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Géomatique et analyse de l'assainissement et des risques sanitaires en milieu urbain: cas du bassin versant de Mbanya dans la ville de Douala ( Cameroun).

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par Paul Aimé NGUEDJO
Université de Ngaoundere (Cameroun) - Master II géomatique, aménagement et gestion des ressources 2011
  

Disponible en mode multipage

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    REPUBLIQUE DU CAMEROUN

    Paix - Travail - Patrie

    ----------

     

    REPUBLIC OF CAMEROON

    Peace - Work - Fatherland

    ----------

    UNIVERSITE DE NGAOUNDERE

    ----------

     

    THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE

    ----------

    B.P. 454 Ngaoundéré

    E-mail : rectorat_ngaoundere@yahoo.fr

     

    P.O. Box : 454 Ngaoundéré

    E-mail : rectorat_ngaoundere@yahoo.fr

    FACULTE DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

     

    FACULTY OF ARTS, LETTERS AND SOCIAL SCIENCES

    ----------

    Département de Géographie

     

    ----------

    Department of Geography

    MASTER II Professionnel GAGER

    GEOMATIQUE ET ANALYSE DE L'ASSAINISSEMENT ET DES RISQUES SANITAIRES EN MILIEU URBAIN : CAS DU BASSIN VERSANT DU MBANYA DANS LA VILLE DE DOUALA.

    Mémoire présentée en vue de l'obtention du Master professionnel en Géomatique, Aménagement et Gestion des Ressources

    Par

    Paul Aimé NGUEDJO

    Titulaire d'un Diplôme d'Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses

    Matricule : 10B315LF

    Sous la codirection de :

    Dr Sylvain AOUDOU DOUA

    Chargé de Cours

    et

    Pr Michel TCHOTSOUA

    Professeur Titulaire de Géographie

    SOUTENU DEVANT LE JURY COMPOSE DE :

    · Président : Pr ASSAKO ASSAKO René Joly

    · Rapporteur n°1 : Dr AOUDOU DOUA Sylvain

    · Rapporteur n°2 : Pr TCHOTSOUA Michel

    · Examinateur n°1 : TONGO Landry Engelbert

    · Examinateur n°2 : Batouré Bamana Apollinaire

    Année académique 2010/2011

    REPUBLIQUE DU CAMEROUN

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    ----------

     

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    B.P. 454 Ngaoundéré

    E-mail : rectorat_ngaoundere@yahoo.fr

     

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    Département de Géographie

     

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    Department of Geography

    MASTER II Professionnel GAGER

    GEOMATIQUE ET ANALYSE DE L'ASSAINISSEMENT ET DES RISQUES SANITAIRES EN MILIEU URBAIN : CAS DU BASSIN VERSANT DU MBANYA DANS LA VILLE DE DOUALA.

    Mémoire présentée en vue de l'obtention du Master professionnel en Géomatique, Aménagement et Gestion des Ressources

    Par

    Paul Aimé NGUEDJO

    Titulaire d'un Diplôme d'Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses

    Matricule : 10B315LF

    Stage effectué à :

    NUMERIX SARL

    Maître de stage

    Abel TSOLOCTO

    Assistant

    Année académique 2010/2011

    DEDICACE

    Je dédie ce travail fruit de mes efforts à mes filles NGUEDJO MAFOSSO Alison Princesse et NGUEDJO NGAKO Alexandra Vanelle. Qu'elles trouvent ici le témoignage de toute ma reconnaissance pour la force et la motivation qu'elles me procurent pour l'acquisition des connaissances et le travail bien fait.

    REMERCIEMENTS

    Pour la réalisation de ce mémoire, plusieurs personnes m'ont accompagné. Je tiens à remercier particulièrement :

    § TCHOTSOUA Michel, Professeur Titulaire de Géographie à l'Université de Ngaoundéré pour la direction de ce mémoire ;

    § AOUDOU DOUA Sylvain, Chargé de Cours à l'Université de Ngaoundéré pour la Co-direction de ce mémoire ;

    § Abel TSOLOCTO, Assistant à l'Université de Douala, qui n'a ménagé aucun effort pour l'encadrement de ce mémoire et pour ses multiples conseils ;

    § Tous les enseignants du Master GAGER pour leurs multiples conseils et connaissances mise à ma disposition pour la réalisation de ce mémoire ;

    § Tout le personnel de NUMERIX Sarl, structure de mon accueil en stage, pour leur courtoisie tout le long de mon séjour à leur côté ;

    § Monsieur NGUEGANG Etienne, Délégué Régional de l'Environnement et de la Protection de la Nature du Littoral, qui a su se montrer très compréhensif à mon égard tout au long de mon stage ;

    § Mon épouse, TCHAMANI Vivianne Jeannette pour son accompagnement moral pendant ma formation et plus particulièrement au cours du stage de mémoire ;

    § Monsieur NDOUMOU Daniel, pour la mise à ma disposition du matériel de travail ;

    § Monsieur DOMBOR et Monsieur FOYET Cyrille pour leur assistance au cours de la collecte des données dans le cadre des enquêtes ménages ;

    § Monsieur CHOFOR pour son assistance au cours de l'élaboration de la grille de codification du questionnaire de la fiche d'enquête avant leur saisie ;

    § Monsieur TAGOU SANDJONG Christian pour son assistance lors de l'analyse des données des enquêtes ménages ;

    § Tous mes camarades du Master GAGER pour le partage des connaissances et réflexions qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire ;

    Je ne saurai terminer sans remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.

    RESUME

    La présente étude portant sur la géomatique et l'analyse de l'assainissement et des risques sanitaires en milieu urbain : cas du bassin versant de Mbanya dans la ville de Douala qui a fait l'objet de ce mémoire avait pour objectif global d'utiliser la géomatique pour faire l'état de l'assainissement et ses conséquences dans le Mbanya en vue de proposer des mesures pour son amélioration.

    Pour atteindre cet objectif global, nous avons combiné les techniques spatiales (télédétection et SIG) et les enquêtes de terrain.

    La délimitation du BV s'est faite grâce au MNA scène de 2008, de résolution 15m avec l'aide du logiciel ArcGis 9.3.

    Les informations sur la structure spatiale de l'habitat et le mode d'occupation du sol ont été obtenues par extraction sur des images satellitaires Ikonos (scène de 2007 et 0,5m de résolution) ainsi que sur la spatiocarte de l'INC, feuille de Buéa-Douala des données sur le bâti, la voirie, les ouvrages de drainage des eaux, les zones de marécage et l'hydrographie.

    Les données socio-environnementales et sanitaires des ménages vivant dans le BV de Mbanya ont été obtenues par la réalisation d'une enquête auprès de 300 ménages dont l'analyse et le traitement des données ont été effectués grâce au logiciel SPSS 12.0.

    La méthodologie utilisée nous a permis d'obtenir les principaux résultats suivant :

    § le bassin versant de Mbanya après sa délimitation couvre une superficie de 460,81 hectares et ses contours s'étendent sur 10,95 Km de périmètre.

    § L'étude a révélé de nombreuses insuffisances en matière de gestion des déchets solides (OM) et liquides (eaux vannes, eaux usées domestiques).

    § Les cartes thématiques réalisées montrent une occupation quasi totale de la surface disponible à l'intérieur du bassin versant, une insuffisance des voies d'accès (routes) et de réseau d'évacuation d'eaux usées ; ce qui a pour conséquence un nombre important de routes avec la présence des eaux stagnantes.

    § L'accès à l'eau potable s'opère avec beaucoup de difficultés. 36% des ménages n'ont pas accès à l'eau potable de la CAMWATER.

    § L'action combinée de la mauvaise gestion des déchets et la difficulté d'accès à l'eau potable expose les populations à des risques de maladies dont les plus récurrentes sont le paludisme et la typhoïde.

    Au vue des résultats obtenus l'on constate que le problème d'assainissement se pose avec acuité dans le bassin versant de Mbanya et nous suggérons comme principales solutions : la création, l'entretien et le renouvellement du réseau d'évacuation des eaux usées (caniveaux, rigoles) ; la sensibilisation et l'éducation des populations sur les règles d'hygiène et sur les bienfaits d'un environnement sain ; la réalisation et l'entretien des infrastructures routières pour permettre l'accès au plus profond des quartiers.

    Mots clés : Géomatique, assainissement, Bassin versant, risque sanitaire, déchet.

    ABSTRACT

    The present study on geomatic and analysis of sanitation and health risks in urban area: case of Mbanya drainage basin in the city of Douala which was the topic of this work aimed to use geomatic for the state of sanitation and its impacts in the Mbanya drainage basin to propose measures for improvement.

    To achieve this goal, we combined spatial techniques (remote sensing and GIS) and field surveys.

    The delimitation of Mbanya drainage basin was made using a Digital Elevation Model (DEM) scene of 2008, 15m resolution with the help of the software ArcGis 9.3.

    Information on the spatial structure of habitat and mode of land occupation was obtained by extraction on Ikonos satellite images (scene of 2007, 0.5m resolution) and on the spatial map of the national institute of cartography, sheet of Buea-Douala, data on buildings, roads, culverts, marsh areas and hydrography.

    The socio-environmental and health data of households in the Mbanya drainage basin were obtained by conducting a survey on 300 households. The analysis and processing of data was performed with SPSS 12.0.

    The methodology used allowed us to obtain the following results:

    § the Mbanya drainage basin after delimitation covers an area of 460.81 hectares and its boundaries extend over a perimeter of 10.95 km;

    § the study revealed many shortcomings in the management of solid wastes (garbage) and liquid wastes (black water, grey water);

    § Thematic maps made show a complete occupation of available area within the drainage basin. They also show a lack of roads and drainage system of wastewater which result an important number of routes with the presence of standing water.

    § Access to potable water is carried with great difficulty. 36% of households have no access to drinking water provided by CAMWATER.

    § The combined effects of poor waste management and lack of access to potable water exposes people to risks of diseases. The most recurrent are malaria and typhoid.

    In view of the results obtained, we noticed that, sanitation problem is acute in the Mbanya drainage basin and we suggest as solutions: the creation, maintenance and renewal of the network of sewage disposal (gutters, channels); the sensitization and education of population about hygiene and on the benefits of an healthy environment; the implementation and maintenance of road infrastructures to allow access to deeper areas.

    Keywords: Geomatic, sanitation, drainage basin, health risk, waste.

    SOMMAIRE

    DEDICACE iii

    REMERCIEMENTS iv

    RESUME v

    ABSTRACT vi

    SOMMAIRE vii

    LISTE DES TABLEAUX x

    LISTE DES FIGURES xi

    LISTE DES ANNEXES xii

    SIGLES ET ACRONYMES xiii

    PRESENTATION DE L'ORGANISME D'ACCUEIL EN STAGE xv

    ADRESSE ET LOGO xv

    PERSONNEL ET ACTIVITES MENEES xvi

    INTRODUCTION GENERALE 1

    1. PROBLEMATIQUE 2

    2. QUESTIONS DE RECHERCHE 3

    3. OBJECTIFS 3

    3.1. OBJECTIF GLOBAL 3

    3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES 3

    4. HYPOTHESES 4

    5. INTERET DE L'ETUDE 4

    6. PLAN 4

    CHAPITRE 1 : CADRES GEOGRAPHIQUE, CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTERATURE 6

    1.1. CADRE GEOGRAPHIQUE 7

    1.1.1. DONNEES PHYSIQUES 8

    1.1.2. DONNEES SOCIO ECONOMIQUES 11

    1.2. CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTERATURE 12

    1.2.1. DEFINITIONS DES TERMES ET CONCEPTS CLES 12

    1.2.2. GEOMATIQUE ET GESTION DES RISQUES EN MILIEU URBAIN 15

    1.2.3. URBANISATION ET HABITAT 17

    1.2.3.1. Processus d'urbanisation 17

    1.2.3.2. Typologie de l'habitat 18

    1.2.4. ETAT DE L'ASSAINISSEMENT AU CAMEROUN 19

    1.2.4.1. cadre institutionnel de l'assainissement au Cameroun. 20

    1.2.4.1.1. Les institutions de planification, d'orientation et de contrôle : les ministères ........................................................................................ 20

    1.2.4.1.2. Les institutions d'exécution et de gestion 20

    1.2.4.1.3. les organismes de financement. 22

    1.2.4.2. cadre juridique et réglementaire de l'assainissement au Cameroun 22

    1.2.4.3. Assainissement dans la ville de Douala 25

    1.2.4.3.1. Assainissement liquide 25

    1.2.4.3.2. Gestion des déchets solides ménagers (ordures ménagères) 27

    1.2.5. ASSAINISSEMENT ET SANTE 29

    1.2.6. ACCES A L'EAU POTABLE 30

    CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE 32

    2.1. DELIMITATION DU BASSIN VERSANT DE MBANYA 33

    2.2. DESCRIPTION DE LA STRUCTURE SPATIALE DE L'HABITAT ET LE MODE D'OCCUPATION DU SOL DANS LE BASSIN VERSANT 33

    2.3. CONSTITUTION D'UNE BASE DE DONNEES SOCIO-ENVIRONNEMENTALE ET SANITAIRE DES MENAGES 34

    2.3.1. POPULATION DE L'ETUDE 34

    2.3.2. TAILLE DE L'ECHANTILLON 35

    2.3.3. TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE 35

    CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS 37

    3.1. DELIMITATION DU BASSIN VERSANT DE MBANYA 37

    3.2. EXTRACTION DU TISSU URBAIN, DESCRIPTION DE LA STRUCTURE SPATIALE DE L'HABITAT ET DE L'OCCUPATION DU SOL 42

    3.2.1. HABITAT 45

    3.2.2. VOIRIE 45

    3.2.3. RESEAU D'EVACUATION DES EAUX 49

    3.3. SYNTHESE, ANALYSES ET DISCUSSION DES DONNEES DES ENQUETES MENAGES 53

    3.3.1. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES MENAGES 53

    3.3.1.1. Sexe du Chef de ménage 53

    3.3.1.2. Situation d'emploi des chefs de ménage 53

    3.3.1.3. Situation matrimoniale du chef de ménage et nombre de personne par ménage ........................................................................................... 54

    3.3.1.4. Statut du domicile habité, nombre de ménages par concession 55

    3.3.1.5. Dépense mensuelle du chef de ménage 56

    3.3.1.6. Type d'habitat et de parcelle habitée 56

    3.3.2. ACCES A L'EAU POTABLE 58

    3.3.2.1. Mode d'accès a l'eau potable 58

    3.3.2.2. Difficultés d'accès à l'eau potable. 58

    3.3.3. GESTION DES DECHETS SOLIDES (ORDURES MENAGERES) PAR LES MENAGES 59

    3.3.4. GESTION DES DECHETS LIQUIDES PAR LES MENAGES 63

    3.3.4.1. Gestion des eaux vannes (excrétas) 63

    3.3.4.2. Gestion des eaux usées 65

    3.3.5. PREVALENCE DES MALADIES LIEES A L'ASSAINISSEMENT 66

    3.4. SUGGESTIONS POUR L'AMELIORATION DE LA GESTION DES DECHETS DANS LE BASSIN VERSANT DE MBANYA 67

    CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES 68

    BIBLIOGRAPHIE 71

    ANNEXES 77

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Données climatiques de la ville de Douala 3

    Tableau 2 : Répartition des modes d'assainissement à Douala. 26

    Tableau 3 : Prévalences de certaines maladies hydriques par type de quartiers (en %) 30

    Tableau 4 : Situation socio professionnel des chefs de ménage 54

    Tableau 5 : Relation entre le type d'habitat et les ouvrages de drainage des eaux 57

    Tableau 6 : Solutions proposées par les ménages pour améliorer la collecte des OM 62

    Tableau 7 : Lien entre type d'habitat et ouvrage d'assainissement individuel utilisé par les ménages 64

    Tableau 8 : Test du Khi deux 64

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Localisation de la zone d'étude 3

    Figure 2 : Plan d'ensemble des bassins versants de la ville de Douala (Sogreah, 2005) 8

    Figure 3: Coupe géologique schématique de la ville de Douala (CUD, 2009) 11

    Figure 4 : MNA de la zone de travail 38

    Figure 5 : Morphologie de la zone d'étude en courbes de niveau 39

    Figure 6 : MNT et délimitation de la zone d'étude. 40

    Figure 7 : Délimitation du bassin versant de Mbanya 41

    Figure 8 : Spatio-carte du bassin versant de Mbanya 43

    Figure 9 : Types d'occupation du sol du bassin versant de Mbanya 44

    Figure 10 : Réseau viaire dans le bassin versant de Mbanya 47

    Figure 11 : Etat de dégradation des routes 48

    Figure 12 : Réseau d'évacuation des eaux du bassin versant de Mbanya 50

    Figure 13 : Présence des eaux stagnantes sur les routes 51

    Figure 14 : Croisement carte du réseau d'évacuation des eaux et celle de la présence des eaux stagnantes 52

    Figure 15 : Taille des ménages 55

    Figure 16 : Lien existant entre le type d'habitat et le type de parcelle occupé. 57

    Figure 17 : difficultés d'accès à l'eau potable. 59

    Figure 18 : Devenir des OM entreposées par les ménages 61

    Figure 19 : Fréquence de ramassage des OM par HYSACAM 62

    Figure 20 : Ouvrages d'assainissement utilisés par les ménages 63

    LISTE DES ANNEXES

    ANNEXE1 : FICHE D'ENQUETE MENAGES 3

    ANNEXE 2 : GRILLE DE CODIFICATION DE LA FICHE D'ENQUETE 81

    SIGLES ET ACRONYMES

    ASTER: Advanced Spaceborne Thermal Emission and Reflexion Radiometer.

