et peut résister aux effets tunnel et aux craquages : ce chevelu racinaire important retient très efficacement les particules du sol ;

- Ses tiges hautes et raides qui forment des haies denses peuvent résister à des écoulements d'eau relativement profonds réduisant leur vélocité tout en piégeant les sédiments ;

- Il est à la fois xérophytes et hydrophytes : une fois établie il résiste à la sécheresse, aux inondations et aux longues périodes de saturation du sol par l'eau ;

- Plante culminante, sa couronne située en dessous de la surface, lui permet de résister aux incendies et au surpâturage ;

- Haute tolérance à l'acidité, à l'alcalinité, à la salinité é, aux états sodiques et au magnésium, à l'Al, Mn, As, Cd, Ni, Pb, Hg, Se et au Zn dans les sol ;

 
 
 
 

- Présente une tolérance élevée aux herbicides et aux pesticides ;

Haute efficacité dans l'absorption de N, P, Hg, Cd et Pb dissous dans les eaux de polluées ;

- Ses feuilles tranchantes ainsi que ses racines aromatiques repoussent les rongeurs, les serpents et les insectes ;

- Résiste à la plupart des maladies ;

- Plante remarquable et idéalement adaptée au système végétatif de conservation du sol et de l'humidité, à la stabilisation de la structure de la terre et à la réhabilitation environnementale

Bambousa

B. viridis glauscens

B. STRIATA

- Graminées arborescente de grande taille (jusqu'à 40 m) des forêts tropicales, à tiges aux noeuds proéminents, avec ou sans striation ;

- Faculté de tallage.

- Lutte anti-érosive : - Emprisonnement des matériaux du sol par chevelu racinaire ;

- Utilisé dans la construction des cases en Afrique, la fabrication des meubles légers, l'artisanat...

- Les pousses et les graines sont comestibles.

 
 

Cynodon

C. dactylon

-Végétation basse à développement horizontal ;

- Couvre entièrement le sol ;

- Résiste à la sécheresse :

- Multiplication par bouture ou par semis ;

- Herbes traçantes et à petites feuilles.

- Graminées convenant pour la réalisation des pelouses sèches dans toutes les régions du Congo ;

- Constitue un tapis très dense.

Panicum

P. maximum
(herbe de Guinée)

P. miliaceum (millet ordinaire)

- Ombre légère ;

- Se développe mieux en périphérie immédiate de la frondaison et de l'assiette racinaire.

- Sa présence modifie la structure et l'humidité du sol ;

- P. maximum pousse abondamment le long des routes sur les tallus développant un tapis graminéen.

Paspalum

P. notatum

P. conjugatum

P.dilatatum

- Tiges grimpantes ou rampantes à protection limitée en début de saison pluvieuse ;

- Sensibilité à la sécheresse ;

- Herbe épaisse et courte couvrant le terrain.

Utilisée pour les pelouses ;

Assure la cohésion du substrat par l'enracinement ou l'amélioration de la structure du sol grâce à l'apport des matières organiques ;

P. dilatatum est une plante fourragère ;

P. conjugatum est utilisée comme pelouse.

 
 

Pennisetum

P. typhoides Burm
P. miliaceum

- Herbacée allogame de 1,50 à 2 m de taille ;

- Tige se termine par une inflorescence en forme d'épi cylindrique de 10 à 40 cm de longueur et d'un diamètre de 1,5 à 3 cm ;

- Durée du cycle végétatif varie de 65 à 140 jours.

- Plus rustique et moins exigeant, s'accommode mieux des terres des régions pauvres et arides et les plateaux steppiques du Congo ;

- Céréales indiqués des terres pauvres quasi épuisées et des pays à longue saison sèche ;

- Engrais vert : production des biomasses fertilitaires influençant la protection des champs contre les érosions.

Setaria

S. sphacelata

S. italica

(millet à grappes)

- Plante herbacée dont la tige a 2,5 à 3 m de long.

- Intéressante dans la pratique d'association des culturs fourragères et lutte anti-érosive car améliore fortement la productivité fourragère des bandes anti-érosives ;

- Forme des mini-brise-vents servant des relais aux brise-vents arborés ;

-Protège le sol contre l'érosion hydrique et éolienne.

9

Proteaceae

Grevillea

G. robusta

(Grévillier)

- Espèce fertilisatrice (mulch végétal) ;

- Productivité ligneuse élevée dans le contexte des champs multi-étagée qu'en plantations monospécifiques.

- Utilisée dans le cadre des systèmes des cultures ;

- Il produit une bonne quantité des litières qui enrichit le sol pour lui reconstituer sa structure ;

- Exploitée pour le bois.

10

Verbenaceae

Comelina

C. arbores Roxb

- Arbres des régions tropicales ayant 20-30 m de hauteur et 60 cm de diamètre ;

- Dicotylédones gamopétales comprenant des arbres (teck) et des plantes herbacées (Verveine).

- Reboisement ;

- Son bois sert à construire des vaisseaux ;

- Bois mi-dur de cet arbre apprécié en ébénisterie pour sa couleur rouge-brun et en construction navale pour son imputrescibilité.

Le Leucaena leucocephala et l'Acacia auriculoformis sont mieux adaptés dans le contexte de la République Démocratique du Congo. Le Leucaena est une légumineuse arborescente, très riche en protéines. Toutes les parties du Leucaena peuvent être utilisées : les feuilles et les graines sont comestibles et le tronc peut servir de bois d'oeuvres, de bois de feu ou même être converti en charbon de bois. En outre, il enrichit le sol en azote et peut ainsi être utilisé soit simultanément soit en alternance avec d'autres plantes. Ces racines s'enfoncent profondément dans le sol et assure le maintien et la stabilité de celui - ci. Sa croissance rapide constitue un atout supplémentaire lorsque l'on désire une reconstitution rapide du couvert végétal en particulier lors des aménagements anti - érosifs. Ces nombreux avantages permettent donc de créer des boisements de Leucaena pour divers usages.

Par l'éducation mésologique, il faut amener la population à s'adonner au reboisement sous toutes ses formes (Photos 46 et 47). Pour ce faire, ce dernier doit être fonctionnel et présenter de l'intérêt pour les gens. La population doit comprendre que seule la végétation peut assurer une protection efficace et durable. Cette protection est totale si le couvert végétal arboré est complété par un sous - couvert végétal (Van Caillie, 1983).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry