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L'impact de la propagande sur les électeurs lors de la campagne pour les présidentielles de 2011. Cas des communes de Limete et de Masina en RDC

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par Diane NKURUNZIZA
Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication RDC - Licence en sciences de l'information et de la communication 0000
  

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INTRODUCTION

0.1 Problématique

Notre travail porte sur l'impact de la propagande sur les électeurs lors de la campagne pour les présidentiels de 2011. Cas des communes de Limete et de Masina.

Nous partons des constats ci-après : la République Démocratique du Congo a organisé en 2011, pour la deuxième fois depuis l'amorce de l'IIIème République, les élections présidentielle et législative. Ces échéances ont connu une participation massive des candidats. Si au niveau du scrutin présidentiel, la CENI (Commission électorale nationale indépendante) a enregistré 11 candidats, au niveau du scrutin législatif, la commission a enregistré plus de 18. 000 candidatures. Deux catégories de candidats ont été notées : les indépendants et les membres des partis politiques. Pour cette dernière catégorie, deux familles politiques ont dominé l'espace ... Les partis politiques de la Majorité présidentielle (le camp du président sortant, Joseph Kabila) et ceux de l'Opposition.

Chacune de ces familles politiques a conçu un plan de campagne dominé surtout par des meetings que les candidats ont livrés à l'intention des électeurs. Pour ce qui est par exemple des candidats à la présidentielle, quelques uns, surtout les ténors, ont entrepris des rondes à Kinshasa comme à l'intérieur du pays, drainant des foules immenses. Chacun de ces déplacements était marqué par des adresses :

Joseph Kabila, a plusieurs fois répété : Na Raïs 100% sûr, un slogan qui accompagnait son message-programme de campagne : la révolution de la modernité.

Etienne Tshisekedi, son principal adversaire, lui, parlait du peuple. Son slogan est : le peuple d'abord, affirmant ainsi sa ferme volonté à ne servir rien que les intérêts du peuple.

Vital Kamhere, arrivé troisième dans les résultats officiels, martelait sur le nouveau leadership dont le pays a besoin, etc.

Ces différents discours ont été entendu des sympathisants, des indécis et même des opposants. La propagande était donc présente. Car différents candidats avaient besoin de conquérir le pouvoir. Ils devraient se donner corps et âme afin de convaincre l'électorat, tachant de transmettre des idées, des opinions, la vision politique, bref le projet de société, à un plus grand nombre des concitoyens.

Notre problème général de recherche tient à l'absence des connaissances sur la manière dont les différents candidats ont exploité la propagande lors de ces élections. Ce problème général s'inscrit dans l'axe théorique étant donné que nous cherchons l'explication au phénomène soumis à l'étude.

La question générale de recherche est formulée de la manière suivante : Comment les différents candidats ont-ils exploité la propagande électorale ?

La propagande fait partie de la communication politique et a pris de l'ampleur au cours des temps. Ce concept qui a été souvent utilisé lors des échéances électorales a auparavant fait l'objet de plusieurs études. Parmi celles-ci, nous citons deux répertoriées dans la bibliothèque de l'Ifasic. Il s'agit des travaux de Bélise Okonda Osengo et de Pie-Gérard Elenga Pela. Bélise Okonda Osengo s'est penchée sur le sujet suivant : « La propagande politique au sein du Mouvement pour la Libération du Congo : Approche stratégique. »

Dans cette recherche faite en 2004, il était question d'examiner l'efficacité des stratégies de propagande mises en oeuvre par le MLC. En guise d'hypothèse à cette question, elle a émis l'idée d'après laquelle « sans une mise en synergie stratégique des moyens, des messages, des cibles etc., aucune action de propagande ne peut perforer. Belise, tout comme n'importe quel chercheur, a fait recours à des méthodes scientifiques, celle qu'elle a choisie étant la méthode analytique dont la matérialisation passe par l'implication de l'observation, de l'interview et de l'analyse documentaire, choisies comme outils de collecte et de traitement des données.

Aux termes de sa recherche, Bélise Okonda Osengo est arrivée à la conclusion que le MLC engage plusieurs actions de propagande à l'emporte pièce, c'est-à-dire sans coordination ni budget en l'absence de toute définition de cibles. Voilà pourquoi elle a émis un certain nombre de suggestions susceptibles d'aider ce parti à adopter, pour plus d'efficacité, une démarche plus cohérente et surtout plus stratégique en ce qui concerne ses activités de propagande politique. Elle reste d'avis comme elle l'affirme dans son travail que la communication du MLC en matière de propagande peut gagner en efficacité si jamais le staff dirigeant de ce parti décidait de requalifier « stratégiquement » les choses.

La seconde recherche qui a retenu notre attention, celle de Pie-Gérard Elenga Pela produite en Septembre 2009, s'est penchée elle sur « la propagande idéologique comme moyen de communication pour l'adhésion de nouveaux partisans dans les partis politiques congolais, cas du Mouvement de Libération du Congo, MLC ». Axant sa question de recherche sur la place que le MLC réserve à la propagande idéologique et sa question subsidiaire sur l'efficacité de cette dernière pendant les élections générales de 2006 (législatives et présidentielles), Pie-Gérard Elenga Pela émet l'hypothèse selon laquelle il estime que le MLC réserverait une place de choix à la propagande idéologique, ce qui justifie même la création en son sein à la fois d'un secrétariat national chargé de la communication, d'un coté , et un secrétariat national chargé des réformes et idéologie, de l'autre. A cette hypothèse, il ajoute le fait que les organes ou structures du MLC organisent le système de communication et mettent en place des stratégies efficaces pour faire adhérer les nouveaux partisans. Pie Gérard a mis en oeuvre la méthode descriptive afin d'arriver à ses fins.

Au bout de son étude, Pie-Gérard Elenga Pela en arrive à la conclusion selon laquelle la propagande idéologique au sein du MLC est assurée ou se fait en majeure partie à travers la communication politique dans les multiples occasions( circonstances, événements) telles que les séminaires de formation idéologiques et autres, et ce, à tous les niveaux tant national, fédéral (provincial) que local. Du point de vue des stratégies et moyens de communication, le MLC recourt à la communication interpersonnelle, à la communication groupale et aux médias (ses propres radios et télévisions).

Toutefois, lors des dernières élections législatives et présidentielles ainsi que le constate Pie-Gérard Elenga Pela, le MLC avait gagné moins de places comme il envisageait et cela pourrait être du, toute chose étant égale par ailleurs, aux facteurs psychiques individuels qui auraient amené les gens à voter pour d'autre formations politiques. Il ne termine son travail non sans apporter sa contribution celle qui incite le MLC à travailler davantage la population dans le sens d'extirper de leur mental tous les souvenirs macabres en communicant efficacement sa nouvelle vision de la société, le MLC étant ancien mouvement rebelle dont certains coins du pays gardent encore les mauvais souvenirs de la rébellion.

Eu égard aux travaux susmentionnés, notre étude, elle, diffère de ces derniers, dans la mesure où elle se fonde sur les facteurs persuasifs utilisés lors de l'élection présidentielle de 2011 en RD Congo.

Notre problème spécifique de recherche tient à l'absence des connaissances sur la manière dont a fonctionné le processus de persuasion ainsi que son impact lors de la propagande électorale présidentielle de 2011 en RDC.

La question spécifique de recherche est la suivante : Quel est l'impact que les messages de propagande lors de l'élection présidentielle ont eu sur les habitants de la commune de Limete et Masina ?

0.2 Hypothèse

L'impact d'un message de propagande sur le public est fonction du niveau d'adhésion de celui-ci aux facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels.

0.3 Options méthodologiques

Dans tout travail scientifique, il est indispensable de recourir aux méthodes et techniques de recherche pour cerner les différentes questions posées et tester les hypothèses émises.

Pour cette étude, il nous sera plus plausible de nous servir de la méthode sociologique qui nous permettra d'étudier les faits sociaux mis en exergue à travers cette étude.

Quant aux techniques, nous allons recourir à l'analyse documentaire et à l'enquête par questionnaire.

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0.4 Délimitation spatio- temporelle du sujet

Notre travail couvre la période des élections présidentielles de 2011 en RDC durant laquelle il est plus facile d'étudier l'impact de la propagande effectuée par les différents candidats sur les électeurs car, plus récentes. Cette période part du début de la campagne électorale à la proclamation des résultats des présidentielles. Nos investigations se limiteront dans les communes de Limete et Masina, deux communes de la ville Province de Kinshasa

0.5 Structuration du travail

Notre travail comprend trois chapitres : Le premier porte sur les assises théoriques ; le second présente les communes de Limete et Masina, mais aussi nous donne un bref aperçu du déroulement des élections de 2011  et enfin le troisième chapitre présente et analyse les résultats de l'enquête menée sur terrain.

CHAPITRE I : CADRAGE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Ce chapitre, le premier de notre travail, présente les assises théoriques de notre étude. Il est subdivisé en deux sections : la première porte sur la définition des concepts et la deuxième sur la présentation du cadre théorique.

Section 1 : Définition des concepts

Dans cette section, nous allons définir les concepts-clés de notre travail. Il s'agit des concepts suivants :

I.1. La propagande

I.1.1 Définition

L'Institut pour l'analyse de la propagande définit celle-ci en ces termes : « c'est l'expression d'opinion ou l'action effectuées délibérément par des individus ou des groupes en vue d'influencer l'opinion ou l'action d'autres individus ou groupes avec référence à des fins prédéterminés et au moyens de manipulation psychologiques »1(*). Cette définition est reprise par Jacques Ellul et Etienne F. Augé.

Selon Lucien Sfez, la propagande peut être définie comme une stratégie de persuasion destinée à imposer des références collectives et à transformer les mentalités et les conduites d'un groupe important d'individus2(*). La notion de propagande suppose un projet qui nourrit le contenu du discours, un ensemble de techniques de mobilisation et une cible réceptive. Elle appartient au domaine du politique et s'adresse à un ensemble de sujets destinés à être persuadés. C'est une stratégie de communication de masse ayant pour objectifs l'influence de l'opinion et des actions d'individus ou de groupes au moyen d'informations partiales.

La propagande est associée aux régimes totalitaires qui en font une véritable manière de gouvernement des hommes. C'est ainsi qu'historiquement, la référence à la propagande comme technique de rassemblement au profit d'un objectif bien précis renvoie très souvent à la révolution national-socialiste.

I.1.2. Les type de propagande

Il existe bien des types de propagande, mais actuellement on tend à ne plus respecter leur spécialisation et à les combiner. Ainsi donc on distingue :

Ø Selon le moment visé pour appliquer cette propagande, la propagande sociologique ou pré-propagande de la propagande directe ou propagande immédiate :

1°) Propagande sociologique ou pré-propagande

Ce type de propagande peut être comparé au labour, comme cela se passe chez les agriculteurs : celui qui se met à planter sans avoir bien labouré son terrain peut s'attendre automatiquement, toute chose étant égale par ailleurs, à une faible récolte. Les autres formes de propagande doivent être précédées d'une propagande à caractère sociologique, lente, générale, cherchant à créer un climat, une ambiance, des pré-attitudes favorables. Nous constatons avec Jacques Ellul qu'aucune propagande ne peut être efficace sans aucune pré-propagande, qui, sans aucune agression directe et sensible, se borne à créer des ambiguïtés, à diminuer des préjugés, à diffuser des images apparemment sans intension.

2°) Propagande directe ou propagande immédiate

C'est une propagande tendant à modifier des opinions et des attitudes. Elle peut être comparée aux semailles.

Ø Selon la forme de propagande utilisée, la propagande orale de la propagande d'action :

1°) Propagande orale

Il s'agit des différents discours utilisés lors de la propagande afin de persuader ou de convaincre la cible, modifier ses opinions ou ses attitudes. Non seulement elle agit sur les opinions mais aussi sur les sentiments.

2°) Propagande d'action

C'est une propagande qui correspond à quelque chose de visible, d'actif. Elle produit de nouvelles attitudes et attache l'individu de façon décisive à tel mouvement.

Ø Selon les moyens auxquels on fait recours, on distingue la propagande voilée et la propagande révélée :

1°) Propagande voilée

Cette dernière, autrement appelé « propagande noire », tend à cacher les buts, l'identité, la signification, l'auteur de la propagande. Le peuple ignore qu'on cherche à l'influencer et ne sent pas qu'on le pousse dans tel sens. Elle use du mystère, du silence également.

2°) Propagande révélée

Autrement appelé « propagande blanche », elle est ouverte et déclarée. Il existe un ministère de la propagande connu, on ne se refuse pas à reconnaitre que l'on fait de la propagande, l'auteur en est connu, ses buts et ses intensions sont identifiés. Et même le public est bel et bien au courant qu'on veut l'influencer.

I.1.3. La complémentarité existante entre les différents types de propagande

Malgré la distinction établie entre les différents types de propagande, force est de constater que la complémentarité entre eux est indispensable et reste de mise.

Ainsi par exemple :

· Aucune propagande immédiate ne peut être efficace sans une pré-propagande. On doit en quelque sorte envisager la préparation sociologique du terrain avant de passer à l'impulsion directe et vice versa. L'un ne va pas sans l'autre. Car la propagande sociologique seule ne conduira jamais l'individu à une modification de son action.

· De même sont complémentaires la propagande orale et la propagande d'action, car il faut que le discours corresponde à quelque chose de visible et inversement l'élément visible, actif doit être expliqué par le discours.

· Envers un même groupe, il faut aussi user tantôt de la propagande voilée, tantôt de la propagande révélée. Les Nazis sont réputés être ceux qui savaient admirablement alterner les longs silences, le mystère, le secret évidemment étalé, l'attente qui accroit l'anxiété, et brusquement, la décision explosive, la tempête, le Sturm qui, éclatant dans le silence, en reçoit d'autant plus de vigueur.

· En fin de compte, la complémentarité de la propagande voilée et de la propagande blanche se présente de telle façon que la propagande blanche soit la couverture et le voile de la propagande noire ou voilée.

I.1.4. Les caractères de la propagande

La propagande doit être organisée. Elle suppose être utilisée correctement, de calculer l'effet de tel slogan, de relayer telle campagne par telle autre. Mais ceci est de l'ordre de l'organisation de la propagande dont les caractères sont les suivants :

Ø La continuité

Ø La durabilité

Ø La combinaison de différents moyens

<1°) La continuité

« La propagande doit remplir toute la journée et toutes les journées du citoyen. »3(*) La propagande doit être continue, c'est-à-dire qu'elle doit s'effectuer sans laisser de faille, de « blancs ». Il ne faut pas que l'individu puisse, pendant un moment de méditation, de réflexion, se situer par rapport à la propagande, ce qui arrivera lorsque la propagande est discontinue. A ce moment, l'individu sort de l'emprise de la propagande. Au contraire avec une propagande bien faite, il faut que tout moment de la vie de l'individu soit occupé par cette propagande (affiche, un haut-parleur quand il se promène, radio et journal chez lui, meeting et cinéma le soir). La propagande est une action continue, sans interruption. Lorsque l'effet d'une impulsion s'attenue, il est bientôt renouvelé par une nouvelle impulsion. A aucun moment l'on ne peut arriver à une complète disparition de l'effet. Lorsqu' un résultat s'efface, en réalité il se combine avec un nouveau choc, un nouvel élan et il reprend de ce fait sa vigueur antérieure. Il y a là l'opération qui consiste à renouveler le réflexe, à colorer le mythe, etc.

Cette propagande continue dépasse les capacités d'attention ou d'adaptation de l'individu, et de ce fait dépasse ses possibilités de résistance. C'est ce caractère de continuité qui explique la possibilité des « virages » de la propagande4(*). On est toujours stupéfait que la propagande soit instable dans son contenu, qu'elle puisse affirmer aujourd'hui ce qu'elle condamnait hier. En réalité, c'est seulement un signe de l'emprise qu'elle exerce, de la réalité de ses effets.

2°) La durabilité de la propagande

On ne peut véritablement pas parler de propagande lorsqu'il s'agit de telle campagne électorale qui dure 15 jours. Aucune des grandes techniques de propagande ne peut avoir d'effets en quinze (15) jours ! Et pas d'avantage ne s'apparente à la propagande l'expérimentation souvent tenté pour savoir si tel moyen est efficace ou non sur un groupe d'individus. Cette expérience est viciée à la base par le fait qu'elle est peu durable.

On remarquera en effet d'autre part que l'individu discerne clairement une entreprise de propagande lorsque celle-ci se produit dans un milieu social peu soumis en moyenne à ce genre d'influences. Lorsque dans un climat général spontané, sans influences massives, sans campagne de propagande, se produit un fait de propagande, une campagne, alors par contraste, l'individu discerne parfaitement qu'il s'agit là de propagande et commence à se méfier.

L'école de Jacques Ellul juge pertinente une agitation continue et durable qui doit être entretenue facticement même lorsque rien, dans les événements, ne justifie ou ne suscite l'action psychologique.

3°) La combinaison de différents moyens

La propagande recouvre plusieurs éléments et suppose l'existence d'une organisation qui détient des moyens de communication de masse, qui est capable de les utiliser correctement, de calculer l'effet de tel slogan, de relayer telle campagne par telle autre. Il faut des techniques de cinéma et de la radio, comme des techniques de l'influence, comme ceux de sociologie et de psychologie pour ne citer que ceux-là. C'est une erreur considérable qui vicie toute analyse de propagande de croire que celle-ci est uniquement une affaire psychologique, une manipulation de symboles, une influence abstraite sur les opinions. C'est en partie cela qui rend un grand nombre d'études faites aux USA5(*) inopérantes. On étudie seulement les moyens d'influence psychologique et l'on désigne cela comme étant la propagande, alors que tous ceux qui ont effectué la grande propagande moderne ont rigoureusement associé, de façon indissociable, l'action psychologique, et l'action matérielle.

En outre, le but de la permanence et de la durabilité de la propagande est d'abord de procéder par la pénétration lente des schèmes et la création d'un climat, ensuite d'empêcher le discernement par l'individu d'une opération particularisée de propagande par opposition avec le temps courant.

<<<I.1.5. Le but de la propagande

Le propagandiste est animé par un souci d'efficacité. On fait la propagande par volonté d'action afin d'armer efficacement la politique, et de donner à ses décisions des prolongements irrésistibles. Ainsi selon Lasswell, la propagande vise à « maximiser le pouvoir à l'intérieur en subordonnant les groupes et les individus, tout en économisant le cout matériel du pouvoir »6(*). Quel que soit celui qui manie l'instrument, il ne peut avoir d'autre souci que celui d'efficacité. Une propagande inefficace n'est pas une propagande. Cet instrument appartient à l'univers technicien et comme toute technique, la propagande est soumise à la loi de l'efficacité.

Bref, la propagande vise à atteindre et à englober tout l'homme et tous les hommes. Elle cherche à s'introduire dans le tout de l'homme, à l'emmener à une attitude mystique globale et à le saisir par toutes les voies psychiques possibles, mais encore elle vise l'ensemble de tous les hommes.

I.1.6. Les moyens techniques de la propagande

Plusieurs moyens techniques de la propagande sont utilisés. Il s'agit entre autres de : la presse, la radio, la T.V, le cinéma, les affiches, les réunions, le porte à porte, etc.

En effet, la propagande moderne doit utiliser tout ces moyens. Il n'y a pas de propagande tant que l'on use de façon sporadique et un peu au hasard, tantôt d'un article de journal, tantôt d'une affiche, tantôt d'émission de radio..... Quelques réunions et discours, quelques inscriptions sur les murs : ce n'est pas de la propagande tel que l'affirme Jacques Ellul. En réalité, chaque moyen utilisable comporte son efficacité particulière, spécifique, mais en même temps localisée, limitée : il ne peut suffir à lui seul à attaquer l'individu, à briser ses résistances, à le décider. Le cinéma n'agit pas sur les mêmes moteurs, n'évoque pas les mêmes sentiments, ne provoque pas les mêmes réactions que le journal. Le fait précisément que chaque moyen comporte une efficacité limitée à un secteur, entraine évidemment la nécessité de la complémentarité de ses moyens.

I.1.7. Champ d'action de la propagande

Plusieurs champs sont à repérer :

v L'action psychologique : l'auteur tend, par des moyens purement psychologiques, à modifier des opinions ; le plus souvent il poursuit un but semi-éducatif et s'adresse à ses concitoyens.

v La guerre psychologique : il s'agit ici, par contre, de l'étranger, de l'adversaire et l'on cherche, par des moyens psychologiques, à détruire son «moral», à faire douter de la validité de ce qu'il croit et fait.

v La rééducation et le lavage de cerveau : méthodes complexes pour transformer un adversaire en allié. Elles sont souvent utilisées sur des prisonniers.

v Les « public et human relations » : il s'agit de propagande en vue d'adapter l'individu à une société, à une consommation, à une activité : il convient de le conformiser, ce qui est le but de toute propagande.

I.1.8. La propagande électorale

Elle coïncide évidemment avec une conception de démocratie libérale, où le maximum de ce que l'on peut tenter à l'égard du citoyen, c'est de le faire changer d'opinion pour obtenir sa voix aux élections. La relation étroite entre opinion et propagande repose sur le préjugé de la souveraineté de la volonté populaire. Le rôle de la propagande serait dans ces conditions de modifier cette volonté populaire, laquelle, bien entendu, s'exprimera dans le vote.

Cependant, la propagande électorale ne doit pas forcément attendre la période de la campagne électorale qui dure généralement quinze jours, car en cas contraire, on ne pourrait véritablement pas parler de propagande. Au cours de cette période, il y a toujours quelques intellectuels pour démontrer qu'elle est inefficace, que ces moyens grossiers, ces inscriptions sur les murs ne peuvent convaincre personne, que les arguments opposés se contrebalancent ; et il est vrai que la population est souvent indifférente à cette propagande. Mais il ne faut pas s'étonner du peu d'effet à ce moment car aucune des grandes techniques de propagande ne peut avoir d'effet en quinze.

C'est ainsi qu'on trouvera certains acteurs politiques éclairés qui postulent leurs candidatures aux élections pour un mandat donné non pas pour briguer ce dernier, mais pour mener une propagande électorale lui permettant de se construire une image et de se faire connaitre en spéculant sur le mandat suivant. Ils se donnent ainsi le temps suffisant pour sa propagande en passant les années qui suivent à acquérir une image de marque séduisante lui permettant de conquérir son électorat.

I.2. Le processus électoral

Le processus électoral s'étend sur une période qui couvre toutes les activités sur les élections incluant les opérations pré électorales, électorales et post électorales.

1.2.1. Les étapes du processus électoral

A. Opérations pré électorales

· Énumération et identification des nationaux et des étrangers.

· Elaboration et vulgarisation des textes organisationnels des élections ;

· Préalables aux élections dont la campagne d'éducation électorale de la population.

B. Opérations électorales

- Inscription aux rôles électoraux ;

- Sélection des candidats ;

- Campagne électorale ;

- Scrutin ou vote proprement dit ;

- Publication des résultats.

C. Opération post électorales

- Gestion du contentieux électoral ;

- Passation des pouvoir (remise et reprise entre les autorités sortants et les vainqueurs aux élections)

- Investitures des élus7(*)

1.2.2. Avant les élections

Avant les élections, il sera question, tout d'abord, de choisir un système électoral qui corresponde aux réalités nationales. Pour la RDC, le système choisi doit être en fonction d'un consensus des acteurs : gouvernement, classe politique et société civile.

Sans un véritable consensus sur les règles du jeu, c'est peu probable que les résultats des élections soient acceptés. Le système électoral sélectionné doit garantir la participation de la femme, la représentation locale et provinciale ainsi que la représentation des minorités (tel que les pygmées).Un système électoral peut favoriser ou défavoriser la résolution pacifique des conflits. Ensuite, il sera question d'opérer le recensement de la population ou tout au moins dégager le compromis sur les données démographiques, d'édicter une loi électorale qui fixera les différents aspects de l'organisateur, les critères. Cette loi fixera également les peuples sur le profil des candidats (valeurs morales, ethniques, intellectuel avec une insistance particulière sur les projets de société respectifs qu'ils auront à défendre et à réaliser une fois élus8(*)

Quant à la campagne électorale, elle doit se faire dans le respect des uns et des autres au-delà des appartenances tribales. La répartition du temps de la propagande doit être équitable dans les organes de la presse publique.

1.2.3. Campagne électorale

La campagne électorale est l'étape des élections ou les candidats et leurs staffs électoraux se livrent à la tâche de convaincre les électeurs de voter pour eux le moment venu, en exposant leurs projets de sociétés et en rendant ces derniers les plus attrayants possibles. Elle est à la fois une période d'éducation civique, qui doit aider à comprendre le mode de fonctionnement d'une démocratie. C'est aussi le temps pendant lequel les candidats s'efforcent de convaincre et de persuader leurs citoyens de voter pour eux. Les techniques des candidats reviennent pour une large part à construire des reflexes conditionnels qui associent l'objet désiré par la population aux projets sociopolitiques du candidat 9(*)

1.2.4. Pendant les élections

Pendant les élections, l'animation insistera sur la participation effective de chaque électeur, sur la présence des témoins des scrutateurs et des observateurs, indépendants. La sécurité du bureau de vote et le matériel adéquat (bulletin, urne, isoloir, encre indélébile ou mieux ultraviolet, liste des électeurs et des candidats...).

1.2.5. Après les élections

Les différentes activités de l'après les élections sont le dépouillement des bulletins, d'examen d'éventuels litiges, la proclamation des résultats et la passation du pouvoir. C'est une période délicate pendant laquelle le peuple doit être vigilant et serein au risque de la perturbation de la paix et de la sécurité.

1.2.6. Les systèmes électoraux

Les systèmes électoraux sont en perpétuelle évolution10(*). L'une des raisons en est qu'aucun système ne peut satisfaire à tous les critères. Il faut encore, faire des compromis. En choisissant un système, on privilégie certaines valeurs au détriment d'autres. Ces systèmes sont :

a) La représentation proportionnelle

Dans les vieilles démocraties, le système électoral le plus généralement utilisé est un système conçu pour établir un lien étroit entre le proportion des suffrages recueillis par un parti et la proportion des sièges qu'il détient au parlement. Un parti qui aura recueilli, par exemple, 53% des votes obtiendra 53% des sièges. Ce système est également connu sous le nom de représentation proportionnelle, ou RP.

b) Le scrutin majoritaire à un tour

Dans la mesure où le système de la représentation proportionnelle est conçu pour respecter le principe d'équité, on serait fondé à penser que tous les pays démocratiques l'on adopté. Tel n'est pourtant pas le cas. Certains ont préféré des systèmes qui risquent d'accroitre très sensiblement la représentation du parti ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages. Un parti qui aura, par exemple, recueilli 53% des votes pourra obtenir 60% des sièges. Dans la variante de ce système en vigueur en Grande Bretagne et aux Etats-Unis, il y a un seul élu par circonscription, et c'est le candidat le mieux placé qui l'emporte dès le premier tour, d'où le nom de scrutin majoritaire à un tour, SMUT. (En référence aux courses de chevaux, ce système est parfois baptisé, dans les pays Anglo-saxon, système first-past-the-post, c'est-à-dire «  du premier au poteau d'arrivée »11(*).)

1.2.6.1. Mérites comparés des systèmes RP et SMUT

<Comme nous l'avons dit plus haut, le débat reste ouvert sur la question de savoir quelle sorte de système électoral satisfait le mieux aux exigences combinées de la liberté et de l'équité. Les détracteurs du SMUT l'accusent de ne pas respecter le critère d'équité et parfois même d'y contrevenir gravement. C'est ainsi, par exemple, que les élections de 1997 en Grande Bretagne ont donné au parti travailliste 64% des sièges à la chambre des communes - la plus large majorité dans l'histoire parlementaire moderne-, alors qu'il n'avait obtenu que 44% des suffrages exprimés. Le parti conservateur, qui avait recueilli 31% des votes, n'a obtenu que 25% des sièges et les démocrates libéraux, soutenus par 17% des électeurs, n'ont finalement hérité que de 7% des sièges !(Les candidats des autres partis, avec au total 7% des voix, ont obtenu 4% Des sièges.)

Les préjugés d'origine historique en faveur du SMUT sont néanmoins confortés par des arguments plus solides et plus rationnels. Aux yeux de ses partisantes, la tendance du système à accroitre la représentation du parti majoritaire au sein des instances législatives a deux conséquences bénéfiques.

1.2.6.2. Bipartisme contre multipartisme

On cite souvent parmi les mérites du système majoritaire à un tour le fait qu'il constitue un lourd handicap pour un tiers parti, contribuant ainsi à l'instauration et au maintien du bipartisme. En revanche, le système de la représentation proportionnelle va généralement de pair avec le multipartisme. Dans les démocraties anglophones, notamment, le bipartisme est hautement apprécié et le multipartisme fait l'objet d'un constant dénigrement. Des deux systèmes, quel est le meilleur ? C'est là un immense débat. On peut dire que, d'une manière générale, leurs avantages respectifs sont inséparables de leurs inconvénients. C'est ainsi, par exemple, que l'un des mérites du bipartisme est de simplifier la tache de l'électeur, puisque son choix se réduit à deux options.

Mais du point de vue d'un partisan de la proportionnelle, cette réduction s'oppose à la liberté de choix de l'électeur. Pour lui, les élections sont peut-être libres, mais elles ne sont certainement pas équitables, puisqu'elles refusent toute représentation aux minorités.

1.2.6.3. Efficacité gouvernementale

Les partisans du bipartisme trouvent encore un autre mérite au scrutin majoritaire à un tour. En élargissant la majorité législative du parti arrivé en tète, il rend plus difficile au parti minoritaire de former une coalition qui empêcherait le parti majoritaire de mener à bien son programme ou, comme le disaient ses dirigeants, de remplir son « mandat populaire ». Avec une majorité parlementaire élargie, les dirigeants du parti au pouvoir bénéficient d'une marge de manoeuvre confortable qui leur permet de faire face à la défection éventuelle de quelques-uns de leurs sympathisants. Ainsi, le SMUT contribuerait-il à faire respecter l'exigence d'efficacité du gouvernement.

Dans certains pays, en revanche, la représentation proportionnelle a favorisé l'émergence d'un si grand nombre de partis, en perpétuel conflit et formant des alliances si instables, qu'il est devenu extrêmement difficile de former une coalition de gouvernement forte et stable. L'efficacité gouvernementale s'en trouve fortement réduite. On cite souvent l'Italie comme exemple d'une telle situation. Ce que les partisans du SMUT paraissent souvent ignorer, c'est qu'un certain nombre de pays ou le système de la représentation proportionnelle est en vigueur ont pu mener à bien d'important programmes de réformes, en s'appuyant sur une majorité parlementaire stable souvent constituée par la coalition de deux ou trois partis. Plusieurs pays démocratiques fidèles au principe de la représentation proportionnelle- tels les Pays-Bas et les pays scandinaves- constituent de véritables modèles ou réformisme pragmatique et stabilité vont de pair.

I.2.7. Electeur

I.2.7.1. Notion

Nous identifierons l'électeur au citoyen, lequel citoyen fait partie de tout un peuple dont la révolution consacre l'avènement. Or l'électeur, ce n'est pas l'individu tout entier avec son égoïsme, ses appétits, son aveuglement intellectuel en face des intérêts permanents de la collectivité.

C'est l'homme éclairé par la raison, débarrassé des préjugés de classe et des soucis inhérents à sa condition économique, capable d'opiner sur la chose publique en faisant abstraction de ses préférences personnelles, bref une sorte de saint laïc auxquels on accorde la qualité de membre du souverain, précisément parce que son désintéressement est un gage de l'usage prudent qu'il fera de sa souveraineté.12(*)

<I.2.7.2. Quelques droits fondamentaux auxquels jouit l'électeur

<Robert Dahl13(*) énumère quelques droits fondamentaux reconnus à l'électeur :

- La participation effective : L'électeur, faisant partie d'une société, a droit à avoir les mêmes possibilités d'exposer ses points de vue.

- Egalité dans le vote : tous les électeurs doivent avoir l'égale et effective possibilité de participer au vote, et tous les votes doivent être considérés comme égaux.

- Information complète : dans les limites de temps raisonnables, tous les membres doivent avoir les mêmes et réelles possibilités de s'informer sur les différentes politiques possibles et sur leurs conséquences prévisibles.

- Inclusion des citoyens majeurs : tous les résidents permanents d'âge adulte doivent bénéficier de l'intégralité des droits prévus par les trois premiers critères.

I.3. Impact

Un impact est une collision entre deux corps. Il est utilisé en physique, et au figuré, par anglicisme, comme synonyme de conséquence, d'effet, de répercussion, etc. Le mot est utilisé par extension dans la langue anglaise pour désigner les retentissements (indirects ou non) d'un événement, d'un processus, d'une activité, d'une infrastructure.

Il est entré par la suite dans la langue française par traduction littérale. On trouve par exemple l'expression «  étude d'impact » dans le domaine de l'environnement, du social, de l'économie, de l'éducation ou de la santé, pour étudier les effets d'une politique.

En commerce et gestion, l'impact concerne les effets sur les affaires d'une organisation, notamment sur les niveaux de services convenus et attendus, les concurrents, le marché et les clients. On distingue les effets ou conséquences attendus et les effets inattendus d'un événement sur le projet, sur l'actif informationnel ou sur l'environnement, et qui peut influer sur l'atteinte des objectifs de l'organisation.

En français, l'impact correspond souvent aux effets négatifs : les pertes financières induites, et plus généralement à l'impact sur les objectifs fondamentaux de l'organisation, tous n'étant pas traduisibles en termes financiers.

Section 2 : Cadre théorique

Dans le cadre de notre travail, nous allons recourir à la théorie de la persuasion, élaborée par Jean Noel Kapferer comme approche théorique sur laquelle va se fonder notre étude. Mais également nous allons faire un bref aperçu sur la théorie des effets qui est associé au concept d'impact.

2.1. La théorie de la persuasion

Nous recevons en permanence des communications destinées à nous influencer, ce, en lisant les éditoriaux politiques de nos journaux habituels, en écoutant le surnom d'un prêtre, en regardant une affiche de sécurité routière, en discutant avec un ami sur les nouveautés du salon de l'Auto, ou sur l'intérêt du dernier film de Rohmer.

La persuasion est potentiellement partout. La théorie de la persuasion explore le processus psychologique par lequel nous utilisons l'information de ces messages pour changer ou ne pas changer nos opinions, sentiments, intention et comportements. Son souci principal est celui de l'explication scientifique du mode d'influence des médias et des communications publicitaires sur les comportements par opposition à beaucoup d'explications courantes de ce phénomène.

La persuasion est communément étudiée sous trois angles : celui de la structure des médias, du contenu des messages et des effets des communications. La première approche est de type sociologique et politique. Les investigateurs abordent typiquement les questions suivantes : qui contrôle l'information, à qui appartiennent les média, comment certains groupes influencent-ils la dissémination de l'information ? La seconde approche est entièrement concernée par le contenu latent : quelles sont les valeurs véhiculées, les signes et symboles courants ? Elle regroupe la linguistique, la sémantique, la sémiotique et l'anthropologie culturelle.

D'une certaine façon, ces deux courants de recherche partagent le même postulat de base : les communications ont des effets persuasifs puissants. Une des implications de ce postulat est que l'investigation de ces effets ne présente pas qu'un intérêt limité : à quoi sert d'enfoncer une porte ouverte. De plus, les deux crédos de la psychologie répandue dans le public sont là pour fournir ce support théorique de ce postulat. Le chien de Pavlov et le petit coup de marteau sur le genou que nous administrent systématiquement les médecins nous rappellent la notion de reflexe : l'homme passif réagit automatiquement à certains stimuli. Heureusement, depuis Freud, nous savons que des mécanismes de défense venus des profondeurs de notre psychisme sont là pour assurer notre stabilité : seules les sournoises études de motivations permettent aux publicitaires de trouver la faille du public.

En effet, la théorie de la persuasion de Kapferer a pour but de permettre au chercheur une maitrise systématique de l'environnement de la communication, notamment publicitaire. Cette théorie permet donc de mieux s'imprégner du contexte qui prévaut pour :

- Mettre à la disposition du public un message correct, complet, clair et cohérent ;

- Lui faire accepter ce message ;

- Suscitez chez lui un changement durable de comportement ;

- Éviter les erreurs « congénitales » à l'égard de la communication (celle de croire que la communication est un domaine sans règle solidement établies c'est-à-dire pouvant se faire n'importe comment et celle de croire en la toute puissance des mass media comme si à elle seule, la communication de masse suffit pour changer les comportements).

En partant de la formule de Lasswell, « Qui dit quoi, à qui, par quel canal, avec quels effets ? »14(*). L'on peut parvenir à définir le champ d'analyse qui correspond à chaque pôle de communication (Emetteur, Message, récepteur, canal, etc.)

A la suite de notre problématique et à la lumière de la théorie de la persuasion, pour arriver à mobiliser l'attention du public, récepteur, en vue de modifier son comportement dans le sens de l'intention de l'émetteur, celui-ci élabore le message et utilise les canaux de communication. Il en ressort donc la nécessité de présenter l'émetteur dans la suite du travail, car, comme le soutien Meunier et Peraya, « identifier l'émetteur, c'est analyser les agents qui sont à la source de la communication et les mécanismes de production de l'information collective »15(*).

On comprend toute l'importance de la théorie de la persuasion dans le cadre de cette recherche car elle nous donne un éclairage sur la compréhension des schémas physiologiques de l'individu et des facteurs spécifiques qui déterminent un comportement. Pour Kapferer, la persuasion est le processus de modification des attitudes »16(*). Cette persuasion, selon le même auteur, est potentiellement partout. « Nous recevons en permanence des communications destinées à nous influencer »17(*). Ainsi se révèle l'importance mise sur l'influence du contexte dans le processus de persuasion des individus par la théorie de la persuasion.

En effet, pour arriver à comprendre le comportement du récepteur, il est important de comprendre le contexte dans lequel il évolue. Si le contexte n'est pas nettement distingué, admis et confronté, des changements d'importance fondamentale ne peuvent survenir18(*). Pour Kapferer, la théorie de la « toute puissance » « de mass media » ne suffit pas à elle seule, pour faire changer le comportement au public récepteur, même si dans nos sociétés contemporaines un message pour produire des effets plus étendus et atteindre un public nombreux, passe généralement par des mass medias. Son efficacité devrait, par conséquent, être relativisée.

Le rôle des milieux sociaux, des groupes, des guides et leaders d'opinions, des contacts directs, c'est-à-dire de la communication interpersonnelle sont aussi à prendre en compte dans le processus d'adoption des nouveaux comportements chez les individus. En effet, un individu peut être plus influencé par son milieu de vie et par les personnes qui forment son entourage que par le message des mass medias. Dans ces conditions, le « persuadeur » doit se soucier de modifier l'environnement plutôt que de produire un discours persuasif destiné à chaque individu. Cette observation est capitale dans le cas des problèmes de changement d'attitude dans les organisations, les entreprises ou dans une nation toute entière.

On peut ainsi, à ce niveau, comprendre l'importance de la connaissance du contexte ou de l'environnement du récepteur dans la théorie de la persuasion. Fahey et Randall disent à ce propos que « sans conscience du pouvoir du contexte, nous continuons à nous heurter à un mur que nous ne pouvons pas voir »19(*).

Pour arriver à ne pas heurter ce mur « invisible », la théorie de la persuasion définit un processus qui comprend cinq étapes : l'exposition au massage, le décodage du message, l'acceptation du message, la généralisation des effets et l'adoption du nouveau comportement. (C'est le changement du comportement dans le sens de l'intention de l'émetteur).

1. L'exposition au message.

C'est la phase la plus importante de la persuasion, car, sans l'exposition au message, il est tout à fait difficile, voire impossible, d'arriver à un changement des comportements. L'exposition au message ne concerne pas seulement le fait d'avoir entendu parlé du message ou de l'avoir vu. Elle prend en compte les insuffisances pour ainsi parvenir à une exposition satisfaisante et suffisante.

Les principales raisons de l'exposition insuffisante sont : les barrières linguistiques, le manque d'intérêt, le mauvais choix des medias, le niveau intellectuel du récepteur des messages. On notera à ce niveau que :

· les messages ne sont pas toujours ciblés, c'est-à-dire, élaborés en fonction de la psychologie et des valeurs propres à chaque cible.

· les véhicules de communication des différents milieux sociaux sont généralement peu utilisés (par exemple langue vernaculaire),

· les pesanteurs sociales telles que les inégalités de fortune de métier ou de localisation ne sont généralement pas prises en compte,

· les stratégies de communication sont souvent limitées aux seuls volets medias, négligeant les actions hors medias.

2. Le décodage du message.

Cette phase se rapporte à la communication du message par le récepteur. C'est le rapport entre le sens attribué par la source et le sens attribué par le public. En effet, un message non compris ne permet pas à un individu de changer son comportement dans le sens voulu par l'émetteur.

On ne perdra pas de vue que la perception est sélective. Elle procède des pré-requis, des idées préconçues, des aprioris et des stimuli. Or, les stimuli qui retiennent plus l'attention, sont ceux qui sont nouveaux et originaux. Il en découle qu'il faut bien encadrer l'exposition du public à la communication en la renouvelant périodiquement et de façon originale.

La compréhension du message dans ce cadre est fonction : de la vitesse de présentation de la communication, des médias retenus, de la simplicité des arguments, du nombre des arguments, de la façon dont les arguments sont organisés et induisent une conclusion, explicite ou non.

Arriver à un meilleur décodage du message implique donc une approche multi média afin de réaliser la complémentarité des medias. La nécessité d'user des signes appartenant à l'univers culturel de la cible, facilite aussi la compréhension du message, donc le décodage. En outre, il est tout aussi nécessaire d'établir un lien entre le contenu des messages et les objectifs poursuivis.

3. L'acceptation ou non du message

Après avoir décodé, il est important de connaître si la personne a accepté le message ou pas car, il y a une différence fondamentale entre connaître un message et l'accepter. Au niveau de l'acceptation interviennent généralement les a priori et les pré-requis car en effet, dans la situation de communication, les individus arrivent déjà avec un ensemble structuré des opinions des croyances, des jugements et des attentes parfois non fondées. Une information reçue est donc naturellement confrontée à une structure cognitive (la connaissance) et évaluative (jugement) prédéterminée. Ce sont ces réponses cognitives qui déterminent si le message est ou non accepté.

4. La généralisation des effets

La théorie de la persuasion soutient que, pour qu'il y ait changement de comportement, la personne mise dans une situation d'exposition au message, doit aussi accepter le message non pas seulement sur le plan cognitif, mais aussi sur le plan affectif et intentionnel.

La composante cognitive se rapporte aux opinions, tandis que la composante affective et intentionnelle concerne les évaluations et les intentions d'action. En effet, il ne suffit pas d'accepter une communication pour qu'il y ait automatiquement une modification du comportement. Trois cas de figure peuvent être dégagés à ce niveau :

1) Une personne peut accepter le contenu du message publicitaire être favorable aux recommandations formulées dans le message et exprimer l'intention de les appliquer. Dans cette situation, « les 3 composantes » de l'attitude (cognitive, affective et intentionnelle) sont réunies et on peut aboutir à un changement de comportement.

2) La situation de la personne qui accepte le contenu du message publicitaire, c'est-à-dire de la personne qui accepte de modifier son opinion sur le produit ou service dont il est question dans la communication publicitaire, mais dont l'acceptation ne se traduit pas par une modification des évaluations. Dans cette situation, l'individu peut reconnaître le bien fondé du message, mais rejette ses recommandations et ne fait pas d'efforts nécessaires pour les appliquer ou pour adopter le nouveau service proposé. De manière générale, l'adoption de recommandation, l'évaluation déplacée des conséquences et par des doutes de la véracité du message.

3) La modification de l'évaluation peut aussi ne pas s'accompagner d'un changement d'intention. Dans cette situation, la personne exposée à la communication publicitaire accepte le message et les recommandations, mais n'exprime pas l'intention de le suivre. Le caractère couteux (l'effort qui nécessite le fait de suivre les recommandations de la communication) de recommandation et la non perception (le refus par l'individu) des implications de ces recommandations sont généralement les deux barrières qui empêchent l'individu de modifier ses intentions.

5. Le changement ou l'adoption d'un nouveau comportement.

C'est la phase de l'application de la généralisation des effets. En effet, le fait d'accepter le contenu d'un message, d'être favorable aux recommandations de ces messages et d'exprimer l'intention de les appliquer ne donne pas toujours lieu à un changement de comportement, même si les intentions donnent généralement lieu à l'action.

Le trait d'union entre les intentions et le comportement s'appelle environnement ou le contenu. La théorie de la persuasion a démontré que l'individu développe les habitudes qui sont particulièrement sous contrôle de l'environnement. Celui-ci recèle des stimuli, qui, à force d'association, finissent par déclencher les comportements. Ainsi donc, la décision d'entreprendre une action ou d'adopter un produit dépend aussi de l'influence des facteurs spécifiques à la situation.

Par conséquent, le rôle des situations ou des exigences propres à chaque situation est déterminant dans le changement de comportement. C'est dire que lorsque le contexte entourant l'occasion d'action est différent de la situation de communication, l'individu qui a manifesté l'intention de suivre les recommandations d'un message ne vas pas jusqu'au changement du comportement. C'est pourquoi la théorie de la persuasion recommande la gestion des situations complètes (contexte) dans les quelles se trouve le public cible.

Cette gestion de situation, complète se fait grâce au feed-back, Kapferer souligne l'importance du feed-back en ces termes : « Le feed-back est l'élément essentiel de l'adaptation à un environnement en permanente évolution. Par le feed-back, l'organisme s'informe en permanence sa relation avec son environnement »20(*)

Il reconnait en outre que « l'accomplissement de tout action n'est possible que par existence d'un retour d'information »

Hubert Jaoui et François Marie Pons abordent dans le même sens. Pour eux, « le recueil de feed-back est vital. Il conditionne l'action elle-même, sa qualité opérationnelle et relationnelle. Ils ajoutent que le feed-back « c'est avant tout écouter et reformuler ». Le recueil du feed-back se fait de manière judicieuse par l'enquête, les études du marché et sondage d'opinion.

A la suite de Kapferer, Lionel Bellenger soutient : « pour qu'un message gagne à l'efficacité de persuasion, il doit répondre à quatre critères (les 4 C de la persuasion). Il s'agit de la crédibilité, de la cohérence, de la consistance de la congruence »

La crédibilité du message est liée à l'efficacité des témoignages ou aux oeuvres sur la véracité des faits. La cohérence quant à elle, renvoie à une construction logique de démonstration, c'est-à-dire aux principes de clarté, de transparence et de lisibilité au niveau de l'enchainement du discours. Par contre, la constance du message veut qu'il y ait une continuité logique dans les différents discours ou messages diffusées par l'émetteur. Tandis que la congruence exige à ce que la communication s'adapte au besoin du moment.

2.2. La théorie des effets

La théorie des effets est principalement exploitée par la sociologie des mass média qui est en grande partie préoccupée par l'étude des effets que des moyens de diffusion massive peuvent avoir sur leurs publics. C'est de toute manière par cette étude que l'on peut espérer rendre manifestement et pratiquement utiles les recherches entreprises dans ce domaine.

Par exemple une véritable politique des programmes, à la radio ou à la télévision, doit commencer par se donner un certain nombre d'objectifs (informer, cultiver, distraire, élever le goût du public, le détourner des problèmes actuels, lui faire accepter son sort, l'inciter à la conservation ou au conformisme, lui faire prendre conscience des problèmes sociaux, etc.). mais pour les atteindre, il faut savoir quels sont les effets de tel ou tel type d'émission, de tel ou tel mode d'utilisation des média, de manière à savoir ce qui va dans la direction qu'on se propose ou ce qui va en sens inverse.

De même pour l'action de propagande sur les électeurs, un candida politique ne pourra se fixer ses objectifs (se donner une image positive de façon que sa personne soit associée à certaines valeurs ou qualités très appréciées par les électeurs placés dans un contexte politique, économique ou social bien déterminé) qu'en sachant quels sont les effets de tel ou tel slogan sur son public, de tel ou tel projet de société.

2.2.1. Les types d'effets

D' une part on distingue les d'effets à long, à court ou à moyen terme, et d'autre part selon qu'on cherche à lier les effets au médium employé ou bien au contenu des messages diffusés, ou encore aux attitudes et aptitudes du public qui les reçoit21(*).

1) Les effets liés au medium utilisé

Les effets produits par l'emploi de tel médium s'analysent généralement dans le long terme et globalement. C'est Mc Luhan22(*) qui a attiré avec le plus de vigueur l'attention sur cet aspect du problème des communications collective. L'écriture et l'imprimerie, puis les moyens électroniques ont donc eu pour effet de créer de véritables mutations dans les fondements de la vie sociale. Cela est une conséquence du principe posé par Mc Luhan, selon lequel le moyen employé pour transmettre un message exerce un effet spécifique, plus important même que le message.

2) Les effets liés au contenu du message

La plupart des études empiriques ont porté sur les effets du contenu des messages. Ces recherches se sont concentrées sur les effets politiques, moraux sociaux et culturels. En ce qui concerne les premiers23(*), on a pu établir que l'influence immédiate d'une campagne électorale par le canal de la radio ou de la télévision n'était pas considérable. On ne peut pas par ces moyens changer les intensions de vote bien établies, mais on peut renforcer les opinions préexistantes ou même les tendances au changement, bien plutôt que les créer. Cependant, les effets à long terme d'une certaine orientation politique des mass médias dans un pays peuvent être plus intenses. Ils sont évidemment plus difficiles à étudier, et par conséquent, moins bien connus. Ils peuvent consister, d'une manière très générale, en une modification des moeurs et habitudes politiques, en facilitant l'exercice de la démocratie directe, et la personnalisation du pouvoir.

Mais cela rejoint déjà le problème de l'action rejoint déjà le problème de l'action du médium lui-même. En ce qui concerne plus spécifiquement le contenu de la communication, on ne peut pas, à la longue, produire les effets de persuasion et de conversion qui semblent exclus dans le court terme.

3) Les effets en fonction du public concerné

Il est clair que, dans tous le cas, les effets des mass média ne peuvent pas être étudiés uniquement par rapport aux caractères intrinsèques de modes de diffusion employés et au contenu des messages. Il faut tenir compte aussi des récepteurs, c'est-à-dire des publics concernés. Cela renvoie d'une manière générale à la typologie du message tient en grande partie à la sélective qui s'opère à ce niveau.

Les sociologues ont mis en évidence des processus psychologiques qui se ramènent à trois types de sélection : perception sélective, attention sélective et mémoire sélective. En gros, les personnes qui peuvent être atteintes par les informations ou les suggestions qui sont conformes à leurs opinions et croyances préalables, donc à rejeter celles qui les contredisent ouvertement. Ainsi, on choisit plus volontiers, parmi les journaux qu'on lit régulièrement ceux qui sont dans la ligne politique à laquelle on écoute des articles ou des émissions d'une autre tendance on porte plus d'attention aux éléments peu contraires aux opinions qu'on porte à soi qu'aux affirmations et démonstrations hostiles à ces prises de position.

Enfin, on retient mieux aussi les arguments venant renforcer les croyances déjà acquises. On comprend, dans ces conditions, que les effets produits par les média soient fort différents suivant les appartenances politiques, religieuses ou morales des publics. Cependant, on a parfois exagéré l'importance de ces classifications liées aux partis pris, et il faut ici, comme dans les exemples évoqués précédemment, tenir compte des effets de saturation, de la curiosité, du besoin de changement.

4) Effets boomerang24(*)

On estime actuellement dans les grands pays développés, le mitraillage publicitaire à plus de 1500 impacts par personnes et par jour, dont à peine une centaine est consciemment distinguée par le public. Une enquête conduite à l'université de Harvard, aux Etats-Unis, a confirmé que 85% de l'ensemble des messages publicitaires parvenant à un auditoire ne l'atteignent pas. Sur les autres 15%, 5 provoquent des effets contraires (« effets boomerang) à ceux que l'on recherchait. Et seulement 10% agissent, en principe, positivement. Encore faut-il savoir que ces 10% se réduisent au bout de vingt-quatre heures par oubli à simplement 5%. La déperdition atteint donc 95% des messages publicitaires émis !

On mesure de la sorte que l'impact de la publicité n'est pas aisément quantifiable et que malgré la rigueur des enquêtes de marché faites en amont, neuf réclames sur cinq échouent dans leur tentative de s'imposer auprès d'éventuels acheteurs, disparaissant aussi brusquement qu'elles sont nées.

En France, l'Institut de recherches et d'études publicitaires (IREP) effectue en permanence des enquêtes très fouillées dans le but de savoir pourquoi une publicité marche ou ne marche pas. On y découvre que si les effets des réclames sur les ventes sont parfois impressionnants25(*), ils peuvent aussi être nuls ou même négatif (souvent le coût de la campagne publicitaire dépasse le montant des profits supplémentaires qu'elle procure).

CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL

Dans ce chapitre, il sera question de passer en revue le déroulement des élections de 2011, partant des opérations préélectorales à l'analyse des résultats de l'élection présidentielles tout en menant une brève comparaison avec celle de 2006. Il s'agira également de circonscrire la population cible de notre étude et de présenter son milieu de vie en se bornant principalement sur trois points suivant : historique, situation géographique et population. Nous avons ainsi deux sections dans ce chapitre : bref aperçu du déroulement des élections de 2011 en RDC et présentation des communes de Limete et Masina.

II.1. BREF APERCU DU DEROULEMENT DES ELECTIONS DE 2011

II.1.1. Le poids des opérations préélectorales

Confortée par l'arrêt R.CONST.005/TSR du 27 Aout 2007 de la Cour Suprême de Justice, la CEI, qui avait organisé les élections de 2006, a décidé en 2008 de procéder à la mise à jour du fichier électoral, d'abord en vue des élections locales qui n'avaient pas encore eu lieu, puis en prévision des élections de 2011 dont l'échéance se rapprochait. Une première opération partielle a eu lieu dans la ville de Kinshasa en 2009. Elle se limitait à donner l'occasion de s'enrôler aux nouveaux majeurs, c'est-à-dire à ceux qui ont atteint 18 ans après l'enrôlement de 2005, et de faire corriger les données qui les concernaient à ceux qui avaient notamment changé d'adresse. Ces opérations ont été considérées comme un échec et la décision a été prise alors de procéder à la révision générale du fichier électoral, avec distribution systématique de nouvelles cartes d'électeur en vue des élections de 2011. Cette décision sera notamment combattue par la Division électorale de la Monuc, qui n'avait aucun mandat pour engager les opérations de 2011.

La révision du fichier électoral a été néanmoins organisée dans le Bas-Congo du 19 mai au 16 Aout 2010 et au Maniema de Novembre 2010 au 24 Février 2011. Dans l'analyse des résultats de cette opération faite par la revue Congo Afrique26(*) dans une étude antérieure, les analystes de cette revue estiment qu'au Bas-Congo, elle (cette opération) n'avait atteint que 90% des électeurs attendus. Au Maniema, des efforts supplémentaires ont été faits pour rapprocher les bureaux d'enrôlement de la population. Ils estiment que le nombre des enrôlés dépassait de 25% les électeurs attendus sur base des données démographiques. La mise à jour du fichier électoral venait d'être lancée dans les autres provinces au moment de la mise en place de la CENI.

Celle-ci s'est mise à mobiliser rapidement de nouvelles ressources et d'accélérer le processus. Cinq mois après son entrée en fonction, elle est parvenue à transmettre au parlement le nombre d'électeurs enrôlés pour les 169 circonscriptions électorales, c'est-à-dire les 145 territoires, les 20 villes autres que Kinshasa et les 4 entités à distinguer dans la ville de Kinshasa. C'est sur cette base que le nombre de siège par circonscription électorale a été établi par la loi n° 11/014 du 17 Aout 201127(*).

A. Les préliminaires des scrutins

Après la publication de la loi électorale et de la répartition des sièges pour les élections législatives, du 17 Aout, la CENI s'est imposer un délai extrêmement court en fixant la date de l'élection présidentielle et celle des députés nationaux au 28 Novembre : il ne lui restait que 3 mois et 11 jours pour y arriver. En 2006, malgré les problèmes posés par le dépassement de la date du 30 Juin 2006, définie comme limite extrême de la transition, un délai de 4 mois et 20 jours après la publication de la loi électorale avait été considéré comme techniquement, il avait été prévu que le bureau de vote de chaque électeur serait fixé avec son accord au moment de l'enrôlement. Pour des raisons mal explicitées, de nombreux bureaux de vote ont déplacés ou ajoutés à la cartographie initiale durant les dernières semaines avant le scrutin.28(*) Il en résulte que beaucoup d'électeurs ont cherché en vain le bureau où leur nom avait été inscrit et que les accusations de création de bureaux fictifs ont trouvé crédit dans l'imaginaire collectif. Pour parer aux difficultés, le Rapporteur de la CENI, Mathieu Mpita, a diffusé le 25 Novembre un communiqué de presse dans lequel il informait que « Tout électeur qui dispose d'une carte d'électeur et dont le nom n'est pas repris sur la liste des électeurs et n'émarge pas sur la liste des radiés sera admis à voter dans le site de vote le plus proche de la même circonscription »29(*). Les observateurs ont cependant relevé que de nombreux présidents de bureaux de vote n'avaient pas reçu ce message et ont refusé des électeurs.

Le déploiement du matériel électoral a aussi posé problèmes. Des observateurs avaient relevé que les bulletins pour l'élection présidentielle n'étaient pas arrivés dans certains bureaux de vote. Le fait a été confirmé par l'appel au calme lancé le jour du scrutin par le Rapporteur de la CENI, qui a déclaré que les bureaux de vote dans lesquels les bulletins de vote manquaient ou étaient en nombre insuffisant pourraient faire voter le lendemain ou jusqu'à l'arrivée du matériel requis30(*).

II.1.2. Le taux de participation aux scrutins

En 2006, la participation à l'élection présidentielle avait été de 70,5% au premier tour et de 65,4% au deuxième tour. La carte du taux de participation au deuxième tour était apparue comme un argument de poids en faveur de la crédibilité du scrutin, car on y lisait clairement l'engouement particulier des électeurs de l'Equateur en faveur de Jean Pierre Bemba, autant que celui dont avait bénéficié Joseph Kabila au Katanga, dans les deux Kivu et au Maniema31(*).

En 2011, sur 32.024.640 électeurs enrôlés, seuls 18.911.091, soit 59,10% ont participé au vote32(*), avec 18.143.104 suffrages valablement exprimés. Ces chiffres sont en contraste avec l'engouement des électeurs mentionnés dans la plupart des observations tant des journalistes que des témoins et des observateurs officiels. La « faible participation » est dès lors dans une large mesure le résultat de l'absence ou de l'arrivée en retard de certains bulletins de vote, ainsi que de la difficulté pour beaucoup d'électeurs de trouver le bureau où ils auraient du se rendre.

Au niveau des provinces, la participation maximale a été enregistrée au Katanga avec 69,72%. Un effort particulier y a manifestement été fait pour que les bureaux de vote disposent des bulletins requis et que les électeurs soient informés des sites dans lesquels ils devaient se présenter. Des taux de participation élevés ont aussi été atteints au Sud-Kivu (69,39%) et Nord Kivu (63,79%). Les taux les plus faibles ont été ceux de l'Equateur (50,82%), du Kasaï Occidental (53,09%) et du Kasaï Oriental (54,30%).

A. La proclamation des résultats

La CENI a affirmé d'abord qu'il n'y aura pas de publication partielle des résultats provisoires de l'élection présidentielle. L'opinion publique s'est rallié cependant à l'affirmation de l'opposition qu'une telle pratique était un refus de transparence. La CENI a publié dès lors cinq « résultats partiels », par province, des résultats pour un certain nombre de bureaux de vote.

Il en a résulté une polémique de bas niveau : le Cardinal Mosengwo s'est étonné dans une déclaration du 12 décembre 2011 « que le 6 décembre, Monsieur TSHISEKEDI qui avait 5.927.728 voix sur 17.329.137 suffrages exprimés, ait le 9 décembre 5.863.728 voix sur 17.144.154 suffrages », soit 64.000 voix de moins après la compilation d'un nombre plus élevé de bureaux de vote. Le total de 5.927.728 du 6 décembre n'avait pas été proclamé comme tel, mais il était le total arithmétiquement correct des chiffres du 6 décembre. La CENI a répliqué que le chiffre du 6 Décembre était de 5.864.745. La Cour Suprême de Justice, chargée par la loi de proclamer les résultats de l'élection présidentielle et législative a quant à elle jugé que les différentes contestations de l'élection de Joseph Kabila Kabange introduites n'apportaient pas les éléments de preuve suffisants et a proclamé comme définitifs les résultats provisoires de la CENI soient :

· 48,95% des voix dans l'ensemble du pays pour Joseph Kabila Kabange (Il en avait obtenu 58,05% en 2006 et en a donc perdu 9,10%) ;

· 32,33% des voix pour Etienne Tshisekedi wa Mulumba ;

· 7,74% des voix pour Vital Kamerhe lwa Kanyiginyi ;

· 4.95% des voix pour Léon Kengo wa Dondo.

II.1.3. Présentation de l'électorat des différents candidats

A. L'électorat de Joseph Kabila

Au niveau national, on a déjà signalé que les résultats officiels des élections de 2011 indiquent un recul de près de 10% de Joseph Kabila par rapport à son score de 2006. Ce recul existe dans toutes les provinces, y compris le Katanga, à l'exception du Bandundu et de l'Equateur. Il obtient aussi plus de 50% des suffrages dans quatres territoires du Sankuru et dans l'ancien district de la Tshopo. Il a par contre sensiblement perdu dans les deux Kivu et dans le Nord de la Province Orientale.

B. L'électorat d'Etienne Tshisekedi

Les résultats officiels créditent Etienne Tshisekedi de 32,33% des voix. Compte tenu de la place prise par Kabila, il ne peut avoir que des scores inférieurs à 20% dans la grande majorité des circonscriptions du Katanga du Maniema, d'une large part de la Province Orientale, du Kwango et du Kwilu. L'alliance du Palu avec Kabila empêche cependant de lire les cartes électorales de 2011 selon l'opposition est-ouest qui se dégageait en 2006 de la confrontation initiales entre Kabila, d'une part, bemba et Gizenga, d'autre part.

Un noyau fort des suffrages obtenus par Etienne Tshisekedi se trouve dans les deux Kasaï, à l'exception de la majorité du Sankuru. Au Kasaï Occidental ; où il obtient 75,7% des voix, il dépasse 90% dans 6 des 12 circonscriptions, 80% dans une, 60% dans 4 des 12 circonscriptions, plus de 70% dans 3 autres et plus de 60% dans 4 autres ; il n'ya que le territoire Kimvula, où il ne reçoit, selon les chiffres officiels, que 19,1% des voix. Au total, il a 74,0% au Bas-Congo. On peut rattacher au même noyau la ville de Kinshasa, où il a obtenu 64,1% des voix.

C. L'électorat des autres candidats

Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi s'étant vus attribuer 81,27% des suffrages valablement exprimés, les autres candidats n'en recueillent que 18,73%. On a déjà indiqué que ces suffrages vont pour 7,74% à Vital Kamerhe et 4,95% à Léon Kengo, il en reste 6,04% pour les sept autres candidats. On a de même déjà indiqué que c'est essentiellement dans la moitié Nord du pays que ces suffrages ont été obtenus : ils ne recueillent ensemble que de 2,5 à 3,2% au Katanga et dans les deux Kasaï, 5,8% à 7,1% à Kinshasa, au Bas-Congo et au Bandundu. Ils retiennent par contre 53,9% des suffrages de l'Equateur, 45,4% du Sud-Kivu, 40,0% du Nord-Kivu, 24,0% de la Province Orientale et 10,4% du Maniema.

La carte de l'électorat de Vital Kamerhe est la plus diffuse : il a la majorité absolue dans 4 circonscriptions, les territoires d'Ikela en Equateur et de Walungu au Sud, ainsi que les villes de Goma et de Bukavu. Il obtient ses autres scores supérieurs à 20% dans 10 circonscriptions du Nord et du Sud-Kivu, ainsi que dans les territoires de Punia au Maniema et d'Irumu en Ituri. Son résultat global est limité (7,74%), mais il n'ya que dans les deux Kasaï et le Bas-Congo où il n'obtient pas au moins 2% des voix.

L'électorat de Léon Kengo est lui, presque entièrement concentré en Equateur : il y obtient plus de 70% des suffrages dans les territoires de Lisala Bumba et Yakoma, plus de 50% dans ceux de Businga et de Gemena, et un score global de 39,9%. Au Bandundu, il a 5,4% des voix dans le territoire de Masi-Manimba, 4,1% dans celui de Mushie et un peu plus de 2% dans ceux de Bagata et de Kasongo-Lunda.

L'électorat d'Antipas Mbusa Nyamwisi a une surface très étroite : il obtient 44,7% des suffrages à Butembo, 36,9% dans le territoire de Beni et 33,0% dans la ville de Beni. Les trois quarts de son électorat se trouvent dans la province du Nord-kivu et 12,2% dans quelques territoires de la Province Orientale.

L'électorat de Mobutu Nzanga s'est fortement réduit en Equateur par rapport à 2006, où il y avait obtenu 30,5% des suffrages, contre 5,9% en 2011. Il s'est aussi réduit en province Orientale, où il n'obtient en 2011 que 4,7% contre 5,2% en 2006. Mais il a aujourd'hui deux points forts ; il recueille la majorité des voix dans la ville de Gbadolite et le territoire de Mobayi-Mbongo, d'une part. Il a d'autre part, 48,7% des voix dans le territoire d'Ango, outre 26,9% dans celui de Dungu et 20,3% dans celui de Niangara. En dehors de l'Equateur et de la Province Orientale, il n'y a aucune circonscription où il atteint 20% des suffrages.

A l'économie de ce qui avait été observé en 2006, où plusieurs candidats n'ayant eu que des résultats négligeables à l'échelon national pourtant obtenu la majorité absolue dans au moins une circonscription, l'électorat des cinq candidats qui n'ont pas obtenu 1% des voix pour l'ensemble du pays en 2011 n'a recueilli un résultat significatif dans aucune circonscription : deux seulement dépassent légèrement 5% dans un territoire de la Province Orientale. Cela signifie que leur candidature n'avait pas de base et a été suscitée d'en haut, sans doute pour disperser les voix de ceux qui souhaitaient une alternative au Président sortant.33(*)

II.2. PRESENTATION DES COMMUNES DE LIMETE ET MASINA

II.2.1. Préambule

La capitale du Congo Belge à l'époque coloniale s'appelait Léopoldville. Elle commençait à connaître une expansion grandissante ayant entrainé son extension croissante à cause de l'exode rurale qui prenait une allure formidable des populations de I' intérieur vers la Capitale.

A cause du mouvement vers l'indépendance du Pays réclamée par ses ténors, le pouvoir colonial s'affaiblissait et était devenu incapable de contenir l'exode rural comme dans l'ancien temps.

C'est ainsi que l'impact sur la vie de la Capitale a connu une expansion économique florissante qui obligeait l'autorité coloniale de la Ville à chercher les voies et moyens pour décongestionner le pouvoir quelque peu centralisé. D'où l'idée du colonialiste de multiplier les composantes de la Ville et certaines agglomérations devenues imposantes dans le but de rapprocher le pouvoir de l'autorité coloniale aux administrés par une administration dynamique, cohérente et compétente.

C'est donc l'innovation de créer plusieurs communes dans les grandes Ville du Pays. Cette innovation n'a pas été non seulement pour multiplier les entités administratives mais aussi pour contribuer à la formation politique et administrative des congolais qui aspiraient à prendre en mains les destinées de leur pays et d'y vivre un jour l'indépendance et la démocratie surtout que la politique coloniale ne s'exerçait qu'à la métropole.

Plusieurs communes vont ainsi voir le jour dont les deux communes (des vingt-quatre que compte la ville de Kinshasa) dans lesquelles est circonscrite notre étude : Limete et Masina.

II.2.2. Commune de Limete

II.2.2.1. Les Limites géographiques

La commune de Limete est l'une des vingt-quatre communes que compte la ville de Kinshasa. Elle a hérité des limites fixées par l'Arrêté Ministériel des Affaires Intérieures n°69-042 de 1958. Au finish de cet arrêté, ses limites se dessinent comme ceci :

· A l'Est : par la rivière N'djili jusqu'à l'axe boulevard Lumumba.

· A l'Ouest : par l'axe de l'avenue de l'université jusqu'au boulevard Sendwe.

· Au Nord : par l'intersection du boulevard Lumumba avec la rivière Funa jusqu'à son confluent avec le fleuve Congo ; ex : confluent constitue la frontière de la République Démocratique du Congo et celle Populaire du Congo - Brazzaville.

· Au Sud : par l'axe du boulevard Lumumba jusqu'à son intersection avec l'échangeur de Limete dans les directions Nord - Est jusqu' à son intersection avec l'avenue Kikwit.

Notons que la commune de Limete s'étend sur une plaine sablonneuse et marécageuse par endroit parsemée de petits bois.

<II.2.2.2. La Superficie

<Lors de sa création, la superficie de la Commune de Limete était de 23,78 km2. Après 10 ans de son existence, elle a connu une forte extension par l'installation de large concession qui a mérité l'augmentation de la superficie passée à 67.60 Km² telle que fixée par l'ordonnance - Loi n°68-018 bis du 02 Décembre 1968.34(*)

<II.2.2.3. La Population

Selon le dernier recensement, sa population s'élève à 245205 habitants. Parmi cette population, ceux venues de l'intérieur du pays et des pays étrangers, sont confondus. Une densité de 7 004 habitants par Km².35(*)

II.2.2.4. L'hydrographie

<La commune de Limete est baignée par trois rivières à savoir : la rivière Funa, le fleuve Congo, la rivière N'djili et la rivière Yolo.

II.2.2.5. Historique

Historiquement et selon les aspirations légendaires du coin, le mot « Limer» signifie l'herbe qui pousse dans les terres marécageuses. Comme cette plante se rencontre un peu partout sur l'étendue de l'entité réputée marécageuse, les Tekes qui habitaient en grande majorité ce milieu devenu une Commune, à l'époque de sa création, ont signifié aussi l'abondance parce qu'ils aspiraient à son expansion et à son développement croissant qui, aujourd'hui, est une réalité vivante accomplis sont ainsi leur prophétie.

II.2.2.6. Division administrative

La commune de Limete est subdivisée en quatorze (14) quartiers, lesquels sont les entités administratives dépourvues de personnalité juridique. Les quartiers sont des subdivisions administratives créées par l'ordonnance-loi n°82-008 du 25 février 1982 dans son article 36 portantes organisations politiques, territoriales et administratives. Ces 14 quartiers sont regroupés en trois () Pools à savoir:

a. Pool Kingabwa: Quartier Kingabwa, Quartier Mbamu , Quartier Ndanu, Quartier Salongo.

b. Pool Centre : Quartier Résidentiel, Quartier Général Masiala, Quartier Industriel, Quartier Mososo.

c. PooI Mombele : Quartier Mombele, Quartier Mateba, Quartier Agricole, Quartier Mfumu-Mvula, Quartier Mayulu.

II.2.2.6.1. Personnel

A. Autorités politico-administratives

Ø Bourgmestre

Ø Chefs des quartiers 

Ø Chefs des quartiers adjoints 

Ø Chefs des localités 

Ø Chefs des localités adjoints 

B. Personnel administratif

Cette commune emploie deux services qui s'occupent de la gestion du personnel d'Etat qui sont :

· L'antenne de fonction publique

· Le service du personnel du Ministre de l'Intérieur

Le service de l'AFP (Antenne Fonction Publique) actif gère l'ensemble du personnel de l'Etat oeuvrant à la commune de Limete et s'occupe de tout mouvement des agents des différents ministres. Tandis que le service du personnel s'occupe seulement de la gestion du personnel administratif du ministère de l'intérieur. Les deux services fonctionnent sous la direction du chef du bureau communal, qui est en même temps responsable du personnel de la commune.

II.2.2.6.2. Fonctionnement

A. De la nature juridique

Le Bourgmestre est nommé par le décret du président de la République sur proposition du Ministre des Affaires Intérieures. Il est assisté d'un adjoint nommé également dans les mêmes conditions.

Le Bourgmestre est le Chef de l'entité qui engage et endosse toute la responsabilité des actes et actions de la Commune. Il est le représentant attitré du pouvoir dans sa juridiction C'est à ce titre qu'il revêt la qualité de politico -- administratif. Il fait donc la politique de son entité, dirige et chapeaute l'appareil administratif de cette dernière.

B. Fonctionnaire ordinaire

Au niveau de la commune, le Bourgmestre est l'autorité suprême. Il est le numéro 1 chargé de la sécurité qui assure la protection des personnes et leurs biens.

En matière de la justice, il est l'Officier de Police Judiciaire à compétence générale, fonction qu'il ne peut exercer qu'après avoir prêté serment devant le Procureur de la République de qui il dépend. Il est également l'Officier de l'Etat-Civil. En cette qualité, il préside les cérémonies officielles des mariages civils tout en couvrant personnellement tous les actes de l'Etat-Civil et de la population.

Il est le représentant de la Commune en justice devant les Cours et Tribunaux en tant, que responsable de l'Entité Administrative Décentralisée dotée de la personnalité juridique.

Sur le domaine financier, il est Ordonnateur Principal Communal. Le Bourgmestre est nommé par le Président de la République en attendant l'application, de la loi sur la décentralisation.

II.2.2.6.3. Organigramme de la commune de Limete

Q/MFUMU-MVULA

BOURGMESTRE

BOURGMESTRE ADJOINT

CHEF DE BUREAU

SECRETARIAT

SERVICE DU PERSONNEL

Comptabilité

Service d'Antenne Fonction Publique

Service de Contentieux et juridique

Service de l'Etat

Service de la Population

Service du Budget

Service des Droits Humains

Service des Cultures et Arts

Service de l'Agriculture

Service de DECO

Service de la jeunesse

Service d'Hygiène

Service du tourisme

Centre d'Ordonnancement

Service de Finances

Service d'urbanisme

Service d'habitat

Service de l'économie

Service de l'environnement

Service de transport

Service de Sports et Loisirs

Service de Genre, Famille et Enfant

Q/Industriel

Q/ Salongo

Q/ Nzadi

Q/ Ndamu

Q/ Kingabwa

Q/Résidentiel

Q/Masiala

Q/ Mombele

Q/Agricole

Q/Mososo

Q/Mayulu

Q/Mateba

Services sociaux

Service de l'IPME

ANR

POLICE

DEM

II.2.2.7. Population36(*)

Tableau de la population par province d'origine exercice 2010.

PROVINCE

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

01

BÂNDUNDU

15.422

15.697

13.877

14.341

59337

02

BAS-CONGO

1.611

1.886

7.501

7.964

18.962

03

EQUATEUR

11.417

11.692

10.982

11.442

45533

04

KINSHASA

3.717

3.993

3.581

4.045

15.336

05

KASA-OR

6.613

6.623

3.419

6.577

23.232

06

KASAï-OCC

6.648

6.659

7.157

7.127

27.591

07

ORIENTALE

3.775

3.785

3.065

3.789

14.414

08

NORD-K!YU

2.802

2.812

3.502

3.715

12.831

09

SUD-KIVU

2.501

2.511

3.127

3.028

11.168

10

KATANGA

3.428

3.438

3.427

2.212

12.505

11

MANIEMA

3.522

3.521

3.385

3.886

14.314

TOTAL

61.457

62.617

63.023

64.149

255.223

A. Récapitulatif de cinq dernières années exercice 201037(*)

ANNEES

H

F

G

F

Total

H

F

G

F

total

 

2006

56.997

59.054

54.505

60.047

230.603

541

526

202

225

1.494

2

2007

56.699

58.457

55.731

61.252

232.139

473

419

156

208

1.256

03

2008

59.463

61.408

58.224

64.255

243.945

469

398

167

226

1.260

04

2009

58.537

59.825

58.823

64.149

241.334

530

367

126

174

1.197

05

2010

61.457

62,917

63.023

68.126

255.223

657

440

136

175

1.398

Commentaires

Il y a décroissement de la population pour l'année 2010 suite aux départs massifs constatés dans les' quartiers MAYULU et NDANU.

B. Tableau de la population générale nationaux et étrangers exercice 2011

ANNEXES

NATIONAUX

ETRANGERS

ENSEMBLE

TOTAUX

ANNEES

H

F

G

F

TOTAL

H

F

G

F

TOTAL

H

F

G

F

 

AGRICOLE

1439

2531

2560

7725

-

-

01

-

01

1434

1187

2532

2560

2560

7726

INDUSTRIEL

6462

6544

7261

37878

367

207

13

23

615

6829

7218

6557

7284

7284

27893

MASIALA

1509

689

841

4841

24

25

13

14

76

1533

1827

702

855

855

4913

KINGABWA

8916

8888

8836

35345

65

37

01

01

104

8981

8745

8889

8837

8837

35452

MAYULU

7503

4433

4317

22964

04

01

05

08

18

7507

6711

4438

4325

4325

23002

MBAMU

7739

8897

10971

35516

34

37

36

42

149

7773

3238

8933

10713

10713

35665

MATEBA

1368

1589

1559

6007

12

08

04

06

30

1380

1597

1593

1565

1565

6637

MFUMU-MV

4476

6042

6773

22816

-

-

-

18

18

4476

5525

6042

6791

6791

22834

MOSOSO

2755

2934

2906

11315

13

-

04

17

34

2768

2720

2938

2923

2923

11349

NZADI

2312

612

2282

7148

32

41

19

12

104

2344

1983

631

2208

2208

7252

SALONGO

8069

8106

8330

32801

-

30

02

17

49

8069

8326

8108

8347

8347

32850

RESIDENTIEL

2108

2189

2482

8932

30

27

15

10

82

2138

2180

2204

2492

2492

9014

SALONGO

1948

2621

2344

8768

07

-

06

02

15

1955

1855

2627

2346

2346

8783

NDANU

4853

6970

7024

23764

69

07

02

05

83

4922

4924

6972

7029

7029

23847

61457

62617

68126

255223

657

440

126

175

1398

62114

63057

63149

68301

256621

256621

C. Tableau par nationalité exercice 2010

PROVINCE

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

01

ALGERIE

6

17

5

3

31

02

ALLEMAGNE

7

9

5

3

23

03

AMERICAINE

10

7

7

1

25

04

ANGOLAISE

149

113

14

103

379

05

AUTRICHAINE

2

9

2

1

14

06

BELGE

79

52

8

9

148

07

BRAZZAVILLE

49

38

18

12

117

08

BURUNDAISE

...

1

....

...

1

09

CAMEROUNAISE

4

1

....

...

5

10

CANADIENNE

6

7

4

2

19

11

COLOMBIENNE

2

26

5

...

33

12

CHINOISE

97

2

3

4

106

13

DANOISE

1

7

4

2

14

14

ESPAGNOLE

3

...

3

2

8

15

ETHIOPIENNE

3

35

5

1

44

16

FRANCAISE

50

5

7

5

67

17

GABONAISE

...

1

3

2

6

18

GRECE

2

5

3

2

12

19

GUINEENE

10

...

...

2

12

20

HELENIQUE

1

39

1

...

41

21

INDIENNE

68

25

2

3

98

22

ITALIENNE

11

3

3

4

21

23

JAPONNAISE

2

9

2

2

15

24

LIBANAISE

55

1

...

1

57

25

MALGACHE

...

1

...

...

1

26

MALIENNE

...

7

3

...

10

27

NIGERIENNE

11

...

2

...

14

28

NORVEGIENNE

1

...

...

3

4

29

PHILIPIENNE

1

14

...

...

1

30

PORTUGAISE

1

3

7

...

22

31

RCA

10

1

4

5

17

32

RUSSE

3

...

...

...

9

33

SENEGALAISE

2

...

...

1

2

34

SUEDOISE

3

...

2

...

6

35

TANZANIENNE

3

1

2

...

6

36

TOGOLAISE

3

...

2

...

5

37

TUNISIENNE

1

...

...

...

1

38

SUISSE

1

...

...

1

1

39

 

...

...

1

1

2

 

TOTAL

657

440

126

175

1.398

D. Tableau de la population par groupe d'âge exercice 2010

Ages

M

F

Total

M

F

Total

Totaux

0 à 30 jours

1.260

1.362

2.622

1

1

2

2.624

1 à 59 jours

18.277

21.800

40.077

2

-

2

40.079

6 à 10 ans

9.454

12.944

22.398

31

45

76

22.474

11 à 14 ans

13.865

12.263

26.128

34

52

86

26.214

15 à 25 ans

20.167

19.757

39.924

58

77

135

40.059

25 à 29

9.219

9.698

18.615

63

65

128

18.743

30 à 34

9.219

9.893

19.112

71

52

123

19.235

35 à 39

7.375

7.514

14.889

74

51

125

15.014

40 à 44

6.145

7.514

13.659

63

48

111

13.770

45 à 49

4.917

6.262

11.179

65

54

119

11.298

50 à 54

4.917

4.883

9.800

59

42

101

9.901

55 à 59

4.302

4.383

8.685

55

26

81

8.766

60 à 64

4.197

3.181

7.378

52

31

83

7.461

64 à 69

2.458

2.505

4.963

54

16

70

5.033

70 à 74

2.458

2.505

4.963

41

17

58

5.021

75 à 79

1.843

1.252

3.095

19

21

40

3.135

80 à 84

1.229

2.505

3.734

16

8

24

3.758

85 à 89

614

1.252

1.866

9

6

15

1.881

90 à 94

1229

313

1.542

7

3

10

1.552

95 à 99

430

250

680

3

-

3

683

100 plus

-

-

-

-

-

-

-

Total

61.457

62.617

124.174

657

440

1.095

125.269

Totaux

127.480

130.743

255.223

783

615

1.395

256.618

II.2.3. Commune de Masina

II.2.3.1. Les Limites géographiques

La commune de Masina est l'une des vingt-quatre communes que compte la ville de Kinshasa. Elle a hérité des limites fixées par l'Arrêté Ministériel des Affaires Intérieures n°69-042 du 23 janvier 1969. Au finish de cet arrêté, ses limites se dessinent comme ceci :

· A l'Est : par la rivière Tshwenge jusqu'à son intersection avec la rivière N'jili.

· A l'Oeust : par la rivière N'djili jusqu'à son embouchure avec le fleuve Congo.

· Au Nord : elle est limitée par le fleuve Congo (la frontière avec la République du Congo jusqu'à son intersection).

· Au Sud : par le boulevard Lumumba jusqu'à son intersection avec la rivière N'djili.

Notons que la partie Est de la commune de Masina est couverte d'une zone verte le long du fleuve Congo. Et là le sol est humide et marécageux.38(*)

II.2.3.2. La Superficie

La commune de Masina s'étend sur une superficie de 6 970 Km².

II.2.3.3. La Population

La commune de Masina est l'une des communes ayant des quartiers populaires de la capitale congolais. Selon le dernier recensement, sa population s'élève à 490 402 habitants. Dans cette population, les nationaux et les expatriés sont confondus. Une densité de 7 004 habitants par Km².39(*)

II.2.3.4. L'hydrographie

Les rivières N'djili, Nsanga, Malemba et Tshwenge sont les quartiers qui baignent la commune de Masina.

II.2.3.5. Historique

La commune de Masina a été créée par l'ordonnance n° 68-026 du 30 mars 1968 portant des entités annexes en communes.40(*) Au sujet de son histoire, il est difficile d'en reconstituer les péripéties faute d'une documentation fiable. 41(*) Qu'à cela ne tienne, il y a lieu de noter que la commune de Masina au temps de la colonisation, elle était un ensemble de disparate d'agglomérations Teke-humbu regroupés autour de Mikonga, Kimbangu et de Kingabwa. Le seul pouvoir est coutumier et indigène.

Les mouvements politico-sociaux des années 60 au lendemain de l'accession de notre pays à l'indépendance, ont eu comme effet de la création et de l'occupation un peu plus désordonnée des traits de terrains dans les périphéries de Léopoldville. La commune de Masina en est une illustration. Cette occupation essentiellement à basé tribale et régionale, a fait que l'actu elle commune de Masina, aujourd'hui cosmopolite et polyglotte, soit occupée à 90% par les ressortissants du Kwango et Kwilu fuyant ainsi les exactions et la haine que se vouaient mutuellement les habitants de Léopoldville à la suite de la naissance des partis politiques assis sur des bases tribales et ethniques. Ainsi donc, au fil du temps, Masina fut érigé en zone annexe à la commune de N'djili jusqu'au 30 mars 1968, date de sa création comme indiqué ci-dessus.

II.2.3.6. Division administrative

La commune de Masina est subdivisée en 21 quartiers, lesquels sont les entités administratives dépourvues de personnalité juridique.

Les quartiers sont subdivisés en localités dont le nombre s'élève aujourd'hui à 89. 42(*)

II.2.3.6.1. Personnel

C. Autorités politico-administratives

Ø Bourgmestre

Ø Chefs des quartiers  : 21

Ø Chefs des quartiers adjoints : 21

Ø Chefs des localités  : 89

Ø Chefs des localités adjoints : 89

D. Personnel administratif

Cette commune emploie deux services qui s'occupent de la gestion du personnel d'Etat qui sont :

· L'antenne de fonction publique

· Le service du personnel du Ministre de l'Intérieur

Le service de l'AFP (Antenne Fonction Publique) actif gère l'ensemble du personnel de l'Etat oeuvrant à la commune de Masina et s'occupe de tout mouvement des agents des différents ministres. Tandis que le service du personnel s'occupe seulement de la gestion du personnel administratif du ministère de l'intérieur. Les deux services fonctionnent sous la direction du chef du bureau communal, Madame Ernestine MUJINGA MUNZOMBO qui est en même temps responsable du personnel de la commune. Le service AFP fonctionne depuis 2005. Avec un actif de trois agents dont le Chef de Service, le Secrétaire et le Rédacteur. Le Service du Personnel évolue avec quatre agents préposés du personnel, le Secrétaire et deux Rédacteurs.

II.2.3.6.2. Fonctionnement

A. De la nature juridique

Aux termes du décret n°81 du 02 juillet 1998, la commune de Masina est une entité administrative dotée de la personnalité juridique, elle est une subdivision de la capitale (ville) et est subdivisée en quartiers.

Le Bourgmestre est nommé par le décret du Président de la République sur proposition du Ministre des Affaires Intérieures. Il est assisté d'un adjoint nommé également dans les mêmes conditions.

La commune est actuellement dirigée par Madame Ernestine MUJINGA MUZOMBO, Bourgmestre titulaire, assisté par M. MAKWANZA.43(*)

B. Fonctionnaire ordinaire

Le Bourgmestre

Au niveau de la commune, la Bourgmestre est l'autorité suprême. Elle est la chef de l'exécutif communal. A ce titre, elle conçoit tout en restant dans ses limites de principes, les institutions hiérarchiques et de la politique générale de la commune.

Conformément aux articles 109 et 110 du décret n°081 précité, la Bourgmestre est à la fois, dans le cadre de ses attributions, représentants du gouverneur et autorité locale. Ainsi, elle assure la responsabilité du bon fonctionnement des services publics de l'Etat et la bonne marche de l'administration de sa juridiction.

NB : Les attributions spécifiques lui confiées par les textes particuliers consistent à :

o Veiller au maintien de l'ordre dans la commune. A cet effet, elle dispose des unités de la Police Nationale affectées sous ses ordres,

o Assurer l'accomplissement des tâches d'intérêt général

Bourgmestre

Services Spécialisés

ANR

Police

Service du Personnel

AFP/Actif

Protocole

Secrétaire Communal

Chef de Bureau

Bourgmestre Adj.

DGM

Service technique

Serv. Affaires Inter.

Budget

Finance/Compt

IPMEA

Urbanisme

Habitat

Jeunesse

Cult. & Arts

Agriculture

Affaires

Energie

Economie

Tourisme

Trans. & Comm

Environnement

Sports & Loisirs

Comm. Ext.

Antenne Ep./R

Dév. Rural

TPAL

Hygiène

Femme & Fam.

Etat civil

Contentieux

Marchés

Quartiers 21

ESM

Population

II.2.3.6.3. Organigramme de la commune de Masina

II.2.3.7. POPULATION

Comme nous l'avons dit tantôt, la commune de Masina est l'une des communes ayant des quartiers les plus peuplés de la ville de Kinshasa.

A. Statistiques des naissances et des décès

Naissance des nationaux

Naissances des étrangers

Tot. Gén.

Décès des nationaux

Décès des étrangers

Tot. Général

G

F

Tot

 
 
 
 
 
 
 

1029

978

2007

 
 
 

2007

2518

 

2518

Taux de natalité : 4,11% Taux de mortalité : 5, 15%

Le tableau A montre que dans la commune de Masina le taux de natalité est inférieur au taux de mortalité, soit 4,11% contre 5,15%.

B. Mouvement de la population

Année

Pop. récente

Naissances

Décès

Arrivées

départs

Total

2011

502904

2007

2518

30968

9984

490402

Le tableau B montre que sur une population récente de 502 904 habitants, la commune de Masina a enregistré 2007 naissances, 2 518 décès, 30 986 arrivées et 9 984 départs.44(*)

C. Mariage et divorce

Mariage

Divorce

Nationaux

Etrangers

Nationaux

Etrangers

363

4

3

 

Ce tableau montre que sur une population de 502 904, la commune de Masina a enregistré 363 mariages des nationaux, 4 des étrangers et 3 divorces des nationaux.

II.2.3.8. Tableau synchronique de la population générale par groupe d'âge

Groupe d'âge

Population congolaise

Population étrangère

Total Général

Masculin

Féminin

Total

Masculin

Féminin

Total

0 - 9 ans

64439

63904

128343

168

183

351

128694

10 - 19 ans

64454

64719

129173

142

162

338

129511

20 - 29 ans

31795

30746

62541

82

83

165

62706

30 - 39 ans

26403

26027

52430

73

74

147

52577

40 - 49 ans

23558

22999

46557

65

67

132

139935

50 - 59 ans

96282

17554

11386

56

56

112

113948

60 - 69 ans

12614

8896

21510

44

44

88

21598

70 - 79 ans

4563

1742

6305

31

33

64

6369

80 - 89 ans

1877

617

2494

14

13

27

2521

90 - 99 ans

696

62

758

4

0

4

762

Ce tableau donne la proportion de toute la population nationale et étrangère selon le groupe d'âge et sexe. Sur 488 165 personnes habitants Masina, dont 128 694 personnes âgées de 0 à 9 ans, 64 439 sont des nationaux de sexe masculin et 63 904 de sexe féminin ; 168 sont de sexe masculin et 183 féminins et sont des étrangers. Sur 129 173 personnes dont l'âge varie entre 10 et 19 ans, il y a 31 795 nationaux hommes, 64 719 femmes, 142 étrangers hommes et 162 femmes. Sur 64 541 personnes âgées de 20 à 29 ans, il y a 31 795 hommes nationaux et 30 746 de sexe féminin ; 82 étrangers de sexe masculin et 83 de sexe féminin.

Sur 52 530 personnes âgées de 30 à 39 ans, il y a 26 403 nationaux de sexe masculin et 26 027 de sexe féminin et 73 étrangers de sexe masculin et 74 de sexe féminin. Sur 46 557 personnes dont l'âge varie entre 40 et 49 ans, 23 558 personnes sont des nationaux hommes et 22 999 sont femmes ; 65 sont des étrangers hommes et 67 des femmes. Sur 113 836 personnes âgées de 50 à 59 ans, 96 282 nationaux hommes et 17 554 femmes et 56 étrangers hommes et 56 femmes. Sur 21 596 personnes dont l'âge varie entre 60 et 69 ans, 12 614 nationaux hommes et 8 896 femmes, 44 étrangers hommes et 44 de sexe féminin. Sur 6 398 personnes âgées de 70 à 79 ans, 4 563 sont des nationaux hommes et 1 742 femmes, 31 personnes sont étrangers hommes et 33 étrangères. Sur 2 521 personnes dont l'âge varie entre 80 et 89, il y a 1 877 nationaux hommes et 617 femmes, 14 étrangers hommes et 13 étrangères. Sur 762 personnes âgées entre 90 et 99 ans, 696 sont des nationaux hommes et 62 femmes, 4 étrangers hommes. Comme on peut le remarquer, les hommes sont plus nombreux que les femmes.

II.2.3.9. Tableau synchronique de la population par province d'origine

Province

D'origine

Population congolaise

Pays

D'origine

Population étrangère

Total

Général

Homme

Femme

Garçon

Fille

Total

Homme

Femme

Gars

Fille

Total

Bandundu

34016

35111

38067

40305

146262

Angola

354

416

289

301

1360

148859

Bas-Con.

9103

9528

12799

14578

45108

Congo-B

7

6

6

3

22

46130

Equateur

11379

11794

15097

15554

53824

Espagne

2

 
 
 

2

53826

Prov. Or.

8007

8324

11225

12693

40249

Belgique

1

 

1

 

2

40251

Kasai Oc.

8723

8869

11721

13148

42460

Zambie

 
 
 
 
 

42460

Kasai Or.

10284

10277

13071

14103

47735

France

 

1

 
 

1

47736

Katanga

3852

4551

6678

7181

22262

Mozambique

 

1

 
 

1

22263

Kinshasa

5132

5329

7654

8149

26264

Cameroun

1

2

3

2

8

26272

Maniema

3842

4005

6699

7650

22196

RCA

1

 
 
 

1

22197

N.

Kivu

3799

3983

6692

6773

21247

Pérou

 

1

 
 

1

21248

S. Kivu 

2837

2832

6678

6816

19163

Bénin

 

1

 
 

1

19164

Total

100974

104602

136381

147050

486770

 

363

428

298

306

1395

490402

Ce tableau repartit la population de Masina par province et par pays d'origine. Au fait, sur 486770 nationaux, hommes et femmes, habitants Masina, 146 262 sont originaires de la province du Bandundu, 45 108 du Bas-Congo, 53 824 de l'Equateur, 40 249 de la Province Orientale, 42 260 du Kasaï-Occidental, 47 735 du Kasaï-Oriental, 22 262 du Katanga, 26 264 de Kinshasa, 22 196 du Maniema, 22 247 du Nord Kivu et 19 163 du Sud Kivu. Sur 1 395 étrangers, la commune compte 1 360 Angolais, 22 Congolais de Brazzaville, 2 Espagnoles, 2 Belges, 1 Français, 1 Mozambicain, 8 Camerounais, 1 Centrafricain, 1 Péruvien et 1 Béninois.

Comme on peut le constater, la commune de Masina est dominée par les ressortissants de la province du Bandundu.

II.2.3.10. Tableau synchronique de la population générale de Masina par quartier

Quartiers

Population nationale

Population étrangère

Total

Général

Homme

Femme

Gars

Fille

Total

Homme

Femme

Gars

Fille

Tot.

Abattoir

6592

6562

6556

6636

26346

50

46

40

49

185

26531

Boba

4613

4767

5835

6479

21694

39

44

21

17

121

21815

Congo

5927

5578

6529

6636

24670

6

5

2

1

14

24684

Efoloko

4454

4903

6838

6963

23158

7

16

7

11

41

23199

Imbali

5623

5855

6885

7713

26076

59

86

78

93

316

26392

Kasaï

5047

4897

6801

6886

23631

6

6

3

3

18

23649

Kimbangu

4544

4650

4818

5100

19112

31

39

38

32

140

19252

Kivu

3526

3245

4236

4308

15315

0

0

0

0

0

15315

Lokari

6498

6724

7937

8192

29351

3

5

2

2

12

29363

Lubamba

3440

3841

4557

4640

16478

2

3

2

2

10

16488

Mafuta-K

4236

4588

6718

7020

22562

1

10

0

0

11

22573

Mandiangu

3065

3304

6204

6105

18678

0

5

0

0

5

18683

Mapela

6729

7093

7893

9127

30781

18

18

8

9

53

30834

Matadi

7877

8395

10893

11111

38176

6

8

3

1

18

38194

Mfumu N.

5267

5428

7013

7762

25470

15

23

13

12

63

25533

Nzuzi w. M.

4415

4324

6086

7667

22492

2

4

1

3

10

22502

Pelende

3954

4021

5084

5225

18284

1

4

0

0

5

18289

Sans Fil

5622

6325

9367

10254

31568

39

28

24

26

114

31682

Télévision

3702

3904

6111

6071

16788

60

66

39

30

201

17734

Tshangu

3928

3850

4874

5053

17705

9

5

13

12

39

17691

Tshwenge

3544

3648

5167

5315

17672

6

7

4

2

19

17691

Total

100974

104602

136381

144813

486770

363

428

298

306

1395

490402

Ce tableau indique la proportion de la population de Masina par quartier. En effet, sur 490 402 personnes, 26 531 habitent le quartier Abattoir, 21 815 quartier Boba, 24 684 habitent le quartier Congo, 23 199 Efoloko, 26 392 résident au quartier Imbali, 23 649 dans le quartier Kasaï, 19 252 à Kimbangu, 15 135 à Kivu, 29 363 dans le Lokari, 16 488 dans Lubamba, 22 502 dans le Mandiangu, 30 834 dans Mapela, 38 194 dans le quartier Matadi, 25 533 dans Mfumu, 22 502 dans Nzuzi wa Mbombo, 18 289 dans Pelende, 31 682 à Sans Fil, 19 989 dans télévision, 17 734 Tshiangu et 17 691 dans Tshwenge.

CHAPITRE III. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE

Ce chapitre, est consacré à la présentation et à l'analyse des résultats de l'enquête. Il comprend trois sections, la première a pour objet le protocole méthodologique de la recherche, la seconde détaille les différents résultats de l'enquête et la troisième procède à l'interprétation de ces résultats.

section.1. Protocole méthodologique.

Le protocole méthodologique résulte de l'opérationnalisation des concepts de notre hypothèse, mais également de la manière dont s'est déroulée notre enquête. Ainsi pour choisir la ou les techniques de validation de l'hypothèse, il nous faut au préalable opérationnaliser les concepts de notre hypothèse. A titre de rappel, nous avons postulé que : l'impact d'un message de propagande sur le public est fonction du niveau d'adhésion de celui-ci aux facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels.

De cette hypothèse, nous dégageons les concepts suivants à opérationnaliser : l'impact d'un message, propagande, public, niveau d'adhésion, facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels.

Tableau n° 1 Opérationnalisation des concepts

Concept

Dimensions

Indicateurs

 

Valeur quantitative

Nombre de personnes touchées

Impact

Valeur qualitative

Sens attribué

Réaction,

Propagande

Message

Actions

Message visant à influencer l'opinion

Les actes de manipulation

Public

 

Personnes visées

Personnes touchées

Personnes informées

 

Niveau hégémonique

Adhésion totale

Niveau d'adhésion

Niveau négatif

Adhésion partielle

 

Niveau oppositionnel

Non adhésion

 
 
 

Facteurs cognitifs

 

Idée, informations, contenus

Facteurs affectifs

 

Sentiments, attitudes

Facteurs intentionnels

 

But, objectifs

C'est en fonction de ces indicateurs que nous avons notamment construit notre questionnaire d'enquête.

A. Echantillon

Notre échantillon est constitué de 250 personnes choisies selon la technique aléatoire, à raison de 125 par commune.

Par ailleurs, il faut souligner qu'à Masina, la plupart des partisans de l'opposition ont été réticents à répondre à nos questions. Ceux qui ont accepté se recrutent souvent dans le parti majoritaire. 

III.2. Présentation des résultats de l'enquête

Nous allons présenter les résultats de notre enquête dans une distribution statistique. En effet, chaque question donne lieu à un tableau comprenant des lignes et des colonnes. Les lignes représentent les différents indices dégagés de la question, tandis que les colonnes, au nombre de trois, présentent le facteur étudié, la fréquence des indices et le taux de ces derniers.

Nous présentons ces résultats en deux temps : d'abord les données sur la commune de Masina, ensuite celles de la commune de Limete.

A. Les données de la commune Masina

Tableau 2 : Sexe

Sexe

Fréquence

%

M

62

49.6

F

63

50.4

Total

125

100

De ce tableau, il se dégage que sur 125 personnes enquêtées dans la commune de Masina, 62 soit 49.6% sont de sexe masculin et 63 autres soit 50.4% sont de sexe féminin.

Tableau 3 : Statut socio - professionnel

Statut

Fréquence

%

Cadre

21

16.8

Ouvrier

13

10.4

Etudiant

38

30.4

Ménagère

35

28

Autres

18

14.4

Total

125

100

Ce tableau nous montre que parmi 125 personnes enquêtées, 21 soit 16.8% sont des cadres, 13 soit 10.4% sont des ouvriers, 38 soit 30.4 % sont des étudiants, 35 soit 28% sont des ménagères et enfin 18 autres soit 14.4% ont d'autres professions non explicitées ici ou tout simplement une parties d'entre eux sont des sans emplois.

Tableau 4 : Age

Age

Fréquence

%

18-25

29

23.2

26-35

50

40

36-45

24

19.2

45 et plus

22

17.6

Total

125

100

Selon les tranches d'âge, 29 enquêtées soit 23.2% ont entre 18-25 ans, 50 soit 40% ont entre 26 et 35 ans, 24 autres soit 19.2 % ont entre 36 et 45 ans, tandis que 22 enquêtés soit 17.6% ont 45 ans et plus.

Tableau 5 : Appartenance à un parti politique ou association

Appartenance à un parti politique ou association

Fréquence

%

Oui

44

35.2

Non

81

64.8

Total

125

100

En ce qui concerne l'appartenance politique, 44 personnes enquêtées soit 35.2% avouent cette dernière (l'appartenance à un parti politique), tandis que 81 autres soit 64.8% la nient.

Tableau 6 : Les partis politiques et associations cités.

Partis politiques ou associations

Fréquence

%

PPRD

13

29.5

UDPS

7

15.9

PALU

10

22.7

UNC

2

4.5

MLC

1

2.3

UFC

1

2.3

RCD

1

2.3

MSR

1

2.3

FMRD

1

2.3

PVR

1

2.3

AFDC

1

2.3

ADEMO

1

2.3

Associations

4

9

Total

44

100

Ce tableau démontre que parmi les 44 enquêtées qui appartiennent à des partis politiques, 13 soit 29.5% appartiennent au PPRD, 7 soit 15.9% à l'UDPSR, 10 soit 22.7% au Palu, 2 soit 4.5% à l'UNC, les autres partis comme MLC, UFC, RCD, MS R, FMRD, PVR, AFDC, ADEMO ont chacun un seul enquêtés qui affirme son appartenance à ces derniers tandis que les 4 autres enquêtées qui restent appartiennent à des associations apolitiques.

Tableau 7 : Participation au vote présidentiel de Novembre 2011

Participation au vote

Fréquence

%

Oui

109

87.2

Non

16

12.8

Total

125

100

Quant à la participation au vote présidentiel de 2011, 109 personnes enquêtées soit 87.2% ont participé au vote et 16 soit 12.8% n'ont pas participé.

Tableau 8 : Les motivations (raisons) de la participation au vote

Motivations

Fréquence

%

Devoir civique

72

66.1

Amélioration, développement et action

10

9.2

Changement

20

18.3

Ne se sont pas prononcés

7

6.4

Total

109

100

Selon les résultats de ce tableau, 72 enquêtées soit 66.1% ont voté parce que pour eux c'est un devoir civique, 10 soit 9.2% pour aspirer à l'amélioration, au développement et aux actions, 20 soit 18.3 % ont voté pour un changement tandis que 7 soit 6.4% se sont abstenu à répondre à cette question.

Tableau 9 : Les raisons de la non participation au vote

Raisons

Fréquence

%

Indisponibilité

7

43.7

Croyances religieuses

2

12.5

Déception

3

18.8

Manque de confiance en l'organisation des élections

2

12.5

Abstention

2

12.5

Total

16

100

En ce qui concerne la non participation au vote, 7 personnes enquêtées soit 43.7% avancent la raison de l'indisponibilité, 2 soit 12.5% avances des raisons religieuses, 3 soit 18.8% se disent déçues par les hommes politiques, 2 autres encore soit 12.5% n'ont pas voté suite au manque de confiance en l'organisation des élections, tandis que 2 qui restent soit 12.5% se sont abstenu.

Tableau 10 : Réception des messages des candidats à l'élection présidentielle de 2011

Réception des messages

Fréquence

%

Oui

89

71.2

Non

36

28.8

Total

125

100

De ce tableau, il se dégage que 89 personnes enquêtées soit 71.2% ont reçu quelques messages des candidats tandis que 36 soit 28.8% ne les ont pas reçu.

Tableau 11 : Les différents messages reçus lors de la propagande des candidats à l'élection présidentielle

Message

Fréquence

%

Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers.

37

41.6

Amélioration de la vie sociale

10

11.2

Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit.

37

41.6

Développement - Transformation du pays à l'exemple du Brésil 

5

5.6

Total

89

100

Sur 89 personnes enquêtées qui ont reçu des messages, 37 soit 41.6% ont reçu le message sur la Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers ; 10 soit 11.2% ont reçu le message sur l'amélioration de la vie sociale ; 37 encore soit 41.6% ont reçu le message sur le Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit ; 5 soit 5.6% ont reçu le message sur le Développement - Transformation du pays à l'exemple du Brésil.

Tableau 12 : Les raisons de non réception des messages des candidats à l'élection présidentielle.

Les raisons

Fréquence

%

Promesses sans actions : Déception

18

50

Message ne reflétant aucune réalité

14

38.9

Indisponibilité

3

8.3

Absence de relation personnelle avec ces candidats

1

2.8

Total

36

100

Ce tableau démontre que parmi les raisons que les enquêtés avancent en affirmant qu'ils n'ont reçu aucun message des candidats, 18 soit 50 % disent que c'est à cause des promesses sans actions(Déception), 14 soit 38.9% disent que c'est parce que ces messages ne reflètent aucune réalité, 3 soit 8.3% n'ont reçu aucun message à cause de l'indisponibilité, une(1) personne soit 2.8% dit que c'est parce que parmi ces candidats, il n'y a personne avec qui ils ont des relations personnelles.

Tableau 13 : Les moyens de réception des messages des différents candidats

Moyens

Fréquence

%

Télé

88

33.7

Radio

49

18.8

Affiche

65

24.9

Meeting

27

10.4

Bouche à oreille

31

11.9

Autre

1

0.3

Total

261

100

Selon ce tableau, 88 enquêtés soit 33.7% ont reçu les messages des candidats par la Télé, 49 soit 18.8% par la Radio, 65 soit 24.9% par les affiches, 27 soit 10.4% par les meetings, 31 soit 11.9% via le bouche à oreille, et une personne soit 0.3% par autres moyens.

Tableau 14 : Les différents messages reçus ainsi que les candidats correspondants

Message

Candidats

Fréquence

%

Révolution de la modernité -5 chantiers- Transformer le Congo en puissance énergétique- social

Joseph Kabila

43

48.3

Etat de droit- Le peuple d'abord-social

Etienne Tshisekedi

41

46.1

Changement du pays à l'exemple de Lula du Brésil

Vital Kamerhé

3

3.4

Equilibre social

Jean Andeka

1

1.1

Développement du pays

Kengo Wa Dondo

1

1.1

Total

 

89

100

De ce tableau, il se dégage que parmi les 89 personnes enquêtée qui ont reçu des messages, 43 soit 48.3 % ont reçu le message de la Révolution de la modernité -5 chantiers- Transformer le Congo en puissance énergétique- social de Joseph Kabila, 41 soit 46.1% ont reçu le message Etat de droit- Le peuple d'abord-social d'Etienne Tshisekedi, 3 soit 3.4 % ont reçu le message du Changement du pays à l'exemple de Lula du Brésil de Vital Kamerhé, 1 personne soit 1.1% de l' Equilibre social de Jean Andeka, 1 personnes encore soit 1.1% a reçu le message de Développement du pays de Kengo Wa Dondo.

Tableau 15 : Ce qui a été retenu des messages livrés par les différents candidats

Ce qui a été retenu des messages

Fréquence

%

Révolution de la modernité

13

14.7

5 chantiers

7

7.9

Amélioration du Social

19

21.3

Le peuple d'abord

14

15.7

L'Etat de droit

2

2.2

Paix et sécurité

2

2.2

Changement et développement

10

11.3

Aucun message retenu

22

24.7

Total

89

100

En ce qui concerne ce qui a été retenu des messages livrés par les différents candidats, il se dégage de ce tableau que sur 89 enquêté qui reçu les messages, 13 soit 14.7% ont retenu la révolution de la modernité, 7 soit 7.9% ont retenu 5 chantiers, 19 soit 21.3% ont retenu l'amélioration du social, 14 soit 15.7% ont retenu le peuple d'abord, 2 soit 2.2% ont retenu l'Etat de droit, 2 soit 2.2% ont retenu le message sur la paix et la sécurité, 10 soit 11.3% ont retenu le message sur le Changement et le développement, ainsi que 22 soit 24.7% n'ont retenu aucun message.

Tableau 16 : L'influence des messages sur le vote des candidats

L'influence des messages sur le vote des candidats

Fréquence

%

Oui

60

48

Non

65

52

Total

125

100

Selon les résultats de ce tableau, sur les 125 enquêtés,60 soit 48% ont été emmenés à opter pour tel ou tel autre candidat à cause des messages reçus tandis que 65 soit 52% n'ont pas voté à cause des messages reçus.

Tableau 17 : Les raisons selon lesquelles les messages ont poussé les électeurs à opter pour tel ou tel autre candidat

Raisons

Fréquence

%

Etat de droit

2

3.3

Social

5

8.3

Arguments convaincants

12

20

Alternance

3

5

Changement

12

20

Vision politique

1

1.7

Révolution de la modernité

9

15

Bien du peuple

7

11.7

Amélioration

4

6.7

5 chantiers

3

5

Sécurité

2

3.3

Total

60

100

De ce tableau il se dégage que parmi les raisons selon lesquelles les messages ont poussé les électeurs à opter pour tel ou tel autre candidat, 2 enquêtes soit 3.3% donnent les raisons de l'Etat de droit,5 soit 8.3% donnent les raisons sociales, 12 soit 20% donnent les raisons d'arguments convaincants, 3 soit 5% donnent les raisons d'alternance, 12 soit 20% donnent les raisons du Changement, 1 soit 1.7% donne les raisons de vision politique, 9 soit 15% donnent les raisons de la révolution de la modernité ,7 personnes soit 11.7% donnent la raison du bien du peuple, 4 soit 6.7% donnent la raison d'amélioration, 3 personnes soit 5% donnent la raison des 5 chantiers, 2 soit 3.3% donnent la raison sécuritaire.

Tableau 18 : Les raisons selon lesquelles les messages n'ont pas poussé les électeurs à opter pour tel ou tel autre candidat

Raisons

Fréquence

%

Manque d'arguments convaincants

13

20

Manque de confiance

7

10.8

Aucune raison

45

69.2

Total

65

100

De ce tableau, 13 enquêtés soit 20% donnent la raison de manque d'arguments convaincants parmi les raisons selon lesquelles les messages n'ont pas poussé les électeurs à opter pour tel ou tel autre candidat, 7 enquêtés soit 10.8% donnent la raison de manque de confiance, 45 soit 69.2% ne donnent aucune raison.

Tableau 19 : Adhésion des électeurs aux messages reçus

D'accord avec les messages reçus

Fréquence

%

Oui

49

39.2

Non

65

52

Oui avec quelques réserves

11

8.8

Total

125

100

En ce qui concerne le fait que les électeurs soient d'accord ou non avec les messages reçus, 49 parmi les 125 enquêtés, soit 39.2% sont d'accord avec les messages reçus, 65 soit 52% ne sont pas d'accord avec les messages reçus et 11 soit 8.8% sont d'accord avec quelques réserves.

B. Les données de la commune Limete

Tableau 20 : Sexe

Sexe

Fréquence

%

M

82

65.6

F

43

34.4

Total

125

100

Dans ce tableau, il se dégage que sur 125 personnes enquêtées dans la commune de Limete, 82 soit 65.6% sont de sexe masculin et 43 autres soit 34.4% sont de sexe féminin.

Tableau 21 : Statut socio - professionnel

Statut

Fréquence

%

Cadre

25

20

Ouvrier

17

13.6

Etudiant

39

31.2

Ménagère

18

14.4

Autres

26

20.8

Total

125

100

Ce tableau nous montre que parmi 125 personnes enquêtées, 25 soit 20% sont des cadres, 17 soit 13.6% sont des ouvriers, 39 soit 31.2 % sont des étudiants, 18 soit 14.4% sont des ménagères et enfin 26 autres soit 20.8 % ont d'autres professions non explicitées ici ou tout simplement une parties d'entre eux sont des sans emplois.

Tableau 22 : Age

Age

Fréquence

%

18-25

36

28.8

26-35

42

33.6

36-45

30

24

45 et plus

17

13.6

Total

125

100

Selon les tranches d'âge, 36 enquêtées soit 28.8% ont entre 18-25 ans, 42 soit 33.6% ont entre 26 et 35 ans, 30 autres soit 24 % ont entre 36 et 45 ans, tandis que 17 enquêtés soit 13.6% ont 45 ans et plus.

Tableau 23 : Appartenance à un parti politique ou association

Appartenance à un parti politique ou association

Fréquence

%

Oui

39

31.2

Non

86

68.8

Total

125

100

En ce qui concerne l'appartenance à un parti politique, 39 personnes enquêtées soit 31.2% avouent cette dernière (l'appartenance à un parti politique), tandis que 86 autres soit 68.8% la nient.

Tableau 24 : Selon les différents partis politiques auxquels les enquêtés appartiennent

Partis politiques ou associations

Fréquence

%

PPRD

8

20.5

UDPS

9

23

PALU

8

20.5

UNC

2

5.1

MLC

3

7.6

AP

1

2.6

RR17

1

2.6

MSR

1

2.6

AFDC

1

2.6

ADEMO

1

2.6

Associations

4

10.3

Total

39

100

Ce tableau démontre que parmi les 39 enquêtées qui appartiennent à des partis politiques, 8 soit 20.5% appartiennent au PPRD, 9 soit 23% à l'UDPS, 8 soit 20.5% au Palu, 2 soit 5.1% à l'UNC, 3 soit 7.6% au MLC, les autres partis comme AP, RR17, MSR, AFDC, ADEMO ont chacun un seul enquêtés soit 2.6% qui affirme son appartenance à ces derniers tandis que les 4 autres enquêtées qui restent appartiennent à des associations apolitiques.

Tableau 25 : Participation au vote présidentiel de Novembre 2011

Participation au vote

Fréquence

%

Oui

110

88

Non

15

12

Total

125

100

Quant à la participation au vote présidentiel de 2011, 110 personnes enquêtées soit 88% ont participé au vote et 15 soit 12% n'ont pas participé.

Tableau 26 : Les motivations (raisons) de la participation au vote

Motivation

Fréquence

%

Social

2

1.8

Devoir civique

69

62.7

Raisons affectives

11

10

Amélioration, développement, action

5

4.6

Changement

16

14.6

Sanction

3

2.7

Stabilité

1

0.9

Abstention

3

2.7

Total

110

100

Selon les résultats de ce tableau, 2 enquêtés soit 1.8% ont voté pour le social, 69 enquêtées soit 62.7% ont voté parce que pour eux c'est un devoir civique, 11 soit 10% pour des raisons affectives, 5 soit 4.6% pour aspirer à l'amélioration, au développement et aux actions, 16 soit 14.6 % ont voté pour un changement, 3 soit 2.7% ont voté sanctionner, 1 soit 0.9% ont voté pour la stabilité, tandis que 3 soit 2.7% se sont abstenu à répondre à cette question.

Tableau 27 : Les raisons de la non participation au vote

Raisons

Fréquence

%

Indisponibilité

4

26.6

Croyances religieuses

1

6.7

Raisons tribales

1

6.7

Manque de confiance en l'organisation des élections

4

26.6

Abstention

5

33.4

Total

15

100

En ce qui concerne la non participation au vote, 4 personnes enquêtées soit 26.6% avancent la raison de l'indisponibilité, 1 soit 6.7 % avance des raisons de croyances religieuses, 1 soit 6.7% avance des raisons tribales, 4 autres encore soit 26.6% n'ont pas voté suite au manque de confiance en l'organisation des élections, tandis que 5 qui restent soit 33.4% se sont abstenu.

Réception des messages

Fréquence

%

Oui

99

79.2

Non

26

20.8

Total

125

100

Tableau 28 : Réception des messages des candidats à l'élection présidentielle de 2011

Dans ce tableau, il se dégage que sur 125 personnes enquêtées 99 soit 79.2% ont reçu quelques messages des candidats tandis que 26 soit 20.8% n'ont reçu aucun message.

Tableau 29 : Les différents messages reçus lors de la propagande des candidats à l'élection présidentielle

Message

Fréquence

%

Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers.

35

35.2

Amélioration de la vie sociale

20

20.2

Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit.

36

36.3

Développement - Transformation du pays à l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika)

6

6.1

Pour un Congo fort et Uni

1

1.1

Sécurité

1

1.1

Total

99

100

Sur 99 personnes enquêtées qui ont reçu des messages, 35 soit 35.2% ont reçu le message sur Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers ; 20 soit 20.2% ont reçu le message sur l'amélioration de la vie sociale ; 36 encore soit 36.3% ont reçu le message sur le Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit ; 6 soit 6.1% ont reçu le message sur le Développement - Transformation du pays à l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika) ; 1 soit 1.1% le message sur Pour un Congo fort et Uni, 1 soit 1.1% un message sur la sécurité.

Tableau 30 : Les raisons de non réception des messages des candidats à l'élection présidentielle.

Les raisons

Fréquence

%

Désintéressement

8

30.8

Message non convainquant

2

7.7

Indisponibilité

1

3.8

Manque de confiance

4

15.4

Déception

4

15.4

Abstention

7

26.9

Total

26

100

Ce tableau démontre que parmi les raisons que les enquêtés avancent en affirmant qu'ils n'ont reçu aucun message des candidats, 8 soit 30.8 % disent que c'est à cause du désintéressement, 2 soit 7.7% disent que c'est parce que ces messages ne sont pas convaincants, 1 soit 3.8% n'ont reçu aucun message à cause de l'indisponibilité, 4 personnes soit 15.4% avancent les raisons de manque de confiance, 4 personnes soit 15.4% avancent les raisons de déception et 7 soit 26.9% se sont abstenu.

Tableau 31 : Les moyens de réception des messages des différents candidats

Moyens

Fréquence

%

Télé

93

34.1

Radio

71

26.1

Affiche

62

22.7

Meeting

40

14.6

Bouche à oreille

3

1.1

Autre (dépliant, site internet, panneau, tee-shirt)

4

1.4

Total

273

100

De ce tableau, 93 enquêtés soit 34.1% ont reçu les messages des candidats par la Télé, 71 soit 26.1% par la Radio, 62 soit 22.7% par les affiches, 40 soit 14.6% par les meetings, 3 soit 1.1% via le bouche à oreille, et 4 soit 1.4% par autre moyen (dépliant, site internet, panneau, tee-shirts).

Tableau 32 : Les différents messages reçus ainsi que les candidats correspondants

Message

Candidat

Fréquence

%

Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers-social

Joseph Kabila

41

41.4

Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit- social

Etienne Tshisekedi

49

49.5

Développement - Transformation du pays à l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika)

Vital Kamerhé

7

7.1

Equilibre social

Jean Andeka

2

2

Total

 

99

100

De ce tableau, il se dégage que parmi les 99 personnes enquêtées qui ont reçu les messages, 41 soit 41.4% ont reçu le message de la Révolution de la modernité- Na rais 100% sur- 5 chantiers-amélioration social de Joseph Kabila, 49 soit 49.5% ont reçu le message du peuple d'abord - Etat de droit- le social d'Etienne Tshisekedi, 7 personnes soit 7.1% ont reçu le message du Changement du pays à l'exemple de Lula du Brésil de Vital Kamerhé, 2 personnes soit 2% le message de l' Equilibre social de Jean Andeka.

Tableau 33 : Ce qui a été retenu des messages livrés par les différents candidats

Ce qui a été retenu des messages

Fréquence

%

Révolution de la modernité

25

25.3

La volonté

2

2

Amélioration et rupture avec le passé

4

4

Amour et intérêt du peuple

28

28.3

Message « théorique », rempli de flatterie, sans pratique.

3

3

Sans réponse

37

37.4

Total

99

100

En ce qui concerne ce qui a été retenu des messages livrés par les différents candidats, il se dégage de ce tableau que sur 99 enquêtés qui ont reçu les messages, 25 soit 25.3% ont retenu la révolution de la modernité, 2 soit 2% ont retenu la volonté, 4 soit 4% ont retenu l'amélioration et la rupture avec le passé, 28 soit 28.3% ont retenu l'amour et l'intérêt du peuple, 3 soit 3% ont retenu des messages théoriques rempli de flatterie et sans pratique, et 37 soit 37.4% n'ont donné aucun message.

Tableau 34 : L'influence des messages sur le vote des candidats

L'influence des messages sur le vote des candidats

Fréquence

%

Oui

52

41.6

Non

73

58.4

Total

125

100

Selon les résultats de ce tableau, sur les 125 enquêtés, 52 soit 41.6% ont été emmenés à opter pour tel ou tel autre candidat à cause des messages reçus tandis que 73 soit 58.4% n'ont pas voté à cause des messages reçus.

Tableau 35 : Les raisons selon lesquelles les messages ont poussé les électeurs à opter pour tel ou tel autre candidat

Raisons

Fréquence

%

Reconstruction du pays

4

7.7

Sociale

3

5.8

Promesses réalisées à 50%

4

7.7

Amélioration de la gouvernance politique

2

3.8

Changement du pays

7

13.5

Modernisation du pays

2

3.8

Volonté d'assister le peuple

7

13.5

Alternance au pouvoir

1

1.9

Car convainquant

3

5.8

Car la parole est l'ombre de l'action

1

1.9

Abstention

18

34.6

Total

52

100

De ce tableau il se dégage que parmi les raisons selon lesquelles les messages ont poussé les électeurs à opter pour tel ou tel autre candidat, 4 enquêtes soit 7.7% donnent les raisons de reconstruction du pays, 3 soit 5.8% donnent les raisons sociales, 4 soit 7.7% donnent les raisons des Promesses réalisées à 50%, 2 soit 3.8% donnent les raisons de l'Amélioration de la gouvernance politique, 7 soit 13.5% donnent les raisons du Changement du pays, 2 soit 3.8 donnent les raisons de la Modernisation du pays, 7 soit 13.5 donnent les raisons de la Volonté d'assister le peuple ,1 personne soit 1.9% donne la raison de l'Alternance au pouvoir, 3 soit 5.8% donnent la raison des messages qui étaient convainquant, 1 personne soit 1.9% donne la raison selon laquelle la parole est l'ombre de l'action et 18 enquêtés ne donnent aucune raison.

Tableau 36 : Les raisons selon lesquelles les messages n'ont pas poussé les électeurs à opter pour tel ou tel autre candidat

Raisons

Fréquence

%

Irréalisme

8

11

Pas convaincant

1

1.4

Manque d'organisation

3

4.1

Déception

4

5.5

Abstention

57

78

Total

73

100

Selon ce tableau, 8 enquêtés soit 11% donnent la raison d'Irréalisme parmi les raisons selon lesquelles les messages n'ont pas poussé les électeurs à opter pour tel ou tel autre candidat, un enquêté soit 1.4% donne la raison selon laquelle les messages n'étaient pas convaincants, 3 soit 4.1% donnent la raison de manque d'organisation, 4 soit 5.5% donnent la raison de déception et 57 soit 78% ne donnent aucune raison.

Tableau 37 : Adhésion aux messages

D'accord avec les messages reçus

Fréquence

%

Oui

42

33.6

Non

73

58.4

Oui avec quelques réserves

10

8

Total

125

100

En ce qui concerne le fait que les électeurs soient d'accord ou non avec les messages reçus, 42 parmi les 125 enquêtés, soit 33.6% sont d'accord avec les messages reçus, 73 soit 58.4% ne sont pas d'accord avec les messages reçus et 10 soit 8% sont d'accord avec quelques réserves.

III. 3. Interprétation des résultats

Nous allons interpréter les résultats de notre enquête en dressant un tableau synthétique à visée comparative des données que nous avons relevées dans l'enquête.

Tableau n°38 : Synthèse des résultats de l'enquête

Rubrique

C / Masina

%

C/ Limete

%

1. Sexe

49.6

50.4

65.6

34.4

2. Statut socio - professionnel

Cadre 

Ouvrier 

Etudiant

Ménagères

Autres 

16.8

10.4

30.4

28

14.4

Cadre 

Ouvrier 

Etudiant 

Ménagère 

Autres 

20

13.6

31.2

14.4

20.8

3. Age

18-25 

26-35 

36-45 

45 et plus 

23.2

40

19.2

17.6

18-25 

26-35 

36-45

45 et plus 

28.8

33.6

24

13.6

4. Appartenance à un parti politique ou association

Oui 

Non 

35.2

64.8

Oui 

Non 

31.2

68.8

5. Les partis politiques et associations cités.

- PPRD 

- UDPS 

- PALU

- UNC 

- Associations 

29.5

15.9

22.7

4.5

9

- PPRD 

- UDPS 

- PALU 

- UNC 

- Associations 

20.5

23

20.5

5.1

10.3

6. Participation au vote présidentiel de Novembre 2011

Oui 

Non 

87.2

12.8

Oui 

Non 

88

12

7. Les motivations (raisons) de la participation au vote

- Devoir civique 

- Amélioration, développement et action 

- Changement

- Ne se sont pas prononcés 

66.1

9.2

18.3

6.4

- Social 

- Devoir civique 

- Raisons affectives 

- Amélioration, développement et action 

- Changement

- Sanction 

- Stabilité 

- Ne se sont pas prononcés 

1.8

62.7

10

4.6

14.6

2.7

0.9

2.7

8. Les raisons de la non participation au vote

- Indisponibilité 

- Croyances religieuses 

- Déception 

- Manque de confiance en l'organisation des élections 

- Abstention 

43.7

12.5

18.8

12.5

12.5

- Indisponibilité 

- Croyances religieuses 

- Raisons tribales 

- Manque de confiance en l'organisation des élections 

- Abstention 

26.6

6.7

6.7

26.6

33.4

9. Réception des messages des candidats à l'élection présidentielle de 2011

- Oui 

- Non 

71.2

28.8

- Oui 

- Non 

79.2

20.8

10. Les différents messages reçus

- Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers 

- Amélioration de la vie sociale 

- Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit 

- Développement - Transformation du pays à l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika) 

41.6

11.2

41.6

5.6

- Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers 

- Amélioration de la vie sociale

- Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit 

- Développement - Transformation du pays à l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika) 

35.2

20.2

36.3

6.1

11. Les raisons de non réception des messages

- Promesses sans actions- Déception 

- Message ne reflétant aucune réalité

- Indisponibilité

 

- Absence de relation personnelle avec ces candidats 

50

38.9

8.3

2.8

- Désintéressement 

- Message non convainquant 

- Indisponibilité :

- Manque de confiance 

- Déception

- Abstention 

30.8

7.7

3.8

15.4

15.4

26.9

12. Les moyens de réception des messages

- Télé 

- Radio 

- Affiche 

- Meeting 

- Bouche à oreille 

- Autre 

33.7

18.8

24.9

10.4

11.9

0.3

- Télé 

- Radio 

- Affiche 

- Meeting 

- Bouche à oreille 

- Autre 

34.1

26.1

22.7

14.6

1.1

1.4

13. Les différents messages reçus et les candidats correspondants

- Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers-social (Joseph Kabila) 

- Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit- social (Etienne Tshisekedi)

- Développement - Transformation du pays à l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika) Vital Kamerhé

48.3

46.1

3.4

- Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers-social 

- Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit- social 

- Développement - Transformation du pays à l'exemple du Brésil - Nouveau vent (Mupepe ya sika) 

41.4

49.5

7.1

14. Ce qui a été retenu des messages

- Révolution de la modernité 

- Amélioration du Social 

- Le peuple d'abord 

- Changement et développement

- Sans réponse 

14.7

21.3

15.7

11.3

24.7

- Révolution de la modernité 

- Amour et intérêt du peuple 

- Sans réponse 

25.3

28.3

37.4

15. L'influence des messages sur le vote

- Oui 

- Non 

48

52

- Oui 

- Non 

41.6

58.4

16. Les raisons de l'influence des messages sur le vote

- Social 

- Arguments convaincants 

- Changement 

- Révolution de la modernité 

- Bien du peuple 

8.3

20

20

15

11.7

- Reconstruction du pays 

- Promesses réalisées à 50% 

- Changement du pays 

- Volonté d'assister le peuple 

- Abstention 

7.7

7.7

13.5

13.5

34.6

17. Les raisons de la non influence des messages sur le vote

- Manque d'arguments convaincants 

- Manque de confiance 

- Aucune raison 

20

10.8

69.2

- Irréalisme 

- Manque d'organisation 

- Déception 

- Abstention 

11

4.1

5.5

78

18. Adhésion des électeurs aux messages reçus

- Oui 

- Non 

- Oui avec quelques réserves 

44.8

48.8

6.4

- Oui 

- Non 

- Oui avec quelques réserves 

33.6

58.4

8

De ce tableau synthétique, il se dégage les observations suivantes :

- Nous avons enquêté plus de personnes de sexe masculin à Limete qu'à Masina, plus d'étudiants dans les deux communes, plus de cadres à Limete qu'à Masina, plus de ménagères à Masina qu'à Limete, les ouvriers ont presque la même fréquence dans les deux communes et la catégorie « autre » a plus de fréquence à Limete qu'à Masina ;

- Pour ce qui est de l'âge, la grande partie de nos enquêtés se trouvent dans la tranche d'âge de 26-35  pour les deux communes et nous avons observé plus de personnes de 45 et plus à Masina qu'à Limete ;

- Dans les deux communes, nous avons beaucoup de personnes qui n'appartiennent pas aux partis politiques parmi nos enquêtés. Par ailleurs, pour ceux qui y appartiennent, nous avons compté la majorité des personnes à Masina appartiennent au PPRD tandis qu'à Limete c'est à l'UDPS où nous avons remarqué la grande concentration des membres des partis politiques;

- Quant à la participation au vote, plus de 80% ont participé au vote dans les deux communes, plus de 60% ont voté par devoir civique et environs 15% pour le changement. 10% à Limete ont voté pour des raisons affectives tandis qu'à Masina, environs 10% également ont voté pour l'Amélioration, le développement et les actions ; 

- Pour ce qui est des raisons de la non participation au vote, la majorité des enquêtés à Limete fournissent les raisons d'indisponibilité, de manque de confiance en l'organisation des élections qu'à Masina. Un grand nombre d'enquêtés n'ont donné aucune raison à Limete aussi bien qu'à Masina ;

- Avec presque la même fréquence pour les deux communes, la majorité des personnes enquêtées ont reçu les messages des candidats. A Masina, les deux messages principaux : Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers et Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit ont été reçus avec la même fréquence tandis qu'à Limete, il y a un léger écart, celui de Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit venant en avant.

- En ce qui concerne les raisons de la non réception des messages, la majorité à Masina donnent les raisons de Promesses sans actions- Déception et des Messages ne reflétant aucune réalité tandis qu'à Limete, la grande partie donnent les raisons de Désintéressement, de Manque de confiance  et de Déception et une autre partie considérable ne donne aucune raison ;

- Parmi les moyens de réception des messages, la Télé vient en tête suivie des affiches puis de la radio à Masina tandis qu'à Limete, c'est la radio qui vient en 2ème position et après les affiches. Nous constatons aussi que plus de personnes ont utilisé le bouche à oreille à Masina qu'à Limete.

- Concernant les messages reçus et les candidats correspondants, à Masina plus de personnes ont reçu le message de la « Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers-social » de Joseph Kabila que le message du « Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit- social » d'Etienne Tshisekedi tandis qu'à Limete, c'est l'inverse ;

- Pour ce qui a été retenu des messages, à Masina, plus de personnes ont retenu des messages sur l'amélioration du social tandis qu'à Limete nous avons plus de personnes qui ont retenu les messages sur l'amour et l'intérêt du peuple. Nous constatons également que dans les deux communes, la grande partie des enquêtés n'ont donné aucune réponse ;

- Moins de la moitié des personnes enquêtées a été influencée par les messages lors du vote des deux cotés. Pour ce qui est des raisons de l'influence des messages sur le vote, à Masina, la grande partie donne les raisons d'arguments convaincants( 20%), de changement (20% ) et de la révolution de la modernité (15%), tandis qu'à Limete, la grande partie donne les raisons de Changement du pays (13.5%), de Volonté d'assister le peuple ( 13.5%). Nous constatons également qu'à Limete plus qu'à Masina, beaucoup de gens n'ont pas donné la réponse à cette question. Il en est de même pour les raisons de la non influence des messages sur le vote, la majorité des enquêtés ne les ont pas donné à Masina comme à Limete. Ceux qui en ont donné ont avancé les raisons de Manque d'arguments convaincants et de Manque de confiance  à Masina, d'irréalisme et de Déception à Limete.

- Enfin, Ceux qui ont adhéré aux messages reçus sont moins nombreux par rapport à ceux qui n'y ont pas adhéré à Masina comme à Limete.

De tous ces résultats, on peut retenir que notre hypothèse a été validée dans ce sens que l'impact des messages de propagande sur les électeurs a été fonction du niveau d'adhésion de celui-ci aux facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels.

En effet, puisqu'il s'agit des effets du message, nous avons constaté que l'acceptation des messages des deux candidats était liée aux prédispositions des individus, c'est-à-dire que les électeurs ont accepté les messages qu'ils auraient voulu entendre. Cela en fonction de leur appartenance au parti ou mouvement politique qui émet le message.

De même pour ceux qui n'ont pas accepté les messages, il l'on fait parce qu'ils en avaient marre des politiciens qui, d'après eux, ne résolvent pas leurs problèmes. On a compté parmi ceux qui ont adopté cette position, un grand nombre de personnes qui affirment n'appartenir à aucun mouvement politique.

On comprend donc que, du point de vue des facteurs cognitifs, les filtres cognitifs des électeurs ont fonctionné en écartant tout ce qu'ils n'ont pas voulu entendre.

Du point de vue affectif, les électeurs ont adhéré ou non aux messages des candidats selon des motifs liés soit à leur identification à la personne ou au parti, soit au fait d'en être proche. A preuve, à Limete, ont a adhéré massivement au message d'Etienne Tshisekedi notamment de part la proximité de son habitation. Tandis qu'à Masina, on a vu les gens accepter massivement le message de Joseph Kabila, puis qu'ils ont affirmé haut et fort appartenir à son parti ou à sa plate-forme politique.

Quant à l'aspect intentionnel, le niveau d'adhésion aux messages s'est réalisé aussi bien en fonction des buts ou des capacités de leurs auteurs à les accomplir. Ceux qui n'ont pas adhéré aux messages sont resté sur cet axe.

Conclusion

Nous voici arrivé à la fin de notre travail qui a porté sur l'impact de la propagande sur les électeurs lors de la campagne pour les présidentiels de 2011. Cas des communes de Limete et de Masina.

Nous sommes partie du constat que lors de l'élection présidentielle de 2011, les différents candidats ont déployé une communication politique basée sur des slogans de campagne au travers desquelles ils ont construit leurs propagandes.

Ces messages étaient adressés aux électeurs afin de les convaincre à leur apporter leurs voix.

Nous avons posé la question spécifique de recherche suivante : Quel impact les messages de propagande lors des élections présidentielles ont-ils eu sur les habitants de la commune de Limete et Masina ?

A cette question, nous avons émis l'hypothèse suivante : L'impact d'un message de propagande sur le public est fonction du niveau d'adhésion de celui-ci aux facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels.

Nous nous sommes rabattue sur la méthode sociologique qui nous a permis d'étudier ces faits sociaux mis en exergue à travers cette étude.

Quant aux techniques, nous avons recouru à l'analyse documentaire et à l'enquête par questionnaire.

Notre travail est subdivisé en trois chapitres : le premier a porté sur les assises théoriques ; le second sur la présentation des communes de Limete et Masina et s'est consacré à un bref aperçu du déroulement des élections de 2011  et, enfin, le troisième chapitre a analysé les résultats de l'enquête menée sur terrain.

A l'issue de cette dernière, nous avons constaté que plus de 80% dans les deux communes ont participé au vote. Parmi ceux-ci, plus de 60% ont voté par devoir civique et environs 15% ont voté pour le changement.

Par ailleurs, la majorité des personnes enquêtées ont reçu les messages des candidats. A Masina, les deux messages principaux enregistrés sont : Révolution de la modernité- Na Rais 100% sur - Continuité des 5 chantiers et Changement - Le peuple d'abord - Etat de droit. A Limete, ce sont les messages suivants : Etat de droit, le Changement - Le peuple d'abord.

Comme on le voit, les messages ont été diversement reçus. A Masina, les enquêtés ont reçu plus les messages de Joseph Kabila, tandis qu'à Limete, ce sont les messages d'Etienne Tshisekedi.

Pour ce qui est des raisons de la non réception des messages, la majorité à Masina donnent les raisons de Promesses sans actions- Déception et des Messages ne reflétant aucune réalité. A Limete, la grande partie donne les raisons de Désintéressement, de Manque de confiance  et de Déception. 

Moins de la moitié des personnes enquêtées a été influencée par les messages lors du vote des deux cotés.

Aux termes de cette analyse, nous avons conclu que notre hypothèse a été validée. En effet, L'impact des messages de propagande des différents candidats sur le public a bel et bien était fonction du niveau d'adhésion de celui-ci aux facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels.

Nous avons remarqué que ce sont les électeurs d'obédience du candidat qui ont reçu et accepté son message. Les électeurs de Limete d'obédience d'Etienne Tshisekedi ont adhéré à son message résumé en changement, le peuple d'abord et Etat de droit.

Les électeurs de Masina, manifestement partisans de Joseph Kabila ont, eux, adhéré à son message résumé en la révolution de la modernité.

Les facteurs cognitifs ont joué leur rôle, puisqu'avant d'adhérer au message il fallait d'abord le connaître : les électeurs des deux communes ont fait preuve des prédispositions cognitives à ces messages ; les facteurs ont également joué un rôle important car, c'est par des liens affectifs liés par exemple à la proximité (pour le cas de Limete) que les électeurs ont adhéré aux différents messages. De même pour ce qui est des facteurs intentionnels, les électeurs ont jugé les auteurs des messages de par leurs intentions. C'est d'ailleurs en fonction de ces facteurs que beaucoup n'ont pas adhéré aux messages.

Ainsi donc le message de la propagande peut bel et bien rencontrer une adhésion massive de la part du public, mais cela à certaines conditions. Ici, nous avons constaté dans notre travail que plus on est acquis déjà à une cause, plus on est bien disposé à en recevoir les messages et à y adhérer.

Les facteurs cognitifs, affectifs et intentionnels peuvent donc constituer des mobiles d'adhésion à un message mais aussi de refus lorsqu'ils n'ont pas été objet d'une préparation préalable.

Nous suggérerons aux candidats à l'élection de pouvoir bien travailler leurs messages pour ramener aussi les indécis à leurs causes. Parce que nous avons constaté que, pour l'élection résidentielle de 2011 en RD Congo, par leurs messages de propagande, les candidats n'ont pas réussi à convaincre les indécis. C'est ce qui explique un taux important des électeurs qui ont refusé d'adhéré aux messages de l'un comme de l'autre candidat.

BIBLIOGRAPHIE

1. OUVRAGES

BURDEAU, V, La démocratie, Bruxelles, De Boeck Université, 1956.

1. DAHL, R, De la démocratie, Paris, Nouveaux Horizons, 1998.

2. DENOËL et GONTHIER, Les communication de masse, Paris, Guides alphabétiques, 1976.

3. ELLUL, J, Propagandes, Paris, Armand Colin, 1962.

4. ESCARPIt, R, Théorie générale de l'information et la communication, Paris, Hachette, 1976.

5. FAHEY, L, et RANDALL, R, (sous la direction de), Stratégie, Technique, Concepts et méthodes pour faire évoluer la stratégie de l'entreprise, Paris, Maxima, 1997.

6. KAPFERER, J- N., Les chemins de la persuasion. Le mode d'influence des médias et de la publicité sur les comportements, Paris, Gauthier - Villars, 1978.

7. MEUNIER et PERAYA, Introduction aux théories de la communication, Bruxelles, De Boeck Université, 1993.

8. MUMBA M Shabane, M, Principes et règles d'organisation des élections libres, transparentes et démocratiques, Kinshasa, CEPAS, 1993.

9. RAMONET, I, Propagandes silencieuses, Paris, Galilée, 1957.

10. SFEZ, L, Dictionnaire critique de la communication, Tome 2, Paris, Seuil, 1993.

2. Articles scientifiques

1. KASHALA, K, K, « La répartition des enrôlés en 2011 et 2006. Les défis des élections » in Congo- Afrique (novembre 2011), n° 459, p 673

2. COLOMBAT, C, « Les ressorts des pubs qui marchent » in L'essentiel du Managment, Juillet 1999.

3. LASSWELL, «Political and psychological warfare" in Lerner, p.26

4. SAINT MOULIN, L, « Analyse des résultats officiels des élections du 28 Novembre 2011 » in Revue Congo Afrique, n°462 , Février 2012, p.106.

3. Autres documents

- Dépliant distribué par la CEI le jour de la prestation du serment du Président Joseph Kabila, le 6 Décembre 2006

- Document de l'Institut pour l'Analyse de la propagande (Institute for Propaganda Analysis, crée aux USA en Octobre 1937)

- Journal officiel en numéro spécial du 20 Aout 2011

- Rapport annuel 2009 du Secrétaire de la Commune de Limete.

- Rapport annuel du Secrétaire du Bourgmestre exercice 2011

4. Entretiens

- Entretien réalisé avec le chef de Service des Archives de la commune de Limete, Avril 2012

- Entretien réalisé avec le chef Service des Archives de la commune de Masina, février 2012.

- Entretien réalisé avec la Bourgmestre de Masina, Madame Ernestine Mujinga munzombo, février 2012

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : CADRAGE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 7

Section 1 : Définition des concepts 7

I.1. La propagande 7

I.1.1 Définition 7

I.1.2. Les type de propagande 8

I.1.3. La complémentarité existante entre les différents types de propagande 10

I.1.4. Les caractères de la propagande 11

I.1.5. Le but de la propagande 14

I.1.6. Les moyens techniques de la propagande 14

I.1.7. Champ d'action de la propagande 15

I.1.8. La propagande électorale 16

I.2. Le processus électoral 17

1.2.1. Les étapes du processus électoral 17

1.2.2. Avant les élections 18

1.2.3. Campagne électorale 18

1.2.4. Pendant les élections 19

1.2.5. Après les élections 19

1.2.6. Les systèmes électoraux 19

1.2.6.1. Mérites comparés des systèmes RP et SMUT 21

1.2.6.2. Bipartisme contre multipartisme 21

1.2.6.3. Efficacité gouvernementale 22

I.2.7. Electeur 23

I.2.7.1. Notion 23

I.2.7.2. Quelques droits fondamentaux auxquels jouit l'électeur 24

I.3. Impact 24

Section 2 : Cadre théorique 25

2.1. La théorie de la persuasion 25

2.2. Bref regard sur la théorie des effets 35

2.2.1. Les types d'effets 35

CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL 40

II.1. BREF APERCU DU DEROULEMENT DES ELECTIONS DE 2011 40

II.1.1. Le poids des opérations préélectorales 40

II.1.2. Le taux de participation aux scrutins 43

II.1.3. Présentation de l'électorat des différents candidats 45

II.2. PRESENTATION DES COMMUNES DE LIMETE ET MASINA 48

II.2.1. Préambule 48

II.2.2. Commune de Limete 49

II.2.2.1. Les Limites géographiques 49

<II.2.2.2. La Superficie 50

<II.2.2.3. La Population 50

II.2.2.4. L'hydrographie 50

II.2.2.5. Historique 50

II.2.2.6. Division administrative 51

II.2.2.7. Population 55

II.2.3. Commune de Masina 60

II.2.3.1. Les Limites géographiques 60

II.2.3.2. La Superficie 60

II.2.3.3. La Population 61

II.2.3.4. L'hydrographie 61

II.2.3.5. Historique 61

II.2.3.6. Division administrative 62

II.2.3.7. POPULATION 66

II.2.3.8. Tableau synchronique de la population générale par groupe d'âge 67

II.2.3.9. Tableau synchronique de la population par province d'origine 69

II.2.3.10. Tableau synchronique de la population générale de Masina par quartier 70

CHAPITRE III. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ENQUETE 73

section.1. Protocole méthodologique. 73

III.2. Présentation des résultats de l'enquête 75

III. 3. Interprétation des résultats 97

Conclusion 107

BIBLIOGRAPHIE 111

TABLE DES MATIERES 113

* 1 Jacques Ellul, Propagandes, Paris, Armand Colin, 1962, pp7. -8

* 2 Lucien SFEZ, Dictionnaire critique de la communication, Tome 2, Paris, Seuil, 1993, p. 1002

* 3 Jacques Ellul, Op. cit., p.29

* 4 Le propagandiste n'a pas forcément à se soucier de cohérence et d'unité dans ses affirmations, er même les faire contradictoires selon les milieux (Goebbels promettant au même moment une hausse du prix des grains à la campagne et une baisse du prix du pain en ville (Riess, p157) et selon les moments (propagande hitlérienne contre la démocratie en 1936, et pour la démocratie en 1943).

* 5 Institut pour l'Analyse de la propagande (Institute for Propaganda Analysis, crée aux USA en Octobre 1937)

* 6 Lasswell, «Political and psychological warfare" in Lerner, p.26

* 7 Tiré du scrutin, 09, Mars-Avril ; 1996, p. 16

* 8 Marcel Mumba M Shabane, Principes et règles d'organisation des élections libres, transparentes et démocratiques, Kinshasa, CEPAS, 1993, p.57.

* 9 Marcel Mumba M Shabane, Op. cit., p 53

* 10 Robert Dahl, De la démocratie, Paris, Nouveaux Horizons, 1998, p. 124

* 11 Robert Dahl, Op. cit.

* 12 Georges Burdeau, La démocratie, Bruxelles, De Boeck Université, 1956, p. 25

* 13 Robert Dahl , Op. cit., p. 37

* 14 Robert Escarpit, Théorie générale de l'information et la communication, Paris, Hachette, 1976, p.183

* 15 Meunier et Peraya, Introduction aux théories de la communication, Bruxelles, De Boeck Université, 1993, p.33

* 16 Jean - Noël Kapferer, Les chemins de la persuasion. Le mode d'influence des médias et de la publicité sur

les comportements, Paris, Gauthier - Villars, 1978, p.6.

* 17 Idem, p.3

* 18 L. Fahey et R. Randall (sous la direction de), Stratégie, Technique, Concepts et méthodes pour faire évoluer la stratégie de l'entreprise, Paris, Maxima, 1997, p.261.

* 19 L. Fahey et R. Randall, Op. cit., p. 20.

* 20 Jean Noel Kapferer, Op. cit., pp. 104-107

* 21 Denoël et Gonthier, Les communication de masse, Paris, Guides alphabétiques, 1976, pp. 180-186

* 22 Robert Dahl, Op ; cit.,

* 23 Les effets politiques

* 24 Ignacio Ramonet, Propagandes silencieuses, Paris, Galilée, 1957, p. 34.

* 25 Les ventes de certains produits peuvent progresser de 20% à 40% après une campagne très efficaces. Lire Catherine Colombat, « Les ressorts des pubs qui marchent » in L'essentiel du Managment, Juillet 1999.

* 26 La répartition des enrôlés en 2011 et 2006. Les défis des élections, dans Congo- Afrique (novembre 2011) n° 459, p 673

* 27 Cette loi fut publiée au Journal officiel en numéro spécial du 20 Aout 2011, en texte couronné avec la loi électorale, modifiée du 25 Juin 2011, notamment pour intégrer la révision de la Constitution du 20 Janvier 2011 prévoyant l'élection du Président de la République à un tour.

* 28 Le président de CENI cité dans la revue n°459 de Congo-Afrique a notamment déclaré dans un point de presse le 23 Novembre que certains sites ayant moins de 20 électeurs ont été supprimés et que d'autres avaient été ajoutés pour réduire les distances à parcourir par les électeurs. Cf. Le Potentiel n° 5390 du 24 Novembre 2011, p3

* 29 Page A4 reproduite en format pdf sur divers sites internet.

* 30 Le Potentiel n°5393 du 29 Novembre 2011, p2

* 31 Dépliant distribué par la CEI le jour de la prestation du serment du Président Joseph Kabila, le 6 Décembre 2006

* 32Le nombre de bulletins nuls est à l'origine de légères incohérences dans les chiffres du taux de participation ; Les pourcentages indiqués lors de la publication des résultats provisoires le 8 Décembre 2011 n'étaient pas entièrement en accord avec ceux figurant dans les tableaux distribués en CD lors de cette présentation. Les pourcentages indiqués dans les tableaux des CD lors de cette présentation. Les pourcentages indiqués dans les tableaux des CD n'étaient eux mêmes pas entièrement cohérents avec les chiffres de participants au vote figurant dans les tableaux, la source des divergences étant situé au niveau du nombre de bulletins nuls. Les pourcentages indiqués ici sont calculés sur base du total de votants indiqué pour chaque circonscription sur le CD officiel.

* 33 Léon de Saint Moulin.S.J. Analyse des résultats officiels des élections du 28 Novembre 2011,Revue Congo Afrique, n°462 , Février 2012, p106

* 34 Rapport annuel 2009 du Secrétaire de la Commune de Limete.

* 35 Entretien réalisé au Service des Archives de la commune de Limete, Avril 2012

* 36 Rapport annuel du Secrétaire du Bourgmestre exercice 2011

* 37 Idem

* 38 Entretien réalisé au Service des Archives de la commune de Masina, février 2012.

* 39 Ibid

* 40 Entretien réalisé au Service des Archives de la commune de Masina, février 2012.

* 41 Ibidem

* 42 Interview réalisée avec la Bourgmestre de Masina, Madame Ernestine Mujinga munzombo, février 2012

* 43 Entretien avec Madame le bourgmestre Ernestine Mujinga Munzombo, avril 2012.

* 44 Entretien réalisé au service de l'Etat civil de la commune de Masina, 2012.






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore