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Enjeux fonciers et stratégies d'acteurs dans la moyenne vallée de la Tarka (Dakoro/Niger)

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par Moustapha Hiya Maidawa
Université Abdou Moumouni de Niamey - Master 2011
  

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2.1.3 Sols

Au plan pédologique, le département de Dakoro comprend trois grands groupes des sols différenciés par le matériau d'origine, par la géomorphologie et par les conditions climatiques.

Du Nord au Sud les sols se présentent comme suit (SDDSD, 2000) :

Les sols isohumiques dont la limite méridionale s'arrête à la vallée de la Tarka. Il s'agit de sols peu structurés, très sensibles à l'érosion éolienne et d'une fertilité très faible. Ils ont évolué dans des conditions d'aridité et possèdent une vocation essentiellement pastorale. Les sols ferrugineux tropicaux qui occupent d'importantes superficies et couvrent pratiquement tout le département au sud de la vallée de la Tarka. Les faibles précipitations enregistrées n'autorisent sur ces sols qu'une agriculture aléatoire.

Outre ces deux grands ensembles, il existe des sols plus ou moins hydromorphes présents dans les vallées de la Tarka et du Goulbin N'Kaba. Ils présentent une bonne aptitude à l'irrigation.

2.1.4 Ressources en eau

Il existe deux types des ressources en eau :

y' Les eaux de surface : ces eaux se limitent seulement aux mares qui sont au nombre de 34 dont une permanente, celle de Akadané qui fait 100 ha actuellement alors qu'elle en faisait 200 dans les années 1990 (SDDRM, 1997). Toutes ces mares sont alimentées par le ruissellement en saison de pluies. Ces points d'eau jouent un rôle important dans la vie socio-économique de la population en général et en particulier dans les activités pastorales. En saison de pluies le bétail s'y abreuve ; et en fonction de leur régime, elles règlent les mouvements de transhumance. Toutefois, la conquête progressive des superficies par les agriculteurs vers le nord, au-delà de la limite nord des cultures crée des perturbations dans l'utilisation des mares. Ces eaux de surface alimentent aussi la nappe phréatique et de nombreux puits existant dans la vallée de la Tarka.

y' Les eaux souterraines : deux nappes souterraines intéressent le département de Dakoro. La nappe du continental hamadien, constitue un acquifère multicouche avec des grès et la nappe des alluvions anciennes du Goulbi N'Kaba qui se repose sur des

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grès bariolés avec des galets et des sables (SDDRM, 1997). Ces eaux souterraines constituent la source d'approvisionnement en eau pendant la saison sèche. Cependant on enregistre plus ou moins des conflits autour de ces points d'eau vu la forte pression animale dans la vallée de la Tarka.

2.1.5 Végétation

A l'image des conditions édaphiques, le couvert végétal présente une grande hétérogénéité. Le potentiel ligneux et herbacé varie en fonction des types de formations. La végétation correspond à une steppe herbeuse ou peu arborée. Le couvert herbacé naturel est important et l'existence de nombreux couloires de passage facilitent l'accès aux ressources pastorales. Dans la zone pastorale située au nord de la vallée de la Tarka, on trouve des steppes herbeuses piquetés d'arbuste tel Acacia raddiana. Le couvert herbacé donne des pâturages de qualité. Le potentiel fourrager est excellent en saison pluvieuse entre juillet et septembre (DDE/LCD, 2011). A partir de mars, la qualité se dégrade et devient médiocre. Dans la vallée de la Tarka, le peuplement arboré est assez important malgré une emprise croissante de l'agriculture.

Le département de Dokoro se situe dans une zone marquée par d'importantes ressources fourragères ; ce qui lui confère une vocation pastorale. Mais la dégradation du couvert végétal réduit sensiblement les ressources fourragères. Certains cultivateurs vont jusqu'à brûler les pâturages pour éloigner les éleveurs des zones de culture. Il faut également noter la présence des forêts classées de Birnin Lallé (46 ha) et de Gadabéji (76000 ha), une gommeraie de 841ha et environ 81 enclaves pastorales rattachées aux 13 couloirs de passage internationaux tous balisés (DDRA, 2007). Cette végétation constitue le principal pâturage de la vallée de la Tarka. La riche floristique de cette vallée est à la base de certaines confrontations entre éleveurs dans la gestion du pâturage.

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