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Bio-écologie des anophèles de part et d'autre de la falaise des Mbô et leur implication dans la transmission du paludisme d'altitude

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par Billy TENE
Université de Yaoundé 1 - DEA 2007
  

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1.6. LE CONTRÔLE DU PALUDISME

La lutte contre cetteendémie se fait suivant deux approches différentes :

-empêcher l'inoculation du parasite à l'hommeen éliminant les vecteurs ou en évitant leurs piqûres(lutte antivectorielle) ;

-bloquer ledéveloppement du parasite dans l'organisme de l'homme (prise en charge précoce des cas).

L'absence d'un vaccin efficace de nos jours fait de la lutte antivectorielle la principale méthode préventive contre le paludisme.

1.6.1. La lutte antivectorielle

La lutte antivectorielle vise principalement à réduire la transmission et par conséquent l'incidence du paludisme en agissant sur la population des vecteurs à ses différents stades de développement.

1.6.1.1. Lutte contre les stades larvaires

Elle consiste en premier àéliminerles conditions propices à la vie pré-imaginale : le drainage des marais et l'utilisation d'huile de naphte pour la destruction des larves sont des mesures anciennes de lutte antilarvaire (Gentilini et Nozais, 1991). A celles-ci il faut ajouter l'aménagement et l'assainissement de l'environnement, la destruction des petits réservoirs d'eau (les pneus de voitures, les boîtes de conserves, les bouteilles) et les petites flaques d'eau pouvant servir de gîtes larvaires.

En second lieux, on peut effectuer la lutte biologique qui passe par l'utilisation des entomopathogènes larvaires tel que Bacillus thuringiensis H14 et des poissons larvivores tels que Gambusia affinis en eaux claires et Poecilia reticulata (guppy) en eaux polluées. En Somalie l'utilisation de Oreochromis spilurus a donné des résultats encourageants (Mouchet et al., 2004).

La lutte chimique peut également être envisagée. Elle présente l'avantage d'être rapide et efficace mais pourrait avoir des effets secondaires peu appréciés. Les larvicides sont pour cela utilisés (Walker, 2002).

1.6.1.2. Lutte contre les adultes

Se protéger contre les piqûres de moustiques sert non seulement à éviter les nuisances mais également les infections. Parmi les moyens de lutte, onpeut citer :

Ø Les moustiquairesdont l'utilisation remonte aux temps des pharaons en Egypte, sur les bords du Nil (Bruce-Chwatt, 1980b). L'acceptation des moustiquaires par les populations est liée surtout aux nuisances culicidiennes ; celles-ci représentent l'élément motivant des populations, moins sensibles à l'évocation des risques du paludisme (Mouchet et al., 2004). Les moustiquaires imprégnées sont aujourd'hui considérées comme un moyen de protection durable, applicable à large échelle à toutes les tranches d'âge de la population, avec un succès épidémiologique confirmé, car utilisées correctement et maintenues en bon état, elles procurent une protection totale aux dormeurs.

Ø Les pulvérisations intradomiciliaires d'insecticidessont très efficaces si leur utilisation est adéquate. Pendant toute la période d'éradication du paludisme, les pulvérisations intradomiciliaires ont été à la base de la lutte antipaludique (Mouchet et al., 2004).L'efficacité de cette technique dépend du lieu de repos des vecteurs. En région d'altitude, ces derniers deviennent très endophiles pour se protéger du froid. Bien que l'aspect préventif de cette lutte ne soit souvent pas le souci majeur des populations, elle contribue de façon non négligeable à la réduction de la transmission du parasite car les insecticides de contact réduisent non seulement la densité, mais aussi la longévité des anophèles.

Ø L'utilisation de produits répulsifs ouinsectifugesqui sont des substances chimiques visant à repousser les insectes ou à les empêcher d'attaquer l'homme et les animaux. Ils provoquent chez l'insecte une altération de la conduite de repérage de l'hôte, aboutissant à une déviation du vol, l'éloignant de sa cible(Combemale, 2001). Le choix d'un répulsif est difficile car il n'existe pas de molécule universellement active pour éloigner les moustiques. Les répulsifs couramment utilisés sont soitd'origine naturelle surtout les huiles essentielles, l'essence de citronnelle en Europe, soit de synthèse avec le diméthylphtalate, l'éthylexanediol, le diéthyltoluamide (DEET) insectifuge de référence ou les nouvelles molécules le 35/35,la pipéridine, le baye repel ou KBR 3023 (Combemale, 2001). Des produits locaux ont souvent été utilisés : l'huile de palme en Guinée, la fumée de diverses essences, l'huile essentielle de Ceylan et de Javacontenant de la Citronella (Mouchet et al., 2004).

Ø Des techniques du génie génétique : dispersion de mâles stériles, modifications génétiques sur les vecteursetc. sont en cours de perfection ;cependant, les scientifiques craignent l'impact biologique et environnemental que ces méthodes peuvent avoir à long terme.

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