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La conception de l'éducation chez les betsimisaraka: analyse à  travers les proverbes. Cas du village de Rantolava

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par Anonyme
Université de Rouen - Master 2 en Sciences de l'éducation 2014
  

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VI.!. Les réalités sociales

En général, les programmes tournent autour de la vie en société. Nous avons parlé du savoir-vivre, du savoir-respecter, de l'entraide et l'apprentissage des moeurs et coutumes. Pourtant, la vie au village et en famille betsimisaraka ne prouve que très peu l'acquisition des attitudes et des comportements liés à ces points. Dans la plupart des cas, ils ne sont observés que pendant les tristes périodes - fahoriaña (décès d'un membre) ou pendant les tsaboraha.

VI.!.!. L'absence d'échanges familiaux

Parfois, les parents d'aujourd'hui croient consacrer plus de temps à leurs enfants alors qu'en réalité ils ne font que des tâches strictement indispensables. « La plus grande partie de ce temps est consacrée à les préparer pour aller à l'école ou à un évènement précis, à les conduire [...j à d'autres endroits où les enfants veulent aller et où les parents se sont obligés de les emmener, ou encore à essayer de leur faire faire des choses qu'ils sont censés faire »62. Pendant la journée, les enfants du

62 HART Sura, HODSON Victoria, Parents respectueux, enfants respectueux : sept clés pour transformer les conflits en coopération familiale. La Découverte, Paris, 2005. p. 56

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village se trouvent entre les mains d'instituteurs ou institutrices, donc à l'école. Contrairement à la société d'autrefois où l'école n'existait pas encore et où l'enfant se socialise au sein de la famille, la société actuelle est une société évoluée et qui continue à s'évoluer.

Cette évolution de la société influe également sur le rythme et le mode de son fonctionnement. Après l'école, les enfants et les jeunes sont appelés à terminer le reste des travaux domestiques et leur devoir du jour. Le koraña amorom-pataña (échanges et conversation autour du réchaud à bois) n'existe plus. Si auparavant, en attendant le dîner, les membres de la famille se réunissent autour du réchaud à bois pour faire du korambe ou d'écouter l'angano, cette habitude ancienne cède actuellement sa place à la radio. Le père de famille veut à écouter le journal à la radio nationale, de 19 heures. En plus de la pauvreté qui règne presque dans tout le territoire national, avec l'arrivée des écoles, les parents d'aujourd'hui se voient obligés de travailler un peu plus pour subvenir aux études de leurs enfants. Ainsi, après une longue journée de travail, le père de famille demande plus de temps de repos.

Alors, même si on apprend l'angano à l'école, cet apprentissage devient un simple récit de la culture traditionnelle. Les élèves n'ont même plus le temps pour le mettre en pratique ou d'apprendre plus d'angano que donnent les maîtres.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry