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Contribution à  la connaissance des potentialités écotouristiques du Parc National de la Langue de Barbarie pour un développement local du Gandiol au Sénégal

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par Mamadou Lamine COLY
Ecole nationale des cadresruraux du Sénégal  - Ingénieur des travaux des eaux et forêts du Sénégal 2004
  

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    INTRODUCTION

    La Langue de Barbarie est une bande de terre semblable à une langue. Elle s'étend entre l'océan atlantique et le fleuve Sénégal. Elle doit son nom à la végétation de figuiers de barbarie qui la peuplaient autrefois. A l'époque, la Langue avait une largeur d'au moins

    4000 m (MBOW, 1980). De nos jours, la largeur de cette bande de terre n'est plus que de 300 m. Malgré son exiguïté et son caractère fragile, le Parc National de la Langue de Barbarie (PNLB) recèle d'importantes potentialités écologiques : tortue de mer, avifaune, grande faune, flore diversifiée. Pour sauvegarder cette richesse et limiter les prélèvements anthropiques, les autorités sénégalaises ont érigé la Langue de Barbarie en parc national en 1976. Jusqu'à ce jour, ce dernier reste mal connu du public sénégalais.

    Toutefois, la diversité biologique qu'il recèle représente un atout pour le développement d'activités écotouristiques dans le parc, en collaboration avec les populations locales. C'est pour identifier les potentialités écotouristiques dudit parc que nous y avons effectué un séjour, du 29 mars au 27 juillet 2004 dans le cadre de notre mémoire de fin d'études qui porte sur le thème : "Contribution à la Connaissance des Potentialités Ecotouristiques du PNLB pour un Développement Local du Gandiol".

    L'écotourisme dont il est question ici a eu son origine au milieu des années 60 aux Etats-Unis d'Amérique. A l'époque le terme « ecotourism » désignait toute forme de tourisme dans des zones protégées. Le terme donne lieu à des définitions variées et peu de gens s'entendent sur sa signification. A ce jour, il n'existe pas une définition admise de manière consensuelle, puisque les activités écotouristiques sont de formes multiples. Les opérateurs proposent un éventail de produits, pour de larges adeptes.

    Notre proposition consiste à définir l'écotourisme comme étant le tourisme écologique qui respecte la nature, veille aux intérêts des populations locales notamment à leur histoire, à leurs traditions, à leur culture et assure un développement soutenable.

    Ce travail pourrait favoriser la création d'emplois et lutter efficacement contre la pauvreté dans la zone.

    Ce mémoire s'articule autour de cinq parties. La première présente la problématique et l'objectif de l'étude ; la deuxième est consacrée à la méthodologie. La troisième partie présente la zone d'étude et la quatrième les résultats obtenus. La cinquième traite de l'analyse réglementaire et institutionnelle et des perspectives d'aménagement du PNLB.

    I- PROBLEMATIQUE ET OBJECTIF DE L'ETUDE

    1.1- PROBLEMATIQUE

    Les ressources naturelles du continent africain diminuent constamment du fait de leur surexploitation par l'Homme. Dans de nombreuses situations, les actions anthropiques sont telles qu'elles entraînent la destruction des populations animales et de leurs habitats.

    La création d'aires protégées notamment les parcs nationaux constitue un moyen de limiter la dégradation des ressources phytogénétiques et animales pour une conservation de la biodiversité.

    C'est ainsi que les parcs nationaux ont toujours été considérés comme des sanctuaires, des réserves intégrales, des terrains de recherches scientifiques. Les écosystèmes étaient laissés à leur évolution   naturelle, ce qui signifiait alors une protection quasi- totale mais surtout la non-intervention de l'homme.

    L'échec d'une telle approche est dû à plusieurs causes, toutes d'origines anthropiques. C'était d'abord une erreur d'exclure l'homme de ces écosystèmes ceux-ci ont subi son influence pendant des milliers d'années, et ont été fortement perturbés. De plus, la protection intégrale coûtait très chère pour les pays en voie de développement alors que les parcs nationaux n'apportaient que de très faibles revenus. La protection a donc été insuffisante par rapport aux agressions qui augmentaient avec l'accroissement de la population et l'utilisation d'armes plus destructrices (Vincke,1996).

    Enfin, les populations locales se voyaient souvent dépossédées de leurs terres et droits ancestraux sans contrepartie et subissaient parfois les inconvénients de la cohabitation avec la faune sauvage.

    Crée en 1976, le PNLB n'a pas dérogé à ces pratiques. En effet, lors de sa création les populations riveraines étaient privées de leurs champs de cultures. Mieux encore l'exploitation des ressources du parc avec lequel elles avaient pendant longtemps cohabité leur était interdite (Règlement intérieur, PNLB).

    Cette politique de répression menée jusque là par l'Etat n'a donc pas su inverser la tendance de dégradation continue des ressources du parc. C'est ce qui a conduit le service des Parcs Nationaux à opter pour l'implication des populations riveraines à la gestion et à la conservation du Parc. Ce processus a timidement commencé au début des années 80 de différentes manières basées sur la conciliation des besoins de développement local et des objectifs de conservation de la biodiversité. Il s'est souvent agi de sensibiliser les populations à la nécessité de conservation des ressources du parc mais surtout de leur proposer des alternatives à même de réduire les pressions exercées sur ces ressorts.

    Le développement de l'écotourisme constitue une opportunité d'implication des populations à la gestion des aires protégées et de leur périphérie en vue de contribuer au développement local, il résulte de la convergence de deux tendances :

    La première provient de l'évolution d'une préservation pure et dure vers une conservation intégrant la valorisation des ressources, et le développement économique. Les aires protégées doivent être rentables comme le souligne l'expression kenyane « wildlife pays so wildlife stays » mais en plus leur conservation doit intégrer les populations rurales dépendantes des ressources naturelles.

    La seconde tendance est un énorme changement dans la manière dont les gens prennent leurs vacances. Il y a une demande croissante d'un tourisme d'aventure, de nature, mais où l'on participe, on apprend au sujet des écosystèmes, des espèces en danger, des méthodes de conservation.

    L'écotourisme est aussi issu de la réaction au tourisme de masse qui réduit fortement l'aventure et la participation recherchées par les touristes et qui augmente aussi la dégradation du patrimoine naturel. Le tourisme de masse entraîne donc fréquemment l'insatisfaction des gestionnaires et des touristes.

    Le premier avantage de l'écotourisme par rapport au tourisme de masse, c'est qu'il génère des revenus locaux et nationaux. Par ailleurs, il est souvent une source d'emploi pour les communautés locales, et cela à l'image des guides et du personnel des campements.

    Un autre avantage de l'écotourisme par rapport au tourisme de masse, c'est qu'il concerne un petit nombre de personnes intéressées par la nature et sa conservation. La détérioration du milieu est donc très réduite et la compréhension des phénomènes écologiques engendre une prise de conscience du besoin de conservation.

    Certains touristes, une fois rentrés vont même jusqu'à solliciter et obtenir des fonds pour la protection. Même s'il n'a pas autant de défauts que le tourisme de masse, l'écotourisme n'en reste pas moins une forme de tourisme, c'est à dire une source de revenus parfois très instables en fonction de nombreux facteurs externes naturels ou politiques. Il faut aussi être vigilant quant à la destination des revenus financiers qui peuvent échapper à l'économie locale s'il n'y a pas de politiques, de normes légales mises en place pour l'éviter.

    L'écotourisme est basé sur l'attraction des touristes par les richesses naturelles et cela n'est possible que si celles-ci sont bien conservées. Cela signifie souvent un nombre limité de visiteurs, une capacité fixée et un accès contrôlé.

    Un équilibre entre la satisfaction des visiteurs et les besoins de conservation constitue la condition sine qua non d'un écotourisme réussi. Un aménagement rationnel de cet écotourisme est donc essentiel.

    L'écotourisme est une forme de tourisme durable la plus demandée au niveau des marchés émetteurs et, pour laquelle, le Sénégal dispose de beaucoup de potentialités.

    Il repose sur deux principes fondamentaux :

    a) la préservation de la qualité du paysage, de la diversité biologique et du patrimoine culturel ;

    b) le respect des genres de vie locaux et la sauvegarde des intérêts économiques des populations des sites visités ;

    Dans un programme d'écotourisme, les populations locales sont à la fois actrices et bénéficiaires.

    Dès lors le PNLB peut constituer une opportunité pour la valorisation du Gandiol.

    Ces atouts fondés sur la production culturelle authentique et la qualité du paysage seraient pourvoyeurs de recettes et d'emplois au profit des économies locales.

    Malheureusement, malgré les efforts entrepris par le service dans ce sens les potentialités de ce parc demeurent encore sous exploitées.

    1.2- OBJECTIF DE L'ETUDE

    Les caractéristiques du PNLB et les contraintes qui pèsent sur la gestion et la conservation des ressources qu'elle recèle, font qu'il est aujourd'hui souhaitable que des études et des recherches y soient menées afin d'identifier les potentialités écotouristiques dont elles disposent et qui pourraient s'offrir comme opportunités de développement local.

    II- METHODOLOGIE DE L'ETUDE

    2.1-Recherche documentaire

    L'approche méthodologique a consisté à faire une revue bibliographique spécialisée dans les Directions (Direction des Parcs Nationaux et la Direction des Eaux et Forêts, Chasse et de la Conservation des sols), les Institutions de recherches (Institut de Recherche du Développement(IRD), Institut des Sciences de l'Environnement(ISE),Centre de Suivi Ecologique(CSE), Union Mondial pour la Nature(UICN),WETLANDS INTERNATIONAL), les Universités(Université Cheikh Anta Diop(UCAD),Université Gaston Berger(UGB)).

    2.2-Collecte des données

    2.2.1-Enquêtes sur le terrain

    La MARP a été utilisée pour faire un diagnostic participatif en vue de faire le point sur l'état des ressources naturelles, leur dynamique, les problèmes et les causes au niveau du PNLB et sa périphérie.

    Pour compléter cette approche citée précédemment, nous avons utilisé un guide d'entretien tout au début de notre enquête et ensuite, l'utilisation d'un dictaphone pour l'enregistrement des informations.

    a) Choix des villages

    Tous les 15 villages situés aux alentours de la PNLB étaient retenus pour les enquêtes. Mais nous avons pu mener nos enquêtes que dans 06 villages pour des raisons liées au critère `répartition spatiale', c'est à dire les trois (03) villages les plus proches du PNLB et les trois (03) autres qui sont plus éloignés. .

    La collecte d'information s'est faite auprès des populations, des gardes et des Eco gardes.

    b) Choix des personnes objets de l'enquête

    Pour varier les sources d'information, nous avons ciblé les jeunes, les femmes et les personnes du 3éme âge. Les entretiens se sont faits individuellement et par groupe. Les informations recueillies auprès des Eco gardes et des gardes nous ont permis de constater les relations fraternelles existantes entre ces derniers et la population locale.

    c) Les observations

    Les observations ont porté sur l'état des routes, l'avancée de l'océan sur la langue, le type de végétation existante, l'aspect physique des enfants et les activités économiques de la zone.

    2.3-Traitement et analyse des données

    Le dépouillement s'est fait manuellement. Et les informations ont été analysées, puis rédigées et saisies à l'ordinateur.

    III- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

    3.1-SITUATION GEOGRAPHIQUE

    Le Gandiol se situe au nord du pays dans la région de Saint- Louis, département de Saint-Louis, sous-préfecture de Rao, Communauté rurale de Gandon. Il correspond au dernier segment du delta du fleuve Sénégal au sud de la ville de Saint-Louis. Il constitue également la limite Nord de la région nord et de la région naturelle des Niayes.

    Le Gandiol couvre une superficie de 162 km2 environ et il est limité à l'Ouest par l'océan atlantique, à l'Est par la Nationale N°II.

    3.2- MILIEU BIOPHYSIQUE

    Au plan géomorphologique, le PNLB peut être divisé en deux grandes parties distinctes que sont la langue de barbarie et la partie continentale. Une troisième partie, l'îlot de reproduction des oiseaux, peut être accessoirement considéré vu son importance écologique dans le parc.

    a) La partie continentale

    La zone continentale du PNLB est constituée de deux ensembles dunaires que sont les dunes littorales et les dunes jaunes.

    Ce système dunaire a été mis en place après le retrait de la mer suite à la transgression du Nouackchottien. Ces dunes se focalisent entre la plage sableuse et les dunes semi-fixées. Ces dunes sont le résultat d'une déflation éolienne recrudescente, favorisée par la rigueur du climat durant cette période qui correspond au Sub-actuel (2000 à 400 ans). Ces formations dunaires portent des sols sableux appelés « sols brut d'apport », composés d'un matériau issu d'un mélange de grains de quartz et de restes calcaires. Leur largeur ne dépasse pas 1km et la végétation naturelle y est pauvre voire inexistante.

    · Les dunes littorales semi-fixées ou dunes jaunes

    Cet ensemble dunaire est mis en place de la période tafolienne jusqu'à l'actuelle. Il y a une orientation nord- sud dans le sens de la dérive littorale (KANE, 1997). Ces dunes constituées de sols minéraux brut d'apport éolien peuvent atteindre une hauteur de 20 à 30m. Ces dunes que la végétation parvient à fixer par endroit sont toutefois sujettes à l'action des vents qui les ravivent.

    b) La Langue de Barbarie

    La Langue de Barbarie est une flèche sableuse d'une trentaine de km de long. Sa largeur varie entre 200 et 500m. Elle est issue de l'action de courant nord-sud, conséquences de la réflexion sur la côte de la houle de Nord-Ouest dont Monteillet, (1986) (cité par Kane, 1997). Les géomorphologues la divisent en une partie distale qui va de Gandiol à l'embouchure. C'est cette dernière partie qui est comprise dans le PNLB. D'un point de vue chronologique la partie distale, la plus récente, illustre le caractère actuel de la dynamique de la Langue de Barbarie. La dynamique marine joue un rôle primordial dans la construction et l'érosion du cordon. En effet, environ 600.000m3 de sable sont annuellement apportés sur l'extrémité sud de la Langue de Barbarie (Kane, 1997).

    La partie distale est formée de dunes vives blanches dont la hauteur ne dépasse pas 2 m. Par une coupe transversale de la Langue de Barbarie, Nicolas (1953) puis Ba et Sy (1987) ont distingué trois (03) zones :

    Les apports fluviaux façonnent le rivage interne de la langue de barbarie par des phénomènes d'érosion surtout en période de crue, cette érosion étant aujourd'hui plus importante en fonction de la rétention du barrage de Diama (Kane, 1997).

    c) l'îlot de reproduction des oiseaux

    Cet îlot serait la principale attraction du PNLB. Il résulterait de la forte dynamique de l'estuaire du fleuve et du déplacement perpétuel de la position de l'embouchure.

    En effet, c'est à la suite de la création d'un nouveau point de communication entre le fleuve et la mer que serait formé l'îlot qui n'a été remarqué pour la première fois qu'en 1965. Cette partie de terre émergée à une superficie d'environ 2 ha ( 200m de long sur 100m de large). Il aurait existé, jusqu'en 1993, deux (02) îlots, le second ayant disparu sous la forte dynamique hydrologique de l'estuaire.

    L'îlot, se compose essentiellement d'un sol sableux de couleur blanche de nature semblable. On peut y distinguer une petite plage sableuse alternativement submergée par les eaux et qui entourent des marges plus en altitude. Toutefois ce profil a beaucoup évolué à cause de la mise en place des barrages. Cette évolution se traduit essentiellement par une érosion des berges de l'îlot entraînant ainsi une réduction de sa superficie.

    3.2.1-Les reliefs et les sols

    Le relief de la zone du Gandiol est relativement plat avec ses 162 km2. Elle représente 28,9% de la superficie de la communauté rurale de Gandon. Elle est exposée aux influences maritimes et par conséquent elle reçoit plus d'eau douce venant du fleuve durant l'année. Cela se traduit par la salinisation des sols qui sont de texture sableuse dans les parties hautes et argilo-sableuse au niveau des dépressions.

    3.2.2-Le climat

    Située dans le Domaine Sahélien du Sénégal, la zone de Gandiol est soumise aux balancements saisonniers du Front Inter Tropical (FIT) et des anticyclones (des Açores, de Libye et de Saint-Héléne) qui y influencent.

    Le climat constitue un facteur principal de la dynamique morphologique du littoral car les vents et les pluies interviennent directement sur l'évolution du modelé de côte (Nonn, 1974)

    Notre analyse du climat se focalisera essentiellement sur les données de la station de Saint-Louis durant la décennie (1991-2000). Son climat est caractérisé par deux saisons distinctes : une saison sèche qui dure d'octobre à juin et une saison pluvieuse de juillet à septembre qui coïncide avec l'arrivée ou le retrait du FIT dans la région. L'analyse des paramètres climatiques permet de mieux comprendre le climat de la zone.

    a) Les vents

    Il s'agit de trois (03) masses d'air que sont :

    · l'alizé maritime

    Il est issu de l'anticyclone des Açores et est de direction nord- ouest. Son parcours océanique lui donne de la fraîcheur et de l'humidité. Il apporte du brouillard, de la rosée et occasionnellement des pluies dites de « heug » . Mais l'influence de ses effets ne se fait sentir que jusqu'à 15 km à l'intérieur du continent, car au-delà, il se continentalise peu à peu et acquiert progressivement les caractéristiques de l'harmattan (Leroux, 1983) .

    Son influence dans le PNLB est donc très importante.

    · l'harmattan ou alizé continental

    C'est un vent véhiculé par la cellule libyenne d'origine thermique. Il s'agit d'un flux d'air chaud et sec de secteur Nord à Est qui souffle de novembre en mai. Dans sa migration australe l'harmattan voit son succès s'amoindrir par l'effet des précipitations sous forme d'orages, de tempêtes violentes et de pluies continuelles (Leroux, 1983). La présence dans nos régions de ce flux dirigé vers le Nord-est correspond à une migration du FIT vers le Nord.

    En nous fondant sur les données de la moyenne décennale 1991-2000,obtenues à la station de Saint-Louis, on peut affirmer que la dynamique éolienne est très active dans le secteur de la langue. En effet, les vents y ont une vitesse toujours supérieure à 4,5 m /s sauf entre les mois d'août et de décembre où ils tournent autour de 3,7m/s. Cette variation de la vitesse des vents est attribuable à la présence d'un couvert végétal d'hivernage. Ces vents viennent du nord-est de novembre en mars et du nord- ouest d'avril en septembre, ce qui dénote une prépondérance alternée entre les alizés continentaux et maritimes au cours de l'année.

    Tableau 1 : Vitesse et direction des vents à Saint-Louis de 1991-2000

    Mois

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    Vitesse

    (m/s)

    4.2

    4.3

    4.9

    5.6

    5.3

    5.1

    4.8

    3.7

    3.6

    3.7

    3.6

    3.8

    Direction

    N.E

    N.E

    N.E

    NNW

    NNW

    NW

    WNW

    WNW

    WNW

    NW

    NE

    NE

    Source : Direction de la Météorologie Nationale

    · La mousson

    Issue de l'anticyclone de Saint-héléne dans l'atlantique sud, cette masse d'air chaud et humide apporte des précipitations sous forme d'orages, de tempêtes violentes et de pluies continuelles (Leroux, 1983).

    La présence dans nos régions de ce flux dirigé vers le nord-est correspond à une migration vers le FIT.

    b) Les températures

    Dans la zone d'étude les températures sont très largement influencées par les vents et la proximité de la mer eue égard à la position géographique du site.

    mois

    Température (°)

    Figure 1  : Evolution des températures moyennes à Saint-Louis de 1991-2000

    Source: Direction de la Météorologie Nationale ( juin 2003)

    Les températures représentées par la figure 1 montrent de faible valeur dépassant rarement 27° C. Les mois de décembre et février sont les plus frais avec des températures moyennes d'environ 23°C, tandis que les mois les plus chauds sont ceux de l'hivernage entre juillet et octobre, période présentant des températures qui tournent autour de 27° C.

    c) L'humidité relative et l'évaporation

    En raison de la proximité de la mer, les valeurs de ce paramètre sont très élevées. En effet, durant la décennie 1991-2000, les valeurs relatives oscillent entre 41% en janvier et 72% en août. Cette humidité souvent déposée sous forme de rosée atténue les effets de l'évaporation.

    Cette évaporation est maximale en février/mars, au moment ou l'harmattan se fait le plus sentir et très faible en hivernage entre août et septembre.

    d) Les précipitations

    La zone de Saint-louis est caractérisée par une irrégularité des précipitations au cours de l'année comme c'est le cas dans toute la région sahélienne.

    Ainsi, les mois les plus arrosés sont août et septembre . Cette période correspond à la montée vers le nord du front intertropical. Le reste de l'année est marqué par des précipitations occultes appelées « pluies de mangue » entre le mois de décembre et de février. La zone est souvent balayée par les alizés maritimes constitue un facteur limitant pour le déclenchement des précipitations. On note en 2003, un cumul des précipitations de 500mm.

    3.2.3- L'hydrologie

    Le PNLB, en plus de sa large ouverture sur la mer, possède un important réseau hydrographique avec le fleuve Sénégal et les cuvettes qui lui sont tributaires notamment le Doutti et le Lawmar.

    Toutefois, le système hydrographique du fleuve Sénégal connaît aujourd'hui de grands changements :

    a) Le régime hydrologique du Sénégal

    · Le régime naturel

    Avant la mise en service des barrages et tout récemment l'ouverture de la brèche en Octobre 2003, le régime du fleuve Sénégal était soumis à l'alternance des phases de crue (03 à 04 mois) et de décrue ( 07 à 09 mois de décembre à juillet ). Durant cette période la langue salée remontait le cours du fleuve et envahissait tout le delta ( Kandji, 2003).

    · Le régime artificiel

    Le système hydrographique du Sénégal a été complètement bouleversé depuis la mise en eau des barrages de Diama et de Manantali. Ces deux ouvrages ont entraîné d'importantes modifications hydrologiques et géomorphologiques en aval de Diama qui se font sentir jusque dans le PNLB.

    La dynamique actuelle du bas estuaire du fleuve Sénégal est commandée d'une part par la marée et d'autre part par la gestion du barrage de Diama.

    Le barrage de Diama, à l'origine, était construit pour arrêter la remontée de la langue salée. Il dispose d'une retenue qui peut stocker jusqu'à 2.500.000 m3. Ainsi, grâce à un système de vannes il conditionne l'écoulement des eaux douces du fleuve vers la mer. Durant la saison des hautes eaux les vannes sont ouvertes pour évacuer le surplus d'eau quand la cote d'exploitation atteint 1,5 m ( IGN).

    En période de hautes eaux, ( d'avril à novembre), les eaux de l'estuaire sont douces avec des températures d'environ 30° C et un pH alcalin ( Michel et al, 1993).

    C'est durant cette même période que la dynamique érosive du fleuve est la plus active. Cette forte érosion menace aujourd'hui l'existence de l'îlot de reproduction des oiseaux.

    b) Le Doutti et le Lawmar

    Ces deux (02) cours d'eau font partie des biotopes remarquables du PNLB. Ce sont deux cours d'eaux temporaires tributaires du fleuve Sénégal. Quand ils sont en eau durant la période des crues du fleuve, le Doutti et le Lawmar isolent les bandes de terre et revivifient de larges espaces. Ils sont fréquentés par plusieurs espèces d'oiseaux.

    Alimenté par le fleuve le Doutti a crée une île en face du Poste de Commandement (PC) du parc avant de se jeter dans le Lawmar. En période de hautes eaux il ne peut être traversé qu'en passant par le pont qui l'enjambe.

    Le Lawmar est un petit cour d'eau en forme de croissant qui constitue la limite fluviale du parc. Il abrite de grandes concentrations de limicoles et d'autres espèces de migratrices.

    Le Lawmar se jette dans le fleuve Sénégal au sud du village de Mouît.

    3.2.4- La végétation

    Dans le passé, les conditions climatiques favorables donnaient au Gandiol une végétation dense allant de la strate arborée à la strate herbacée composées d'essences locales dominantes telles que le Seng (Acacia tortilis), le CAD (Acacia albida), le cocotier (Cocos nucifera), le cactus (Opuntia tunna), le baobab (Andansonia digitata), et le palétuvier (Avicennia africander).

    Les actions anthropiques combinées aux aléas climatiques détruisent la végétation en favorisant l'incursion du biseau salé vers le continent.

    3.2.5- La faune

    Le PNLB abrite une faune diverse et variée constituée de mammifères, de reptiles, d'oiseaux et de poissons dans le parc. Le PNLB est un sanctuaire d'importance mondiale pour les anatidae et les échassiers migrateurs ; Il est aussi réputé site de ponte de plusieurs espèces de tortues marines et lieu de frai des poissons et des crevettes. La reproduction de ces animaux est actuellement menacée par les eaux polluées provenant de la ville de Saint-Louis.

    3.3- MILIEU HUMAIN

    3.3.1- Historique

    Le Gandiol existait depuis longtemps avant même l'arrivée des colons à Ndar «  Saint-Louis ». Dans la zone c'est le village de Ndiol qui assure le commandement. Ndiol provient du nom d'une personne influente qui représentée le Damel du Cayor en tant que « Ambassadeur » dans le Gandiol. Il était chargé de la collecte et de la restitution de l'impôt au Damel. Le Gandiol s'étendait de Potou au Croisement Sakal en passant par Rao jusqu'à l'embouchure. Avant d'acquérir son autonomie, il était sous le commandement du Damel du Cayor puis du Bracke du Walo.

    3.3.2. La population de Gandiol

    La population de Gandiol est estimée à environ 9236 habitants en 2003. Sa densité est de 5,08 habitants/km2. Elle est composée principalement de trois ethnies.

    Il s'agit des Wolofs ethnie majoritaire avec plus de 65% de la population, des Peuhls 25% et des Maures avec 10%. Les relations sont souvent conflictuelles entre les Peuhls et les Wolofs à cause des activités menées par les uns et les autres.

    3.3.3- La population périphérique au PNLB

    Ici, on entend par villages périphériques les localités qui ne sont pas comprises dans les limites du parc et qui sont situées à moins de 3 km de celui-ci. Ces communautés rurales sont constituées de 15 villages qui sont :

    Tableau 2 : Les villages périphériques du PNLB

    LOCALITE

    Communautés rurales

    Population

    Nbre de ménage

    masculin

    féminin

    Total

    Darou Mboumbaye

    Gandon

    78

    376

    385

    761

    Degou Niaye

    Gandon

    35

    166

    154

    320

    Gouye Réne

    Gandon

    45

    259

    207

    466

    Darou Salam

    Gandon

    40

    150

    193

    343

    Mbaw

    Leona

    80

    332

    380

    712

    Mouît

    Gandon

    84

    439

    482

    921

    Mourel

    Leona

    06

    07

    15

    22

    Nguédj

    Gandon

    10

    50

    62

    112

    Taré

    Leona

    48

    300

    350

    650

    Tassinère

    Gandon

    102

    430

    602

    1032

    Bandji

    Leona

    08

    13

    21

    34

    Gabar

    Leona

    64

    252

    295

    547

    Guéngué

    Gandon

    13

    71

    51

    122

    Ndiébéne Gandiol

    Gandon

    243

    1322

    1483

    2795

    Ndiol

    Gandon

    23

    180

    219

    399

    Source : Direction des Statistiques et enquêtes personnelles.

    Ces villages n'ont certes pas un contact direct avec le PNLB, mais de par leur proximité et leurs activités socio-économiques, les populations sont souvent amenées à pénétrer dans les limites du parc, apparemment sans le savoir.

    Avec le développement des activités touristiques dans le parc, ils lui accordent maintenant une attention particulière. Cet intérêt pour la vie du parc est accentué par les avantages sociaux et économiques que tirent certains villages riverains de leur collaboration avec le service des Parcs Nationaux. Même s'ils ne sont pas intégrés dans les structures élargies de gestion (CO / CLGB), ces villages participent parfois massivement aux activités organisées dans le parc comme le reboisement et les séances de nettoyage au cours desquels on peut compter 800 personnes.

    Les actions socio-économiques des services du PNLB et de ses partenaires économiques tels que Mouit, Tassinère, et Mboumbaye suscitent l'intérêt d'une association de femmes du village de Doun Baba Dieye distant du parc d'une dizaine de kilométres.

    3.3.4 - L'éducation

    La zone de Gandiol compte seulement cinq (05) écoles primaires pour les quinze (15) villages de la CR. Il existe un collège d'enseignement moyen situé à Ndiabéne Gandiol. Le niveau de pauvreté et surtout le mariage précoce chez les Peuhls et les Maures constituent l'obstacle majeur à la réalisation du cycle éducatif des élèves.

    3.3.5 - La santé

    Il existe deux (02) postes de santé dans le Gandiol, un à Tassinère et un autre à Darou Mboumbaye. Le poste de santé de ce dernier village est construit par le PNLB en partenariat avec Plan International. L'infirmier de Darou Mboumbaye se déplace périodiquement dans les autres villages qui n'ont pas de poste de santé. Outre le service de cet infirmier, les agents du Service d'Hygiène effectuent une rotation à chaque début de mois pour vacciner les enfants âgés de un (01) à deux (02) ans.

    3.3.6- Les infrastructures routières

    Dans la communauté rurale de Gandon, il existe deux routes goudronnées, une se trouvant sur la nationale II et une autre départementale D400 reliant Ndiabene Gandiol et la nationale II. De nombreuses pistes relient le PNLB et les autres villages. Le réseau routier est insuffisant et les pistes sont impraticables pendant la saison des pluies du fait des inondations fréquentes dans la zone.

    3.3.7- La situation foncière

    L'absence de matérialisation des limites de ce parc est à l'origine de l'empiétement des populations. Ces dernières continuent d'y exercer leurs activités, depuis 28 ans d'existence du parc. Ce fait est illustré par les nombreuses transactions foncières réalisées par les populations riveraines.

    Selon les autorités des parcs, cette situation serait le fait de personnes malintentionnées, en quête d'argent facile et qui se disent héritiers des terres que leurs parents ont autrefois exploitées. Il faut noter que la spéculation foncière est forte dans la zone. La demande émanant des promoteurs touristiques et des personnes à la recherche d'une résidence secondaire est aussi importante.

    Un autre problème se pose avec certains chefs de village qui se prennent toujours pour les garants de la gestion du foncier tout autour de leur localité. Ces mêmes difficultés sont rencontrées avec les conseils ruraux qui semblent méconnaître les limites du parc car certaines décisions ont été rendues sur les terres qui dépendent du PNLB.

    Les autorités du PNLB, dans le souci d'ouverture et de conservation de bonnes relations avec les populations, ont toujours permis aux populations riveraines de continuer à exploiter leurs parcelles de cultures situées sur les berges du fleuve et plus en retrait. En effet plusieurs villages de la zone ne disposent pas de suffisamment de terres exploitables car étant coincés par le parc et un périmètre de reboisement.

    Cependant, les agents des Parcs Nationaux ne cessent de rappeler aux populations bénéficiaires, les conditions qui leur permettraient de poursuivre cette exploitation.

    C'est dans cet esprit de compromis que la pêche est ainsi tolérée dans le parc et ses environs.

    3.4- ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES

    Les activités génératrices de revenus sont principalement le maraîchage, l'élevage, le commerce, l'extraction de sel. Mais avec la présence du parc, on remarque le développement d'autres activités qui sont liées au tourisme à savoir la balade touristique et les visites guidées.

    L'élevage et l'agriculture avec respectivement 35% et 65% de la population active, représentent les principales activités économiques de la zone d'étude. Cependant, les villages proches du PNLB ont comme activités dominantes la pêche et l'agriculture.

    3.4.1- L'agriculture

    Le maraîchage qui est la seule activité agricole développée dans la zone à la faveur de la présence des Niayes, elle constitue la principale source de revenus pour les populations. En effet les périmètres maraîchers situés à 2 ou 3 km des habitations sont mis en valeur selon la disponibilité de la main d'oeuvre ( sourgua). Cette dernière provient de la Gambie, de la Guinée Bissau ou de la République de Guinée. Les principales spéculations sont l'oignon, la carotte, le navet, la tomate, les choux, le jaxatou (aubergine amère), l'aubergine douce, la patate, la pomme de terre et le piment. Les spéculations les plus rentables sont la carotte et l'oignon.

    Les systèmes locaux de production sont fragilisés par la péjoration du climat et la salinisation des terres cultivables. Les cultures sous pluies sont abandonnées au profit des cultures de contre-saison.

    Les périmètres horticoles localisés dans des cuvettes interdunaires perdent leur fertilité à cause de la salinisation et d'une utilisation inefficiente d'engrais. Après les récoltes, les populations sont confrontées à un problème d'écoulement de leurs produits à cause, non seulement, de l'état défectueux des routes, mais aussi de la concurrence des produits importés.

    3.4.2- L'élevage

    Cette activité est surtout pratiquée par les Peuhls et les Maures. C'est un élevage généralement extensif. Le cheptel est composé de gros et de petits ruminants (bovins, caprins, ovins). On note la présence de l'âne et du cheval qui sont utilisés pour les travaux de traction animale.

    L'aviculture constitue aussi une activité de subsistance pour les populations. Les petits ruminants et la volaille sont commercialisés pour faire face aux problème ponctuels (ordonnance, ...) tandis que le gros bétail est réservé aux évènements importants tels que les cérémonies familiales ( mariages, décès, gamou...).

    Dans la zone périphérique du PNLB, les contraintes au développement de l'élevage s'articulent au tour des points suivants :

    Le manque de pâturage et de point d'eau et l'absence de parc de vaccination.

    a) Le manque de pâturage et de point d'eau

    Pour pallier le déficit de fourrage les éleveurs se rendent au parc pour couper de l'herbe avec une autorisation préalable des autorités.

    b) Le manque de parc à vaccination

    Pour ce qui est de l'absence de parc à vaccination, les éleveurs font appel à leurs frais à certains vétérinaires de la zone pour faire vacciner leurs animaux contre les maladies endémiques. Ces populations déplorent la cherté des vaccins qui coûtent au minimum

    15000 FCFA pour un déparasitage de cheval.

    3.4.3- La Pêche

    La pêche occupe une place très importante dans l'économie locale des populations riveraines du PNLB. Les eaux sont accessibles à tous les acteurs évoluant dans ce secteur. C'est pour cette raison que les pêcheurs originaires de la zone située entre Saint- Louis et l'embouchure sont rencontrés dans la zone. La pêche est menée du mois de décembre en mai période durant laquelle les poissons sont abondants.

    Le matériel d'embarcation est la pirogue Saint-Louisienne. Sa longueur est de 6 à 12m et est généralement motorisée ( Diaw et al, 1992).

    La population valide à souvent tendance à quitter la zone pour effectuer des campagnes de pêches dans d'autres localités du Sénégal, en Gambie et en Mauritanie. La raison évoquée reste la destruction des pêcheries dans le fleuve à cause de l'accroissement de la salinité et la mise en fonction du Barrage de Diama.

    La population déplore aussi la cherté des filets et la rareté du poisson qui est dues à la petitesse des mailles de filets.

    3.4.4- Le commerce

    Le commerce est relativement développé dans la zone d'étude. Outre le nombre important des boutiques, les marchés hebdomadaires sont organisés dans presque tous les villages. Cette activité commerciale se heurte cependant à la modicité de la surface financière des gérants, à l'étroitesse du marché local ainsi qu'à la faiblesse du pouvoir d'achat des populations.

    Dans les marchés hebdomadaires, on trouve des légumes (oignon, carotte, gombo, navet, chou), et du poisson et quelques fois de la viande.

    3.4.5- L'extraction de sel

    Lors des grandes crues du fleuve, l'eau est retenue dans le continent. Cette eau en se retirant laisse sur place du sel. Ce sel est iodé avant d'être commercialisé. Au préalable les ramasseurs de sel (les femmes) devront bénéficier d'une permission des « jaraffs » qui sont les maîtres du sel. Ces derniers payent des taxes au Service du cadastre et après extraction de ce sel, ils prennent les ¾ de la production.

    Le problème fondamental est l'écoulement du sel compte tenu de la supériorité de l'offre par rapport à la demande.

    3.4.6- L'exploitation des produits forestiers

    L'exploitation des ressources ligneuses pour les usages courants (bois de chauffe, de service, autres) existe bel et bien dans le Gandiol. Avec l'appauvrissement du terroir, les populations environnantes (Mouît) s'orientent de plus en vers le parc pour la satisfaction de leurs besoins en matériel de construction mais aussi en pharmacopée et en produits de cueillettes divers. Les produits de cueillette prélevés dans le parc sont les fruits de cocotier (Cocos nucifera), le raisin de mer (Coccoloba uvifera), le soump (Balanites aegyptiaca), le sedem(Zizyphus mauritiana), le guerté toubab (Terminalia catappa), le khewer (Aphania senegalensis), le sapotillier (Achras sapota),...

    3.5- Le Parc National de la Langue de Barbarie (PNLB)

    Crée par décret N°76-0016 du 09 janvier 1976, le PNLB couvre une superficie de 2000ha dont les 2/3 sont constitués de zones humides.

    Le PNLB est situé à 25 km environ au sud de la ville de Saint-louis dans la communauté rurale de Gandon. Il représente un échantillon représentatif de l'écosystème du bas delta du Fleuve Sénégal.

    3.5.1- Objectif de création

    Conscient de la nécessité de sauvegarder des écosystèmes représentatifs de notre territoire, le Sénégal s'est engagé dans la création d'un réseau d'aires protégées parmi lesquelles le PNLB.

    La création du PNLB a pour objectif de protéger la diversité biologique et les écosystèmes, en particulier les sites de reproduction des colonies d'oiseaux migrateurs.

    Cet objectif spécifique s'inscrit dans le cadre d'un objectif global. Ce dernier s'articule autour de:

    · La conservation de la biodiversité ;

    · La préservation du paysage ;

    · L'assurance d'un service récréatif et touristique; 

    · L'éducation et la recherche scientifique ;

    · L'encouragement de l'utilisation rationnelle et durable des ressources pour un développement endogène.

    · · 3.5.2- Organisation administrative

    A l'instar des autres aires protégées du Sénégal, le PNLB est dirigé par un Conservateur qui assure le commandement et la coordination de l'ensemble des activités de gestion de l'aire protégée. Il est assisté d'un effectif variable d'agents dont la plupart appartiennent aux Corps des Gardes des Parcs Nationaux. Les agents techniques assurent souvent les fonctions de gestionnaire et/ou d'encadrement.

    Le personnel du PNLB se compose de sept (07) agents y compris le Conservateur :

    Pour l'année 2004, l'effectif du personnel du parc se présente comme suit:

    o ITPN : 01 (Conservateur) ;

    o ATPN: 02( Adjoint conservateur et un comptable) ;

    o GPN : 04 (Un chef de poste, un infirmier, un chauffeur, un agent d'appui) .

    3.5.3- Activités des agents

    Les activités des agents sont essentiellement dominées par la surveillance du parc et sa périphérie. C'est pourquoi plusieurs patrouilles et embuscades diurnes et nocturnes sont organisées dans le parc à bord de la nouvelle vedette de service. Les agents effectuent également des sorties sur le terrain pour le suivi écologique des oiseaux d'eau et ainsi que pour la sensibilisation des populations des villages limitrophes du PNLB. Ils procèdent également à l'entretien des infrastructures et équipements existants dans les campements, ainsi qu'à l'accueil des touristes et à l'encadrement des GIE dans leurs activités.

    En 2000, la collaboration entre la DPN et les organisations locales communautaires de base a abouti à la conclusion d'un protocole d'accord entre cette dernière et les Eco gardes, regroupés au sein du Réseau National des Volontaires des Parcs Nationaux et Réserves (Rénov' Parcs).

    Cette avancée dans les relations parc / populations est un moyen de renforcer l'implication de ces dernières dans la gestion des aires protégées, mais également de palier le déficit de ressources humaines pour les besoins de la conservation.

    En contrepartie de leur participation dans les activités de gestion du parc les Eco gardes assurent et bénéficient des retombées du service de transport des touristes à l'intérieur du site et dans la périphérie.

    3.5.4- Gestion du Parc National de la Langue de Barbarie

    3.5.4.1-Budget de fonctionnement

    Le budget alloué par l'Etat pour assurer le fonctionnement du PNLB a connu des évolutions qui ont eu des effets significatifs sur la manière dont les missions de conservation ont été conduites.

    L'absence d'un budget d'investissement, conséquence des mesures d'austérités budgétaires des années 80, a eu des effets négatifs sur l'état de conservation du Parc. Les budgets se sont limités à assurer difficilement le maintient des acquis.

    Les leçons tirées de ces décennies de gestion ont inspiré les perspectives d'une stratégie de consolidation, voire d'amélioration des acquis de la conservation du PNLB et autres aires protégées d'une manière générale. La situation socioéconomique et politique nationale, de même que le contexte de la mondialisation, imposent une adaptation des stratégies de gestion.

    Le seul budget consenti par l'Etat ne constitue pas une garantie suffisante pour maintenir et améliorer l'efficacité de gestion des aires protégées. Il faut susciter la mise en place d'autres catégories d'acteurs, promouvoir des filières économiques alternatives, afin de générer des recettes susceptibles de prendre en charge, au moins en partie, les coûts induits par la nouvelle dynamique de la conservation.

    3.5.5- Contraintes de gestion

    3.5.5.1- Insuffisance des capacités opérationnelles

    Le recrutement le plus significatif des personnels était effectué en 1976, dans la phase de classement et d'organisation du système des Parcs Nationaux du Sénégal. Aujourd'hui, ce sont les éléments de contingent qui constituent plus de la moitié des effectifs du Corps des Gardes des Parcs Nationaux. Beaucoup sont déjà partis à la retraite ; ceux qui restent sont usés par le terrain, l'âge et les charges sociales. Malheureusement, la politique actuelle de l'Etat, fortement influencée par les contraintes de la « Globalisation », ne présage pas une solution définitive.

    Aussi le service des Parcs Nationaux traîne toujours un lourd héritage de son passé. Les Parcs Nationaux ont été crées dans un contexte d'urgence et, très souvent, en opposition avec le point de vue des populations à la base. Aujourd'hui, il s'agit de réparer les frustrations et organiser la participation des populations en vue de concourir à la réalisation des objectifs consensuels de consolidation des acquis de la conservation. Cela impose la création de filières d'activités nouvelles, génératrices d'emplois et de revenus monétaires, en vue d'une prise en charge concrète et autonome des besoins de survie immédiats et à long terme de ces populations.

    La mise en pratique d'une telle vision nécessite une démarche et des compétences particulières. Il serait dès lors opportun de songer à renforcer les capacités des organes de gestion, par la formation qualifiante et professionnelle des personnels et des membres des populations locales ou par la mise à la disposition de la DPN, de compétences nouvelles, par l'Etat ou à travers la coopération internationale.

    3.5.5.2- Limites institutionnelles

    Le contexte actuel de la conservation de la nature et de la biodiversité en particulier a des caractéristiques qui contrastent avec celles qui prévalaient au moment des classements.

    En effet depuis le sommet de la terre à RIO de Janeiro (Brésil, du 04 au 14 juin 1992), les nouvelles stratégies de conservation de la biodiversité considèrent l'Homme comme un élément une composante de l'écosystème dont il ne saurait être exclu comme ce fut le cas autrefois. Au Sénégal, aux le plan institutionnel et réglementaire, les lois sur le code des collectivités locales et le transfert de compétences ont redistribué les rôles et les prérogatives en matière de planification environnementale. Les collectivités ont initié également, en collaboration avec l'organe de gestion du parc, un programme d'activités portant sur des travaux d'aménagement et d'assainissement du parc.

    Il est à rappeler que les populations environnantes, à la source de la plupart des problèmes du parc, n'apportent aucun appui substantiel aux objectifs de gestion.

    On déplore dans le contexte ambiant de la régionalisation, que les objectifs de gestion du parc ne soient pas intégrés aux plans locaux de développement de Saint-Louis, alors que le PNLB pourrait constituer un axe d'ancrage, de définition et de mise en oeuvre d'une politique environnementale pour la Région de Saint-Louis.

    Une autre difficulté résulte du fait que le Parc ne dispose pas d'une base de données scientifiques de référence permettant d'apprécier à sa juste mesure, l'état de conservation des ressources, de déterminer les statuts des différentes espèces et d'identifier les opportunités spécifiques d'aménagement et de valorisation. Certaines ressources halieutiques risquent de disparition et, pour la plupart, leur statut actuel étant ignoré.

    3.5.6- Infrastructures d'accueil du PNLB

    Compte tenu de sa vocation touristique entre autres, le PNLB dispose d'un réceptif dénommé le « Zébra bar » et d'une buvette.

    3.5.6.1-« Zébra bar »

    Le « Zébra bar » est un campement touristique installé dans le PNLB depuis 1996. Il résulte d'une transaction illicite entre le promoteur suisse et un habitant du village de Mouît. Ainsi, jusqu'au moment de la régularisation de cette situation par l'établissement d'un protocole d'accord entre l'administration du PNLB et le promoteur, en 2000, ce réceptif a toujours constitué une source de conflits entre les deux parties quant au droit de ce promoteur de s'installer dans le site et encore moins de poursuivre ses aménagements. En vertu dudit protocole, il devrait verser une redevance annuelle de 300.000 FCFA au trésor.

    En plus de cette redevance, il appuie le PNLB en matériel dans le cadre de leurs activités. Il faut aussi noter qu'une bonne collaboration existe désormais entre le parc et les gestionnaires de ce campement.

    3.5.6.2- La buvette

    La buvette installée dans le PNLB depuis 2001 est entièrement gérée par les Eco gardes. Elle a été financée par Wetlands International.

    Plusieurs autres aménagements et installations, y compris le restaurant déjà construit sont à l'état de projet dans le parc et sa périphérie. Toutefois, le service des Parcs Nationaux est disposé à encourager et à appuyer les initiatives locales dans le cadre de sa politique d'intégration des populations riveraines à la gestion et à la conservation du Parc. A l'avenir le PNLB pourrait connaître un grand développement en matière d'installations et d'aménagements touristiques.

    IV- RESULTATS ET DISCUSSIONS

    4.1- LES POTENTIALITÉS ECOTOURISTIQUES

    L'écotourisme est une activité très importante dans le PNLB au regard du nombre de touristes payants (2800 à 3000) pers/ an en moyenne selon les années considérées sans compter les gratuités qui tournent autour de 800 à 1000 individus. Les visiteurs proviennent de l'étranger, notamment de France, d'Italie, d'Espagne, de Belgique, ... Cette clientèle s'intéresse essentiellement à la découverte des différents sites qui font l'attraction du parc. Il s'agit de:

    · La Langue de Barbarie ;

    · L'îlot de reproduction des oiseaux ;

    · L'embouchure «  Beul ba » ;

    · La frange maritime ;

    · Le lawmar ;

    · La partie continentale ;

    · Le segment du fleuve Sénégal ;

    4.1.1- la Langue de Barbarie

    Elle commence à partir de Gokhou Mbath situé dans de la ville de Saint-Louis jusqu'à l'embouchure ; Seuls les derniers 15 km sont concernés par le Parc. C'est une mince bande de sable blanc d'une largeur moyenne d'environ 300m qui ne supporte presque pas de végétation naturelle du fait de l'importance de la teneur en sel du milieu.

    · la végétation

    Nous pouvons distinguer sur cette partie du littoral, formée par une bande de dunes blanches une végétation de plantes xérophiles sur le sable marin non atteint par les marées. Le couvert végétal est constitué de touffes de Ipomea pescaprae qui peuvent s'associer aux Sporobolus spicatus, Philoxeris vermicularis, Sesuvium portulacastrum qui sont toutes des espèces très adaptées au sel et à la sécheresse.

    Varan du Nil dans

    la Langue de Barbarie

    On observe également une large bande de Casuarina equisetifolia dont la régénération est très bonne mais en contrepartie ne favorise pas le développement d'autres espèces végétales du fait de son important biomasse qui tapisse le sol au pied des arbres sur une épaisseur pouvant atteindre plus de 15 cm. Ces plantations mises en place dans le cadre du projet CTL ont permis de fixer les dunes.

    4.1.2- l'îlot de reproduction

    L'îlot est placé au milieu du fleuve à 5 - 7km de l'embouchure. C'est un îlot d'environ 100-120m de diamètre, colonisés par des Graminées, des herbacées rampantes et des arbustes.

    La végétation de l'îlot est essentiellement composée d'un tapis herbacé dense dominé par Ipomea pescaprae et Sesuvium portulacastrum. Les quelques espèces arbustives qu'on rencontre sont Tamarix senegalensis et Calotropis procera. Il y a aussi la présence de quelques baobabs nains (Adansonia digitata).

    Selon les populations locales, cet îlot a été toujours épargné par les fluctuations spatiales de l'embouchure. Du mois de janvier au mois d'août, des milliers d'oiseaux de plus d'une dizaine d'espèces s'y reproduisent, sous l'oeil vigilant du personnel des Parcs Nationaux et des Eco gardes. Aussi, tout au long de l'année, les touristes défilent quotidiennement autour de l'îlot pour jouir du spectacle. Les différentes espèces migratrices offrent aux visiteurs des spectacles attractifs tels que les parades nuptiales.

    L'îlot est l'un des sites les plus importants du Sénégal et même en Afrique pour la reproduction des différentes colonies d'eau qui s'y succèdent tout au long de l'année.

    Cette position lui confère une grande importance pour la conservation de la biodiversité, la recherche scientifique et la promotion du tourisme du PNLB. L'îlot est également un reposoir privilégié pour des centaines voire des milliers de Dendrocygnes, de Grands Cormorans et de Pélicans blancs ou gris pour ne citer que ceux-là.

    En effet, la principale attraction de cet îlot semble être la nidification des milliers d'oiseaux tels que la Mouette à tête grise, la Sterne Caspienne, le Goéland railleur, l'Aigrette dimorphe.

    En ce qui concerne l'avifaune, comme nous l'avions évoqué plus haut, l'objectif fondamental du PNLB, est, et demeure la protection de la diversité des espèces et des écosystèmes. Au fil des années, les communautés aviaires très diversifiées et massivement représentées au niveau du Parc, ont fini par focaliser les centres d'intérêts. Ceci est une conséquence des conditions de quiétudes crées par les activités de conservation.

    D'autres espèces d'oiseaux sédentaires séjournent dans le parc et y nichent. C'est le cas des Cormorans, Anhingas, Hérons, Aigrettes, Dendrocygnes, etc. Mais les plus grosses colonies sont composées d'oiseaux migrateurs paléarctiques.

    Tableau 3: liste des espèces d'oiseaux d'eau recensés dans le PNLB depuis 2000

    ESPECES

    NOMS SCIENTIFIQUES

    Aigrette dimorphe

    Egretta dimorphe

    Aigrette garzette

    Egretta gazetta

    Anhinga d'Afrique

    Anhinga rufa

    Balbuzard pêcheur

    Pandion haliaetus

    Barge rousse

    Limosa lapponica

    Bécasseau minute

    Calidris minuta

    Bécasseau sanderling

    Calidris alba

    Bécasseau violet

    Calidris alpina

    Chevalier aboyeur

    Tringa nebularia

    Chevalier arlequin

    Tringa erythropus

    Chevalier combattant

    Philomacus pugnax

    Chevalier gambette

    Tringa totanus

    Chevalier guignette

    Tringa hypoleucos

    Chevalier stagnatile

    Tringa stagnatilis

    Chevalier sylvain

    Tringa glareola

    Cigogne blanche

    Ciconia cicania

    Cormoran africain

    Phalacrocorax africanus

    Courlis cendré

    Numenius arquata

    Courlis corlieu

    Numenius phaeopus

    Dendrocygne veuf

    Dendrocygna viduata

    Echasse blanche

    Himantipus himantipus

    Flamant rose

    Phoenicopterus ruber roseus

    Goéland brun

    Larus focus

    Goéland railleur

    Larus genei

    Grand cormoran

    Phalacrocorax carboucidus

    Grand gravelot

    Charadrius hiaticula

    Grande aigrette

    Casmerodius albus

    Gravelot à collier

    Charadrius alexandrinus

    Grebe

    Tachybaptus ruficollis

    Guifette leucoptère

    Chidonias leucopterus

    Guifette noire

    Chidonias niger

    Héron cendré

    Ardea cinerea

    Héron garde boeuf

    Bubulais ibis

    Huîtrier pie

    Haematopus ostralegus

    Martin pêcheur

    Ceryle rudis

    Mouette à tête grise

    Larus cirrocephalus

    Oedicnème du Sénégal

    Burhinus senegalensis

    Oie de gambie

    Pleotroptenis gambensis

    Pélican blanc

    Pelecanus onocrotalus

    Pélican gris

    Pelecanus rufescens

    Petit gravelot

    Charadrius dubius

    Pluvier argenté

    Pluvialis squatarola

    Spatule Blanche

    Platalea leucorrhée

    Sterne Caspienne

    Sterna caspia

    Sterne caucus

    Sterna sandvisensis

    Sterne Han sel

    Gelochelidon nilitica

    Sterne naine

    Sterna albifron

    Sterne pierregarin

    Sterna hirundo

    Sterne royale

    Sterna maxima

    Tournepierre à collier

    Arenaria interpres

    Vanneau armé

    Vanellus armatus

    Vanneau du Sénégal

    Vanellus senegallus

    Source : DPN/PNLB

    Cependant il ressort de nos différentes observations qu'il existe une bonne répartition des espèces sur le plan spatio-temporel dans le parc. Ainsi, les limicoles sont observés en grand nombre dans les vasières, d'octobre à janvier, les pélicans en nombre impressionnant d'avril à juillet vers l'embouchure du fleuve Sénégal ainsi que les Goélands bruns. Les Laridae et Señoritae occupent l'îlot aux oiseaux pour des besoins de reproduction de novembre en juillet.

    Mouette a tête gris dans ilôt de reproduction des oiseaux.

    Sterne royale dans ilôt de reproduction des oiseaux.

    4.1.3-L'embouchure « Beul ba »

    Goéland brun au niveau de l'Embouchure.

    Le nom local désignant l'embouchure «Beul ba », c'est à- dire une jonction entre le fleuve Sénégal et l'Océan Atlantique. La pointe de la langue de sable s'étire progressivement vers le sud : le lieu de fermeture cyclique (tous les 31 et 33ans) est entrain d'être dépassé (PNLB, 2004). Ce phénomène d'érosion côtière inquiète beaucoup les populations vivant le long du fleuve, particulièrement celles de Taré. Aussi, le bout de la langue est la principale attraction touristique du parc, à cause de son panorama exceptionnel et des importantes concentrations des oiseaux (pélicans gris et blancs flamants, limicoles,)

    4.1.4- La frange maritime

    C'est une bande de 15 km de long, parallèle au dernier segment de la langue de sable et du fleuve. Elle est caractérisée par des bancs de sable, dangereux pour la navigation et les baignades. La protection de cette bande visait la sécurisation des tortues de mer qui attendent les périodes idéales pour aller pondre sur les plages sableuses de la langue.

    C'est également un lieu de nourrissage privilégié de l'avifaune piscivore (Balbuzards, Goélands, Mouettes,).

    4.1.5- Le lawmar

    C'est un plan d'eau, sous forme de croissant lunaire d'environ 2km de long sur 100 à 150m de large, isolé du fleuve par un mince cordon dunaire, entre le village de Mouît et de Mboumbaye.

    Il constitue la limite Est du parc et abrite de grandes concentrations de beaucoup d'espèces (les limicoles, les flamants, les pélicans gris, les hérons, les aigrettes... ). Egalement à certaines périodes de l'année, le plan d'eau grouille de crustacées ; ce qui serait intéressant à suivre aux plans scientifique et économique.

    4.1.6- Le segment du fleuve Sénégal

    Situé entre le phare de Gandiol et l'embouchure. Le segment subit l'alternance d'eau douce et d'eau salée depuis la mise en place du barrage de Diama. C'est l'endroit privilégié pour les balades touristiques à pirogue.

    4.1.7- La partie continentale

    · La végétation

    On rencontre sur cette partie continentale du PNLB une pseudo steppe arbustive et quelques dépressions interdunaires. Sur les bordures immédiates du fleuve, on ne retrouve que quelques espèces introduites pour fixer les dunes littorales menacées par l'Océan Atlantique et le fleuve, telles que Casuarina equisefolia et Prosopis juliflora; et quelques fois Tamarix senegalensis, Mitragyna inermis, Tamarindus indica, Calotropis procera.

    Les dunes semi-fixées sont colonisées par une steppe composée de Acacia raddiana, Acacia seyal, Acacia senegal et de Cocos nucifera dans les dépressions inter-dunaires. On y rencontre aussi des herbacées telles que Typha australis, Sesuvium portulacastrum, Salicornia europaea, Ipomea pescaprea, Eragrostis sp., Cenchrus biflorus, Cenchrus ciliaris, Paspalum vaginatum , Leptadenia hastata.

    · La faune

    En ce qui concerne la faune, on rencontre aussi bien la faune terrestre que celle aquatique.

    Il s'agit notamment du lièvre à oreille de lapin (Lepus eagypticus) , du singe patas (Erythrocebus patas) , de la mangouste (Herpestes ichneumen) , du rat palmiste (Cricetomys gambianus) , de la vipère heurtante (Bitis arietans) , de la couleuvre (Psammophis elegans) , le mamba noir (Dendroaspis polylepsis) et le varan du Nil (Varanus niloticus) .

    Les eaux marines du parc sont souvent parcourues par des dauphins (Delphinus delphi) et des poissons répertoriés dans le tableau suivant :

    Tableau 4 : listes des poissons recensés dans le PNLB depuis 2000

    NOMS FRANCAIS

    NOMS SCIENTIFIQUES

    NOMS VERNACULAIRES

    Alose rasoir

    Ilisha africana

    Rimbot

    Anchois commun

    Engraulis encrasicolis

    Ngaladakh ; Muntali

    Banane gisu

    Pterothrissus belloci

     

    Blanche drapeau

    Eucinostomus melanpterus

    Kamaro ; Khour Khour

    Bogue

    Boops boops

    Uekh uekh; Uér uér

    Capitaine royal

    Pentanemus quinquarius

    N'Diané diara

    Cépole commune

    Cepola rubescens

     

    Congre des Baléares

    Ariosoma balearicum

     

    Congre Guinée

    Paraconger notialis

     

    Coq

    Apogon imberbis

     

    Courbine à bouche noire

    Pentheroscion mbizi

     

    Courbine pélin

    Pteroscion pelin

    Faiour ; Barale khalac faiour

    Demi-bec brésilien

    Hemramphus brasiliensis

    Soun-soun ; Sourou ; Tiérèm

    Denté du Maroc

    Dentex maroccanus

     

    Eperlan du large

    Chlorophthalmus agassizi

     

    Ethmalose d'Afrique

    Ethmalosa fimbriata

    Diata ; Tialo, Obeu Awatt

    Fausse limande paté

    Syacium micrurum

    Tapale ; Ndérère

    Friture rayée

    Gerres nigri

     

    Grande allache

    Sardinrella maderensis

    Tass ; yaboy tass

    Grenadier barbu

    Malacocephalus laevis

     

    Grenadier raton

    Coelorhinchus coelorhynchus

     

    Grenadier scie

    Ventrifossa occidentalis

     

    Grondin camard

    Chelidonichthys lastoviza

     

    Grondeur métis

    Pomadasys incisus

     

    Grondeur pérroquet

    Pomadasys peroteti

     

    Grondeur sompat

    Pomadasys jubelini

     

    Laterne à grandes ecailles

    Symbolophorus agassizi

     

    Lippu pelon

    Brachydeuterus auritus

     

    Mulet à grandes nageoires

    Liza falcipinnis

     

    Mulet écailleux

    Liza grandisquamis

     

    Otolithe bobo

    Pseudotolithus elongatus

     

    Otolithe gabo

    Pseudotolithus brachygnathus

     

    Otolithe nangka

    Pseudotolithus typus

     

    Otolithe sénégalais

    Pseudotolithus senegalensis

     

    Pageot à tache rouge

    Pagellus bellottii

     

    Perpeire lisse

    Citrichthys lepturus

     

    Petit capitaine

    Galeoides decadactylus

     

    Platycéphale de Guinée

    Grammoplites gruveli

     

    Poisson sabre commun

    Trichiurus lepturus

    Taller, khauss ; Talakh

    Rascasse du fond

    Helicolenus dactylopterus

    Dièn maw ; Téyantan

    Rascasse du large

    Pontinus kuhlii

     

    Sanglier chevrette

    Antigonia capros

     

    Sar à tête noir

    Diplodus vulgaris

    Ngaté bou djigène ; siga

    Serran ganéen

    Serranus accraensis

     

    Sole-perdrix

    Microchirus varegatus

     

    Sole- raudon commune

    Synaptura lusitanica

    papayo

    SOURCE :PNLB et enquêtes personnelles

    Le PNLB est réputé être un site de ponte de plusieurs espèces de tortues marines. On note la présence de cinq espèces de tortues dans le parc ; il s'agit de la Tortue luth (Dermochelys coriacea) , de la tortue imbriquée ou à écaille (Eretmochelys imbricata) , de la tortue verte (Chelonia midas) , de la tortue caretta (Caretta caretta) et de la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea) .

    Le PNLB leur sert de lieu de ponte entre le mois de juillet et septembre. Cependant leur

    observation n'est pas facile car les tortues marines viennent pondre la nuit et leur reproduction n'est pas toujours annuelle car les intervalles de près de trois ans peuvent être observés entre deux pontes, comme chez la tortue verte. En plus de cela il faut noter cependant que leur observation est devenue très rare à cause des agressions exercées sur elles.

    Aux alentours du PNLB, on rencontre une avifaune terrestre, composée d'espèces représentées dans le tableau suivant :

    Tableau 5: listes des oiseaux terrestres recensés depuis 2000

    ESPECES
    NOMS SCIENTIFIQUES

    Agrobate rubigineux

    Cercotricas sp

    Alecto à bec blanc

    Bubalornis albirostris

    Amarante commun

    Lagonosticta senegala

    Barbican à poitrine rouge

    Lybius dubius

    Bec d'argent

    Lonchrura malabarica

    Bulbul commun

    Lagonosticta senegala

    Camoroptère à dos gris

    Camaroptera brachyura brevicaudata

    Cystectomie chanteuse

    Cisticola cantas

    Cisticole des joncs

    Cisticda juncidas

    Cochevis huppé

    Galenida cristata

    Combassou du sénégal

    Vidua chaybeata

    Corbeau pic

    Corvus albus

    Cordon bleu

    Estrilda bengala

    Cordon bleu à joue rouge

    Estrilda melpoda

    Coucal du sénégal

    Centropus senegalensis

    Coucou de levaillant

    Damator levaillantii

    Eremomèle gris-jaune

    Eremomela icteropygialis

    Etourneau à ventre roux

    Spreo pulcher

    Fauvette grisette

    Sylvia communis

    Francolin commun

    Francolinus bicalcaratus

    Gobe-mouche soyeux du sénégal

    Batis senegalensis

    Guêpier de perse

    Merops suoercitiosus

    Guêpier nain

    Merops pusillus

    Hypolais pâle

    Hippolais pallida

    Martin chasseur du sénégal

    Merops orientalis

    Merle podobé

    Cercotrichas podobe

    Merle métallique à longue queue

    Lamprotornis caustatus

    Merle métallique pourpré

    Lamprotornis purpureus

    Milan noir

    Miloris migrans

    Moineau gris

    Passer guiseus

    Percnoptère brun

    Alimoche sombrio

    Perruche à collier

    Psittacula krameri

    Petit calao à bec noir

    Tockus nasutus

    Petit calao à bec rouge

    Tockus erythrorhynchus

    Pic gris

    Mesopicos goertae

    Pouillot de bonelli

    Phylloscopus bonelli

    Pouillot fitis

    Phylloscopus throchilus

    Rollier d'abyssinie

    Coracias naevius

    Soui-manga à longue queue

    Nectaria coccinigaster

    Soui-manga brun

    Anthreples gabonicus

    Telephone tchagra

    Tchagra senegala

    Tisserin à tête noire

    Plocus melanocephalus

    Tisserin à tête rousse

    Ploccus veletus

    Tisserin gendarme

    Ploccus cucullatus

    Tisserin masqué

    Ploccus heuglini

    Tisserin minulle

    Ploccus luledus

    Tourterelle du cap

    Oena capensis

    Tourterelle maillée

    Tourterelle senegalensis

    Tourterelle pleureuse

    Steptopelia decipiens

    Tracquet-fourmillier brun

    Myrmecocichta cinnamomeiventris

    Source : PNLB et enquêtes personnelles (juin 2003)

    Constitué essentiellement de la Langue de Barbarie, de la frange maritime, de l'embouchure, du segment du fleuve Sénégal, du lawmar et de la partie continentale, et bénéficiant relativement d'une végétation bien préservée, le PNLB est un milieu propice à la faune et surtout à l'avifaune.

    A ce jour, 102 espèces y ont été inventoriées. Les plus courantes sont les pélicans blancs et gris, les cormorans et une variété de canards ( dendrocygnes, oie de Gambie..).

    A côté de ces oiseaux, on observe aussi de nombreuses espèces de poissons dont se nourrissent des oiseaux, des varans du Nil, des lièvres à oreille de lapin, des couleuvres, ...

    Partie continentale

    Poste de Commandement

    4.2- LES ACTIVITES DE VALORISATION DU PARC

    L'essentiel des activités de valorisation se limite, pour le moment, au tourisme de vision. La valorisation scientifique et éducative est encore très timide, tandis que celle relative aux aspects socioculturels, ne semble pas être à l'ordre du jour.

    · Le tourisme de vision

    Le PNLB est ouvert à la visite touristique toute l'année, contrairement à d'autres parcs où l'ouverture est saisonnière. Les piroguiers, le syndicat d'initiative, l'association des guides, le port de Saint-Louis et les agents du PNLB arrêtent le montant des permis de visites, fixé à deux mille (2000) francs CFA / personne / jour. Les recettes des ventes des permis sont versées au trésor public. Mais pour accéder à la Langue, le visiteur doit recourir au service d'un piroguier. Cette activité n'étant pas contrôlée par le PNLB, le visiteur paye sept mille cinq cent (7500) francs CFA au piroguier qui s'acquitte d'un permis annuel de quinze mille (15000) francs CFA, fixé par l'arrêté du ministère des finances.

    Le nombre annuel de touristes gravite, depuis 2000, autour d'une moyenne supérieure à 3000 visiteurs et cela sans aucune initiative promotionnelle ; Ce qui laisse présager que le potentiel n'est pas encore suffisamment exploré. Cependant, eu égard à la fragilité du biotope, à l'absence d'aménagements adéquats et d'une gestion rigoureuse contrôlée, le flux touristique actuel semble relativement optimal.

    Des pistes sont en cours de prospection pour initier un plan de développement de l'écotourisme, intégré à un plan global de valorisation du réseau des aires protégées et de leurs périphéries. Dans cette perspective, le PNLB pourrait constituer un cadre d'attraction d'un flux touristique à canaliser en partie hors de l'aire de conservation (Mouît, Balacost...). Dans tous les cas, la formation d'un Corps d'Eco guides compétents, capables de gérer efficacement les groupes de touristes, est hautement souhaitable. Les Eco gardes du PNLB offrent les prédispositions requises.

    Figure 2 : situation touristique des entrées au PNLB (1995 à 2003)

    Source : PNLB (juin 2003)

    En plus des vocations de conservation et de recherche scientifique, les aires protégées ont pour mission de promouvoir le tourisme, seule activité autorisée d'exploitation et de valorisation des ressources dans un Parc national.

    En effet, il permet la découverte de cet écosystème particulier du Sénégal et favorise d'importantes rentrées de devises.

    Depuis sa création, les évaluations statistiques concernant cette activité n'ont pas été régulières, raison pour laquelle notre analyse se limitera à une période allant de 1995 à 2003.

    L'analyse de ce tableau permettra de montrer quels sont les mois de pic des visites touristiques et les mois où les visites sont les plus faibles.

    La situation touristique au PNLB montre que le nombre de visiteurs augmente progressivement d'année en année, passant de 2235 visiteurs en 1995 à 3687 visiteurs en 2003.

    C'est ainsi que le mois de janvier présente une évolution progressive (56 en 1995 et 166 en 2003), tandis que les mois de février, mars, avril, novembre et décembre présentent une évolution en dents de scie, les autres mois confirmant les tendances des cumuls annuels.

    Les données de 1995 à 2003 permettent de remarquer que les périodes de l'année où le parc est le plus fréquenté sont les mois de juillet et août durant lesquels le parc reçoit en moyenne respectivement 346 à 565 personnes selon les années considérées.

    Les autres périodes ne sont pas négligeables à savoir les mois de septembre, octobre, novembre et le mois d'avril qui sont des périodes de reproduction d'importantes colonies d'oiseaux d'eau durant lesquelles les moyennes de visites dépassent généralement 952 personnes.

    Les autres mois, le nombre moyen des entrées dans le PNLB varie entre 600 et 689 personnes, avec un nombre particulièrement faible au mois de juin (124 personnes en moyenne). Les mois de décembre et janvier présentent aussi des chiffres relativement faibles. Une faiblesse qui serait étroitement liée à l'ouverture du PNOD qui affiche cette période une forte présence d'oiseaux paléarctiques.

    La fréquentation du PNLB est étroitement liée à celles des autres aires protégées du nord du Sénégal, le Djoudj en particulier.

    · Le transport des touristes

    En avril 2002  le projet FEM a octroyé au GIE des Eco gardes une pirogue traditionnelle motorisée. Cette embarcation est utilisée d'une part pour les activités de surveillance du parc et d'autre part pour organiser le transport des touristes. Il importe de préciser que jusqu'ici, les touristes achetaient leur permis pour ensuite aller négocier avec les piroguiers au bord du fleuve ; ce qui ne garantissait pas leur sécurité. La durée du transport touristique est de 45 minutes du PC de Mouît à l'îlot de Mboumbaye et de deux heures trente minutes du PC à l'embouchure.

    En contre partie de leur participation active et volontaire aux activités de gestion du site, le transport devait ainsi permettre aux piroguiers de disposer d'une source de création de revenu pour subvenir à certains de leurs besoins élémentaires. Il fallait donc expérimenter une forme de tarification incitative, tenant compte de la diversité des fortunes. C'est ainsi que le barème suivant a été proposé :

    · Une (01) à deux (02) personnes : 7500f CFA par personne

    · Trois (03) à dix (10) personnes : 2500f CFA par personne

    · Groupes de dix (10) / étudiants : forfait à négocier

    · · · Il importe de préciser qu'il n'y a pas eu d'exclusivité dans le transport des visiteurs dans la pratique des tarifs. La seule obligation du piroguier est le paiement d'un permis annuel régulier de quinze milles (15000) F CFA pour le GIE des Eco gardes conformément à leur compromis et un permis journalier de 5000 FCFA pour les piroguiers locaux. Ce qui fait que, nous n'avons pu donner des indications que sur le bilan exhaustif des recettes générées par le GIE des Eco gardes (voir tableaux 6 et 7).

    Tableau 6 : situation financière du GIE des Eco gardes du PNLB (2002)

    MOIS

    RECETTE

    (FCFA)

    DEPENSE

    (FCFA)

    MARGE BRUTE(FCFA)

    NOMBRE de TOURISTES

    Avril

    168000

    63000

    105000

    67

    Mai

    110000

    47000

    63000

    44

    Juin

    126000

    64500

    61500

    50

    Juillet

    236000

    72700

    163300

    94

    Août

    234000

    61600

    192400

    93

    Septembre

    66000

    29600

    36400

    26

    Octobre

    166000

    53000

    113000

    68

    Novembre

    65500

    26000

    39500

    26

    Décembre

    126000

    53500

    72500

    50

    Total

    1317500

    470900

    846600

    516

    Source :PNLB

    Tableau 7 : situation financière du GIE des Eco gardes du PNLB (2003)

    MOIS

    RECETTE

    (FCFA)

    DEPENSE

    (FCFA)

    MARGE BRUTE(FCFA)

    NOMBRE de TOURISTES

    Janvier

    84000

    17000

    67000

    33

    Février

    113000

    37000

    76000

    45

    Mars

    93000

    42000

    51000

    37

    Avril

    142000

    54000

    87000

    56

    Mai

    118000

    32000

    86000

    47

    Juin

    150000

    56000

    94000

    60

    Juillet

    304500

    93000

    211500

    121

    Août

    345500

    117000

    228500

    138

    Septembre

    40500

    20000

    20500

    16

    Octobre

    109500

    28000

    81500

    43

    Novembre

    84000

    40500

    43500

    33

    Décembre

    163000

    74000

    89000

    65

    Total

    1747000

    611000

    1136000

    694

    Source :PNLB

    La clé de répartition des recettes se présente comme suit :

    · Prestations des Eco gardes : C'est le montant qu'ils s'attribuent après avoir défalqué les différentes charges représentant 50% des recettes journalières et mensuelles brutes.

    · Amortissement matériel et équipement : le moteur hors bord nécessite un entretien régulier et les équipements utilisés impliquent des charges de répartition et de maintenance. Le montant alloué à cette rubrique est de 35%.

    · Alimentation du comité Local de Gestion de la Biodiversité : c'est le montant qui est utilisé pour l'amortissement de la pirogue et pour le renforcement du microt-Crédit en place représente 15% ( voir tableaux 8 et 9).

    Tableau 8 : Répartition des bénéfices du GIE des Eco gardes en 2002.

    MOIS

    BENEFICES

    (FCFA)

    ECO GARDES

    AMORTISSEMENT

    CLGB

    Avril

    105000

    52500

    36750

    15750

    Mai

    63000

    31500

    22050

    9450

    Juin

    61500

    30750

    21525

    9225

    Juillet

    163300

    81650

    57155

    24495

    Août

    192400

    96200

    67340

    28860

    Septembre

    36400

    18200

    12750

    5450

    Octobre

    113000

    56500

    39550

    16950

    Novembre

    39500

    19750

    13825

    5925

    Décembre

    72500

    36250

    25375

    10875

    Total

    846600

    423300

    296310

    126990

    Source : PNLB

    Tableau 9 : répartition des bénéfices du GIE des Eco gardes en 2003

    MOIS

    BENEFICES

    (FCFA)

    ECO GARDES

    AMORTISSEMENT

    CLGB

    Janvier

    67000

    33500

    23450

    10050

    Février

    76000

    38000

    26600

    11400

    Mars

    51000

    25500

    17850

    7650

    Avril

    87000

    43750

    30650

    13125

    Mai

    86000

    43000

    30100

    12200

    Juin

    94000

    47000

    32900

    14100

    Juillet

    211500

    105750

    74025

    31725

    Août

    228500

    114250

    79975

    34275

    Septembre

    20500

    10250

    7175

    3075

    Octobre

    81500

    40750

    28525

    12225

    Novembre

    43500

    21750

    15225

    6525

    Décembre

    89000

    44500

    31150

    13350

    Total

    1136000

    568000

    397600

    170400

    Source : PNLB

    De nombreux touristes en provenance surtout des pays européens visitent régulièrement le PNLB.

    L'accès est subordonné au paiement d'un permis de visite ou d'autorisation de visite, soit à la Direction des Parcs Nationaux soit à une autorité compétente du parc. Le visiteur est tenu de respecter le règlement intérieur qui vise principalement à préserver les ressources du parc et la quiétude des animaux.

    4.3- GESTION DES RESSOURCES NATURELLES DANS LA PERIPHERIE

    4.3.1- Perception de la notion de conservation des ressources par les populations riveraines.

    4.3.1.1- Les personnes du 3éme âge

    Elles reconnaissent que la création du PNLB est à l'origine d'une expropriation de leurs terres cultivables. Le sentiment de frustration qui les anime est aussi aggravé par la confrontation entre certaines personnes et les agents intransigeants avec le règlement.

    Cependant, beaucoup d'entre elles reconnaissent actuellement l'intérêt de la conservation, du fait de la bonne régénération des ressources naturelles et l'apport socio-économique du parc pour les populations notamment avec les activités touristiques.

    4.3.1.2- Les femmes

    Lors de nos enquêtes beaucoup de femmes reconnaissent l'utilité du Parc. C'est dans le Parc qu'elles ramassent le bois mort mais il leur arrive de couper lorsqu'elles opèrent seules.

    4.3.1.3- Les jeunes

    Au cours de nos entretiens avec le CLGB, le GIE des Eco gardes et les groupements, nous avons remarqué que les jeunes sont plus conscients de l'importance de la présence du Parc dans la zone. Certains affirment que si l'Etat n'avait pas pris cette décision il ne resterait plus rien des ressources du parc et il n'y aurait pas de balade touristique où de financement de projet pour la sauvegarde de l'avifaune encore moins d'un micro crédit.

    4.3.2- Les actions de protection et de conservation des ressources naturelles

    Lors de nos enquêtes, nous n'avons pas constaté de système de protection de la zone en périodes de cultures maraîchères. Mais de plus en plus dans le cadre de la collaboration avec la DPN-PNLB, les populations prennent des initiatives allant dans le sens de la protection des ressources naturelles.

    4.3.3- Implication des populations dans la gestion

    La nouvelle approche de conservation et de la protection des ressources du Parc se veut participative. Plusieurs études sont menées dans ce sens, et les projets installés dans la périphérie tentent d'intégrer à leurs activités des actions de protection de l'environnement en collaboration avec les populations locales.

    Les populations se réjouissent aujourd'hui du fait que grâce au Parc, un projet et un micro crédit ont vu le jour dans la zone. Ce qui suscite en elles une volonté d'agir en faveur du Parc.

    Les populations impliquées regroupées souvent en associations sont très dynamiques dans le domaine de la conservation des ressources des aires protégées. Parmi ces organisations associatives, on rencontre des ASC (Association Sportive Culturelle), des GIE (Groupement d'Intérêt Economique).

    Parmi toutes ces organisations associatives le GIE « takkou Liguey » de Mouît est le plus actif suivi des GIE de Ndiol, de Mboumbaye. On y retrouve des Eco gardes et des volontaires des Parcs Nationaux qui travaillent dans le PNLB.

    Les GIE participent à des journées de reboisement tout au long de l'année dans le parc et ses environs et aussi de nettoyage et d'assainissement dans le Parc.

    En partenariat avec les Volontaires du Service Civique National, les membres du GIE des Eco gardes jouent un rôle central dans la sensibilisation et l'éducation des populations en matière de conservation des Ressources Naturelles.

    Avec l'appui de l'ONG Wetlands International, le GIE a ouvert une buvette au sein du PNLB. Il gère aussi un moulin à mil dans le village siège de Mouît.

    Les membres du GIE bénéficient également d'un micro crédit dans le cadre du projet de sauvegarde de l'avifaune financé par le FEM et le PNUD.

    Les autres GIE des villages environnants participent activement dans les activités qui sont organisées dans le Parc (un investissement humain, reboisement, sensibilisation, etc.).

    Les populations assurent la balade touristique dans le PNLB.

    Nous voyons donc qu'il existe de bonnes relations entre le PNLB avec les populations locales.

    Le PNLB accorde une large place au développement communautaire. C'est ainsi que diverses prestations sont effectuées au profit des populations riveraines :

    Toutes ces actions sont menées en partenariat avec les populations représentées au sein des structures de concertation et de gestion du Parc et de la périphérie (CLGB).

    V- ANALYSE DES ASPECTS REGLEMENTAIRES ET INSTITUTIONNELS ET DES PERSPECTIVES

    5.1- ANALYSE DES ASPECTS REGLEMENTAIRES ET INSTITUTIONNELS

    En érigeant la Langue de Barbarie en Parc, les autorités sénégalaises voulaient inscrire leur action dans une logique de protection et de préservation de cet écosystème. C'est peut-être ce qui explique l'absence d'aménagements touristiques sur la langue. En effet la primauté de conservation et de préservation apparaît dans le règlement intérieur du parc qui, en son article 8, interdit tout aménagement de quelque nature que ce soit allant dans le sens de bouleverser l'équilibre de l'écosystème en place. En substance, cet article interdit dans le parc toutes activités à caractère industriel commercial, artisanal, cinématographique, ...

    Toutefois, ce même texte précise dans son aliéna 2 que les travaux publics à caractère scientifique peuvent être autorisés par dérogation accordée par l'autorité compétente. Pour ce qui concerne les activités industrielles comme l'hôtellerie et le tourisme, l'aliéna 3 indique que des autorisations temporaires ou permanentes peuvent être accordées par l'autorité compétente à la seule condition que ces activités soient utiles et conformes au programme d'aménagement du parc.

    En vertu de cette disposition, il est donc possible de rendre le PNLB plus rentable en procédant à des aménagements conformes à la philosophie du parc sans la nécessité de changer les textes en vigueur.

    5.2-PERSPECTIVES

    Les 2800 à 3000 visiteurs payants que reçoit le PNLB chaque année sont essentiellement constitués de touristes étrangers : Belges, Français, Espagnols, Hollandais, ...

    Cette situation suscite beaucoup d'interrogations sur sa vocation de parc national et nous amène à réfléchir sur la nécessité de sa mise en valeur, donc de son aménagement.

    Une question peut dès lors guider notre réflexion :

    · Quels types d'aménagements préconisés ?

    Cette question nous permet de contourner tout déterminisme physique. Il s'agit d'aménager en fonction de l'écologie. Les opérations d'aménagement que nous préconisons n'ont pas pour vocation d'apporter des modifications physiques dans la zone. Il s'agit simplement d'améliorer ce qui peut l'être en rapport avec certaines exigences du milieu : respect des conditions d'habitat, de nidification, d'épanouissement de l'avifaune et ce, conformément aux diverses conventions sur l'environnement ratifiées par le Sénégal.

    A la lumière de cette analyse, la réalisation d'un certain nombre d'aménagements s'avère nécessaire pour valoriser les potentialités écotouristiques du PNLB.

    C'est ainsi que nous préconisons d'aménager par ordre de priorité :

    · un écomusée

    La mise en place de cette infrastructure entre dans le cadre de l'amélioration des connaissances sur la langue. Toutes les espèces animales et végétales trouvées dans le parc pourraient y être exposées. Autrement dit, on peut l'assimiler à une vitrine qui permet d'avoir une connaissance indirecte du parc.

    Il faut cependant donner quelques indications sur la conception technique de l'écomusée et sur son emplacement. L'écomusée devrait être construit en paillote, l'objectif étant de faire en sorte que l'outil renvoie au mieux à l'aspect paysager du parc.

    L'écomusée devra être implanté à proximité du Poste de Commandement (PC) pour faciliter son accès. Ce sera le premier site à être visité par le touriste.

    des infrastructures d'accueil adaptées à l'écologie du milieu

    · Aménager une aire de parking

    Les personnes désireuses de visiter le parc et possédant un véhicule, doivent pouvoir le garer dans un lieu sûr sur un emplacement aménagé à cet effet. Plusieurs aires de parking sont envisageables, l'idéal étant d'avoir la possibilité de stationner leur véhicule à proximité du PC. Deux (02) à trois (03) voitures doivent pouvoir s'y contenir sans gène.

    · Rendre les toilettes accessibles aux visiteurs

    Le minimum de service que chaque site puisse offrir à ses clients, est un accès à des sanitaires. Les toilettes présentes au Poste Commandement devraient être signalées par un petit écriteau et devraient de plus être mieux entretenus. Cela peu paraître complètement secondaire mais dans l'esprit d'un bon nombre de personnes, la propreté des sanitaires est liée à l'entretien général du site.

    · Aménager une aire de repos

    Il faut permettre aux visiteurs de s'attarder quelques temps au niveau du Poste de Commandement, permettrait le développement de nouvelles prestations. En effet, les femmes qui par exemple habitent les alentours, pourraient venir proposer aux touristes des cacahouètes, du bissap, du thé, du jus de figuier de barbarie et d'autres produits issus du terroir sénégalais.

    · Proposer systématiquement des visites guidées

    Si la fréquentation touristique du PNLB parvenait à être améliorée, un certain nombre de paramètres concernant les prestations de service déjà existantes devrait être renforcés.

    Parmi toutes les personnes désirant accéder à un endroit tel que le PNLB, beaucoup s'intéressent fortement à l'histoire et/ou à la biodiversité du milieu. C'est pourquoi il faut impérativement que les Eco gardes proposent systématiquement à tous les visiteurs, qu'ils soient en groupe ou non, leurs services en tant que guide.

    Il y a plusieurs avantages à cela. Le premier est que les Eco gardes ont une bonne connaissance du site des espèces rencontrées et de l'historique du site. Le deuxième est que ces Eco gardes ont une compétence pour mieux encadrer les touristes lors des visites afin d'éviter les dérangements inutiles des animaux et le respect des circuits de visite. Enfin, grâce à sa présence, le balisage des sentiers est respecté, certains zones fragiles ou accueillant par exemple des nidifications ne seront pas violées. De plus, un guide touristique doit savoir modifier et adapter sa visite en fonction des attentes du public. C'est pourquoi il doit être polyvalent et suffisamment à l'aise dans tous les secteurs. Une autre alternative est envisageable étant donné que les guides bénévoles sont assez nombreux (04), chacun pouvant ainsi choisir un secteur de compétence. La mission du guide consiste à conduire les personnes dans les endroits intéressants, à les encadrer, à répondre à leurs besoins mais surtout à savoir adapter son discours en fonction du type de visite. La grande majorité des visiteurs ne sont pas forcément des scientifiques dans l'âme, ce qui intéresse ces personnes en vacance ce sont les anecdotes amusantes et intéressantes, des petites histoires ou des faits historiques croustillants. Le guide ne devra pas se perdre dans trop de détails face à ce genre de tourisme, il est inutile de donner par exemple les noms latins de la faune et de la flore.

    En revanche, certains visiteurs attendent des réponses plus approfondies, et exigent que les guides soit suffisamment expérimentés.

    · Création de Nouvelles prestations de service

    L'amélioration des pistes de circulation dans le Parc National de la Langue de Barbarie se présente comme une nécessité car la circulation y est actuellement très difficile. Ceci peut décourager le visiteur. Pour pallier cette difficulté, il est souhaitable d'élargir les pistes de 1m et de les revêtir de béton pour éviter l'envahissement par les herbes en saison des pluies.

    · Développer le tourisme balnéaire

    Il est envisageable d'organiser des promenades nautiques, en pirogue ou en barque pour visiter Saint-Louis sous un autre aspect ou pour faire le tour de la Langue. Ces balades pourraient amener les touristes dans des lieux de baignades sûrs, propres et tranquilles au environ de la ville. De plus, une extension vers la pêche sportive pourrait également être envisagée.

    · Organiser des journées de thèmes

    Vu la richesse des thèmes qu'il serait possible d'aborder, des sorties pourraient être organisées de façon mensuelle. Des Eco gardes ou des personnes comme le conservateur, sont suffisamment expérimentés pour parler durant une demi-journée voire même une journée complète, d'un seul et unique sujet.

    Les thèmes qui pourraient être abordés sont :

    · La nidification des sternes ;

    · L'adaptation des plantes en milieu insulaire ;

    · La migration des oiseaux ;

    · L'impact de la brèche sur la langue :

    · L'histoire du PNLB ;

    · Comment préserver un milieu naturel ?

    · Impact de l'homme sur l'équilibre d'un milieu naturel.

    Les sorties thématiques permettent de sélectionner un public respectueux du milieu.

    · Vente de produits traditionnels et des souvenirs du parc

    Si les moyens financiers le permettent et afin de générer de nouvelles recettes, il serait très intéressant d'éditer des photos en cartes postales qui seraient mises en vente au PC.

    D'autres souvenirs du parc pourraient également être mis à la disposition des touristes.

    De plus, des vendeurs de produits traditionnels divers et d'artisanat typique du Sénégal, pourraient s'installer non loin du Poste de Commandement. Le PNLB pourrait ainsi réaliser un petit bénéfice en réclamant par exemple 1% sur les ventes ou en exigeant une petite taxe d'installation.

    · D'effectuer un travail intense de sensibilisation auprès du grand public.

    Pour mener à bien cette opération, il faudra mener une large campagne de sensibilisation à travers notamment les médias par le biais d'émissions, de publicités, ...

    La confection de brochures illustrées est également souhaitable. Elle permettra de sensibiliser les populations locales mais aussi et surtout de vendre la destination du parc auprès des promoteurs touristiques étrangers. Cette dernière opération est capitale si l'on veut vraiment promouvoir la fonction touristique du parc.

    Les flux touristiques qui pourraient se rendre au parc, à la suite de son aménagement, devront être régulés, discrètement contrôlés  par les agents du PC dans le but d'éviter d'éventuels débordements. Le respect de la capacité de charge du parc doit prévaloir.

    L'étroitesse de la Langue et la sensibilité des espèces (avifaune) recommandent l'établissement d'un quota pour les entrées journalières. Ce quota doit varier en fonction des périodes (période de nidification des oiseaux, de reproduction, de fréquentation massive, etc.).En outre, le séjour des visiteurs ne doit pas dépasser douze heures, le parc devant leur être ouvert de 08 heures à 20 heures. Les agents du parc doivent être les seuls habilités à passer la nuit au parc.

    · Rentabiliser les aménagements préconisés

    Le PNLB présente l'avantage d'être à moins de 25 km de la gare routière. Il recèle des atouts qui, s'ils sont bien exploités, permettront d'attirer et de fidéliser les visiteurs. C'est notamment le paysage, l'îlot, l'embouchure, etc. En plus, sa proximité par rapport au centre urbain de Saint-Louis, permet d'inclure parmi les visiteurs potentiels ceux qui n'aiment s'éloigner de la ville.

    Par ailleurs, les aménagements envisagés permettraient d'attirer le maximum de visiteurs et de minimiser les coûts occasionnés par leur déplacement vers le parc. Cette minimisation des charges est une incitation à visiter celui-ci, y compris le visiteur aux revenus moyens. En autorisant ces aménagements, l'Etat contribuera grandement à la vulgarisation du secteur touristique mais aussi et surtout il permettra une meilleure accessibilité de nos parcs nationaux au public.

    Enfin, en faisant ces aménagements, le nombre de visiteurs pourrait augmenter. Ce qui se traduira par un accroissement des recettes et la création d'emplois avec l'exigence de nouveaux personnels : maîtres nageurs, personnel du parc.

    Pour harmoniser le développement du PNLB, il a été aussi proposé d'autres recommandations:

    · Mise en place d'un comité local qui aura la charge de réaliser le plan d'action pour l'écotourisme et d'accompagner le développement des projets ;

    · Elaborer un code de bonne conduite spécifique à la communauté rurale de Gandon et Léona et asseoir une charte locale d'écotourisme ;

    · Favoriser des rencontres périodiques entre les populations et les agents du parc ;

    · Partager des expériences d'écotourisme avec d'autres zones du pays et de la sous-région ;

    · Mettre en place un plan de formation :

    · Renforcement de l'ISEC (Information- Sensibilisation- Education- Communication)

    · Créer un centre de formation dans le domaine du tourisme

    · Assurer la formation continue des Eco gardes et Eco guides

    · Organiser et identifier :

    Ø Les différents corps de métier, par un observatoire actif

    Ø L'artisanat en organisant une foire et un marché artisanal

    Ø Les activités autour du PNLB : les balades touristiques en pirogue, à pied, en calèche ou en Dromadaire...

    CONCLUSION

    La présente étude vient de montrer que le PNLB regorge d'importantes potentialités écotouristiques tant en terme de circuits qu'en terme d'attractions touristiques que de produits.

    Il s'agit notamment de :

    · La Langue de Barbarie ;

    · L'îlot de reproduction des oiseaux ;

    · L'embouchure "Beul ba" ;

    · La frange maritime ;

    · Le lawmar ;

    · La partie continentale;

    · Le segment du fleuve Sénégal.

    Ces produits constituent à coup sûr, de réelles opportunités de création de revenus aussi bien pour le parc que pour une bonne partie des populations riveraines.

    Toutefois, la valorisation de ces potentialités, et donc leur contribution au développement socio-économique des populations périphériques du parc, nécessite un certain nombre d'aménagements.

    C'est pourquoi nous recommandons les aménagements suivants:

    · Un écomusée au poste de commandement et qui serait la vitrine du parc en donnant la possibilité de voir l'ensemble des produits écotouristiques disponibles dans ce dernier de même qu'au niveau de la périphérie;

    · Aménager une aire de parking pour donner aux visiteurs la possibilité de stationner les véhicules à proximité du PC.

    · Aménager une aire de repos pour amener les visiteurs à passer beaucoup plus de temps à la porte où les villageois pourront leur proposer d'autres produits locaux ou services;

    · Proposer systématiquement des visites guidées pour éviter la violation des zones de nidification;

    · Organiser des journées de thèmes afin d'aborder certains aspects de la conservation du parc;

    · d'effectuer un travail intense de sensibilisation auprès du grand public qui permettra de sensibiliser les populations locales mais aussi et surtout de vendre la destination du parc auprès des promoteurs touristiques....

    · ANNEXES

    sommaire

    INTRODUCTION....................................................1

    I- PROBLEMATIQUE ET OBJECTIF DE L'ETUDE 2

    1.1- PROBLEMATIQUE 2

    1.2- OBJECTIF DE L'ETUDE 4

    II- METHODOLOGIE DE L'ETUDE 5

    2.1-RECHERCHE DOCUMENTAIRE 5

    2.2-COLLECTE DES DONNÉES 5

    2.2.1-Enquêtes sur le terrain 5

    2.3-TRAITEMENT ET ANALYSE DE DONNÉES 6

    III- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 7

    3.1-SITUATION GEOGRAPHIQUE 7

    3.2- MILIEU BIOPHYSIQUE 7

    3.2.1-Les reliefs et les sols 9

    3.2.2-Le climat 9

    3.2.3- L'hydrologie 12

    3.2.4- La végétation 13

    3.2.5- La faune 13

    3.3- MILIEU HUMAIN 14

    3.3.1- Historique 14

    3.3.2. La population de Gandiol 14

    3.3.3- La population périphérique au PNLB 14

    3.3.4 - L'éducation 15

    3.3.5 - La santé 15

    3.3.6- Les infrastructures routières 16

    3.3.7- La situation foncière 16

    3.4- ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES 16

    3.4.1- L'agriculture 17

    3.4.2- L'élevage 17

    3.4.3- La Pêche 18

    3.4.4- Le commerce 18

    3.4.5- L'extraction de sel 19

    3.4.6- L'exploitation des produits forestiers 19

    3.5- LE PARC NATIONAL DE LA LANGUE DE BARBARIE (PNLB) 19

    3.5.1- Objectif de création 19

    3.5.2- Organisation administrative 20

    3.5.3- Activités des agents 20

    3.5.4- Gestion du Parc National de la Langue de Barbarie 21

    3.5.4.1-Budget de fonctionnement 21

    3.5.5- Contraintes de gestion 21

    3.5.5.1- Insuffisance des capacités opérationnelles 21

    3.5.5.2- Limites institutionnelles 22

    3.5.6- Infrastructures d'accueil du PNLB 23

    3.5.6.1-« Zébra bar » 23

    3.5.6.2- La buvette 23

    IV- RESULTATS ET DISCUSSIONS 24

    4.1- LES POTENTIALITÉS ECOTOURISTIQUES 24

    4.1.1- la Langue de Barbarie 24

    4.1.2- l'îlot de reproduction 25

    4.1.3-L'embouchure « Beul ba » 28

    4.1.4- La frange maritime 28

    4.1.5- Le lawmar 28

    4.1.6- Le segment du fleuve Sénégal 28

    4.1.7- La partie continentale 29

    4.2- LES ACTIVITES DE VALORISATION DU PARC 33

    4.3- GESTION DES RESSOURCES NATURELLES DANS LA PERIPHERIE 38

    4.3.1- Perception de la notion de conservation des ressources par les populations riveraines. 38

    4.3.1.1- Les personnes du 3iéme âge 38

    4.3.1.2- Les femmes 38

    4.3.1.3- Les jeunes 38

    4.3.2- Les actions de protection et de conservation des ressources naturelles 39

    4.3.3- Implication des populations dans la gestion 39

    V- ANALYSE DES ASPECTS REGLEMENTAIRES ET INSTITUTIONNELS ET DES PERSPECTIVES 40

    5.1- ANALYSE DES ASPECTS REGLEMENTAIRES ET INSTITUTIONNELLES 40

    5.2-PERSPECTIVES 41

    CONCLUSION 46






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote