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Analyse de la filière anacarde au Burkina Faso: état des lieux et perspectives.

( Télécharger le fichier original )
par Christian KABORE
Lund University/TRAPCA - diplome intermédiaire en droit et politique du commerce international 2015
  

Disponible en mode multipage

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ANALYSE DE LA FILIERE ANACARDE AU BURKINA FASO: ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES

 
 

Mémoire

pour l'obtention

du diplôme intermédiaire de recherches et graduation

Présenté et soutenu publiquement par

Christian KABORE

Arusha, novembre 2015

DEDICACES

Je dédie ce mémoire à la mémoire de mon père si tôt disparu, à ma mère, à mon fils et à ma bien-aimée ainsi qu'à mes frères et soeurs

REMERCIEMENTS

J'adresse mes sincères remerciements :

· à toute l'administration de Trade Policy Training Centre in Africa (TRAPCA) pour les moyens mis à ma disposition durant cette formation

· aux différents responsables du Ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat du Burkina Faso pour m'avoir permis de participer à cette formation

· au Professeur Yves Bourdet pour ses conseils et son assistance dans la rédaction de ce mémoire

· aux différents enseignants pour la qualité des cours qu'ils nous ont dispensés

· aux camarades de classes pour la fraternité qui a régné durant les étapes de cette formation

· aux choristes de la Chorale Marie Reine Immaculée de Dassasgho

· à Madame GUIGMA/NABI Rakiéta, une ainée de TRAPCA, pour ses conseils

 

SIGLES ET ABBREVIATIONS

ACA : Alliance pour le Cajou Africain

AFD: Agence Française de Développement

ANATRANS : Société de Transformation Industrielle de l'Anacarde à Bobo-Dioulasso

CCCE : Caisse Centrale de la Coopération Économique

CFPPA: Centre de Formation et de Promotion Professionnelle Agricole

COOPAKE : Coopérative des Arboriculteurs du Kénédougou

CTFT : Centre Technique Forestier Tropical

EAU : Emirats Arabes Unis

ECLA : Association Être Comme les Autres

FCFA : Franc de la Coopération Financière en Afrique

GIE : Groupement d'Intérêt Économique

OMC : Organisation Mondiale du Commerce

ONG : Organisme Non Gouvernementale

PAO: Plan d'Actions du secteur Oléagineux

PIB  : Produit Intérieur Brut

RONGEAD : Réseau d'ONG Européennes pour l'Agriculture et le Développement

SARL : Société Anonyme à Responsabilité Limitée

SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable

SOTRIA-B : Société de Transformation Industrielle de l'Anacarde à Banfora

UE: Union Européenne

US: United States

USA: United States of America

UTAB : Unité de Transformation de l'Anacarde de Bérégadougou

UTAK : Unité de Transformation de l'Anacarde du Kénédougou

UTASO : Unité de Transformation de l'Anacarde du Sud-ouest

UTAW : Unité de Transformation de l'Anacarde Walopié

WITS: World Integrated Trade Solution

I- INTRODUCTION..........................................1

II- EMERGENCE ET DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE......................................................3

2-1 Historique.................................................3

2-2 Description de l'anacarde.............................3

2-3 Structure et organisation..............................4

2-4 Rôle des pouvoirs publics..............................9

III- PERFORMANCE DE LA FILIERE.................. 11

3-1 Production..............................................11

3-2 Transformation........................................12

3-3 Exportations............................................13

3-4 Revenus des producteurs............................16

IV- CONTRAINTES A L'EXPANSION DE LA FILIERE ET ACTIONS PROPOSEES...............17

4-1 contraintes..............................................17

4-2 propositions d'actions pour l'expansion de la filière..........................................................17

V- CONCLUSION.............................................20

Sommaire

RESUME

L'anacarde, actuellement cinquième produit d'exportation du Burkina Faso, constitue une filière dynamique pour les paysans Burkinabè du secteur avec d'importantes opportunités. Sa valorisation depuis les années 1960 par l'Etat Burkinabè permet aujourd'hui à un grand nombre de personnes de tirer leurs ressources vitales. Cette dynamique de production a favorisé la mise en oeuvre d'une politique de transformation dans la filière de la noix de cajou. Cependant, la valeur ajoutée attendue de cette filière, n'a pas encore atteint les objectifs attendus par l'État et les acteurs économiques. Cela aboutit à l'exportation brute d'une grande partie de la production et constitue un manque à gagner pour l'économie nationale.

Malgré les nombreuses potentialités que possède la filière anacarde, celle-ci connait beaucoup de contraintes qui impactent négativement ses performances. Afin de palier ces difficultés, les différents acteurs devraient se concerter pour harmoniser leurs stratégies. Les soutiens et les accompagnements de l'Etat et de ses partenaires sont très attendus par les acteurs de la filière afin d'améliorer leur organisation pour sa professionnalisation qui devra être accompagné d'un développement du marché intérieur un accroissement des exportations

INTRODUCTION

Le Burkina Faso, pays à vocation agricole situé en Afrique de l'Ouest a une population estimée à 17 322 7961(*) d'habitants dont plus de 85% vivent avec des revenus provenant de l'agriculture. Le secteur agricole contribuait à plus de 40% du Produit Intérieur Brut (PIB) et à 80% des exportations avant le boom minier qu'a connu le pays2(*). Les facteurs comme la pluviométrie, les fluctuations des prix mondiaux, les subventions accordées par des pays à leurs agriculteurs, ont affecté le niveau de production de certains produits d'exportation du Burkina Faso, tel que le coton. Cette situation a conduit les agriculteurs à opter pour une diversification de leur production et de leurs sources de revenu par l'adoption de l'anacarde.

La culture de l'anacarde introduite par le gouvernement du Burkina Faso pour lutter contre la désertification présente aujourd'hui beaucoup d'intérêt en termes de développement rural, d'amélioration de la balance commerciale du pays, de diversification, de source de croissance durable et inclusive et de contribution au PIB3(*). En effet, la noix de cajou qui se place comme le cinquième produit d'exportation4(*), constitue une réelle voie de diversification et une source de revenu importante pour les agriculteurs. Cependant, l'on observe une insatisfaction sur tous les maillons de la filière à savoir la production, la transformation et la commercialisation.

En plus des insuffisances relevées dans l'organisation de la filière, on observe que les producteurs subissent les prix appliqués sur le marché national qui sont fixés par les sociétés d'exportation étrangères à travers les commerçants nationaux. En outre, l'on assiste à une insuffisance des activités de transformation entraînant actuellement une exportation brute d'environ 90% de la production nationale.

Plusieurs années après son introduction comme filière agricole, l'on pourrait se demander comment l'anacarde contribue à améliorer la croissance de l'économie du pays. Aussi, à travers cette étude, les réalisations, les contraintes ainsi que les perspectives de la filière seront analysées afin d'apporter des solutions pour son expansion.

Pour conduire ce travail, nous recourrons à la recherche documentaire, à la collecte d'informations auprès de certains intervenants du secteur et à des entretiens avec des personnes ressources. Les données utilisées proviennent des sources sus évoquées, ainsi que du World Integrated Trade Solution (WITS).

L'ossature de ce mémoire est la suivante : après cette introduction, un premier point sera consacré à l'émergence et au développement de la filière à travers son historique, le rôle des pouvoirs publics dans l'évolution et l'organisation de la filière. En deuxième lieu, un accent sera mis sur les performances de production, de transformation et de commercialisation. Un troisième point permettra d'appréhender les contraintes subies par la filière et de proposer des solutions visant à les relâcher.

II. EMERGENCE ET DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE

Cette partie fait une présentation de l'anacarde à travers son historique et sa description. Elle analyse brièvement les étapes de la chaîne de valeur depuis la production jusqu'à la commercialisation en passant par la transformation. Elle précise, par ailleurs, le rôle joué par le pouvoir public dans l'organisation de la filière.

2-1 Historique

La culture de l'anacardier a été introduite au Burkina Faso à partir des années 1960 dans le cadre du reboisement et de la recherche5(*). La noix de cajou a été considérée comme « un élément économique » à partir de 1981 avec « le projet anacarde » financé par la Caisse Centrale de la Coopération Économique (CCCE)6(*) et le Centre de Formation et de Promotion Professionnelle Agricole (CFPPA). Ce projet a initié des techniques simples de traitement des noix pour l'extraction des amandes en mettant en place une stratégie de décorticage. Des femmes furent formées pour ce projet. Ensuite, les autorités burkinabè lancèrent en 1997 un programme de développement de la filière anacarde qui visait à planter un million de plants d'anacardier.

2-2 Description de l'anacarde

L'anacardier, au Burkina Faso, est un petit arbre d'environ six mètres de haut au feuillage dense, persistant, vert foncé, avec une écorce rugueuse et grise. Originaire du nord-est du Brésil, il commence à donner des fruits en mi-saison sèche et son fruit, l'anacarde, se consomme frais mais s'avère toxique quand il est associé au lait. Les sols profonds et bien drainés sous un climat semi-aride tropical lui conviennent. L'anacardier pousse entre 0 et 1000 mètres d'altitude, sous une pluviométrie annuelle de 500 à 1800 mm sur 4 à 8 mois7(*). Il réagit favorablement au climat sec et chaud et exige, pour sa fructification, une saison sèche bien marquée sur 4 à 6 mois et une faible humidité de l'air. La production des fruits débute à partir de la troisième année et la durée de vie économique des plantations est de 25 ans en moyenne. Les rendements peuvent atteindre 600 Kg de noix par ha8(*).

Quelques images

Image 1 : anacardier Image 2 : anacarde Image 3 : amandes blanches

Source : www.27avril.com/anacarde

2-3 Organisation de la filière

2-3-1 Organisation de la production

L'anacardier est principalement représenté dans les quatre zones de grandes productions qui sont : les régions des Cascades, du Sud-ouest, des Hauts-Bassins et du Centre-Ouest (image 4). Les plantations sont gérées par des groupements de producteurs qui se distinguent en deux catégories : les petits et moyens producteurs qui sont les plus nombreux et les grands producteurs. Les premiers cultivent sur des superficies de moins de 20 hectares (51,4% des vergers sont très petits, 43,3% sont petits et 5,1% sont moyens). Les seconds cultivent de grands vergers qui occupent 0,2% de la superficie totale ; ce sont généralement des commerçants et des acteurs qui se sont positionnés comme "des agro businessmen"9(*).

Les semences et les plants sont fournis par des privés, les directions provinciales en charge de l'environnement et par l'Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles. La collecte des noix de cajou s'étend de janvier à mai et la commercialisation sur toute l'année.

Plusieurs Organismes Non Gouvernementaux (ONG) et bailleurs de fonds accompagnent les acteurs par le biais de projets et de programmes portant essentiellement sur des appuis aux micro-entreprises de transformation et à travers des formations et conseils. C'est le cas de l'Organisme de Contrôle et de Certification pour l'Agriculture Biologique qui accompagne les acteurs dans la certification de leurs produits. D'autres structures comme la Société Néerlandaise de Développement, la Maison de l'Entreprise du Burkina Faso, l'Organisation Chrétienne de Secours et Développement, l'Institut Africain pour le Développement Économique et Social et l'Alliance pour le Cajou Africain (ACA) assistent les acteurs au niveau de tous les maillons de la filière.

Image 4 : Grandes zones de production de l'anacarde 

Source : RONGEAD (2013)

2.3.2. Organisation de la transformation

On observe deux types de transformation : la transformation  artisanale10(*) et la transformation  industrielle. Le tableau n°1 ci-dessous donne certaines caractéristiques des principales unités de transformation au Burkina Faso. Ce tableau montre l'écart entre le potentiel de transformation des entreprises de transformation et leur production réelle. En outre, on observe que la productivité du travail, est relativement faible dans chacune de ces entreprises. Cela pourrait s'expliquer par le faible niveau de mécanisation des unités de transformation et la faible capacité de mobilisation de la matière première.

Tableau 1 : Les unités de transformation de la noix de cajou au Burkina Faso en 2012

Nom de l'entreprise/années de création

Raison sociale

Localisation

Capacité de transformation actuelle11(*) (tonne)

Transformation potentielle12(*) (tonne)

Nombre d'employés

Productivité du travail13(*)

(tonne par employé)

1

SOTRIA/B (2003)

SARL

Banfora (Cascades)

1500

2500

331

7,552

2

UTAB (2001)

GIE

Bérégadougou (Cascades)

400

600

625

0,640

3

COOPAKE

Coopérative

Orodara

(Hauts-Bassins)

50

200

145

0,125

4

UTASO

GIE

Kampti (Sud-ouest)

100

400

200

0,500

5

UTAK (2010)

GIE

Orodara

(Hauts-Bassins)

100

400

200

0,500

6

UNION YANTA (2006)

Union de producteurs

Bobo-Dioulasso

(Hauts-Bassins)

200

400

100

2,000

7

ANATRANS (2009)

SARL

Bobo-Dioulasso

(Hauts-Bassins)

2000

3500

1200

1,667

8

ECLA

Association

Toussiana

(Hauts-Bassins)

120

200

100

1,200

9

WOLAPIÉ (2011)

Association

Dakoro (Cascades)

100

500

130

0,769

10

GEBANA (2011)

SARL

Bobo-Dioulasso

(Hauts-Bassins)

100

300

120

0,833

Total

4 670

9 000

3 151

 

Source : construit, par l'auteur, à partir des données d'African Cashew Alliance (2012)

2-3-3 Organisation de la commercialisation

Le circuit de commercialisation des produits de la filière anacarde se fait par la commercialisation des noix brutes et des amandes. Les acteurs du commerce des noix brutes sont en général les mêmes qui interviennent dans le commerce des noix de karité, du sésame et/ou des céréales. Ils peuvent être classés en trois catégories : les sociétés commerciales, les opérateurs locaux et les acteurs étrangers occasionnels. Les sociétés commerciales sont en général des succursales des sociétés internationales qui se sont installées au Burkina Faso14(*). Elles disposent de grands moyens financiers et logistiques et ont une bonne connaissance du marché international. L'approvisionnement de ces sociétés est réalisé surtout par des grossistes locaux installés dans les zones de production ou dans les grands centres urbains.

Les opérateurs locaux sont des commerçants grossistes, des collecteurs et des pisteurs. Les pisteurs, eux-mêmes producteurs, se chargent d'acheter la production des autres producteurs à travers les plantations et les marchés locaux. Ils sont généralement financés par des collecteurs avec qui des relations ont été nouées lors de leurs tournées. Le collecteur renonce ainsi à une partie de sa marge bénéficiaire au profit du pisteur. Les collecteurs à leur tour vendent leurs stocks aux grossistes dont la plupart sont basés à Bobo-Dioulasso, à Banfora et à Orodara. L'activité de ces derniers consiste à exporter les produits à partir des ports d'Abidjan, d'Accra et de Lomé ou à les livrer aux sociétés commerciales.

Les acteurs étrangers occasionnels sont composés de deux types : les acheteurs sous-régionaux15(*) qui se rendent sur le territoire burkinabè pour s'approvisionner en vue de compléter leur commande d'une part et les acheteurs occasionnels internationaux d'autre part. Ces derniers, généralement des Indiens, n'appartiennent pas aux sociétés d'exportations déjà présentes. Cependant, ils profitent de leur passage du Burkina Faso vers la Côte d'Ivoire pour s'approvisionner.

La vente des amandes blanches conventionnelles se fait par les unités de transformation à travers des ventes directes auprès des clients en Europe, en Asie et en Amérique. Quant aux amandes bio-équitables, elles sont essentiellement orientées vers l'exportation. S'agissant de la vente des amandes grillées, elle se fait par les distributeurs locaux situés pour la plupart dans les centres urbains.

Le graphique 1 ci-dessous met en relief deux types de circuit de commercialisation : le circuit normal et le circuit opportuniste. Le circuit normal est celui suivi et reconnu officiellement par les acteurs de la filière. Cependant, il arrive que certains acteurs se démarquent de ce circuit en empruntant le circuit dit opportuniste pour cultiver une mauvaise concurrence ou pour combler un besoin urgent d'argent.

Par ailleurs, les marges ne sont pas fonction du prix de l'anacarde. Quels que soient le prix et la qualité du cajou, les rémunérations restent sensiblement les mêmes16(*). Partant d'une base de 100 F CFA/Kg, on obtient au graphique 2 ci-dessous une estimation de la répartition des marges. L'analyse de ce graphique montre que les prix d'achat et de vente évoluent positivement du pisteur au collecteur et au grossiste. Cependant les collecteurs sont les acteurs qui engrangent la marge nette la plus élevée.

