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Production et commercialisation de la biere locale « kasiksi » dans la ville de Goma. cas du quartier Kyeshero. dès mars à  juin 2015.

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par Amani AMANI CHEKA
Institut Superieur de Commerce - Graduat 2015
  

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INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE

« ISC/GOMA »

B.P : 67 Goma.

WWW.ISC-goma.net

PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE LA BIERE LOCALE «  KASIKSI » DANS LA VILLE DE GOMA. Cas du quartier Kyeshero. Dès mars à juin 2015.

Par AMANI CHEKA

Travail de fin de cycle présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de Gradué en Sciences commerciales et financières.

Option : COMPTABILITE

Directeur : C.T KAKULE KAHERAYA

Année académique 2014-2015

EPIGRAPHE

Cantique de David. L'Eternel est mon berger: je ne manquerai de rien.

Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles.

Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom.

Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi: ta houlette et ton bâton me rassurent.

Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires; tu oins d'huile ma tête, et ma coupe déborde.

Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison de L'Eternel jusqu'a la fin de mes jours.

Psaume 23, 1-6

AMANI CHEKA

DEDICACE

A mon père Georges RWAJEKARE BAJOJE, pour tous les sacrifices qu'il ne cesse de manifester à mon égard.

A ma très chère mère Antoinette NDAUTA, pour l'amour, l'affection, les conseils et toutes les sacrifices consenties à mon égard.

AMANI CHEKA

REMERCIEMENTS

Ce travail de fin de premier cycle est le fruit d'une longue patience et persévérance. Nous rendons grâce à Dieu Tout puissant pour son amour et sa fidélité dans ses promesses, son aide et son soutient dans l'accomplissement de ce travail et son don de souffre de vie jusqu'à ces instants de joie.

Nous adressons nos remerciements à tout le corps académique et scientifique de l'I.S.C/Goma pour leur encadrement tout au long de notre parcours académique, en particulier le C.T. KAKULE KAHERAYA qui, malgré ses multiples occupations, a accepté, de diriger ce présent travail et aux Messieurs, les Assistants Thomas KAGAHAMANYI, Patrick BAZIMAZIKI, HAKIZIMANA KANYESHAMBA Edouard pour leurs contributions.

Nous remercions nos frères ; OLIVIER, EDMOND, WILLY, GUYLAIN, DAMASCENE, DAMIEN, DANIEL et nos très chères soeurs COLLINE, ELINE, CLAUDIDE et SALAMA.

Nos profondes gratitudes s'adressent également à notre grand frère Aimé BAJOJE et son épouse Justine N'SIMIRE et à la grande soeur Ange BAJOJE et son époux Claude BYAMUNGU. Que les bébés Valeurs de Dieu MALIYAMUNGU et Gabriel trouvent ici notre reconnaissance. A mes Frères, Soeurs, Ami(e)s du Renouveau Charismatique Catholique, à tous les ami(e)s et connaissances avec qui nous avons enduré les épreuves de la vie académique durant notre premier cycle à l'ISC tels que CHANCE, NADINE, DEBORAH.

Que tous ceux et toutes celles, d'une manière ou d'une autre, nous ont apporté leurs précieux concours soit bénis.

AMANI CHEKA

SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Pourcentage

<   : Inférieur

= : Egale.

: Supérieur

ASS   : Assistant

AV   : Avenue

BXW   : Wilt bactérien de bananier

C.A : Chiffre d'affaire

CAMA : Coût d'Achat des Matières.

FAO   : Food Agriculture Organisation « Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation ».

I.S.C   : Institut Supérieur de Commerce

MBA  : Marge brute d'Autofinancement

N°   : Numéro

R.e  : Rentabilité économique

R.f  : Rentabilité financière

RDC   : République Démocratique du Congo

SOTRAKI : Société de Transport au Kivu.

T  : Taux d'imposition

TFC  : Travail de fin de cycle

UNIGOM : Université de Goma.

INTRODUCTION

O.1. ETAT DE LA QUESTION

« La recherche scientifique ne peut partir du néant » dit-on. Cette réalité s'applique également pour le présent travail de fin du premier cycle universitaire.

En effet, nombreux chercheurs ont focalisé leurs recherches sur la rentabilité ; parmi les quels nous citons :

ü NZANGUZI NJAZA Sylvie qui a parlé de la commercialisation de boisson locale dans la ville de Goma. Cas du commerce de MUTOBE de 2012-2013. Sa recherche est partie des questions suivantes :

· Quel est le mode de financement du commerce de Mutobe dans la ville de Goma ?

· Quelle est l'affectation de revenu tiré de ce commerce ?

A l'issue de ses investigations, il a constaté que : 28,5% des enquêtés affirment d'avoir financer eux-mêmes le lancement dans cette activité, par contre 51,43% héritent de leurs parents.

Quant à l'affectation de ces revenus, tous les enquêtés ont affirmés que la survie (alimentaire) était en 1ère position, ensuite les frais scolaires, et enfin le le loyer.1(*)

ü MUKATETE Charlotte qui a parlé de la production et la commercialisation du Jus des CARGAZOK dans la ville de Goma de 2011 à 2013.

Elle est partie des questions suivantes :

· La commercialisation du jus de Cargazock dans la ville de Goma degage-t-elle une marge béneficiaire ?

· A quel niveau cette activité rémunère les capitaux propres investis ?

A l'issue de ses investigations, elle a remarqué que : la commercialisation du jus de CARGAZOCK a dégagé une marge bénéficière de 133,8$, et une rentabilité commerciale de 29,53%. Ensuite, 2,77% pour la rentabilité financière, ce qui veut dire que l'activité de la production et la commercialisation du jus de Cargazock rémunère le capital investi dans l'ordre de 62,77%, par mois. Cette rentabilité financière étant supérieure à 50%.2(*)

Quant à nous, notre sujet porte sur la production et la commercialisation de la bière locale kasiksi dans la ville de Goma, particulierement dans le quartier Kyeshero.

O.2. PROBLEMATIQUE

Pour l'amélioration de leurs conditions socio-économiques et pour la satisfaction de leurs besoins, les hommes ne cessent de fournir des efforts personnels ou collectifs. C'est pourquoi, ils travaillent en exerçant diverses activités qui leurs permettent de réaliser un profit, consideré comme revenu pouvant financer leurs besoins. Ces activités peuvent être le travail remunéré, le commerce de biens et services,...

La production et la commercialisation jouent un rôle primordial dans la vie humaine et mettent en contact plusieurs personnes au niveau d'une même région, pays ou ville.

En effet, dans notre pays la RDC, la production des boissons se fait soit de façon artisanale ou de façon industrielle.

La production de la boisson locale KASIKSI suit les procédures artisanales dans la province du Nord-Kivu et particulièrement dans la ville de Goma qui fait l'objet de cette étude.

La disponibilité de l'ingredien principale ; la banane, pose problème car les producteurs de KASIKSI doivent s'approvisionner dans les goupements de KAMURONZA, MUPHUNYI-SHANGA,...en territoire de MASISI. L'on constate que cette activité n'est pas permenante, d'où le profit demeure hypothètique.

Eu égard à ce qui précède, tout au long de ce travail, nous voulons répondre aux questions ci-après :

· La production et la commercialisation de Kasiksi au quartier Kyeshero est-elle rentable ?

· Quelles sont les difficultés liées à l'exercice de cette activité ?

0.3. HPYPOTHESES

L'hypothèse est une proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de recherche formulé en de termes telle que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse3(*).

Les hypothèses à nos questions sont les suivantes :

· La production et la consommation de Kasiksi dans le Quartier Kyeshero serait rentable étant donné que les producteurs arrivent à répondre aux besoins de leurs ménages.

· Le manque de matières premières (bananes) serait la difficulté liée à cette activité.

0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

Toute recherche scientifique doit être appuyée par une approche méthodologique. Cette méthodologie désigne le processus d'utilisation concrète des méthodes et techniques des recherches lors de l'étude scientifique.

La méthode est constituée par l'ensemble d'opérations intellectuelles à atteindre les vérités, qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie4(*).

La technique, quant à elle se définit comme une procédée opératoire rigoureuse, bien défini, transmissible, susceptible d'être appliquée à nouveau dans les mêmes conditions et adaptée au genre de problèmes et de phénomènes en cause5(*).

Dans le cas de notre travail, nous avons utilisé ; la méthode analytique et la méthode statistique.

Ø La méthode statistique : nous permettra de résumer les avis de nos enquêtés sous forme de tableau, d'effectifs et fréquences.

Ø La méthode analytique : elle, nous a permis de faire une analyse stricte des données recoltées en examinant le coût de production dans le moindre détail.

Ces méthodes ont été appuyées par les techniques ci-après :

v La technique documentaire : cette technique, nous a permis de consulter , pour l'orientation de ce travail ; des ouvrages,travaux et des notes des cours.

v La technique de questionnaire : nous avons distribué les questionnaires d'enquête qui nous ont permis de récolter les avis et considérations des vendeurs de bière locale Kasiksi sur cette activité, et cela dans les limites de notre échantillon.

v La technique d'interview : nous a permis d'obtenir, les données utiles à notre travail en interrogeant oralement les producteurs de la bière locale Kasiksi qui s'inscrivent dans notre population d'étude.

O.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix et intérêt porté à ce sujet se situent à trois niveaux à savoir :

v Au niveau personnel : nous voulons connaitre comment est-ce que les vendeurs de la bière locale Kasiksi parviennent à déterminer les bénéfices.

v Sur le plan pratique : ce travail permet aux produteurs de la bière locale Kasiksi de calculer le coût de revient, et leurs rentabilités.

v Au point de vue scientifique : cette étude constituera un outil de réference pourtout chercheur qui menerait des recherches sur la bierre locale Kasiksi et aussi enrichir la bibliothèque avec les données y relatives.

O.6.DELIMITATION DU SUJET

Notre sujet sera limité sur deux dimensions qui sont les suivantes :

v Sur le plan temporel : ce travail s'inscrit dans la période allant dès mars 2015 à juin 2015.

v Sur le plan spatial : nous orientons notre recherche aux producteurs de la bière Kasiksi dans le quartier Kyeshero, commune de Goma, en province du Nord-Kivu /RDC.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en 3 chapitres ci-après :

- Premier chapitre porte sur le cadre théorique ;

- Deuxième consacré à la présentation du milieu d'étude ;

- Troisième chapitre porte sur la présentation, l'analyse des données ainsi que l'interprétation des résultats.

CHAP I. CADRE THEORIQUE

I.1. NOTION SUR LE MARCHE6(*)

I.1.1. Structure des marchés

Les marchés des produits ou des biens ne se ressemblent pas tous. Sur certains marchés, on y trouve un bon nombre d'acheteurs et quelques vendeurs ; sur d'autres, il y a quelques vendeurs et quelques acheteurs et parfois même un vendeur et un acheteur.

Ces différences sont dans la structure du marché et induisent à des comportements économiques très différents.

Ainsi suivant le nombre d'acheteurs et vendeurs intervenant sur le marché, les différents types des marchés peuvent se présenter comme suit dans le tableau.

Tableau n°1 : Différents types de marchés en fonction du nombre d'acheteurs et du nombre des vendeurs

Offre

Demande

Un vendeur

Quelques vendeurs

Plusieurs vendeurs

Un acheteur

Monopole bilatéral

Monople contracté

monopsone

Quelques acheteurs

Monopole contracté

Oligopole bilatéral

Oligopole simple

Plusieurs acheteurs

Monopole simple

Oligopole simple

Concurrence parfaite

A travers ce tableau, nous pouvons retenir que lorsqu'il y a présence d'un seul vendeur on parle souvent de monopole et pour un seul acheteur, on parle de monopsone et lorsqu'il s'agit de quelques vendeurs, on parle d'oligopole. Par contre, la présence des plusieurs vendeurs contre plusieurs acheteurs fait allusion à la concurrence parfaite.

I.1.2. Caractéristiques du marché

I.1.2.1. La concurrence pure et parfaite

On distingue parfois les idées relatives à la perfection, de celles relatives à la pureté de la concurrence.

Toutes fois, la concurrence parfaite est une situation théorique. Elle implique la réalisation simultanée de six conditions dont voici :

a) L'atonicité : c'est-à-dire la présence d'un nombre d'unités économiques tant du côté de la démande que sur le marché et personne n'a d'influence sensible sur le prix.

b) Homogeneitté du produit : toutes les entreprises produisent le même bien, homogène présentent des caractéristiques absolus identiques, les conditions d'accès sont les mêmes c'est-à-dire il n' ya pas de différenciation du produit.

c) Libre entrée dans la branche : il n'existe pas de barrière juridirique ou institutionnelle à l'entrée des nouveaux producteurs concurants dans la production du bien.

Il faut que quinconque veut s'adonner à une certaine production puisse le faire sans restriction ni délai.

d) Parfaite transparence du marché : tous les agents économiques sont parfaitement informés, les vendeurs et acheteurs ont naturellement toutes les informations concernant la qualité et la nature du produit mais également le prix qui prévaut.

e) Impersonnalité des relations : cette condition n'est que l'extension analogue de la précedente.

Les relations personnelles ne peuvent pas affecter les conditions du marché. Les prix ne peuvent pas être fixés à la tête du client par exemple.

f) Parfaite mobilité des facteurs de production : cette condition suppose que les facteurs de production (travail et capital) se dirigent vers les emplois où on en tire le meilleur résultat.

Les entreprises quittent les marchés sur les quels, elles peuvent faire des profits.

I.1.2.2. Concurrence monopolistique

Elle existe lorsque chaque vendeur et dans une certaine mesure monopoleur du bien qu'il vend mais néamois tient compte de la concurrence provenant de l'offre de produits semblables.

I.1.2.3. Concurrence imparfaite

De fois, les conditions de concurrence pure et parfaite ne sont pas totalement remplies.

Cette concurence existe lorsque l'une des conditions de la concurrence pure et parfaite n'est vérifiée.

Une des conditions essentielle était l'atanicité qui empeche un acheteur ou un vendeur de varier le prix par rapport à cette condition, les marchés les plus imparfaits séront ceux ne comportant qu'un vendeur (monopole) ou un acheteur (monopsome).

I.2. COMMERCIALISATION7(*)

Au sens marketing, la commercialisation consiste à s'informer de ceux que veut la clientèle et le lui vendre en faisant un bénéfice. La commercialisation est l'ensemble des techniques et méthodes ayant pour objet la stratégie commerciale dans tous ses aspects de lieu du travail. En principe lorsque le commerce est fondé sur la stratégie, l'idée sous jacente est d'attirer la clientèle ou la fidéliser. L'optique de production selon la quelle tout produit trouvera un client se trouve complétée par les analyses de besoin du client. C'est qui fait qu'on considère que le client est roi.

I.2.1. Le commerce

Le commerce est l'ensemble des opérations permettant à un produit de circuler du lieu de production vers le lieu de consommation.

I.2.1.1. Les différentes branches des commerces

Le commerce, activité consistant à fabriquer, transporter et vendre des biens ou des services d'un lieu à un autre dans le but de les échangés.

Le commerce comprend les branches ci-après :

· Le négoce : l'ensemble des opérations réalisées en ce qui concerne la vente et l'achat des biens et des services.

I.2.1.2. Les opérations d'achat et vente

La vente est un contrat synallagmatique (bilatéral), par lequel une personne (vendeur) s'engage à transférer à une autre personne (acheteur), la propriété d'un bien moyennant un prix.

Le contrat de vente comporte deux phases essentielles à savoir : la négociation et la conclusion.

Nous pouvons citer, entre autre, le point de vue selon la dimension spatiale ou géographique, selon la dimension de l'importance des opérations éffectuées et selon les voix de communication.

a) Selon la dimension spatiale

v Le commerce intérieur ou national : dont les opérations commerciales ne dépassent pas les limités, aussi les frontières nationales. 

v Le commerce extérieur : dont les opérations commerciales dépassent les frontières nationales.

A son tour, le commerce extérieur ou international comprend :

- le commerce d'importation : les produits sont achétés à l'etranger pour être vendus dans les pays d'origine de l'acheteur.

- Le commerce d'exploitation : les produits sortent du pays pour être vendus dans les pays étrangers.

- Le commerce transfrontalier : c'est le commerce qui existe entre les pays limistrophes.

b) Selon l'importance des opérations effectuées, on distingue :

v Le commerce en gros : c'est le commerce pratiqué par les commerçants appelés grossistes qui vendent les marchandises en grandes quantités aux demi-grossistes.

v Le commerce en demi-gros : les marchandises sont achétées aux grossistes et revendues aux commerçants détaillants.

v Le commerce en détail : qui s'effectue entre le détaillant et le consommateur final.

c) Selon les voies de communication, nous pouvons trouver ce qui suit :

v Le commerce terreste : qui se fait par la voie routière ordinaire et par lacustre.

v Le commerce maritine : qui utilise principalement les mers et les océans.

v Le commerce aérien : ici, on utilise l'espace aérien pour le transport des personnes et leurs biens.

d) Selon les causes des opéarations, nous pouvons citer :

v Le commerce de commission : il est réalisé par les intermédiaires éffectuant des opérations pour le compte d'autrui.

v Le commerce proprement dit : qui a pour but l'approvisionnement des consommateurs tant nationaux qu'étrangers.

v Le commerce de speculation : qui consiste à acheter des marchandises lorsqu'elles sont abondantes et bon marché en vue de les revendre lorsqu'elles séront rares et donc plus chères.

I.3. NOTION DE LA RENTABILITE8(*)

Plusieurs appréhensions sont à attribuer au concept rentabilité.

Au départ, elle est le rapport entre le revenu obtenu ou prévu et les ressources employées pour l'obtenir.

La notion s'applique notamment aux entreprises mais aussi à tout autre investissement.

Elle est la capacité d'un capital placé ou investi à procurer des revenus exprimés en terme financiers.

I.3.1. Les enjeux de la rentabilité :

Dans ce point, nous aimerons nous atteler sur la rentabilité rétrospective. On distingue ainsi deux types de rentabilité restrospectective :

v La rentabilité économique qui mesure le rapport entre le revenu courant et le capital stable mis en oeuvre.

v La rentabilité financière qui mésure le rapport entre le revenu courant après paiement des intérêts, des impôts et les capitaux propres.

Cette dernière rentabilité est essentiellement pour les apporteurs des capitaux puisqu'elle mesure la performance des ressources qu'ils ont investie dans l'entreprise.

a) La rétabilité financière

La rentabité financière n'est que toutefois pas significative pour les apporteurs des capitaux. Ce qui est pertinent c'est la rentabilité non pas de l'ensemble des capitaux mais des seuls capitaux propres.

Le bénéfice analysé est le résultat net courant, c'est-à-dire le résultat d'exploitation au quel on a soustrait l'impôt sur les bénéfices et les intérêts versés aux dettes financières.

On divise ce résultat net courant par le montant des capitaux propres de l'entreprise, la rentabilité financière sera donc égal à

Résutat Net de l'exercice

R.f = X 100

Capitaux propres

Ce ratio correspond à ce que la comptabilité anglo-saxonne appelé le « Retourn on equity » ou encore «  ROE » il exprime la capacité des capitaux investis par les actionnaires à dégager un certain niveau de profit.

La différence entre les deux rentabilités va dépendre de la différence entre les taux d'intérêt et la rentabilité économique, à proportion du poids de l'endettement.

Pour le niveau de taux d'intérêt donné ; la rentabilité financière sera plus éloignée, plus élevée ou faible, de la rentabilité économique que l'endettement sera fort.

Cet effet s'appelle levier d'endettement.

Cet effet de levier, nous permet de mesurer l'effet de l'endettement sur la rentabilité lors d'une opération d'investissement. L'effet de levier traduit le fait que la rentabilité des capitaux propres n'est pas égale à la rentabilité économique de l'entreprise en raison de l'endettement contracté par celle-ci.

I.3.2. Rentabilité commerciale

La rentabilité commerciale est généralement déterminée par le ratio.

Résultat net de l'exercice

Chiffre d'affaire

Toutes fois, compte tenu des éléments financiers exceptionnels qui peuvent avoir indice non négligeable dans le calcul du résultat net, il est préferable d'analyser la rentabilité d'une entreprise avec les indicateurs plus économiques.

Ainsi, le rapport de l'excédent brut d'exploitation sur le chiffre d'affaire sera un meilleur indicateur pour déterminer la marge obtenu sur le coût de revient de la production.

En effet, ce ratio ne tient pas compte de la politique d'investissement, de la gestion de l'entreprise et encore moins des évenements exceptionnels.

I.3.3. La marge brute

Elle est considérée comme étant la différence qu'on trouve entre le montant des ventes des marchandises ou les services et le prix de vente. Quant à la marge brute d'autofinancement (MBA), elle est l'excèdent des produits externes sur les charges externes. Nous comprenons en effet ; les produits externes comment étant des produits entrainant, un encaissement ou une créance. Ce pendant, les charges externes sont des charges qui entrainent un décaissement ou une dette.

I.3.4. Le chiffre d'affaire

Le chiffre d'affaire (C.A) d'une entreprise présente le total des ventes de biens ou de services facturés sur un exercice, il est présenté hors taxes et après déduction des éventuelles ristournes accordées aux clients. Dans le cas d'un groupe, on parle du chiffre d'affaire consolidé lorsque sont additionnés les chiffres d'affaire de l'ensemble de filiale (après avoir déduit les ventes effectuées entre elles). Le chiffre d'affaire est un très bon indicateur de l'activité d'une entreprise, il peut notamment appréhender la taille d'une société et de connaitre sa part marché dans son secteur. La variation du chiffre d'affaire permet quant à elle de définir si l'entreprise est en situation de croissance ou de décroissance.

I.3.5. la valeur ajoutée

En comptabilité, la valeur ajoutée (VA) est une notion qui s'efforce de mesurer la valeur économique ajoutée par l'activité d'une entreprise. Elle est aussi le solde du compte de production diminuée de la consommation intermédiaire. Cette grandeur réputée pour être une mesure plus pertinente de l'augmentation de la richesse explique l'administration fiscale utilisée ; la valeur ajoutée comme assiette de l'impôt. Le calcul de sa valeur ajoutée nécessite parfois des approximations ou des conventions lorsque la valeur ajoutée de certaines consommations intermédiaire n'est pas vendue (service non marchands). Dans ce dernier cas, la valeur finale de la production est estimée dans la comptabilité nationale comme égale au coût de production du service. Pour l'ensemble des agents économiques, la somme des valeurs ajoutées d'un pays constitue son produit intérieur brut (PIB). Cette somme ne dépend pas du monde de réduction, mais seulement de la valeur des produits finis et des matières premières. Les dépenses d'acquisition des biens et services constituent des consommations intermédiaires : ces biens et services sont consommés dans le processus de productions d'un bien ou d'un service final et sont donc intermédiaires. Les consommations intermédiaires sont l'ensemble des biens et services (généralement achetés d'autres entreprises), qui sont détruits ou transformés, lors du processus de produit ou incorporés.

V.A = valeurs des biens et services produits- consommation intermédiaire + Marges commerciales.

Au vue de ce qui précède, nous pouvons donner d'une manière simplifiée la formule de la valeur ajoutée. La formule de la valeur ajoutée qui sera :

Les marges commerciales étant les valeurs des ventes de marchandises revendues moins leurs valeurs d'achat.

I.3.6. Résultat d'exploitation

Il exprime le résultat réalisé par une entreprise à travers l'exploitation habituelle de ses facteurs de production. Il ne prend en compte ni les produits et charges financiers, ni les produits et les charges exceptionnelles ; ce résultat est calculé à partir du chiffre d'affaire et autres produits d'exploitations de quels sont soustrait les soustrait les charges d'exploitations.

I.4. L'AUTOFINANCEMENT.9(*)

L'autofinancement est le fait pour une enreprise de financer son activité et notamment ses investissements à partir :

v De ses capitaux propres existants ;

v De sa propre rentabilité ;

v De son epargne ;

v Et de ses amortissements comptables.

La capacité d'autofinancement calculée année par année inclut amortissement comptables de l'année et le bénéfice net de l'année.

Les amortissements comptables sont la principale partie de l'autofinancement. Ils ne nécessitent pas l'accord des actionnaires. Ce sont des charges dites «  non décaissées ».

La capacité d'autofinancement est un terme comptable bien précis qui désigne la somme du bénéfice net de ce qu'on appelle les «  charges non décaissées » (dotation aux amortissements et provisions pour risque et charges futures).

I.5. NOTION GENERALES SUR LES COÛTS

La notion des coûts étant large dans cette section, nous allons décrire et définir les éléments constitutifs des coûts et leur hiérarchisation.

I.5.1. Définition des concepts

1. le coût : pour le professeur venant Patrice KINZONZI, le coût est l'ensemble des charges incorporables qui correspondent soit :

v A un calcul relatif à une fonction ou une partie de l'entreprise ;

v A une préstation de services , un groupe d'objets ou de prestation de services , à un stade ou un autre que le stade final.

Le coût d'un produit : c'est le total des charges d'exploitation engagées au cours de la période pour réaliser, acquérir un bien économique donné et/ou le commercialiser ainsi que pour assurer le fonctionnement d'un comportement de l'entreprise.

2. le coût de revient : c'est l'évaluation des biens et services achetés localement ou importés (marchandises) ou fabriqués (produits finis) dans le but de les revendre sur le marché.

Le coût de révient complet réprésente tout ce qu' a couté le bien économique en charges incorporables directes et indirectes jusqu'au moment où il est mis à la disposition de l'acheteur.

En fin, il est l'ensemble des charges attribuées par affectation, répartition ou imputation à un bien produit ou à un service rendu par l'entité et comprénant les coûts engagés pour le concervoir, le produire et le mettre à la disposition de l'utilisateur ou du consommateur dans l'état où il se trouve au stade final.

3. Le prix : c'est l'expression monétaire de la valeur d'échange d'un bien économique.

4. La production : c'est l'activité socialement organisée, exercée par une unité institutionnelle qui combine des facteurs de production (travail et capital) pour transformer les consommations intermédiaires ou bien en services échangés sur le marché où obtenu à partir des facteurs de production s'échangeant sur le marché.

5. Les bien et services marchands : ce sont tous les produits, c'est-à-dire l'ensemble des biens matériels et biens immatériels qui sont destinés à être sur le marché.

6. Le capital productif : c'est l'ensemble des capitaux que posssèdent les entreprises et qui leur sert à produire les biens et services. Il est constitué des biens immobiliers, et des matériels de production (biens durables, etc.).

7. Les consommations intermédaires : ce sont l'ensemble des biens et services qui sont détruits, transformés ou incorporés au produit lors du processus de production.

I.3.2. Eléments constitutifs des coûts10(*)

Les coûts sont essentiellement constitués par :

v Coût d'achat des matières premières ;

v Différents frais de production constitués de la main d'oeuvre, y compris ausssi les frais d'enlevement des dechets et d'un produits fini ;

v D'autres frais d'origine interne et externe.

I.5.2. Les matières

Ce sont les marchandises et / ou les matières premières qui après transformation donnent des produits finis ou semi-ouvrés et entrainent des produits résiduels (les déchets et sous-produits).

Nous distinguons donc:

· Les matières premières : ce sont des objets, matières ou fournitures acquis par l'entreprise et destinés à être incorporés aux produits fabriqués.

· Les marchandises : ce sont des biens économiques acquis par l'entreprise et destinés à être revendue à l'état de la transformation initiale , ni de l'intégration d'autres biens et services. Elles constituent la valeurr d'exploitation la plus importate au sein d'une entreprise commerciale.

· Les matières consommables : ce sont des matières acquises par une entreprise qui concurent d'une manière indirecte à la fabrication.

· Les sous-produits : il s'agit des produits sécondaires obtenus au cours de la fabrication du produit principal objet essentiel de l'exploitation.

· Les déchets : sont les résidus inévitable du fait technique de fabrication employés ou de l'état des matières ou fourniture utilisées.

I.5.3. Les frais de personnel

Ils constituent souvent une charge importante des entreprises et de l'industrie, un élément essentiel de la valeur ajoutée ; la comptabilité des frais de personnel permet :

v De déterminer la rémuneration des salaires et le montant des charges sociales qui en découlent ;

v D'établir les droits des tiers, les salariés, la sécurité sociale, la cotisation patroniale, l'Etat, ...

v D'obtenir les indications précieuses quant au rendement et à la productivité du travail.

I.5.4. Détermination et hiérarchisation des coûts réels.

Il s'agit des charges et frais autres que les charges de personnel les matières ou les marchandises, c'est leur consommation qui définit leur destination dans la section et dans les coûts. Ces consommations peuvent être calculées.

I.5.5. Détermination et hiérarchisation des coûts réels.

Les coûts sont calculés en intégrant la totalité des charges incorporables engagées au cours de la période ; qu'il s'agisse de l'entreprise commerciale ou industrielle.

Les coûts hiérarchisés sont des coûts déterninés par rapport au dégré d'avancement dans le processus de l'élaboration de la commmercialisation d'un produit fabriqué ou par rapport au dégré d'avancement ou de réalisation d'un service rendu d'un client.

I.5.5.1.Les coûts d'achat

Ils sont constitués par le total des charges supportées pour l'acquisition des marchandises ou des matières. Le montant de la facture, plus les frais directs d'achat plus les frais indirects d'achat.

Ainsi, le calcul de coûts d'achat des matières premières achetées se détermine comme suit :

CAMA = Prix d'achat net des matières

+ charges directes d'achats

+ charge indirectes d'approvisionnement (frais des section au centre approvisionnement).

I.5.5.2. Le coûts de production

C'est tout ce qu'à coûté le produit semi-ouvrée ou le produit crée par l'agent économique. Il est calculé à la sortie du service de fabrication. Il est la somme des dépenses réalisées pour produire des biens et services.

Il est constitué.

v Du coût d'achat des matières premières et fournitures mis en oeuvre pour la fabrication du produit concerné.

v Des frais de stockage et de sortie de ces matières et fournitures.

v Des coûts ajoutés lors de l'opération de production.

CPPFF = Coût d'achat des matières premières utilisées

+ en cours initial de production

+ charges directes de production

+ charges indirectes de production (frais de fonction production )

- encours de filiale de production.

I.5.5.3. Le coût de distribution

Les biens étant produits pour être vendus, leur misent sur le marché entraine pour l'entreprise, des échanges entre l'achèvement de la production et l'arrivée des produits chez le client.

L'ensemble des ces charges engagées pour assurer la distribution des biens et services produits constitue pour l'entité, le coût de distribution globale lorsqu'il se rapporte à l'intégralité des opérations de distribution. Il présente tout ce qu'ont coûté les opérations relatives à la conclusion et exécution de la vente.

Il y a lieu de noter qu'il existe des frais ou charges de distribution qui sont engagées ou payés pour le compte du client mais qui sont récupérables. Il s'agit essentiellement des frais de transport de douane, des frais d'emballages récupérables.

Analyse du coût de distribution

Le coût de distribution peut être analysé par répartition entre les différentes phases de distribution.

Dans ce cas, il est établi au centre d'analyse par le stade au lieu d'un seul centre de distribution global.

Ø Le stade antérieur de la vente : étude du marché, publicité, exposition...

Ø Stade de la vente proprement dite : commisions des réprésentations des charges différentes aux locaux affectés à la vente, salaires des vendeurs...

Ø Le stage postérieur à la vente : livraison, facturation, service après vente.

I.5.5.4. Le coût de revient

L'ensemble des coûts de revient des biens qui sont produits et vendus par un agent économique comprend toutes les charges normales d'activités rapportées aux biens produits, acquis et vendus ; c'est ainsi qu'ils sont appelés les coûts de revient d'absorption.

Le coût de revient renferme le coût de production, le coût de distribution et eventuellement la quote-part de la section administrative.

I.6. LA BIERE «  KASIKSI »11(*)

I.6.1. Définition

La bière c'est une boisson alcoolisé obtenue par fermentation d'un moût sucré. Le Kasiksi est une boisson alcoolisée artisanale issue de la fermentation du jus des bananes. Elle est produite en Afrique de l'Est, principalement au Burundi, Ouganda, Rwanda, Rwanda et en RDC, et Tanzanie où les bananes sont en abondance (FAO, 2002). Le Kasiksi occupe une place de choix dans les préférences de consommation de la population de Kyeshero où il constitue une source de rémunération de revenu mais aussi une boisson traditionnelle pour les cérémonies culturelles ; les dots, les mariages,.... Il est consommé par la grande partie de cette population. Les originaires de cette contrée vivant en ville l'accorde l'appellation de « champagne » pour designer le Kasiksi et ils ne manquent pas dans leurs cérémonies de mariage cette boisson de Kasiksi. Malheureusement, le Kasiksi est devenu rare par le ravage de l'ingrédient principal à savoir «  la banane » qui est victime de la propagation du witt bactérier qui est à la base de sa rareté sur le marché. Wilt baltérier du bananier est une maladie qui attaque tous les types de bananier. Cette maladie est apparue pour la première fois en Ethiopie dans les années soixante ou elle a été confirmée pendant longtemps sur l'espèce du bananier, subitement, elle est apparue en septembre et en octobre 2001 respectivement en RDC et en Ouganda.

A partir de ces deux pays, la maladie s'est propagée dans d'autres pays et notamment Rwanda, en Tanzanie en 2005 et au Kenya en 2006.

Les ingrédients pour la fabrication du Kasiksi

Ø La banane à vin ;

Ø Le songho : utilisé comme ferment ;

Ø L'eau,

Ø La paille ;

Ø Machette ;

Ø Cuve (pirogue)

Ø Filtre (certaines herbes rampantes sont utilisés comme membranes filtrantes) ;

Ø Bidon ;

Ø En tonnoir ;

Ø Etc

CHAP II. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

II.1. LA VILLE DE GOMA

A. Aperçu historique12(*)

D'après la légende, Goma serait la déformation du mot « Ngoma » qui signifie tambour en swahili. Ce nom aurait été donné au milieu en référence au bruit assimilable à celui du tambour qui résonne, lequel bruit était provoqué par l'éruption volcanique. C'est ainsi que le premier village du milieu fut surnommé « Goma ».

Selon la même légende, on affirme qu'après l'éruption volcanique primitive, ce village disparut et les habitants se dispersèrent pour construire trois nouveaux villages dont : l'actuel Goma, Maila (l'actuelle agglomération de Sake) et l'ancien village de Matcha.

Les origines de Goma remontent de l'époque coloniale vers 1912. Goma fut d'abord un camp des travailleurs de la Société de Chemins de fer de l'Est. C'est vers l'année 1928 qu'il fut transformé en camp des travailleurs de l'Office de Transport Colonial (OTRACO) recrutés pour la construction de la ville de Goma.

Goma situé au bord du lac Kivu était un port qui servait d'aboutissement de la ligne de chemins de fer vicinaux du Congo (VICICONGO) reliant la route vers KISANGANI aux régions du sud-est du pays.

Il était aussi le port de transit et de transbordement des produits agricoles et des matériels de construction en provenance ou à destination de Bukavu.

L'OTRACO recrutait la main d'oeuvre pour une période de 2 à 3 ans.

Plus tard, la société favorisa l'installation des familles en permettant aux célibataires d'aller se marier dans leurs villages d'origine et revenir avec leurs épouses, cela dans le cadre de la politique de la stabilisation de la main-d'oeuvre indigène. Peu à peu, d'autres entreprises s'installèrent à Goma et pratiquèrent la même politique.

L'exode rural favorisa ainsi l'accroissement démographique de la ville à cause du marché abondant de l'emploi.

A part l'OTRACO, il y a lieu de souligner que le Comité National du Kivu (CNK) créé en 1931 a contribué significativement à la construction de la ville de Goma.

Le CNK était créé dans le but :

- De gérer et mettre en valeur les terres volcaniques du milieu ;

- D'aménager la circonscription urbaine avec le droit de concéder les distributions d'eau et du courant électrique.

Pour faciliter sa tâche, le CNK avait dû créer d'autres sous-branches dont la CIMNOKI (Compagnie Immobilière du Nord Kivu). Cette compagnie fut chargée par le pouvoir colonial de vendre les terrains aux colons du Nord-Kivu qui désiraient vivre à Goma.

Les colons installés à Rutshuru fuyaient le paludisme qui les exterminait sans épargner les agents administratifs noirs. Ils préféraient vivre à Goma où les conditions climatiques leurs étaient favorables.

Nous signalons brièvement qu'avant que Goma ne fut institué comme chef-lieu du district du Nord-Kivu, le pouvoir colonial avait créé le territoire de Goma en 1915. A cette époque le territoire de Nyiragongo n'était qu'une enceinte administrative à part, c'est-à-dire autonome de Goma. L'expansion démographique et géographique avait poussé les colons à implanter le parquet de Grande Instance à Goma. La même année, les usines de l'office des produits agricoles du Sud-Kivu dont le siège social était installé à CONSTERMANSVILLE (l'actuelle ville de BUKAVU) furent construites pour assurer le traitement des produits agricoles en vue de répondre à certaines conditions d'exportation (triage, vérification de la qualité et l'emballage).

Dans le cadre de l'enseignement, deux écoles officielles avaient été créées pour les blancs à savoir : l'actuel Institut de Goma(INSTIGO) et l'actuelle école primaire d'application de l'Institut de Goma, EPAIGO en sigle. Dans le même cadre l'école SAINT ANDRE, l'actuelle EP KYESHERO fut créée pour encadrer les noirs.

Le recrutement des travailleurs devint plus important à cause de nombreuses entreprises qui s'établirent à Goma additionnellement aux chantiers de construction du jeune chef-lieu du district, c'est ainsi qu'en 1950, avec une population de 1.720 habitants, le problème de logement commençait à s'y poser avec intensité.

Cette situation poussa les autorités coloniales à construire sans cesse. L'arrêté n°21/152 du 8/09/1954 institua Goma en centre extra-coutumier. Le plan du centre fut conçu par la CIMNOKI et les travaux de construction devaient démarrer la même année.

Ce plan prévoyait:

o La zone d'habitation pour les Blancs au bord du lac Kivu ;

o La cité pour les indigènes.

Ce plan n'avait pas été achevé car l'indépendance acquise en 1960 n'avait pas permis à la CIMNOKI de réaliser ces projets. Cependant 1.143 maisons étaient déjà construites dans la ville dont 963 dans les quartiers OFFICE et VIRUNGA engloutis malheureusement par la lave du 17/01/2002 et 180 dans le quartier des Blancs au bord du lac- Kivu.

Le 14 Août 1962 lors des provincettes, Goma devint le chef-lieu de la province du Nord-Kivu dont le premier gouverneur BENEZETH MOULEY BUTINDA installa les organes délibérants et exécutifs à KIROTSHE.

En 1964, Dénis PALUKU qui assumait l'intérim du gouverneur BENEZETH devint le 2ème gouverneur du Nord-Kivu avec l'avènement de la deuxième République.

Avant le référendum de 1967, le Nord-Kivu fut redevenu un district sous le régime de MOBUTU. C'est le 20/07/1988 que le Nord-Kivu était promu au statut d'une région administrative à part entière jusqu'à nos jours en faveur de la réforme de l'administration territoriale du Congo. La ville de Goma a eu l'occasion d'entrer dans l'histoire du monde en 1994 avec l'arrivée des réfugiés Rwandais fuyant la guerre dans leur pays.

B. Aspect physique

1. Situation géographique

La ville de Goma est construite sur une zone particulièrement fertile qui est un carrefour d'échange mais très exposée aux risques volcaniques. Elle a une superficie de 67,224km. Elle est située dans la vallée du Rift occidental où le fossé d'effondrement est occupé par les lacs (Tanganyika, Kivu, Edouard et Albert) dominés par les barrières dramatiques de la chaîne de Virunga.

Deux volcans actifs se trouvent au Nord de la ville de Goma : le Nyiragongo et le Nyamulagira à environ 15 km.

Avec un cratère d'environ 1200m de diamètre, le volcan Nyiragongo est en éruption depuis 1928. Un lac quasi-permanent de lave s'y trouve.

En 1977 et le 17 janvier 2002, ce volcan situé au sud de l'équateur entre 1° et 41° de latitude sud et 29° de longitude Est était entrée en éruption et avait causé d'énormes dégâts.

Les limites géographiques de la ville de Goma sont celles reconnues depuis 1988 lors du découpage de l'ancienne province du Kivu en trois provinces.

Elle est limitée:

· Au nord par le territoire de Nyiragongo

· Au sud par le lac Kivu

· A l'Est par la République Rwandaise ;

· A l'Ouest par le parc national de Virunga.

0. Situation climatique

La ville de Goma connaît un climat adouci par l'altitude et les vents qui soufflent régulièrement du lac vers la ville et vice-versa.

La température y est presque constante et varie entre 19,6° et 19,9°C avec un total pluviométrique annuel de l'ordre de 1207mm.

Les données thermiques et pluviométriques montrent que la ville de Goma jouit d'un climat tropical humide à saisons alternées. La répartition des saisons sèche et humide y est répartie de la manière suivante :

- du 1er janvier au 15 Février : la petite saison sèche ;

- du 15 Février au 15 mai : la petite saison de pluie ;

- du 15 mai au 15 septembre : la grande saison sèche ;

- du 15 Septembre au 31 Décembre : grande saison de pluie.

La ville connaît deux périodes culturales pendant la petite et la grande saison de pluie. La préparation des terrains (champs) se fait pendant la petite et la grande saison sèche.

3. Relief

La ville de Goma est située à une altitude de 1461m au bord du lac Kivu et 2000m au Nord vers l'actuel territoire de Nyiragongo.

Elle est entièrement couverte de sol volcanique formé des couches de lave résultant de la succession des éruptions volcaniques antérieures dont la dernière qui avait couvert particulièrement la quasi-totalité du centre-ville, l'axe Virunga-Majengo et le tiers de l'aéroport international de Goma.

4. Hydrographie

La ville de Goma est construite sur une roche provoquée par des couches volcaniques et n'a qu'une source d'eau sur son étendue : le lac Kivu. C'est pour cette raison que l'eau constitue un problème majeur de la population. La ville est desservie par la REGIDESO à partir du lac Kivu.

5. Végétation et pédologie

La végétation de la ville de Goma est caractérisée par une savane herbeuse.

Celle-ci pousse sur le sol volcanique sur des étendues rocheuses. Ce sol volcanique et très fertile placerait la ville de Goma en meilleure position concernant la production agricole s'il était suffisant.

Ainsi, ce sol permet seulement l'aménagement des jardins de cultures potagers, des arbres fruitiers et non fruitiers.

C. Aspects démographique et politico-administratifs

1. Aspects politico-administratifs

La ville de Goma est une entité politico-administrative décentralisée.

Elle est subdivisée en deux communes comprenant 18 quartiers.

Ces deux communes sont séparées par la route Goma-Sake.

La commune de Goma s'étend sur 33,452km et occupe les parties Sud, Est et Ouest de la ville. Elle abrite presque la totalité des affaires politiques, administratives et commerciales de la ville.

Cette commune comprend 7 quartiers à savoir ;

- Le quartier les volcans

- Le quartier Mikeno

- Le quartier Katindo Gauche

- Le quartier Himbi I

- Le quartier himbi II

- Le quartier Keshero

- Le quartier lac vert.

La commune de Karisimbi s'étend sur une superficie de 33,772km.

Elle est presque essentiellement résidentielle, Comparativement à la commune de Goma peu d'activités y sont organisées.

Le marché de Virunga regroupant diverses activités commerciales est le prestigieux site de cette commune.

Située au Nord de la commune de Goma et au sud du territoire de Nyiragongo, la commune de Karisimbi comprend 11 quartiers à savoir ;

- Le quartier Bujovu

- Le quartier Kahembe

- Le quartier Majengo

- Le quartier Virunga

- Le quartier Murara

- Le quartier Mabanga-Nord

- Le quartier Mabanga-sud

- Le quartier Katindo

- Le quartier katoyi

- Le quartier Ndosho

- Le quartier Mugunga

Tous les quartiers de la ville de Goma sont subdivisés en cellules. Les cellules sont subdivisées en avenues et ces dernières en groupes de 10 maisons « NYUMBA KUMI ».

Chaque quartier est dirigé par un chef de quartier et un adjoint, chaque cellule par un chef de cellule et un adjoint, chaque avenue par un chef d'avenue et un adjoint. Chaque responsable de 10 maisons s'appelle « NYUMBA KUMI ». La ville est gérée par le maire et son adjoint.

Depuis sa création, la ville a été dirigée par de différentes personnalités dont :

- Kana GUZANG AMANI : de 1989 à 1991 (pendant quelques mois seulement).

- Murale MNENE MALIKU : de 1991 à 1993.

- Athanase KIMUHA THASI : de 1993 à 1996.

- MASHA MAMBA Sébil : de 1996 à 1998.

- KISUBA SHEBAENI : de 1997 à 1999.

- NZABARA MATSETSA : de 1999 à 2005.

- Polydore WUNDI KWAVIRWA : de 2005 à 2008.

- Roger RACHIDI TUMBULA : de 2008 à 2011.

- Jean BUSANGE MALIYASEME : intérimaire 2012

- Naason KUBUYA NDOOLE 2012 : en août 2015.

- Dieu Donné MALERE MAMICHO : de septembre 2015 à nos jours.

1. Aspects démographiques

La situation géographique, le climat, le parc national de Virunga, une concentration de diverses activités et les hostilités permanentes à l'intérieur de la province sont à la base de l'accroissement démographique dans la ville.

C'est un carrefour habité par plusieurs tribus à savoir : Les hutus, les Shi, les Havu, les Tutsi, les Nyanga, les Hunde, les Nande,...

Tableau n°2 : Tableau synoptique de la population de Goma.

Catégorie

Population Etrangère non Réfugiée

Population Etrangère Réfugiée

Population congolaise

Population totale

Hommes

665

0

167.799

168.464

Femmes

203

3

188.663

188.869

Garçons

124

9

220.977

221.410

Filles

74

8

243.759

243.841

Total

1066

20

821.198

822.584

Source : Mairie de Goma : rapport annuel QUATRIEME TRIMESTRE 2012.

Commentaire : Au vu de ce tableau, il y a lieu de signaler que :

La ville de Goma connait une croissance rapide depuis un certain temps, sa population est en majorité jeune car les garçons et les filles représentent 56.5% de la population totale ;

Quant aux étrangers, il est à noter que c'est l'hospitalité légendaire et la politique de bon voisinage qui est à la base du refuge de ces deux catégories des populations.

II.2. PRESENTATION DU QUARTIER KYESHERO

II.2.1. DENOMINATION DE L'INSTITUTION

L''institutions dans lequel, nous avons effectué notre enquête est dénommé « Quartier Kyeshero ».

Le quartier Kyeshero est situé dans la commune de Goma, Province du Nord-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo.

Le Quartier Kyeshero à sa cellule vers l'entrée de la station MODE.

II.2.3. ADRESSE PHYSIQUE

Le quartier Kyeshero est situé dans la commune de Goma, province du Nord-Kivu à l'Est de la RDC.

II.2.3. DELIMITATION DU QUARTIER

Le quartier Kyeshero se limite de la manière suivante avec une superficie de 12km :

- Au nord : par la route Goma-Sake

- AU sud : par le lac Kivu

- A l'Est : par le quartier Himbi

- A l'ouest par le quartier lac vert.

II.2.4. STATUT JURIDIQUE

Sous l'ordonnance de la loi présidentielle n°89-127 du 22 Mai 1989 installant les quartiers de la Commune de Goma, dans la ville de Goma suivi de l'arrêté du gouverneur de province du 14 juillet 2000 n° 0/03/GP-NK/200

II.2.5. HISTORIQUE

Le quartier Kyeshero anciennement une localité appelé Kyeshero sous la supervision du chef de collectivité de BUKUMU dans le territoire de RUTSHURU était habité par les habitants en provenance :

Les starvus ;

- Les ressortissants de l'avenue KASIKSI dans la ville de Goma ;

- Les habitants de BYAHI et enfin d'autres personnes provenant de SAKE dans les années 1952-1955.

Une population principalement très distancée, les activités principales de la population était l'agriculture et l'élevage.

Sur le plan social et économique : il existait la société communément appelé SOTRAKI qui transformait les cafés en provenance de BUKAVU et MASISI en produit fini de BUZI.

En 1998, la création de la ville de Goma et l'arrivé du fils SESESEKO et bien voilà que la localité de kyeshero devenait entité administratif de la ville de Goma surnommé Quartier Kyeshero dirigé à ce moment par Messieurs SHIRAMBERE BAJOJE avec son adjoint KAJANDA WAKABUMBA.

En 2007, la permutation administrative des chefs des quartiers de la ville avait eu lieu dont celui-ci fut permuté par ABDOUL BIKOLO secondé par KAJANDA WAKABUMBA et Madame BUDUGO TEMBO.

En date du 22 février 2010, l'un des agents du bureau de quartier Kyeshero était mort KAJANDA MITIMA, paix à son âme. Ce pendant après sa mort. Ce dernier sera succédé par Monsieur DESI MITIMA. Il sied de noter que la nomination des chefs de quartier est fait par le gouverneur de la province sous un arrête.

Voilà la brève historique du Quartier kyeshero.

II.2.7. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

II.2.7.1. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

Chef de quartier

Chef de quartier adjoint

Secrétaire

Chef de quartier adjoint

Chefs de cellules

Chefs des avenues

Dix-maisons

FONCTIONNEMENT

Le quartier kyeshero fonctionne de la manière ci-après :

1. Chef de quartier tutilaire : il est chargé de la centralisation des activités journalières.

2. Chef de quartier adjoint 1 : il est chargé de l'administration.

3. Chef de quartier adjoint 2 : il est chargé des affaires sociales, femmes et familles.

4. Secrétaire administrative : il s'occupe du secrétariat du quartier ainsi que de la mise à jour des documentations administratives.

5. Recenseur : il a pour fonction de recenser la plupart du quartier kyeshero. Il tient à jour la statistique de la population ainsi que la démographie.

6. Les cellules sont subdivisées en avenue, en blocs des maisons chapeautées par le chef de cellule.

7. Les avenues : qui sont aussi des regroupements des maisons et dirigés par le chef d'avenue.

II.2.8. RESSOURCES

Cette institution comprend trois types de ressources à savoir :

II.2.8.1. Ressources humaines

La cellule du quartier kyeshero a comme ressources humaines :

- 4 hommes

- 1 femme.

II.2.8.2. Ressources matériels

La cellule du quartier kyeshero possède :

- Les maisons en planche ;

- 4 tables ;

- Etagère ;

- Les chaises.

II.2.8.3. Ressources financières.

Les ressources financières proviennent de :

- Contributions.

- Subdivisions.

II.2.9. REALISATION

L'année 2012-2013 certains des réalisations ont été réalisées dans le quartier kyeshero en complicité avec les autorités hiérarchique telle que :

- L'ouverture de toutes les rues obstruées et la lutte contre les constructions anarchiquement avec l'appui du maire de la ville de Goma ;

- Contrôler et cibler tous les terrains à l'utilité public ;

- Création d'un deuxième marché dans la cellule CHAMAHANE ;

- Sensibilisation sur la lutte contre les maladies d'origine hydriques, sensibilisation sur salubrité, vagabondage sexuel des jeunes, la délinquance juvénile, vaccination contre la poliomyélite, la rougeole, l'exploitation des enfants mineurs et la cohabitation pacifique ;

- La protection de biens de l'Etat ;

- La sécurisation de la population et leurs biens ;

- Le maintien de l'ordre public.

II.2.10. DIFFICULTES DU QUARTIER

Le quartier kyeshero a comme difficultés :

- L'insuffisance des citernes d'eau pour servir le quartier ;

- L'insuffisance de l'énergie électrique ;

- Manque des moyens des transports ;

- Plusieurs tribunaux relatifs aux conflits parcellaires ;

- Vols des câbles électriques par les inconnus ;

- Manque des matériels appropriés pour l'ouverture des routes et les avenues ;

- Concentration des enfants de la rue ;

- Vol motorisé ;

- Manque des fournitures du bureau ;

- Insuffisances des centres de santé et hôpitaux ;

- Vols simples et à mains armées.

- Afflux des militaires contrôlés et non-contrôlés, ...

II.2.11. PERSPECTIVES D'AVENIR

Le quartier Kyeshero a comme projet d'avenir :

- mettre en place les mécanismes de cessation du vol, viol, l'insécurité, la salubrité, insécurité, et d'autres abus.

- Lutter contre la saleté ;

- Récupération des biens et patrimoine de l'Etat ;

- Sensibilisation de la population à la cohabitation pacifique ;

- Vulgarisation de la loi sur la protection de l'enfant.

Chap. III. PRESENTATION D'ANALYSES DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Ce chapitre constitue la phase expérimentale de ce travail car c'est ici où nous allons vérifier les hypothèses assignées à ce travail.

III.1. METHODOLOGIE13(*)

L'univers de l'enquête est un instrument particulièrement formé pour l'exploitation scientifique des phénomènes sociaux.

Pour nous faciliter la récolte des données, nous nous sommes servis des techniques d'interview et de questionnaire. Nous avons lié et expliqué les questions qui concerne nos enquêtés et avons rempli directement les questionnaires quand ils donnaient des réponses.

III.1. 1. La population

La population est l'ensemble d'individus (personnes, groupe des personnes) concernés pour une étude ou une recherche directement ou indirectement.

La population de notre étude est constituée par les producteurs de la bière locale kasiksi dans le quartier Kyeshero. Etant donné que notre recherche est axée sur la production et la commercialisation de la bière locale «  kasiksi », dans le quartier Kyeshero.

III.1. 2. Taille de l'échantillon

Comme, il est difficile d'atteindre tous les producteurs de la bière locale kasiksi, nous avons pris un échantillon de 40 producteurs dans 15 avenues du quartier Kyeshero, ce qui nous a permis de tirer la conclusion générale de notre travail..

III.1. 3. Collecte des données

Nous avons élaborés un questionnaire d'enquête qui nous a permis d'obtenir des informations fiables auprès des producteurs de la bière locale kasiksi, ensuite, un entretien a été fait pour vérifier les informations reçues des enquêtés.

III.2. PRESENTATION DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

III.2.1. IDENTITES DE NOS ENQUETES

III.2.1.1. Identification des enquêtés selon le sexe.

Figure N°1. Répartition des enquêtes selon le sexe.

Source : nos enquêtes

Il ressort de ce graphique que la plupart de nos enquêtés sont des sexes féminin avec 30 personnes soit 75% contre 10 personnes du genre masculin soit 25%. Ceci est justifié par le fait que les femmes s'intéressent plus aux activités à domicile qu'elles font simultanément avec les travaux ménagers.

II.2.1.2. Identification des enquêtés selon la tranche d'âge.

Figure N°2. Tranche d'âge des enquêtés.

Source : nos enquêtes

De ce graphique, il se dégage que la majorité de nos enquêtés sont des adultes compris entre 35 et 65 ans ; 17 personnes soit 45,5% ; suivis de l'intervalle de 20 à 35 ans 14 personnes soit 35% ; vient celles dont l'âge est au-delà de 65 ans soit 22,5 % et les mineures sont absentes dans cette activité soit 0%.

III.2.1.3. Identification des enquêtés selon leur état civil.

Figure N°3. Etat civil des enquêtés.

Source : nos enquêtes

De ce tableau, il ressort que la majorité des enquêtés sont mariés soit 25 sur 40 enquêtés, soit 62,5%, suivis par les célibataires 15%, soit 6 sur 40, ensuite les divorcé(e) au nombre de 5 soit 12,5% et enfin les veuf (ve) 10%, soit 4 enquêtés sur les 40 de notre univers d'étude.

III.2.1.4. Identification des nos enquêtés selon leur niveau d'étude.

Figure N°4. Le niveau d'étude des enquêtés.

Source : nos enquêtes

Au vu du graphique ci-dessus, nous remarquons que 22 sur 40, de nos enquêtés ont un niveau primaire soit 55% ; 9 enquêtés soit 22,5% n'ont pas étudié ; 7 enquêtés soit 17,5% sont du secondaires, et les universitaires 2 enquêtés soit 5%.

III.2.2. LA PRODUCTION ET LA VENTE DE LA BIERE LOCALE KASIKSI DANS LE QUARTIER KYESHERO/VILLE DE GOMA.

III.2.2.1. L'ancienneté de nos enquêtés dans cette activité

Figure N°5. Nombre d'années des enquêtés dans la vente du kasiksi.

Source : nos enquêtes sur terrain.

Il se fait voir à travers ce graphique, relatif à l'ancienneté dans l'exercice de l'activité de la vente du kasiksi dans le quartier Kyeshero, que la majeure partie de la population enquêtée vient de réaliser 10 ans et plus, soit 50% de l'échantillon, suivis de ceux dont la période varie entre 6 à 10 ans ; 10 enquêtés sur les 40, soit 25% ; les personnes récentes( 2 ans à 5 ans) dans cette activité occupent la troisième position, 7 enquêtés soit 17,5% ; en fin viennent les enquêtés les plus récents( moins d'une année) dans ce domaine 3 soit 7,5%.

III.2.2.2. Origine du capital des enquêtés.

Figure N°6. Origine du capital des enquêtés.

Source : Nos enquêtes

Il ressort de ce graphique que l'origine du capital des enquêtés pour la plupart est l'emprunt + capitaux propres pour 40%, soit 16 personnes sur 40 enquêtés, 35% de nos enquêtés font le commerce avec les capitaux propres ; et enfin les emprunts représentent 25% soit 10 sur 40 enquêtés.

III.2.2.3. Types de vente de la bière locale kasiksi.

Figure N°7. Les types de vente de la bière locale kasiksi.

Source : nos enquêtés

Au vue de ce graphique, nous remarquons que les détaillants sont majoritaires avec un effectif de 17 sur 40 soit 42,5% ; ils sont suivis de ceux combinant les gros et les détails 13 soit 32,5% et enfin les grossistes représentent 25%, soit 10 sur 40 enquêtés.

III.2.2.4. Analyse s des capitaux propres engagés dans cette activité.

Tableau n° 3 : Répartition de nos enquêtes selon leur niveau des capitaux propres investis.

Question n°4

Réponses

Xi

Ni

%

XiNi

Dans quelle intervalle se trouve vos capitaux propres ?

]0 à 100[

50

10

25

500

[ 100 à 250[

175

16

40

2800

[ 250 à 400[

325

9

22,5

2925

[ 400 à 500 [

450

5

12,5

2250

Total

1000

40

100

8475

Source : nos enquetes

Il ressort de ce tableau que la plupart de nos enquêtes ont engagé un montant de fonds propres se trouvant entre 100 et 250  dont 16 sur 40 soit 40%, suivi de ceux qu'investissent un montant se trouvant entre 0 et 100; 10 sur 40 soit 25%. Les investisseurs dont leurs capitaux propres se trouvant entre 250 et 400 viennent à la troisième position avec un effectif de 9 sur 40 ; soit 22,5%. A la dernière place viennent 5 sur 40 dont l'investissement varie entre 400 et 500 soit 12,5%.

C'est ainsi qu'à partir des renseignements ci-haut, nous pouvons calculer le capital propre moyen à partir de la formule.

?= 1/Ni ?XiNi

?=8475/40 = 211,875$

Nous constatons qu'en moyenne les producteurs-vendeurs de la bière locale kasiksi font tourner leur activité avec des capitaux propres moyens 211,875$.

III.2.2.5. Calcul du coût de revient de kasiksi

La définition du prix de revient d'une mesure de kasiksi est fixée en fonction de différents coûts supportés lors de la production de cette bière locale kasiksi, c'est pourquoi dans le cadre de notre étude, nous allons déterminer le prix de revient du kasiksi.

Tableau n°4. Calcul de coûts de facteurs de production de kasiksi pour 20 bidons de 20 litres chacun.

Facteurs de production

Quantité moyenne

Prix unitaire

moyen

Prix total

Banane

Sorgho

L'eau

La paille

Machette

Main d'oeuvre

Muzinga

Entonnoir

Filtre

Autre charges

30 regimes

30kg

15 bidon

1

1

-

1

1

1

-

2000Fc

1000 Fc

50Fc

1000Fc

1000Fc

-

46000Fc

1000FC

1000FC

En moyenne

60000Fc

30000Fc

750Fc

1000Fc

1000Fc

8000Fc

4600Fc

1000Fc

1000Fc

5000Fc

TOTAL

-

-

153750Fc

Sources : Nos enquêtes

A la lecture de ce tableau, nous constatons que 30 regimes de banane coûtent 60000Fc ; sorgho coûtent 1000Fc ; l'eau coûte 50 Fc par bidon de 20 litres, la main d'oeuvre utilisée est estimée à 8000 FC dont 5000 Fc lié au banane ; 3000 Fc ayant trait ou sorgho et 8000 Fc de la main d'oeuvre supplémentaire.

Les autres charges dépendent d'un producteur à un autre en moyenne, elles sont de 30000 Fc. Ces coûts permettent de produire en moyenne 20 bidons.

III.2.2.6. Les causes poussant les producteurs de se lancer dans la production de kasiski

Figure N°8. Les causes poussant les producteurs de se lancer dans la production de kasiski

Source : nos enquêtes

Nous constatons que la plupart des mamans qui pratiquent cette activité le font pour satisfaire les besoins vitaux des ménages soit 21 personnes qui représenttent 52,5% des enquêtés, 10 enquêtés sur 40 soit 25% par manque d'emploi, et enfin 12,5% soit 5 enquêtés sur 40 par manque d'emploi et 9 pour l'auto-prise en charge 20% soit 9 enquêtés sur 40.

III.2.2.7. Affectation du revenu de la production et vente du kasiksi.

Figure N°8. Affectation du revenu de la production et vente du kasiksi.

Source : nos enquêtes.

Nous constatons que cette activité permet d'assurer la survie du ménage pour 18 producteurs au total sur 40 enquêtés, soit 45 % ; 17 producteurs ont dit que cette activité fait scolariser les enfants soit 42,5% ; 5 autres se sont réservés soit 12,5% enfin aucun producteur a dit que cette activité leur permet d'acheter la maison ou une parcelle.

III.2.2.8. Les difficultés liées à la production kasiksi

Figure N°9. Les difficultés liées à la production kasiksi

Source : nos enquêtes.

A la lecture de ce tableau, nous remarquons que la plus grande difficulté à laquelle la majorité des producteurs sont confrontés est le vol des matériel Soit 37,5% ; qui représentent 15 enquêtés sur 40, 9 pesonnes ont déclaré dit que c'est la fatigue au cours de la production soit 22,5 % et 2 personnes manquent les clients soit 10%, 6 producteurs s'interressent plus à l'ivresse précoce lors de la production soit 15%, et enfin 8 producteurs manquent des matériels de production soit 20%.

III.2.2.9. Source d'aprovisionnement en matières premières.

Pour toute usine, la matière premère est au centre de son activité. En effet, pour le cas de l'usine de production de kasiksi, c'est pareille le graphique ci-dessous va nous renseigner sur les lieux et moyens d'approvisionnement en matière première.

Figure N°10. Les lieux et moyens d'approvisionnement en matières premières.

Source : nos enquêtes.

Ce graphique, nous renseigne que 37 enquêtés sur 40 s'approvisionnent par commande au lieu de production soit 92,5%, 2,5 % des producteurs s'approvisionnent par commande sur place soit 1 producteur, 2 producteurs  s'approvisionnent par le baie de leur collègue qui voyagent à la recherche des matières premières soit 7,5%. 

III.2.2.10. Moyens marketing utilisés pour attirer la clientèle.

Pour écouler leur production, les producteurs de kasiksi doivent adopter une stratégie de marketing afin de vendre beaucoup et maintenir leur clientèle ainsi que la rendre fidèle.

Figure N°11. Les moyens utilisés pour attirer la clientèle.

Source : Nos enquêtes.

Source : nos enquêtes.

De ce tableau, nous constatons que la plupart des producteurs accueillent bien leurs clients soit 87,5% ; 2 produteurs font la réduction du prix de leur produits et 2 autres offrent des cadeaux aux clients pour faciliter l'écoulement et en fin un producteur dit que lui utilise d'autres stratégies pour avoir les clients soit 2,5%.

III.2.2.11. Détermination du chiffre d'affaire

Après dépouillement des questionnaires d'enquête et analyse des informations recueillies au près des producteurs de kasiksi lors de l'interview, il est important de noter que les producteurs sont en même temps des détaillants et grossistes.

Figure N°12. Quantité de kasiksi produite par producteur.

Source : nos enquêtes.

A la lecture de ce graphique, nous constatons que la plupart des producteurs produisent entre 20 et 40 bouteilles par production soit 37,5%, suivi de ceux qui produisent entre 40 et 60 bouteilles soit 27,5%, entre 1 et 20 bouteilles soit 22,5% et en fin ceux qui produisent 60 et plus soit 12,5 %.

Nous remarquons que la production en moyenne de kasiksi est estiimée à 40 bouteilles par production soit 37,5%.

III.2.2.12. La production mensuelle

Figure N°13. La production mensuelle.

Source : nos enquetes.

Il ressort de ce tableau que 40% des producteurs produisent entre 1 à 20 bidons par mois, 35% entre 20 à 40 bidons, et enfin pour 25% de 40 bidons et plus.

III.2.2.13. Les charges d'exploitation.

Cette activité en étude exige les charges d'exploitations suivantes parmi tant d'autres.

- Le frais de transport

- Le loyer

Etant donné que les producteurs n'opèrent pas sur un même milieu, le montant de loyer et de transport varient d'un producteur à une autre.

Tableau n°5: Présentation de charges de transport et loyer.

120

100

90

80

70

95

85

65

10

90

100

70

120

100

70

90

85

85

100

95

80

120

70

100

90

90

95

70

100

90

120

70

90

80

65

95

85

100

80

65

Source : nos enquêtes.

Tableau n° 6 : Montant de loyer et de transport par mois en ordre croissant.

Montant

Effectif

Total

120

110

100

95

90

85

80

70

65

5

1

7

4

6

3

4

6

4

600

110

700

380

540

255

320

420

260

Total

40

3585

Source : élaborer à partir du tableau N°5.

Xini 3585

? =? = = 89,625 $

n 40

Il ressort de ce tableau que le montant du loyer et de transport supportent par les producteurs et vendeurs de la bière kasiksi est de 89,625 $ par moisi.

Normalement l'exploitation de cette activité exige d'autres charges d'exploitations qui sont :

- Sorgho : permettent la fermentation.

- Achat de banane

- Achat de l'exploitation producteur

- Achat de la vase ( pirogue).

- Eau

- Main d'oeuvre externe

- La paille

- Machette

- Filtre

- Des bouteilles d'autres bières utilisée comme emballage à l'écoulement.

Voici l'ensemble de ces charges libellée en valeur ( en dollars).

Ces valeurs sont libellées en dollars parce que c'est le dollars qui est considéré comme notre monnaie de référence car étant stable.

Tableau N°7: Autres charges d'exploitations

130

110

110

105

104

110

103

130

120

110

104

130

103

105

104

120

130

105

110

120

110

102

110

130

120

104

103

105

130

120

110

120

130

120

105

130

102

105

104

130

Source : nos enquêtés.

Tableau N°8 : Traitement statistique des charges d'exploitation

Autres charges d'exploitation

Effectif

Xini

130

120

110

105

104

103

102

9

8

7

6

5

3

2

1170

960

770

630

520

309

204

Total

40

4563

Source : élaboré à partir du tableau n°21

xini 4563

?= ? = = 114,075

n 4

Après, les calculs de la moyenne, les autres charges d'exploitations tel que l'achat de sorgho, l'eau, la vase, filtre, banane, paille, les charges d'exploitation, et machette, leur montant total s'élève à 114,075$ en moyenne.

A partir de ces détails des charges précédentes, nous pouvons calculer le prix de revient mensuel d'un producteur de la bière locale kasiski qui sera composé des éléments suivants :

- Charge de transport et loyer 98,625$

- Achat de banane 60$

- Achat de sorgho 30$

- Autres charges d'exploitations 114,075 $

D'où un prix de revient mensuel de 293,7 $ en moyenne.

III.2.2.14. Les quantités produites.

La bière locale kasiksi est produit après une durée de 3 jours ; cette durée est due à l'étape de la fermentation qui est de 3 jours.

Etant donné que nous avons choisi un mois pour notre période de recherche ; nous allons essayer de déterminer les quantités produites estimées par nos enquêtés pour une période d'un mois. Ces quantités sont explicitées dans le tableau ci-dessous.

Tableau N°9 : Quantité produite en litre

600

650

500

400

450

650

500

650

500

550

600

500

400

500

550

600

400

600

650

550

600

650

500

650

450

300

650

400

300

500

600

550

600

650

500

450

600

400

550

600

Les informations contenues dans le tableau ci-haut sont traité statistiquement dans le tableau ci-dessous.

Tableau N°10 : Traitement statistiques du tableau N°9.

Quantaté produité

Effectif

Xini

600

9

5400

650

8

5200

500

7

3500

550

6

3300

400

5

2000

450

3

1350

450

2

600

300

40

21350

Source : élaboré à partir du tableau N°9.

Xini 21350

? =? = = 533,75 litres

n 40

Après analyse, il ressort de ce calcul statistique que les exploitants producteurs de la bière locale kasiksi produisent une quantité moyenne de 533,75 litres par mois.

III.2.2.1.15. Commercialisation de la bière locale kasiski

Chaque produit ou objet est fabriqué pour deux objectif soit pour être consommé par les producteurs eux-mêmes ; soit pour être écoulé. S'il est fabriqué pour être écoulé ou vendue nécessité un prix de vente.

Tableau N°11 : Prix de vente de mesure (1/4 litre en Fc) en Fc.

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

500

Source: nos enquêtes

Les données consignées dans le tableau ci-haut renseignent que les chiffres d'affaires unitaire restent identiques pour tous les vendeurs soit de 500Fc par bouteille de 0,75 litre, soit 1000 Fc par litre.

Comme, nous avons utilisé les dollars comme la monnaie de référence ou stable le 1000Fc donne 1,086$ au taux de 920Fc sur le marché.

A partir de la quantité moyenne produite et vendue ainsi que le prix de vente unitaire, nous pouvons calculer le chiffre d'affaires mensuel.

Chiffre d'affaire = Quantité X Prix de vente unitaire

= 533,75 X 1,086

Chiffre d'affaire = 579 ,65

III.2.2.1.16. Détermination de la marge bénéficiaire

Tout activité économique doit avoir un résultat et ce résultat peut se présenter sous deux aspects : soit résultat négatif lorsque les charges d'exploitations sont supérieures au chiffre d'affaire, soit un résultat positif lorsque le chiffre d'affaire est supérieur aux charges d'exploitations. Dès lors le résultat est la différence entre chiffre d'affaire et le prix de vente. Quant à nous, dans le cadre de cette étude, le résultat sera égal à 579,65$ - 293,7$.

Soit un bénéfice de 285,95 $.

III.2.2.1.17. Analyse de la rentabilité de l'activité

a) La rentabilite financière

Comme nous l'avons présenté dans le premier chapitre, la rentabilité financière met en cause de résultat de l'exercice revenant aux propriétaires et le montant des capitaux propres qu'ils ont investi dans l'activité.

Résultat net de l'exercice

La rentabilité financière = X100

Capitaux propres

285,95

= X100

211,87

= 134,96 %

Cette rentabilité prétends que les capitaux propres investis dans la production de la bière locale kasiksi procurent chaque mois 134,96 % des fonds engagés par les propriétaires.

b) La rentabilité commerciale

Cette rentabilité est trouvée à partir du rapport entre le résultat net de la période commerciale.

Résultat net de l'exercice

La rentabilité commerciale = X100

Chiffre d'affaire

285,95

= X100

579,65

= 49,33 %

Ces calculs nous renseignent que les producteur de la bière locale kasiksi jouissent d'une rentabilité commerciale de 49,33% ce qui veut dire que pour un chiffre d'affaire de 100$ le producteur de la bière locale kasiksi profite 49,33%.

D'une manière générale, nous pouvons affirmer en disant que cette activité est rentable.

CONCLUSION

Au terme de notre travail qui a porté sur la production et la commercialisation de la bière locale Kasiksi dans la ville de Goma, Cas du Quartier Kyeshero.

Nous nous sommes posées les questions suivantes:

- La production et la commercialisation de la bière locale Kasiksi au Quartier Kyeshero est-elle rentable ?

- Quelles sont les difficultés liées à l'exercice de cette activité ?

Pour répondre à ces préocupations, nous sommes partis des hypothèses suivantes :

- Nous pensions que la production et la commercialisation de la bière locale Kasiksi au Quartier Kyeshero serait rentable étant donné que les producteurs arrivent à repondre aux besoins de leurs ménages.

- Le manque des matières premères (bananes) serait la difficulté majeure liée à cette activité.

Ainsi pour vérifier ces hypothèses, nous avons utilisé les méthodes stastiques et analytiques appuyées par les techniques documentaires, questionnaires et d'interview.

Notre travail est subdivisé en trois chapitres, hormis, l'introduction et la conclusion. Le premier chapitre porte sur le cadre théorique, le second chapitre présente le milieu d'étude et le dernier chapitre porte sur la présentation et l'analyse des données ainsi que l'interpretation de résultats.

A l'issue de nos analyses, nous avons abouti aux résultats ci-après : la commercialisation de la bière locale kasiksi degage une rentabilité commerciale de 49,33% et une rentabilité financière de 134%, ce qui confirme notre première hypothèse.

Nous avons remarqué que les difficultés liées à cette activité  sont les vols des matériels, la fatigue au cours de la production, le manque de matériel de production, l'ivresse précoce lors de la production et enfin manque de clients respectivement pour 37,5% ; 22,5% ; 20% ; 15% et puis 10%. Ce qui nuance notre notre deuxième hypothèse étant donné que le manque de matière première ne constitue pas seul la difficulté.

Ainsi, nous récommandons aux producteurs de bien sécurisé leurs matériels de production.

Ce travail étant une oeuvre humaine reste imparfaite sur plusieurs aspects, c'est pourquoi nous encourageons tout autre chercheur qui pourra aborder les points que nous n'avons pas abordé dans ce travail, toutefois, notre objectif a été atteint. Ainsi, nous restons ouvert pour toute remarque tendant à l'amélioration du présent travail.

BIBLIOGRAPHIE

A. Ouvrages

1. LOUIS Durale et Didier Jourdain, Comptabilité 4ème édition, DUNOD, 2003.

2. Madeleine GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, 11e éd. DALL OZI, Paris ;2001.

3. Martnet Alain CHARLES et Sillem, Lexique de gestion, 5ème éd, Paris, 2000.

4. Meyer J, Gestion budgétaire, éd.Dunod, Paris, 1984.

5. PONGEREP, Méthodes des sciences sociales, édition Dalloz Paris, 1971.

B. TFC et mémoires

1. BAHATI JIUSI Flavien, Commercialisation des boissons alcooliques par le débit des boissons dans la ville de Goma,TFC,ISC, 2013-2014.

2. BUTURU Aimé Immaculée, étude comparative de la boisson Alcoolisée «  kasiksi » produite dans le territoire de KALEHE et de RUTSHURU. Cas de la localité de Minova et de Rutshuru centre, Mémoire, inédit,UNIGOM, 2014-2015.

3. DIANZENZA GRACE, Commercialisation de la friperie dans la ville de Goma, cas du marché de virunga, ISC/Goma, 2013-2014.

4. MIHIGO ISSA, Commercialisation des peaux des vaches et de moutons à l'Abatoire de KITUKU,TFC , ISC, 2O11-2O13.

5. MUKATETE Charlotte, Production et commercialisation du jus des CARGAZOCK dans la ville de Goma, TFC, ISC/GOMA, 2011-2012.

6. NJANGUZI NJAZA Sylvie, commercialisation de boisson locale dans la ville de Goma, cas du commerce de MUTOBE,TFC, ISC/Goma,2012-2013.

C. Cours

1. KITAN GANYA, Cours d'initiation à la recherche scientifique,G2 comptabilité, ISC/Goma.

2. THOMAS KAGAHAMANYI, Economie politique, inédit en G1 Comptabilité ISC/GOMA, 2012-2013.

ANNEXES

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Dans le cadre de notre travail de fin de cycle en sciences commerciales et financières. option comptabilité à l'Institut Supérieur de Commerce (I.S.C/Goma), nous menons une étude sur « la production et la consommation de la bière locale Kasiksi dans la ville de Goma ».

Etant donne qu'un travail scientifique fait appel aux multiples concours, nous vous prions de bien vouloir répondre objectivement aux différentes questions reprises ci-dessous.

Nous vous remercions d'avance pour le temps de la collaboration et la tolérance que vous allez manifester en répondant favorablement à ces questions.

I. INDENTIFICATION DE L'ENQUETE

1. Sexe

a) Masculin

b) Féminin

2. Etat civil

a) Célibataire b) Marié

b) Divorcé(e) d) Veuf(ve)

3. Age

a) Moins de 20 ans

b) Entre 20 et 35 ans

c) Entre 35 et 65 ans

d) Plus de 65 ans

4. Niveau d'étude

a) Sans études

b) Primaire

c) Sécondaire

d) Universitaire.

II. QUESTIONS PROPREMENT DITES

5. Etant producteur vendeur de la bière locale kasiksi depuis combien de temps exercez -vous cette activité ?

a) Moins d'un an

b) De 2 à 5 ans

c) De 6 à 10 ans

d)

10 et plus

6. Selon vous, quelles sont les causes qui vous poussent à produire la bière locale kasiksi?.

a) Manque d'emploi

b) Activité prédominantes dans le milieu

c) Repondre aux exigences du ménage

d) Autres à préciser

7. Quels sont les procédés que vous utilisez pour produire la bière locale kasiksi ?

Ø ..........................

Ø .........................

Ø .........................

8. Comment vous vous approvisionnez en matière première?

a) Commander sur place

b) Commande personnelle ou lieu de la production

c) Voyage de collègues

9. Dans quel intervalle se trouve votre capital ?

a) Moins de 100 $

b) Entre 100 et 250 $

c) Entre 250 et 500 $

d) Plus de 500 $

10. Par quel moyen attirez-vous les clients ?

a) La qualité de service rendu et bon acceuil des clients

b) Faible prix ou la réduction du prix par rapport aux autres

c) Offfre des cadeaux aux clients

d) Autres à préciser

11. Quelles sont les difficultés liées à l'activité de la production de la bière local kasiksi ?

a) Vol de nos materiels de conservation de la production

b) Fatigue en cours de production

c) Ivresse précoce lors de la production

d) Manque des clients

e) Manque des matériels de l'exploitation

12. Quelles sont les réalisations issues de votre activité ?

a) Faire vivre la famille

b) Faire scolariser les enfants

c) Achat une maison ou d'une parcelle

d) se marier

e) Autres, à préviser

13. Quelle position occupez-vous dans ce type de vente ?

a) Grossiste

b) Détaillant la production

c) Gossiste et detaillant

14. Combien des bouteilles produiser-vous ?

a) De 1 à 20

b) De 20 à 40

c) Plus de 40

15. Combien des productions effectuez-vous par mois ?

a) De 1 à 20

b) De 20 à 40

c) Plus de 40

16. Quel est le prix de vente

TABLES DE MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ABREVIATIONS iv

0. INTRODUCTION 1

O.1. ETAT DE LA QUESTION 1

O.2. PROBLEMATIQUE 2

0.3. HPYPOTHESES 3

0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES 3

O.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

O.6.DELIMITATION DU SUJET 4

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 5

CHAP I. CADRE THEORIQUE 6

I.1. NOTION SUR LE MARCHE 6

I.2. COMMERCIALISATION 8

I.3. NOTION DE LA RENTABILITE 10

I.4. L'AUTOFINANCEMENT. 14

I.5. NOTION GENERALES SUR LES COÛTS 14

I.6. LA BIERE «  KASIKSI » 19

CHAP II. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 21

II.1. LA VILLE DE GOMA 21

B. Aspect physique 24

1. Situation géographique 24

1. Situation climatique 24

1. Aspects démographiques 27

II.2. PRESENTATION DU QUARTIER KYESHERO 28

II.2.1. DENOMINATION DE L'INSTITUTION 28

II.2.3. ADRESSE PHYSIQUE 28

II.2.3. DELIMITATION DU QUARTIER 29

II.2.4. STATUT JURIDIQUE 29

II.2.5. HISTORIQUE 29

II.2.7. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT 30

II.2.7.1. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE 30

II.2.8. RESSOURCES 31

II.2.8.1. Ressources humaines 31

II.2.8.2. Ressources matériels 31

II.2.8.3. Ressources financières. 31

II.2.9. REALISATION 32

II.2.10. DIFFICULTES DU QUARTIER 32

II.2.11. PERSPECTIVES D'AVENIR 33

Chap. III. PRESENTATION D'ANALYSES DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 34

III.1. METHODOLOGIE 34

III.1. 1. La population 34

III.1. 2. Taille de l'échantillon 34

III.1. 3. Collecte des données 34

III.2. PRESENTATION DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 35

III.2.1. IDENTITES DE NOS ENQUETES 35

III.2.1.1. Identification des enquêtés selon le sexe. 35

II.2.1.2. Identification des enquêtés selon la tranche d'âge. 36

III.2.1.3. Identification des enquêtés selon leur état civil. 36

III.2.1.4. Identification des nos enquêtés selon leur niveau d'étude. 37

III.2.2. LA PRODUCTION ET LA VENTE DE LA BIERE LOCALE KASIKSI DANS LE QUARTIER KYESHERO/VILLE DE GOMA. 38

III.2.2.1. L'ancienneté de nos enquêtés dans cette activité 38

III.2.2.2. Origine du capital des enquêtés. 39

III.2.2.3. Types de vente de la bière locale kasiksi. 39

III.2.2.4. Analyse s des capitaux propres engagés dans cette activité. 40

III.2.2.5. Calcul du coût de revient de kasiksi 41

III.2.2.6. Les causes poussant les producteurs de se lancer dans la production de kasiski 42

III.2.2.7. Affectation du revenu de la production et vente du kasiksi. 43

III.2.2.8. Les difficultés liées à la production kasiksi 44

III.2.2.9. Source d'aprovisionnement en matières premières. 45

III.2.2.10. Moyens marketing utilisés pour attirer la clientèle. 46

III.2.2.11. Détermination du chiffre d'affaire 47

III.2.2.12. La production mensuelle 48

III.2.2.13. Les charges d'exploitation. 48

III.2.2.14. Les quantités produites. 51

III.2.2.1.15. Commercialisation de la bière locale kasiski 52

III.2.2.1.16. Détermination de la marge bénéficiaire 53

III.2.2.1.17. Analyse de la rentabilité de l'activité 54

CONCLUSION 55

BIBLIOGRAPHIE 57

ANNEXES 58

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 59

TABLES DE MATIERES 62

1.

* 1 NJANGUZI NJAZA Sylvie, Commercialisation de boisson locale dans la ville de Goma, cas du commerce de MUTOBE,TFC, ISC/Goma,2012-2013.

* 2 MUKATETE Charlotte, Production et commercialisation du jus des CARGAZOCK dans la ville de Goma, TFC , ISC/GOMA,2011-2012.

* 3 PONGEREP, Méthodes des sciences sociales, édition Dalloz Paris, 1971, p.35

* 4 KITAN GANYA, Cours d'initiation à la recherche scientifique,G2 comptabilité, ISC/Goma, 2013-2014.

* 5 Idem.

* 6 KAGAHAMANYI Thomas, Economie politique, cours inédit, G1 Comptabité ISC/GOMA,2012-2013.

* 7 DIANZENZA GRACE, Commercialisation de la friperie dans la ville de Goma, cas du marché de virunga, ISC/Goma, 2013-2014.

* 8 Martinet Alain Charles et Sillem, Lexique et Gestion, 5ème édition, Paris, 2000

* 9 Meyer J, Gestion budgétaire, éd.Dunod, Paris, 1984.

* 10 LOUIS Durale et Didier Jourdain, Comptabilité 4ème édition, DUNOD, P.9.

* 11 BUTURU Aimée Immaculée, Etude comparative de la boisson Alcoolisée «  kasiksi » produite dans le territoire de KALEHE et de RUTSHURU. Cas de la localité de Minova et de Rutshuru centre, Mémoire inédit, L2 UNIGOM, 2014-2015.

* 12 Mairie de Goma.

* 13 Madeleine GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, 11e éd. DALL OZI, Paris ;2001






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci