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Mise en valeur des ressources en eau dans la vallée du Dallol Bosso, région de Dosso, république du Niger.

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par Moussa HAROU
Université de Niamey - Master II 2013
  

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3.2 Etat de mise en valeur des mares à vocation agricole

L'eau est un facteur déterminant pour le développement des activités agro-pastorales. Son insuffisance ou sa carence peut réduire les chances de diversification et d'intensification des activités des populations locales. Par contre, son abondance dans un milieu est un atout inestimable en possibilités de mise en valeur. Dans le Dallol Bosso, la question des ressources en eau en quantité et en qualité appréciable ne se pose pas en termes de disponibilité, car l'eau existe en abondance. Mais, elle se pose en termes de possibilités de mise en valeur offertes ou des capacités d'exploitations des ces ressources par les usagers du secteur de l'eau. Ainsi ; l'exploitation des terres irrigables aux abords des mares dans la vallée du dallol Bosso, peut

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être un bon indicateur pour évaluer ou du moins apprécier l'état de mise en valeur agricole des ces eaux de surface. Sur un effectif de 21 mares, on remarque que 42% de mares sont exploitées à moins de 40% de leurs superficies exploitables et 25% seulement sont exploitées à plus de 60%. Ces mares totalisent 610ha des superficies exploitables, dont 357ha exploitées soit 58% d'une manière générale. Ce chiffre cache de disparités très élevées car les superficies de certaines mares sont exploitées à plus de 70% tandis que d'autres les sont à moins de 25%.

La sous-exploitation des mares ne se limite pas seulement au ratio entre l'espace cultivé et cultivable. Mais aussi dans les techniques de mise en valeur à travers les pratiques culturales développées par les populations locales et les opportunités à saisir. Le constat à ce niveau est simple, car une observation empirique permet de conclure que les techniques et les pratiques en matière agricole ont peu évoluées dans la vallée du Dallol Bosso et cela malgré les interventions des projets et ONG. Certes, les partenaires (FAO, PIP2, PVDT, NIG18...) ont fait des efforts pour la vulgarisation des certaines techniques culturales, telles que l'utilisation des fertilisants, des semences améliorées et des motopompes. En effet, les matériels aratoires archaïques sont dominants sur les différents sites visités. Il s'agit de râteau, houe, binettes, pèle, variétés locales et aménagement parcellaire très traditionnel. L'irrigation gravitaire est la plus pratiquées par la majorité des producteurs enquêtés (42%), ce qui ne permet pas de rentabiliser l'eau à cause de pertes grâce à l'infiltration sans attendre les plantes et l'évaporation. A coté de ce système traditionnel, il existe de systèmes semi-moderne et moderne en expansion. Le système semi-moderne est plus développé par des particuliers. Il est caractérisé par l'utilisation de motopompe et de pompe à motricité humaine comme moyens d'exhaure et de pratique partielle des techniques modernes, généralement autours des fertilisants et de semences améliorées. Le système moderne est pratiqué par des groupements féminins et des personnes riches, l'irrigation goutte à goutte et par aspersion avec des réseaux californiens. A ce niveau, les producteurs se spécialisent selon les saisons dans le choix des cultures à produire. En outre, il faut préciser que d'une façon générale le niveau de l'organisation des producteurs est faible et reste spontané à la demande des partenaires ou à la présence d'un partenaire.

Ces aspects techniques et technologiques traditionnels freinent d'une façon ou d'une autre l'émergence des activités de mise en valeur des ressources en eau. Leur maîtrise influence les capacités des producteurs à saisir toutes les opportunités offertes par ces ressources. Au regard des activités susceptibles d'être entreprises aux abords des mares, les plans d'eau peuvent faire l'objet de développement de l'aquaculture telles que : culture fourragère,

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pisciculture et empoisonnement, etc. Mais, on constate que les populations s'adonnent plus à la riziculture, la culture de décrue, l'arboriculture et le maraîchage. De ce fait, les eaux sont sous exploitées ou tout simplement les populations saisissent très peu d'opportunités qui leurs sont offertes. Il faut souligner qu'en règle générale une mare n'est jamais destinée uniquement à la pratique agricole, elle est plutôt destinée à plusieurs usages. En ce sens plusieurs activités se développent à savoir la pêche, l'arboriculture, le maraîchage, le sauniers et l'élevage.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery