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Analyse financière d'entreprise: cas de la Société Nationale de Commercialisation des Produits Pétroliers (SONACOP )au Bénin

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par Fidèle Cédric DHOSSOU AGBOTIN
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Maitrise en science de gestion 2011
  

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    INTRODUCTION GENERALE

    En ce troisième millénaire, tous les Etats qui aspirent au développement économique de leur nation sont contraints d'oeuvrer à une meilleure compétitivité de leur économie par la promotion de leurs entreprises du fait de la mondialisation et de la globalisation.

    En effet, le développement d'une nation dépend fortement du développement de ses entreprises.

    Vivant dans un monde en perpétuelle évolution, marqué par un environnement instable, complexe et fortement concurrentiel ; l'entreprise :unité économique impliquant la mise en oeuvre de moyens humains et matériels de production pour atteindre son objectif principal qui est la maximisation du profit en vendant les biens et services sur le marché se trouve confrontée aux problèmes de gestion, impactant négativement sur sa performance et sur le développement de la nation.

    Pour éviter ces désagréments, La gestion comptable et financière devient donc une des tâches fondamentales à laquelle doit s'atteler les dirigeants d'entreprise, car leur vocation première est d'assurer quotidiennement la pérennité de l'équilibre en maintenant un niveau de liquidité suffisant, une gestion efficiente des comptes bancaires et surtout en immunisant l'entreprise contre les risques de taux d'intérêt et de change, l'insolvabilité et la baisse de la rentabilité qui lui seraient dommageables dans un contexte concurrentiel.

    Pour s'assurer d'un bon fonctionnement du patrimoine d'une entreprise, c'est-à-dire vérifier si les avoirs sont rationnellement utilisés, et voir si l' entreprise est en même temps entrain de faire face à ses engagements, les gestionnaires font recours au diagnostic financier ,outil de recherche de signes, des symptômes et d'identification d'infections à la rescousse de tout moyen d'investigation. Une mauvaise analyse des états financiers d'une entreprise, induit une interprétation biaisée de sa situation, par conséquent, une mauvaise décision de la gestion comptable et financière. Le diagnostic financier se veut alors comme un préalable à toute bonne prise de décision de gestion financière.

    Pour sortir de l'habituel et d'après les constats relevés lors de notre stage à la Société Nationale de Commercialisation des Produits Pétroliers (SONACOP) nous nous sommes intéressés au diagnostic financier de l'entreprise sur le thème « Evaluation financière d'entreprise : cas de la SONACOP ».

    Ce thème s'articulera en deux parties comme suit :

    - une première partie portera sur le cadre théorique et institutionnel ;

    - une deuxième partie s'appesantira sur le cadre analytique.

    Première partie :

    CADRE THEORIQUE

    ET

    INSTITUTIONNEL

    CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE

    Dans ce chapitre on abordera la problématique et l'intérêt de l'étude dans une première section puis dans une seconde section les objectifs et hypothèses de recherche.

    SECTION 1 : Problématique et intérêt de l'étude

    Cette section détaillera les points portant sur la problématique de l'étude ainsi que l'intérêt de ladite étude.

    Paragraphe 1 : Problématique

    Les entreprises occupent une place de plus en plus grande dans le débat économique et social. Leur développement, leur succès, mais aussi leur échec ou leur défaillance suscitent d'attention des milieux spécialisés comme de l'opinion publique .Cet intérêt et cette curiosité traduisent une meilleure compréhension par le public du lien entre viabilité des entreprises et la prospérité des économies nationales, leur capacité d'innovation et de création de richesses ainsi que leur aptitude à proposer des emplois nombreux et qualifiés. Ils créent aussi un besoin d'information économique sur les entreprises, suscitent une exigence de transparence, une demande d'information brute ou élaborer sur ce qui se passe réellement dans ces entités.

    C'est dans ce conteste qu'il faut replacer l'élargissement du rôle reconnu à l'analyse financière qui est l'appréciation de la santé financière de l'entreprise à partir des indicateurs de performances tout en proposant des remèdes pouvant améliorer ou accroître sa situation financière.

    Ainsi, jadis en monopole depuis sa création en 1974 jusqu'en 1995, la SONACOP perd ce monopole suite à une crise économique, financière et politique qu'à connue le Bénin. Les autorités ont renoncé au dirigisme en application des conditionnalités imposées par les institutions de BRETTON WOODS et conformément au programme d'ajustement structurel `'PAS''.

    C'est alors qu'en 1996, quinze compagnies pétrolières ont reçu l'autorisation d'exercer leurs activités d'importation, de stockage et de distribution des produits pétroliers en République du Bénin. La SONACOP est aujourd'hui fortement concurrencée sur le territoire Béninois. Face à une telle situation, on se doit d'évaluer son potentiel commercial, économique et financier afin d'assurer la pérennité de ses activités.

    Après cet état de lieux, un inventaire des problèmes auxquels elle est confrontée se résume comme suit :

    Ø l'absence d'investissement de remplacement pouvant lui permettre d'être compétitive ;

    Ø le niveau très élevé des taxes au cordon douanier, ce qui favorise la vente illicite de l'essence qui constitue son activité principale ;

    Ø la mauvaise exploitation des outils de gestion qui ont des effets sur la rentabilité financière et économique ;

    Ø la gestion non optimale de la trésorerie.

    A toutes ces difficultés s'ajoute le désengagement partiel de l'Etat Béninois en 1999 et sa reprise définitive en 2010 après une période d'administration provisoire.

    L'ensemble de ces problèmes nous amène à nous demander si la SONACOP dispose d'une structure financière solide au point d'assurer sa viabilité à long terme.

    C'est dans cette logique que nous avons choisi de mener notre réflexion sur le thème : `'Evaluation financière d'entreprise : cas de la SONACOP''.

    Tous ces problèmes peuvent se retrouver dans les interrogations suivantes :

    Ü Comment se présente le niveau d'équilibre financier de la SONACOP ?

    Ü Peut-on s'inquiéter de la politique d'endettement de la SONACOP ?

    Ü La SONACOP peut être solvable?

    La présente étude se propose d'apporter des approches de réponses à ces différentes questions.

    Paragraphe 2 : Intérêt de l'étude

    La SONACOP commercialise des produits blancs, noirs et des produits emballés. Ces produits sont consommés directement ou indirectement par la majorité des individus à travers le transport, la production des biens et services et d'autres besoins vitaux. Il est donc capital de prêter une attention toute particulière à ce secteur ; c'est ce qui justifie peut être la reprise définitive de la société dans le giron de l'Etat en avril 2010 .Vu l'importance de la société dans le développement, nous l'avons choisie comme unité d'étude afin de faire un diagnostic financier qui permettrait à ses dirigeants de prendre les dispositions nécessaires à son bon fonctionnement et d'assurer sa pérennité.

    SECTION 2 : Objectif et hypothèse de recherche

    Cette section mettra en exergue l'objectif (général et spécifiques) et les hypothèses de façon claire.

    Paragraphe 1 : Objectif de recherche

    Avant de formuler ces objectifs, il convient de rappeler la problématique de l'étude. Elle se libelle à partir du problème général de la santé financière de la SONACOP.

    Objectif général

    Analyser la situation financière de la SONACOP à travers les indicateurs financiers afin de contribuer à son amélioration.

    Objectifs spécifiques

    Nous les formulerons en fonction des problèmes spécifiques retenus, il s'agira :

    Ü d'analyser l'équilibre financier de la SONACOP ;

    Ü d'évaluer l'effet de la politique d'endettement de la SONACOP sur la rentabilité des capitaux investis;

    Ü d'étudier sa solvabilité pour avoir une idée de la protection des créanciers de la société.

    Paragraphe 2 : Hypothèse de recherche

    Formuler une hypothèse, c'est trouver une réponse provisoire à une question qu'on se pose par rapport à l'origine des éléments de la problématique en résolution. Ces hypothèses, dans ce cas, concernent le niveau spécifique et seront formulées à partir des objectifs spécifiques identifiés.

    Hypothèse 1 : Les ressources stables de la SONACOP ne financent pas son actif immobilisé.

    Hypothèse 2 : La politique d'endettement de la SONACOP joue de façon défavorable sur sa rentabilité financière.

    Hypothèse 3 : La part des capitaux étrangers de la SONACOP dans l'actif de son bilan financier est inférieure à 1.

    Une fois que des réponses provisoires sont proposées à nos objectifs spécifiques, il est indispensable pour un chercheur de collecter les données adéquates à la vérification de ses hypothèses afin de confronter les prévisions à la réalité, de dégager les écarts, ce qui lui permettrait de confirmer ou d'infirmer les hypothèses précédemment émises.

    CHAPITRE 2 : CADRE METHODOLOGIQUE

    Dans ce chapitre il sera question d'aborder la méthodologie proprement dite à travers la première section et la revue de la littérature dans la seconde section.

    SECTION 1 : Méthodologie de recherche

    Cette partie de notre étude va nous permettre d'exposer les démarches afférentes à notre travail.

    Paragraphe 1 : Choix du domaine, de la période, de l'espace, recherches documentaires et entretiens

    Choix du domaine, de la période et de l'espace

    Dans le domaine, le sujet se limite à l'analyse financière, plus spécifiquement à l'analyse de la structure financière et celle de la rentabilité. La période d'étude s'étend de 2005 à 2009. Dans l'espace, notre étude s'est focalisée sur la SONACOP à sa Direction Générale sise à Cotonou Avenue Jean Paul II.

    Recherches documentaires

    Nos recherches ont été faites dans quelques bibliothèques de la place ; notamment à l'école doctorale de la FASEG, à l'Ecole Nationale Economie Appliquée et de Management de Gbégamey et à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature d'Abomey-Calavi. Aussi avons nous parcouru quelques mémoires antérieurs qui se rapportent à notre thème. Enfin les recherches sur l'internet nous ont permis d'avoir aussi beaucoup d'informations sur notre thème.

    Entretiens

    Les entretiens semi directifs ont été réalisés auprès de certains responsables de la société notamment les chefs services comptable et commercial, le chef service personnel ainsi que d'autres personnes ressources. Ces entretiens nous ont permis de recueillir certaines données qualitatives.

    Paragraphe 2 : Limites de l'étude

    Les limites des données recueillies sont liées à la qualité et au degré de fiabilité des informations obtenues et contenues dans les états financiers : le bilan et le compte de résultat. Vu le délai qui nous est imparti et les moyens dont nous disposons, nos entretiens se sont déroulés à Cotonou à la direction générale malgré que la société possède des antennes dans d'autres localités. Le secret professionnel et la sensibilité des données financières constituent également les limites des informations recueillies sans oublier qu'elles ne sont que secondaires.

    Paragraphe 3 : Les outils d'analyse des données.

    Il s'agit de tester chaque hypothèse élaborée lors de la phase de préparation de la recherche, qui exprime des relations que l'on pense correcte que devrait confirmer ou non l'observation des faits et leur analyse. C'est en comparant les résultats observés avec ceux résultant des hypothèses que l'on pourrait tirer une conclusion.

    S'il y a divergence entre les résultats observés et attendus, ce qui n'est pas rare, l'hypothèse est rejetée ; si par contre l'écart est nul ou très faible, on pourra conclure que l'hypothèse est acceptée ; ainsi pour chaque hypothèse nous aurons à :

    Ü définir de façon opérationnelle les indicateurs pertinents ;

    Ü recourir si possible à une formule mathématique ;

    Ü donner la démarche de vérification ;

    Ü donner la règle de décision.

    Hypothèse 1 : Les ressources stables de la SONACOP ne financent pas son actif immobilisé.

    Nous allons mettre en évidence trois agrégats tels que :

    v Le fonds de roulement net (FRN) : mesure la liquidité de l'entreprise

    Formule : FRN = Ressources stables - Actif immobilisé

    - Si FRN > 0 alors, il y a un excédent de ressources de longue durée à la disposition de l'entreprise après financement des actifs fixes, pouvant être utilisé pour financer d'autres besoins de l'entreprise tels que son cycle d'exploitation.

    - Si FRN = 0 : l'entreprise n'a pas de marge de sécurité.

    v Si FRN < 0, il y a alors manque de ressources de longue durée pour financer les actifs fixes qui sont financés en partie par les ressources de courte durée. Ceci n'est pas nécessairement désastreux.

    v Le besoin de fonds de roulement (BFR) : reflète la capacité de l'entreprise à générer les ressources nécessaires au financement de son cycle d'exploitation sans devoir recourir au financement externe.

    Formule : BFR = Actif circulant - Passif circulant

    - Si BFR > 0 : on a un besoin à financer

    - Si BFR < 0 : on a un excédent de financement d'exploitation

    v La trésorerie nette (TN) : résulte de la comparaison entre le FRN et le BFR

    Formule : TN= FRN - BFR

    - Si FRN > BFR : le BFR est entièrement financé par le FRN. Il y a même un excédent de trésorerie.

    - Si FRN < BFR : le BFR n'est pas totalement couvert pas le FRN et la trésorerie est en déficit. L'entreprise doit chercher un autre moyen de financement. 

    Règle de décision :

    - Si FRN > BFR donc par suite TN > 0 alors nous conclurons que l'équilibre financier minimum de la SONACOP est respecté et l'H1 sera rejetée.

    - Si FRN < BFR avec BFR > 0 et donc par suite TN < 0 alors nous conclurons que l'équilibre financier minimum de la SONACOP n'est pas respecté l'H1 sera acceptée.

    Comme le but de l'analyse financière est de connaitre le passé, le présent et de faire des prévisions, il est donc indispensable de se retirer du cadre statique dans lequel nous étions pour faire une étude dynamique à travers la détermination du fonds de roulement normatif.

    v Le Besoin en fonds de roulement normatif (BFR Normatif) : c'est le fonds nécessaire au financement du BFR ; il s'agit d'un concept dynamique.

    L'obtention du BFR Normatif est le résultat d'une suite de calcul prenant en considération des comptes clés de l'actif circulant comme du passif circulant ainsi donc nous ne saurions proposer une formule préétablie.

    Hypothèse 2 : La politique d'endettement de la SONACOP joue de façon défavorable sur sa rentabilité financière.

    Nous allons exploiter les agrégats suivants :

    v Effet de levier financier à travers la rentabilité financière : il mesure l'impact de la structure financière de l'entreprise sur la rentabilité des capitaux propres.

    Formule : ROE = RN/Capitaux propres

    RN= (Rex- intérêt) (1- T)

    Avec ROI= RNE / AT d'où RNE = ROI X AT 

    ROE = RN/Capitaux propres = (« ROI X AT » - « i x D ») (1-T) / C, en se fondant sur l'équilibre entre le passif et l'actif on peut écrire ; A= P = C + D et en l'intégrant on a finalement:

    ROE = « ROI + (ROI- i) D/C » « 1-T »

    Cette formule montre que la ROE dépend de deux facteurs :

    - un facteur purement économique qui est la ROI

    - un facteur financier qui se traduit par « ROI - i » D/C

    Règle de décision :

    - Si ROI- i > 0 ; on dira que une élévation du ratio d'endettement augmente la rentabilité des capitaux propres, traduction d'un effet de levier ainsi donc notre hypothèse H2 sera rejetée.

    - Si ROI- i < 0 ; on dira qu'une élévation du ratio d'endettement diminue la rentabilité des capitaux propres, traduction d'un effet de massue ainsi donc notre Hypothèse H2 sera acceptée.

    Hypothèse 3 : La part des capitaux étrangers de la SONACOP dans l'actif de son bilan financier est inférieure à 1.

    Les ratios suivants seront utilisés :

    Le ratio de solvabilité (RSG) : mesure la capacité de l'entreprise à payer l'ensemble de ses dettes en utilisant l'ensemble des actifs. Ce ratio doit être supérieur à 1 pour que l'entreprise arrive à être solvable.

    Formule : RSG = Actif du bilan /Capitaux étrangers

    v Ratio d'autonomie financière : l'autonomie financière compare l'endettement aux ressources propres de l'entreprise. Elle exprime une règle de prudence pour les banques qui, en cas de faillite, seront remboursées sur les ressources propres. Ce ratio doit être supérieur à 1.

    Formule : RAF = Capitaux propres /Capitaux étrangers

    Règle de décision :

    - Si RSG > 1, RAF< 1, on pourra dire que la SONACOP est solvable et l'H 3 sera acceptée.

    - Si RSG < 1, RAF> 1, on pourra dire que la SONACOP n'est pas solvable et l'H3 sera rejetée. 

    SECTION 2 : Revue de la littérature

    Nous ne pouvons réussir la présente étude, sans prendre connaissance des différents travaux qui ont été effectués dans ce domaine. Ces travaux de recherche nous permettront d'apprécier l'importance d'une évaluation financière autrement dit d'un diagnostic financier au sein d'une entreprise.

    Paragraphe 1 : Point des ouvrages lus

    Le terme « diagnostic » dans son contexte général et financier

    Le terme diagnostic était initialement réservé au domaine médical dans lequel il s'applique aux méthodes qui ont pour objet de déceler les maladies d'après les symptômes. L'entreprise présente des analogies avec l'organisme biologique. Comme lui, elle peut être affectée de troubles de fonctionnement, de déséquilibres internes. Il paraît donc naturel d'étendre le terme et la pratique du diagnostic à cet organe particulier qu'est l'entreprise.

    Selon LAUZEL P. et TELLER R. ,le diagnostic financier consiste à faire le point sur la situation financière de l'entreprise de façon à détecter les symptômes révélateurs de phénomènes en évolution susceptibles d'entraver à plus ou moins brève échéance la poursuite des objectifs et des buts qu'elle s'est donnée et de la mettre en périls, ses prévisions ; ceci, en vue de prendre des décisions correctives ou de modifier les objectifs et les prévisions

    Selon le grand LAROUSSE, dictionnaire français ; le diagnostic est un jugement porté sur une situation, sur un état après en avoir dégagé les traits essentiels.

    De tout ce qui précède, nous pouvons affirmer que tout diagnostic passe nécessairement par une analyse financière.

    · L'analyse financière

    Selon COHEN E. (1997), l'analyse financière constitue « un ensemble de concepts, de méthodes et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière de l'entreprise, aux risques qui l'affectent, aux niveaux et à la qualité de ses performances».

    D'après MARION A. (1992), l'analyse financière est une méthode de compréhension de l'entreprise à travers ses états comptables, qui a pour objet de porter un jugement global sur le niveau de performance de l'entreprise et sur sa situation financière (actuelle et future).

    Pour LAVAUD R. (1984), « le but de l'analyse financière est de rechercher dans quelle mesure l'entreprise est assurée de maintenir son équilibre financier à court terme, et donc de porter un jugement sur la situation financière. Un médecin dirait qu'il s'agit d'une technique ou d'un ensemble de techniques d'auscultation qui doit permettre au praticien de faire un diagnostic sur la santé financière d'une affaire ».

    Selon l'encyclopédie libre Wikipédia, l' analyse financière est prise au sens d'analyse fondamentale d'une entreprise soit pour y investir (analyse boursière) soit pour lui faire un crédit.

    Le but de l'analyse financière est, selon le cas :

    - soit d'évaluer la solvabilité de l'entreprise (pour lui consentir un crédit par exemple, et plus généralement pour nouer des relations d'affaires avec elle) : analyse crédit ;

    - soit d'estimer la valeur de l'entreprise dans une optique de cession de participation ou d'achat ou de vente d'actions en bourse : évaluation d'entreprise, évaluation d'actions boursières.

    L'analyse financière, au sens d'analyse fondamentale, comprend plusieurs tâches :

    · l'analyse comptable :

    Il s'agit d'analyser les comptes d'une entreprise : Bilan, Compte de résultat, hors bilan et Annexes, pour détecter ses performances financières et en dégager les points forts, les points faibles et les points douteux à éclaircir.

    · l'analyse comparative

    Elle consiste essentiellement à tirer des ratios (de solvabilité, de rentabilité..., voir ratio financier) entre diverses séries de postes comptables et à comparer leur évolution dans le temps et par rapport à ceux d'autres entreprises ayant une activité similaire.

    · l'analyse extra-comptable (ou "économique")

    L'analyse extra-comptable, dite aussi analyse économique, vise à déterminer les perspectives d'évolution de l'entreprise et leur incidence sur ses comptes prévisionnels pour vérifier l'opportunité d'un crédit (capacité future de remboursement) ou d'un placement ou rachat (rentabilité attendue).

    L'analyse financière est donc un outil indispensable à la bonne marche de l'entreprise. Son objectif consiste à utiliser les ressources limitées d'un agent économique de la façon la plus efficace possible.

    · Le diagnostic financier et l'analyse financière

    Pour BUISSART C. (1995), l'analyse financière vise à formuler un diagnostic financier sur l'entreprise, mesurer sa rentabilité, apprécier l'équilibre des masses présentes dans le bilan, toutes évolutions nécessaires pour la survie de l'entreprise.

    Pour HOUNKOU E., WELE P. (2006), l'analyse financière (approche comptable) ou l'analyse des états financiers s'attache à établir un diagnostic financier de l'entreprise sur la base des données historiques principalement le bilan et le compte de résultats, afin d'en évaluer la performance future. Ce diagnostic financier est un jugement porté sur l'évolution des comptes annuels dans le but de se rassurer de la valeur de l'entreprise et de sa rentabilité.

    Aussi PHILIPPS A. et RAULET C. (2003) arrivent à la conclusion que le diagnostic financier est le but de l'analyse financière qui, elle-même, est orientée par les motivations qui ont présidé à la demande du diagnostic. Pour ces auteurs, le diagnostic financier a pour objets principaux : de mesurer la rentabilité économique, celle des capitaux investis, d'apprécier les conditions de réalisation des équilibres financiers et d'en déduire le degré d'autonomie de l'entreprise.

    · L'équilibre financier

    La conception patrimoniale de l'équilibre financier, la plus ancienne, a constitué l'approche dominante de l'analyse financière jusqu'au début des années soixante-dix. Selon cette conception, le bilan est un inventaire à un instant donné des biens physiques ou financiers et des dettes de l'entreprise réalisées afin d'évaluer le patrimoine des actionnaires ou associés. Celui-ci est mesuré par l'actif net ou les capitaux propres, différence entre les actifs et les dettes externes.

    Compte tenu de leur nature, il apparait nécessaire de financer la totalité des emplois stables par des ressources durables. Cependant, pour certains, cet équilibre financier minimum est insuffisant. L'exploitation de l'entreprise (fonctionnelle) nécessite la couverture des besoins de financement qui d'une part sont la conséquence de décalages temporels liés aux délais de règlements des charges et des produits (crédits obtenus des fournisseurs , crédits consentis aux clients) et d'autres parts sont liés à l'existence des stocks. Il existe donc un besoin permanent de ressources pour financer le cycle d'exploitation (BFR). Ce besoin nécessite l'utilisation des ressources durables pour assurer son financement. Selon le type d'analyse réalisée, deux concepts de fonds de roulement sont retenus :

    - le fonds de roulement net global qui résulte d'une analyse fonctionnelle du bilan et qui représente la part des ressources durables qui n'est pas utilisée au financement des emplois stables,

    - le fonds de roulement permanent qui résulte d'une analyse financière du bilan et qui représente la part des capitaux permanents (à long terme) qui n'est pas utilisée au financement des immobilisations

    On peut distinguer trois niveaux de situation qu'une entreprise peut observée :

    - équilibre parfait : la situation de rêve. Le FR couvre non seulement la totalité du BFR mais dégage en plus une trésorerie excédentaire.

    - équilibre normal : le FR couvre presque totalement le BFR, le reste est couvert par le découvert bancaire ou le crédit de trésorerie comme l'escompte d'effets de commerce, etc....

    - déséquilibre : situation inconfortable. Risque important de cessation de paiement en cas de suppressions des découverts par les banques. En règle générale, cette situation ne pourra pas durer longtemps, car elle conduit directement à la cessation de paiements. Il faut donc trouver des fonds nécessaires pour combler le déficit : apport en espèces, crédit à long ou moyen terme afin de renforcer les capitaux propres...

    · La gestion financière

    La gestion financière selon STEPHANY E. (1999), est l'ensemble des actes de gestion qui a pour objectif de gérer les différentes étapes de la mise en place des décisions financières de l'entreprise.

    Trois étapes sont à prendre en compte :

    - la compréhension : l'organisation financière de l'entreprise (moyens, objectifs, place de la fonction financière...) et de son environnement financier (banque, marché financier...) ;

    - évaluation de la situation financière de l'entreprise et le recensement des différentes solutions à mettre en place ;

    - prise des décisions financières (long terme et à court terme).

    Les règles d'une gestion financière saine sont énoncées comme suit :

    - Règle de l'endettement minimum : elle concerne l'endettement à moyen et long terme. Deux règles sont fixées : le ratio dette à moyen et long terme/capitaux permanent doit être inférieur à 50% ; le montant des dettes à moyen et long terme ne doit pas dépasser trois années d'autofinancement.

    - Règle du financement maximum. Pour chaque opération d'investissement décidée, le recours à l'endettement à terme ne doit pas dépasser un certain pourcentage du montant de l'investissement prévu. Selon les pratiques, il varie de 50 à 75% du montant.

    - Règle de l'équilibre financier minimum : elle se traduit par l'existence de fonds de roulement financier positif. Les ressources utilisées pour financer les actifs doivent rester à la disposition de l'entreprise pendant une durée qui doit correspondre, au minimum, à celle de l'immobilisation.

    BERZILE R. (1989) distingue trois décisions essentielles pouvant être prises sur base de la gestion financière :

    - la décision d'investir ;

    - la décision de financer l'entreprise ;

    - la décision de distribuer les dividendes.

    Ces trois types de décisions reviennent à la responsabilité du Directeur Financier d'une entreprise sur plusieurs plans à savoir :

    - la planification et la prévision financière ;

    - l'analyse des états financiers ;

    - le suivi et l'évaluation de la performance de l'entreprise.

    · La Performance

    Selon BARRAUX J. (1997), la performance s'évalue en termes d'innovation, de qualité de service et d'initiative face à un quotidien dominé par l'imprévu.

    HOUNKOU E., WELE P. (2006), définissent la performance par le degré de réalisation des objectifs que les propriétaires assignent à l'entreprise. L'analyste mènera son diagnostic sur l'un de ces objectifs. D'une manière générale, on sait que l'objectif principal poursuivi par une entreprise privée est la rentabilité financière. Pour réaliser cet objectif prioritaire, l'entreprise doit mettre en oeuvre différents facteurs de production qui exige qu'on connaisse leur niveau de rentabilité. Ces différents facteurs pousseront l'analyste à examiner la performance de l'entreprise sur plusieurs points de vue.

    Ainsi, on distinguera :

    ü la performance commerciale à travers la rentabilité commerciale

    ü la performance financière à travers la rentabilité financière

    ü la performance sociale à travers la rentabilité sociale

    Paragraphe 2 : Point de quelques recherches antérieures

    GBEDAYI C. et GBAGUIDI S. P. (2003) montrent que « la maîtrise des outils de la gestion financière permettrait à une entreprise de gérer régulièrement une trésorerie importante ». Ainsi, il est important de montrer que la rentabilité et la solvabilité de toute entreprise dépendraient de la maîtrise des outils de gestion financière ce qui permettrait aux entreprises de posséder d'important potentiel d'endettement qui consiste à apprécier l'autofinancement de l'entreprise afin de faire ressortir leur capacité d'encaissement et de remboursement.

    Selon FACHINA I. (2006) ; il ne fait aucun doute que la mise en oeuvre des conditions de dynamisation de la politique commerciale ,de l'amélioration de l'efficacité productive générera des gains de productivité et présentera d'innombrables gains pour les entreprises tout en conditionnant aussi leur rentabilité, de même la définition et l'introduction d'une politique d'endettement adéquate aideront les entreprises à répondre à leur besoin de financement qui limite leur vision d'expansion en terme de capacité de production.

    Pour AMEGNABO et PADONOU (2007) ;il est important de s'appesantir sur les politiques de recouvrement des créances et les modes de gestion de cycle d'exploitation de toute entreprise , sinon celle-ci se trouveront constamment confronter aux difficultés de gestion ;ainsi faudrait-il que les dirigeants accordent plus de crédibilité aux dettes à moyen et long terme afin d'augmenter les ressources permanentes de leur entreprise.

    CHAPITRE 3 : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE

    Dans ce chapitre nous aborderons dans une première section l'historique et la structure organisationnelle de la société puis dans une seconde section, les activités que mènent la SONACOP et les ressources dont elle dispose pour les mener.

    SECTION 1 : Historique et Structure organisationnelle

    Dans toute étude correcte, il est indispensable de connaitre l'historique non seulement, mais aussi la structure organisationnelle de la société objet de l'étude.

    Paragraphe 1 : Historique

    Société d'Etat, créée le 04 décembre 1974 par décret N°74-320 du 04 octobre 1974, la Société Nationale de Commercialisation des Produits Pétroliers (SONACOP) résulte de la nationalisation des ex-Sociétés Pétrolières comme : TOTAL, AGIP, TEXACO, SHELL, MOBIL et SDEPP .La SONACOP a connu une évolution remarquable tant au niveau de son capital social, des investissements, qu'au niveau de son chiffre d'affaires. En effet, le montant du capital qui s'élevait à 872157392 est passé au 31 Décembre 1995 à 3000000000FCFA.

    Le monopole de la SONACOP sera maintenu jusqu'en 1995 ou suite à une crise économique, financière et politique qu'a connu le BENIN, les autorités ont décidé de renoncer à l'option économique axée sur le dirigisme .Ainsi en application des conditionnalités imposées par les institutions de BRETTON WOODS et conformément au Programme d'Ajustement Structurel (PAS) la SONACOP perd ce monopole par décret N°95-139 du 03 Mai 1995.Le conseil des ministres du 20 juin 1996 et du 04 Décembre 1996 autorisait quinze(15)compagnies pétrolières à exercer des activités d'importation, de stockage et de distribution des produits pétroliers et de leurs activités au BENIN apparait alors la SONACOP ,société au capital inchangé de 3000000000FCFA le 1er juillet 1999 avec le désengagement partiel de l'Etat et la répartition de son capital à raison de 55% pour la Continentale des Pétroles et Investissements (CPI),10% aux travailleurs tout en conservant les 35% restants. Mais cette situation n'aura duré qu'environ six(06) ans.

    Les problèmes d'approvisionnements en produits pétroliers causés par les difficultés financières ont obligé l'Etat à réquisitionner ses installations de stockage et de distribution le 04 Mars 2006 et placé l'Entreprise sous administration provisoire du 30 Mars au 10 Avril 2010.

    Avec la nomination du nouveau directeur général à la tète de la SONACOP le 14 Avril 2010 après son retour dans le giron de l'Etat, une nouvelle ère s'ouvre avec grands axes, la réhabilitation de l'infrastructure d'exploitation, la rénovation et la construction des points de vente, l'approvisionnement régulier, l'épanouissement du personnel et surtout la satisfaction de la clientèle intérieure et celle de l'hinterland.

    Paragraphe 2 : Structure organisationnelle

    L'organisation structurelle constitue un gage de réussite pour une entreprise qui veut assurer sa pérennité. L'expérience a toujours montré que les entreprises les mieux organisées sont celles qui réalisent de bonnes performances. L'organisation structurelle d'une entreprise permet de mettre en exergue les relations liant les directions, services ainsi que la répartition des tâches.

    2.1. Organes de décision

    Pour mener à bien ses activités, la SONACOP s'est dotée des structures de décision de gestion stratégique et opérationnelle suivante :

    2.1.1. L'assemblé général des actionnaires

    L'assemblée générale des actionnaires est l'ensemble des personnes physiques ou morales détenant une part des actions de la société. Elle a pour rôle de statuer sur les questions d'ordre général et de définir les objectifs de la société. Mais depuis la réquisition, la SONACOP n'a pas d'actionnaire, ce qui fait que l'assemblée générale des actionnaires n'est plus fonctionnelle.

    2.1.2. Le conseil d'administration

    Le conseil d'administration regroupe des personnes choisies sur décision anonyme des actionnaires. Le CA a pour rôle de superviser la direction générale et de contrôler la gestion de Société. Il faut noter que depuis la réquisition, le CA de la SONOCOP a été interrompu et remplacé par une commission interministérielle créée par décret N°2006-105 du 16 Mars 2006. 

    2.1.3 La direction générale

    Le directeur général assure la direction de la société. La direction générale est responsable de la planification de la mise en oeuvre et du contrôle des politiques de gestion et veille à l'utilisation rationnelle des ressources de la société. Pour l'exercice de ces tâches de gestion, la direction générale a à sa disposition des organes de consultation.

    2.1.3.1 La cellule juridique

    Elle est chargée d'émettre des avis motivés sur tous les actes pris par la société avec les tiers et principalement les contrats commerciaux, de bail et autres.

    2.1.3.2 La cellule de contrôle de gestion

    Elle a pour attribution d'assurer le suivi de l'évolution des activités de l'entreprise et de s'assurer que les moyens nécessaires ont été obtenus et utilisés de façon efficiente conformément aux objectifs généraux définis par la direction générale.

    2.1.3.3 La cellule informatique

    Elle a pour rôle d'assurer la maintenance et l'essor du système informatique et de donner son point de vue sur tous les applications et achats de matériels informatiques.

    2.2 Organes structurels

    La SONACOP a en son sein sept (07) directions dont (06) six à Cotonou et une direction régionale au nord qui aident la direction dans sa mission à savoir :

    Elle a pour rôle d'assurer la maintenance et l'essor du système informatique et de donner son point de vue sur tous les applications et achats de matériels informatiques.

    2 .2.1 LA DIRECTION DES APPROVISIONNEMENTS

    Cette direction s'occupe de l'approvisionnement de l'entreprise en produits pétroliers.

    Elle est placée sous la responsabilité de la direction générale. Elle comporte deux (02) services à savoir :

    - le service achats carburants et lubrifiants ;

    - le service achats matériel et autres.

    2.2.2 LA DIRECTION DES DEPOTS

    Elle est placée sous l'autorité du directeur des dépôts, cette direction a en charge le suivi des mouvements de stock, de produits pétroliers et leur mise en consommation. Elle se charge également des études de construction et l'aménagement des installations de stockage. La direction des dépôts est dotée de quatre (04) services à savoir :

    - le service transit ;

    - le service d'exploitation ;

    - le service sécurité et entretien ;

    - le service administratif.

    2.2.3 LA DIRECTION DES OPERATIONS

    Placée sous l'autorité du directeur des opérations, elle est chargée de la maintenance des matériels de direction, des installations de distribution, la gestion du parc automobile et l'étude des projets d'investissement. Les tâches découlant de ses activités s'exécutent par cinq (05) services à savoir :

    - le service hygiène sécurité étude et travaux neufs ;

    - le service exploitation ;

    - le service technique ;

    - le service transport ;

    - le service administratif.

    2.2.4 LA DIRECTION COMMERCIALE

    Placée sous l'autorité du directeur commercial, elle utilise cinq (05) services et s'occupe de l'application de la politique commerciale définie par la direction générale ou proposée à cette dernière. Elle comprend :

    - le service consommateur ;

    - le service ingénieur, lubrifiants et produits spéciaux ;

    - le service réseau ;

    - le service administration des ventes ;

    - le service marketing.

    2.2.5 LA DIRECTION FINANCIERE

    Cette direction a pour principale fonction la gestion financière de l'entreprise. Elle est dirigée par un directeur financier qui collabore avec quatre (04) services :

    - le service trésorerie ;

    - le service comptabilité générale et des tiers ;

    - le service analytique ;

    - le service paie.

    Elle assure le contrôle financier ; veille à la tenue de la comptabilité générale et analytique puis organise la gestion de la paie du personnel.

    2.2.6 LA DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES

    La direction des ressources humaines assure l'administration et la gestion des ressources humaines. Elle est dirigée par le directeur des ressources humaines et comporte quatre (04) services :

    - le service évaluation des compétences et gestion des carrières ;

    - le service gestion du personnel et relation sociale ;

    - le service administration ;

    - le service formation professionnelle.

    2.2.7 LA DIRECTION REGIONALE DU NORD

    La direction régionale Nord assure la coordination des activités de stockage, de transport et de distribution des produits pétroliers à partir des dépôts intérieurs de Parakou et de Natitingou. Elle est dirigée par un responsable qui rend compte à la direction générale. Il collabore avec :

    - le service administratif ;

    - le service commercial ;

    - le service technique ;

    - les dépôts.

    Cette direction a été créée par la société dans le souci de mieux se rapprocher de la population par la présence sur tout le territoire national.

    SECTION 2 : Activités et ressources

    La croissance et la pérennité de toute entreprise passent nécessairement par une adaptation rapide aux exigences du marché grâce à ses activités et ses différentes ressources.

    Paragraphe 1 : Activités

    En application du décret N° 74-320 du 04 décembre 1974 portant création de la SONACOP, son activité principale est la commercialisation des produits pétroliers et des ses dérivés. Cette activité s'effectue suivant trois étapes :

    - l'approvisionnement ;

    - le stockage ;

    - la distribution.

    1.1 Activités principales

    1.1.1 Approvisionnement

    Pour assurer les besoins de sa clientèle, la SONACOP s'approvisionne auprès des compagnies des pays de l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole). Pour faire face aux ruptures des stocks, elle s'approvisionne quelques fois auprès des concurrents tels que TEXACO, TOTAL, ORYX.

    1.1.2 Stockage

    La SONACOP dispose de plusieurs dépôts, mais seul celui d'Akpakpa (dépôt principal) reçoit la totalité de la livraison. Après le déchargement qui se fait par « Pipe Line » depuis le Port de Cotonou au dépôt principal, le navire est libéré. Le magasin PK3 d'Akpakpa est le lieu de stockage des lubrifiants. C'est ce dernier qui assure l'approvisionnement des autres dépôts à savoir :

    - le dépôt hydratant situé à l'aéroport ;

    - le dépôt tampon de Bohicon ;

    - le dépôt de Natitingou et celui de Parakou.

    L'approvisionnement de ces dépôts s'effectue à l'aide des camions-citernes de

    la société.

    1.1.3 Distribution

    La politique de distribution adoptée par la SONACOP a généré un réseau particulier constitué des stations-services et des vendeurs occasionnels qui représente la société sur toute l'étendue du territoire national. La SONACOP dispose de plusieurs stations-services répandues sur toute l'étendue du territoire national. Ces nations sont constituées en réseau deux types de gérances :

    - la gérance directe ;

    - la gérance privée.

    Les stations bénéficiaires de la gérance directe sont gérées par la SONACOP elle-même et font l'objet d'un contrôle journalier par les inspecteurs commerciaux de la société. Tous les gérants de ces stations sont des employés de la SONACOP et ont une obligation de résultat. Ces stations dites pilotes sont au nombre de huit (08). Nous avons la station Attakè à Porto-Novo ; les stations Jonquet, St Michel, Etoile rouge, Ornano, Cimetière, Notre-Dame et la station conteneur à HLAZOUNTO à Cotonou. La gestion des stations qui bénéficient d'une gérance privée est confiée à un gérant. Ce dernier s'occupe de l'achat au comptant des produits et du choix de gérance. Ces stations font l'objet d'un contrôle régulier, la qualité de produit, du matériel de stockage et de distribution par les inspecteurs commerciaux de la SONACOP.

    Notons également qu'il existe des consommateurs qui sont des particuliers qui viennent s'approvisionner directement au dépôt principal d'Akpakpa. Ce sont des sociétés industrielles telles que la Société Béninoise de Brasserie (SOBEBRA), la Communauté Electrique du Bénin (CEB) qui s'approvisionne en grande quantité aux dépôts de la SONACOP. Ces sociétés possèdent des cuves adéquates pour stocker les produits pétroliers. Pour effectuer une distribution aisée des dépôts vers les stations, la SONACOP coopère avec des transporteurs privés qui assurent le transport des produits.

    1.1.4 Produits commercialisés

    La SONACOP assure la commercialisation de trois (03) catégories de produits pétroliers.

    Les produits blancs ; que sont des carburants. Il s'agit de l'essence ordinaire, l'essence super, du gas-oil, du pétrole. Les produits noirs qui sont ceux présentant une couleur noire et ayant une densité plus lourde, il s'agit du bitume et du fuel-oil. Les produits emballés qui sont ceux importés en vrac par la SONACOP et mis en bouteilles par celle-ci. Au nombre de ceux-ci, nous avons les lubrifiants et les gaz.

    1.2 Les activités secondaires

    Outre la commercialisation des produits pétroliers, la SONACOP effectue d'autres activités telles que :

    - la vente des lubrifiants ;

    - la vente des produits divers ;

    - la vente des fûts ;

    - le transfert des produits emballés vers les stations pilotes ;

    - la location de bus, de salles de conférence et de bâtiments ;

    - les droits de passage (la SONACOP loue les bacs aux autres compagnies pétrolières telles que TEXACO, TOTAL, ORYX, ANOR PETRO, etc.).

    Paragraphe 2 : Ressources

    La SONACOP est dotée d'un personnel assez important qui contribue à son fonctionnement harmonieux. A travers sa taille, elle utilise un nombre important de personnes contribuant ainsi à la réduction du taux de chômage qui caractérise les pays en voie de développement.

    Le tableau ci-dessous met en relief l'effectif du personnel de la SONACOP par catégorie professionnelle.

    TABLEAU N°1 : Effectifs du personnel de la SONACOP.

    QUALIFICATIONS

    TOTAL

    Hors cadres

    03

    Agents supérieurs

    99

    Agents de maîtrise

    106

    Agents d'exécution

    286

    TOTAL

    494

    Source : Journal de paie

    2.1 Les ressources matérielles

    Les ressources financières de la SONACOP proviennent des fonds propres des recettes, des ventes, des fonds empruntés auprès des banques et établissements financiers ainsi que des découvertes et autres concours bancaires.

    Grâce à ces ressources, elle assure l'approvisionnement du pays en produits pétroliers. Pour apprécier l'importance de ces ressources, il importe de présenter leur évolution dans un tableau.

    TABLEAU N°2 : Evolution des ressources financières de la SONACOP de 2005 à 2009

    Années

    Eléments

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    Capitaux propres

    2.157.287.960

    8.481.061.254

    8.887.238.177

    8.476.929.543

    8.563.751.465

    Dettes financières

    2.562.993.783

    3.099.411.188

    2.647.586.068

    2.775.117.951

    2.759.415.383

    CAFG

    -6.377.038.820

    -1.469.342.383

    669.157.342

    -669.848.188

    625.333.589

    Source : Etats financiers de la SONACOP

    Paragraphe 3 : L'environnement

    L'environnement est un ensemble d'éléments gravitant autour ou dans l'entreprise et influençant ses activités. Ces éléments constituent une source d'opportunités et de menaces pour elle. L'écoute de l'environnement devient donc primordiale pour toute entreprise qui veut se préparer à faire face efficacement aux brusques changements de ce dernier. La SONACOP ne saurait faire exception à cette obligation. Nous avons à cet effet le micro et la macro environnement.

