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Impacts des activités anthropiques sur l'habitat biocénotique du domaine de chasse et réserve naturelle de Bombo-Lumene.

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par Don King LUBUTA MPIA
Institut Supérieur de Techniques Appliquées(ISTA-NDOLO) - Ingénieur Technicien en Environnement (Licence) 2015
  

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CHAPITRE DEUXIEME : LES ACTIVITES EXERCEES PAR LA

POPULATION RIVERAINE

Dans ce deuxième chapitre, notre étude sera focalisée sur les activités permanentes qu'exercent aussi bien la population aborigène qu'autochtone et ayant une certaine incidence sur l'écosystème forestier du Domaine de Chasse et Réserve de Bombo Lumene.

De tout ce qui précède, il consistera à l'identification des pressions anthropiques qui handicapent l'évolution judicieuse de Bombo-Lumene et cela, dans le but de mieux situer les causalités de la dégradation de l'aire protégée afin d'émettre des propositions relatives aux mesures d'atténuation destinées à la sauvegarde de la biodiversité et au bio-monitoring du site.

Section 1 : Les activités anthropiques

II. 1.1. Historique des activités anthropiques

Depuis plus de cinq ans, le Domaine de Chasse et Réserve de Bombo-Lumene est buté à plusieurs types de pressions notamment, celle de la prolifération des fermes agricoles qui augmentent aussi bien dans la partie DWALE que dans le village où ces activités s'opèrent, des fermes engendrant des bruits qui perturbent la niche écologique des espèces savanicoles en l'occurrence, les antilopes, les phacochères etc. , dans la zone de MUTI MUTIENE. . C'est ainsi que, cette aire protégée est souvent victime du braconnage et d'autres abus tel que la carbonisation qui découle de ces pressions.

La prolifération des terres agricoles dans l'aire protégée de Bombo-Lumene ravage des étendues savanicoles que recèle l'aire protégée voir l'intersection du village MUTI MUTIENE et DWALE dont laquelle pression, expose le sol du Domaine aux facteurs climatiques. Cette activité constitue une pression importante qui gangrène la santé environnementale de ce Domaine de chasse, se soldant souvent au dérèglement des conditions d'existence des espèces fauniques et floristiques qui parsèment la superficie totale du site à savoir, trois cent cinquante mille hectares .

De tout ce qui précède, il s'avère crucial d'épingler que, ces pressions se constatent dans plus ou moins trente mille hectares de cette aire protégée et occupent près de 9 % de l'étendue de l'aire conservatrice. Il y a lieu de signaler aussi que ces pressions sont consommatrices des vastes étendues de terres à savoir, trente mille hectares, non pas seulement savanicoles mais également forestières, allant du village MUTI MUTIENE jusqu'à MBANKANA.

Afin de satisfaire ses besoins, la population riveraine pratique une agriculture sur brûlis ainsi qu'un élevage dans et en dehors de cette aire.

Ces activités anthropiques qui s'exercent dans cette aire protégée sont entre autre, l'agriculture sur brulis, travaux agropastoraux,le braconnage, la carbonisation, ventes des terres domaniales et l' occupation illicites des terres domaniales.

II.1.1.1. L'Agriculture sur brulis

L'agriculture est très importante pour le développement d'un pays, à l'exemple des pays riches et émergeants aujourd'hui, car elle est considérée comme priorité des priorités parce qu'elle est la mère des richesses. Cependant, elle exige des vastes étendues des terres cultivables, riches en protéines et requiert certaines conditions pour la pratiquer.

En ce qui concerne le Domaine de Chasse de Bombo-Lumene, la popula-tion environnante s'adonne à l'agriculture non durable, c'est-à- dire, celle qui consiste à brûler des grandes étendues aussi bien savanicoles que forestières au bénéfice des cultures vivrières en l'occurrence, la culture de manioc ainsi que des amarantes. Cette sorte d'agriculture se cristalli-se aussi bien au coeur de notre Site qui d'ailleurs fait l'objet de l'atténua-tion par des éco-gardes, qui élaguent des couvertures savanicole, près de leur camp, que dans certains villages environnants comme NGAN, MUTIENE, DWALE où la population s'adonne encore à cette activité.

Photo 3 :Pratique de feux de brousse

Cette philosophie agriculturale pratiquée par certains éco-gardes et des villageois de BUANTABA ,NGAN,MUTIENE etc. , entraine fortement des conséquences graves sur la productivité de l'écosystème de BOMBO LUMENE , en l'occurrence, la destruction de la microfaune édaphique à savoirs des décomposeurs destinés à fournir aux sols des éléments fertilisants et contribuer à la micro-structure de sol, la disparition des espèces végétales médicinales et endémiques comme les hymenocardia ulmoides, milettia laurentii, pycnatus angolensis ; bref, la destruction de l'habitat biocénotique .

Ainsi, il sied de signaler que, près de 45 % de l'étendue de cette aire protégée est occupée par une agriculture non durable. Cette agriculture non soutenable prédomine dans la partie du quartier MBANKANA à savoir, dans les villages, NGAN, BUANTABA etc . Cette activité progresse dans le village MUTI MUTIENE et occasionne d'énormes perturbations écologiques au niveau du Domaine de Chasse notamment, l'altération des réseaux trophiques qui pourrait entrainer un dérèglement dans le bio-fonctionnement de l'aire protégée ainsi que dans la péripétie du méso-climat du plateau des Batéké.

II.1.1.2. travaux agropastoraux

La prolifération des fermes dans l'aire protégée de Bombo-Lumene, fait partie des problèmes majeurs qui préoccupent l'autorité de cette aire protégée. Cette prolifération prédomine dans le quartier MBANKANA où certains privés à savoir, SAM BILANGA, s'adonnent non pas seulement à l'élevage des animaux mais également à l'agriculture. Cette activité constitue une pression permanente importante qui au fil du temps, détériore la biodiversité de ce Site.

Ainsi, près de 20 fermiers provenant de SAM BILANGA ou du Centre de Maintenance des Engins Agricoles avec plus de 500 travailleurs, utilisent des tracteurs destinés à labourer des grandes étendues de sols du Domaine appelées à la sauvegarde de la diversité biologique .ces tracteurs compactes le sol ce qui réduit son pouvoir tampon capable de résister à une modification brusques de ces derniers et occasionne parfois, l'altération de la qualité de l'eau de la nappe phréatique, la modification de la niche écologique des espèces savanicoles suite à cette nuisance sonore et enfin, la disparition des espèces fauniques savanicole à savoir les hippopotames, antilopes de suite de leur non adaptabilité dans les habitats de refuges.

De tout ce qui précède, les superficies savanicoles du Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene souffre des grandes dégradations édaphiques ainsi que biocénotiques qui pèsent régulièrement sur son avenir, provoqué par la pullulation des fermes, en l'occurrence celle dénommée SAM BILANGA, d'une Société(SARL) Coréenne, ainsi que d'autres concessions savanicoles de certains particuliers tant autochtones que provenant de la Ville-province de Kinshasa.

Ces concessions savanicoles ainsi que ces fermes installées dans le Domaine de Bombo-Lumene à savoir, dans les quartiers MUTIENE et MBANKANA, utilisent parfois des engins à forte détonation, qui constituent une source de nuisance importante influant négativement sur la reproduction ainsi que sur l'alimentation des espèces fauniques avec une pollution très sensible sur les espèces telles que les antilopes, les hippopotames. Ces pressions qui émanent des fermes engendrent des bruits qui poussent les animaux à migrer vers les villages lointains à savoir, YUO et YOSSO ainsi que dans la partie du Domaine de chasse de KASANGULU, ce qui altère la reproduction éco-systémique et ramène cette aire protégée à la phase de rhexistasie.

II.1.2. Le Braconnage

Le braconnage constitue une pression cruciale qui convertisse le Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene en aire appauvrie en faune. Cette activité de chasse illicite se cristallise considérablement dans le quartier MBANKANA où les braconniers s'organisent individuellement et utilisent des armes à feu ainsi que des pièges généralement non durables qui leur permet de capturer même des animaux à l'âge mineur pour abattre les espèces fauniques.

Le problème le plus sérieux qui affecte les ressources en faune sauvage du Congo est surtout la chasse illégale souvent, pour des fins commerciales autrement dit, le braconnage. Le phénomène est géographiquement si étendue et si profondément ancré dans la culture que l'on ne peut guère être optimiste quant à son contrôle dans un futur proche.

Ainsi, le Domaine de Chasse et la Réserve naturelle de BOMBO -LUMENE, qui possédait jadis un potentiel faunique important à travers lequel, l'observation de certaines espèces, telles que le lion, le léopard, l'éléphant, déclara en 2013 l'éco-garde BAYO du Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene, était aisée. Malheureusement, suite aux pressions anthropiques intenses auxquelles elle a été soumise, la diversité biologique s'est amenuisée et causant ainsi leur rareté.

Le braconnage perpétré dans cette aire protégée se situe à près de 30 % de l'étendue du Domaine, se cristallise sur la chasse des espèces, telles que les céphalophes à dos jaune, les guib harnachés, la sitatunga, le céphalophe bleu, le clarias, le marmyrus ainsi que le macrodon et peut être classé en trois catégories fondamentales à savoir, celui ayant différentes formes de motivations, visant des cibles spécifiques et des mesures de contrôle distinctes. Il s'agit notamment de :

II.1.2.1. La chasse de subsistance

La chasse de subsistance est une forme de chasse perpétrée par la population autochtone de l'aire protégée. Cette chasse se cristallise plus dans la partie MUTIENE tout en s'orientant sur les espèces sauvages notamment, les antilopes, les phacochères etc. L'utilisation des gibiers comme source de protéine de base est une tradition bien établie parmi de nombreux groupes culturels au Congo.

Il sied de noter que, cette sorte de chasse, vise surtout une survivance de la population, victime de la carence de besoins de première nécessité et cela pouvant atteindre plus de 25% de l'étendue de l'aire.

Cette chasse de subsistance est perpétrée par la population locale de BOMBO LUMENE ainsi que par les autorités coutumières pour leur alimentation.

Pour cette forme d'activité cynégétique, la population locale s'organise individuellement dans les villages et emploie souvent des outils rudimentaires pour la capture de la faune sauvage à partir des pièges durables dans le but de capturer les gibiers ainsi faciliter leur pullulation.

Ainsi, pour cette forme de chasse de subsistance, pratiquée plus dans le quartier MUTI MUTIENE depuis plus de trente ans, la population utilise des outils purement rudimentaires tels que les pièges, les colliers...et semblables à la période biocénotique, c'est-à-dire que, le matériel utilisé ne présente pas d'incidences substantielles sur la faune et facilite la pullulation des espèces animales.

II.1.2.2. La chasse pour le commerce de la viande

La chasse commerciale est une catégorie de chasses

lucratives, qui prédomine plus dans le quartier MBANKANA à proximité

du Bureau de quartier où les individus descendent au marché pour s'adonner au commerce de la viande. Cette chasse perpétrée dans le quartier MBANKANA est la cause majeure de la disparition de la faune sauvage de cette aire protégée dans le sens qu'une importante partie de cette viande est vendue dans les grandes villes comme Kinshasa, Kikwit.. et que les chasseurs et commerçants bien organisés, jouissent parfois du soutien et de la protection des autorités tant politiques, administratives que coutumières en l'occurrence, le chef coutumier MUTIENE. Ce genre de chasse est pratiqué souvent par des hommes organisés et parfois pourvus d'armes de guerre dont le but est de revendre le produit du butin.

La chasse pour le commerce de la viande pratiquée dans le Domaine de Chasse de Bombo-Lumene est une de formes de chasses non durable qui consiste à la capture régulière de la faune sauvage et cela au moyen des outils perfectionnés, notamment des armes à feu, qui réduit sensiblement la quantité de la faune sauvage se trouvant dans cette aire protégée.

Il y a lieu de noter aussi que, le produit ou butin de ce braconnage est vendu essentiellement dans différents marchés de la Ville de Kinshasa.

Photo 4 :L'abattage illicite de la faune à Bombo

II.1.2.3. La chasse spécialisée

Cette manière de chasser est orientée vers les espèces des buffles des savanes ainsi que les hippopotames du Domaine de chasse Bombo-Lumene surtout dans la partie MBANKANA où les troupeaux des hippopotames migrent. Il s'agit pour ce genre de chasse, la recherche de produits rares de l'abattage des animaux sauvages en vue de la recherche, la vente ou la fabrication des bijoux ainsi que d'autres produits et objets rares. Pour ce type de chasse, les braconniers qui entrent dans le quartier MBANKANA utilisent des armes à feu dans le but d'abattre les espèces fauniques détenteurs des trophées que recèle le Domaine de Chasse, telles que les buffles de savane, l'hippopotame, la guib harnaché, les potamochères. Par ailleurs, il est utile de signaler que, toutes ces catégories d'activités cynégétiques se pratiquent généralement pendant la nuit.

II.1.3. La Carbonisation

Cette pression envahissante se cristallise plus dans le village

NGAN ainsi que BUANTABA où des grandes quantités des essences végétales notamment le Milettia laurentii, le Pycnatus angolensis, l'Xylopia aethiopica sont réduits en charbon de bois dans des fours naturellement en terre garnie des ouvertures pour la pénétration de l'air ainsi que la sortie des fumées. Ces unités de productions de charbon de bois sont en grande quantité, enfouies et occultées par la population des villages DWALE, IMPINI et MUTI MUTIENE dans la Réserve, lesquels les unités de production de charbon poussent illicitement.

Ainsi, les charbons de bois pyrolysé dans la Réserve Naturelle de Bombo-Lumene sont produit à partir du bois, de la paille et de la noix de coco.

Le processus de la production de charbon de bois, commence bien évidemment par la collecte du bois qui est alors haché en pièces après la

construction d'un four de carbonisation en terre dans lequel, on remplit 1 à 5 tonnes de bois coupés qui est allumée pour commencer le processus de carbonisation tout en prévoyant des ouvertures pour l'évacuation de la vapeur et fumée produites. Si ces émissions changent des couleurs, de plus en plus, les ouvertures sont fermées pour assurer une pyrolyse de bonne qualité. A la fin, quand le four est éteint, on l'ouvre et ramasse les charbons de bois pour les mettre dans des sacs. Notons que ce processus peut durer deux à trois semaines.

Pour réaliser ces opérations, deux types de matériels peuvent intervenir à savoir, le manuel et la mécanique, dont le premier est très lent, mais couteux car consistant à utiliser la machette pour découper les branches, la houe pour arranger la surface de la carbonisation, la bèche pour dégager la terre ainsi que la hache pour abattre les arbustes tandis que pour le deuxième type, l'homme utilise la mécanisation pour arriver au produit fini économisant ainsi toutes les péripéties. Ainsi, la carbonisation qui se produit dans la partie de la réserve naturelle de BOMBO LUMENE entraine des pertes floristiques importantes sur le plan éco systémique en l'occurrence, la destruction de la galerie forestière, qui pourrait influer considérablement aussi bien sur les régimes pluviométriques du plateau de Batéké mais également, sur les débits moyens de la rivière Bombo, Lumene ainsi que Mai-Ndombe, susceptibles d'impacter négativement et directement les ressources halieutiques pollue-sensibles. Cette pression modifie la configuration biologique de l'aire protégée tout en convertissant la surface forestière en aire savanicole, ce qui réduirait sensiblement le pouvoir photosynthétique de cette aire protégée.

Photo 5 : La Carbonisation à outrance à Bombo-Lumene

II.1.4. vente des terres domaniales

La vente des terres domaniales est une activité qui se vit dans le

Domaine de Chasse de Bombo-Lumene, particulièrement dans le village

DWALE en 2013, situé à 10km du site où les chefs coutumiers de MUTIENE et d'autres autorités locales vendent des terres domaniales aux privés. Ce qui favorise la dégradation progressive de l'aire protégée.

Cette opération des ventes illicites des terres domaniales de Bombo-

Lumene, vouée à la préservation de la diversité biologique, s'oriente en

2013, également dans la partie BUANTABA dans laquelle, les autorités

octroient des superficies importantes des terres de l'aire protégée aux privés moyennant une somme d'argent et autres libéralités en nature bien que la quasi totalité de l'aire protégée est sous le management des autorités du Domaine. Malgré cela, des parties importantes aussi bien du Domaine que de la Réserve sont vendues sans l'aval de l'autorité, gestionnaire du Domaine ni le consentement des villageois par leurs Chefs, créant parfois un mécontentement des autochtones (Cas du Village DWALE).

D'après la population locale (Conférence CADIM MBANKANA, 2012), les Chefs coutumiers vendent des terres sans le consentement du gestionnaire de l'aire protégée de suite de la légèreté parfois des autorités du Domaine, du manque de matériel d'ordonnancement et autres équipement de surveillance ainsi que la non maitrise d'une surveillance régulière de l'aire protégée.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci