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Mise en valeur des ressources en eau dans la vallée du Dallol Bosso, région de Dosso, république du Niger.

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par Moussa HAROU
Université de Niamey - Master II 2013
  

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3.4 Pêche

La pêche est une activité pratiquée par toutes les couches sociales dans la vallée du Dallol Bosso. Elle est artisanale ou traditionnelle, tout comme à l'image des autres activités de valorisation des eaux dans ce milieu, notamment agricoles. Donc, la pisciculture au sens propre du terme, c'est-à-dire entant qu'activité moderne, n'existe pas dans le Dallol Bosso. Cependant, on distingue deux systèmes de pêche : le système semi-moderne et le système traditionnel.

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Le système traditionnel pratiqué par la majorité des populations, il est cependant caractérisé par une très faible utilisation d'engins de pêche modernes. Il faut ici entendre par engin de pêche, tout instrument permettant d'emprisonner ou d'immobiliser et de capturer les poissons dans le but de les faire sortir de l'eau. Ces matériels archaïques et dépassés ne respectent aucune norme réglementaire pour la pratique de la pêche. Il s'agit de nasses, épervier, harpon, filet maillant, senne, etc. Ces engins non conventionnels sont frauduleusement utilisés par les pêcheurs à l'insu des agents des eaux et forêts. Il faut signaler que la majorité de mares ne sont pas empoisonnées.

Dans le système semi-moderne les mares sont empoissonnées par les autorités compétentes avec ou sans l'appui des partenaires. Ici, les pêcheurs sont suivi et encadrés par les agents des eaux et forets et le contrôle d'utilisation d'engins conventionnels est stricte. Les pêcheurs sont dans la plupart de cas organisés en association ou groupement.

A l'instar de toute activité de production, comme on vient de le voir précédemment, la pêche aussi demande un minimum d'investissements pour sa pratique. Et des ces moyens et techniques utilisés par les pêcheurs dépende la production halieutique, c'est-à-dire la quantité de poissons capturés. Ainsi, dans le Dallol Bosso, la quantité de poissons capturés en 2012 s'élève à 142 398kg dont 94 627kg de poisson frais et 47 771kg de poissons fumés (DDE, Boboye). De la lecture du graphique n°10, on constate que la pêche est une activité pratiquée durant toute l'année. D'une manière générale la production évolue en dents de scie d'un mois à un autre. Ainsi, on distingue deux pics sur la courbe dépassant chacun 16 000kg. Un premier sommet, le plus important qui dure prés de deux mois, situé entre Février et Mars et le deuxième pic situé dans le mois de Mai, très court et en suite la courbe décroît progressivement pour atteindre la production minimale en octobre avant de remonter à nouveau. Le premier pic, s'explique par l'augmentation de nombre des pêcheurs sur les mares avec l'arrivée des pêcheurs des pays voisins (Nigeria, Benin et Burkina Faso), ce qui accroit la quantité des poissons capturés. La baisse de production après le pic de Février et Mars, est dû au fait que le nombre de poissons dans l'eau est limité, ce qui diminue la quantité de poissons capturés de jours en jours. Quant au deuxième pic, il s'explique par la migration des pêcheurs vers la zone du fleuve, précisément à Boumba où ils exploitent frauduleusement les poissons du fleuve, malgré les patrouilles des agents forestiers. Il faut préciser que dans cette zone, le fleuve se trouve dans le parc du W, une aire protégée ou la pêche est interdite.

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Graphique 10: Evolution de la production halieutique du Dallol Bosso (DDE Boboye, 2012)

Bien que la pêche procure d'importants revenus aux pêcheurs et à l'Etat grâce à la taxe et à la délivrance de permis de pêche. L'exploitation des mares demeure toujours dans l'informel, car beaucoup des mares potentiellement empoissonnables restent inexploitées et cela malgré les besoins exprimés par les collectivités locales et les services techniques. Le montant pour se procurer de permis de pêche varie de 10 000Fcfa par an pour les nationaux et 25 000Fcfa pour les étrangers.

Les conditions de conservation restent traditionnelles et archaïques. La technique de fumage (photos n°14 et n°15) est la principale méthode utilisée pour conserver la production. Elle consiste à griller le poisson dans du four traditionnel afin de le stocker dans des paniers. Cette pratique n'est pas sans conséquence sur la qualité des produits, qui une fois mal grillés périssent et occasionnant des pertes aux pêcheurs.

Photo 12 : Poisson fumés (Enquête, 2013)

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