    BAD: Banque Africaine de Développement.

    BUCREP: Bureau Central de Recensement et d'Etude de la population au Cameroun.

    BV : Bassin Versant.

    CAE: Conseiller aux Affaires Economiques.

    CAMWATER: Camerounaise des Eaux.

    CNIG: Conseil National de l'Information Géographique.

    CUD: Communauté Urbaine de Douala.

    ddl : degré de liberté.

    FEICOM: Fonds spécial d'Equipement et d'Intervention intercommunale.

    GAGER : Géomatique, Aménagement et Gestion des ressources.

    GPS : Global Positioning System.

    HRV: Haute Résolution dans le Visible.

    HYSACAM: Hygiène et Salubrité du Cameroun.

    IGN: Institut Géographique National.

    INC : Institut National de la Cartographie

    INS: Institut National de la Statistique.

    MAETUR: Mission d'Aménagement et d'Équipement des Terrains Urbains et Ruraux.

    MINADER: Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural.

    MINATD: Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation.

    MINDUH: Ministère du Développement Urbain et de l'Habitat.

    MINEE: Ministère de l'Eau et de l'Energie.

    MINEF: Ministère de l'Environnement et des Forêts.

    MINEP: Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature.

    MINEPAT: Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire.

    MINMIDT: Ministère de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique.

    MINSANTE: Ministère de la Santé.

    MNA: Modèle Numérique d'Altitude.

    MNT: Modèle Numérique de Terrain.

    OM : Ordure Ménagère.

    OMS: Organisation Mondiale de la Santé.

    PM: Premier Ministre.

    PNUD: Programme des Nations Unies pour le Développement.

    PSU: Programme Social d'Urgence.

    SABC: Société Anonyme des Brasseries du Cameroun.

    SARL : Société à Responsabilité Limitée.

    SG: Secrétaire Général.

    SIC: Société Immobilière du Cameroun.

    SIG: Système d'Information Géographique.

    SPSS: Statistical Package for Social Sciences.

    PRESENTATION DE L'ORGANISME D'ACCUEIL EN STAGE

    Le stage qui a permis la réalisation de ce mémoire a été effectué au sein de l'organisme dénommé : NUMERIX SARL. Les lignes qui vont suivre permettront de mieux connaître cette structure et plus particulièrement les activités qui y sont menées.

    1.1. ADRESSE ET LOGO

    NUMERIX Sarl au capital de 2 000 000 FCFA est une entreprise d'ingénierie et de service créée en 2004. Elle est basée à Douala et possède une agence dans la ville de Yaoundé. Son adresse est le suivant :

    numerix@numerix-sarl.com
    SIEGE SOCIAL: DOUALA
    Rue FOCH, Akwa, 12561 DOUALA CAMEROUN
    Tél./Fax: +237 33 43 13 91
    Port 1: +237 99 88 50 77
    Port 2: +237 75 77 80 52
    AGENCE: YAOUNDE
    Rue Many Ewondo, Mvog-Ada
    Tél./Fax: +237 22 23 60 97

    Site internet : http://numerix-sarl.com

    Le logo utilisé par l'entreprise est présenté ci-dessous :

    1.2. PERSONNEL ET ACTIVITES MENEES

    L'entreprise NUMERIX Sarl compte dans ses effectifs des équipes constituées d'une part d'ingénieurs, de dessinateurs et de consultants et d'autre part des chefs de projet et des meneurs de travaux.

    Ces équipes très dynamiques sont qualifiées pour la réalisation de diverses études et prestations parmi lesquelles :

    § Les prestations industrielles ;

    § La numérisation et l'impression des documents (cartes) ;

    § La conception des plans ;

    § Les études faisant appel aux Systèmes d'Information Géographique ;

    § La Gestion Electronique des Documents (GED)

    C'est dans le cadre des prestations en SIG qu'un sujet de stage intitulé « Géomatique et analyse de l'assainissement et des risques sanitaires : cas du bassin versant de Mbanya dans la ville de Douala »  a été défini par le maître de stage et l'équipe de coordination du Master GAGER pour faire l'objet des travaux dudit mémoire.

    INTRODUCTION GENERALE

    1. PROBLEMATIQUE

    La forte croissance démographique que connaissent les grandes villes des pays en développement a entrainé une urbanisation rapide de celles-ci. A cause de la pauvreté d'une frange importante de la population urbaine et de l'échec des politiques d'habitat, on assiste à une extension anarchique des villes se traduisant par une prolifération des quartiers à habitats spontanés.

    Située en zone Littoral, la ville de Douala, capitale économique du Cameroun, n'échappe pas à ce phénomène. En effet celle-ci réalisant à elle seule 75% de la production industrielle du pays (MINEPAT, 2010) a vu sa population passé de 458426 habitants en 1976 à 1907479 habitants en 2005 pour un taux d'accroissement moyen annuel de 4,7% (BUCREP, 2010). Cette forte croissance démographique, selon Ngnikam et al (2007) s'accompagne d'un développement spatial anarchique qui échappe à tout contrôle des pouvoirs publics.

    En effet, la crise qu'a connue le Cameroun à partir du milieu des années 1980 a entrainé un ralentissement voire une stagnation des investissements alors que la population ne faisait que croître. Dans la même période, l'on assiste à un exode rural qui attire vers les villes les populations à la recherche d'emplois. Une fois leur arrivée en ville, sans emploi stable et sans revenu, elles ont du mal à s'adapter à leur nouveau cadre de vie, leur premier souci étant de se loger à moindre coût sur des espaces peu coûteux, non revendiqués parce que peu urbanisés, donc sans grand intérêt économique. Ainsi, se créés les quartiers à habitats spontanés dans l'illégalité et la précarité sur des sites souvent inondables ou de forte pente.

    De cette occupation anarchique de l'espace et de la faible fourniture en services urbains de base, il en résulte de nombreux problèmes liés à l'assainissement (obstruction des drains et caniveaux, rejet irresponsable des eaux usées et ordures ménagères dans les lieux inappropriés...) qui exposent les populations à des risques sanitaires graves. Pour Hauglustaine (2000), l'hyper urbanisation des villes africaines s'accompagne d'un cortège de dysfonctionnements dans le domaine de l'assainissement. Selon Kientga (2008), la forte croissance urbaine des villes du tiers monde entraîne des difficultés dans la gestion des déchets solides et liquides. Cette mauvaise gestion des déchets présente un risque important pour la santé des populations.

    L'espace arrosé par le Mbanya dans la ville de Douala couvre une superficie d'environ 452 hectares; il compte environ 75000 ménages (Sogreah, 2005). Ce bassin versant pour Meva'a et al (2010) se présente comme une vitrine par excellence des paradoxes d'urbanisation propre aux villes du sud : l'occupation du sol n'obéit à aucune planification urbaine, l'habitat se veut précaire, spontané et insalubre, la gestion de l'environnement se veut anarchique et le réseau hydrographique est un exutoire préférentiel des déchets pour une population pauvre la prédisposant ainsi à des risques sanitaires graves.

    2. QUESTIONS DE RECHERCHE

    - Quelle est la zone représentant le bassin versant de Mbanya dans la ville de Douala?

    - Quelle est la structure de l'habitat et le mode d'occupation du sol dans le bassin versant de Mbanya ?

    - Quelles sont les insuffisances en matière d'assainissement (gestion des déchets solides et liquides) et les risques sanitaires associés chez les ménages vivant dans le bassin versant de Mbanya ?

    - Quelles sont les mesures pour corriger le déficit en assainissement observé ?

    3. OBJECTIFS

    3.1. OBJECTIF GLOBAL

    La présente étude se propose d'utiliser la géomatique pour faire un état de l'assainissement et ses conséquences dans le bassin versant de Mbanya.

    3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

    - Délimiter le bassin versant de Mbanya à partir d'un modèle numérique de terrain (MNT) ;

    - Décrire la structure spatiale de l'habitat et le mode d'occupation du sol dans le bassin versant après extraction du tissu urbain;

    - Constituer une base de données socio-environnementales et sanitaires des ménages des quartiers situés à l'intérieur du bassin versant de Mbanya grâce aux enquêtes ménages;

    - Proposer des mesures pour améliorer l'assainissement et réduire les risques sanitaires dans le Mbanya.

    4. HYPOTHESES

    Pour la réalisation de cette étude, les hypothèses suivantes ont été formulées :

    - le bassin versant de Mbanya occupe un espace d'environ 450 hectares et regroupe plusieurs quartiers populaires.

    - L'habitat est en majorité de type spontané avec des zones structurées à certains endroits et l'occupation sol est quasi-totale à l'intérieur bassin versant de Mbanya ;

    - Le système d'assainissement au sein du bassin versant de Mbanya est très insuffisant à cause du mode d'occupation du sol, de l'insuffisance et de la qualité des voies d'accès, de la fourniture en eau potable et des mauvaises pratiques de gestion (évacuation) des déchets solides et liquides (eaux usées). De même, le fort taux de prévalence pour ce qui est de certaines maladies (paludisme, diarrhée, fièvre typhoïde, etc.) dans le bassin versant de Mbanya est lié à un mauvais assainissement.

    - l'amélioration du système d'assainissement passe par la sensibilisation et l'éducation de la population à la gestion des déchets et par l'aménagement et l'entretien de la voirie pour faciliter l'accès dans les quartiers.

    5. INTERET DE L'ETUDE

    Pour ce qui est de l'intérêt de cette étude, ce travail permettra :

    - Aux décideurs, de prendre conscience de l'état de l'assainissement dans les quartiers périphériques et leurs impacts sur la situation sanitaire de leurs populations.

    - Aux populations du bassin versant de Mbanya en particulier et de la ville de Douala en général de prendre conscience des risques sanitaires graves qu'elles encourent par leurs mauvaises pratiques quotidiennes en matière de gestion de déchets liquides et solides.

    - Aux autorités sanitaires de faire le lien entre le milieu de vie des malades et un certain nombre d'affections.

    6. PLAN

    Le premier chapitre de ce mémoire présente les cadres géographique, conceptuel et la revue de la littérature. Dans ce chapitre il est question de présenter la zone d'étude sur les plans physiques et socio-économiques, de définir quelques concepts clés afin d'éviter toute interprétation abusive des termes utilisés dans l'étude. A la suite de ces définitions suivra le développement d'une revue de la littérature qui présentera l'apport de la géomatique dans la gestion des risques en milieu urbain. Cette revue présentera aussi le processus d'urbanisation et les types d'habitats des grandes villes Africaines, ce qui est fait en matière d'assainissement au Cameroun et à Douala en particulier et enfin les relations qui existent entre l'assainissement, la santé ainsi que la situation de l'accès à l'eau potable.

    Le deuxième chapitre du travail établit une méthodologie appropriée pour atteindre les objectifs fixés.

    Enfin le dernier chapitre présente les résultats obtenus et les principales mesures pour améliorer la situation de l'assainissement dans le Mbanya.

    CHAPITRE 1 : CADRES GEOGRAPHIQUE, CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTERATURE

    Figure 1 : Localisation de la zone d'étude

    1.1. CADRE GEOGRAPHIQUE

    L'unité spatiale de notre étude est le bassin versant de Mbanya qui constitue avec huit autres bassins versants l'ensemble des bassins versants de la ville de Douala ; il s'agit des bassins versants de Bonassama, de Bobongo, du Mboppi, de la Besseké, du Tongo Bassa, du Ngoua, du Nsapé et du Kambo.

    Figure 2 : Plan d'ensemble des bassins versants de la ville de Douala (Sogreah, 2005)

    Le choix du bassin versant comme zone d'étude s'explique par le fait que notre étude porte entre autre sur les problèmes d'assainissement liquides et de ce fait, toutes les eaux usées ou pluviales versées à n'importe quel flanc du bassin vont s'écouler vers le bas fond de la vallée et vont être rejetées par le même exutoire. Dans un bassin versant on ne peut pas isoler les quartiers. Il s'explique aussi par le fait que le bassin versant de Mbanya regroupe des quartiers populaires présentant un déficit en matière d'assainissent et où des épidémies de maladies se sont manifestées dans le passé.

    La présentation de la zone qui fait l'objet de notre étude concerne la ville de Douala en général et le bassin versant de Mbanya en particulier et se fait sur les plans physiques et socio-économiques.

    1.1.1. DONNEES PHYSIQUES

    § Situation générale

    La ville de Douala est une ville estuarienne établie sur les rives du fleuve Wouri qui la divise en deux. Située à environ 30 km de l'océan Atlantique, entre 4° de latitude Nord et 9°45 de longitude Est, elle couvre une superficie d'environ 1920 km2. Elle est limitée au Nord par le Département du Moungo, au Nord Est par le département du Nkam, au Sud Est par la rivière Dibamba et au Sud Ouest par l'océan Atlantique.

    Le bassin versant de Mbanya, zone dans laquelle sera conduite notre étude fait partie des neuf bassins versants que compte la ville de Douala ; il se situe dans la partie Nord Ouest entre 4°2'50'' et 4°5'20'' de latitude Nord et 9°42'40''et 9°44' de longitude Est. Sa superficie est estimée à environ 452 hectares.

    § Le climat

    Le climat de la ville de Douala est de type Equatorial humide caractérisé par d'abondantes précipitations de l'ordre de 4000 à 6000 mm de pluies par an et une pluviométrie moyenne de 4200 mm de pluies par an. La température moyenne annuelle est de l'ordre de 27 °C et l'amplitude thermique est de 2,4°c. L'humidité est très élevée toute l'année et les vents de faibles intensités soufflent généralement dans la direction Sud Ouest (DR/MINEP/LT, 2011).

    Le tableau 1, présente les principaux paramètres climatiques de la ville de Douala.

    Tableau 1 : Données climatiques de la ville de Douala

     

    Jan

    Fev

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juil

    Août

    Sept

    Oct

    Nov

    Déc

    P (mm)

    55

    84

    202

    233

    318

    515

    718

    730

    593

    420

    151

    59

    T (°c)

    27,1

    27,7

    27,6

    27,4

    27,2

    26,1

    24,8

    24,8

    25,5

    26,0

    26 ,6

    27

    H (%)

    81,5

    81,5

    82,5

    83

    84,5

    87,0

    90,0

    90,5

    88,5

    86,0

    82,5

    85

    P : précipitations, T : température, H : humidité relative.

    Source : SABC, 2008

    § L'hydrographie

    Le réseau hydrographique de la ville de Douala, est constitué par son principal fleuve le Wouri qui divise la ville en deux parties. En plus du fleuve Wouri, l'hydrographie de la ville de Douala est repartie sur neuf bassins versants hydrographiques majeurs qui se jettent dans le fleuve Wouri : Bonassama, Besséké, Bobongo, Mgoua, Kambo, Nsapé, Mbopi, Mbanya et Tongo bassa. On constate que les lits de ces cours d'eau ont été très réduits à cause de l'occupation anarchique de l'espace par les populations et les ordures ménagères.

    § Le relief

    La ville de Douala s'est établie sur un ensemble de trois bas plateaux dont les altitudes sont comprises entre 15 et 22 mètres; ces plateaux sont cisaillés par les vallées encaissées des affluents du Wouri.


    · Les plateaux de Bonanjo et Akwa s'inclinent en pente douce vers l'intérieur;


    · Le plateau Deido qui est séparé de celui d'Akwa par la vallée du Mbopi et est éventré par la vallée du Nguété affluent du Mbopi;


    · le plateau de Bépanda à l'est du plateau de Deido occupe une sorte d'interfluve entre le Mbanya et le Tongo-Bassa. Ce plateau de 15 à 20 m d'altitude s'incline généralement vers le Nord.

    § La géologie et les sols

    D'après la CUD (2009), La ville de Douala se situe dans les séries sédimentaires côtières composées du bassin qui porte son nom et du bassin de Campo. Ce bassin qui est encore dénommé «bassin sédimentaire de Douala», d'environ 7000 km² de superficie, est le plus vaste des bassins sédimentaires côtiers du Cameroun. La lithologie du bassin se présente ainsi, du haut en bas:

    - les sédiments du Quaternaire de type fluvio-deltaïque, principalement des sables à matrice argileuse ;

    - les sédiments du Tertiaire constitués essentiellement de formations argileuses ;

    - les sédiments du Secondaire constitués de grès et d'argiles schisteuses.

    Les sols sont de type ferralitiques sur les parties émergées et de type hydromorphes en bordure côtière.

    Figure 3: Coupe géologique schématique de la ville de Douala (CUD, 2009)

    § La végétation

    La végétation de la ville de Douala en général et du bassin hydrographique de Mbanya est caractérisée par la présence d'une mangrove à palétuviers et aux raphias dans les bas fonds marécageux et à une savane arborescente qui est la résultante d'une forte déforestation liée à l'urbanisation.

    1.1.2. DONNEES SOCIO ECONOMIQUES

    § Organisation administrative

    La ville de Douala, capitale économique du Cameroun s'étale sur les limites du Département du Wouri et est divisée en six arrondissements (Douala 1er, Douala 2ème, Douala 3ème, Douala 4ème, Douala 5ème et Douala 6ème). Elle compte 118 quartiers inégalement répartie entre les différents arrondissements.

    Elle dispose d'une communauté urbaine et des communes d'arrondissements dans les différents arrondissements de la ville de Douala.

    Les limites du bassin versant de Mbanya intègrent en partie ou en totalité les quartiers Bonamouang, Bonewonda, Bonamouti, Bonamoussongo, Bonatéki, Grand Moulin, Déido et New Déido. Ce bassin versant chevauche les communes d'arrondissement de Douala 1er et de Douala 5ème.

    § La population

    Selon le dernier recensement effectué en 2005, la population de la ville de Douala est estimée à 1 907 479 habitants, elle représente les 76% de toute la population de la Région du Littoral (BUCREP, 2010). Son taux d'accroissement moyen annuel estimé entre 1987-2005 est de 4,7%. La densité de la population est estimée à 3830 habitants au Km2.

    La population de Douala est cosmopolite, elle est composée des peuples autochtones (Dualas, Bassa et Bakoko), des peuples allogènes venant de l'intérieur du pays et des autres étrangers (Africains, Européens, asiatiques, Américains) (PNUD, 2004).

    § aspects économiques 

    La ville de Douala est considérée comme le poumon économique du Cameroun. Elle est la principale porte d'entrée et de sortie du pays. Son port et son aéroport sont parmi les plus importants d'Afrique.

    La ville de Douala réalise à elle seule 75% de la production industrielle du Pays. Le recensement général des entreprises réalisé en 2009 par le MINEPAT révèle que sur 93 669 entreprises et établissements recensés au Cameroun, 35,1% sont implantés à Douala (MINEPAT, 2010). Ces nombreuses opportunités économiques de la ville de Douala est à l'origine de son fort taux d'urbanisation.

    1.2. CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTERATURE

    1.2.1. DEFINITIONS DES TERMES ET CONCEPTS CLES

    Afin d'avoir une compréhension commune des termes utilisés dans ce mémoire et prévenir tout risque d'interprétation abusive lors de la lecture, il est important de définir certains termes.

    § Assainissement

    Selon l'encyclopédie libre wikipédia, l'assainissement se définit comme « l'action d'assainir », il désigne originellement l'ensemble des techniques et méthodes visant à traiter les eaux usées. Cette définition s'est progressivement élargie pour aboutir à une démarche à la fois physique, institutionnelle et sociale visant à améliorer la situation sanitaire globale de l'environnement dans ses différentes composantes : collecte des déchets liquides et solides puis traitement et évacuation de tous ces éléments. Pour techno-science, encyclopédie scientifiques en ligne l'assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain par la mise en oeuvre des moyens physiques, institutionnels et sociaux dans différents domaines tels que l'évacuation des eaux usées et de ruissellement, l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des excrétas et le traitement de tous ces éléments.

    Il est fondamental de faire la différence entre l'évacuation des déchets et leur traitement. Cela est très important puisque dans les villes Africaines qui nous préoccupent, la priorité est encore à l'évacuation, c'est à dire, à l'éloignement les eaux polluées et ordures ménagères des lieux d'habitation. En d'autres termes, améliorer la santé des personnes est le premier objectif à court terme de l'assainissement et pour cela il suffit d'évacuer les eaux et ordures ménagères. Et à moyen ou long terme il faudra aussi épurer ces eaux pour réduire leur impact sur l'environnement et éviter la dégradation des conditions de vie des habitants riverains par la pollution des eaux en contre bas. Cette étude se focalisera sur l'aspect évacuation des déchets.

    § Risque sanitaire

    D'après le dictionnaire de l'environnement et du développement durable, le risque sanitaire désigne un risque immédiat ou à long terme, plus ou moins probable auquel la santé publique est exposé. Dans le cadre de cette étude il s'agit du risque de l'apparition des maladies lié au déficit en matière d'assainissement en milieu urbain.

    § Bassin versant

    Un bassin versant est une portion de territoire délimitée par des lignes de crête, dont les eaux alimentent un exutoire commun. Selon l'Atlas du Canada, Un bassin versant est une zone qui draine, sous forme de ruissellement ou d'écoulement de base (sources souterraines), toutes les précipitations reçues vers une rivière donnée ou un réseau de cours d'eau.

    § Tissu urbain

    La presse francophone (1998) définie le tissu urbain comme un ensemble formé d'habitats, de rues, des jardins publics, des places etc. qui constituent la structure d'une ville.

    § Déchets

    Un déchet est tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance ou tout matériau produit ou, plus généralement, tout bien meuble ou immeuble abandonné ou destiné à l'abandon (MINEF, 2000). Les déchets urbains sont tout ce qui doit être jeté quelque part, entassé quelque part ou tout ce dont l'homme doit se débarrasser, provenant des habitations, logements ou des infrastructures urbaines (Mukamba, 2008). Les déchets peuvent avoir pour origine les industries ou les ménages.

    Dans cette étude nous nous intéressons aux déchets provenant des ménages c'est-à -dire ceux issus du fonctionnement quotidien des ménages. Ils sont constitués des eaux usées (déchets liquides) et des ordures ménagères (déchets solides).

    Les eaux usées domestiques ou encore eaux résiduaires sont selon le dictionnaire de l'environnement et du développement durable des eaux composées des eaux vannes d'évacuation des toilettes, des eaux ménagères d'évacuation des cuisines et salles de bains. Les déchets présents dans ces eaux souillées étant constitués par des matières organiques dégradables et des matières minérales (phosphore et azote).

    Les déchets solides domestiques sont des déchets à l'état solide issus de l'activité domestique des ménages. Selon Yiah (2007), ils sont constitués des ordures ménagères et des déchets encombrants. Les ordures ménagères étant celles éliminées chaque jour par les ménages dans leurs poubelles. Elles comprennent les déchets putrescibles, les papiers, les cartons, les textiles, les sanitaires, les verres, les métaux et les fils. Les déchets encombrants quant-à-eux étant du type : appareils électroménagers, mobilier hors d'usage, les déchets issus du bricolage, du jardinage et de l'entretien, ne pouvant être collectés de manière traditionnelle par les camions à ordures ménagères.

    1.2.2. GEOMATIQUE ET GESTION DES RISQUES EN MILIEU URBAIN

    Dans cette partie de notre revue de la littérature, nous traiterons de l'apport de la géomatique dans la gestion des risques urbains en général et dans l'analyse des problèmes d'assainissement en particulier.

    Selon l'Office de la langue Française cité par l'université de Laval, la géomatique est une discipline ayant pour objet la gestion des données à référence spatiale et qui fait appel aux sciences et aux technologies reliées à leur acquisition, leur stockage, leur traitement et leur diffusion. La géomatique fait appel principalement à des disciplines comme la topométrie, la cartographie, la géodésie, la photogrammétrie, la télédétection et l'informatique. Dans le cadre de cette étude, les Systèmes d'Information Géographiques (SIG) et la télédétection seront les plus utilisés comme les disciplines couvrant les activités de la géomatique.

    L'émergence ces dernières années de nouvelles technologies de traitement de l'information géographique et des SIG ou géomatique constitue selon Mouafo cité par l'Institut Géographique National (2009) un tournant pour le géographe et l'aménagement urbain. La connaissance géographique et physique détaillée de la ville est un atout pour la gestion des problèmes en milieu urbain (suivi des glissements de terrain, analyse des inondations, gestion des effets des séismes, des éruptions volcaniques, des tempêtes des cyclones, des tsunamis, des marées noires etc.). L'accès à cette connaissance est de plus en plus facilité grâce à la géomatique, à travers les Systèmes d'Information Géographique (SIG), la télédétection, la cartographie, la géodésie...

    Les SIG sont devenus un véritable sujet d'actualité dans les domaines tels que l'urbanisme. Cet outil de traitement de l'information intéresse de nombreuses politiques publiques parce que c'est un formidable levier d'investigation pour mieux connaitre un certain nombre de situations auxquelles elles ont à faire face. Dans un SIG la combinaison des couches telles que la carte d'occupation du sol, la carte d'utilisation du sol, la carte de la zone urbaine, la carte des zones inondées, le MNT, les données hydrologiques et socio-économiques donne une indication sur le degré de vulnérabilité d'une zone urbaine (Beguec, 2006). Selon Abram (2006), un SIG permet de garder une mémoire du territoire destinée à la compréhension des phénomènes liés au territoire et permet l'établissement des cartes thématiques illustrant les différents enjeux territoriaux autour d'un projet.

    D'après le CNIG, la modélisation des problèmes hydrologiques couplée à l'utilisation des SIG permet de tester l'influence hydrologique des scénarios d'urbanisation d'une ville. Wade et al (2008) ont utilisé la télédétection et les SIG pour l'étude des risques et catastrophes, notamment les inondations urbaines et les ravinements liés à l'érosion hydrique des sols au Sénégal. Les données optiques et radar utilisés par ceux - ci ont permis de bâtir un SIG - inondation qui servira d'outil d'aide à la décision pour les autorités. De plus le MNT combiné aux données d'érosivité des pluies et d'érodibilité des sols a permis de générer les cartes de sensibilité à l'érosion. Et, les cartes d'occupation du sol dérivées de l'imagerie SPOT-4 HRV intégrées aux cartes de sensibilité à l'érosion ont permis de délimiter les zones à risque.

    L'accès à l'eau est aussi facilité par la géomatique. D'après Brochier (1998), pour la recherche de l'eau souterraine, l'utilisation d'images satellites et d'un MNT permet de connaître la topographie, les bassins versants, les pentes, les directions d'écoulement, les linéaments etc. qui aident à la détermination des zones potentiellement favorables à l'implantation des puits et forages.

    En matière de gestion des déchets, la question de ramassage des ordures pourrait trouver un début de solution grâce à une contribution de la géomatique par : la création de la carte d'organisation globale de la collecte des déchets, le tracé des circuits de collecte et l'optimisation des circuits de collecte à la lumière des éléments cartographiques disponibles.

    La géomatique dans le cas de l'étude menée par Kouassi et al (2008) dans les quartiers défavorisés de Yopougon a permis par l'utilisation de l'image satellitaire QUICKBIRD et des données socio-environnementales d'examiner la situation sanitaires dans ces quartiers. Les techniques de télédétection et de SIG ont permis de réaliser la carte d'occupation du sol, de localiser les poches d'insalubrité dans le tissu urbain afin de comprendre les causes de la prévalence des maladies liées au déficit en matière d'assainissement.

    Kientga (2008) dans son étude sur la contribution du SIG à l'analyse des liens déchets-santé en milieu urbain fait recours aux SIG pour modéliser les problèmes de santé urbaine en relation avec les déchets solides et liquides. Il s'agit de localiser les sites de déchets et confronté ces sites à la perception des risques sanitaires encourus par la population et d'effectuer des analyses spatiales et temporelles pour l'amélioration des prises de décision en matière de gestion des déchets.

    1.2.3. URBANISATION ET HABITAT

    1.2.3.1 Processus d'urbanisation

    Le Cameroun connaît une urbanisation rapide marquée par une croissance spatiale accélérée et anarchique. D'après le Bucrep (2010) l'effectif de la population urbaine a été multiplié par 3,9 entre 1976 et 2005. En 1976, par exemple, la population urbaine était estimée à 2 184 142 habitants alors qu'en 2005, elle s'élevait à 8 514 936 habitants.

    Cette urbanisation n'est malheureusement pas suivie selon le MINDUH (2006) par une offre proportionnelle en équipements et infrastructures. La crise économique ayant frappée le pays dans  les années 80 a freiné considérablement les développements notables enregistrés en matière d'habitat. Le constat aujourd'hui demeure assez préoccupant ; qu'il s'agisse du logement, des infrastructures et des équipements.

    En  matière de logement, il apparaît qu'à ce jour, environ 70% de la population urbaine vit dans des quartiers sous structurés et/ou lotis de manière anarchique. On estime à 600.000 unités le déficit actuel en logement (MINDUH, 2006).

    A Douala, la consommation de l'espace est très élevée. Selon la CUD (2007), elle s'évalue annuellement à environ 1000 hectares. Cette occupation de l'espace se fait comme dans de nombreuses villes de l'Afrique au Sud du Sahara, de manière incontrôlée, en raison, d'une part, du rythme élevé de la croissance urbaine, de la précarité des tenures foncières et de la carence de l'offre de parcelles viabilisées et adaptées aux capacités contributives des ménages pauvres. L'urbanisation a commencé par la densification des quartiers centraux, par la suite avec la croissance démographique de la population elle s'est poursuivie par la poussée des ménages les plus démunis dans les zones périphériques qui se sont installés sans respect des règles d'urbanisation favorisant ainsi la prolifération des quartiers à habitats spontanés. La CUD en 2006 estimait à 72% la proportion d'habitat précaire dans la ville de Douala.

    Le PNUD (2004), pense que l'urbanisation rapide et incontrôlée de la ville de Douala présente de nombreux inconvénients dont:

    - Une occupation anarchique et spontanée de l'espace ;

    - Une extension rapide du périmètre urbain ;

    - L'occupation des zones non aedificandi ;

    - L'absence d'espaces vert et de loisirs ;

    - L'enclavement de plusieurs quartiers ;

    - La promiscuité dans les quartiers populaires

    1.2.3.2. Typologie de l'habitat

    L'habitat dans les grandes villes Africaines peut être classé selon le processus de peuplement des différents quartiers. Selon Mougoué cité par Josa (2002), nous pouvons distinguer sept types d'habitats :


    · Habitat de haut standing de type colonial : Il est situé dans les plateaux et les lignes de crête car il répondait au désir des colons de se trouver à l'abri des basses zones, où prévaut beaucoup de moustiques, sources de maladies. Aujourd'hui ils sont encore habités par la population d'origine européenne, ainsi que les cadres de l'administration, la diplomatie étrangère, la bourgeoisie africaine et d'autres groupes de populations aisées.


    · Habitat de haut standing de type pavillonnaire : c'est l'habitat qui caractérise les quartiers crées pour héberger la nouvelle oligarchie africaine (hauts cadres de l'administration, hommes d'affaires, etc.). Ils sont construits dans les parcelles de grandes surfaces qui font remarquer facilement le statut économique de leurs résidents.


    · Habitat non structuré dense : La plupart de la population des villes africaines habite dans ce type de tissu. Il s'est formé spontanément à partir de l'immigration rurale des années soixante et soixante-dix. Cependant, on ne devrait pas parler d'habitat dense, à cause du fait qu'en comparaison aux tissus d'autres régions du monde il ne l'est pas. C'est un habitat plutôt massifié du fait qu'il n'y pas d'édification en hauteur et dont les infrastructures et services urbains par habitant sont très réduites. Ce type d'habitat occupe les pires lieux pour édifier (zones inondables, de fortes pentes, etc.).


    · Habitat non structuré péri-urbain : Cet habitat occupe de manière irrégulière les zones semi-rurales de la périphérie de la ville. Il est en phase de densification et ses caractéristiques sont semblables à ceux des quartiers non structurés denses du centre de la ville pendant le processus d'urbanisation. C'est un habitat qui peut avoir aussi des problèmes de massification dans un prochain processus de peuplement, et avec l'aggravante d'être très loin du centre de la ville.


    · Habitat planifié de moyen standing : sous le nom de programmes « sociaux », les États Africains ont souvent essayé de mettre en place un habitat planifiée pour les classes moyennes. Normalement, ces quartiers sont placés dans la zone périurbaine sur les voies de communication, et spontanément les espaces laissés par les blocs urbanisés se remplissent d'habitat précaire. De nos jours, ce qui caractérise ces quartiers c'est l'abandon des infrastructures et services urbains et la paupérisation des populations du fait que la crise économique a affecté surtout les classes moyennes.


    · Habitat mixte commercial - résidentiel : C'est le tissu linéaire qui se forme sur le bord des rues principales où a lieu la plupart des activités économiques informelles. Cet habitat se caractérise par l'existence de beaucoup de services tertiaires de moyenne-basse qualité (stations de service, bars, hôtels, garages, boutiques,...). L'habitat mixte cache à son arrière les quartiers non structurés où les routes n'arrivent pas. Malgré le fait que sur les rues se concentrent plus d'infrastructures, les problèmes sanitaires sont aussi graves car c'est ici que se trouvent les seuls bacs de ramassage d'ordures.


    · Zones industrielles : Les zones industrielles se trouvent surtout dans les villes portuaires. D'habitude elles sont constituées d'usines de capital étranger qui fabriquent des produits pour la consommation locale (savons, boisons, etc.). Les installations de traitement des matières premières pour l'exportation (pétrole, bois,...) sont aussi très courantes dans ces villes. L'impact environnemental des zones industrielles n'est pas normalement contrôlé.

    Une classification de la ville de Douala a été faite par le PNUD (2004) du point de vue du tissu urbain en :

    - Quartiers résidentiels : Bonanjo, Bonapriso, les lotissements de Douala Nord (Makepé, Bonamoussadi) ;

    - Quartiers mixtes (résidentiels et populaires) : Akwa, Bali, Deido, Ndogbong, Koumassi, Bonamikano, Bonassama, Bonambappè ;

    - Quartiers populaires à habitats denses et spontanés : Bépanda, Nkololoun, New Bell, Newton aéroport, Bilongué, Mambanda, Ndokoti, Ndogsimbi etc.

    1.2.4. ETAT DE L'ASSAINISSEMENT AU CAMEROUN

    Dans cette partie de l'étude, il sera question dans un premier temps de ressortir le cadre institutionnel et règlementaire de l'assainissement au Cameroun, et dans un second temps de s'appesantir sur la pratique de l'assainissement dans la ville de Douala en particulier.

    1.2.4.1. cadre institutionnel de l'assainissement au Cameroun.

    Selon le document de stratégie nationale de gestion des déchets au Cameroun produit par le MINEP en 2005, l'analyse du cadre institutionnel tient compte de la catégorisation des acteurs selon leurs différentes fonctions. Il distingue à cet effet 03 (trois) grandes catégories à savoir :

    - Les institutions de planification, d'orientation et de contrôle ;

    - Les organismes d'exécution;

    - Les organismes de financement.

    1.1.1.1.1. Les institutions de planification, d'orientation et de contrôle : les ministères

    Au Cameroun, plusieurs administrations publiques (notamment les ministères) interviennent à des degrés divers dans la gestion des déchets parmi lesquelles :

    - Le Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature (MINEP) ;

    - Le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINADER) ;

    - Le Ministère de l'Eau et de l'Energie (MINEE) ;

    - Le Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD) ;

    - Le Ministère du Développement Urbain et de l'Habitat (MINDUH) ;

    - Le Ministère de la Santé Publique (MINSANTE) ;

    - Le Ministère de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique (MINIMIDT) ;

    1.1.1.1.2. Les institutions d'exécution et de gestion

    - Les collectivités décentralisées

    La commune est une collectivité publique décentralisée et une personne morale de droit public. Elle gère les affaires locales sous la tutelle de l'Etat en vue du développement économique, social et culturel de ses populations.

    Dans le contexte de la décentralisation, il est observé un transfert des responsabilités en matière d'exploitation et de gestion des équipements de proximité au profit des communes. C'est le cas notamment de la loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes qui à son article 16, définit les compétences transférées aux communes dont :

    - l'alimentation en eau potable ;

    - le nettoiement des rues, chemins et espaces publics communaux ;

    - le suivi et le contrôle de gestion des déchets industriels ;

    - les opérations de reboisement et la création de bois communaux ;

    - la lutte contre l'insalubrité, les pollutions et les nuisances ;

    - la protection des ressources en eaux souterraines et superficielles ;

    - l'élaboration de plans communaux d'action pour l'environnement ;

    - la création, l'entretien et la gestion des espaces verts, parcs et jardins d'intérêt communal ;

    - la gestion au niveau local des ordures ménagères.

    Par ailleurs, la loi n° 74/23 du 05 Décembre 1974, portant organisation communale, en son article 95 permet au Conseil Municipal d'instituer des taxes dites « Taxes communales directes ». Ces taxes se présentent sous forme de redevances forfaitaires annuelles exigibles aux habitants d'une agglomération et comprennent les taxes d'eau, d'électrification, d'éclairage et d'enlèvement des ordures ménagères, ainsi que les taxes de fonctionnement des ambulances municipales.

    - Les acteurs non gouvernementaux

    Les acteurs non gouvernementaux sont des personnes physiques ou morales qui conformément aux lois et règlements en vigueur, notamment la loi n°90/053 du 19 décembre 1990 portant sur la liberté d'association au Cameroun, participent à l'exécution des missions d'intérêt général.

    Cette catégorie d'acteurs regroupe :

    - les Associations et /ou les Organisations Non Gouvernementales qui participent à la collecte et/ou au traitement des déchets;

    - le secteur privé constitué essentiellement des entreprises individuelles ou les groupes de personnes.

    1.1.1.1.3. les organismes de financement.

    Les organismes de financement de la gestion des déchets comprennent les structures nationales de financements et les bailleurs de fonds internationaux.

    Les structures nationales de financements se composent du Ministère des Finances et du Fonds Spécial d'Equipement et d'Intervention Intercommunale (FEICOM).

    Pour ce qui est des bailleurs de fonds internationaux, leurs principaux appuis à la gestion des déchets dans les grandes villes du Cameroun concernent notamment :

    - L'étude et la réalisation des infrastructures, notamment les unités de traitement (usine de compostage), l'aménagement des décharges ;

    - L'appui au fonctionnement dans le cadre des projets d'assainissement à haute intensité de main d'oeuvre;

    - Les études de faisabilité des filières de traitement et la réalisation des schémas directeurs d'aménagement urbain;

    - L'assistance technique à la maîtrise d'oeuvre et l'élaboration des réglementations locales.

    Entre 1994 et 1996, la Banque Mondiale est intervenue dans le Programme Social d'Urgence (PSU) dont l'objectif était de ramasser les ordures ménagères dans les villes de Douala et de Yaoundé, par un recours à une haute intensité de main d'oeuvre.

    1.2.4.2. cadre juridique et réglementaire de l'assainissement au Cameroun

    La gestion des déchets au Cameroun selon la stratégie nationale de gestion des déchets (2005) est régie par un arsenal de textes dont : les conventions, les lois, les décrets et les arrêtés.

    - Les conventions 

    Le Cameroun a signé plusieurs conventions relatives à la gestion des déchets parmi lesquels :

    v La convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et leur élimination ;

    v La convention de Bamako sur l'interdiction d'importer des déchets dangereux et le contrôle de leurs mouvements transfrontières en Afrique ;

    v La convention de Stockholm sur Les Polluants Organiques Persistants ;

    v La convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques ;

    v Le protocole de Kyoto ;

    v La convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone ;

    v Le protocole de Montréal relatif à des substances appauvrissant la couche d'ozone ;

    v La convention MARPOL : Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires ;

    - Les lois, décrets et arrêtés 

    Plusieurs textes et lois régissent la gestion des déchets au Cameroun parmi lesquelles :

    v La loi n° 73/20 du 29 avril 1973 régissant l'Urbanisme en République Unie du Cameroun ;

    v La loi n°75/13 du 08 décembre 1975 portant réglementation de l'inspection sanitaire vétérinaire ; 

    v La loi n° 76/du 8 juillet 1976 fixant les frais d'inspection et de contrôle des établissements dangereux, insalubres ou incommodes suivie du décret n° 76/372 du 2 septembre 1976 ;

    v La loi n°86/016 du 6 décembre 1986 portant réorganisation générale de la protection civile au Cameroun ; 

    v La loi n° 89/027 du 29 décembre 1989 portant sur les déchets toxiques et dangereux ;

    v La loi N° 90/013 du 10 août 1990 portant protection phytosanitaire ;

    v la loi n°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche et ses deux décrets d'application ; 

    v La loi N° 96/12 du 05 août 1996, portant loi cadre relative à la gestion de l'environnement;

    v La loi N°96/117 du 05 août 1996 relative à la normalisation ;

    v la loi N°98/005du 14 avril 1998 portant régime de l'eau ;

    v La loi N°98/015 du 14 juillet 1998 relative aux établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes ;

    v La loi N°99/013 du 22 décembre 1999 portant code pétrolier ; 

    v la loi N° 001 du 16 Avril 2001 portant code minier ;

    v Loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes ;

    v Le décret n°74/990 du 16 décembre 1974 fixant les modalités de conditionnement et de transport des produits de la pêche ; 

    v Le décret n°86/711 du 14 juin 1986 fixant les modalités d'inspection sanitaire vétérinaire ; 

    v Le décret n° 98/031 du 9 mars 1998 portant organisation des plans d'urgence et des secours en cas de catastrophe ou de risque majeur ;

    v Le Décret N° 99/821/PM du 09 novembre 1999 fixant les conditions d'agrément des personnes physiques ou morales aux inspections, contrôles et audits des établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes ;

    v Le décret N°2005/0577/PM du 23 février 2005 fixant les modalités de réalisation des études d'impact environnemental et l'arrêté sur les catégories des études d'impact environnemental ; 

    v Arrêté du 1er Octobre 1937 fixant les règles générales d'hygiène et de salubrité publique à appliquer dans le territoire du Cameroun sous mandat français ;

    v L'Arrêté N°0233/MINEF du 28 février 2000 portant création des postes de contrôle et de protection de l'environnement ;

    v L'Arrêté N° 037/PM du 19 mars 2003 portant création, organisation et fonctionnement d'un observatoire national des risques ;

    v L'Arrêté N°0070/MINEP du 22 avril 2005 fixant les différentes catégories d'opérations dont la réalisation est soumise à une étude d'impact environnemental ;

    v Arrêté n° 15/AP/C/SG/CAE du 20 mars 2007 fixant les modalités de production, de détention, de manipulation, de transport, de recyclage et d'élimination des déchets dangereux et autres déchets dans la province du Littoral ;

    v Circulaire N° 8419/e/MINAT/DCPL/SAA du 25 juin 1979 Relative à la campagne nationale d'hygiène et d'assainissement ;

    v Note Circulaire N° 069/NC/MSP/DMPHP/SHPA du 20 août 1980 relative à la collecte, transport et traitement des déchets industriels, ordures ménagères et vidange sanitaire ;

    v Lettre Circulaire N° 00646/LC/MINAT/DCD du 04 avril 2000 portant restauration de l'hygiène et de la salubrité publiques ;

    v Notice N° 063/MINDIC/CAB du 20 août 1980 relative à la collecte des déchets industriels, ordures ménagères et matières de vidange sanitaire ;

    1.2.4.3. Assainissement dans la ville de Douala

    Dans cette partie du travail il est question de présenter la situation de l'assainissement liquide et solide dans la ville de Douala.

    1.1.1.1.4. Assainissement liquide

    Les eaux usées proviennent essentiellement des ménages. Elles sont constituées des eaux vannes d'évacuation des toilettes et des eaux ménagères d'évacuation des cuisines et salles de bains.

    Dans la ville de Douala on rencontre deux modes d'assainissement liquides :

    - Le mode d'assainissement individuel

    - Le mode d'assainissement collectif

    Le mode d'assainissement collectif assure la collecte des déchets liquides de 4% de la population de la ville de Douala (CUD, 2009). Les réseaux d'assainissement collectifs se retrouvent dans le quartier Bonanjo (plateau Joss), dans les opérations MAETUR-SIC (camps SIC Bonamoussadi, cité des Palmiers, Kotto, Ndogbati) et dans les établissements tels que l'université de Douala, l'hôpital laquintinie et l'hôpital général de Douala. Parmi ces réseaux, ceux des camps sic Bonamoussadi et cité des palmiers sont hors d'usage. Ceux qui sont en bon état de fonctionnement ne disposent pas de filière de traitement des eaux usées. Celles-ci sont vidangées régulièrement par des sociétés spécialisées et acheminées au Bois des singes, zone recommandée par la communauté urbaine de Douala ; mais pour gagner en temps certains camions des structures de vidange n'hésitent pas à déverser leur chargement dans les rivières et drains de la ville.

    Le mode d'assainissement individuel quant à lui est très largement répandu dans la ville de Douala. Les ouvrages d'assainissement prédominants sont les latrines sèches prévalant dans les quartiers populaires, suivis des fosses septiques (dans les quartiers de moyen et haut standing). Il existe également une forte proportion de rejets directs dans le milieu naturel pratiqués dans les quartiers les plus défavorisés.

    Les fosses septiques sont des ouvrages d'épuration très utilisés dans les quartiers planifiés tels que les résidences de moyen et haut standing. Les modèles de fosses septiques sont variés mais comportent en général 2 ou 3 compartiments et un puisard.

    Les latrines à fosse étanche sont des ouvrages d'assainissement constituées de parois étanches et stabilisées. Compte tenu de l'étanchéité du système ces derniers conviennent à tous les sites, même ceux où la nappe est affleurante. Toutefois, le site ne doit pas être inondable et doit être accessible aux véhicules de vidange.

    Les latrines à fosse sèche sont des ouvrages qu'on rencontre notamment dans les quartiers pauvres à habitat spontané et précaire. Ce dispositif très sommaire est composé d'une fosse recouverte d'une dalle ou planche perforée et est doté d'une superstructure plus ou moins élaborée. Il recueille principalement les eaux vannes, les eaux ménagères étant déversées dans les cours des concessions et drains environnants.

    On note des cas où les déchets liquides collectés et transportés à l'aide des camions citernes sont déversés dans les drains, cours d'eau et espaces vagues des villes et de leur périphérie.

    Le tableau 2 donne la répartition des modes d'assainissement à Douala

    Tableau 2 : Répartition des modes d'assainissement à Douala.

    TYPE D'INSTALLATION

    POURCENTAGE ESTIME ACTUEL

    Fosse septique

    25%

    Latrine à fosse étanche à vidanger

    Moins de 1%

    Latrines à fosse sèche

    Supérieur à 55 %

    Branchement au réseau

    4%

    Rejet direct au milieu naturel

    15%

    Source : CUD, 2009

    Une étude menée dans la ville de Yaoundé par Wéthé et al (2003) a montré que dans les quartiers à habitats planifiés, l'assainissement des eaux usées se fait surtout à l'aide d'ouvrages individuels avec les fosses septiques (dans 30% des ménages) et les latrines (dans 21% des cas). Le réseau d'égout avec station d'épuration desservant 46% des ménages.

    Pour ce qui est des eaux de cuisine, leur évacuation se pratique majoritairement et dans toutes les catégories sociales dans les rigoles ou caniveaux, les rues et les cours des concessions. Ces eaux usées induisent une pollution chimique locale de faible ampleur mais qui se retrouve concentrée en aval dans les drains naturels.

    Les eaux de pluies quant-à-elles sont évacuées dans la ville de Douala grâce à un réseau de drains, caniveaux et de rigoles dans les différents bassins versants. La circulation des eaux de ruissellement fait face aux problèmes de sous dimensionnement et d'obstructions des drains et des caniveaux par les constructions anarchiques et l'obstruction par les déchets solides. Il en résulte de nombreux cas d'inondations.

    1.1.1.1.5. Gestion des déchets solides ménagers (ordures ménagères)

    La gestion des ordures ménagères est assurée dans la ville de Douala par la société HYSACAM selon un contrat signée entre ladite société et la communauté urbaine de Douala (CUD).Elle assure la collecte, le transport et la mise en décharge. Selon HYSACAM (2010), la production moyenne d'ordures ménagères est estimée à environ 600g/habitant/jour soit plus 1000 tonnes/ jour pour la ville de Douala.

    La collecte des ordures ménagères s'effectue selon trois modes de collecte : la pré-collecte, la collecte porte-à-porte et la collecte des tas.

    La pré-collecte se fait à l'aide des bacs à ordures de 1m3 et 16m3 qui sont placés préférentiellement dans les zones de grande production (marchés), dans certaines rues où le morcellement des lots n'a pas été systématiquement fait et dans les quartiers enclavés. Les ordures sont amenées vers ces points à l'aide des poubelles pour ceux qui en dispose, ou à l'aide de pousse-pousse ou encore de brouettes.

    La collecte porte-à-porte s'effectue dans les quartiers lotis, où le morcellement des parcelles permet l'accessibilité dans la plupart des habitations par des véhicules. Chaque ménage sort sa poubelle soit avant, soit lors du passage des véhicules de collecte. La fréquence de rotation étant fonction du nombre de camions, de la longueur du circuit et de la production des ordures ménagères.

    La collecte des tas dit « sauvages» déposées à même le sol en dépôts non autorisés se déroule autour des bacs à ordures, mais aussi dans les quartiers où la fréquence de passage des véhicules de collecte porte-à-porte est faible et lorsque les bacs à ordures sont très éloignés des habitations.

    Il faut noter que toutes les ordures ménagères ne sont pas collectées. Selon le document de stratégie nationale de gestion des déchets, le taux officiel de collecte et d'évacuation des déchets solides dans les villes varie entre 15 et 40 %, ainsi 60 à 85% reste dans les quartiers et se retrouve dans les drains et caniveaux provoquant ainsi des maladies et des inondations.

    Le transport des ordures collectées par la société HYSACAM se fait à l'aide des véhicules qui sont fonction du mode de collecte. Il s'agit des véhicules suivants:

    - les bennes tasseuses munis de lève-containers pour le vidage rapide des bacs à ordures de 1m3;

    - les amplirolls ou camions équipés pour l'enlèvement des coffres de 16m3;

    - les grues (camions à grappin) et pelle chargeuse pour l'enlèvement de tas «sauvages»;

    - les camions type « ville de Paris» pour la collecte des tas de balayures.

    La mise en décharge se fait au site dit PK10 « génie militaire » et le traitement est fait par enfouissement au détriment du sous sol.

    La gestion des ordures ménagères à Douala se heurte selon HYSACAM (2010) à certaines difficultés liées à :

    § L'anarchie dans la construction des habitations ;

    § La prolifération de quartiers à habitats spontanés mal desservis en infrastructures routières ;

    § Le déversement des déchets à même le sol, sur les trottoirs et les terre pleins centraux ;

    § L'incivisme des populations ;

    § L'utilisation des brouettes ou des portes tout difficiles à soulever pour transvaser les déchets transportés dans les bacs à ordures ;

    § Le non respect des horaires de passage des véhicules de collecte dans les quartiers desservis par le « porte-à-porte » ;

    § Le nombre insuffisant de bacs à ordures ;

    § Etc.

    1.2.5. ASSAINISSEMENT ET SANTE

    L'assainissement est fortement lié à la santé publique en raison des nombreuses maladies liées au milieu malsain. Selon WaterAid (2011), l'impact sur la santé d'une couverture mondiale d'assainissement insuffisante est particulièrement sensible : l'OMS estime que 7% des décès au monde et 8% de la charge mondiale de la morbidité sont dus à des maladies liés à un manque d'assainissement.

    La proximité avec les eaux usées peut engendrer des maladies à transmission fécale-orale (diarrhée, typhoïde, choléra, bilharziose etc.) ou liées à un vecteur (paludisme, filariose). Les déchets solides quant-à-eux lorsqu'ils sont mal gérés subissent une rapide décomposition et sont souvent sources de pathogènes.

    Selon l'OMS (2004), chaque année 1,8 million de personnes dont 90% d'enfants de moins de cinq ans vivant pour la plupart dans les pays en voie de développement meurent de maladies diarrhéiques y compris le choléra. Cette estimation est de 1,3 million de personne dont 90% d'enfants de moins de cinq ans qui meurent de paludisme et de 396 millions de cas de paludisme qui sont recensés en Afrique Subsaharienne. Les helminthiases intestinales et la schistosomiase quant-à-elles provoquent des milliers de décès chaque année en Afrique Subsaharienne.

    L'étude menée par Kouassi et al (2008) auprès de 323 ménages dans les quartiers défavorisés de l'arrondissement de Youpougon en Côte d'Ivoire a révélé la prédominance de deux maladies hydriques dues au déficit d'assainissement dont le paludisme avec un taux de prévalence de 47% et les maladies diarrhéiques avec un taux de19%.

    Au Cameroun, le taux de prévalence des maladies liées à l'eau et à l'assainissement est estimé à 19% (BAD, 2010). Pour ce qui est du paludisme, Une enquête réalisée par le Programme National de lutte contre le Paludisme en 2004 a montré que le paludisme représente : 40,1% de morbidité chez la population générale. Ce taux montre les variations significatives entre les régions et entre les différents faciès épidémiologiques rencontrés au Cameroun. En zone de forêt, il est de 40,6%, de 35,5% en zone de savane et de 44,7% en zone de transition forêt savane. Le paludisme représente 2,2% de mortalité dans la population générale et 4.2% de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans (MINSANTE, 2010).

    L'épidémie de choléra a touché plus de 5000 personnes entre Janvier et Septembre 2004 à Douala, et d'après Guévart et al (2006), elle touche préférentiellement les quartiers spontanés très densément peuplés où les voies de communication sont très insuffisantes, les infrastructures socio-sanitaires quasi inexistantes, l'accès à l'eau potable très limité et où le système d'évacuation des eaux usées, des excrétas humains et des ordures ménagères y est inadéquat. Le tableau 3 présente la prévalence de certaines maladies hydriques par type de quartier dans la ville de Douala.

    Tableau 3 : Prévalences de certaines maladies hydriques par type de quartiers (en %)

    Type de quartier

    Paludisme

    Typhoïde

    Diarrhée

    Haut standing

    4,0

    8,9

    0,2

    Moyen standing

    13,7

    8,7

    2,4

    Habitat spontané

    17,1

    5,2

    3,4

    Péri-urbain loti

    14,0

    2,6

    3,1

    Péri-urbain non loti

    17,5

    3,0

    3,9

    Source : CUD, 2008

    1.2.6. ACCES A L'EAU POTABLE

    L'accès à l'eau potable et à l'assainissement constituent deux domaines complémentaires dans la lutte contre de nombreuses maladies. D'après l'encyclopédie libre Wikipédia, la proportion de la population mondiale ayant accès à de l'eau salubre est passée de 83 % en 2000 à 87 % en 2008, tandis que l'accès à des systèmes d'assainissement a augmenté de 58 % à 61 %.

    Au Cameroun, l'accès à l'eau potable est insuffisant. Le taux moyen d'accès est de 45% en milieu rural contre 77% en milieu urbain et la population ayant accès à un service d'assainissement adéquat est estimée à 13,5% en milieu rural et 17% en milieu urbain (BAD, 2010).

    D'après la CUD (2009), l'approvisionnement des ménages eau potable se repartie de la manière suivante :

    - 15% des ménages dans la ville de Douala disposent d'un branchement au réseau CAMWATER et une forte proportion de ces ménages appartient aux classes de revenus les plus aisées ;

    - 40% des ménages s'approvisionnent auprès des revendeurs particuliers ;

    - 2% des ménages s'approvisionnent auprès des bornes fontaines publiques ;

    - 13% des ménages s'approvisionnent à des robinets collectifs.

    En dehors des ménages ayant accès à l'eau potable du réseau CAMWATER, 22% des ménages s'approvisionnent à partir des forages et 8% des ménages sont obligés de s'approvisionner en eau de boisson à partir des puits, des sources et des eaux de pluie.

    Ainsi, le faible accès à l'eau potable oblige les populations à s'approvisionner dans les puits ou les rivières contaminées par les déchets liquides et solides résultant d'une insuffisance en matière d'assainissement.

    CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE

    Pour atteindre les objectifs fixés pour cette étude, nous avons combiné les techniques spatiales (Télédétection et SIG) et les enquêtes de terrain.

    2.1.

    2.1. DELIMITATION DU BASSIN VERSANT DE MBANYA

    La délimitation du bassin versant de Mbanya s'est effectuée à l'aide d'un Modèle Numérique d'Altitude (MNA) qui est une représentation sous forme numérique du relief d'une zone géographique donnée en mode raster. Le MNA de la zone d'étude qui est utilisé pour notre travail est une scène de 2008 issu du satellite Aster et de résolution spatiale 15 m qui sert à partir du logiciel ArcGis 9.3 à l'extraction des courbes de niveau avec une équidistance de 2 m et à la réalisation d'un Modèle numérique de terrain qui est une représentation numérique du relief sous forme d'une grille régulière sur laquelle une altitude est donnée pour chaque noeud de la grille (Orcet et al, 1998). A l'aide de ce modèle numérique de terrain on a ressorti les limites de notre bassin versant en reliant les lignes de crête à partir de son exutoire.

    2.2. DESCRIPTION DE LA STRUCTURE SPATIALE DE L'HABITAT ET LE MODE D'OCCUPATION DU SOL DANS LE BASSIN VERSANT 

    Le mode d'occupation du sol est obtenu par combinaison des données sur le bâti, l'hydrographie, la voirie, les ouvrages de drainage et tout autre élément majeur se trouvant dans notre zone d'étude.

    L'information sur le bâti a été obtenue par vectorisation des formes représentant les bâtis sur l'image satellite Ikonos de la zone d'étude.

    Les données sur la voirie ont été obtenues par une vectorisation de celle présente sur l'image satellite de la zone d'étude et par une mise à jour de ces données à travers des descentes sur le terrain.

    Les données sur les ouvrages de drainages ont été obtenues grâce aux observations relevées au cours des descentes sur le terrain.

    L'hydrographie du bassin versant de Mbanya quant-à-elle a été obtenue par combinaison des informations extraites de l'image satellite Ikonos et des informations extraites sur la spatiocarte de l'INC, feuille de Buéa-Douala.

    Au cours des descentes sur le terrain toutes les informations observées ont été localisées spatialement à l'aide d'un GPS 60 CSX de marque Garmin.

    Les images IKONOS (scène de 2007) utilisées sont des images de très haute résolution spatiale (0,5m). Elles donnent une très bonne lisibilité des unités d'habitation et de la voirie ainsi qu'une description fine de la morphologie du tissu urbain.

    Les images IKONOS comporte une bande panchromatique (0,45 - 0,90um) de résolution 0,5m fournissant des images noir et blanc et 4 bandes multispectrales du visible et du proche infra rouge (bande bleu 0,445 - 0,516um ; bande verte 0,506 - 0,595um ; bande rouge 0,632 - 0,698um et le PIR 0,757 - 0,853um) de résolution spatiale 4m fournissant des images couleurs. Dans le cas de cette étude nous avons utilisé les images IKONOS en mode panchromatique (noir et blanc) qui grâce à sa finesse spatiale constitue une base de données importantes pour l'extraction des informations sur le bâti, la voirie et l'hydrographie dans notre zone d'étude.

    Les informations extraites de l'image Ikonos (scène de 2007) ont servi grâce au logiciel ArcGis 9.3 à la réalisation de diverses cartes : carte d'occupation du sol, carte du réseau routier etc. De même, l'utilisation du MNA permettra de réaliser la carte de la morphologie de notre bassin versant en courbes de niveau et le MNT.

    2.3. CONSTITUTION D'UNE BASE DE DONNEES SOCIO-ENVIRONNEMENTALE ET SANITAIRE DES MENAGES

    2.2. Pour atteindre cet objectif, une étude descriptive à travers des enquêtes ménages et des observations de terrain a été réalisée en vue d'identifier les stratégies mises au point par les populations en matière d'assainissement et d'accès à l'eau potable, ainsi que les conséquences du déficit d'assainissement sur leur santé.

    2.3.1. POPULATION DE L'ETUDE

    La population qui fait l'objet de notre étude est celle vivant à l'intérieur des limites géographiques du bassin versant de Mbanya. Dans le cadre de cette étude l'unité statistique est le ménage ordinaire, qui est défini comme un ensemble composé de plusieurs personnes (unité socio-économique), ayant un lien de sang, de mariage ou non, vivant dans un ou plusieurs logements de la même concession (cet ensemble de logements constituant une unité d'habitation), mettant en commun tout ou partie de leurs ressources, pour subvenir aux dépenses courantes, prenant le plus souvent leurs repas en commun, et reconnaissant l'autorité d'une seule personne appelée chef de ménage (ou personne de référence) (INS, 2003).

    Selon Sogreah (2005) l'espace arrosé par le Mbanya compte 75 000 ménages et d'après l'INS (2003) la taille d'un ménage est estimé de 4 à 5 personnes ce qui permet d'estimer la population vivant dans le bassin versant de Mbanya entre 300000 et 375 000 habitants.

    2.3.2. TAILLE DE L'ECHANTILLON

    Selon l'OMS cité par Kouassi et al (2008) la taille de l'échantillon ou nombre de ménages à enquêter dépend des taux à mesurer et la précision souhaitée comme l'exprime l'équation :

    N = P (1-P) / [E/ 1,96]2

    N : taille minimale de l'échantillon nécessaire ;

    P : estimation de la proportion attendue ou taux de prévalence ;

    E : marge d'erreur tolérée (risque statistique en %).

    En considérant le taux de prévalence des maladies liées à l'eau et à l'assainissement au Cameroun à 19% (BAD, 2010), la taille minimale de l'échantillon estimée avec un risque E=5% donne un résultat de 237 ménages pour couvrir l'ensemble du bassin versant. Dans le cadre de notre étude nous nous proposons d'enquêter un échantillon représentatif de 300 ménages.

    2.3.3. TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE

    Pour la réalisation de notre enquête, nous avons dans une première étape divisée géographiquement le bassin versant de Mbanya en douze secteurs ou zones de dénombrement. Dans la seconde, un nombre fixe de 25 ménages a été choisi de façon aléatoire à l'intérieur de chaque zone de dénombrement auprès desquels des fiches de collecte de données préalablement élaborées, pré-testées et validées (voir annexe 1) ont été administrés pour relever les différents aspects suivants :

    § les caractéristiques socio-économiques des ménages ;

    § le mode d'accès à l'eau potable ;

    § les modes de gestion des ordures ménagères, des eaux vannes et des eaux de lessive et de bain ;

    § les risques sanitaires liés à l'assainissement

    § les solutions préconisées pour un meilleur assainissement

    Après la phase de collecte des données, le traitement et l'analyse des données collectées au cours de l'enquête ménage pour l'obtention des différents résultats ont été réalisés à l'aide du logiciel SPSS 12.0

    CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS

    3.1.

    3.1. DELIMITATION DU BASSIN VERSANT DE MBANYA

    1.1. Le traitement sous ArcGis 9.3 du MNA de la portion de la ville de Douala où se trouve notre zone d'étude ( figure 4) nous a permis après élaboration des courbes de niveau à une équidistance de 2 m ( figure 5) et un MNT de délimiter notre bassin versant en reliant les lignes de crêtes à partir de l'exutoire du cours d'eau Mbanya ( figure 6).

    Figure 4 : MNA de la zone de travail

    Figure 5 : Morphologie de la zone d'étude en courbes de niveau

    Figure 6 : MNT et délimitation de la zone d'étude.

    Après délimitation de notre zone de travail, une carte plus illustrative du bassin versant de Mbanya a été élaborée.

    Source des données : ASTER (2008) Réalisation cartographique : NGUEDJO Paul A ; Décembre 2011

    Figure 7 : Délimitation du bassin versant de Mbanya

    De la figure 7 représentant les limites du bassin versant de Mbanya, il ressort après calcul à l'aide du logiciel ArcGis 9.3 que ce bassin versant couvre une superficie de 460,81 hectares et ses contours s'étalent sur un périmètre de 10,95 km.

    Les contours du bassin versant de Mbanya étant bien établis, l'extraction du tissu urbain a permis de mieux cerner l'occupation du sol.

    3.2. EXTRACTION DU TISSU URBAIN, DESCRIPTION DE LA STRUCTURE SPATIALE DE L'HABITAT ET DE L'OCCUPATION DU SOL

    L'image IKONOS scène de 2007 (figure 8) de très haute résolution spectrale (0,5m) a permis l'extraction des unités d'habitation , la voirie et le réseau hydrographique et les autres éléments importants du terrain. Les informations extraites et mise à jour sur le terrain ont permis la réalisation de plusieurs cartes thématiques parmi lesquelles:

    - la carte des types d'occupation de notre bassin versant (figure 9) ;

    - la carte du réseau viaire (figure 10) ;

    - la carte de l'état de dégradation des routes (figure 11) ;

    - la carte du réseau d'évacuation des eaux usées (figure 12) ;

    - la carte de présence des eaux stagnantes (figure 13).

    Figure 8 : Spatio-carte du bassin versant de Mbanya

    Figure 9 : Types d'occupation du sol du bassin versant de Mbanya

    L'observation générale de l'occupation du sol dans le bassin versant de Mbanya (figure 9) montre des zones où l'installation des populations s'est faite de manière planifiée et des zones où elle s'est faite de façon spontanée. On note une occupation quasi totale des surfaces disponibles à l'intérieur du périmètre du bassin versant de Mbanya ; ce qui a pour conséquence l'inexistence d'espace pour l'accueil de nouveaux aménagements urbains. Les lieux constructibles sont occupés à plus de 90% et les zones réputées ou déclarées non aedificandi sont tout aussi occupées par la population disposant de peu de ressources pour s'attribuer un terrain viabilisé.

    1.2. 3.2.1. HABITAT

    Il ressort de la figure 9 et des enquêtes de terrain que le tissu urbain du bassin versant de Mbanya montre une présence de plusieurs types d'habitats coexistant à l'intérieur des différents quartiers : haut standing, moyen standing et précaires ; Les habitats précaires étant les plus nombreuses. Les habitats haut ou moyen standing le plus souvent construits en parpaings sont situés le long des rues principales et secondaires. Et derrière ces habitats ainsi que dans les zones de bas fond, se retrouve un nombre important d'habitats précaires très souvent construit en planches et en vieilles tôles.

    L'observation de la figure 9 nous montre une forte densité de l'habitat avec des formes irrégulières dans les zones de terres fermes qui se relâche légèrement dans les zones marécageuses. Ces habitats sont très souvent construits sur des terrains non lotis. Le taux élevé de constructions sur des terrains non lotis explique la faible desserte en route du bassin versant lié au fait que les populations se sont établies de façon anarchique sans planification préalable du réseau routier urbain. Aussi, les habitats sont très touffus, les constructions étant serrées les unes aux autres ne permettent pas une circulation fluide des personnes et des eaux entre les habitations et les blocs du quartier. De plus, la partie Nord du bassin versant montre des habitats établis dans des zones marécageuses où le sol est permanemment gorgé d'eau et dont le risque d'inondation est très élevé. Ce qui affecte très certainement la santé des populations.

    3.2.2. VOIRIE

    Les voies de desserte présentes sont très souvent dues à la restructuration des quartiers où l'établissement de la population s'est préalablement effectué de manière anarchique.

    Les routes du BV de Mbanya ne desservent pas la totalité des zones habitées (figure 9). Le calcul sous Arcgis nous a permis d'estimer la voirie du BV de Mbanya à 102,44 km. Elle est en grande partie non bitumée. La distance non bitumé est évalué à 75,03 km et celle bitumé à 36,58 km. L'illustration de la situation est montrée sur la figure 10.

    A cause du mauvais entretien permanent des voies d'accès dans les quartiers, celles-ci sont en très mauvais état (figure 11) et ne facilite pas la circulation des véhicules et notamment ceux chargés de la collecte des ordures ménagères et des matières de vidange des latrines. En effet sur les 102,44 km de route, 37,12 km sont dans un état dégradé. Les chaussées dégradées se recensent en grande partie sur les routes non bitumées (90%). Les routes non bitumées sont les plus exposées à la dégradation à cause de l'érosion hydrique due à une absence généralisée du réseau d'évacuation des eaux pluviales et domestiques.

    Figure 10 : Réseau viaire dans le bassin versant de Mbanya

    Figure 11 : Etat de dégradation des routes

    3.2.3. RESEAU D'EVACUATION DES EAUX

    On note aussi que plus de 80% des routes sont dépourvues de réseau d'évacuation des eaux pluviales et domestiques (figure 12) ; ce qui a pour conséquence une forte présence des eaux stagnantes sur les routes ; sites de développement des vecteurs de nombreuses maladies comme le montre la figure 13 de la carte de présence des eaux stagnantes sur les routes.

    Figure 12 : Réseau d'évacuation des eaux du bassin versant de Mbanya

    Figure 13 : Présence des eaux stagnantes sur les routes

    A l'interrogation de savoir s'il existait une relation entre la présence d'un réseau d'évacuation d'eau sur la route et la prolifération des eaux stagnantes sur la chaussée, nous avons réalisé la figure 14 intégrant les deux variables.

    Figure 14 : Croisement carte du réseau d'évacuation des eaux et celle de la présence des eaux stagnantes

    Il ressort de la figure 14 que les eaux stagnantes s'observent en grande partie sur les routes sans caniveaux ou rigoles matérialisées par la couleur jaune. Aussi, on note la présence des eaux stagnantes sur les routes avec caniveaux ou rigoles matérialisés par la couleur rouge. Ceci s'explique par le fait que certains caniveaux du bassin versant sont encombrés par les déchets solides et ne permettent pas une bonne circulation des eaux ; une partie des eaux se retrouvant sur la chaussée.

    L'absence des eaux stagnantes sur les voies sans caniveaux est observée dans les zones où la route est sur une légère pente permettant l'écoulement des eaux par gravité.

    3.3. SYNTHESE, ANALYSES ET DISCUSSION DES DONNEES DES ENQUETES MENAGES

    1.3. Dans cette partie du travail, il sera question de présenter les résultats des enquêtes menées auprès des ménages pour comprendre les causes, les manifestations et les conséquences du déficit d'assainissement sur les ménages vivants dans les quartiers compris dans les limites du BV de Mbanya.

    3.3.1. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES MENAGES

    3.3.1.1. Sexe du Chef de ménage

    L'enquête réalisée auprès de 300 ménages a montré que 74,7% des ménages enquêtés ont à leur tête des hommes comme chef de ménage alors que 25,3% ont à leur tête des femmes comme chef de ménage.

    3.3.1.2. Situation d'emploi des chefs de ménage

    Les chefs des ménages vivant à l'intérieur de notre zone d'étude appartiennent à plusieurs catégories socio professionnels. Le tableau 4 montre le pourcentage des chefs de ménage par catégorie socio professionnel.

    Tableau 4 : Situation socio professionnel des chefs de ménage

     

    Fréquence

    Pourcentage (%)

     

    Professions libérales

    111

    37,0

     

    Commerçants

    90

    30,0

     

    Retraités

    33

    11,0

     

    Professionnels du secteur privé

    9

    3,0

     

    Ménagères

    31

    10,3

     

    Professionnels du secteur public

    26

    8,7

     

    Total

    300

    100,0

    Il ressort du tableau 4 que la plupart des chefs de ménage exerce soit une profession libérale ou le commerce ; cela se traduit par les pourcentages de cas respectifs de 37% pour les professions libérales et 30% pour le commerce. Les autres catégories socio professionnels sont de 11% pour les retraités, 10,33% pour les ménagères, 8,66% pour les employés du secteur public et 3% pour les employés du secteur privé.

    Le fort taux d'emploi des chefs de ménages dans les professions libérales et le commerce s'explique par le fait que Douala, ville de plus de 2 millions d'habitants est le poumon économique du Cameroun et de ce fait offre de nombreuses opportunités pour l'exercice du commerce et des professions de type libérale.

    3.3.1.3. Situation matrimoniale du chef de ménage et nombre de personne par ménage

    Les chefs de ménages enquêtés sont dans la majorité des cas mariés. Il ressort de l'enquête menée que 91% des chefs de ménage sont mariés, 8% sont veufs et 1% sont divorcés.

    Le nombre de personne par ménage ou la taille du ménage n'est pas très important, on observe à partir de la figure 13 que 61% des ménages ont entre trois et six personnes et que seul 3 % des ménages ont entre 12 et 15 personnes. Le nombre faible de personne par ménage s'explique par le coût très élevé de la vie dans la ville de Douala ; ce qui n'est pas un atout pour les ménages de grande taille.

    Figure 15 : Taille des ménages

    3.3.1.4. Statut du domicile habité, nombre de ménages par concession

    Les ménages enquêtés occupent des domiciles dont ils sont soit les propriétaires, les locataires ou sont hébergés gratuitement. Ainsi les enquêtes nous ont permis de ressortir que 50,3% des ménages sont locataires, 49% sont propriétaires et 0,7% sont hébergés gratuitement.

    Les concessions sont partagées entre plusieurs ménages. Ainsi seulement 31,1% des ménages sont seuls dans une concession et les 68,9% restant partagent une même concession avec d'autres ménages. Ainsi, 38,5% des ménages partagent la concession avec 2 à 3 ménages, 24% des ménages partagent la concession avec 4 à 5 ménages, 4,4% des ménages partagent la concession avec 6 à 7 ménages et 2% des ménages partagent leur concession avec 8 à 9 autres ménages.

    Ce nombre important de ménages vivant en location et le nombre important de ménages partageant la même concession témoigne bien du fait de la difficulté des ménages à se construire un domicile. Les revenus de la location des domiciles représentent une part importante des entrées d'argent chez les propriétaires qui n'hésitent pas à construire de façon serrée pour gagner de plus en plus.

    3.3.1.5. Dépense mensuelle du chef de ménage

    Plusieurs chefs de ménages (16,3%) se sont montrés réticent à répondre à cette question. Ceux ayant consenti à répondre à cette question nous ont permis d'effectuer le classement suivant :

    - 21,9% des chefs de ménages dépensent entre 0 et 50000 FCFA par mois ;

    - 61,8% des chefs de ménages dépensent entre 50000 et 100000 FCFA par mois ;

    - 13,1% des chefs de ménages dépensent entre 100000 et 150000 FCFA par mois ;

    - 3,2% des chefs de ménages dépensent plus de 150000 FCFA par mois

    Ces dépenses concernent principalement le loyer, la nutrition, la santé et l'éducation des enfants.

    3.3.1.6. Type d'habitat et de parcelle habitée

    L'enquête menée a relevé la présence de trois types d'habitat : l'habitat de haut standing (3,3%), l'habitat de moyen standing (66,3%) et l'habitat précaire (30%).

    Les habitats de haut standing sont ceux construits en matériaux dits définitifs : parpaings ou briques, carrelage, tôles ou tuiles, plafond en contre plaqué ou plâtré, clôture, eau et électricité.

    Les habitats de moyen standing sont identiques aux habitats de haut standing en matière de matériaux utilisés pour leur construction. La différence réside au degré moindre de finition de ces derniers.

    Les habitats précaires quant-à-eux sont construits en parpaings non crépis ou en matériaux provisoires (planches, vieilles tôles) et ne sont pas très souvent dans une clôture.

    Ces habitats recensés sont construits à 56,3% des cas sur des parcelles non loties et à 43,7% sur des parcelles loties. Seule 39,3% des habitats possèdent des caniveaux ou rigoles devant la maison.

    La figure 15 montre que les habitats précaires sont construits en grande majorité sur les parcelles non loties alors que sur les parcelles loties, on retrouve en majorité les habitats de haut ou moyen standing.

    Figure 16 : Lien existant entre le type d'habitat et le type de parcelle occupé.

    Le tableau 5 montre le lien qui existe entre le type d'habitat et l'existence ou non des voies d'évacuation d'eaux devant le domicile.

    Tableau 5 : Relation entre le type d'habitat et les ouvrages de drainage des eaux

     

    Existence des caniveaux ou rigoles devant le domicile

    Oui

    Non

    Type d'habitat

    Précaire

    30,8%

    69,2%

    Moyen

    Standing

    40,2%

    59,8%

    Haut standing

    100,0%

    0

    Total

    39,3%

    60,7%

    Il ressort du tableau 5 que 60,7 % des habitats n'ont pas de rigoles ou caniveaux devant leurs domiciles. Ces habitats sans caniveaux ou rigoles sont constitués à 69,2% de cas des habitats précaires et à 59,8% des cas des habitats de moyen standing. Ce constat s'explique par le fait que ces habitats se retrouvent sur des terrains non loties et sont souvent construits de façon anarchique.

    3.3.2. ACCES A L'EAU POTABLE

    3.3.2.1. Mode d'accès a l'eau potable

    Selon les résultats de nos enquêtes, l'approvisionnent en eau potable par les ménages du bassin versant de Mbanya se repartie comme suit :

    - 44% des ménages sont raccordés au réseau de distribution d'eau de CAMWATER ;

    - 30,7% des ménages s'approvisionnent auprès des bornes fontaines payantes ;

    - 21,7% s'approvisionnent auprès des forages ;

    - 14,3% s'approvisionnent à partir des puits ;

    - 0,3% s'approvisionnent dans les sources.

    Dans cette répartition, 1,33% des ménages s'approvisionnement à la fois auprès de CAMWATER et des puits, 4,66% à la fois auprès des bornes fontaines payantes et des puits, 4% à la fois auprès des forages et des puits, 0,66% s'approvisionnent à la fois auprès des forages et des bornes fontaines et 0,33% utilisent à la fois l'eau du réseau CAMWATER et s'approvisionnent auprès des bornes fontaines payantes.

    Dans l'ensemble, une grande partie des ménages (36%) des ménages n'ont pas accès à de l'eau potable de CAMWATER. Cette situation les pousse vers d'autres sources d'approvisionnement en eau (forages, puits, sources) souvent contaminées par les déchets liquides exposant les populations aux risques de maladies hydriques.

    3.3.2.2. Difficultés d'accès à l'eau potable.

    L'accès à l'eau potable s'accompagne de difficultés. La figure 17 présente quelques principales difficultés.

    Figure 17 : difficultés d'accès à l'eau potable.

    Il ressort de la figure 17, que 72,33% des ménages n'éprouvent pas de difficultés pour l'approvisionnement en eau potable. Les 27,66% des ménages restant éprouvent des difficultés pour accéder à l'eau potable, notamment à cause de la distance du domicile au point d'eau, des coupures intempestives d'eau, des horaires d'approvisionnement et du coût élevé de l'eau pour le cas des bornes fontaines payantes et à cause de la grande affluence des populations autour des points d'eau.

    3.3.3. GESTION DES DECHETS SOLIDES (ORDURES MENAGERES) PAR LES MENAGES

    Cette partie du travail donne une idée de la façon dont les ordures ménagères sont gérées par les ménages vivant à l'intérieur du BV de Mbanya.

    Des enquêtes réalisées auprès des ménages, il ressort que :

    - 86% des ménages entreposent leurs ordures ménagères à l'intérieur de leur concession ;

    - 11% les entreposent dans la rue ;

    - 2,7% les jettent directement dans le drain à l'intérieur duquel circule le cours d'eau Mbanya.

    Ces ménages utilisent divers contenants pour l'entreposage de leurs ordures ménagères. L'enquête a révélé que :

    - 65,7% des ménages utilisent des seaux poubelles pour entreposer leurs OM ;

    - 29,3% utilisent les sachets en plastiques ;

    - 2,3% utilisent les demi-fûts

    - 2,7% déposent leurs OM à même le sol.

    Les OM entreposées dans divers contenants sont pour la grande partie collectés par la société HYSACAM comme le montre la figure 18. Toutefois, il existe une part d'OM appartenant à 6% des ménages enquêtés qui ne sont pas collectées et sont emportées lors des pluies ou brûlées ou encore constituent des dépôts sauvages dans les quartiers.

    Figure 18 : Devenir des OM entreposées par les ménages

    La fréquence de ramassage des ordures ménagères par la société HYSACAM chez les ménages enquêtés varie entre 1 et 7 fois par semaine comme le montre la figure 18. Elle est de 7 fois par semaine c'est-à-dire chaque jour chez les ménages habitants les quartiers produisant beaucoup d'OM. Toutefois l'on remarque que ces fréquences de passages des camions d'HYSACAM restent insuffisantes au vue des besoins des populations.

    Figure 19 : Fréquence de ramassage des OM par HYSACAM

    Le travail effectué par la société HYSACAM en ce qui concerne le ramassage des OM est très apprécié par les ménages enquêtés. Ils sont à 74,7% satisfaits par le travail réalisé sur le terrain. Néanmoins, ces ménages pensent que le ramassage des OM peut être amélioré comme le montre le tableau 6.

    Tableau 6 : Solutions proposées par les ménages pour améliorer la collecte des OM

    Solutions proposées

    Pourcentage (%)

     

    Augmentation de la fréquence de passage des camions

    66,5

     

    Augmentation des bacs à ordures

    29,3

     

    Pénétrer plus en profondeur dans les quartiers

    4,1

     

    Total

    100,0

     
     
     
     
     

    Du tableau 6, il ressort que 66,5% des ménages pensent que l'amélioration de la collecte des OM par la société HYSACAM passe par l'augmentation de la fréquence de passage des camions de collecte, 29 ,3% pensent qu'il faut augmenter le nombre de coffres pour la collecte des ordures et 4,1% pensent que les véhicules de HYSACAM devraient pénétrer plus en profondeur dans les quartiers. Cette dernière solution reste très conditionnée par l'amélioration de l'état des routes.

    3.3.4. GESTION DES DECHETS LIQUIDES PAR LES MENAGES

    Dans cette partie du travail, nous présenterons la façon avec laquelle, les eaux vannes ou excrétas et les eaux de bain, de lessive et de vaisselle sont gérées par les ménages vivants à l'intérieur du bassin versant de Mbanya.

    3.3.4.1. Gestion des eaux vannes (excrétas)

    Les ménages dans leur totalité utilisent les ouvrages d'assainissement individuel pour leurs eaux vannes ou excrétas. Ils sont composés par ordre d'importance :

    - des latrines à fosses sèches utilisées par 43,7% des ménages enquêtés ;

    - des fosses septiques utilisées par 35,7% des ménages ;

    - des latrines à fosses étanches utilisées par 20,7% des ménages.

    Figure 20 : Ouvrages d'assainissement utilisés par les ménages

    L'examen du lien existant entre les types d'habitats et les ouvrages d'assainissement individuel nous a permis d'obtenir le tableau 7

    Tableau 7 : Lien entre type d'habitat et ouvrage d'assainissement individuel utilisé par les ménages

     

    Type habitat

    Total

    Précaire

    Moyen standing

    Haut standing

    Ouvrages d'assainissement utilisés par les ménages

    Fosses septiques

    17,6%

    40,7%

    100%

    35,7%

     

    Latrines à fosses sèches

    38,5%

    48,2%

    0

    43,7%

     

    Latrines à fosses étanches

    44,0%

    11,1%

    0

    20,7%

    Total

    100%

    100%

    100%

    100%

    Il ressort du tableau 7, que tous les ménages résidant dans les habitats de haut standing utilisent des fosses septiques, les ménages résidant dans les habitats de moyen standing utilisent en grande partie à la fois les fosses septiques (40,7%) et les latrines à fosses sèches (48,2%). les résidents des habitats précaires quant-à-elles utilisent en majorité les latrines à fosses étanches (44%) et les latrines à fosses sèches (38,5%).

    Une analyse avec le test de Khi deux a permis de vérifier si la relation entre le type d'habitat et l'ouvrage d'assainissement individuel est significative.

    Tableau 8 : Test du Khi deux

     

    Valeur

    ddl

    Signification asymptotique (bilatérale)

    Khi-deux de Pearson

    62,093

    4

    0,000

    Rapport de vraisemblance

    62,475

    4

    0,000

    Association linéaire par linéaire

    49,601

    1

    0,000

    Nombre d'observations valides

    300

     
     

    Au seuil de 5%, le test de khi deux nous révèle que la relation entre les types d'habitat et les ouvrages d'assainissement utilisés est hautement significative.

    Mode de vidange des ouvrages d'assainissement des excrétas.

    42% des ménages enquêtés déclarent avoir déjà vidangés leurs latrines. Parmi les ménages ayant déjà eu à effectuer une vidange, 71,7% l'ont fait de façon mécanique grâce aux structures agrées et 28,3% l'ont fait de façon manuelle.

    La méthode manuelle de vidange concerne les ménages utilisant les latrines à fosses étanches très souvent situées le long des drains ou dans des zones marécageuses. Elle consiste à ouvrir lors des pluies le dispositif de vidange pour libérer les excrétas dans les drains et les caniveaux ; qui sont entrainés par les eaux de pluies, provoquant ainsi une contamination des eaux à grande échelle.

    En dehors des drains et les caniveaux, les matières de vidange sont déversées au lieu dit bois des singes (49,2%). On note aussi qu'une part importante des ménages enquêtés (22,2%) n'a aucune idée du devenir des matières de vidange collectées chez eux par les structures agréés.

    3.3.4.2. Gestion des eaux usées 

    § Les eaux usées de douches.

    L'enquête menée nous a permis de comprendre que les eaux usées de bain issues des douches prennent diverses destinations :

    - 57,3% des ménages enquêtés évacuent leurs eaux de bain à l'extérieur de leur domicile à travers les rigoles ou les caniveaux ;

    - 30,7% évacuent leurs eaux de bain à travers les fosses des latrines ;

    - 12% évacuent leurs eaux de bain vers les puisards aménagés à cet effet.

    § Les eaux de lessives et de vaisselles.

    Les eaux de nettoyage domestique (lessive et vaisselle) sont gérées de plusieurs manières chez les ménages enquêtés :

    - 75,3% des ménages les évacuent vers les caniveaux ou rigoles ;

    - 14,7% des ménages les versent dans la cours ;

    - 5% des ménages les versent sur la chaussée dans la rue ;

    - 3% des ménages les évacuent vers le puisard ;

    - 2% des ménages les évacuent par les fosses des latrines.

    Après avoir, passé en revue la manière avec laquelle les ménages gèrent leurs eaux usées, il a été question de connaitre leurs perceptions de la façon dont ils évacuent leurs eaux usées ; les avis ont été les suivantes :

    - 68% des ménages déclarent être très satisfaites de la façon dont ils évacuent leurs eaux usées ;

    - 25% déclarent être moyennement satisfaits ;

    - 7% déclarent ne pas être du tout satisfait.

    Au regard de la façon dont les eaux usées sont gérées par les ménages et leurs états de satisfaction, il ressort que les ménages n'ont pas suffisamment conscience des dangers de leurs modes actuels de gestion des eaux usées ; d'où la nécessité de la mise en oeuvre des actions de sensibilisation auprès de ces derniers.

    Les ménages moyennement satisfaits de l'évacuation de leurs eaux usées pensent à 95,2% que l'amélioration de cette évacuation passe par l'aménagement des rigoles et caniveaux et 4,8% pensent que la solution passe par l'imposition de la réalisation des puisards dans chaque domicile.

    3.3.5. PREVALENCE DES MALADIES LIEES A L'ASSAINISSEMENT

    93,3% des ménages déclarent que les problèmes d'assainissement ont un effet sur la santé. Les enquêtes ménages effectuées ont révélées la survenue du paludisme, de la fièvre typhoïde, de la diarrhée, des helminthiases intestinales et de la filariose au cours des deux derniers mois chez les ménages vivants dans le bassin versant de Mbanya. Les maladies les plus récurrentes dont ont souffert les membres des ménages enquêtés sont le paludisme (49,3%) et la typhoïde (22,3%). Les autres maladies étant la diarrhée (12,7%), les helminthiases intestinales (1,3%) et la filariose (6,3%).

    Ces forts taux de prévalence du paludisme et de la typhoïde, s'explique pour le cas du paludisme par le fait qu'on observe dans la majeur partie du bassin versant de Mbanya la présence des eaux stagnantes sur la chaussée ( voir figure 12). De même, les ménages évacuent leurs eaux usées domestiques sur la chaussée ou dans la cours. Les eaux évacuées par les caniveaux ou rigoles sont aussi stagnantes à cause de leur obstruction par les déchets. Tout ceci créant un habitat propice au développement des vecteurs du paludisme.

    Pour ce qui de la fièvre typhoïde, en l'absence de l'analyse bactériologique de l'eau consommée par les ménages vivant à l'intérieur du bassin versant de Mbanya, nous pouvons penser qu'en dehors des eaux issues du réseau CAMWATER, tous les autres modes d'accès à l'eau potable (forages, puits, sources) présentent des risques importants de contamination particulièrement par les déchets liquides dont la gestion présente un grand déficit.

    3.4. SUGGESTIONS POUR L'AMELIORATION DE LA GESTION DES DECHETS DANS LE BASSIN VERSANT DE MBANYA

    Le problème de l'assainissement au vue des résultats obtenus se pose avec acuité dans le bassin versant de Mbanya et nécessite que les solutions adaptées soient prises. Nous suggérons :

    - la création, l'entretien et le renouvellement du réseau d'évacuation des eaux usées (caniveaux, rigoles) ;

    - la mise en place d'un dispositif de pré-collecte des ordures ménagères à forte main d'oeuvre dans les zones peu structurées et à accès difficile : cette suggestion s'appuie sur le fait que les zones qui ne sont pas très bien desservies par la voirie, restent inaccessibles aux camions d'enlèvement des OM. En même temps, les distances sont importantes pour envisager un apport volontaire des ordures par l'ensemble des ménages jusqu'aux axes viabilisés ou aux bacs à ordures.

    - que l'accès à l'eau potable et à l'assainissement soit une priorité pour les autorités locales ;

    - la sensibilisation et l'éducation des populations sur les règles d'hygiène et sur toutes les pratiques qui contribuent à la dégradation des ressources en eau et sur les bienfaits d'un environnement sain ;

    - la réalisation et l'entretien des infrastructures routières pour permettre l'accès au plus profond des quartiers.

    CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

    L'examen de l'état de l'assainissement et ses conséquences dans le bassin versant de Mbanya dans la ville de Douala s'est basé sur l'utilisation de l'image satellitaire Ikonos (scène de 2007) à très haute résolution spatiale (0,5m). Ce travail a intégré des données multi sources comprenant à la fois des observations de terrain, des informations qualitatives (image Ikonos, spatiocartes de l'INC feuille Buéa-Douala au 1/200000), et des informations quantitatives (enquêtes ménages).

    L'étude a procédé à la délimitation du BV de Mbanya et il en est ressorti que le bassin versant couvre une superficie de 460,81 hectares et ses contours s'étendent sur 10,95 Km de périmètre.

    L'étude a révélé de nombreuses insuffisances en matière de gestion des déchets solides (OM) et liquides (eaux vannes, eaux usées de lessive, de bain et de vaisselle).

    Les cartes thématiques réalisées montrent une occupation quasi totale de la surface disponible à l'intérieur du bassin versant et une insuffisance des voies d'accès (routes) qui sont dans un état de dégradation très avancée. Ces cartes présentent aussi une insuffisance en matière de réseau d'évacuation d'eaux usées ; ce qui a pour conséquence un nombre important de routes avec la présence des eaux stagnantes.

    De l'enquête ménage réalisée, il ressort que les ménages sont à majorité à 50,3% locataires, habitent des parcelles non loties, des habitats précaires et moyen standing.

    L'accès à l'eau potable s'opère avec beaucoup de difficultés. 36% des ménages n'ont pas accès à l'eau potable de la CAMWATER.

    La gestion des ordures ménagères présente un énorme déficit. Une partie des ordures ménagères est collectée par la société HYSACAM et une autre est emportée par les pluies ou encombre les caniveaux ou les rigoles.

    La gestion des eaux vannes ou excrétas se fait dans les ménages à partir des ouvrages d'assainissement à l'instar des fosses septiques (35,7%), des latrines à fosses sèches (43,7%) et les latrines à fosses étanches (20,7%). La vidange des ouvrages d'assainissement se fait de manière mécanique et manuelle. La méthode manuelle consiste à déboucher le dispositif de vidange et laisser couler les excrétas dans les caniveaux ou drains lors des pluies. Les excrétas issus de la vidange de façon mécanique sont déversés au bois des singes site recommandé par la communauté urbaine de Douala.

    Les eaux usées de bain, de la vaisselle et de la lessive sont évacuées vers les caniveaux ou rigoles, les latrines, les puisards, versées sur la chaussée dans la rue ou dans la cour.

    L'action combinée de la mauvaise gestion des déchets et la difficulté d'accès à l'eau potable expose les populations à des risques de maladies dont les plus récurrentes sont le paludisme et la typhoïde.

    A la lumière des travaux réalisés et des insuffisances relevées, nous soulignons comme perspectives :

    § que des études supplémentaires soient faites pour prendre en compte la gestion des déchets par les entreprises situées dans le bassin versant de Mbanya ;

    § que l'étude réalisée pour le cas du bassin versant de Mbanya soit réalisée dans les huit autres BV restant de la ville de Douala ;

    § que des analyses physico - chimiques et bactériologiques des eaux consommées par les ménages du BV de Mbanya soient réalisées en vue de déterminer avec exactitude la qualité de ces eaux ;

    § que l'étude soit poursuivie à l'examen du traitement accordé aux déchets évacués afin d'éviter les impacts graves sur l'environnement et les populations riveraines des zones de stockage.

    BIBLIOGRAPHIE

    1- Abram, A, L. Etude de la réouverture de la ligne de chemin de fer Belfort-Delle dans un contexte transfrontalier. Analyse socio-économique et des flux de déplacements par les SIG. Mémoire de 3ème cycle, certificat complémentaire de géomatique, CUEH, Université de Genève, 2006, 75p.

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    3- Bakary, A. Conception et mise en oeuvre d'un SIG pour le suivi des investissements publics au Cameroun. (en ligne), mémoire de fin d'étude, ENSP, Yaoundé, 2009 (consulté le 26/07/2011). http://www.memoireonline.com/11/09/2892/Conception-et-mise-en-oeuvre-dun-SIG-pour-le-suivi-des-investissements-publics-au-Cameroun.html

    4- Beguec. Diffusion et tatouage des données géographiques. Mémoire de Master 2 SIG, Université de Marne de la Vallée, 2006, 54p.

    5- Brochier, C. Approche méthodologique et opérationnelle pour l'élaboration d'un SIG au sein de l'ONG Action contre la Faim. Mémoire de Master spécialisé de la conférence des grandes écoles, SILAT, 1998, 31p.

    6- BUCREP. 3e RGPH : Rapport de présentation des résultats définitifs. Yaoundé, 2010.

    7- CUD. Elaboration d'une stratégie de développement de la ville de Douala et de son aire métropolitaine : document cadre. Douala, 2007.

    8- CUD. Stratégie de développement de la ville de Douala et de son aire métropolitaine : services urbains, infrastructures et équipements sociaux. Lausanne : urbaplan, 2008,193p.

    9- CUD. Stratégie de développement de la ville de Douala et de son aire métropolitaine : rapport de synthèse du diagnostic. Lausanne : urbaplan, 2009,141p.

    10- CUD. Pré-rapport agenda 21 de la ville de Douala. Douala, 2009.

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    12- Hauglustaine, O. Introduction générale. In : AQUAQEV, assainissement urbain en Afrique, actes du séminaire international de Gorée (Dakar), 18 - 20 Décembre 2000. Bruxelles : Altitude, pp12-16.

    13- Hysacam. Audit environnemental des activités de gestion des ordures ménagères par la société HYSACAM à Douala : rapport final. Douala. 2010.

    14- IGN. Bibliographie du centre de documentation : SIG et ville. Marne la Vallée : IGN, 2009. 18p.

    15- Josa, O, S. Assainissement d'écosystèmes urbains en zone tropicale humide : Le cas de la ville de Yaoundé au Cameroun. Mémoire de fin d'étude, Université polytechnique de Catalone, Barcelone, 2002, 112p.

    16- Kientga, S. Contribution du SIG à l'analyse des liens déchets - santé en milieu urbain : cas de deux secteurs de la ville de Ouagadougou, Burkina Faso. Thèse de doctorat, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Suisse, 2008, 213p.

    17- Kouassi et al. Analyse de la situation de l'environnement sanitaire des quartiers défavorisés dans le tissu urbain de Yopougon à Abidjan, Côte d'Ivoire. Vertigo-la revue en sciences de l'environnement (en ligne), 2008, volume 8, numéro 3 (Consulté le 23/05/2011). http://vertigo.revues.org/6252

    18- Mendomo, B.J.D. Formation pratique à l'utilisation du système d'information géographique et à la cartographie numérique.FSC, Yaoundé, 2005, 25p.

    19- Meva'a, A.D et al. Analyse spatial du risque d'inondation dans le bassin versant de Mbanya à Douala, Capital économique du Cameroun. (en ligne), Douala : LAREG, université de Douala, 2010, (consulté le 30/06/2011), http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/35645/11106-052MEV.pdf?sequence=1

    20- MINEF. loi N° 96/12 du 5 Août 1996 portant loi cadre relative à la gestion de l'environnement au Cameroun. Yaoundé, Cameroun : MINEF, 2000, 56p.

    21- MINEP-Littoral. Rapport d'activités du premier semestre. Douala, 2011.

    22- MINEP. Stratégie nationale de gestion des déchets :Draft V. MINEP,Yaoundé, 2007,118p.

    23- MINEPAT-Littoral. Rapport sur le Développement économique régionale. Douala, 2010.

    24- MINSANTE. Plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2007 - 2010. Yaoundé : MINSANTE, 2010, 129p.

    25- Mukamba, M. A. Assainissement urbain par l'approche « pollueur payeur » au quartier Matonge, dans la commune de Kalamu. Mémoire présenté pour l'obtention d'une Licence en sciences et techniques de développement, Institut Facultaire de Développement, 2008, http://www.memoireonline.com/02/10/3180/m_Assainissement-urbain-par-lapproche--pollueur-payeur--au-quartier-Matonge-dans-la-commune-de-K.html

    26- Ngnikam, E et al. Eau, assainissement et impact sur la santé : étude de cas d'un écosystème urbain à Yaoundé. (en ligne), acte des JSIRAUF, Hanoi, 6-9 Novembre 2007, (consulté le 23/05/2011), www.infotheque.info/fichiers/JSIR-AUF.../AJSIR_2-9_Ngnikam.pdf

    27- OMS. l'eau, l'assainissement, l'hygiène et la santé. (en ligne), 2004, (consulté le 07/08/2011),http://www.who.int/water_sanitation_health/publications/facts2004/fr/index.html

    28- PNUD. Diagnostic de la délinquance urbaine à Douala. Nairobi, Kenya : ONU-HABITAT, 2004, 139p.

    29- SABC. Audit environnemental : rapport et plan de gestion. Douala, 2008.

    30- Sogreah. Rapport d'étude du schéma directeur de la ville de Douala et maîtrise d'oeuvre d'une tranche prioritaire des travaux. Douala, 2005, 160p.

    31- Tchotsoua, M et Fogwe, Z. N. Evaluation géographique de deux décennies de lutte contre les inondations dans la ville de Douala (Cameroun). (en ligne) Acte des AJSIRAUF, Hanoi, 6-9 Novembre 2007, (consulté le 28/12/2011), http://www.infotheque.info/fichiers/JSIR-AUF-Hanoi07/articles/AJSIR_2-p3_Fogwe.pdf.

    32- Wade et al. Télédétection et gestion des catastrophes naturelles : Applications à l'étude des inondations urbaines de Saint Louis et du ravinement lié à l'érosion hydrique à Nioro- du - Rip (Sénégal). Revue de télédétection, 2008, Vol8, N°3, p203-210.

    33- Atlas du Canada. (Consulté le 18/07/2011), http://atlas.nrcan.gc.ca/site/francais/maps/environment/hydrology/watershed/1

    34- CNIG. (Consulté le 18/07/2011), http://www.cnig.serveur-1.net/fiches/Fiche76BassinVers.pdf.

    35- Dictionnaire de l'environnement et du développement durable. (Consulté le 18/07/2011). http://www.dictionnaire-environnement.com/risque_sanitaire_ID2546.html

    36- Orcet et al. Les cartes, la télédétection et les SIG, des outils pour la gestion et l'aménagement des forêts tropicales d'Afrique centrale. CIRAD-Forêt, Icra-RCA, 1998. 30p

    37- Presse francophone. (Consulté le 18/07/2011), http://www.presse-francophone.org/apfa/defi/t/tissuurb.htm

    38- MINDUH. (Consulté le 22/07/2011), http://www.minduh.gov.cm/index.php?view=article&catid=19%3Apgu&id=414%3Apgu&format=pdf&option=com_content&Itemid=100031&lang=fr

    39- Techno-science. (Consulté le 18/07/2011), http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=7002.

    40- UNICEF. (Consulté le 07/08/2011), www.unicef.org/french/.../index_healthandeducation.html.

    41- Université de Laval. (Consulté le 18/07/2011), http://www.scg.ulaval.ca/page.php?nom=geomatique

    42- WaterAid. Le problème d'assainissement : que peut et que devrait faire le secteur de la santé ? Londres, Royaume-Uni : WaterAid, 2011, 44p. 

    43- Wikipédia. (Consulté le 18/07/2011), http://fr.wikipedia.org/wiki/Assainissement.

    44- Wikipédia. (Consulté le 08/08/2011). http://fr.wikipedia.org/wiki/Acc%C3%A8s_%C3%A0_l%27eau_potable

    45- Yiah, J. Rapport final d'élaboration des plans de gestion durable des déchets solides dans les bassins versants de Mboppi et de Mbanya dans l'arrondissement de Douala 1er. Douala, Cameroun, 2007, 148p.

    ANNEXES

    ANNEXE1 : FICHE D'ENQUETE MENAGES

    I. GENERALITES

    Date d'enquête ......./......./2011 Nom du quartier/ localité : ...........................

    Nom de l'enquêteur : ..............................................................................

    Fiche N°........................................................................................................

    Heure de début : .............................. Heure de fin .....................................

    II. PRESENTATIONS D'USAGE

    Nom de l'enquêteur

    Présentation du projet

    Cadre dans lequel les données seront utilisées

    Objet de la visite et assurance de la confidentialité

    III. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES MENAGES

    1. Sexe du chef de ménage : 1- Homme ? 2- Femme ?

    2. Profession du chef de ménage : ......................................................

    3. Situation matrimoniale du chef de ménage :

    1- Marié ? 2- Divorcé (e) ? 3- Veuf (ve) ?

    4. Nombre de personne par ménage (> 3) : ................................................

    5. Votre habitation est t-il : 1- Propriétaire ? 2- Locataire ? 3- Hébergé gratuit ?

    6. Nombre de ménages dans la concession : .......................................

    7. Dépenses du chef de ménage par mois : ........................................ FCFA

    8. Type de parcelle habitée : 1- Lotie ? 2- Non lotie ?

    9. Type d'habitat :

    1- Précaire ? 2- Moyen standing ? 3- Haut standing ?

    10. Existence d'un caniveau devant la maison : 1- Oui ? 2- Non ?

    IV. APPROVISIONNEMENT EN EAU

    11. Quel est le mode d'approvisionnement en eau potable ?

    1- CAMWATER ? 2- Bornes fontaines payantes ? 3- Forage ? 4- Puits privés ? 5- Source ?

    6- Autres ? .......................

    12. Quelles difficultés rencontrées vous dans l'approvisionnement en eau ? ......................................................................................................................................................................................................

    V. GESTION DES DECHETS SOLIDES (ORDURES MENAGERES).

    13. Où entreposez - vous vos ordures ménagères ?

    1- Dans la concession ? 2- Dans la rues ?

    3- Autres ? .........................

    14. Dans quoi ?

    1- Seau poubelle ? 2- Demi fût ? 3- Sachets plastiques ?

    4- A même le sol ?

    15. Qu'advient-il des ordures entreposées ?

    1- Ramassé par HYSACAM ? 2- Brûlé ? 3- Bac à ordures ? 4- Emportées lors des pluies ? 5- Sur les dépotoirs sauvages ? 6- Autres ? ....................................................................

    16. Si le ramassage se fait par HYSACAM, quelle est la fréquence de ramassage ? ......................................................................................................................................................................................................

    Problèmes rencontrés dans la gestion des déchets solides.

    17. Que pensez-vous des déchets solides dans votre quartier ?

    1- Très gênants ? 2- Moyennement gênants ?

    3- Pas du tout gênants ?

    18. Etes-vous satisfait par le travail d'HYSACAM : 1- Oui ? 2- Non ?

    19. Quelles sont les solutions que vous proposez pour améliorer le mode de ramassage actuel par HYSACAM ?

    1 - Augmentation de la fréquence de passage

    2 - Augmentation des bacs à ordures

    3- Autres ...............................................................................

    VI. GESTION DES EXCRETAS (EAUX VANNES).

    20. Quel est le mode d'assainissement utilisé par votre ménage ?

    1- Fosse septique ? 2- Latrine à fosse sèche ? 3- Latrine à fosse étanches ? 4- Branchement au réseau d'égout ? 5- Rien ?

    21. Si la réponse est rien, où faites-vous vos besoins ?

    1- Voisin ? 2- Latrines publiques ? 3- Nature ?

    22. Votre latrine a-t-elle déjà été vidangée ?

    1- Oui ? 2- Non ?

    23. Si oui quel est le mode de vidange ?

    1- Manuel ? 2- Mécanique ?

    24. Qu'advient-il des matières de vidange ?

    1- Déversées au bois des singes ? 2- Déposées dans la rue ? 3- Déversées dans les drains ? 4- Déposées dans un trou ? 5- Autres ? ..................................................................

    VII. GESTION DES EAUX USEES.

    25. Destination des eaux de douche ?

    1- Extérieur par la rigole ou caniveau ? 2- Fosse de latrine ?

    3- Puisard ? 4- Autre ?.......................................................

    26. Destination des eaux de lessive et de vaisselle ?

    1- Jetées dans la rue ? 2- Jetées dans le caniveau ?

    3- Fosse de la latrine ? 4- Jetées dans la cour ?

    5- Extérieur par un caniveau ou une rigole ? 6- Puisard ?

    27. Etes-vous satisfait du système d'évacuation de vos eaux usées ?

    1- Très satisfait 2- Moyennement satisfait 3- Pas du tout satisfait

    28. Si moyennement satisfait ou pas du tout, quelles sont selon vous les solutions pour améliorer cette situation ? ......................................................................................................................................................................................................

    VIII. PREVALENCE DES MALADIES LIEES AU MAUVAIS ASSAINISSEMENT.

    29. Pensez vous que les problèmes d'assainissement ont un effet sur la santé ? 1- Oui 2- Non

    30. Maladies dont ont souffert les membres de votre ménage ces deux derniers mois ?

    1- Paludisme ? 2- Fièvre typhoïde ?

    3- Diarrhée ? 4- Helminthiases intestinales ?

    5- Filariose ? 6- Bilharziose ?

    7-Aucune ? 8- Autres ? .......................................

    ANNEXE 2 : GRILLE DE CODIFICATION DE LA FICHE D'ENQUETE

    Numéro colonne

    Numéro variable

    Nom de la variable

    Numéro de la question

    Instruction de codage

    1

    1

    Identifiant du ménage

    /

    001 à 300

    2

    2

    Sexe chef du ménage

    1

    Homme = 1

    Femme = 2

    3

    3

    Profession du chef de ménage

    2

    Profession libérale= 1

    Commerçant = 2

    Retraité = 3

    Professionnel du secteur privé = 4

    Ménagère =5

    Professionnel du secteur public = 6

    4

    4

    Situation matrimoniale chef de ménage

    3

    Marié = 1

    Divorcé = 2

    Veuf (ve) = 3

    5

    5

    Nombre de personne constituant le ménage

    4

    [3-6[= 1

    [6-9[= 2

    [9-12[=3

    [12-15[=4

    6

    6

    Habitation

    5

    Propriétaire = 1

    Locataire = 2

    Hébergé gratuit = 3

    7

    7

    Nombre de ménage dans la concession

    6

    [0-2[=1 [8-10[=5

    [2-4[=2

    [4-6[=3

    [6-8[=4

    8

    8

    Dépense chef de ménage / mois

    7

    [0 - 50000[= 1

    [50000 - 100000[= 2

    [100000 - 150000[= 3

    [150000 - 200000[= 4

    [200000 - 250000[= 5

    |250000 - 300000[= 6

    Valeur manquante = 9

    9

    9

    Type de parcelle habitée

    8

    Lotie = 1

    Non lotie = 2

    10

    10

    Type d'habitat

    9

    Précaire = 1

    Moyen standing = 2

    Haut standing = 3

    11

    11

    Existence caniveau devant la maison

    10

    Oui = 1

    Non = 2

    12

    12

    Mode d'approvisionnement en eau potable par CAMWATER

    11

    Oui = 1

    Non = 2

    13

    13

    Mode d'approvisionnement en eau potable par bornes fontaines payantes

    11

    Oui = 1

    Non = 2

    14

    14

    Mode d'approvisionnement en eau potable par forage

    11

    Oui = 1

    Non = 2

    15

    15

    Mode d'approvisionnement en eau potable par puits privés

    11

    Oui = 1

    Non = 2

    16

    16

    Mode d'approvisionnement en eau potable par la source

    11

    Oui = 1

    Non = 2

    17

    17

    Difficultés d'approvisionnement en eau

    12

    Distance = 1

    Aucune difficulté = 2

    Coupure d'eau = 3

    Heures d'approvisionnement fixe = 4

    Coût élevé = 5

    Trop d'affluence = 6

    18

    18

    Lieu d'entreposage ordures ménagères

    13

    Dans la concession = 1

    Dans la rue = 2

    Drain = 3

    Autres = 4

    19

    19

    Contenant des ordures ménagères entreposées

    14

    Seau poubelle = 1

    Demi fût = 2

    Sachets plastiques = 3

    A même le sol = 4

    20

    20

    Destination ordures ménagères entreposées

    15

    Ramassé par HYSACAM = 1

    Brûlé = 2

    Déversé dans les bacs è ordure = 3

    Emportée lors des pluies = 4

    Sur les dépotoirs sauvages = 5

    Autres = 6

    21

    21

    Fréquence de ramassage des OM par HYSACAM

    16

    1fois/semaine = 1

    2fois/semaine = 2

    3fois/semaine = 3

    4fois/semaine = 4

    5fois/semaine = 5

    6fois/semaine = 6

    7fois/semaine = 7

    Valeur manquante = 9

    22

    22

    perception des déchets solides dans le quartier

    17

    Très gênant = 1

    Moyennement gênant = 2

    Pas du tout gênant = 3

    23

    23

    Satisfaction du travail effectué par HYSACAM

    18

    Oui = 1

    Non = 2

    24

    24

    Solution pour améliorer le mode de ramassage/collecte actuel par HYSACAM

    19

    Augmentation de la fréquence de passage = 1

    Augmentation des bacs à ordures = 2

    Entrer en profondeur au quartier = 3

    Valeur manquante = 9

    25

    25

    ouvrage d'assainissement utilisé par le ménage

    20

    Fosse septique = 1

    Latrine à fosse sèche = 2

    Latrine à fosse étanche = 3

    Branchement au réseau d'égout = 4

    Rien = 5

    26

    26

    En cas d'aucun mode d'assainissement ; lieu ou on fait les besoins

    21

    Voisin = 1

    Latrine publique = 2

    Nature = 3

    Valeur manquante = 9

    27

    27

    La vidange de latrine a-t-elle déjà eu lieu

    22

    Oui = 1

    Non = 2

    28

    28

    Mode de vidange

    23

    Manuel = 1

    Mécanique = 2

    Valeur manquante = 9

    29

    29

    Devenir des matières de vidange

    24

    Valeur manquante = 9

    Déversée au bois des singes = 1

    Déposées dans la rue = 2

    Déversée dans les drains = 3

    Déposé dans un trou = 4

    Aucune idée du devenir = 5

    30

    30

    Destination des eaux de douche

    25

    Evacuées à l'extérieur par la rigole ou caniveau = 1

    Evacuées par la fosse de la latrine = 2

    Evacuées par le puisard = 3

    Autre = 4

    31

    31

    Destination des eaux de lessive et de vaisselle

    26

    Jetées dans la rue = 1

    Evacuée par la fosse de latrine = 2

    Evacuée par le caniveau ou rigole = 3

    Versée dans la cours = 4

    Evacuée par le puisard = 5

    32

    32

    Satisfaction par rapport au système d'évacuation des eaux usées

    27

    Très satisfait = 1

    Moyennement satisfait = 2

    Pas du tout satisfait = 3

    33

    33

    Solution pour améliorer le système d'évacuation des eaux usées

    28

    Valeur manquante = 9

    Construction des caniveaux et rigoles = 1

    RAS / aucune idée = 2

    Sensibiliser la population = 3

    Imposer la création des puisards =4

    34

    34

    Les problèmes d'assainissement ont t-ils un effet sur la santé ?

    29

    Oui = 1

    Non = 2

    35

    35

    Les membres du ménage ont souffert du paludisme ces deux derniers mois

    30

    Oui = 1

    Non = 2

    36

    36

    Les membres du ménage ont souffert de la fièvre typhoïde ces deux derniers mois

    30

    Oui = 1

    Non = 2

    37

    37

    Les membres du ménage ont souffert de diarrhée ces deux derniers mois

    30

    Oui = 1

    Non = 2

    38

    38

    Les membres du ménage ont souffert d'helminthiases intestinales ces deux derniers mois

    30

    Oui = 1

    Non = 2

    39

    39

    Les membres du ménage ont souffert de filariose ces deux derniers mois

    30

    Oui = 1

    Non = 2

    40

    40

    Les membres du ménage ont souffert de bilharziose ces deux derniers mois

    30

    Oui = 1

    Non = 2

    41

    41

    Les membres du ménage n'ont souffert d'aucune maladie ces deux derniers mois

    30

    Oui = 1

    Non = 2

    42

    42

    Nom du quartier ou de la localité

     

    Bépanda Bonabo = 1

    Akwa nord = 2

    New Deido = 3

    Grand Moulin = 4

    Bonateki = 5

    Bépanda omnisport = 6

    Bépanda voirie =7

    Bépanda tonerre = 8

    Bonamoussongo = 9

    Bépanda kasmando = 10

    Bépanda safari = 11






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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire