II. Méthodes
II.1. Etude hydroclimatologique
Le comportement des nappes aquifères et la variation du
niveau piézométrique dépendent étroitement des
précipitations et des prélèvements. L'étude des
paramètres hydrodynamiques nécessite un traitement
détaillé des observations hydroclimatologiques. A cet effet, il
s'avère nécessaire de quantifier et d'analyser les principaux
apports d'eau du bassin.
Nous disposons de trois stations pluviométriques :
les stations de Yamoussoukro, de Didiévi et de Tiébissou. La
station de Didiévi n'étant pas une station de
référence et comportant de nombreuses lacunes dans les
séries d'observations, un contrôle
d'homogénéité des données annuelles s'avère
donc nécessaire afin d'avoir une série de donnée
cohérente. En effet, sur des stations météorologiques
voisines, on enregistre des quantités de pluie voisines. Ceci n'est vrai
que dans le cas où l'on a des cumuls sur de longues durées
(Lallahem, 2002).
Nous avons choisi de combler les données manquantes de
la station de Didiévi par la moyenne des données des stations de
Yamoussoukro et Tiébissou. Par la suite, nous avons appliqué un
test de double-cumul sur la totalité des données. Ce test permet
d'analyser graphiquement la permanence de la relation entre deux séries
chronologiques. Le principe de ce test est de comparer deux à deux les
cumuls annuels des pluies de la station à contrôler sur une
période donnée et les cumuls annuels d'une station
considérée de référence sur la même
période.
II.2. Détermination de la recharge des nappes
L'évaluation de la recharge des nappes d'eau
souterraine est l'un des paramètres les plus pertinents en
hydrogéologie mais aussi le plus difficile à estimer. Diverses
approches ont été envisagées et testées. Il s'agit
des méthodes directes, géochimiques, physiques et climatiques.
Dans le cadre de cette étude, nous utiliserons
essentiellement la méthode climatique ou méthode du bilan
hydrologique en raison de sa facilité d'emploi et des données
disponibles (Dieng et al., 1991 in Kouassi et al.,
2012). Elle est basée sur le principe que les précipitations (P)
qui tombent dans une région donnée sont partagées entre
l'évapotranspiration (ETR), la recharge des nappes (I) et
l'écoulement superficiel (R) de telle sorte que l'équation du
bilan hydrologique s'exprime par la relation:
Cependant comme la pluie est une donnée connue, il
reste a déterminé l'ETR par la méthode de Coutagne (les
méthodes de Turc et de Thornthwaite ne permettant pas d'établir
le bilan hydrologique dans cette région (Kouassi et al., 2012)
et R (le ruissellement) par la méthode de Tixéront-Berkaloff.
II.2.1. Estimation de l'évapotranspiration
potentielle
L'agronome américain G.W. Thornthwaite proposa en 1948
une expression pour l'estimation de l'évapotranspiration potentielle en
tenant compte seulement de la température mensuelle (Gouaidia, 2008). Le
développement de cette expression donne la formule suivante :
Avec :
T: température moyenne mensuelle en °C ;
I: indice thermique annuel ;
i: indice thermique mensuel ;
F: coefficient correcteur, fonction de la latitude et du mois
donné.
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