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La problématique de l'intervention des Nations Unies dans le règlement des conflits en Afrique de l'Ouest

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par Oumar SENE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master II de sciences politiques 2011
  

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SECTION II : Neutralité et changements inattendus des mandats en cours

de l'O.N.U

L'organisation des Nations Unies intervient presque dans toutes les crises politiques qui secouent le monde. Aujourd'hui, dans la zone Ouest-africaine toujours considérée jusque là comme la plus stable du continent, fait intervenir le conseil non pas pour une assistance économique mais pour sa stabilité.

A cet effet, même si, dans certaines mesures, on a noté des satisfactions vis-à-vis des actions de l'organisation universelle de la paix, dans d'autres, ce n'est pas souvent le cas. Il convient de développer tour à tour l'absence de neutralité des organes de l'O.N.U (PARAGRAPHE I) et les changements des mandats en cours de l'organisation qui, à mon sens, justifient aussi l'inefficacité des actions menées (PARAGRAPHE II).

PARAGRAPHE I : Absence de Neutralité des organes de l'O.N.U

Par définition, la neutralité signifie pour une force de maintien de la paix, le fait de s'abstenir à prendre partie pour un des belligérants. Les forces d'interposition de l'O.N.U ne doivent en aucun cas prendre position pour l'une ou l'autre des parties aux conflits. C'est cette neutralité qui fait la force du conseil de sécurité. Ainsi, avec cette neutralité observée, l'Organisation des Nations Unies, de par ses organes, obtient plus de crédibilité au regard des parties. A cet effet, le Conseil accède à toutes les informations détenues par les belligérants. Toutefois, il faut souligner que neutralité n'est pas forcément passivité.

Le conseil de sécurité doit avoir la capacité de traiter équitablement les conflits dans lesquels il intervient. Pour pouvoir trancher les litiges, le conseil doit accorder aux belligérants les mêmes possibilités de concertations et doit être équidistant, c'est-à-dire sans influence aucune en faveur de l'une ou de l'autre des parties.

La force de paix du conseil de sécurité doit observer une double indépendance. Dans un premier temps, le conseil doit être indépendant vis-à-vis des parties. Dans un second temps, il doit aussi l'être par rapport aux Etats mandants. Vu l'importance de la mission des forces de l'O.N.U, la neutralité de la force de la paix se mesure à deux niveaux. Il s'agit entre autre lors du déploiement de la force de l'O.N.U sur le théâtre des affrontements mais aussi lorsque la force commence à exécuter son mandat. L'envoi de la force de sécurité de l'O.N.U

Mémoire de Master 2 de Sciences Politiques/FSJP / Présenté par : M. Oumar SENE / Année Scolaire 2011-2012

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LA PROBLEMATIQUE DE L'INTERVENTION DE L'O.N.U DANS LE REGLEMENT DES CONFLITS EN AFRIQUE DE L'OUEST

doit être bien préparé et coordonné. Ainsi, avant d'envoyer la force sur le terrain, il faut fonder cela sur un accord entre les parties c'est-à-dire, entre les belligérants et le conseil de sécurité de l'O.N.U. Si ceci est fait, les belligérants seront mieux préparés à collaborer avec les forces de sécurité, c'est-à-dire les casques bleus.

Malgré toutes ces recommandations constatées, on note très souvent des manquements, de la part des forces de sécurité dans leurs actions d'intervention dans la région Ouest-africaine. Du point de vue des déploiements de la force de paix de l'O.N.U, on note parfois que ceux-ci sont parfois faits dans des circonstances de guerre ou de tension extrême résultant d'une dégradation de l'Etat et de la confiance des acteurs. Dans ces types d'interventions, la cohabitation entre les forces de l'O.N.U et les belligérants n'est pas des meilleures du fait que la force d'intervention est souvent vue comme une ingérence faite de façon illégale.

Dans ce contexte, la force de paix sera confrontée à une opposition avec d'autres forces soit rebelles soit forces loyalistes de l'Etat comme ce fut le cas en Côte d'Ivoire avec les forces loyales au Président Laurent Gbagbo et la forces de sécurité déployée sous l'impulsion de la France. Dans le conflit Sierra Léonais ou encore Libérien, les forces de sécurité ont dû faire face à l'opposition des groupes armés qui considéraient que ces opérations étaient dirigées contre eux. Cette situation a fait obstacle au règlement des crises car elle avait favorisé un manque de confiance entre la force de paix de l'O.N.U et certaines factions.

Toutefois, il faut noter que le manque de neutralité n'est pas toujours effectif. Ce sont tout simplement les belligérants véreux qui, parfois, imputent à tord à la force de sécurité de l'Organisation des Nations Unies son manque de neutralité dans ses interventions. Dès fois même, la proximité des mandataires de l'O.N.U avec une des parties au conflit est parfois source de méfiance.

Dans d'autres cas, nous dit Sady Sidy,61 c'est la difficulté pour la force de paix d'identifier les interlocuteurs, à négocier avec de nombreux belligérants qui est considérée par certains d'entre eux comme une partialité. En effet, les parties ne sont pas souvent faciles à identifier. Par exemple dans des conflits tels que celui Sierra Léonais et Libérien, les factions étaient tellement nombreuses qu'on pouvait se perdre dans les négociations. Des factions sont

61 Sady Sidy, règlement des conflits en Afrique, Thèse, Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Mémoire de Master 2 de Sciences Politiques/FSJP / Présenté par : M. Oumar SENE / Année Scolaire 2011-2012

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même nées après éclatement des conflits ou même encore après qu'un accord ait été trouvé entre les parties. Ceci ne fait, qu'en fait, bouleverser les protocoles d'accord déjà signés. Ainsi, des cas de ce genre ont été constatés dans le conflit Libérien et ceci est fréquent dans le continent noir africain. Pour résoudre ce problème de la multiplication des factions après accord, on pourrait interdire lors des accords de paix, la reconnaissance ultérieure de factions nées postérieurement.

En définitive, la neutralité de la force de sécurité est indispensable pour la réussite des opérations qu'elle conduit. Seule la neutralité permet aux troupes chargées du maintien de la paix de moduler l'usage de la force. Au-delà de cette absence de neutralité constatée des éléments du conseil de sécurité qui limitent l'efficacité de l'action de l'organe de paix, on peut aussi penser aux changements inattendus des mandats de l'ONU en cours.

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