    3.1 Le micro environnement

    Le micro environnement de la SONACOP est constitué des éléments sur lesquels elle peut exercer une influence dans le but de contrôler. A cet effet, il comprend l'environnement social, les consommateurs, les fournisseurs et le réseau de distribution.

    3.1.1 L'environnement social 

    La SONACOP utilise des hommes qualifiés pour l'accomplissement des diverses tâches. Elle est donc un lieu de travail, mais également un lieu de conflits dans la mesure où les employés sont issus de différentes catégories sociales et ont diverses aspirations.

    3.1.2 Les consommateurs

    Au nombre des consommateurs des produits de la SONACOP, nous pouvons citer : les sociétés d'Etat, les sociétés privées, les chantiers et les ménages.

    3.1.3 Les fournisseurs 

    Les fournisseurs sont retenus après appel d'offres et leur nombre varie en fonction de plusieurs paramètres.

    3.1.4 Le réseau de distribution 

    Les stations-services représentent la SONACOP sur toute l'étendue du territoire.

    3.2 La macro environnement 

    La macro environnement de la SONACOP est constituée de l'ensemble des variables qui s'imposent à elle et dont les modifications affectent ces variables dites incontournables. Ainsi, les activités de la SONACOP sont directement liées à l'environnement économique technologique, politique, et juridique et à la conjoncture internationale.

    3.2.1 L'environnement économique 

    Il est déterminé par les besoins des consommateurs, le degré de la concurrence et le niveau de la demande.

    3.2.2 L'environnement technologique 

    L'évolution technologique dans une entreprise influence beaucoup sa compétitivité et son rendement. C'est dans cette optique que la SONACOP s'est dotée d'outils informatiques très performants.

    3.2.3 L'environnement politique et juridique 

    La SONACOP entretient des relations avec l'Etat. Elle est soumise à divers impôts et taxes. Aussi, l'Etat a-t-il le devoir de lui créer les meilleures conditions pour l'exercice de ses activités. Sur le plan juridique, la SONACOP est soumise à plusieurs contraintes telles que la légalisation du travail, la légalisation commerciale, l'obligation de payement d'impôts, etc....

    3.2.4 La conjoncture internationale 

    La SONACOP effectue ses achats en dollars et son activité est sensible aux fluctuations de cette monnaie.

    Deuxième partie

    CADRE ANALYTIQUE

    .

    CHAPITRE 1: ANALYSE FINANCIERE DU BILAN

    A travers ce chapitre de l'étude des ETATS FINANCIERS nous nous appesantirons sur le développement des préalables à l'analyse du Bilan et de l'analyse proprement dite.

    SECTION1 : Préalable à l'analyse du bilan

    Etant dans une optique d'analyse financière, il serait inapproprié de considérer comme tel le Bilan mis à notre disposition par l'entreprise parce qu'étant simplement un bilan comptable. En effet dans sa présentation conforme au plan comptable, le Bilan apparaît plus comme un document patrimonial que comme un outil d'analyse financière. Cet état de choses n'est sans inconvénient lorsqu'il s'agit de juger et d'apprécier l'état de santé financière d'une entreprise. L'établissement d'un Bilan Financier serait donc un préalable indispensable à l'analyste financier.

    Paragraphe 1 : Présentation du bilan financier

    Le bilan financier est présenté en vue de procéder à l'évaluation et à l'appréciation de la situation financière, de la solvabilité et de la liquidité de l'entreprise. Il est présenté de façon extra-comptable. A cet effet, les éléments patrimoniaux sont :

    - évalués à la valeur actuelle et non à la valeur historique ;

    - classés suivant le critère de liquidité à l'actif et d'exigibilité au passif.

    Le passage du bilan normalisé OHADA au bilan financier exige des retraitements et reclassements.

    D'une manière générale, on distingue deux grandes masses à l'actif et deux grandes masses au passif. En raison de la pertinence de l'analyse envisagée, ces différentes masses peuvent être décomposées en sous masses.

    Les masses de l'actif sont : Actif immobilisé (AI), Actif Circulant (AC) et Trésorerie Actif (TA).

    Elles se présentent comme suit :

    Actif immobilisé (AI)

    Actif Immobilisé (AI)

    Actif à court Terme(ACT)

    Actif Circulant (AC)

    Trésorerie Actif (TA)

    Les grandes masses du passif sont : Ressources Stables (RS), Passif Circulant (PC) et la Trésorerie Passif (TP).

    Elles se présentent comme suit :

    Ressources Stables

    ou

    Capitaux Permanents

    Capitaux Propres (CP)

    Capitaux Propres (CP)

    Dettes Financières (DF)

    Capitaux Etrangers(CE)

    Passif à Court Terme (PCT)

    Passif Circulant (PC)

    Trésorerie Passif (TP)

    Paragraphe2 : Les retraitements et les reclassements

    Dans la présentation du bilan financier, on procède souvent aux retraitements et reclassements de certains postes d'actif et du passif afin de tenir compte de la valeur réelle et des critères de classements par ordre de croissance de liquidité et d'exigibilité ; l'un pour l'actif et l'autre pour le passif.

    · Au niveau de l'actif

    Les charges immobilisées sont à exclure du bilan financier en principe. Ainsi lorsqu'elles sont exclues de l'actif, en contrepartie on diminue les capitaux propres d'un montant équivalent.

    L'établissement du bilan financier exige une expertise de toutes les immobilisations qui sont prises en compte pour leur valeur réelle. Les plus ou moins-value dégagées sur ces dernières sont rajoutées ou retranchées des capitaux propres.

    En ce qui concerne les titres de participation, la valeur réelle peut être déterminée à partir de l'actif net comptable intrinsèque, de la valeur financière, de la valeur de rendement et des évaluations boursières de la société émettrice de ces titres. Les stocks sont reclassés en stock-outil et en stock flottant.

    Les créances et les titres de placement sont retraités et reclassés respectivement selon l'échéance et les circonstances de cession.

    Les écarts de conversion-Actif viendront en diminution des capitaux propres ; mais lorsqu'ils sont rattachés à un compte d'actif on procède à l'extinction au niveau de ce compte.

    · Au niveau du passif

    Les retraitements et reclassements opérés sur les capitaux propres concernent souvent le résultat net, les subventions d'investissement et les provisions réglementées.

    Le résultat net fait l'objet de reclassement dans le passif circulant en ce qui concerne la quote-part à distribuer sous forme de dividendes.

    En ce qui concerne les emprunts le montant de la partie à rembourser à court terme ainsi que les intérêts courus doivent être reclassés dans le passif circulant.

    Pour traiter les provisions financières pour risques et charges, on analyse si elles sont justifiées ou non et déductibles fiscalement ou non. Pour la présentation du bilan financier les sommes comptabilisées en compte courant et bloquées doivent être ajoutées aux capitaux propres.

    Les écarts de conversion-Passif quant à eux viennent en augmentation des capitaux, mais lorsqu'ils sont rattachés à un compte on l'augmente du montant.

    SECTION 2 : Analyse du bilan financier

    Défini comme un tableau récapitulatif de la situation patrimoniale d'une entreprise à une date donnée, le Bilan se présente sous forme d'un tableau à deux parties (l'Actif et le Passif).

    TABLEAU N°3 : L'actif du bilan financier

    ANNEE

    ELEMENT

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    Total actif immobilisé

    15.917.084.626

    14.614.932.171

    13.892.188.373

    13.451.612.364

    13.456.561.214

    Stock HAO

     
     
     

    755.018.350

     

    Marchandise

    5.384.699.355

    222.507.913

    3.731.707.683

    7.230.970.461

    8.605.593.056

    Matière première

    180.735.666

    255.858.976

    281.515.067

    339.753.817

    418.999.221

    CLIENT

    3.448.252.742

    11.718.988.477

    15.810.340.611

    22.434.063.524

    12.362.206.839

    Autre créance

    13.006.717.592

    26.216.369.371

    30.861.208.990

    39.249.431.431

    49.132.674.631

    Total actif circulant

    22.020.405.356

    40.416.294.737

    50.684.772.351

    70.009.237.683

    70.519.473.747

    Total trésorerie actif

    2.013.790.285

    4.755.545.982

    6.884.898.313

    3.596.499.340

    5.660.713.920

    Total

    39.951.280.267

    59.786.772.890

    71.461.859.037

    87.057.349.387

    89.636.748.881

    Etabli à partir des états financiers de la SONACOP

    TABLEAU N°4 : Le passif du bilan financier

    ANNEE

    ELEMENT

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    Capitaux propres et ressources assimilées

    2.155.986.894

    8.479.937.936

    8.830.501.164

    8.446.156.842

    8.527.257.040

    (Ecart-actif)

     

    12.780.886

     
     
     

    Ecart-passif

    1.301.066

    13.904.204

    56.737.013

    30.772.701

    36.494.425

    Total capitaux retraités

    2.157.287.960

    8 .481.061.254

    8.887.238.177

    8.476.929.543

    8.563.751.465

    Total Dettes financières et ressources assimilées

    2.562.993.783

    3.099.411.188

    2.647.586.068

    2.775.117.951

    2.759.415.383

    Fournisseurs d'exploitation

    10.386.896.195

    12.707.654.965

    18.191.355.232

    17.458.709.506

    20.308.419.292

    Autres passif

    15.547.623.739

    23.315.544.944

    29.161.136.456

    41.231.195.944

    45.703.016.660

    Total passif circulant

    25.934.519.934

    36.023.199.909

    47.352.491.688

    58.689.905.450

    66.011.435.952

    Total trésorerie

    9.296.478.590

    12.183.100.539

    12.574.543.104

    17.115.396.443

    12.302.146.081

    TOTAL

    39.951.280.267

    59.786.772.890

    71.461.859.037

    87.057.349.387

    89.636.748.881

    Etabli à partir des états financiers de la SONACOP

    Paragraphe 1: Bilan financier condensé de la SONACOP

    Pour mener à bien notre étude, nous nous servirons de bilans financiers condensés obtenus à partir des bilans retraités ci-dessus.

    TABLEAU N°5 : Actif, version condensée

    ACTIF

    2005

     

    2006

     

    2007

     

    2008

     

    2009

     
     

    Montant

    %

    Montant

    %

    Montant

    %

    Montant

    %

    Montant

    %

    A I

    15.917.084.626

    39.84

    14.614.932.171

    24.44

    13.892.188.373

    19.44

    13.451.612.364

    15.45

    13.456.561.214

    15.01

    A C

    22.020.405.356

    55.12

    40.416.294.737

    67.60

    50.684.772.351

    70.93

    70.009.237.683

    80.42

    70.519.473.747

    78.67

    T A

    2.013.790.285

    5.04

    4.755.545.982

    7.96

    6.884.898.313

    9.63

    3.596.499.340

    4.13

    5.660.713.920

    6.32

    TOTAL

    39.951.280.267

    100

    59.786.772.890

    100

    71.461.859.037

    100

    87.057.349.387

    100

    89.636.748.881

    100

    De façon brève, nous pouvons déjà noter une part importante de l'actif circulant dans la composition de l'actif du bilan de la SONACOP qui a connue une croissance appuyée de 2005 à 2008 avec une petite chute en 2009.

    De 2005 à 2009, la part de l'actif immobilisé à connue une baisse continuelle, tandis que la trésorerie-actif à connue une suite de hausse de 2005 à 2007 puis une chute en 2008 avant de remonter la pente en 2009.

    TABLEAU N° 6 : Passif, version condensée

    PASSIF

    2005

     

    2006

     

    2007

     

    2008

     

    2009

     
     

    Montant

    %

    Montant

    %

    Montant

    %

    Montant

    %

    Montant

    %

    RS

    4.720.281.743

    11.82

    11.580.472.442

    19.37

    11.534.824.245

    16.14

    11.252.047.494

    12.92

    11.323.166.848

    12.63

    PC

    25.934.519.934

    64.92

    36.023.199.909

    60.25

    47.352.491.688

    66.26

    58.689.905.450

    67.42

    66.011.435.952

    73.64

    T P

    9.296.478.590

    23.26

    12.183100.539

    20.38

    12.574.543.104

    17.6

    17.115.396.443

    19.66

    12.302.146.081

    13.73

    TOTAL

    39.951.280.267

    100

    59.786.772.890

    100

    71.461.859.037

    100

    87.057.349.387

    100

    89.636.748.881

    100

    La lecture de ce tableau permet de noter une part importante du passif circulant dans le total passif du bilan sur toute la période d'étude.

    Nous notons entre autres mise à part l'année 2006 une évolution à la baisse des ressources stables de la SONACOP puis une évolution en dents de scie de la trésorerie - passif de 2005 à 2009.

    Paragraphe 2 : Analyse de l'équilibre financier

    Le respect de l'orthodoxie financière sous-entend que les ressources de longues durées financent les emplois stables. Il permet d'éviter à l'entreprise d'importantes répercussions qu'aurait causées un déséquilibre financier sur la situation de sa trésorerie. En effet, trois agrégats permettent de vérifier si le principe de l'équilibre financier est respecté. Il s'agit du Fonds de Roulement Net (FRN), le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) et la Trésorerie Nette (TN).

    2.1 Étude du fonds de roulement

    Le fonds de roulement mesure la liquidité de l'entreprise. Cette dernière est suffisante si les actifs circulants excèdent les engagements à CT. Ce ratio peut également s'interpréter comme la mesure dans laquelle l'ensemble des immobilisations de l'entreprise est financé par les capitaux permanents. Dans ce cas, le FRN finance la partie stable des immobilisations permanentes

    Il se calcule comme suit : FRN = ressources stables actif immobilisé

    FRN = (AC + TA) (PC+TP)

    TABLEAU N°7 : Fonds de roulement

    ANNEE

    ELEMENT

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    RS

    4.720.281.743

    11.580.472.442

    11.534.824.245

    11.252.047.494

    11.323.166.848

    AI

    15.917.084.626

    14.614.932.171

    13.892.188.373

    13.451.612.364

    13.456.561.214

    FRN

    -11.196.802.883

    -3.034.459.729

    -2.357.364.128

    -2.199.564.870

    -2.133.394.366

    GRAPHIQUE 1 : Evolution du Fonds de Roulement Net (FRN)

    L'examen du tableau nous révèle que les Fonds de Roulement Net (FRN) successifs de la SONACOP sont tous négatifs sur toute la période de notre étude (2005 - 2009). Ce qui signifie que les emplois acycliques à financer par la société sont supérieurs aux ressources de long terme qu'elle dispose sur la période de notre étude. Cet état de choses indique qu'il y a un manque de ressources de longues durées pour financer les actifs immobilisés et que ceux-ci seraient en partie prédestinés au financement des ressources de court terme. De cette analyse nous constatons que la SONACOP ne disposant pas de ressources permanentes, elle n'arrive donc pas à couvrir ses besoins d'investissements, alors cette entreprise serait contrainte de financer ses actifs fixes élargis par des ressources cycliques. Une telle situation dénote un déséquilibre financier, qui dans certains cas pourrait compromettre la pérennité des activités de la SONACOP.

    Le Fonds de Roulement Net de la SONACOP s'est dégradé de 2005 à 2009. Il se poserait a priori à la société un problème de gestion.

    Bien qu'étant un concept de première importance en matière d'analyse des besoins de financement, le Fonds de Roulement Net pris isolément n'a que d'utilités très limitées. Ainsi pour une analyse complète, il est donc indispensable de s'intéresser au Besoin en Fonds de Roulement.

    2.2 Étude du besoin en fonds de roulement

    Le BFR représente un besoin de financement permanent à court terme né du décalage entre le décaissement des achats et l'encaissement des ventes. Il se calcule par la différence entre les stocks, les encours et les créances de l'actif circulant d'une part et les dettes circulantes d'autre part.

    BFR = Actif d'exploitation - Passif d'exploitation

    TABLEAU N°8 : Besoin en fonds de roulement

    ANNEE

    ELEMENT

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    AC

    22.020.405.356

    40.416.294.737

    50.684.772.351

    70.009.237.683

    70.519.473.747

    PC

    25.034.519.934

    36.023.199.909

    47.352.491.688

    58.689.905.450

    66.011.435.952

    BFR

    -3.014.114.578

    4.393.094.828

    3.333.280.663

    11.319.332.232

    4.508.037.795

    GRAPHIQUE 2 : Evolution du besoin en Fonds de Roulement

    Le BFR de la SONACOP est positif de 2006 à 2009, mais négatif en 2005. Cela veut dire que les ressources de financement dégagées par l'exploitation n'arrivent pas à combler le besoin de financement pour son exploitation de 2006 à 2009. Remarquons que le besoin du financement évolue de façon croissante (2005 à 2009) de même que les ressources d'exploitations. Ainsi donc de 2006 à 2009 on constate une évolution en dents de scie du BFR avec en 2005 un BFR négatif.

    2.3 La Trésorerie nette

    La trésorerie est définie comme le reste des ressources stables après le financement des immobilisations et du besoin de financement lié à l'exploitation.

    Elle exprime l'aptitude de l'entreprise à s'autofinancer grâce aux ressources stables.

    La trésorerie peut être positive ou négative selon que le FRN est > ou< au BFR.

    Lorsqu'elle est négative, cela signifie que l'intégralité du BFR n'a pas été financée par les ressources stables. L'entreprise a donc recours à des crédits de Trésorerie.

    Elle se calcule par la formule :

    TN = Trésorerie Actif - Trésorerie Passif

    Où AI + AC + TA = RS + PC + TP

    TA - TP = (RS - AI) - (AC - PC)

    TABLEAU N°9 : Trésorerie nette

    ANNEE

    ELEMENT

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    FRN

    -11.196.820.883

    -3.034.459.729

    -2.357.364.128

    -2.199.564.870

    -2.133.394.366

    (BFR)

    -3.014.114.478

    4.393.094.828

    3.333.280.663

    11.319.332.232

    4.508.037.795

    TN

    -81.826.884.005

    -7.427.554.557

    -5.690.644.791

    -13.518.897.102

    -6.641.432.161

    GRAPHIQUE 3 : Evolution de la trésorerie nette

    En 2005 et 2008, on constate une lourde trésorerie négative contrairement aux années 2006, 2007 et 2009.

    Cet état de choses est dû au fonds de roulement continuellement négatif et important en termes de valeurs contraire aux besoins en fonds de roulement généralement positif sur la période d'étude hormis l'année 2005. La SONACOP devient alors tributaire d'un maintien des concours bancaires et de financements à court terme. Aussi la trésorerie nette négative sur la période de référence (2005 à 2009) explique que la société ne dispose pas de liquidité pour ses règlements urgents et immédiats.

    2.4 Vitesse de rotation de stock ; Délai de recouvrement des créances clients et délai de règlement des dettes fournisseurs

    2.41Vitesse de rotation de stock

    Ce ratio donne le nombre moyen de jours de rétention de stocks.

    Vitesse de rotation de stocks = × 360 j

    CAMV = stock initial + achat de la période - stock final

    TABLEAU N°10 : la vitesse de rotation de stocks

    ANNEE

    ELEMENT

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    SI

    2.211.802.318

    556.543.502

    2.480.936.889

    4.013.222.750

    8.325.742.628

    SF

    5.565.435.021

    2.480.936.889

    4.013.222.750

    8.325.742.628

    9.024.592.277

    Achat

    31.343.275.137

    28.378.809.522

    48.714.682.696

    62.840.351.845

    36.592.754.324

    CAMV

    27.989.642.420

    26.454.416.136

    47.182.396.844

    58.527.831.967

    35.893.904.675

    Vitesse de rotation de stock

    51 jours

    21 jours

    25 jours

    38 jours

    88 jours

    On observe à la lecture de ce tableau que la seule vitesse de rotation avantageuse pour la SONACOP reste celle de 2006.En effet ; en 2006, il a fallu à chaque reprise environ 21 jours pour que le stock de la société passe dans la propriété des clients. On note une hausse de la durée de rétention de 2007 à 2009 (25 jours environ à 88 jours) sans oublier 2005 avec 51 jours environs.

    2.4.2 Délai de recouvrement des créances client

    Notre analyse sera axée sur la capacité des clients à rembourser les créances de l'entreprise. Pour la politique de recouvrement des créances de l'entreprise, nous nous intéresserons donc aux délais de crédit client de la SONACOP sur les cinq années de notre étude. On l'obtient par la formule suivante :

    j

    Délai client =

    TABLEAU N°11 : Délai client

    ANNEE

    ELEMENT

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    Créance client

    3.448.252.742

    11.718.988.477

    15.810.340.611

    22.434.063.524

    12.362.206.839

    CATTC

    35.507.299.230,18

    42.300.730.609,84

    63.743.260.484,5

    76.975.309.673,94

    50.563.540.237,04

    Délai client

    35jours

    100jours

    90jours

    105jours

    89jours

    De l'examen du tableau ci-dessus nous constatons que le délai moyen de crédit -clients observé sur les cinq (5) exercices de notre étude sont longs à la SONACOP, sauf celle de 2005 et 2009 où les délais de crédit clients sont respectivement de (35) jours et (89) jours. Etant donné que le crédit accordé à la clientèle constitue un véritable outil de la politique commerciale de l'entreprise, cette situation observée nous amène à dire que l'entreprise a une mauvaise politique de recouvrement des créances. Cette politique de recouvrement a une influence négative aussi bien sur la liquidité que sur la rentabilité de la société.

    2.4.3 Délai de règlement des dettes fournisseurs

    Notre étude sera basée sur la détermination du nombre de jours de crédits octroyés à l'entreprise par les fournisseurs. Il serait souhaitable pour les entreprises d'avoir un crédit fournisseur plus long que le crédit client .La formule ci-après permet d'obtenir le délai fournisseur :

    Délai fournisseur =

    TABLEAU N°12 : Délai fournisseur

    ANNEE

    ELEMENT

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    Dette fournisseur

    10.386.896.195

    12.707.654.965

    18.191.355.232

    17.458.709.506

    20.308.419.292

    Achat TTC

    36.985.064.661,66

    33.485.815.235,96

    57.483.325.581,28

    74.151.615.177,1

    43.179.450.102, 32

    Délai fournisseur

    102 jours

    137 jours

    114 jours

    85 jours

    170 jours

    L'analyse du tableau ci-dessus nous permet de constater que le délai fournisseur sur les cinq exercices de notre étude est relativement très long, en particulier celles de 2006 et 2009 où le délai fournisseur est considérable. Ces délais constituent pour la Société des moyens de financements sans intérêts.

    2.5 Le coefficient de proportionnalité

    Encore appelé coefficient de structure, ce ratio établi la relation entre le BFR et le chiffre d'affaire.une diminution du chiffre d'affaire à la suite d'une adaptation du volume des stocks et des couts d'exploitation à cette baisse mène à une diminution du BFR. En effet, le coefficient s'obtient par la formule suivante : BFR/CA HT

    TABLEAU N°13 : coefficients de structure

    ANNEE

    ELEMENT

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    BFR

    -3.014.114.478

    4.393.094.828

    3.333.280.663

    11.319.332.232

    4.508.037.795

    CA

    30.090.931.551

    35.848.076.788

    54.019.742.276

    65.233.313.286

    42.850.457.828

    CS

    -0.10

    0.12

    0.06

    0.17

    0.11

    En effet, il est admis que la diminution dans le temps du ratio indique que le CA augmente plus que proportionnellement à l'augmentation du BFR .Cet état de choses dénote d'une maitrise du cycle d'exploitation et d'une bonne politique commerciale.

    Inversement une croissance dans le temps du ratio montre que le CA augmente moins que proportionnellement à l'augmentation du BRF .Une telle situation peut indiquer les difficultés que rencontre la firme dans la gestion de stocks ou d'une mauvaise politique de recouvrement de créances ou les deux à la fois.

    D'après ce qui précède et à la lecture du tableau ci- dessus on a seulement en 2005 un BFR inférieur au CA ce qui indique que la SONACOP vend bien avec une bonne politique de recouvrement, mais inversement de 2006 à 2009 on constate que le BFR est supérieur au CA ce qui indique que sur cette période elle vend bien, mais elle a une mauvaise politique commerciale, soit elle vend à crédit et elle n'arrive pas à recouvrer vite ses créances, soit elle garde trop de stocks dans son magasin. Cette situation sur la période se justifie par le fait que la somme des délais clients, de rotation de stock sont somme toute supérieur au délai fournisseur.

    2.6 Etude du Besoin en fonds de roulement normatif (BFR Normatif)

    Le Besoin en fonds de roulement normatif correspond au fonds de roulement nécessaire pour assurer le financement du besoin en fonds de roulement d'exploitation. Il s'agit d'un concept dynamique qui précise, au cours du temps, les besoins de financement du cycle d'exploitation en fonction des différentes hypothèses d'activité et tient compte des décalages temporels existant entre les opérations économiques et financières.

    En effet, la méthode normative du calcul du fonds de roulement permet d'évaluer le niveau du fonds de roulement relatif aux opérations d'exploitation afin d'en fixer le niveau. De ce qui précède, le besoin de financement du cycle d'exploitation est le fonds de roulement normatif dans le cadre d'une étude dynamique.

    Il faut noter que l'obtention du BFR Normatif nécessite tout un processus de calcul faisant appel aux notions de temps d'écoulement(TE) et de coefficient de structures(CS), les formules impliquant nos données pour sa détermination seront évoquées dans les lignes à suivre :

    TE = (valeur moyenne du poste/ flux annuel du poste) X 360 jours

    CS = flux annuel du poste /chiffre d'affaires hors taxe

    TABLEAU N°14 : Calcul du BFR Normatif

    POSTES

    2005

    2006

    2007

    TE

    CS

    Emploi

    Ressources

    TE

    CS

    Emploi

    Ressources

    TE

    CS

    Emploi

    Ressources

    Emplois

     
     
     

    Marchandises

    50.015

    0.93

    45.51

    -

    20.67

    0.74

    15.29

    -

    24.77

    0.87

    21.55

    -

    Matières premières

    1931.17

    0.001

    1.93

    -

    -1046.10

    -0.002

    2.09

    -

    -3770.15

    -0.0047

    1.77

    -

    Clients

    100.83

    1.18

    118.97

    -

    259.65

    1.18

    306.38

    -

    198.82

    1.18

    234.6

    -

    Ressources

     
     
     

    Fournisseurs

    101.102

    1.229

    -

    124.25

    136.62

    0.094

    -

    12.84

    113.93

    1.064

    -

    121.22

    Charges salariales

    370.97

    6928884.54

    -

    2570408297.8

    379.49

    6251918.91

    -

    2372540707.15

    374.21

    5794414.07

    -

    2168327689

    Dettes sociales

    319.11

    1668088.67

    -

    532303775.48

    308.93

    2328804.58

    -

    719437598.89

    379.92

    2096735.9

    -

    796591903.1

    BFRN

    E : 42.16 jrs du CA-3102712073.28

    E : 310.92 jrs du CA-3091978306.05

    E : 136.7 jrs du CA-2964919592

    TABLEAU N°14 : Calcul du BFR Normatif (Suite)

    POSTES

    2008

    2009

    TE

    CS

    Emploi

    Ressources

    TE

    CS

    Emploi

    Ressources

    Emplois

     
     

    Marchandises

    38

    0.97

    34.1

    -

    87.008

    0.83

    72.22

    -

    Matières premières

    -1920.17

    -0.00089

    17.08

    -

    -1723.45

    -0.0018

    3.10

    -

    Clients

    231.3

    1.18

    272.93

    -

    356.95

    1.18

    421.2

    -

    Ressources

     
     

    Fournisseurs

    84.76

    1.176

    -

    96.28

    169.32

    1.0076

    -

    170.61

    Charges salariales

    380.62

    1881233.83

    -

    716035220.37

    290.47

    6370712.18

    -

    1850500766.92

    Dettes sociales

    344.64

    6334708.13

    -

    2183193809.92

    358.98

    3065223.06

    -

    1100353774.07

    BFRN

    E : 227.8 jrs du CA-2899229030.29

    E : 325.91 jrs du CA-2950854541.00

    BFR Normatif en valeur

    2005 : « (30090931551 X 42.16) / 360 » - 3102712073.28 = 421270355 .026

    2006 : « (35848076788 X 310.92)/ 360 » - 3091978306.05 = 27868810679.85

    2007 : « (54019712275 X 136.7)/ 360 » - 2964919592 = 17547565596.86

    2008 : « (65233313283 X 227.8) / 360 » - 2899229030.29 = 38378961986

    2009 : « (42850457828 x 325.91) / 360 » - 2950854541 = 35841902988.78

    Paragraphe 3 : Analyse de la solvabilité et de la liquidité

    Dans ce paragraphe, il sera question de la notion de solvabilité ainsi que de la notion de liquidité.

    3.1Notion de solvabilité

    La solvabilité mesure l'aptitude de l'entreprise à faire face à l'ensemble des fonds de tiers. Autrement, on cherche à savoir si la liquidation de l'actif de l'entreprise permet de payer la totalité de ses dettes.

    A cet effet, notre analyse aura pour base deux principaux ratios dont les résultats se dresseront dans le tableau à venir.

    Nous distinguerons donc :

    Le ratio d'autonomie financière (RAF) qui s'obtient par la formule ci - dessous :

    RAF = Capitaux propres /Capitaux étrangers

    Le ratio de solvabilité général (RSG) qui se calcule de la manière suivante :

    RSG = Actif du Bilan Financier /Capitaux étrangers

    TABLEAU N°15 : Ratio de solvabilité

    Année

    Elément

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    RAF

    0,0325

    0,1653

    0,1420

    0,1118

    0,1089

    RSG

    0,6026

    1,1653

    1,1420

    1,1078

    1,1405

    En analysant les ratios d'autonomie financière, on constate que la SONACOP a joui d'une bonne autonomie financière sur toute la période d'étude, car ses ratios sont inférieurs à 1. Quant au ratio de solvabilité générale, il reste supérieur à 1, mais inférieur à 2 de 2006 à 2009 sauf en 2005 ou le ratio est inférieur à 1. Pour les tiers créanciers, il y aurait une bonne sécurité générale, car les biens de la SONACOP, pendant les quatre ans (2006 à 2009), sont en mesure de rembourser toutes les dettes.

    Notion de liquidité

    La liquidité met en évidence l'aptitude de l'entreprise à faire face aux dettes de court terme. Nous pouvons donc distinguer trois ratios de liquidité à savoir :

    - la liquidité générale (RLG) mesure l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses dettes à court terme. Ce ratio est parfois appelé « quick ratio ». Il doit être assez largement supérieur à 1 dans la mesure où les actifs à moins d'un an présentent des degrés de liquidité très diverses.

    RLG = Actif circulant restreint/Dette de court terme

    - la liquidité réduite (RLR) mesure l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses dettes de court terme avec ses liquidités et les sommes attendues des clients. Elle exprime la liquidité en excluant les stocks de l'analyse. En effet, une partie des stocks représente une véritable immobilisation (valeur minimum du stock nécessaire à l'activité normale de l'entreprise). Ces stocks peuvent se révéler insuffisamment liquides en cas de besoin urgent.

    RLR = (Valeur réalisable + Valeur disponible)/Dette de court terme

    Ce ratio est parfois appelé « ratio de trésorerie ». Il doit être proche de 1. Dans le cas contraire, une confrontation des crédits clients et des dettes fournisseurs permet d'identifier d'éventuels problèmes de trésorerie.

    - La liquidité immédiate (RLI) mesure l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses dettes de court terme avec ses seules liquidités. Ce ratio est généralement faible, mais il n'existe pas de norme.

    RLI = Valeur disponible/ Dette de court terme

    TABLEAU N°16 : Ratio de liquidité

    Année

    Elément

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    RLG

    0,3771

    0,9371

    0,9606

    0,9709

    1,0046

    RLR

    0,2898

    0,8856

    0,8937

    0,8612

    0,7388

    RLI

    0,0316

    0,0986

    0,1148

    0,0047

    0,0746

    Les résultats du tableau montrent que la liquidité générale est inférieur à 1 durant toute la période de notre étude sauf en 2009 ce qui laisse supposer que la SONACOP serait capable de payer ou de rembourser toutes ses dettes à court terme à partir de ses actifs circulants en 2009 seulement. Quant aux ratios de liquidité réduite et immédiate, leurs valeurs très faibles traduisent une incapacité de la SONACOP à couvrir ses dettes à court terme avec ses disponibilités ou /et ses valeurs réalisables.

    CHAPITRE 2 : ANALYSE FINANCIERE DU COMPTE DE RESULTAT

    Dans ce chapitre, seront analysées les composantes du compte de résultat dans une première section et dans une seconde section les flux financiers.

    SECTION 1 : Analyse du compte de résultat

    Dans cette section, il s'agira d'aborder le préalable à l'analyse du compte de résultat et l'analyse du compte de résultat proprement dite.

    Paragraphe 1 : Préalable à l'analyse du compte de résultat

    La gestion de toute entreprise nécessite l'application succincte et rigoureuse des outils de gestion qui conditionnent la survie même de l'entreprise. L'une des missions essentielles assignées aux gestionnaires dans une entreprise est de parvenir à maîtriser les indicateurs de performance. Pour mener à bien cette mission, il est indispensable au gestionnaire de savoir recenser les éléments d'analyse financière. C'est ainsi que dans le cadre de l'analyse de la rentabilité des activités de la SONACOP, il s'avère indispensable de procéder au reclassement, restructuration et au regroupement des comptes de résultats afin de dégager des agrégats plus significatifs qui permettront de faire un diagnostic financier dans l'optique de rendre plus dynamique l'analyse de la santé de l'entreprise.

    1-1 La notion de la restructuration des comptes de résultats

    La restructuration des comptes de résultats consiste à dégager les agrégats les plus significatifs sur le plan de l'analyse financière. Il faut dissocier clairement les trois catégories des comptes de résultats qui sont à l'origine du résultat de l'entreprise. Ainsi la présentation comptable subit alors quelques modifications essentielles qui sont à la base du modèle restructuré :

    - les subventions d'exploitation étant des revenus de transferts venant en atténuation de certains coûts d'exploitation et particulièrement des salaires, elles ne doivent plus figurer, lors de la restructuration dans les produits d'exploitation et doivent être réincorporées dans les charges en diminution des coûts d'exploitation pour lesquels la subvention a été accordée ;

    - les charges financières des fonds de tiers sont dissociées des produits financiers et ne sont donc pas reprises dans le calcul du résultat. Car le rapprochement entre charges financières et produits financiers n'est pas adéquat. Elles sont considérées séparément et soustraire du résultat total provenant des comptes de résultats d'exploitation financière et exceptionnelle avant charges financières et Impôts appelé Earning before Interests and Taxes (EBIT des Anglo-saxones).

    1-2- Présentation du compte de résultat restructuré

    Le respect des règles de reclassement, restructuration et regroupement nous permettra de distinguer trois catégories de comptes de résultats (comptes de résultats d'exploitation, financière et exceptionnelle). Ainsi donc à la suite de la restructuration des comptes de résultats de la SONACOP, apparaissent les différents agrégats qui se présentent comme suit :

    - le chiffre d'Affaires (CA) ;

    - la valeur ajoutée brute (VA) ;

    - l'excédent brut d'exploitation (EBE) ;

    - le résultat net d'exploitation (RNE) ;

    - le résultat financier avant amortissements financiers ;

    - le résultat financier après amortissements financiers ;

    - le résultat exceptionnel avant amortissements exceptionnels ;

    - le résultat exceptionnel après amortissements exceptionnels ;

    - le résultat total avant amortissement, charges financières et impôt ;

    - le résultat avant charges financières et impôt (EBIT) ;

    - le résultat avant impôt (EBT) ;

    - le résultat net de l'exercice.

    TABLEAU N° 17: Comptes de résultats restructurés

    RUBRIQUES

    MONTANT

    2005

    MONTANT

    2006

    MONTANT

    2007

    Chiffre d'Affaires

    30.090.931.551

    35.848.076.788

    54.019.742.276

    + Autres produits d'exploitation

    315.782.627

    815.558.592

    474.308.165

    + Production stockée

    -

    -

    -

    = Total des produits d'exploitation

    30.406.714.178

    36.663.635.380

    54.494.050.441

    -Achat de marchandises

    31.343.275.137

    28.377.809.522

    48.714.682.696

    - Autres achats

    674.089.002

    503.457.091

    515.735.371

    - Variations des stocks

    -3.617.347.539

    3.175.138.272

    -1.634.553.963

    - Transport s consommés

    486.303.163

    503.186.811

    929.408.754

    - Services extérieurs

    2.264.767.679

    1.326.438.489

    1.534.013.424

    - Impôts et taxes

    1.082.475.671

    345.518.250

    349.156.663

    - Autres charges

    1.117.947.605

    879.000.930

    386.697.896

    = Valeur ajoutée

    -2.944.796.540

    1.553.086.015

    3.698.879.599

    - Charge de personnel

    2.494.398.436

    2.250.690.809

    2.085.989.068

    = Excédent Brut d'Exploitation

    -5.439.194.976

    -697.604.794

    1.612.890.531

    + Reprise de provision

    34.254.421

    -

    470.637.620

    + Transferts de charges

    329.519.567

    175.853.579

    76.158.111

    = Résultat d'exploitation avant amortissement (A)

    -5.075.420.988

    -521.751.215

    2.159.686.262

    - Dotation aux amortissements et aux prévisions

    1.374.723.080

    1.727.576.815

    789.206.734

    = Résultat d'exploitation après amortissement

    -6.449.144.068

    -2.249.328.030

    1.370.479.528

    Produits financiers

    55.213.100

    234.138.974

    475.452.688

    - Autres charges financières

    2.620.528

    14.801.398

    74.667.021

    = Résultat financier avant amortissement financier (B)

    52.592.572

    219.337.576

    400.785.667

    - Amortissement financier

    -

    -

    25.000

    = Résultat financier après amortissement

    52.592.572

    219.337.576

    400.760.667

    Produits HAO

    15.746.213

    12.943.363

    47.943.363

    - Charges HAO

    2

    6.561.680

    -

    = Résultat HAO avant amortissement HAO (C)

    15.746.211

    6.381.683

    47.943.363

    - Amortissement HAO

    -

    -

    -

    = Résultat HAO après amortissement HAO

    15.746.211

    6.381.683

    47.943.363

    Résultat total avant amortissement charges financières et impôt (A + B + C)

    -6.246.082.205

    -296.031.956

    2.608.415.292

    - Dotation aux amortissements et aux provisions

    134.723.080

    1.727.576.815

    789.231.734

    = Résultat avant charges financières et Impôts (EBIT)

    -6.380.805.285

    -2.023.608.771

    1.819.183.558

    - Charges financières

    1.169.526.325

    892.352.515

    876.878.725

    = Résultat avant Impôt (EBT)

    -7.550.331.610

    -2.915.961.286

    942.304.833

    - Impôt

    150.454.658

    274.576.229

    412.016.242

    -Participation des travailleurs

    -

    -

    166.782.000

    Résultat Net de l'exercice

    -7.700.786.268

    -3.190.537.515

    363.506.591

    TABLEAU N°17 SUITE : Comptes de résultats restructurés

    RUBRIQUES

    MONTANT

    2008

    MONTANT

    2009

    Chiffre d'Affaires

    65.233.313.286

    42.850.457.828

    + Autres produits d'exploitation

    500.854.857

    310.360.542

    + Production stockée

    -

    -

    = Total des produits d'exploitation

    65.734.168.143

    43.160.818.370

    -Achat de marchandises

    62.840.351.845

    36.592.754.324

    - Autres achats

    789.080.537

    712.684.176

    - Variations des stocks

    -3.558.862.589

    -1.468.287.334

    - Transport s consommés

    1.086.134.135

    1.057.438.414

    - Services extérieurs

    1.808.333.647

    1.263.430.792

    - Impôts et taxes

    237.620.957

    245.814.006

    - Autres charges

    149.824.781

    422.365.996

    = Valeur ajoutée

    2.381.684.827

    4.325.617.996

    - Charge de personnel

    2.280.494.926

    2.293.456.386

    = Excédent Brut d'Exploitation

    101.189.901

    2.032.161.610

    + Reprise de provision

    20.000.000

    113.006.668

    + Transferts de charges

    97.863.040

    91.211.348

    = Résultat d'exploitation avant amortissement (A)

    219.052.941

    2.236.379.626

    - Dotation aux amortissements et aux provisions

    742.971.814

    660.441.893

    = Résultat d'exploitation après amortissement

    -523.918.873

    1.575.937.733

    Produits financiers

    1.201.463.328

    60.156.397

    - Autres charges financières

    676.673.146

    144.525.141

    = Résultat financier avant amortissement financier (B)

    524.790.182

    -84.368.744

    - Amortissement financier

    -

    -

    = Résultat financier après amortissement

    524.790.182

    -84.368.744

    Produits HAO

    832.849.656

    26.824.133

    - Charges HAO

    160.612.088

    218.911.376

    = Résultat HAO avant amortissement HAO (C)

    672.237.568

    -192.087.243

    - Amortissement HAO

    -

    -

    = Résultat HAO après amortissement HAO

    672.237.568

    -192.087.243

    Résultat total avant amortissement charges financières et impôt (A + B + C)

    1.416.080.691

    1.959.923.639

    - Dotation aux amortissements et aux provisions

    742.971.814

    660.441.893

    = Résultat avant charges financières et Impôts (EBIT)

    673.108.877

    1.299.481.746

    - Charges financières

    831.314.626

    692.841.810

    = Résultat avant Impôt (EBT)

    -158.205.749

    606.639.936

    - Impôt

    501.770.795

    323.607.439

    -Participation des travailleurs

     

    178.458.000

    Résultat Net de l'exercice

    -659.976.544

    104.574.497

    Source : Réalisé à partir des états financiers de la SONACOP

    Paragraphe 2 : Analyse du compte de résultat

    Ici, notre analyse reposera sur l'activité et la rentabilité. En effet, une analyse des comptes de résultat restructuré sur plusieurs exercices fournit d'intéressantes informations sur les performances de l'entreprise, c'est-à-dire sur l'évolution de l'activité et de la rentabilité.

    2-1 Analyse de l'activité

    Dans le cadre de l'analyse de l'activité, nos commentaires se baseront sur l'évolution des différentes valeurs d'année en année.

    2-1.1 Analyse du Chiffre d'affaires

    Il s'agit des ventes de marchandises, produits, services au cours de l'exercice dans le cadre de l'activité courante, nous analyserons le chiffre d'affaires à l'aide de variation absolue inscrit dans le tableau ci-dessous :

    TABLEAU N° 18 : Evolution du chiffre d'affaires (CA)

    ANNEES

    ELEMENTS

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    CA

    30.090.931.551

    35.848.076.788

    54.019.742.276

    65.233.313.286

    42.850.457.828

    Variation en valeur absolue

    -

    5.757.145.237

    18.171.665.488

    11.213.571.010

    -22.382.855.450

    GRAPHIQUE 4 : Evolution du chiffre d'affaires

    De la lecture de ce tableau, il est à noter 2005 à 2008 une série d'augmentation du chiffre d'affaire puis une chute sensible de 2008 à 2009.Cet état de chose traduit l'inefficacité de la politique commerciale de l'entreprise de 2008 à 2009.

    2.1.2 Valeur ajoutée

    La valeur ajoutée mesure la richesse créée par l'entreprise en raison de ses activités propres telles que commerciale, industrielle ou de prestation de service. Elle permet d'apprécier le degré d'intégration de l'entreprise et de mesurer la répartition de la valeur ajoutée entre les différents facteurs de production (personnel, état, actionnaires, banques) et l'autofinancement. Comme pour le CA, nous analyserons la VA à l'aide de variation absolue.

    TABLEAU N°19 : Evolution de la valeur ajoutée (VA)

    ANNEES

    ELEMENTS

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    VA

    -2.944.796.540

    1.553.086.015

    3.698.879.599

    2.381.684.827

    4.325.617.996

    Variation valeur absolue

    -

    -1.391.710.525

    2.145.793.584

    -317.194.772

    1.943.933.169

    GRAPHIQUE 5 : Evaluation de la valeur ajoutée

    La valeur ajoutée de la SONACOP évolue négativement de 2005 à 2006, positivement de 2006 à 2007, en chute brève de 2007 à 2008 puis en hausse réelle de 2008 à 2009. Cet état de choses traduirait le manque de dynamisme commercial de la société sur la période d'étude.

    2.1.3 L'excédent brut d'exploitation

    L'excédent brut d'exploitation traduit le flux dégagé par l'exploitation de l'entreprise avant la prise en compte de sa politique financière et d'investissement. C'est la part de la valeur ajoutée revenant à l'entreprise et aux apporteurs de capitaux (le solde allant à l'état et au personnel).

    TABLEAU N°20 : Evolution de l'excédent brut d'exploitation (EBE)

    ANNEES

    ELEMENTS

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    EBE

    -6.449.144.068

    -2.249.328.030

    1.370.479.528

    -523.918.873

    1.575.937.733

    Variation en valeur absolue

    -

    4.199.816.038

    3.619.807.558

    -1.894.398.401

    2.099.856.606

    GRAPHIQUE 6 : Evolution de l'excédent brut d'exploitation

    De 2005 à 2006, on constate une baisse accrue de l'EBE qui s'est amélioré de2006 à 2007 avec une valeur positive avant de s'assombrir en montant négatif de 2007 à 2008 puis une amélioration remarquable de 2008 à 2009.

    2.1.4 Le résultat d'exploitation (Après amortissements)

    C'est le résultat de l'entreprise après réduction des charges liées au potentiel de production corrigé des éventuelles reprises.

    C'est le résultat qu'obtiendrait l'entreprise si elle se faisait financer au moyen des capitaux propres exclusivement.

    TABLEAU N°21 : Evolution du résultat d'exploitation (RE) après amortissements

    Année

    Elément

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    RE

    -2.944.796.540

    1.553.086.015

    3.698.879.599

    2.381.684.827

    4.325.617.996

    Variation en valeur absolue

    -

    -1.391.710.525

    2.145.793.584

    -1.317.194.772

    1.943.933.169

    GRAPHIQUE 7 : Evolution du résultat d'exploitation après amortissement

    Nous constatons de 2005 à 2006, une infime montée du RE, qui devient plus significative de 2006 à 2007 et redescend petitement de 2007 à 2008 pour remonter de façon considérable de 2008 à 2009.

    2.1.5 Le résultat financier (Après Amortissements)

    C'est le résultat engendré par l'ensemble des opérations financières de l'entreprise et permet d'apprécier la stratégie de l'entreprise.

    TABLEAU N°22 : Evolution du résultat financier (RF) après amortissements

    Année

    Elément

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    RF

    52.592.572

    219.337.576

    400.760.667

    524.790.182

    -84.368.744

    Variation en valeur absolue

    -

    166.745.004

    181.423.091

    124.029.515

    -609.158.926

    GRAPHIQUE 8 : Evolution du résultat financier (RF) après amortissements

    De 2005 à 2006, on note une baisse du RF, une montée progressive sur les années 2006 à 2008 puis une chute visible de la période de 2008 à 2009.

    2.1.6 Le résultat HAO (Après amortissements)

    C'est le résultat de l'ensemble des opérations non liées à l'activité ordinaire

    TABLEAU N°23 : Evolution du résultat HAO après amortissements

    Année

    Elément

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    RHAO

    15.746.211

    6.381.683

    47.943.363

    672.237.568

    -192.087.243

    Variation en valeur absolue

    -

    -9.364.528

    41.561.680

    624.294.205

    -864.324.811

    GRAPHIQUE 9 : Evolution du résultat HAO après amortissement

    Une réelle baisse est observable de 2005 à 2006 puis une montée non négligeable sur la période 2006 à 2008 avec une chute importante de 2008 à 2009.

    2.1.7 Le résultat net

    C'est le résultat généré par l'ensemble des opérations de l'entreprise

    TABLEAU N°24 : Evolution du résultat net

    Année

    Elément

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    RN

    -7.700.786.268

    -3.190.537.515

    363.506.591

    -659.976.544

    104.574.497

    Variation en valeur absolue

    -

    4.510.248.753

    -2.827.030.924

    -296.469.953

    -35.402.047

    GRAPHIQUE 10 : Evolution du résultat net

    De 2005 à 2006 on constate un abaissement du résultat négatif, puis sa continuité de 2006 à 2007 pour aboutir à une valeur positive tandis que de 2007 à 2008 on note une chute du RN suivie d'une amélioration avantageuse de 2008 à 2009 d'où le résultat positif de l'année 2009.

    Paragraphe 3 : Analyse de la rentabilité

    Dans ce paragraphe sera abordé entre autres, les notions de rentabilité commerciale, économique, financière...

    3-1 : Les ratios de rentabilité commerciale

    Les ratios de rentabilités commerciales permettent de savoir s'il y a une croissance harmonieuse, une stagnation ou une régression des ventes. Une autre information importante est de savoir comment est-ce que le niveau des ventes couvre bien, ou mieux d'années en années les principaux postes de charges (consommations intermédiaires et charges salariales) .La comparaison de ces deux ratios donne des indications précieuses sur la politique d'amortissement subie par l'entreprise.

    - La Marge brute sur chiffre d'affaires exprime la rentabilité de l'activité commerciale sans tenir compte des dotations aux amortissements et provisions, des résultats financiers, des résultats exceptionnels et des impôts (charges non décaissées).

    Marge brute sur CA=

    - La marge nette sur chiffre d'affaires exprime la rentabilité commerciale de l'entreprise en tenant compte des charges non décaissées.

    Marge nette sur CA= RN/CA

    TABLEAU N°25 : Détermination de la rentabilité commerciale  

    ANNEES

    ELEMENTS

    2005

    2006

    2007

    2007

    2009

    MB /CA

    -0,1807

    -0,0194

    0,0298

    0,0015

    0,0474

    MN /CA

    -0,2143

    -0 ,0627

    0,2536

    -0,0080

    0,0367

    La marge brute sur le chiffre d'affaires est négative en 2005 et 2006 et celle de la marge nette sur chiffre d'affaires en 2005,2006 et 2007 d'une part et d'autre part la marge brute et nette sur chiffre d'affaires sont insuffisamment positive .Cette situation signifie que la SONACOP a une structure d'exploitation qui risque a plus ou moins brève échéance de la mettre en péril ,de plus durant cette période la SONACOP n'a pas une capacité à sécréter des excédents destinés à couvrir le cout des capitaux engagés .La performance de la SONACOP est à renforcer et à soutenir. La SONACOP doit repenser sa politique en matière de gestion de stock et en améliorant sa vitesse de rotation de stock.

    3-2 : La rentabilité économique (ROI)

    La rentabilité économique ou la rentabilité des capitaux investis mesure la rémunération de l'outil économique de l'entreprise. En termes de ratio, il est souvent dénommé ROI  et peut être déterminé avant et/ou après impôt. Les formules suivantes servent à leur calcul :

    ROI Brut =EBIT/AT

    ROI Net = RN / Actif fixe

    TABLEAU N°26 : Détermination des ratios de rentabilité économique (ROI)

    Année

    Elément

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    EBIT

    -6.380.805.285

    -2.023.608.771

    1.819.183.558

    742.971.814

    660.441.893

    ACTIF TOTAL

    39.951.280.267

    59.786.772.890

    71.461.859.037

    87.057.349.387

    89.636.748.881

    ROI Brut

    -0,1597

    -0 ,034

    0,025

    0,0085

    0,0073

    RN

    -7.700.786.268

    -3.190.537.515

    363.506.591

    -659.976.544

    104.574.497

    Actif fixe

    15.917.084.626

    14.614.932.171

    13.892.188.373

    13.451.612.364

    13.456.561.214

    ROI Net après impôt

    -0.484

    -0.218

    0.026

    -0.049

    0.077

    La rentabilité économique a pour but de donner une indication sur la capacité bénéficiaire de la SONACOP tout en neutralisant la rémunération du capital investi. Elle est négative en 2005,2006 et 2008 et très faible en 2007et 2009. Cette situation s'explique par la diminution de la rentabilité commerciale sur ces années et l'alourdissement du BFR sur cette période. Il urge face à cette situation d'améliorer la rentabilité de l'activité et le BFR.

    3-3 : Rentabilité Financière (ROE)

    La rentabilité financière, appelée aussi « return on equity (ROE) » indique la rémunération des fonds propres apportés par les actionnaires de l'entreprise. Elle intéresse principalement les propriétaires. Pour l'obtenir, on applique la formule suivante :

    ROE = RN/Capitaux propre

    TABLEAU N°27 : Détermination de la rentabilité financière (ROE)

    Année

    Elément

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    RN

    -7.700.786.268

    -3.190.537.515

    363.506.591

    -659.976.544

    104.574.497

    Capitaux propres

    2.155.986.894

    8.479.937.936

    8.830.501.164

    8.446.156.842

    8.527.257.040

    ROE

    -3,5718

    -0,3762

    0 ,411

    -0 ,0781

    0,012

    La rentabilité financière intéresse surtout les actionnaires et exprime la rentabilité des capitaux investis. Elle est négative en 2005, 2006,2008 et positive sur 2007 et 2009, mais très faible. Cette situation peut s'expliquer par un faible taux de rentabilité par rapport au taux d'intérêt moyen grevant les fonds des tiers.

    3-4 : Rentabilité sociale (RS)

    Elle mesure la part de la valeur ajoutée revenant aux travailleurs elle est donnée part la formule suivante :

    RS= Charges salariales /Valeur Ajoutée

    TABLEAU N°28 : Détermination de la Rentabilité Sociale (RS)

    ANNEES

    ELEMENTS

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    Charges salariales

    2.494.398.436

    2.250.690.809

    2.085.989.068

    2.280.494.926

    2.293.456.386

    Valeur ajoutée

    -2.944.796.540

    1.553.086.015

    3.698.879.599

    2.381.684.827

    4.325.617.996

    RS

    -84,70

    144,91

    56, 395

    95,751

    53,02

    A la lecture du tableau, on constate avec grande déception pour la société qu'en 2005 et 2006 ; les charges salariales octroyées aux personnels dépassent largement la valeur ajoutée alors qu'elles devraient être une composante de la valeur ajoutée. Ainsi donc, nous pouvons conclure qu'en la période sus indiquée la SONACOP n'a nullement tenu compte de la richesse crée pour la répartition des salaires, et pire encore qu'il faille rappeler qu'en 2005 spécialement aucune richesse n'a été crée.

    Durant les périodes allant de 2007 à 2009 on peut noter une importante part allant au-delà de 50% des charges salariales dans la valeur ajoutée.

    3-5 L'effet de levier financier Par effet de levier financier, on entend l'incidence de la structure financière de l'entreprise sur la rentabilité des capitaux propres. Sous certaines conditions, l'appel à l'endettement permet, grâce à un effet dit de « levier » d'accroitre la rentabilité des capitaux propres. En formalisant le problème, nous allons mettre en évidence la part des rentabilités des capitaux propres qui proviennent de l'activité économique de l'entreprise (ROI) et celles qui sont imputables au mode de financement (effet de levier financier).

    Ainsi l'effet peut être obtenu à partir de la formule suivante :

    ROE = (1-T)

    i : taux d'intérêt moyen grevant le fonds de tiers sur la période d'étude =8.54 %

    D : total des fonds de tiers

    Cp : capitaux propres

    (1-T) = effet de levier financier (ELF)

    Effet Levier = ROI - i

    Levier Financier = Dette /Capitaux propres

    T : taux d'impôt= 30%

    TABLEAU N°29 : Détermination de l'Effet levier

    ANNEES

    ELEMENTS

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    ROI Net après impôt

    -0.484

    -0.218

    0.026

    -0.049

    0.077

    i

    0.0854

    0.0854

    0.0854

    0.0854

    0.0854

    (ROI-i)

    -0.57

    -0.31

    -0.06

    -0.14

    -0.001

    A la lecture des résultats obtenus, on constate que l'effet de levier financier est négatif sur toute la période d'étude. Les capitaux empruntés affaiblissent donc la situation financière de l'entreprise. Le taux de rentabilité de l'activité est alors inférieur au taux moyen grevant le fonds des tiers, ce qui explique l'effet de massue observé en lieu et place d'un effet de levier.

    SECTION 2 : Analyse des flux financiers

    Il s'agira ici d'analyser le TAFIRE qui est un document très indispensable retraçant les flux financiers de l'entreprise, c'est-à-dire le flux de ressources et d'emplois. Cette analyse permettra de mettre en lumière la capacité de la SONACOP d'autofinancer ses investissements par les flux générés par son activité. Ainsi donc, notre analyse se fera à partir de l'étude de la capacité d'autofinancement globale et de l'excédent de trésorerie d'exploitation.

    Paragraphe 1 : Analyse des possibilités de financement de l'exploitation à la SONACOP

    Il sera question ici de nous intéresser à la CAFG, elle détermine les possibilités d'autofinancement de l'entreprise. Autrement dit, elle est la capacité que l'Entreprise dispose pour le financement de ses activités. Elle s'obtient par la formule générale suivante :

    CAFG = EBE - Charges décaissables restantes + Produits encaissables restantes (à l'exclusion des cessions d'actif immobilisé).

    TABLEAU N°30 : Evaluation de la capacité d'autofinancement globale

    ELEMENTS

    ANNEES

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    EBE

    -5.439.194.976

    -697.604.794

    1.612.890.531

    101.190.089

    2.032.161.610

    Transfert de charge d'exploitation +

    329.519.567

    175.853.579

    76.158.111

    97.863.040

    91.211.348

    Revenus financiers +

    9.304.594

    21.530.485

    5.547.224

    4.780.338

    5.192.768

    Gains de change +

    45.908.506

    212.608.489

    469.905.464

    1.196.682.990

    54.963.629

    Produits HAO +

    25.000

    0

    35.000.000

    0

    150.000

    Frais financiers -

    1.169.526.325

    892.352.515

    876.878.725

    831314626

    692.841.810

    Pertes de change -

    2.620.528

    14.801.398

    74.667.021

    676.673.146

    144.525.141

    Charges HAO -

    0

    0

    0

    60.605.890

    218.911.376

    Participation -

    0

    0

    166.782.000

    0

    178.458.000

    Impôt sur le résultat -

    150.454.658

    274.576.229

    412.016.242

    501.770.795

    323.607.439

    CAFG

    -6.377.038.828

    -1.469.342.383

    669.157.342

    -669.848.000

    625.335.589

    Source : Etabli à partir des états financiers de la SONACOP (2005-2009)

    Les CAFG de la SONACOP de 2005 à 2006 évoluent en chiffres négatifs avec une amélioration effective de la diminution de cette négativité en 2006. En 2007 par contre on note une amélioration en chiffre positif de façon sensible et une chute remarquable en 2008 puis une montée spectaculaire en 2009. Par rapport aux CAFG négatifs, nous pourrons donc conclure que, les flux de ressources générés par l'exploitation n'auraient pas permis à l'entreprise d'assurer le financement des investissements et/ou le remboursement des dettes. Cette situation est de nature à priver la SONACOP de tout financement interne. La conséquence de cette situation est le recours à l'extérieur pour assurer les dépenses liées à son activité, même les plus ordinaires. Il est donc indispensable pour la société d'améliorer sa CAFG.

    Paragraphe 2 : L'autofinancement brut (AFB)

    Il représente les ressources de financement propres générées par l'entreprise en raison de son activité.

    Autofinancement = CAFG - Dividende distribué.

    Il s'agit des dividendes de l'exercice précédent et des acomptes sur dividende mis en paiement au cours de l'exercice considéré.

    · Autofinancement minimum

    Il comprend uniquement les amortissements. Cet autofinancement ne permet pas le renouvellement des moyens de production à cause de l'inflation.

    · Autofinancement de maintien

    Il comprend, outre les amortissements, la compensation de la hausse des prix. Il permet de conserver le niveau de production sans le développer

    · Autofinancement de développement

    Il permet à la fois le maintien du niveau de production et la mise en place de moyens plus importants et plus performants.

    NB : la SONACOP, n'a pas distribuée des dividendes sur la période de notre étude (2005 à 2009) car étant sous administration provisoire .Ainsi donc l'Autofinancement revient encore aux valeurs des CAFG.

    Paragraphe 3 : Excédent de trésorerie d'exploitation

    Il représente la trésorerie dégagée par l'ensemble des opérations d'exploitation de l'entreprise.

    ETE = EBE + variation du BFE - produits immobilisés

    TABLEAU N°31 : Evaluation d'excédent de Trésorerie d'Exploitation

    ANNEE

    LIBELLE

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    EBE (A)

    -5.439.194.976

    -697.604.794

    1.612.890.531

    101.189.901

    2.032.161.610

    ÄBFE (B)

    2.033.219.262

    -8.280.795.748

    6.412.570.429

    2.626.570.472

    5.993.299.350

    Production immobilisée (C)

    -

    -

    -

    -

    -

    ETE = (A) - (B) - (C)

    -3.405.975.714

    -8.978.400.542

    8.025.460.960

    2.727.760.373

    8.025.460.960

    GRAPHIQUE 11 : d'excédent de Trésorerie d'Exploitation

    L'ETE donne le niveau de trésorerie réel de l'entreprise lié à son exploitation normale. Selon la théorie de Pecking Order `'une entreprise saine est celle qui cherche d'abord et avant tout à financer ses investissements par des flux générés par son activité''.

    A ce titre, l'autofinancement des investissements est assuré par la Trésorerie d'Exploitation. De 2005 à 2006, l'ETE est négatif. Cette situation nous amène à dire que la SONACOP ne pourrait pas financer les investissements en immobilisations incorporelles et corporelles d'exploitation qui sont destinés à remplacer les actifs fixes cédés, obsolètes ou complètement amortis et à augmenter sa capacité de production au cours des deux premières années de notre étude. Ce qui confirme que la société a rencontré d'énormes difficultés de trésorerie en ces années. Par contre, on note de 2007 à 2009 une évolution positive, mais en dent de scie de l'ETE, preuve d'une amélioration de l'entreprise à financer ses investissements d'exploitation au cours de ces années.

    CHAPITRE 3 : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET SUGGESTIONS

    Dans ce chapitre, nous aborderons en une première section la vérification des hypothèses, l'implication des résultats puis en une seconde partie les suggestions.

    SECTION1 : Vérification des hypothèses et implication des résultats

    Nous procéderons successivement dans cette section à la vérification des hypothèses formulées en tenant compte des seuils de décisions fixés, ensuite une implication des résultats relatifs à chaque problème en résolution.

    Paragraphe 1 : Degré de vérification de l'hypothèse N°1

    En référence au seuil de décision fixée pour la vérification de cette hypothèse liée au problème du non-respect de l'équilibre financier de la SONACOP ,il est prévu que si nous avons cette condition :

    FRN < BFR avec BFR > 0 et donc par suite TN < 0 alors nous conclurons que l'équilibre financier de la SONACOP n'est pas respecté, l'H1 sera acceptée.

    De l'analyse des données mobilisées sur les années de notre étude, il ressort ce qui suit:

    Eléments

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    FRN

    -11.196.802.883

    -3.034.459.729

    -2.357.364.128

    -2.199.564.870

    -2.133.394.366

    BFR

    -3.014.114.478

    4.393.094.828

    3.333.280.663

    11.319.332.232

    4.508.037.795

    D'après les données regroupées dans le tableau ci-après et selon la règle de décision établie nous pouvons donc conclure que, l'hypothèse N°1 selon laquelle «  les ressources stables de la SONACOP ne financent pas son actif immobilisé. » est vérifiée.

    Paragraphe 2 : Degré de vérification de l'hypothèse N°2

    Pour la résolution du problème spécifique N°2 relatif à la politique d'endettement de la SONACOP ; il est fixé comme seuil de décision la condition suivante :

    Si ROI-i< 0 en moyenne sur les 5 années de notre étude est la suivante : -0.654/5= -0.1308

    ROE < 0 par suite ROI-i< 0

    En se référant à la règle de décision, on accepte l'hypothèse N°2, elle est donc vérifiée.

    Paragraphe 3 : Degré de vérification de l'hypothèse N°3

    L'éradication des causes liées au problème de non-solvabilité de la SONACOP nous a amenés à fixer comme seuil de décision la condition suivante :

    Si en moyenne sur les cinq années d'étude :

    Le RSG est supérieur à 1

    Le RAF est inférieur à 1

    RAF moyen = 0.5603/5 = 0.11

    RSG moyen = 5.16/5 = 1.03

    De tout ce qui précède, l'hypothèse N° 3 est vérifiée donc la SONACOP est solvable

    TABLEAU N° 32 : Implication des résultats

    RESULTATS

    IMPLICATIONS DES RESULTATS

    Hypothèse N°1

    Si FRN inférieur à zéro, cela implique le manque de ressources de longue durée pour financer les actifs fixes qui sont ainsi donc financés en partie par les ressources de court terme .Cette situation n'est pas nécessairement désastreux pour deux raisons :

    -Si le manque de ressources de longue durée peut être expliqué par de nouveaux investissements importants effectués en moyenne sur la période d'étude et que dans les années à venir ces investissements pourront engendrer des bénéfices et du fait de l'accroissement du chiffre d'affaires, les capitaux propres peuvent être augmentés ; ce qui importe est de savoir si ce déficit reste durable ou passager.

    Si BFR supérieur à Zéro, cette situation n'est qu'une des conséquences du fonds de roulement et implique une mauvaise politique commerciale. La SONACOP doit revoir la durée de son cycle d'exploitation à travers le délai client, le délai fournisseur et la durée de rotation de stock.

    Au niveau de la trésorerie nette, elle est en moyenne négative. La société est obligée de recourir aux découverts bancaires ou crédits bancaires à CT et à un taux très élevé, cette situation inquiète, car elle a un caractère permanent et ceci sur les cinq années de notre étude.

    Hypothèse N°2

    La politique d'endettement joue de façon défavorable sur la rentabilité des capitaux investis, cette situation se traduit dans un premier temps par le fait que la rentabilité économique est tantôt négative ou très faible. La rentabilité économique étant la résultante de trois comptes de résultats et étant influencée dans ce cas par la négativité ou la proportion très faible du résultat d'exploitation, signifiant une manque de création de valeur ajoutée et de richesse ou une mauvaise répartition de la valeur ajoutée.

    Dans un second temps, on note que le non-respect de l'équilibre financier minimum conduit la société à des emprunts à CT à taux très élevés ce qui diminue son bénéfice.

    Hypothèse N°3

    En moyenne sur la période de notre étude, le RSG est supérieur à 1, ce qui implique que les créanciers sont fortement protégés et de plus la pérennité et l'exploitation des activités de la société sont également garanties.

    Le RAF en moyen sur les cinq ans est inférieur à 1 (0.11) ; cette situation traduit l'indépendance de la SONACOP pouvant lui permettre d'éviter les concours bancaires à taux très élevé de même que les découverts bancaire.

    .

    SECTION 2 : Suggestions

    Dans le souci de garantir une efficacité des solutions à mettre en oeuvre, nos suggestions vont à l'endroit de la SONACOP et de l'Etat.

    Paragraphe 1 : Suggestions à l'endroit de la SONACOP

    Pour que la santé financière de la SONACOP soit préservée, les suggestions suivantes sont faites aux dirigeants de l'entreprise en prenant en compte chaque problème spécifique.

    Du fait du non-respect de l'équilibre financier ; les dirigeants de la SONACOP doivent se rapprocher de leur ministère de tutelle en lui suggérant une augmentation du capital, étant donné que la société n'est plus en monopole et fait face de ce fait à la concurrence loyale comme déloyale. Favoriser la société en lui octroyant des subventions pouvant lui permettre de renforcer son capital social ;d'éviter dans la limite du possible le recours à des dettes de court terme pour financer les emplois durables, les dirigeants doivent s'efforcer pour que le délai client soit toujours inférieur au délai fournisseur avec une vitesse de rotation de stock très accélérée, éviter les pénuries qui les obligent à s'approvisionner auprès de leurs concurrents source d'une mauvaise politique de gestion de stock.

    Du fait de la rentabilité financière ,les dirigeants doivent redynamiser le service commercial et celui du marketing tout en pilotant la performance c'est-à-dire mettre en place des moyens qui permettront aux pompistes de donner le meilleur d'eux même par exemple un prix pour le meilleur vendeur par zone tout en fixant un seuil ,ou de fixer une partie de leur salaire en fonction des ventes opérées sur la période. La mise en oeuvre de cette mesure pourrait améliorer la rentabilité  économique voire la marge nette sur chiffre d'affaires.

    Une fois cette situation améliorer et étant donné que le taux grevant le fonds des tiers est exogène, l'effet de levier va jouer favorablement et l'effet de massue sera substitué par l'effet de levier.

    Au niveau de la solvabilité, nous suggérons à ces dirigeants de mener une veille sur les indicateurs tels que le RAF et le RSG afin de respecter à tout moment les normes fixées.

    Paragraphe 2 : Suggestions à l'endroit de l'Etat

    L'Etat a aujourd'hui un grand rôle à jouer afin d'assurer la pérennité de la SONACOP et devrait mettre en oeuvre une politique des grands travaux et de développement de filières porteuses afin de résoudre le problème crucial de chômage qui conduit de milliers de personnes à se livrer à la vente illicite de l'essence qui occasionne des incendies et des pertes en vies humaines d'une part et d'autre part de manque à gagner à l'Etat à travers la non-perception de l'impôt d'une part et d'autre part à travers la perception d'impôt extrêmement faible chez les sociétés formelles du faite de la concurrence déloyale du secteur de vente illicite. L'Etat devrait alléger les tarifs du cordon douanier afin de diminuer un temps soit peu le prix de vente du litre pour décourager la vente illicite de l'essence. L'Etat pour sa part doit accompagner nos différentes suggestions faites à l'endroit de la SONACOP pour que sa contribution au budget national s'améliore. Cette amélioration lui permettra de financer en partie son budget et ceci pour l'édification des finances publiques.

    CONCLUSION GENERALE

    En définitive, la SONACOP créée depuis 1974 a subi des périodes très difficiles ; du monopole, elle est passée à la concurrence avec la libéralisation du secteur en 1995 et le désengagement temporaire intervenu en 1999 puis sa reprise définitive en 2010. Ces événements expliquent la santé financière de la firme, en partant du non-respect de l'équilibre financier, de la performance financière ainsi que de la solvabilité de la SONACOP.

    Face à une telle situation il urge, pour les entreprises opérantes dans ce secteur et en particulier la SONACOP de développer des stratégies sur tous les plans afin de pouvoir résister à la concurrence, à la mondialisation et à la globalisation.

    Par son ancienneté et par de nombreuses expériences capitalisées, la SONACOP doit toujours se montrer compétitif et dynamique du point de vue de sa gestion, pour faire face non seulement aux contraintes du marché, mais aussi pour améliorer sa performance financière. Cette amélioration n'est possible que si le voile est levé sur le problème de la rentabilité financière de la société.

    Au terme de notre étude, il ne fait aucun doute que la mise en oeuvre des conditions de dynamisation de la politique commerciale, de l'amélioration de la rentabilité financière, du respect de l'équilibre financier présenterait de nombreux avantages qui permettront à la SONACOP de figurer parmi les meilleures entreprises rentables détenues par l'Etat.

    Au-delà de toutes ces suggestions, la SONACOP doit aussi s'efforcer pour une maîtrise de ses charges, surtout du personnel qui influence le résultat dégagé par ses activités, de plus la société doit repenser sa politique en termes de création de richesse, car on constate que parfois la richesse créée est inférieure à la masse salariale.

    Cependant, la problématique de l'accroissement de la rentabilité financière de la SONACOP reste posée. Une telle préoccupation peut faire l'objet d'une étude ultérieure.






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