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La problématique de l'intervention des Nations Unies dans le règlement des conflits en Afrique de l'Ouest

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par Oumar SENE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master II de sciences politiques 2011
  

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PARAGRAPHE II : L'influence des puissances étrangères

Les décisions prises dans le cadre des organes africains de paix connaissent une influence énorme soit d'origine africaine soit venant d'autres puissances extérieures. Cela a été le cas du Nigéria dans presque toutes les décisions de l'Union Africaine et surtout de a C.E.D.E.A.O. Cette position sera constatée à première vue lors de la crise Libérienne, Sierra léonaise ou encore même Ivoirienne. Dans presque toutes les crises Ouest-africaines on a noté une supplantation de l'Etat Nigérien par rapport aux décisions prises dans le cadre de la C.E.D.E.A.O ou encore de l'U.A. C'est pour cette raison que le Nigéria a été trop gênant parfois pour certains pays. Le Nigéria, comme nous le savons tous a toujours été le pilier de l'E.C.O.M.O.G. Cette position de ce grand pays africain suscite parfois de la jalousie d'autres grandes puissances. Par exemple sa décision d'envoyer deux avions Alpha Jet et en annonçant l'arrivée de troupes Nigérianes pour soutenir le régime Ivoirien avait suscité une confusion gênante pour la C.E.D.E.A.O, ainsi qu'une réaction hostile des Etats-Unis, de la Grande Bretagne et de la France27.

S'agissant de la crise Ivoirienne, face à l'échec de la médiation de la C.E.D.E.A.O et l'absence totale de l'Union Africaine au processus politique, la diplomatie française recadre son action et ses objectifs en obtenant du Sénégal qui assurait la présidence de la C.E.D.E.A.O, qu'il portât le combat devant le conseil de sécurité des Nations Unies. Ceci montre comment les institutions africaines subissent l'influence des grandes puissances. Cette influence des puissances étrangères dont la France, dans le continent ou dans la zone ouest-africaine plus particulièrement peut être vue d'un plan stratégique. L'intérêt pour l'Afrique peut se résumer dans le mot de Lénine selon lequel « qui tient l'Afrique tient l'Europe ». Dès lors, la concurrence entre puissances pour le continent dans ses compartiments se justifier clairement.

C'est pour cette raison que les anciennes puissances ont toujours des intérêts vis-à-vis de leurs anciennes colonies. Ceci, on le remarque nettement avec la France par rapport à ses relations avec l'Afrique de l'Ouest et particulièrement lors de la crise Ivoirienne. Les pressions des puissances étrangères sont soit visibles soit invisibles28. En ce qui concerne celles qui sont visuelles, nous pensons à l'aide au développement.

27 Hugo SADA, Politique Etrangère 2/2003, le conflit Ivoirien : enjeux régionaux et maintien de la paix en Afrique.

28 SIDY SADY, La résolution des conflits en Afrique, Thèse, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, p 115 et suivant.

Mémoire de Master 2 de Sciences Politiques/FSJP / Présenté par : M. Oumar SENE / Année Scolaire 2011-2012

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LA PROBLEMATIQUE DE L'INTERVENTION DE L'O.N.U DANS LE REGLEMENT DES CONFLITS EN AFRIQUE DE L'OUEST

En revanche, lorsque ces aides ont été l'oeuvre de puissance occidentales ayant en mains le destin politique de leur interlocuteur, celui-ci est souvent obligé de prendre en compte leurs voeux. En effet, la perspective de perdre l'aide économique, avec toutes les conséquences sociales et les troubles qui en résulteraient, le rend sensible aux pressions effectuées par les Etats extra-africains ou même africains avec le cas du « géant » Nigérian ou de la Lybie sous l'ère du colonel Mohamar Khadafi. Les pressions ne sont pas toujours visibles. Le fait qu'elles soient discrètes est également favorable à leur efficacité. Par exemple, on peut penser que, c'est avec la pression de la France que la C.E.D.E.A.O a accepté que le conflit Ivoirien soit porté devant le conseil de sécurité des Nations Unies.

Ainsi, face aux interventions opaques et malheureuses des grandes puissances dans les conflits Ouest-africains, les organisations africaines doivent plus résolument s'engager dans la sécurité de leur zone. Par pression, nous entendons, tout conseil ou suggestion fait de manière ou dans des conditions de nature à modifier la position ou la décision de l'interlocuteur.

En définitive la pression n'est qu'une forme de chantage dont elle se différencie par les modalités. A l'endroit de l'U.A, ces interventions variées des puissances extra-africaines avaient pour conséquence d'inhiber la capacité de règlement des conflits. Pour parer à toutes ces incohérences et faire face au dicta des puissances, les africains doivent, soit dans le cadre de la C.E.D.E.A.O soit dans l'U.A, prendre plus leur responsabilité en se montrant plus audacieux dans la prise de décisions ou encore dans la concrétisation de celles-ci sur le terrain. Aujourd'hui aussi, nous constatons, c'est comme si les chefs d'Etats africains attendent le « coup de sifflet des puissances comme la France, les Etats Unis ou autres pour pouvoir se déployer au Mali. Beaucoup d'analystes africains ont « la chair de poule » lorsqu'ils entendent parler de la C.E.D.E.A.O ou de l'U.A du fait de leur « OUI MONSIEUR ». Il n'a presque jamais eu une réelle opposition entre puissances occidentales et Etats africains dans le règlement des conflits africains.

D'autres couaques des initiatives africaines sont également notées dans leur rôle de maintien de la paix et de la sécurité dans le continent en général et en Afrique de l'Ouest en particulier. Ceci pourrait même justifier l'intervention de l'O.N.U dans la zone. Ainsi donc, il convient de se pencher sur d'autres faiblesses africaines qui justifient parfois l'inefficacité de leurs actions et les critiques formulées en leur encontre.

Mémoire de Master 2 de Sciences Politiques/FSJP / Présenté par : M. Oumar SENE / Année Scolaire 2011-2012

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LA PROBLEMATIQUE DE L'INTERVENTION DE L'O.N.U DANS LE REGLEMENT DES CONFLITS EN AFRIQUE DE L'OUEST

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