Graphique 1 : Circuit de commercialisation des produits d'anacarde au Burkina Faso

Exportation

Transformateurs semi-industriels et industriels

Grossistes exportateurs de noix

Marché local

Collecteurs de noix

Animateurs collecteurs

Pisteurs

Groupements de producteurs de noix

Producteurs individuels de noix

Source : auteur

.................circuit opportuniste

circuit normal

Source : construit par l'auteur à partir des données de SUTTER (2010)

2-4 Rôles des pouvoirs publics

Dans la perspective de la libéralisation de son économie, l'État burkinabè a redéfini son rôle dans le secteur agricole. A cet effet, le Plan d'Actions du secteur des Oléagineux (PAO) a été défini. Cette attention est encore marquée dans la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) à son axe 1. Pour cela, en 2011, le Gouvernement Burkinabè faisait de la noix de cajou une priorité dans son programme pour un Burkina Faso émergent.

Plusieurs principes ont été élaborés en vue d'accompagner ces réformes notamment, la promotion du secteur privé à travers la libéralisation de l'économie, l'allégement du fardeau fiscal des entreprises formelles et l'adoption d'un Code des investissements dans l'optique de promouvoir des investissements productifs.

En 1997, le gouvernement a lancé un programme de développement de la filière anacarde, visant à mettre en terre plus de 1 000 000 de plants17(*). Le soutien de l'Etat s'est poursuivi, en 2003, avec le financement d'une étude portant sur une stratégie sectorielle de développement et de promotion des exportations, ainsi que d'un plan marketing d'exportation nationale pour la noix de cajou et ses produits18(*).

L'État accompagne aussi la filière anacarde à travers les Directions régionales du Ministère en charge de l'agriculture qui ont un rôle de conseil. Cela se fait également par les forestiers et le Centre National des Semences Forestières qui, respectivement, diffusent la semence des arbres en jugeant de leur physionomie et vérifient la taille des noix.

En définitif la filière anacarde est relativement organisée qu'on se situe dans la production, dans la transformation ou dans la commercialisation. L'accompagnement du pouvoir public ainsi que des ONG devra permettre à la filière d'atteindre des performances dans la qualité des produits et d'avoir un système de commercialisation qui permettra de faire de cette filière un levier des exportations du pays. La section suivante permet de faire l'état de cette performance.

III. PERFORMANCE DE LA FILIERE ANACARDE

Cette partie analyse la performance de la filière anacarde dans chaque maillon. Elle met en exergue l'évolution des exportations de l'anacarde sous ses formes décortiquée et non décortiquée ainsi que les différents partenaires du Burkina Faso en matière d'exportations des produits de l'anacarde à travers le monde entier.

3-1 Production

Au Burkina Faso plus de 200 hectares de plantations d'anacarde sont exploités. Le pays regorge de vergers, encore jeunes, en pleine production et dispose d'une main-d'oeuvre relativement bon marché. A ce jour, plus de 45 000 ménages s'adonnent à la culture d'anacarde. Pourtant, malgré une tendance à la hausse au fil des années, la quantité de noix de cajou produite au Burkina Faso reste faible comparée à celle d'autres pays de l'Afrique de l'Ouest19(*).

En 2012, la performance des quatre grandes zones de production a été de 11 124 tonnes, 8 756 tonnes, 5 698 tonnes et 514 tonnes respectivement pour les Cascades, pour le Sud-ouest, pour les Hauts Bassins et pour le Centre-Ouest. Cela a entrainé une production annuelle moyenne nationale de 26 329 tonnes. Les quatre zones hébergent plus de 99% de la production en noix de cajou20(*). Le tableau 2 ci-dessous renseigne sur les zones de production et le nombre de ménages impliqués dans la production ainsi que le nombre de pieds d'anacardiers par région.

En dépit des difficultés que connaît la filière, la taille moyenne nationale des superficies exploitées est de 2,9 ha par producteur avec certaines superficies allant jusqu'à 100 ha. Les rendements moyens par hectare varient entre 400 et 600 kilogrammes21(*).

Tableau 2: Répartition de la production d'anacarde

Régions

Nombre de pieds

Ménages

Superficies (Hectare)

Production (Kg)

Productivité moyenne par hectare

(Kg)

Productivité moyenne par pied

(Kg)

Productivité moyenne par ménage

(Kg)

1

Boucle du Mouhoun

32 115

357

161

64 000

397,515

1,992

179,271

2

Cascades

5 561 964

17 575

27 810

11 124 000

400,000

2,000

632,944

3

Centre

42 924

122

215

86 000

400,000

2,003

704,918

4

Centre-Est

16 640

96

83

33 000

397,590

1,983

343,750

5

Centre-Nord

2 958

34

15

6 000

400,000

2,028

176,470

6

Centre-Ouest

256 859

2 217

1 284

514 000

400,311

2,001

231,844

7

Centre-Sud

17 838

183

89

36 000

404,494

2,018

196,721

8

Est

11 139

144

56

22 000

392,857

1,975

152,777

9

Hauts-Bassins

2 849 241

10 065

14 246

5 698 000

399,971

1,999

566,120

10

Nord

2 902

38

15

6 000

400,000

2,067

157,894

11

Plateau Central

558

14

3

1 000

333,333

1,792

71,428

12

Sahel

1 328

11

7

3 000

428,571

2,259

272,727

13

Sud-ouest

4 367 761

14 220

21 839

8 736 000

400,018

2,000

614,345

 

Burkina Faso

13 164 227

45 076

65 823

26 329 000

399,996

2,000

584,102

Source: construit, par l'auteur, à partir des données issues d'African Cashew Alliance, (2012)

3-2 Transformation

Le maillon transformation demeure peu structuré. Les femmes y occupent une place importante. C'est en 1984 que l'on assiste pour la première fois à l'implantation du premier atelier villageois de transformation. Plus tard, 45 autres unités de transformation traditionnelle ont été installées, employant chacune 25 à 30 femmes22(*). La transformation de l'anacarde se réalise essentiellement dans les régions des Hauts Bassins et des Cascades. La capacité de transformation de l'anacarde au Burkina Faso est estimée à 10 000 tonnes par an. Cependant, les quantités transformées représentent moins de 50% de cette capacité et 10% du volume de la production des noix23(*).

En 2012, l'on dénombrait dix unités de transformation industrielles installées. La plus grande unité de transformation est la Société de Transformation Industrielle de l'Anacarde à Banfora (SOTRIA-B), qui a ouvert ses portes en 2006. En 2012, elle employait 2 000 personnes dont 90% de femmes.

Divers types de produits sortent de ces industries dont les amandes blanches conventionnelles et les amandes grillées destinées au marché sous-régional et international, les amandes blanches bio-certifiées pour le marché Européen et les pâtes de cajou, le caramel, le savon pour le marché local.

3-3 Exportation

3-3-1 Evolution des exportations

Le graphique 2 suivant permet de suivre l'évolution, entre 1995 et 2003, des exportations, toutes natures24(*) de noix de cajou et des noix décortiquées (amandes).

Source : construit par l'auteur à partir des données extraites de WITS UN Comtrade 2013

Au graphique 2 ci-dessus, on observe que les exportations de noix de cajou toutes natures ont eu une évolution non linéaire entre 1995 à 2010, atteignant des niveaux élevés durant les années 1997, 1999 et 2003, puis entre les années 2007 et 2010. Les valeurs des exportations sont restées cependant inférieures à 10 000 000 $US. A partir de 2010 on observe une augmentation très importante des exportations qui dépassent en 2011 la barre de 60 000 000 dollars US, soit environ 30 000 000 000 de francs CFA. Cette croissance exceptionnelle en 2011 serait imputable au transit de la noix brute de la Côte d'ivoire par le Burkina Faso, qui est ensuite enregistré comme étant un produit burkinabè parce que soumis au certificat d'origine25(*). En effet, les problèmes politiques de la Côte d'ivoire ont entraîné l'installation d'opérateurs ivoiriens sur le territoire burkinabè qui exportent la noix brute à partir du nord de la Côte d'ivoire en passant par Bobo-Dioulasso en direction du Port de Tema au Ghana et de Lomé au Togo. Les exportations rechutent en 2013 pour se placer entre 50 000 000 et 60 000 000 $US.

Les exportations des noix transformées, quant à elles, sont restées stables avec des valeurs faibles jusqu'en 2010 où elles connaitront une croissance remarquable. Elles dépasseront la valeur de 10 000 000 dollars US en 2013, soit environ 5 000 000 000 de FCFA. Cette croissance est due à l'implantation de nouvelles unités de transformation et à la demande internationale de plus en plus croissante.

3-3-2 Principales destinations des produits de la filière

Plusieurs pays du monde sont demandeurs des noix de cajou burkinabè (tableau 3). Les noix sont exportées vers ces destinations sous deux formes : décortiquées et non décortiquées.

Tableau 3 : Destinations des noix de cajou entre1995 et 2003

Destinations

Exportations de noix de cajou toutes natures

Exportations de noix de cajou décortiquées

en milliers de $US

en taux

en milliers de $US

en taux

Algérie

84,496

0,060%

84,496

0,412%

Allemagne

336,587

0,238%

332,248

1,621%

Bahreïn

47,402

0,034%

28,441

0,139%

Belgique

158,619

0,112%

0,000

0,000

Bénin

5060,06

3,589%

237,13

1,157%

Brésil

88,897

0,063%

0,000

0,000%

Canada

79,847

0,057%

0,000

0,000%

Chine

2217,27

1,573%

112,515

0,549%

Cote d'Ivoire

5506,602

3,905%

74,304

0,363%

Danemark

814,964

0,578%

0,000

0,000%

EAU

1879,313

1,333%

169,202

0,826%

Egypte

54,208

0,038%

36,809

0,180%

France

193,372

0,137%

124,024

0,605%

Ghana

27718,659

19,659%

2054,767

10,025%

Guatemala

7,617

0,005%

0,000

0,000%

Hong Kong

340,618

0,242%

0,000

0,000%

Inde

12822,958

9,094%

493,489

2,408%

Italie

1,222

0,000

1,222

0,005%

Japon

5133,171

3,641%

0,000

0,000%

Jordanie

44,04

0,031%

19,846

4,566%

Liban

442,38

0,314%

434,686

2,121%

Lybie

30,146

0,021%

30,146

0,147%

Malaisie

2,807

0,002%

2,807

0,014%

Mali

16,003

0,011%

7,9

0,039%

Maroc

43,738

0,031%

38,997

0,190%

Occ.Pal.Terr

234,577

0,166%

0,000

0,000%

Pays Bas

7721,032

5,475%

6254,834

30,517%

République A. syrienne

1203,984

0,854%

919,342

4,486%

République de Corée

3,030

0,002%

0,000

0,000%

Royaume Uni

57,951

0,041%

12,379

0,060%

Sénégal

4,051

0,003%

0,000

0,000%

Singapour

42553,152

30,180%

3656,351

17,840%

Suisse

0,677

0,000%

0,677

0,003%

Togo

5908,871

4,191%

1678,179

8,188%

Tunisie

45,064

0,032%

45,064

0,220%

Turquie

1695,018

1,202%

104,78

0,511%

Ukraine

281,585

0,200%

0,000

0,000%

USA

3084,142

2,187%

3033,09

14,799%

Vanuatu

10520,464

7,461%

0,000

0,000%

Vietnam

4559,094

3,233%

508,03

2,479%

TOTAL

140997,684

100%

20 495,752

100%

Source : Tableau construit, par l'auteur, à partir des données extraites de WITS (SITC révision2 ; HS 1996)

Le tableau 3 souligne l'existence d'un très grand nombre de partenaires du Burkina Faso en matière d'exportation de noix de cajou brutes et transformées. Pourtant les exportations Burkinabè restent concentrées vers un petit groupe de pays. Ainsi, 66,40% des noix brutes sont exportées principalement vers le Singapour (premier importateur), le Ghana et la Vanuatu. De même, 73,18% des amandes blanches sont importées par les Pays-Bas, le Singapour, les USA et le Ghana.

L'analyse du tableau 3 permet aussi d'observer qu'ensemble, les pays de la CEDEAO26(*) importent 31,34% des noix de cajou Burkinabè de toutes natures dont 19,78% de noix de cajou décortiquées. Cela peut être justifié par l'application de prix bord-champ nettement plus bas au Burkina Faso que celui appliqué dans ces pays. Les noix importées du Burkina Faso permettent, en effet, aux acteurs des pays voisins de compléter leur stock soit pour la transformation, soit pour l'exportation brute.

L'analyse du tableau 3 permet, enfin, d'observer que seulement 14,53% des exportations totales des noix ont été transformées entre 1995 et 2003. Nonobstant cette situation, ce taux devrait s'améliorer au regard de la mise en place de sept des dix unités de transformation après 2003.

3-4 Revenus des producteurs

Au Burkina Faso, les prix des noix de cajou sont fixés par les acteurs du secteur mais ces prix sont purement indicatifs. En effet, le prix bord champ appliqué s'avère souvent très faible parce que c'est l'acheteur, en définitive, qui le fixe en fonction, en partie tout au moins, du prix sur le marché mondial. Ces prix varient en fonction de la qualité des noix, du degré et/ou du type de concurrence entre les pisteurs et de la région.

L'insatisfaction des producteurs quant aux prix d'achat proposé conduit certains à adopter des stratégies de vente pour améliorer leurs revenus. Les producteurs décident alors de vendre leurs récoltes, soit entièrement à un moment opportun, soit en fractionnant la production pour éviter les pertes et espérer vendre, plus tard, l'autre partie à un prix meilleur. Le prix est défini après que chaque pisteur a retiré ses frais de transport et de manutention ainsi que sa marge. Cependant, quels que soient le prix et la qualité des noix, les marges restent sensiblement égales (graphique1).

Malgré les performances et les atouts relevés dans la filière anacarde, il existe des difficultés que rencontrent les différents acteurs à tous les niveaux de chaine de valeur. Toutefois des solutions peuvent être trouvées pour venir à bout de ces difficultés. C'est l'objet de la prochaine section.

IV. CONTRAINTES A L'EXPANSION DE LA FILIERE ET ACTIONS PROPOSEES

Cette partie permet d'identifier les difficultés que connait la filière anacarde au Burkina Faso. Après l'identification de ces contraintes, des propositions de solutions sont faites en réponse à celles-ci. Ces réponses constituent l'ensemble des actions que devra entreprendre chaque acteur intervenant la filière.

4-1Contraintes

Les contraintes au développement de la filière relevées au niveau de la production sont essentiellement l'utilisation de méthodes de plantage sans références techniques ainsi que des plants qui ne répondent pas souvent aux recommandations des spécialistes. A cela s'ajoutent l'insuffisance d'entretien des vergers et une relative méconnaissance des acteurs, des règles et techniques, des normes de récolte, de conservation et de stockage27(*).

Dans la transformation, les contraintes se caractérisent par l'utilisation de matériels et d'emballages non adaptés, ainsi qu'une faible qualité des produits finis matérialisée par la fragilisation peu recommandée de la noix au niveau de la transformation artisanale. Ces contraintes sont très souvent liées à la faible maitrise des techniques de transformation. De plus, les acheteurs étrangers proposent des prix plus intéressants que les sociétés de transformation entraînant ainsi un détournement de la production vers l'exportation des noix à l'état brut.

Les contraintes de production relevées précédemment entraînent la récolte de noix jugées de petite taille par les grands acheteurs internationaux, situation qui ne permet pas aux acteurs au niveau national de bénéficier de prix rémunérateurs à l'achat. En outre, cette taille influence la taille et le poids des amandes obtenues28(*).

A ces difficultés s'ajoute la faible vulgarisation des produits de la filière auprès des consommateurs burkinabè. En effet, en dehors de certaines populations des régions de production de l'anacarde et de quelques zones urbaines, avec une demande modeste29(*), le reste de la population burkinabè méconnaît les différents produits issus des noix de cajou et les vertus que possèdent ces produits.

Les produits burkinabè sont en concurrence avec les produits de la sous-région, ce qui limite les exportations du pays, même si cela incite les acteurs locaux à mieux produire et transformer. Relevons que les exportateurs burkinabè supportent des coûts de transport plus élevés que ceux des pays côtiers d'Afrique notamment ceux d'Afrique de l'Est qui sont beaucoup plus près du marché principal qu'est l'Inde30(*).

4-2 Propositions d'actions pour l'expansion de la filière

Les actions à entreprendre pour le développement de la filière anacarde se situent au niveau de tous les maillons. Il s'agira pour les groupements et associations qui produisent, transforment et commercialisent la noix de cajou de mieux coordonner leurs activités en communiquant sur les actions entreprises à chaque niveau.

Les actions au niveau de la production consisteront essentiellement pour les services publics compétents et les différents partenaires à inculquer, en premier lieu, aux producteurs le respect des bonnes pratiques pour la mise en place et l'entretien des vergers. Il conviendra de développer les techniques de récoltes, post récoltes et d'appréciation de la qualité des noix brutes. Il s'agira enfin d'améliorer le matériel végétal par la recherche et la vulgarisation et de renforcer la sécurisation foncière par l'information, la sensibilisation et l'appui à l'acquisition des titres fonciers.

En aval de la production, les activités de transformation et de conditionnement doivent respecter des normes strictes d'hygiène et de sécurité, telles que les principes du système d'analyse des risques et de maîtrise des points critiques (HACCP)31(*) 32(*). Par ailleurs, l'Etat devra faciliter les conditions de créations des unités de transformation afin d'accroître la capacité de transformation du pays. Il devra également conduire la recherche et la vulgarisation des produits dérivés de la transformation de l'amande33(*).

L'accompagnement conséquent de l'Etat et de ses partenaires aux acteurs de la filière aboutira à la commercialisation de produits de qualité, plus attrayants. Cela se fera par le renforcement de la structuration du maillon commercialisation, la formation des acteurs à la prospection de nouveaux marchés et la recherche de nouveaux partenaires à travers des signatures de contrats et la facilitation de la participation des promoteurs aux foires et salons internationaux. Des possibilités de marché pour les noix de cajou burkinabè sont énormes (tableau 3). Il est primordial pour les acteurs de la filière, avec l'accompagnement de l'Etat et des structures comme l'Agence pour la Promotion des Exportations du Burkina Faso (APEX-BURKINA), de maintenir les relations commerciales avec les grands importateurs et de les améliorer avec les autres pays à faibles importations34(*). Les différentes stratégies de pénétration de nouveaux marchés devront cependant porter sur l'amélioration du conditionnement des produits finis, la diversification des saveurs, le développement de nouveaux produits, l'amélioration du circuit de distribution et enfin l'information à travers un système de communication bien élaboré.

La stratégie de développement du marché intérieur devra, quant à elle, se baser sur la réalisation des campagnes de promotion médiatique, sur des campagnes de proximité à travers les buffets officiels et les manifestations nationales ainsi que sur la promotion et la distribution de nouveaux produits.

Dans une perspective d'améliorer cette filière, l'Etat devra adopter encore plus de mesures fiscales incitatives dans l'acquisition de matériels de production et de transformation en baissant ou en éliminant les taxes à l'importation et permettre, aussi, à tous les acteurs d'accéder facilement au financement. Il est aussi nécessaire de négocier des avantages supplémentaires au régime d'agrément du code des Investissements et de sensibiliser les acteurs aux différents régimes d'agréments35(*).

V. CONCLUSION

L'anacarde constitue une filière d'avenir pour le Burkina Faso. Considéré au départ comme un outil de reboisement, l'anacarde représente aujourd'hui pour de nombreux ménages burkinabè une source de revenu importante. Dans le souci d'améliorer les performances de la filière, les acteurs bénéficient du soutien des structures compétentes de l'Etat et d'ONG et de structures privées. Cependant, elles ont besoin d'être bien formées et équipées. En effet, la capacité totale de transformation des unités de transformation ne permet pas actuellement la prise en charge de toute la production nationale. La quantité de noix de cajou transformée reste infime par rapport à la production totale. Cette situation  entraîne des exportations, en majorité, à l'état brut. Toute chose qui constitue un manque à gagner pour l'économie nationale.

En definitive, pour que la filière anacarde contribue effectivement au développement du Burkina Faso, l'Etat doit relever trois défis majeurs. Le premier défi est l'appui aux producteurs et aux unités de transformation à travers des formations et des appuis en matériels et intrants de qualité et encore plus de facilitation en matière fiscale. Cela entrainera l'implantation d'autres unités de transformation ainsi que le renforcement des capacités de l'existant et, partant, une amélioration de l'emploi rural et des revenus des ménages. Le second défi est d'exploiter les opportunités de débouchés internationaux, sous-régionaux et nationaux par le biais d'une exploitation efficiente des potentialités de la filière qui permettra effectivement d'aboutir à une commercialisation accrue des produits. Le troisième défi, enfin est d'inscrire le Burkina Faso de façon efficiente dans la chaîne de valeur mondiale.

BIBLIOGRAPHIE

· Agence pour la Promotion des Exportations du Burkina : Bulletin anacarde Burkina Faso, données et info développement ; Décembre 2012

· Alliance Africaine pour le Cajou, Comité national Burkina Faso : présentation de la filière anacarde ; Juillet 2012

· Burkina Faso : Le défi de la diversification des exportations dans un pays enclavé, étude diagnostique sur l'intégration commerciale pour le programme du cadre intégré ; Septembre 2007

· CEDEAO: Bulletin anacarde Burkina Faso; Décembre 2012

· Cellule de coordination du PASA, Ministère de l'agriculture : Plan d'actions pour les oléagineux; Avril 2001

· Centre d'Analyse des Politiques Economiques et Sociales (CAPES) : Exportations, croissance et lutte contre la pauvreté au Burkina Faso ; Avril 2003

· Centre d'Étude, de Formation et Conseil en Développement (CEFCOD) : Situation de référence des principales filières agricoles au Burkina Faso ; Avril 2013

· Centre du commerce international, fiche export CEDEAO: Noix de cajou sans coque;

· Direction Générale du Commerce Extérieur, Burkina Faso : Rapport balance commerciale 2012.

· GTZ, Burkina Faso : Analyse de la chaîne de valeur du secteur anacarde ; 2010

· Institut National de la Statistique et de la Démographie, Burkina Faso : Indices du commerce extérieur du Burkina Faso (INSD); troisième trimestre 2010

· Institut National de la Statistique et de la Démographie, Burkina Faso : Projection 2013

· perspectives économiques en Afrique, les chaînes de valeur mondiales et l'industrialisation de l'Afrique ; 2014

· Ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, Secrétariat permanent de la coordination des politiques sectorielles agricoles: Situation de référence des principales filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques au Burkina Faso; Avril 2013

· SUTTER Pierre Luc, Mémoire de fin d'études : Analyse de la filière anacarde au Burkina Faso : identification des leviers d'actions pour une meilleure valorisation des ressources paysannes, Institut Supérieur d'Agriculture, France; Juillet 2010

SITES INTERNETS VISITES

· http://www.faso.net

· http://www.insd.bf

· http://www.wits.worldbank.org

· http://www.wto.org/french

Table de matières

Dédicaces et remerciements.............................................................................................................I

Sigles et Abréviations...........................................................................................II

Sommaire........................................................................................................III

RESUME IV

I- INTRODUCTION

II- EMERGENCE ET DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE

2-1 Historique 3

2-2 Description de l'anacarde 3

2-3 Structure et organisation 4

2-3-1 Organisation de la production 4

2-3-2 Organisation de la transformation 5

2-3-3 Organisation de la commercialisation 6

2-4 Rôles des pouvoirs publics 9

III- PERFORMANCE DE LA FILIERE 11

3-1 Production 11

3-2 Transformation 12

3-3 Exportations 13

3-3-1 Evolution des exportations 13

3-3-2 Principales destinations des produits de la filière.......................................................................................14

3-4 Revenus des producteurs 16

IV- CONTRAINTES A L'EXPANSION DE LA FILIERE ET ACTIONS PROPOSEES 17

4-1Contraintes 17

4-2 Actions de résolution des contraintes 18

V- CONCLUSION 20

SITES INTERNETS VISITES 22

BIBLIOGRAPHIE 21

* 1Institut National de la Statistique et de la Démographie (Burkina Faso). 2013

* 2 Direction Générale du Commerce Extérieur (Burkina Faso) ; 2013

* 3 Production estimée à 1,262 milliards, en 2009 ; Ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire; Avril 2013

* 4 Après l'or, le coton, les groupes électrogènes et le sésame (WITS database, UN Comtrade, 2013)

* 5 Centre Technique Forestier Tropical (CTFT)

* 6 Actuelle Agence Française de Développement (AFD)

* 7 SUTTER Pierre Luc ; Juillet 2010

* 8 Ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire; Avril 2013

* 9 Ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire; Avril 2013

* 10 Les étapes : la fragilisation de la noix, le décorticage qui consiste en l'extraction de l'amande, le dépelliculage et la cuisson assaisonnement

* 11 Production que l'on pourrait transformer pour des moyens de transformation disponibles

* 12 Production si toutefois les facteurs de production étaient utilisés de manière optimale

* 13 Rapport entre la production et le nombre d'employés

* 14 Ces sociétés réalisent des ventes directes de l'anacarde en Europe, en Asie et en Amérique

* 15 Mali, Guinée, Ghana et Côte d'Ivoire

* 16 SUTTER Pierre Luc ; Juillet 2010

* 17 SUTTER Pierre Luc; Juillet 2010

* 18 Cette étude a été financée par le Programme Intégré Conjoint d'assistance Technique aux Pays moins avancés et autres pays africains.

* 19 le Burkina Faso est classé quatrième producteur et exportateur de noix de cajou sans coque de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ; Centre du commerce international, fiche export CEDEAO: noix de cajou sans coque

* 20Ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire; Avril 2013

* 21Ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire; Avril 2013

* 22SUTTER Pierre Luc; Juillet 2010

* 23Ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire; Avril 2013

* 24 Fraiches, sèches, décortiquées ou non

* 25 Agence pour la Promotion des Exportations du Burkina ; décembre 2012

* 26 Bénin, Cote d'Ivoire, Ghana, Mali, Togo, Sénégal

* 27 Ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire; Avril 2013

* 28 Analyse de la chaîne de valeur du secteur anacarde au Burkina Faso (GTZ) ; 2010

* 29 Ministère de l'agriculture Ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire; avril 2001

* 30 Burkina Faso, étude diagnostique sur l'intégration commerciale pour le programme du cadre intégré ; septembre 2007

* 31 Les perspectives économiques en Afrique ; 2014

* 32 Le HACCP est une méthode systématique et préventive d'assurance de la salubrité des aliments. Il est recommandé par la Commission du Codex Alimentarius, l'organisation internationale de normalisation des Nations Unies pour la salubrité des aliments.

* 33 Pate, huile, savon, etc.

* 34 Brésil, Canada, Guatemala, Hong Kong, Japon, République de Corée, Vanuatu

* 35Le régime d'agrément du code des investissements, par exemple, ne couvre pas les constructions de bâtiments






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams