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Tourisme et pauvreté à  Marrakech: étude de cas de deux quartiers: Douar Belaàąguid et Douar Moulay el Mahdi.

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par Aicha KNIDIRI
Université Cadi Ayyad Marrakech Maroc - faculté des lettres et des sciences humaines - Master 2 tourisme, patrimoine et développement durable 2010
  

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Chapitre2 : La pauvreté vue par les habitants des quartiers

La notion de pauvreté est relative. Ce qui est pauvreté ici peut être situation acceptable ailleurs. Il ya différentes catégories de pauvres et différentes formes de privation et de manque. Un pauvre peut donc avoir un emploi, un logement et éventuellement une instruction. Cela dépend de différentes opinions des personnes enquêtées.

Section1 : La définition de la pauvreté

Pour les gens enquêtés et selon le graphe 1, la majorité définit un pauvre comme étant « une personne qui ne peut assurer sa survie », 65 l'ont évoqué sur un nombre total de citation de 320. Un pauvre est donc perçu à Marrakech, dans les douars enquêtés, comme une personne instable et sans avenir qui ne dispose pas des biens de première nécessité qui assurent sa survie. Elle est en lutte quotidienne pour rester en vie et compte surtout sur l'aide des autres et non pas sur son revenu.

Aussi, 57 votes précisent qu'un pauvre est « une personne qui n'a pas les moyens suffisants pour répondre à ses besoins autres qu'alimentaires », alors que « une personne qui n'a pas les moyens pour satisfaire ses besoins alimentaires » n'a été évoquée que 17 fois. Ces résultats confirment ce que les gens ont plusieurs fois affirmé : la pauvreté existe au Maroc, mais personne ne meurt de faim, car les Marocains se tendent la main les uns aux autres. Lors de la réalisation de mon enquête, j'ai pu rencontrer des familles qui se présentent comme pauvres en me détaillant leur situation misérable et elles ne vivent que par les subventions des bienfaiteurs.

« Une personne avec un revenu n'assurant pas la scolarité des enfants comme étant pauvres » n'a été repris que 18 fois, contre 51 pour « les sans emplois comme ». Cela peut expliquer le taux d'alphabétisation et le niveau d'étude très bas, puisque les gens privilégient l'emploi sur les études et peuvent quitter les études dès qu'une opportunité de travail s'offre à eux.

Les personnes privées de droits de l'homme ne sont considérées comme pauvres que par 12,5% des gens, et le tableau croisé entre cette dernière et le niveau d'étude montre que cette modalité n'est mentionnée que par les gens éduqués.

En effet, les gens expriment un sentiment d'exclusion et que le Maroc appartient à une minorité qui en profite et que les autres n'ont qu'à accepter et à se soumettre à la loi du plus fort. L'indigence et la précarité de certaines gens sont tellement importantes qu'ils se sentent tout à fait excommuniés. Les gens ont aussi évoqué d'autre cas extrêmes de pauvreté. Parmi eux, il y a les personnes qui sont complètement à la marge de la société, les personnes qui ne profitent pas de la vie et qui n'ont pas accès aux atouts de la ville, les personnes en manque d'outils (pas monétaires) pour acquérir du vrai savoir. On me précise à maintes fois que la vraie pauvreté, c'est la pauvreté d'esprit et qu'ici au Maroc la nourriture d'esprit est très limitée.

 

Graphe 1 : Le pourcentage des modalités de réponses à la question : qu'est ce qu'un pauvre à Marrakech?

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius