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L'apport de caritas-mali dans l'insertion des enfants de la rue en commune du district de Bamako au Mali.

( Télécharger le fichier original )
par Sababou CISSE
Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines- Bamako -Mali - Maitrise en sciences de l'éducation  2009
  

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4.2 Analyse du questionnaire adressé aux enfants

Question n°1 : Vos parents vivent-ils ?

Tableau n°1 : Relatif à l'opinion des enfants sur la vie de leurs parents

Réponse Sexes

Oui

Non

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

12

50

2

8

14

58

Fille

7

29

3

13

10

42

Total

19

79

5

21

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Au regard de ce tableau nous voyons que 79% des garçons et filles affirment que leurs parents sont vivants. Par contre 21% affirment que leurs parents ne sont plus. Malgré cela la majorité de ces enfants dont leurs parents sont vivants errent dans la rue pour des raisons particulières telles que : l'extrême pauvreté, la maltraitance des parents ou des maitres coraniques. Le centre de Caritas-Mali les récupère dans la rue pour leur donner un foyer et ensuite les encadrer ou les insérer soit économiquement, soit professionnellement dans le but qu'ils ne soient pas des déchets pour la société.

Aussi, il convient de souligner que la maltraitance ou la pauvreté des parents ne sont pas les seules causes instigatrices. L'influence sociale, le gain facile et l'échec dans l'éducation en sont aussi pour beaucoup. En effet, notre société est celle où le social pèse souvent négativement favorisant ainsi la pratique de certains comportements de la nature à favoriser la facilité. Beaucoup de parents bien qu'ils soient susceptibles d'assumer les charges de leurs enfants poussent ceux-ci à être dans la rue en quête d'un plus pour la famille. Et si les enfants ont été confiés à un maître coranique, celui-ci s'enrichit sur le dos de ces enfants en leur donnant des instructions fermes pour lui apporter quotidiennement une somme définie. D'où la nécessité d'associer et de sensibiliser ces maîtres coraniques pour l'abandon d'une telle pratique. 

Question n°2 : Vous venez d'où ?

Tableau n°2 : Relatif à leur lieu d'origine

Réponse sexes

Bamako

Autres

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

4

17

10

42

14

59

Fille

2

8

8

33

10

41

Total

6

25

18

75

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Dans ce tableau nous voyons que la plus grande majorité filles/garçons viennent tous hors de Bamako. Ces enfants viennent des régions ou du sou région, la rue est leur lieu de rencontre et ils se familiarisent l'un avec l'autre.

Toutefois, il s'est avéré aussi qu'un nombre assez important de ces enfants ont leurs à l'extérieur de Bamako. L'exode rural favorise beaucoup la multiplication des enfants de la rue. Du constat général, Bamako devient de plus en plus engorgée du fait de l'arrivée massive des ruraux qui, n'ayant pas les moyens de subsistance dans la grande ville, encouragent leurs enfants à être dans la rue pour assurer le quotidien de la famille. En outre, le peu de nombre qui sont de Bamako, leurs parents sont complices de ce fléau. Ces enfants viennent notamment des quartiers périphériques de la capitale ou des quartiers populaires déshérités comme par exemple Banconi, Niamacoro, Sabalibougou, etc.

Ajouter à cela, nous avons la forte croissance démographique. Ainsi, le Mali est un pays où la natalité est galopante. Ce qui fait qu'il y'a un net décalage entre la natalité et les ressources de la famille. Les parents n'ayant pas les moyens nécessaires pour assumer les charges de tant nombre d'enfants ne peuvent que laisser leurs enfants dans la rue.

Question n°3 : Classez votre famille dans une catégorie ?

Tableau n°3 : Relatif à leur situation familiale

Réponse sexe

Pauvre

Riche

Situation difficile

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

11

45

0

0

3

13

14

58

Fille

6

25

0

0

4

17

10

42

Total

17

70

0

0

7

30

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

A la vue de ce tableau nous constatons que 70% de ces enfants disent d'être issu d'une famille pauvre. Et que nul ne vient d'une famille riche, mais par contre 30% viennent d'une famille en situation difficile.

Il convient également de souligner que certes ces enfants sont en général issus des familles défavorisées, mais certains aussi sont issus des familles qui ne sont pas plus modestes que d'autres. La multiplication des enfants de la rue n'est pas nécessairement favorisé par une quelconque paupérisation de la population mais plutôt par des pratiques qui sont étrangères à notre société : le manque de moralité des parents, la quête du gain facile, l'insouciance des parents pour devenir de leur progéniture.

C'est pourquoi, ils aujourd'hui souhaitable que l'on circonscrive ce fléau pour sensibiliser et si besoin en est punir des personnes qui se rendraient coupables ou qui favoriseraient des pratiques comme telles. C'est l'indifférence des autorités qui explique en partie cette réalité qui est loin d'honorer notre image de peuple digne et travailleur. A cet égard, l'Etat peut multiplier la création des micros projets pourvoyeurs d'emploi, donc générateurs de revenus pour sortir les parents de cette torpeur grandissante. Les actes doivent suivre les discours. Autour de la question tant de projets ont été entrepris et tant de forums ont été organisés mais tous ont été voués à l'échec du fait que la question a été considérée comme subsidiaire. En réalité, ces enfants de la rue constituent une partie essentielle de la population ; certains pouvant être des ressources humaines importantes participant au rayonnement de notre pays. Mais laissés pour compte, ils ne deviendront que des charges pour la société.

C'est pourquoi, Caritas-Mali reste à saluer même si sa part de contribution est encore modeste mais fortement symbolique et surtout efficace.

Question n°4 : Comment êtes-vous venu ici ?

Tableau n°4 : Relatif à leur venue au centre

Réponse sexe

Educateur

Ami

Autres

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

9

37

3

13

2

8

14

58

Fille

7

29

3

13

0

0

10

42

Total

16

66

6

26

2

8

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

La stratégie d'intervention de Caritas-Mali dans la localisation des `'enfants de la rue'' est une réussite, car nous constatons que 66% de ces enfants sont venus au centre grâce à la tournée de rue des éducateurs. Mais il faut retenir que les deux tournées de rue ne sont pas les mêmes. Pour les garçons c'est pendant la nuit, donc c'est plus facile de les localiser dans les différents lieux de la ville. Pour les filles c'est pendant l'après midi que c'est plus facile de les localiser, mais la nuit c'est plus dur. On les trouve en général dans les maisons closes.

Leur objectif est de les localiser, les sensibiliser de venir au centre. Soit de les préparer au retour en famille soit les insérer professionnellement ou économiquement. Ceux qui sont venus par l'intermédiaire de leurs ami (es) constituent un support pour les éducateurs dans leur stratégie d'intervention de localisation des `'enfants de la rue''. Donc leur facilite la tâche surtout dans le cas des filles.

Question n°5 : Depuis combien de temps étés-vous ici ?

Tableau n°5 : Relatif à la durée de leur séjour au centre

Réponse sexe

- 1 ans

1 à 3 ans

3 à 5 ans

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

7

30

4

16

3

13

14

59

Fille

4

16

6

25

0

0

10

41

Total

11

46

10

41

3

13

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Dans ce tableau tous ceux qui ont plus d'un an, sont au stade d'apprentissage. La durée de la formation en couture et teinture pour les filles est de 2 ans. Après leur formation elles sont accompagnées avec des matériels de couture ou de teinture et ensuite placées auprès d'un responsable jusqu'à ce qu'elles puissent être autonomes. Et là elles auront un financement de la structure Jeunesse et Développement qui sera remboursé sur une période de deux ans.

Les garçons quant à eux apprennent des techniques d'agriculture, d'élevage et d'entretien des outils agricoles. Ils sont insérés dans leur milieu d'origine. Mais la durée de leur formation varie de 2 ans ou 3 ans.

Compte tenu de la diversité de leur origine, il s'avère nécessaire de tenir compte du choix réel des bénéficiaires. L'extension de leur choix à d'autres activités comme la menuiserie, la maçonnerie ou toute autre activité liée à la vie citadine sera salutaire.

Question n°6 : Comment vous-vous sentez ici avec vos camarades ?

Tableau n°6: Relatif à la relation qui existe entre eux

Réponse sexe

Confiant

Amical

La loi du plus fort

Respect mutuel

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

2

8

6

25

0

0

6

25

14

58

Fille

3

13

3

13

0

0

4

16

10

42

Total

5

21

9

38

0

0

10

41

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Ici nous voyons que leur relation est plutôt le respect mutuel. Mais au second on constate que chez les filles la confiance et l'amitié sont les relations qui existent entre elles, et ce même chiffre affirme qu'elles ont une relation amicale. Chez les garçons la confiance ne pèse pas trop seulement le respect mutuel et amical. La loi du plus fort n'existe pas chez les garçons comme chez les filles.

Avec la large campagne de sensibilisation menée par Caritas-Mali, ces enfants s'illustrent aujourd'hui par leur exemplarité tant par leur dévouement à l'apprentissage de leur métier tant que par leur conduite sociale d'une façon générale. Mais ces enfants ont besoin plus de moralisation pour faciliter l'insertion de ces jeunes gens et surtout instaurer un climat de confiance entre le personnel et les enfants d'une part et entre les enfants eux-mêmes d'autre part. A la longue, ils pourront toujours maintenir les liens d'amitié, de fraternité qu'ils sont établis solidement, telle est aussi une des missions de Caritas-Mali

Question n°7 : Etes-vous content de l'encadrement que vous recevez?

Tableau n°7 : Relatif à leur encadrement

Réponse sexe

Oui

Non

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

12

50

2

8

14

58

Fille

7

29

3

13

10

42

Total

19

79

5

21

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Dans ce tableau nous constatons que filles/garçons du centre de Caritas-Mali `'action enfants de tous'' sont satisfaits de l'encadrement qu'ils reçoivent des éducateurs du centre.

Par contre 21% seulement ne se sont pas contents de leur encadrement parce qu'ils pensent que ce n'est pas le genre d'encadrement dont ils ont besoin.

Mais par observation c'est un processus très long que souvent si le sens de motivation n'est pas éveillé chez l'enfant il préfère abandonner plutôt que de rester. Mais le centre veille à ce que ces enfants puissent recevoir le meilleur encadrement.

A la lecture des différentes réponses recueillies auprès des uns et des autres, l'encadrement de Caritas-Mali a été bénéfique à plus d'un titre. Sans l'intervention de Caritas-Mali, aux dires de leur écrasante majorité, ils serait toujours dans la rue et deviendront plus tard des personnes désespérées en proie à toutes les tentations de la vie : anarque, vol, escroquerie, criminalité, etc.

Comme toute oeuvre est imparfaite, certain trouvent le centre peu conforme à leurs aspirations. Ce qui occasionne souvent des défections constatées ça et là.

Question n°8 : Comment trouvez-vous les activités que vous faites ?

 

Tableau n°8: Relatif à l'appréciation de leurs activités

Réponse sexe

Bien

Pas du tout

Sans avis

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

11

46

2

8

1

4

14

58

Fille

8

34

1

4

1

4

10

42

Total

19

80

3

12

2

8

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Les activités réalisées par le centre de Caritas-Mali `'Actions Enfants de tous'' ont été une réussite. 80% des enfants affirment que les activités qu'ils font `'sont bien''. Par contre 12% de ces enfants optent pour `'pas du tout'', leurs raisons sont entre autres que les éducateurs ne leurs donnent pas du temps et que les activités sont faites au même moment.

Nous pouvons dire que ces enfants veulent un changement dans la manière dont ils mènent leurs activités et essayer de les organiser.

Une fois encore, ce n'est pas la formation donnée aux enfants qui est mis en cause mais la méthodologie par laquelle on procède pour faire celle-ci. Ainsi, de l'appréciation des enfants, la formation ne se fait pas suivant un calendrier bien fourni. Donc, ils sont soumis à une restriction de temps qui fait qu'ils n'ont pas suffisamment de temps pour apprendre valablement leur futur métier. Les activités menées de manière simultanée constituent un problème pour le bon nombre parmi eux ; certains n'ayant pas une assise morale pour ce mettre assidûment au travail.

Question n°9 : Vous ennuyez-vous souvent du centre ?

Tableau n°9 : Relatif à l'ennui au centre

Réponse sexe

Oui

Non

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

3

13

11

45

14

58

Fille

4

17

6

25

10

42

Total

7

30

17

70

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Dans ce tableau 30% des `'enfants de la rue'' s'ennuient du centre. Parce que le centre ne leur apporte rien de bénéfique, dans la mesure ou ils sont pressés de travailler. Mais 70% de ces enfants ne s'ennuient pas du tout au centre. Ils se sentent en sécurité par rapport à la rue où même chez eux. Ils préfèrent rester dans le but d'être insérés soit économiquement soit professionnellement.

A la lecture des données sur cette question, les avis sont partagés. Cependant, l'écrasante majorité ne s'ennuie pas ou presque pas dans la mesure où ils estiment à priori en sécurité. Ils se trouvent à l'abri du tourbillon de la grande ville qui les exposait dangereusement. Mais `' l'arbre ne devant pas caché la forêt'', il ressort que certains s'ennuient du fait qu'ils ne bénéficient pas pour l'instar de ressources financière susceptibles d'améliore leurs conditions de vie et celles de leurs parents. En outre, il faut noter que l'aspect bénéfice, même s'il est important ici, est loin d'être le seul comme source d'ennui. En effet, Caritas-Mali doit envisager les activités récréatives pour permettre aux enfants de se divertir pendant les périodes de repos. Si des activités sont organisées et coordonnées par Caritas-Mali, les enfants se divertiront et pourra susciter d'autres enfants à venir apprendre. Les activités sportives et culturelles constitueront un cadre qui incitera à coup sûr les enfants à rejoindre le centre au lieu de fuir.

Question n°10 : Quelles appréciations faites vous du centre ?

Tableau n°10 : Relatif à l'appréciation du centre

Réponse sexe

Bien

Mauvais

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

11

45

3

13

14

58

Fille

8

34

2

8

10

42

Total

19

79

5

21

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Dans ce tableau 21% des `'enfants de la rue'' n'apprécient pas le centre. Parce que le centre exige trop d'eux, ne leur permet pas de donner nos avis par rapport à ce qui se passe au centre. Mais 79% de ces enfants apprécient le centre.

Ici, les différentes réponses des enfants sont révélatrices des exigences du centre. Ce sérieux est pour le bien être des enfants. Le libertinage qui caractérisait les enfants au moment où ils étaient dans la rue étant désormais limitée voire terminée, certains ont un problème d'adaptation. Mais, au fur et à mesure qu'ils y durent, ils comprennent que ces exigences vont en faveur d'eux car avant tout elles vont dans le sens de leur propre bonheur

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote