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Contribution d'une institution de micro finance dans le financement des micro-entreprises en république démocratique du Congo.

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par BODRICK MASAMBA NDOLUMINGU
Université de Kinshasa - Licence 2013
  

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SECTION 3. ANALYSE DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

L'analyse permet de mettre en évidence les atouts et les faiblesses du secteur étudié et d'identifier les opportunités et les menaces présentes à l'extérieur, dans le contexte où l'on opère. Il est important d'avoir la conscience que les atouts et les faiblesses sont des éléments foncièrement placés sous le contrôle de l'organisme (à quelques limites près), tandis que ceux qui sont relatifs à l'extérieur sont des phénomènes dont on peut éventuellement profiter ou vis-à-vis desquels il faut prendre des précautions.

§.1. Analyse de la microfinance en RDC36(*)

A. Atouts de la microfinance

ü Une dynamique locale importante, qui s'appuie sur une longue tradition coopérative malgré les crises récentes ; une volonté politique affirmée de soutenir le secteur de la microfinance et de mettre fin aux pratiques qui entravent sa croissance ;

ü La mise en place d'une sous-direction de la microfinance au sein de la Banque Centrale, traduisant la priorité accordée au secteur par les autorités publiques ;

ü Une ébauche de cadre légal et réglementaire propice à l'éclosion d'institutions diverses. Les dispositions incluses dans l'instruction relative aux institutions de microfinance constituent un cadre assez flexible et non restrictif.

B. Faiblesses de la microfinance

ü L'absence de données chiffrées et de statistiques fiables sur les conditions de vie de la population congolaise et sut l'offre de services financiers à travers le pays : cette absence de renseignements limite la capacité des intervenant à identifier les besoins, repérer les zones d'expansion, et développer des produits adaptés ;

ü Le manque de confiance dans le secteur financier de la part des populations : ce manque de confiance rend difficile les tentatives d'établir de nouvelles structures et de mobiliser l'épargne auprès des populations ;

ü Les difficultés du secteur bancaire classique, la couverture territoriale des banques commerciales étant extrêmement réduite. La conséquence en est une réduction de l'offre ;

ü La faiblesse des capacités, cette faiblesse, qui se situe à tous les niveaux (institutions de microfinance, autorités publiques, bailleurs), empêche la professionnalisation du secteur et ainsi la pérennisation de l'offre de services financiers ;

ü Les séquelles de la guerre, la destruction des infrastructures a un impact négatif sur les capacités se recensement et d'identification des besoins, la transmission de l'information, et la diffusion des soutient techniques et/ou financiers.

C. Les menace

ü Le manque de ressources financières pour répondre à l'immensité de la demande. La demande de produit financiers de la part des populations, et de dons et crédits de la part des operateurs, excède largement l'offre actuelle de la part des bailleurs et autorités publiques de fonds, en contradiction avec certains principes fondamentaux. Ces pratiques (fixation d'un taux d'intérêt subventionné sélection des clients à la place des operateurs) renforcent également les problèmes de non remboursement et la culture de dépendance des populations visées ;

ü L'affaiblissement des concertations dus à l'ambition excessive du projet de l'observatoire étant donné l'état embryonnaire du secteur, les capacités limitées de chacun, et les rivalités naissantes entre certains acteurs. Les termes de référence de l'observatoire sont trop ambitieux et ainsi risquent de ne pas être réalisés, entrainant alors un découragement de la part des participants et une désaffection pour les efforts de coordination ;

ü Le cadre légal et réglementaire, qui peut constituer, selon la direction qu'il prend soit une opportunité soit un risque. En effet, une fiscalisation trop lourde, qui provoque des distorsions où décourage l'innovation, freinera le développement du secteur. De même, la persistance d'incohérence entre divers textes légaux et réglementaires ;

ü Les soubresauts politique et le risque de reprise des hostilités sont susceptibles de retarder, sinon interrompre, les efforts de renforcement des capacités et de pérennisation de l'offre de services financiers ;

ü La rivalité et la tension entre différents acteurs, dues en partie à une volonté de préserver des avantages acquis ou de gagner la faveur des autorités ou des bailleurs. Les conflits d'intérêt nés d'une concentration excessive des rôles dans différents structures dont les fonction et responsabilités ne sont pas suffisamment distingués.37(*)

Cette analyse permet ainsi de dégager les grands chantiers d'intervention, sur lesquels les divers intervenants devraient agir afin de promouvoir un développement équilibré du secteur, adapté aux besoins et au contexte locaux, et orienté, à terme, vers l'intégration de la microfinance dans le paysage financier du pays, permettant ainsi au secteur de pleinement contribuer au redressement du pays.

Il parait ainsi impérieux de définir une politique nationale pour la microfinance. L'élaboration d'un document de politique national constitue une première étape dans la mise en place d'un care global de soutient au développement des institutions de microfinance sont des initiatives qui vont dans la bonne direction. L'élaboration de cette politique, un peu comme la DSRP, devra se faire sur la base d'une approche participative, incluant donc les institutions de microfinance et associations d'encadrement, le gouvernement, la banque Centrale et les bailleurs de fonds.

Comme l'indique le constat précédent, les institutions de microfinance manquent de moyens humains et financiers et souffrent d'un très faible niveau de capacité pour répondre de façon adéquate à la demande de la population congolaise.

D. Opportunités

ü La reconnaissance de la microfinance comme un secteur prioritaire. Les autorités publiques semblent vouloir promouvoir la microfinance comme secteur prioritaire en l'inscrivant dans le cadre du DSRP ;

ü Une demande inépuisable. Dès par la taille de sa population et son potentiel économique, la République Démocratique du Congo présente un marché potentiel énorme pour les structures intermédiaires qui voudront s'implanter et démarrer leur activités ;

ü Le cadre légal et réglementaire, qui dans sa forme actuelle, et étant donné l'état du secteur du secteur, constitue une force, devra être complété dans un souci de favoriser le développement du secteur ;

ü Une ébauche de concertation entre les différents acteurs autour de l'idée de l'observatoire et du DSRP. Ces discussions marquent un effort de coordination et de développement d'une vision commune pour le développement du secteur et pèsent ainsi les bases, si elles sont soutenues, d'initiatives plus ambitieuses à terme.

Cette analyse permet ainsi de dégager les grands chantiers d'interventions, sur lesquels les dives intervenants devraient agir afin de promouvoir un développement équilibré du secteur, adapté aux besoins et au contexte locaux, et orienté, à terme, vers l'intégration de la microfinance dans le paysage financier du pays, permettant ainsi au secteur de pleinement contribuer au redressement du pays.

Il parait ainsi impérieux de définir une politique nationale pour la microfinance. L'élaboration d'un document de politique national constitue une première étape dans la mise en place d'un cadre global de soutien au développement des institutions de microfinance. L'élaboration du DSRP ainsi que le projet de loi sur la microfinance sont des initiatives qui vont dans la bonne direction. L'élaboration de cette politique, un peu comme la DSRP, devra se faire sur la base d'une approche participative, incluant donc les institutions de microfinance et associations d'encadrement, le gouvernement, la Banque Centrale, et les bailleurs de fonds.

Comme l'indique le constat précédent, les institutions de microfinance manquent de moyens humains et financiers et souffrent d'un très faible niveau de capacités pour répondre de façon adéquate à la demande de la population congolaise.

Ainsi le besoin en formation est important ç tous les niveaux. Un apport important de ressources financières n'aura qu'un impact minimal si les différents acteurs du secteur ne possèdent pas les capacités nécessaires correspondantes à leurs rôles.

Cette formation devra être de manière à faire profiter les expériences des IMF performantes (comme FINCA RDC) aux autres par des démonstrations. Ces séances de formation doivent aussi viser les clients potentiels. Cette approche permettra au-delà de l'impact auprès des clients concernés, l'émergence d'institutions crédibles et pérennes. Ce qui permettra à terme de restaurer la confiance de la population congolaise dans le secteur financier et d'accélérer l'entrée dans le secteur de nouveaux bailleurs, favorisant ainsi une compétition dont bénéficiera la population congolaise.

En outre, vu le rôle qu'elle est appelée à jouer, la Banque Centrale a besoin d'un soutien pour que sa contribution (encadrement, supervision et réglementation) soit effective à l'essor de la microfinance en RDC. L'existence au sein de la Banque Centrale d'une sous-direction pour la mcrofinance, de la part des autorités publiques, de l'importance du secteur.

Ce rôle d'autorité de tutelle ne peut toute fois se faire sans une connaissance au préalable des réalités du terrain, d'où la nécessité d'un recensement des institutions de microfinance. Cette connaissance permettra ensuite d'élaborer un cadre légal et réglementaire entièrement adapté aux conditions de la microfinance en RDC et reflétant les réalités sur le terrain.

Comme l'indique l'état des lieux, les besoins du secteur sont nombreux et divers et les priorités doivent être définies. Il s'agit donc ici de procéder par étape, poser certaines fondations qui permettront ensuite de lancer d'autres initiatives.

* 36 PANZU P., op.cit.

* 37 FENU/PNUS, op.cit., p.35.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984