WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des indicateurs de l'insécurité alimentaire et stratégies paysannes d'adaptation dans la commune rurale de Dogonkiria (département de Dogondoutchi)au Niger.

( Télécharger le fichier original )
par Sanoussi YAGI
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Diplôme d'études approfondies en géographie 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Deuxième partie : Résultats et discussion

36

Chapitre III : Etude de l'insécurité alimentaire :
analyse rétrospective des facteurs et conséquences

Pour mieux cerner cette question d'insécurité alimentaire nous nous sommes permis de faire un survol des paramètres qui font naitre et entretenir ce phénomène. Il s'agit des paramètres environnementaux (conjoncturels) et socioéconomiques (structurels). Dans un second temps, il sera dégagé les conséquences de cette insécurité alimentaire sur la population.

3.1 : Les facteurs de l'insécurité alimentaire

Ces facteurs que Balla, et al. (2008) appellent les déterminants de l'insécurité alimentaire concernent notamment les caprices climatiques, les attaques périodiques des cultures par les ennemis, les techniques de production archaïques, le faible pouvoir d'achat des paysans, etc.

3.1.1 : Les facteurs environnementaux 3.1.1.1 : L'irrégularité des précipitations

Les précipitations constituent l'un des principaux facteurs déterminants l'insécurité alimentaire dans la zone. En effet, l'excès ou le déficit des pluies selon le stade de croissance des cultures est préjudiciable pour une bonne récolte. Dans la zone d'étude, ce sont surtout l'insuffisance et la mauvaise répartition des pluies qui constituent la principale entrave pour les paysans. La figure 3 illustre les variations interannuelles de précipitations au cours des trente (30) dernières années.

Figure 3 : Evolution de la pluviométrie à la station de Dogonkiria

Il ressort de cette figure que, de 1981 à 2010 la moyenne pluviométrique est de 368,08 mm, une moyenne qui cache des grandes disparités interannuelles. Ainsi, l'année 1994 est celle qui a été la plus humide avec excédent 225,92 mm tandis que l'année 2008 est celle qui a été la

37

plus sèche avec un déficit de 152,08 mm. Au total 13 années sont excédentaires contre 17 années déficitaires.

3.1.1.2 : Les ennemis de culture

L'une des entraves à la bonne récolte dans la zone d'étude est également liée aux attaques périodiques des ennemis de culture. C'est le cas également de cette année 2011 où les champs paysans ont été envahis par les sauteriaux et les chenilles mineuses des épis surtout dans la partie Nord et centrale de la commune.

3.1.1.3 : L'appauvrissement et l'amenuisement de la réserve foncière.

La quasi-totalité des paysans enquêtés affirment que leurs champs ne produisent plus la même quantité des productions qu'ils récoltaient auparavant. Cela est dû à la baisse de fertilité des champs exploités. A cela s'ajoute l'émiettement des champs de culture du fait de l'éclatement des structures sociales lié à l'individualisme. En effet, les jeunes d'aujourd'hui veulent beaucoup plus être indépendants. Ce qui les amène à quitter la grande famille pour exploiter leurs propres champs. En effet, sur un potentiel de 71 champs disponibles pour les 45 personnes enquêtées 61 sont exploités soit un taux d'exploitation de 86%.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand