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La gestion durable de la filière cacao dans la région du centre du Cameroun : le cas du bassin de production de la Lékié.

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par Dieudonné MBARGA
Intitut des Relations Internationales duCameroun-IRIC/Yaoundé 2 - Master 2 « Coopération internationale, Action humanitaire et Développement Durable »  2011
  

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Paragraphe 2 : Les potentialités économiques de l'activité cacaoyères

Les potentialités économiques sont l'ensemble des facteurs mieux, les arguments relatifs à la création des richesses et à la rentabilité financière susceptibles d'améliorer l'intérêt à s'investir dans la cacaoculture dans le bassin de production de la Lékié. Ce qui précède peut être illustré par les arguments qui suivent.

Point 1 : La cacaoculture - une activité rentable

La cacaoculture est une activité lucrative qui rapporte des ressources financières importantes. Elle offre un éventail de possibilités (investir ailleurs dans d'autres activités) à ceux qui s'y consacrent. Elle ne nécessite pas obligatoirement un gros investissement tant en termes de ressources financières, humaines, technologiques, logistiques que juridiques.

Au plan financier, Il s'agit pour le titulaire d'un hectare de cacaoyère, d'investir 100.000 frs Cfa pour la création de la plantation, 50.000 f Cfa dans l'entretien annuel pour en attendre une rente annuelle de près d'un million de Francs CFA et ce, sur 10, 20 voire 30 ans ; comme nous l'a déclaré M. NDONGO Jérôme, propriétaire d'une exploitation de 2 hectares dans la localité de Mvôm Nnam, une périphérie de la ville de Sa'a.

Au plan humain, c'est une activité qui ne nécessite pas forcément une main d'oeuvre abondante et très qualifiée. Très souvent, on n'a pas besoin de recruter, puisque la main d'oeuvre familiale à elle seule (père, mère, enfants), mise à contribution, suffit.

De même, il s'agit d'une activité très peu éprouvante du point de vue de la santé physique de ceux qui s'y livrent, ceci comparativement, à la culture de la tomate qui nécessite un effort constant avec l'exigence d'une présence quotidienne effective de son acteur, une intervention discontinue (trois à quatre fois l'an) pour l'entretien de la cacaoyère suffit à garantir une récolte satisfaisante en quantité comme en qualité.

Au plan technologique, le matériel rudimentaire employé est accessible à tous. Machettes et limes, par exemple, se vendent partout et à un prix abordable, tout comme le pulvérisateur ou les fongicides nécessaires.

Au plan juridique ou procédural, la cacaoculture se présente comme une activité non sujette à une procédure administrative longue et complexe ; l'on tient compte de la réalité rurale et ses caractéristiques (analphabétisme, pauvreté monétaire...) dont elle est empreinte ; elle ne nécessite pas d'autorisation préalable et subit une pression fiscale souple et subtile perceptible seulement au moment de la commercialisation des fèves à l'exportation et du produit fini.

Point 2 : La cacaoculture - une aubaine pour la création d'emplois

S'il est admis que la main d'oeuvre familiale, à elle seule (père, mère, enfants...) mise à contribution, peut suffire à satisfaire l'équation de la ressource humaine que nécessite l'activité cacaoyère, force est surtout de relever que dans les faits, la pratique de cette activité donne lieu à des possibilités d'emplois saisonniers (au moment de l'entretien des cacaoyères comme de la récolte). Ces opportunités d'emplois temporaires pour des personnes non membres de la famille constituent une aubaine dans un contexte où le chomage tend à devenir endémique.

Mais au-delà de ces aspects purement saisonniers et temporaires, les perspectives d'emplois permanents dans et par la cacaoculture sont réelles.

Celles-ci sont portées d'une part, par la réalité des pépinières réalisées par des personnes privées qui, oeuvrent aux cotés de la SODECAO à la satisfaction du besoin en matériel végétal approprié (qualité, quantité), constituant ainsi une source permanente de revenu pour ceux qui s'y consacrent; et par le foisonnement des points de commercialisation des produits phytosanitaires (pesticides, engrais, pulvérisateurs, machettes...).

Le volet transformation des fèves de cacao, fût-elle artisanale, chocolatiers, pâtissiers, cosméticiens (...) constitue un vaste gisement de création d'emplois et de richesses encore quasiment inexploré dans notre pays, ceci, dans la mesure où le taux de transformation n'est que de 15%.

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