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Etude de la toxicité de poudre des fruits hictyotoxique cas de (amblyogonocarpus schweifutii ams, luffa cylindrica)

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par Eric DIEUDONNE KABEMBA
UNIKAL  - Ingénieur agronome 2015
  

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Introduction

L'usage de poisons dans la pêche est une pratique courante, quand bien même la loi relative à l'institution d'un Code de la Marine marchande en interdit formellement l'utilisation. La forte demande en produits de pêche liée à la démographie galopante en milieu littoral ces dernières années et le niveau de chômage de plus en plus important dans la population des jeunes expliquent le recours fréquent au poison dans la pêche. L'objectif de cette pratique est d'accroître le volume des captures pour faire face à la demande (Anoh, 2007).

C'est dans les eaux lagunaires de l'espace littoral et sur les plans d'eau continentale que cette forme de pêche est observée. La pêche par empoisonnement est efficace dans les milieux clos où les eaux sont soumises à un faible brassage. C'est pourquoi elle est quasiment inexistante en mer. La forte agitation et la grande étendue des eaux marines rendent ce milieu impropre à la pratique de la pêche par empoisonnement. Les produits toxiques qui s'y retrouvent et qui causent malheureusement d'énormes dégâts, le sont le plus souvent accidentellement et sont le fait d'autres usagers de l'espace maritime (Anoh, 2007).

La planète est actuellement peuplée de plus de sept milliards d'humains et cette explosion démographique ne cesse de croître. La croissance de la population et revenue dans le monde entier associé à l'évolution des préférences alimentaires, stimulant un accroissement rapide de la demande de protéines d'origine animales (viande, lait, oeufs, poissons, insectes et autres). L'usage des tous ces piscicides n'est plus contrôlé coutumièrement (Stauch, 1960).

De ce seul point de vue, la pêche a pour l'individu une importance particulière telle qu'elle a motivé chez l'homme sauvage, la recherche des végétaux propres à lui assurer, par l'empoisonnement des cours d'eau, des pêches faciles, fructueuses et sans risques. Le risque à courir paraît, en effet d'importance qui consiste à manger un poisson intoxique, et partout, le fait est là : les poissons capturés par ces procédés sont dans la plupart des cas d'une innocuité absolue. (Kerharo et al, 1960)

Il est certain qu'en raison de la grande quantité de poissons récoltés, ces pêches coutumières fournissent un apport notable en protéines animales, aux populations riverains ainsi qu'à celle des villes à voisinant. Cependant, malgré leur caractère traditionnel et leur efficacité, ces actions peu contrôlées n'ont pas qu'un aspect bénéfique. D'une part, les poissons pêchés par empoisonnement se conservent mal ; leurs chairs se dégradent rapidement et l'écoulement du produit de ces pêches sur les marchés locaux ne peut pas toujours s'effectuer dans un bref délai. Il en résulte que cette nourriture, consommée souvent avariée loin du lieu de pêche, n'est pas sans risque pour les consommateurs. D'autre part, les poisons végétaux, s'ils sont administrés par voie orale, sont extrêmement toxiques, même à dilution très faible et par simple contact pour les animaux à sang froid. L'ensemble des organismes constituant les écosystèmes dulçaquicoles est donc susceptible d'être affecté du fait de la faible sélectivité de ce produit. (Elouard et al. 1982 ; Stauch, 1960; Monod, 1928, Kerharo et al., 1960).

Ce caractère remarquable d'être, d'une façon générale, toxique par l'homme et les animaux à sang chaud, devrait suffire pour faire prendre en considération l'intérêt présenté par les drogues ichtyotoxiques (Amakoe, 2011). Notre étude a pour objectif global de contribuer à la lutte contre la pêche traditionnelle par empoisonnement des cours d'eau. Ce travail vise donc à changer le système de production paysanne, car comme l'affirment Whittemore et Elsley (1976): «lorsqu'on veut insérer une information nouvelle dans le système d'alimentation d'une population, l'un des principaux problèmes est que, au lieu d'être une question de nutrition, c'est le système de cette population qui est mis en cause par l'information. Tout devient alors une question de système tandis qu'il s'agissait d'une information qui touche essentiellement la nutrition et qui aurait pu déboucher sur un développement riche de succès».

Cette zone n'a pas encore fait l'objet de suivi régulier de l'utilisation des plantes ichtyotoxiques. Il est donc difficile de montrer l'impact de cette application des ichtyotoxiques sur la richesse aquatique. La question qui se pose alors est de savoir comment se présente l'impact de l'application des plantes ichtyotoxiques sur la richesse aquatique du milieu?

C'est pourquoi devant cette problématique, dans le cadre de cette étude, nous allons présenter les méfaits de l'application des plantes ichtyotoxiques par empoisonnement des cours d'eau et leur impact sur la biodiversité aquatique. Pour répondre à ces questions les hypothèses suivantes peuvent être formulées :

ü Est-il vrai que ces plantes «Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffa cylindrica  » sont-elles toxiques ?

ü Quel a été le taux de mortalité des poissons à l'effet de chacune de ces plantes ?

ü Laquelle de ces trois plantes présente un taux élevé de toxicité ?

ü Quels sont les comportements affichés par les poissons après inoculation de la poudre ichtyotoxique ?

C'est dans l'optique de répondre aux questions ci-haut et vérifier les hypothèses ci-dessus posées que nous avons choisi pour thème : « d'étudier de la toxicité des poudres des fruits des plantes ichtyotoxiques « cas de Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffa cylindrica » sur les Tilapias de la Lukuga ».

Pour confirmer ces hypothèses il s'agira de comparer spécifiquement l'ichtyo toxicité de ces plantes (Amblyogonocarpus schweinfuthii Harms, Diospyros mweroensis et Luffa cylindrica), de relever la dose létale de la plante qui s'illustrera plus toxique en fonction du temps et de d'observer les comportements affichés par les poissons après inoculation de la poudre toxique.

Vivre dans un environnement sain et de lutter pour contribuer à la protection de la nature constitue le principal enjeu de nombreuses recherches scientifiques. Il intéresse aussi bien les organisations paysannes que urbaines qui engagent aujourd'hui tant d'efforts pour remettre l'environnement à l'état naturel. Cette présente étude constitue un document qui pourrait aider la population utilisatrice des plantes indigènes à protéger la biodiversité aquatique.

A côté de l'introduction, de la conclusion et recommandations, le présent travail s'articule autour de quatre chapitres. Le premier chapitre est consacré à la revue de la littérature. Le deuxième chapitre parle sur le milieu, matériel et les méthodes. Le troisième chapitre est consacré aux résultats. Le quatrième chapitre est consacré à la discussion.

Chapitre 1. Revu de littérature

1.1. Historique

La notion des toxiques de pêche paraît aussi vieille que les hommes. Elle est connue des peuplades les plus primitives du monde et doit dater de l'époque où les hommes vivaient de la simple cueillette des végétaux, des produits de la chasse et de la pêche.

Pour (Chevalier, 1937) cette notion serait antérieure à l'agriculture et remonterait peut être même au paléolithique. L`homme préhistorique, simple récolteur de végétaux, a dû apprendre à ses dépens la reconnaissance des plantes toxiques. De l'application de ses expériences à la capture des animaux il n'y avait qu'un pas, qui fut sans doute vite franchi. La pêche est dans ses débuts, liée à la chasse car tous les peuples primitifs considèrent la pêche comme la chasse appliquée aux animaux aquatiques. Nous suivons, au cours des âges préhistoriques, l'évolution de la pêche : d'abord la simple capture à la main, puis la naissance du harpon lancé vigoureusement d'un bras solide, l'homme s'est aperçu bien vite que la force de pénétration de l'instrument et la précision de l'oeil était insuffisante pour lui assurer la capture du gibier ou du poisson. C'est à ce moment qu'il eut sans doute recours aux plantes toxiques mettant ainsi à profit ses expériences alimentaires (Gruvel, 1928) ayant trouvé les toxiques de chasse, l'homme les applique à la pêche. Le problème était plus complexe, car ce n'était plus un projectile, ni un appât qu'il fallait empoisonner, mais une grande masse aqueuse, d'où la nécessité de traiter le minimum de volume d'eau.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote