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Analyse critique de la vie des journalistes des radios d'Uvira. Cas de la RTNC sous station d'Uvira, la radio le messager du peuple, la radio Mitumba.

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par Bènèdict BARAKA BUKURU
Universite Libre Baptiste du Congo - Grade e fin de cycle 2013
  

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1 Emma MLONDANI, problématique de la collecte et diffusion de l'information dans les médias audiovisuels en République démocratique du Congo. Cas de la ville de Lubumbashi, TFC, FLSH, UNILU, 2005, p.2

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Nous ne sommes pas le premier à pouvoir travailler sur la thématique des journalistes et les médias; bien d'autres chercheurs au dépend de leurs efforts ont formulés leurs problématiques soit en titre académique soit à titre pédagogique dans des façons multiples de zéro en termes d'analyses de ces dynamiques et doit permettre au lecteur d'avoir un regard plus ouvert que les seuls résultats de la recherche sur terrain effectuée dans le cadre de ce travail.

De plus, cette revue documentaire permet aussi d'appuyer le travail d'analyse effectué

par les différentes organisations et chercheurs qui ont élaboré l'analyse et la cartographie y afférente. Enfin, cette analyse documentaire se complète par un regard (non exhaustif) sur certaines initiatives déjà entreprises pour l'amélioration des conditions de travail des journalistes.

- Emma MLONDANI1, dans son travail de fin de cycle ayant porté sur « Problématique de

la collecte et du traitement de l'information en RDC (cas de la ville de Lubumbashi) », l'auteur pose un diagnostic des problèmes que rencontrent les journalistes de la ville cuprifère dans la collecte et traitement de l'information, ces problèmes sont d'ordre d'insuffisance de maitrise des métiers dans le rang de certains journalistes dont les informations tournent autour des activités quotidiennes des autorités politico-administratives. L'Auteur a abouti aux résultats selon lesquels l'accès aux sources d'informations par les journalistes de cette ville n'est pas facile, cet accès se fait dans des conditions très difficiles et parfois dans des contextes tendus en ce sens que les sources administratives ne livrent pas la primeur de leurs informations. L'auteur propose le recyclage et la mise en niveau des journalistes pour relever le défi de métier des journalistes dans cette ville.

Le mérite de ce travail de fin de cycle se justifie en ce sens qu'il montre l'importance des moyens matériels et liberté majeure au journaliste d'avoir la possibilité d'accéder aux sources officielles des informations car les citoyens ont besoin d'être informés. Ce qui

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importe surtout dans le cadre politique puisque la diffusion de l'information forme la citoyenneté et lui donne sa conscience : elle fait prendre la conscience aux citoyens de leur commune appartenance à la communauté dont ils sont citoyens. Il est vrai que la loi N°96.002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de la presse en RDC à son article 11 stipule que : « le journaliste est libre d'accéder à toutes les sources d'informations »2.

L'auteur ne montre pas cependant que la modicité du revenu, à l'absence d'un lectorat large, solvable et régulier, à l'étroitesse du marché publicitaire et aux difficultés d'une distribution correcte d'information, a pour conséquences les conditions de dépendance et de misères pécuniaires dans lesquelles vivent bon nombre de journalistes de la RDC en général.

- KIZIBISHA MUSOMBWA Michel3, dans son travail scientifique de fin de cycle « la collection des informations à la voix du Zaïre-Bukavu », dégage les difficultés majeures qu'éprouvent aussi les journalistes reporters de cette ville auprès des créateurs des événements.

L'auteur arrive même à démontrer à la longue que les problèmes qui handicapent la collecte, l'exploitation et la diffusion rapide des informations seront résolus et surtout ceux de « maximalisation » ou « minimalisation » de l'information, intimidation du journaliste par principaux créateurs des événements et les menaces voilées du journaliste par les autorités politico-administratives.

Le mérite de ce travail est d'avoir montré l'avantage à l'organe de presse vis-à-vis à ses professionnels (journalistes), lors de chasse des informations malgré les circonstances et obstacles que trouve ce métier, les informations sont toujours émises sur les ondes de radio.

L'auteur n'évoque pas cependant les difficultés financières que connaissent les journalistes dans leurs médias. Ce qui les amène toujours à faire payer la diffusion des informations, une pratique communément appelée « coupage ». Ceci constitue l'une de plus grandes raisons pour lesquelles les créateurs des événements évitent d'inviter les journalistes pour la couverture. La pratique « coupage » est d'ailleurs en contradiction

avec l'article 7 du code de déontologie et d'éthique du journaliste congolais qui stipule que le journaliste ne doit pas accepter un quelconque présent de la part des sources

2 Situation des médias en RDC, ed. IPP. Avril 2004 P. 45

3 KIZIBISHA MUSOMBWA Michel, la collection des informations à la voix du Zaïre-Bukavu, TFC, ISA, Bukavu, 1989,

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d'information, aucun avantage ou cadeau pour diffuser ou étouffer des informations ni aucune gratification en raison de la publication, de la distorsion d'une information.

- Thierry Perret4, dans son article intitulé « Le journaliste africain face à son statut », fait observer que la question de la presse est en outre devenue une problématique mondiale à laquelle participent tous les continents, tous les pays, auxquels on ne laissera plus cultiver la moindre «différence», qui serait prétexte à se mettre en marge des grands flux de communication, par définition transversaux et uniformisateurs. Les résultats de cet auteur, qui est le chef de service Médias France inter continents, sont tels que sur un plan général, à trop parler des questions de presse sous un angle théorique, n'en arrive-t-on pas à oublier qu'on a affaire ici à un métier, conçu au sein d'une corporation qui elle-même n'évolue pas en milieu clos ? Si l'on se place dans une telle perspective, étudier quel peut être le statut du journaliste, les conditions matérielles et psychologiques dans lesquelles il exerce son activité, envisager quelles peuvent être ses attentes, ses espoirs, ses faiblesses et ce qui fonde, dans le fil de son métier, son rapport à la fameuse «vocation» du journaliste peut, parmi d'autres, constituer une piste pour appréhender les contraintes et les limites de ce métier, et mieux comprendre ainsi quelle est donc cette réalité professionnelle qui donne sa physionomie singulière à la presse.

- www.alliance-journalistes.net5, dans une collection journalisme responsable, intitulé « des formations au journalisme à travers le monde » fait remarquer que les formations au journalisme dans régions du monde choisis pour ce livret (Brésil, Maghreb, Chine, Amérique du nord et Italie), sont très variées, en terme de durées, d'objectifs, de recrutement, de moyens, de diplômes ou de contenus. Elles illustrent la diversité des situations professionnelles auxquelles sont confrontés les journalistes quand ils s'engagent dans cette profession, ainsi que les problématiques nationales qui font débat. Partout cependant, le métier d'informer est réinterrogé. Après ses errements et ses erreurs, le développement des nouvelles technologies, la mutation des modèles économiques et politiques des médias, le besoin d'information toujours davantage exprimé par un public qui se met lui-même à produire... l'apprentissage du métier de journaliste est un enjeu fondamental et dynamique de soutien à la démocratie. Et ce, partout dans le monde.

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4 Thierry Perret, « Le journaliste africain face à son statut » in Les Cahiers du journalisme n 9 Automne 2001 p154-169

5 www.alliance-journalistes.net, La collection «Journalisme responsable» Des formations au journalisme à travers le monde, Collectif en novembre 2010, page consulté le 29 juin 2014

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6 Jean-Pierre Letartre, La révolution des métiers Nouveaux métiers, nouvelles compétences : quels enjeux pour l'entreprise ?, juillet 2009, p .1

- Jean-Pierre Letartre6, dans l'éditorial de la revue de Building a better working world portant sur La révolution des métiers - Nouveaux métiers, nouvelles compétences : quels enjeux pour l'entreprise ? Fait observer que le travail a été continuellement déconstruit et reconstruit à travers les siècles : sa durée, sa productivité, sa rémunération ou sa localisation ont été sans cesse repensées, transformant en conséquence les métiers et les compétences. La mondialisation des échanges et le développement des technologies numériques ont achevé de bouleverser le temps, l'espace et les modalités du travail qui, du salarié à l'auto-entrepreneur, a désormais mille visages. L'éditorialiste conclut en disant qu'aujourd'hui, cette transformation du travail impose aux entreprises de repenser leur organisation, leurs modes de management, les relations avec leurs salariés. face au cloisonnement des enjeux commerciaux, techniques, réglementaires, sociaux, elles disent aussi manquer de compétences adéquates, alors que les niveaux d'éducation sont plus élevés que jamais. Forts de notre expertise dans l'accompagnement des entreprises, il nous a semblé indispensable d'examiner ce qui apparaît aujourd'hui comme une véritable révolution des métiers et des compétences, et l'impact que cette révolution peut avoir sur les organisations et sur la relation employeur-employé. A partir d'une vaste enquête menée dans sept pays différents, nous avons étudié les attentes des employeurs et l'équilibre des compétences disponibles d'un continent à l'autre. Au-delà de l'observation de tendances, il s'agit de partager des pistes de réflexion autour des enjeux pour l'entreprise et des nouvelles relations employeur employé.

La confrontation de ces travaux sur la profession du journalisme et le journaliste

permet de réaliser deux piliers de recherche sur le métier du journalisme dans la cité d'Uvira. Le premier s'axe sur le diagnostic de la profession : les maux, les faiblesses, les contraintes professionnelles. Le deuxième porte sur la thérapeutique dans les médias locaux, celle-ci inclut les recommandations et suggestions émises à l'endroit des différents acteurs du secteur médiatique local. Telle est la spécificité de cette étude de notre travail qui vise à faire une analyse critique de la vie des journalistes des radios d'Uvira. Cas de la radiotélévision nationale station d'Uvira (RTNC Uvira), radiotélévision communautaire Mitumba (RTCM) et la radio le messager du peuple (RMP).

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0.2. PROBLEMATIQUE

L'étude sérieuse des réalités humaines et de l'évolution du monde dans tous ses aspects interpelle la conscience du journaliste d'être à la Radio pour la meilleure vie du peuple. La vie du journaliste se résume nécessairement dans l'exercice de sa profession pour la collection, le traitement et la diffusion de l'information. Il s'agit donc d'un professionnel de l'information qui peut appartenir à une rédaction7.

Jadis le journalisme était le refuge des gens de lettre. La littérature ne payant pas son homme, il fallait choisir entre mourir de faim ou s'enfermer dans un bureau pour y gagner sa vie8.

Outre ses devoirs, tout journaliste doit bénéficier de certains droit selon le code de déontologie et d'éthique du journaliste congolais adopté en 2004 en son article 20, en considération de sa fonction et de sa responsabilité, le journaliste a droit non seulement au bénéfice des conventions collectives mais aussi à un contrat personnel assurant la sécurité matérielle et morale de son travail ainsi que qu'à une rémunération correspondant au rôle social qui est le sien et suffisante pour garantir son indépendance économique9.

Cependant, force est de constater que ce métier du journaliste ne fait pas bonne figure dans les radios d'Uvira. Un Paradoxe s'observe entre le vécu socio-économique du journaliste et le standing de vie que les textes nationaux qu'internationaux lui reconnaissent. Bien que leader de la Radio, il mène sa vie de misère. Compte tenu de ce chao, le journaliste est obligé d'être présent dans plusieurs secteurs : dans l'enseignement, dans le commerce,...d'où les multiples occupations dont les heures ne sont pas respectivement respectées partout avec un impact négatif sur ses prestations à la Radio.

Les conditions dans lesquelles les journalistes travaillent, donnent l'impression qu'ils appartiennent à un autre siècle. C'est sous cet angle que notre préoccupation consiste à faire une analyse critique de la vie des journalistes des Radios d'Uvira.

Cet état de chose suscite en nous un questionnement :

- La misère du journaliste provient-elle de lui-même ou de son employeur ?

- Quelles seraient les causes profondes de la vie de misère que mènent les journalistes des Radios d'Uvira ?

7 Emma MLONDANI : Cours de méthodologie et exercices du journalisme, Uvira, G3 SIC, ULBC 2013 (Inédit)

8 MILENGE MAYEMBE I, cours d'histoire générale de l'information, Uvira, G1, ULBC, 2010 (inédit)

9 Code de déontologie et d'éthique du journaliste Congolais, Kinshasa, 2004, article 20.

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10 Aubert MWIBAKECA, cours de méthodes de recherche en communication, Uvira, G3 SIC, FSIC, ULBC, 2013 (inédit).

0.3. HYPOTHESES

L'hypothèse est, selon le cours de méthodes de recherches en communication, définit

comme une réponse provisoire à la question de la recherche (progressivement revue et corrigé au cours du travail exploratoire de l'élaboration de la problématique)10.

En effet, nous avons émis les réponses provisoires suivantes :

- Les journalistes d'Uvira ne seraient pas de responsables de leur vie misérable mais la responsabilité incombe plutôt à leurs employeurs ;

- L'inexistence de contrat de travail, l'absence de salaires pour la plupart et les salaires indécents pour certains seraient à la base de la vie misérable des journalistes des Radios d'Uvira.

0.4. OBJECTIFS DE L'ETUDE

0.4.1. Objectif principal de l'étude

Comme objectif principal de cette étude nous allons identifier et analyser les conditions liées à la vie misérable des journalistes des Radios de la cité d'Uvira.

0.4.2. Objectif secondaire de l'étude

Spécifiquement cette étude vise à identifier les conditions de travail des journalistes des radios de la place et de proposer des pistes de solution pour contribuer à l'amélioration de ces conditions.

0.5. DELIMITATION DU SUJET 0.5.1. Sur le plan spatial

Notre recherche a été réalisée dans trois chaines de radios dont la RTNC sous station d'Uvira, la Radio le Messager du Peuple et la Radiotélévision Communautaire Mitumba) situées dans la cité d'Uvira, territoire d'Uvira, province du Sud Kivu en République Démocratique du Congo.

0.5.2. Sur le plan temporel

Notre étude couvre une période qui va de 2005 à 2012. L'année 2005 coïncide avec la création des premières Radios communautaires et associatives à savoir la Radio le messager

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du peuple et la Radiotélévision communautaire Mitumba. Tandis que l'année 2012 correspond avec la fin de nos recherches pour la rédaction de ce travail de fin de cycle.

Signalons que la Radiotélévision Nationale Congolaise sous-station d'Uvira quant à elle, était déjà en place avant 2005.

0.5.3. Sur le plan thématique

Notre recherche s'inscrit dans le domaine de gestion des ressources humaines dans les entreprises médiatiques et plus particulièrement la gestion du personnel « Journalistes ».

0.6. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE 0.6.1. Choix du sujet

Le choix de ce sujet s'explique par le souci d'approfondir la connaissance sur le métier du journalisme en général et particulièrement dans les radios concernées par notre étude, mais aussi d'éveiller l'esprit des scientifiques et professionnels des médias et leurs employeurs intéressés par ce domaine d'actualité.

0.6.2. Intérêt du sujet

0.6.2.1. Sur le plan théorique

Scientifiquement ce sujet constituera un outil de référence pour tout chercheur qui voudra orienter sa recherche approximativement dans la même thématique que celle que nous avons abordée. Elle ouvre également des brèches pour tout chercheur qui voudra aborder autrement ce sujet de recherche. Ainsi, les résultats de notre recherche lui permettront de préciser à quel niveau il entame sa contribution et ses innovations par rapport à ce sujet.

0.6.2.2. Sur le plan méthodologique

La méthodologie dont nous nous sommes servis pour réunir les informations de cette étude est appropriée à la nature de cette dernière. Et donc, d'un côté, tout celui qui voudra vérifier la fiabilité des résultats de notre recherche en utilisant cette méthodologie, aboutira surement et certainement aux mêmes résultats que nous. Et, de l'autre, elle servira au futur chercheur de bien orienter ses méthodes et techniques par rapport à sa recherche dans le but de lui permettra de faire une autre évaluation des résultats auxquels il aboutira s'il l'appliquait dans son étude.

0.6.2.3. Sur le plan pratique

Les résultats obtenus à partir de notre méthodologie permettront au chercheur de bien comprendre le vrai problème lié à son sujet aux fins de proposer des stratégies appropriées qui conduiront à une réponse positive au problème étudié. Autrement dit, il saura attaquer le problème par ses racines, c'est-à-dire par ses causes.

Cette étude servirait de modèle aux décideurs congolais en général et en particulier ceux de la province du Sud Kivu qui se heurtent aujourd'hui aux problèmes de survie des journalistes et de mettre en application les mesures d'accompagnement pour la réussite de cette politique.

0.7. DIFFICULTES RENCONTREES

Tout au long des recherches pour l'accomplissement de ce travail il ne nous a pas été facile de réunir toute la documentation sur notre travail, les travaux relatifs « à la vie des journalistes » n'étant pas nombreux à part quelques publications de l'ONG Journaliste en danger (JED), situation des médias en RDC, quelques travaux de fin de cycle et d'autres chercheurs qui s'y sont penchés.

Signalons que les quelques petites bibliothèques se trouvant à Uvira sont dépourvus des livres de notre domaine.

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion générale, la présente étude comprend trois chapitres.

- La première porte sur les considérations générales relatives à l'approche conceptuelle et aux généralités sur la radio et le métier du journaliste ;

- Le deuxième porte sur la présentation des radios d'Uvira et enfin le troisième porte sur la situation de la vie du journaliste dans les radios d'UVIRA.

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CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES

I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS :

I.1.1. Du concept « Analyse critique »

Une analyse, selon le dictionnaire petit Larousse, est définie comme étant une étude faite en vue de discerner les différentes parties d'un tout déterminer ou d'expliquer les rapports qu'elles entretiennent les unes avec les autres11. Cette analyse devient critique lorsqu'elle vise à indiquer tout ce qui a pour objet de distinguer les qualités ou les défauts d'une oeuvre littéraire ou artistique. Donc c'est un jugement qui permet de distinguer le vrai du faux, de savoir apprécier12.

I.1.2. Du concept « Vie »

Selon le dictionnaire petit Larousse, le mot « vie » est un nom féminin qui dérive d'un terme latin « Vita », elle signifie ensemble des phénomènes (nutrition, assimilation, croissance, reproduction, ...) communs aux êtres organisés et qui constituent leur mode d'activité propre de la naissance à la mort.

En effet, pour des raisons humaines, la vie est effectivement définit comme ensemble des activités de quelqu'un dans un domaine spécifique ; ensemble des moyens matériels (aliments, argents, etc.) nécessaires pour assurer l'existence de quelqu'un.

La vie du journaliste ressort de la profession même du journalisme qui, en soi est une activité qui consiste à collecter, rassembler et commenter des faits pour le porter à l'attention du public à travers les médias. C'est une profession de ceux qui écrivent dans les journaux, participent à la rédaction d'un journal parlé ou télévisé13.

Pour la certitude conceptuelle du terme, les praticiens préfèrent définir le journaliste comme un professionnel qui tire l'essentiel de ses ressources de l'exercice de sa profession pour la collecte, le traitement et la diffusion de l'information travaillant comme indépendant ou sous traitance.

A ce titre, sont communément considérés comme journalistes ; les reporters, les rédacteurs en chef et les éditorialistes qui travaillent pour des journaux, des agences de presses et des agences spécialisés, les magazines d'informations et d'autres périodiques en grande partie consacrée aux agences publiques14.

11 Dictionnaire Petit Larousse, 9e éd. Paris, 1905, P. 64.

12 Idem

13 Warren K. Agée, Phillip. H. Ault et Edwin Emery, Médias, éd. De Book-wesmael, s.a., 1989, P.725.

14 MILENGE M, op.cit. p. 20.

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I.1.3. Du concept de radio

Dicos Encarta définit le concept de radio comme étant « une station émettrice de programmes sonores15.

D'après FALCONI A et François XAVIER B.Y. le mot radio « est l'apocope d'un grand nombre de mots : radiocommunication, radiodiffusion, radiotéléphonie, radiophonie, radiotélégraphie dont les occupations se résument par un ensemble des procédés et des techniques permettant la transmission et de sons, après analyse, codage et transformation en onde, aux fins de réception par le public ; un ensemble des activités concernant la production et la distribution des programmes radio 16 ; et des activités nées de la technique de radiodiffusion qui ont fait de celle-ci un média à part entière »17.

Quant à nous, le concept de radio est compris comme un média permettant à toute personne habitant une zone déterminée et possédant un appareil récepteur de recevoir une production émise conformément à un programme établi à l'avance et dont le support est les ondes électromagnétique.

I.2. THEORIES SUR LA RADIO ET LE METIER DU JORNALISME

I.2.1. LA RADIO ET AUTRES ANCIENS MEDIAS18 I.2.1.1. La presse

La presse est le plus ancien des médias. Ce n'est sans doute pas un hasard si le même mot désigne l'outil, cette machine à imprimer inventée par Gutenberg, et l'usage que les hommes en ont fait, l'utilité qu'ils lui ont trouvée, au fil des siècles.

Entre 1830 et 1870, la presse invente l'information, d'actualité, en même temps qu'elle assigne leur mission aux journalistes : dire « ce qui va se passer », ce qui vient de se passer, ce qui va se passer. De la double révolution, industrielle et libérale, elle est depuis cette date, à la fois l'acteur, le témoin et le chantre.

1.2.1.2. La radio

La radio ou radiodiffusion sonore née en mars 1899, GUGLIELMO MARCONI transmet des messages sonores par la voie des ondes hertziennes depuis Douvres en Angleterre jusqu'à Vimereux en France. Ayant réussi, 3 ans plutôt, semblable transmission

15 Encyclopédie Dicos Encarta 2013

16 FALCONI A, Ss P et François-Xavier BUDIM'BANI Y., Lexique des medias, internet et multimédia, medias Paul, Kinshasa, 2009 P. 141

17 ibid

18 BALLE Francis, Médias et Société, Dunod, Paris, 2011, Pp.23-27

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sur trois kilomètres, il avait déjà déposé le brevet de la télégraphie sans fil. En 1898, Eugène DUCRETET réalise le même exploit, à Paris entre la tour Eiffel et le Panthéon.

C'est seulement pendant la première guerre mondiale que la radio entre dans l'histoire entant que media en novembre 1917, une radio annonce depuis le croiseur Aurore que le soviet de Petrograd prend la tête de la résistance au gouvernement légal.

En quelques années, la radio devient le premier média du son accessible à tous : elle est aux messages sonores ce que la presse et le cinéma sont déjà à l'écrit et à l'image.

En 1920, les 50000 récepteurs américains peuvent suivre pour la première fois, une campagne présidentielle à la radio. En novembre 1921, le premier journal radiophonique est diffusé depuis la tour Eiffel. Une semaine plus tard la BBC (British Broad casting Corporation) est créé.

Enfin, la radio remplit une fonction intermédiaire entre l'édition et la poste ou le téléphone. D'un côté, elle produit des messages qu'elle offre à un public libre de ne pas les recevoir ; de l'autre, elle donne à tous, à tout instant la possibilité de « se mettre sur la longueur d'onde ».

La radio est le premier média dans l'histoire capable d'atteindre en direct une audience dispersée et nombreuse. Ni la presse ni le cinéma ne sont des médias de diffusion : avec la radio, le direct remplace le différé, l'immédiateté supplante la médiation, l'immatérialité des ondes, marque sa puissance, comparée à la matérialité du papier journal ou de celle de la salle de cinéma. Les atouts de la radio n'échappent guère au pouvoir politique.

1.2.1.3. La télévision

Le mot « télévision » a existé avant la chose qu'il signifie. Utilisé pour la première fois à l'occasion de l'exposition universelle de Paris, il désigne d'abord la transmission à distance d'images animées et sonorisées. La découverte de cette technique remonte à 1923.

L'image transmise grâce aux ondes hertziennes par le Britannique John Logie Baird ne comporte que 16 lignes. L'histoire de la télévision commence seulement au milieu du siècle avec la convoitise des politiques où la télévision est censée déterminer les élections, faire et défaire les réputations.

A la faveur du numérique c'est-à-dire la traduction des sons et des images dans le langage de l'informatique, la télévision entre dans son troisième âge. Les sons, les images, mais aussi les textes et les graphiques sont maintenant accessibles à partir du téléviseur familial. Avec la télévision numérique par satellite inaugurée aux Etats-Unis en 1994, l'interactivité de nouvelles perspectives à la télévision.

1.2.1.3. Le cinéma

Le cinéma est une technique, a ses débuts à l'époque des frères Lumière. Mais, très vite, l'Europe a fait du média de l'image une industrie avant que les Etats unis ne construisent à Hollywood, les usines du plus grand divertissement de masse du 20ème siècle. A l'aube du 21ème siècle la TV, le DVD et le Web ouvrent au 7ème art de nouvelles perspectives.

Le cinéma selon le producteur français Daniel Toscan est né le jour où les frères lumière ont fait payer aux gens sur un trottoir, le droit de regarder un film dans une salle obscure. Par convention, le 28 décembre 1895 marque la naissance du 2ème média de masse après la presse, dans le salon indien du grand café rebaptisé café de la paix, à Paris, les lumières proposent la première séance payante et publique de « cinématographe » comprenant un programme d'actualités, des scènes familiales et des saynètes.

Le cinéma est d'abord un spectacle de foire, comparable au cirque. Mais il devient une industrie et un mass-média se consacrant dans un premier temps aux « actualités » avant de « raconter des histoires ».

Le film devient produit, moyen de propagande et oeuvre de création. L'arrivée de la télévision, après 1950, bouleverse l'économie du cinéma, partout dans le monde. Le 7ème art, devient le navire amiral d'une flotte comprenant parmi ses vaisseaux, les cassettes vidéo, les téléfilms et les oeuvres multimédias, sur disques ou accessibles sur net. Le cinéma est un art, mais une industrie. Le cinéma est avant tout une oeuvre de l'esprit, une oeuvre de divertissement ou de culture.

Notons qu'au tournant des années 1980, plusieurs innovations donnent le coup de l'envoi d'une nouvelle aventure pour les médias et chacune trouve son origine dans une utilisation inédite de l'informatique. D'abord, lorsque celle-ci s'allie aux télécoms pour donner naissance, peu avant 1980 à la télématique française avec le minitel. Dès le milieu des années 1960, les ordinateurs de vastes organisations, les banques, les compagnies d'assurances, les agences de tourisme communiquent déjà les uns avec les autres grâce à des réseaux spécialisés de télécoms. Mais la télématique va plus loin. Elle offre à tout le monde ce qui était jusque-là réserve à quelques-uns. Dès 1981, aux Etats unis, des premiers ordinateurs personnels PC fabriqués par IBM sont lancés. L'ordinateur n'est plus seulement au bureau, il est également présent à la maison et à l'école.

1.2.2. Journalisme au temps primitif

Parler de journalisme à cette époque ne va pas de soi. La première raison c'est que ces journaux sont profondément liés aux lettres. Les personnes qui travaillent dans ces rédactions

sont souvent des hommes de lettres, des écrivains. On se rappellera (ou pas) Balzac, Zola, qui ont été parmi les premiers journalistes.

Dans un dictionnaire de 1880, on dit du journaliste qu'il est « un homme de lettres », dans un autre qu'il est « un écrivain ».

En fait le journalisme, selon un historien, serait une invention du XIXe, parce que le journalisme se défini selon un certain nombre de codes, de normes, de valeurs, qui n'apparaissent qu'au milieu du XIXe siècle, principalement dans les pays anglo-saxon. Ce sera notamment l'utilisation de la technique du reportage (distanciation par rapport à l'activité politique et littéraire à la fois) et de l'interview.

L'idée c'est que le journalisme serait propre d'une dissociation de l'émotion et de l'information. Ce qui est clair c'est que cette nouvelle pratique journalistique, va se développer au milieu du XIX dans les pays anglo-saxon, puis se répandre, en se confrontant au genre en cours précédemment, jusqu'à devenir la valeur fondatrice de la presse, contemporaine également.

1.2.2.1. Naissance du journal et précurseurs des journalistes modernes

En 1631, Théophraste Renaudot fonde la Gazette grâce à l'appui du cardinal de Richelieu tiré à 1200 exemplaires, l'hebdomadaire de 8 pages offre à ses lecteurs plusieurs suppléments mensuels. Aux yeux de la presse moderne, la Gazette fait figure d'ancêtre et de modèle : pour la première fois, des nouvelles sont publiées selon une périodicité régulière à l'intention de nombreux lecteurs. Les prédécesseurs de Renaudot sont :

- Les menanti de Venise, auteurs dès le 13ème siècle, de « nouvelles à la main », déjouent difficilement la surveillance de leurs nombreux censeurs.

- Jusqu'à la fin du 18ème siècle, leurs héritiers furent les nouvellistes ;

- Et les Gazetiers de la Renaissance se contentent de relater dans leurs cahiers les faits les plus divers ou les insignifiants depuis les fêtes populaires jusqu'aux funérailles princières.

La première presse quotidienne a vu le jour en Allemagne en 1660, Leipzig Zeitung. Mais les véritables prototypes de la presse quotidienne moderne voient le jour au 19ème siècle. En France, il s'agit de la presse créée par Emile de Girardin. La presse devient une industrie en 1846 grâce à la mise au point de la rotative de l'Américain Robert HOE. Avec le petit journal, elle se veut accessible à tous, par la modicité de son prix de vente, par la diversité de ses rubriques, par la qualité et la simplicité de ses langages. Attentive aux multiples demandes

de ses clients, elle est ainsi devenue un marché à part entière. C'est le journal quotidien qui est le premier né des médias de masse. Il est le prototype du « mass-média ».

Notons que l'histoire de la presse se confond avec celle d'une liberté fondamentale : la liberté de La presse est première à la fois logiquement et chronologiquement. En effet, non seulement a été conquise avant d'autres libertés, mais elle apparait plus encore aujourd'hui qu'hier comme la condition d'existence des autres libertés civiles ou politiques ou publiques. Selon l'heureuse formule de l'association Reporters sans frontières : « pas de liberté sans liberté de la presse ».

1.2.2.2. Histoire de la Radio

C'est seulement pendant la première guerre mondiale que la radio entre dans l'histoire entant que media en novembre 1917, une radio annonce depuis le croiseur Aurore que le soviet de Petrograd prend la tête de la résistance au gouvernement légal.

En quelques années, la radio devient le premier média du son accessible à tous : elle est aux messages sonores ce que la presse et le cinéma sont déjà à l'écrit et à l'image.

En 1920, les 50000 récepteurs américains peuvent suivre pour la première fois, une campagne présidentielle à la radio. En novembre 1921, le premier journal radiophonique est diffusé depuis la tour Eiffel. Une semaine plus tard la BBC (British Broad casting Corporation) est créé.

Enfin, la radio remplit une fonction intermédiaire entre l'édition et la poste ou le téléphone. D'un côté, elle produit des messages qu'elle offre à un public libre de ne pas les recevoir ; de l'autre, elle donne à tous, à tout instant la possibilité de « se mettre sur la longueur d'onde ».

La radio est le premier média dans l'histoire capable d'atteindre en direct une audience dispersée et nombreuse. Ni la presse ni le cinéma ne sont des médias de diffusion : avec la radio, le direct remplace le différé, l'immédiateté supplante la médiation, l'immatérialité des ondes, marque sa puissance, comparée à la matérialité du papier journal ou de celle de la salle de cinéma. Les atouts de la radio n'échappent guère au pouvoir politique.

1.2.3. OBJECTIFS ET FINALITES DE LA RADIODIFFUSION

Les médias comme la radiodiffusion, de par leur nature et diversités, poursuivent les objectifs et finalités ci-après :

1.2.3.1. L'information

Les journaux quotidiens ont inventé les news, l'info au 19ème siècle sur fond de révolution industrielle et de combat pour les libertés, personnelles et politiques. Ce sont le Times journal fondé à Londres en 1785 et au Wall Streets journal, créé à New York en 1889 qui ont assigné aux journalistes leur mission : raconter ce qui se passe dans l'actualité. Ils ont fait de l'info non seulement leur raison d'être, mais également une institution à part entière avec ses techniques, ses professionnels, ses disciplines.

Le Times innova également sur terrain de la présentation : il attacha une importance toujours plus grande à la formulation des nouvelles et à la mise en pages des rubriques en introduisant des sous-titres afin de rendre la lecture plus facile.

Quelques années plus tard, des agences de presse furent créées qui commencèrent à mailler le monde avec leurs réseaux de correspondants : Agence France Presse (dont l'ancêtre fut HAVAS) en 1835, WOLFF (Allemagne) en 1849 et REUTERS en 1851 ; Agence Press (AP) et United Press International (UPI) en 1848 et 1907.

Amorcée par l'Angleterre, la professionnalisation du journalisme se poursuit aux Etats-Unis en imposant aux correspondants les premières règles du journalisme, pendant la guerre de sécession ; entre 1861 et 1865 : la pyramide inversée qui établit le principe de la synthèse avant l'exposé des détails fut appliquée et le respect des cinq W : Who ? What ? When ? Where ? Why ? Pour que le récit soit exhaustif.

La recommandation d'un style impersonnel et dépouillé, accessible à tous les lecteurs. Le succès des journaux apporte au journalisme la règle d'objectivité.

Deux modèles du journalisme se développent : le modèle anglo-saxon (reportage) et le modèle latino-européen (chronique). Pour le premier les principes sont « les faits sont les faits » et l'objectivité vise à distinguer les faits de leur commentaire. Quant au second, l'objectivité est impossible.

Un siècle environ après avoir été inventée, l'info doit désormais relever plusieurs défis :

- Le cinéma et la radio d'abord, la TV et internet ensuite, se sont attaqués au monopole des journaux sur l'info. L'info quitte la presse son pays natal pour émigrer vers d'autres médias ;

- En 1976 des pays se réclamant de ce que l'on appelait, à, l'époque, le tiers monde, à l'occasion de sa conférence générale, l'Unesco leur offre l'occasion de plaider pour l'instauration d'un « nouvel ordre mondial de l'info ». en accusant l'info des pays

16

occidentaux de silence sur les tiers monde, ses difficultés et ses réussites ; les déformations systématiques dont les infos le concernant.

- Avec l'essor des médias numériques, l'info redécouvre à la fois ses enjeux, ses exigences et ses limites. Certes, ses contours et ses contenus ont beaucoup changé, le jour où la télévision est devenue un véritable mass-média.

1.2.3.2. Le divertissement

Les médias du son et de l'image annexent, l'un après l'autre, tous les spectacles collectifs : le cinéma, le sport, la chanson. Le mot « variétés » est bien choisi pour désigner ce nouveau genre de spectacle. Le show-business est l'enfant légitime des variétés des médias audiovisuels, le cinéma, radio et TV. Il s'agit toujours de plaider et de séduire, grâce à une maitrise parfaite des émotions universelles. « Faire applaudir, rire ou pleurer » devient une technique autant qu'un art.

1.2.3.3. La communication

Avec les médias, la communication est devenue utilitaire. Désormais, communiquer n'est plus seulement échanger, instaurer un dialogue, perpétuer une relation de personne à personne, mais plus précisément influencer autrui, pour vendre quelque chose, pour lui inculquer une idée, ou bien pour lui donner, d'un homme public ou d'une institution, une image qui incline à la bienveillance ou à la considération.

La communication moderne est fille de la religion et de la politique ; depuis la nuit des temps, l'une et l'autre ont prétendu persuader, convertir, obtenir un assentiment. Mais aujourd'hui, l'art de ceux qui pratiquent la communication est de prétendre le contraire. Ils préfèrent parler de l'info d'obtenir un surcroit de confiance de la part de ceux auxquels ils s'adressent, en même temps qu'un pouvoir plus grand de persuasion. Emancipée, la communication imprègne désormais la culture des sociétés démocratiques ; la communication est devenue vers la fin du 20ème siècle le signe distinctif de la société moderne. Elle a pris, à ce titre, la place de l'industrie. Les raisons de communiquer se sont multipliées au même rythme que les médias : pour vendre un produit, pour vanter les mérites d'un homme ou d'un parti politique ais aussi donner une image favorable à l'entreprise.

1.2.3.4. Education

L'école, la famille et la religion se sont longtemps partagé les taches de l'éducation, de ce que Montaigne appelait l'institution des enfants. Depuis la fin du 19ème siècle aucun grands médias ni journaux, ni le cinéma, ni la radio ne s'était hasardé de son plein gré sur le terrain de l'éducation. Là où règnent les libertés, les médias sont émancipés, et l'éducation retrouve

17

le sens originel que les Grecs lui ont donné : apprentissage des langages de la pensée, l'initiation aux savoirs et à certains savoir-faire, la formation à la citoyenneté. Avec les multimédias, les profs déchargés des taches les plus machinales, les TV scolaires ou éducatives sont nées partout, des émissions éducatives élaborées.

Pour appuyer cette idée, un auteur africain, Francis BEBEY19 a écrit : « Nous croyons à la radio parce que tout ce qu'elle nous apprend nous est dit à nous et non écrit à notre intention, et que cela correspond parfaitement à nos civilisations africaines qui ne sont pas des civilisations de l'écriture mais du langage parlé.

Nous aimons cette forme de diffusion des nouvelles et de la pensée parce qu'elle s'adresse à tout un chacun et que nous n'avons pas besoin nécessairement d'avoir appris à lire et à écrire pour comprendre le message qui nous parvient »20.

La radio éduque aussi par des émissions scolaires, rurales, médicales, mais la distraction l'importe par le nombre et la variété des émissions : variétés, théâtres, il y a pour tous les goûts !

1.2.4. TYPOLOGIE DES RADIOS EMETTANT DANS LA CITE D'UVIRA

La cité d'Uvira a à son sein des stations de radios publiques, communautaires ou associatives que privées. Ce paragraphe doit se contenter de décrire ces stations.

1.2.4.1. Radio publique nationale

Une radio publique nationale est définie comme étant celle « qui s'adresse à l'ensemble de la population du pays ». Leur zone de service atteint plusieurs centaines de kilomètres de rayon21.

Dans la cité d'Uvira, comme d'ailleurs partout en RDC, le service public de radiodiffusion est généralement administré par une entité statutaire, qui est souvent une société d'Etat ou de droit public, la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC en sigle). Sa politique générale et sa programmation sont placées sous le contrôle d'un organisme public, un conseil ou une autorité constituée en vertu d'une loi. Cet organisme veille à ce que la radio offre des programmes d'information, d'éducation et de divertissement aux citoyens et à la société en général, indépendamment du gouvernement, des partis politiques ou d'autres groupes d'intérêt. Les frais de fonctionnement proviennent pour l'essentiel de la redevance acquittée par les auditeurs / téléspectateurs qui ont de récepteurs à domicile. La sous station de la RTNC d'Uvira.

19 Francis BEBEY Cité par MILENGE M. dans le cours d'histoire générale de l'information, G1 SIC, ULBC, 2010, p.12

20 MILENGE MAYEMBE I, op.cit P. 12

21 RIBOREAU, op.cit P.11

18

La RTNC/Uvira fut créée en 1997. Elle utilise actuellement 15 agents. Son rayon d'action est de 80 Km2. Mais selon les derniers rapports d'écoute ces ondes sont audibles à Minembwe, Misisi et à Ubwari.

1.2.4.2. Radio privée

C'est la radio de type commercial dont « le format a une double thématique : celle musicale en premier et locale de l'information »22. Le flux musical interrompu, l'interactivité, la publicité à fond, les animations libres sont des éléments sur lesquels elle s'appuie.

A ce jour la cité d'Uvira en enregistre deux radios privées dont la radiotélévision TUUNGANE (RTT) et la radiotélévision impact (RTI).

1.2.4.3. Radio communautaire

Les radios communautaires, coopératives, associatives ou confessionnelles, rurales ou

urbaines vont surtout proliférer dans les années 90 grâce aux processus de démocratisation et de libéralisation des ondes qui prennent progressivement naissance à cette période. Des stations commerciales FM en profitent également pour émerger, d'abord dans les villes principales puis peu à peu, elles aussi se décentralisent. Des chaînes de diffusion privées voient également le jour à l'initiative de nouveaux groupes de presse privés.

En cité d'Uvira, nombreuses se réclament le statut de radios communautaires, c'est notamment :

a. La RTCM : La Radiotélévision Communautaire Mitumba. Créée en 2002, elle a obtenu son autorisation de fonctionnement en 2005. Elle a émis son premier signal le 22 octobre 2005 avec un émetteur de 100 watts. La RTCM est une radio de l'Asbl Elimu. Elle s'est fixé l'objectif suivant : contribuer à la promotion et au renforcement de la culture de la paix, de la tolérance, de la bonne gouvernance et de la démocratie au Sud-Kivu dans les territoires d'Uvira et de Fizi en particulier et sur l'ensemble du territoire national en général.

b. La RMP : Radio le Messager du Peuple. Cette radio a été créée suite au besoin en information exprimé par la population de la Cité d'Uvira lors de la célébration de la décennie de la mission des Jacobins Sages/asbl (Mijas) le 13 juin 2005. Sa ligne éditoriale : combattre l'ignorance, promouvoir la culture de la non-violence, épargner la personne humaine de toute forme de la violence. Elle couvre un rayon de 10 Km2

22 MILONGO, Freddy, Rôle des radios de proximité avant, pendant et après les élections, Mémoire, (inédit), Lubumbashi, UNILU P. 12

19

mais elle est parfois captée à Kiliba, Makobola, Gatumba et Bujumbura au Burundi à 25 Km d'Uvira.

1.2.5. LE METIER DU JOURNALISME

1.2.5.1. Histoire du métier du journalisme

L'histoire du journalisme retrace l'évolution des activités journalistiques. Elle concerne l'évolution des méthodes et des outils de collection, de vérification, de recoupement et enfin de publication des informations, ainsi que l'évolution de la représentation de ces activités.

Les pratiques journalistiques ont fortement évolué en fonction des technologies de l'information et de la communication, en particulier avec l'invention de l'imprimerie, du téléphone, de la radiophonie, de la télévision puis d'internet, ainsi qu'en réaction à la censure qui leur a été opposée.

Le journalisme a été au cours des siècles un métier très controversé, d'abord très subjectif, le principe de protection des sources d'information des journalistes ne se faisant reconnaître que progressivement. On trouve différentes sortes de journalisme apparues au cours des siècles :

Les faits divers : appelés « occasionnels » ou « canards sanglants », ils viennent des colporteurs du moyen âge qui racontaient les événements importants dans les différents villages. Puis, au XVIe siècle, ils parlent de meurtres, de viols, d'accidents. Ils sont racontés sous la forme d'un récit. Ce sont des journaux de très mauvaise qualité qui cherchent à étonner et mettent surtout en scène des femmes.

Les grandes décisions gouvernementales : la Gazette est le premier journal à en diffuser, créé par un médecin, elle explique toutes les décisions du gouvernement. Il parle donc surtout de politique. C'est pourquoi toutes les informations vitales sont très contrôlées par le pouvoir, à l'époque Richelieu.

Les libelles : ce sont des journaux qui expriment les opinions politiques. Ils apparaissent à la révolution. Certains articles sont censurés23.

La presse plaisir : elle apparait en 1831. Elle est aussi appelé presse service. Son but est de faire plaisir aux gens. On y trouve des feuilletons. Ces journaux sont financés par la publicité et les petites annonces.

23 www.wikipediaencyclopédielibre.org

20

Elle est donc peu chère et abordable pour quiconque. C'est la presse que nous présente Maupassant dans Bel Ami. Cette presse est corrompue et diffusée : il ya donc une mauvaise image de la presse depuis ce jour.

De grands auteurs comme BALZAC ou DUMAS ont commencé dans ces journaux. Ils étaient payés à la ligne ce qui explique les grandes descriptions. Le premier journal est la presse et coûtait l'équivalent de 10 centimes d'euro.

Le journalisme de reportage et de découvertes : il apparait à la fin du 19e siècle. Exemple : illustration. Il se développe avec la colonisation et les nouveaux moyens de transports qui permettent aux journalistes de partir toujours plus loin en reportage. Interview : elles apparaissent avec la radio en 1920 ;

Le journalisme engagé a pour figure ALBERT LONDRES, qui raconte la face cachée du monde ;

Le reportage subjectif, aussi appelé Gonzo journalisme. Les journalistes en ont assez de l'objectivité. Ce qui importe est m'opinion, la personne, le point de vue ;

Les révélations : en 1974, l'affaire du Watergate monte l'importance de la protection des sources d'information des journalistes.

21

CHAPITRE II ETAT DE LIEU DE LA PROFESSION DES JOURNALISTES

A UVIRA

2.1. Présentation des stations radiophoniques de la cité d'Uvira

Sur l'ensemble du territoire on peut en dénombrer 12 stations de radio diffusion dont 6 émettent à partir de la cité d'Uvira. Nous avons : La Radiotélévision nationale Congolaise sous station d'Uvira (RTNC), La Radio le messager du peuple (RMP), La Radiotélévision, communautaire Mitumba (RTCM), La Radiotélévision Tuungane (RTT), La Radiotélévision Lukula (RTL), La Radio impact Uvira (RTI), La radio impact Kiliba, La Radio ONDS FM , La Radio rurale de Sange, La Radio Lemera, La Radio Luvungi et La Radio Faraja.

Signalons que la sous station d'Uvira (RTNC) est du domaine étatique et les autres sont privées et communautaires.

Dans le cadre de notre étude, nous prenons en considération 3 radios de la cité d'Uvira qui nous intéresse davantage à savoir : la RTNC sous station d'Uvira, la radio le messager du peuple et la radio télé communautaire Mitumba.

2.1.1. La Radiotélévision Nationale Congolaise Sous Station d'Uvira

La RTNC est une organisation paraétatique. Elle est un outil, mis, par Etat, à disposition de l'autorité locale (administrateur du territoire). Sa gestion est publique et collective c'est-à-dire elle suit la ligne tracé par l'Etat et elle est dirigé en collège autrement dit, dirigé par la chef de la station et le chef de section, en tout forme de staff dirigeant de la sous station. La RTNC Uvira, émet sur 92,5 Mhz.

2.1.1.1. Localisation et situation géographique

La RTNC Uvira se localise dans le territoire d'Uvira, quartier Kimanga sur l'avenue du marché N°16 dans une partie communément appelée « Zone ».

2.1.1.2. Historique de la rtnc Uvira

La RTNC Uvira a commencé sur l'initiative privée de M. ELONGO KANDAKANDA en 1994 qui avait calibré sa phonie seulement à la transmission. Cette phonie changée en émetteur émettait en ondes courtes sur 60 mètres.

En 1995, après qu'ELONGO soit partie avec son appareil, Ir Alexis KAFATIRE HAKIZUMWAMI viendra avec sa phonie aussi sous le même système. Cette dernière, en

22

ondes courtes était captée sur 45 mètres. Signalons que les deux radios qui émettaient dans le bâtiment de l'action KUSAIDIA.

Lors que l'Ir Alexis était aussi parti avec son appareil en janvier 1996 sous l'initiative de 3 hommes appelés YUWAMU qui signifie YUYU, WALIMASI et MUKULUTAKE BYEMBA, les trois initiateurs, on va mettre un petit émetteur de 0,5 v qui émettait en fréquences modulé (FM), son champs de rayonnement était de 3 km2 et est était installé à KAKUNGWE sur l'avenue SHISHI, sa table de mixage était un poste radio qui servait à la modulation et à laquelle était connecté deux microphones unidirectionnaux. Cette radio privé travaillé sous la couverture de l'office Zaïrois de la radio et télévision (OZRT) et comme chef d'agence M. MUKULUTAKE BYEMBA Désiré.

Avec la guerre de libération d'octobre 1996, mener par l'alliance de force démocratique pour la libération du Congo (AFDL), la radio avait arrêté de fonctionner. Ce n'est qu'en avril 1997 lors que l'AFDL progressé avec la guerre sur le territoire national Uvira était déjà libéré, que M. Louis AMULI NYARUBASA qui était chargé de presse et l'information de l'ADFL à cette période va autoriser cette radio de fonctionner.

Dans le souci de sensibiliser la population d'Uvira lieu, où a commencé la guerre, et enseigner la politique de l'AFDL ; les autorités provinciales commenceront à équiper cette radio et elle va cesser d'être privée pour devenir Etatique Jean Charles MAGABE, premier gouverneur du SUD KIVU à l'époque de l'AFDL, acheté en mai 1997 un émetteur de 25 V, antenne émettrice (dipôle) et le câbles coaxial et BAZIRE RUSHEBANA premier Administrateur d'Uvira à l'époque de l'AFDL acheta un mixeur de 25 w à 8 pistes (voies) ; ceci faisant que le champs de rayonnement arrive à 200 km2 à vol d'oiseau. Cette radio émettait toujours à KAKUNGWE.

Il faut savoir que dès la première radio (celle d'ELONGO et celle de YUWAMU la radio portait le nom de « Radio du peuple », ce nom a changé le 24 avril 1997 avec le passage de M. Louis AMURI NYARUBASA, c'était à KAKUNGWE, elle était devenu la RTNC sous l'appellation (Radio Uvira) qui était considéré comme agence de la direction provinciale (ADP). Le chef d'agence de la RTNC d' Uvira s'est succédé de la manière suivante :

1. MUKULUTAKE BYEMBA Désiré d'avril 1995 déc. 1997

2. Oscar KABWE OS'ATOCHO : du décembre 1997 décembre 1998

3. Noël BASHIGE LUHONO : du novembre 1998 mai 1999

4. Léonard SAFARI NTANAMA : du mai 1999 août 2004

5.

23

RAMAZANI BULIMWENGE : Août 2004 mai 2005

6. Léonard SAFARI NTANAMA : du mai 2005 décembre 2009

7. Jonas BITEZA BAKULIKIRE : du mai 2009 à nos jours.

Sachez que la radio a quitté KAKUNGWE en 2000 et s'installa dans le bâtiment de la poste sous l'autorisation de l'Administrateur BAZIRE RUSHEBANA et a quitté le bâtiment de la poste en juin 2006 pour s'installer dans son actuelle localisation de l'administrateur ELOKO SALA.

2.1.1.3. Objectif de la rtnc/Uvira

Tout en respectant la ligne éditoriale édicte par la hiérarchie selon les codes de

conduite des médias et en s'impliquant dans la mission de la RTNC, la sous station de la RTNC/Uvira s'est fixée comme objectifs : informer, former, éduquer et divertir la population.

2.1.1.4. Organisation actuelle et fonctionnement

a. Administration

La RTNC sous station d'Uvira est dirigée par un chef de la sous station Jonas BITEZA

BAKULIKIRE assisté de six chefs de sections en tout forme un staff dirigeant dont :

- Chef de section de l'Administration ;

- Chef de section de la trésorerie ;

- Chef de section de la technique ;

- Chef de section de la documentation, régie et thèque ;

- Chef de section des informations ;

- Chef de section des programmes.

N.B : Il faut noter que la RTNC/Uvira est dirigé par une constitution appelée « Convention

collective » et a comme signature institutionnelle « Eglise au milieu du village ».

b. Organigramme

Sous station

Section

Administration

Section des
Infos

Section des
programmes

Section
technique

Section
trésorerie

Section régie

 
 
 
 
 
 

Cellule moyen et commun

Cellule
sport

Cellule
production

Cellule

maintenance

Studio
mobile

Cellule
comptabil

é

RTP

Cellule
discothèque

24

Source : Oscar KABWE OS'ATOCHO, chef de section d'administration de la RTNC/Uvira, interviewé le 23 / 04 / 2013 sur le fonctionnement de la Radio.

c. Cahier des charges de la sous station de la rtnc/Uvira

? Le chef de sous station

- Représente le directeur Provincial et coordonne toutes les activités de la sous station ;

- Gère les ressources humaines, financières et patrimoniales mis à la disposition de la sous station ;

- Applique les directives, instruction de la direction provinciales conformément à la convention collective de l'entreprise ;

- En application des directives et instruction émanant de la hiérarchie, il exécute la politique de l'information et des programmes RadioTV ;

- Soumet pour approbation les grilles saisonnières et permanentes des programmes à la direction provinciales ;

- Tient des bons rapports avec les responsables des institutions publiques et privées locales ;

- Signe les contrats avec les annonceurs et les formations médicales et pharmaceutiques ;

- Rédige à la fin de chaque mois et année un rapport d'activités de la sous station à l'intention de la direction provinciale.

? Le chef de section de l'administration

- Veille et assure l'application des règlements, instructions, législation sociale et programme d'action de la sous station ;

- Veille à la gestion quotidienne du personnel et cogère les ressources humaines et patrimoniales de la sous station avec le chef de sous station ;

- Tous les dossiers individuels du personnel, apprête les éléments nécessaires pour le calcul des primes des agents ;

- Fait au chef de sous station des propositions sur l'évaluation des carrières des agents, disponibilité, congé, formation, ...) et rédige les actes officiels relatifs à leur carrière (régime disciplinaire, appréciation, cotation, recours, ...) ;

- Etablit un plan de gestion des carrières des agents par filière et par catégorie professionnelle ;

25

26

- Règle les litiges et achemine les différentes déclarations des créances auprès du chef de sous station ;

- Etablit et veille à l'application du calendrier des congés des agents ;

- Est responsable de l'inventaire extra comptable.

? Le chef de section de la trésorerie

- Cogère les ressources financières avec le chef de sous station en établissant le plan de

trésorerie ;

- Elabore le budget de fonctionnement de la sous station ;

- Supervise la comptabilité, la commerciale et la RTP ;

- Assure l'application des règlements, législation et instructions en matière

commerciale, financière et publicitaire ;

- Contrôle l'ordonnancement et l'exécution des dépenses ;

- S'occupe de la gestion de titre valant espèces, des avances sur salaires et des prêts

accordés au personnel ;

- Etablit mensuellement à l'intention de la hiérarchie le rapport financier ;

- Contrôle les opérations de recouvrement de recettes, de la tenue des livres et des

rapports de caisse ;

- Veille quotidiennement à la tenue générale des comptes de la sous station, de

l'établissement des tableaux synthèses de la gestion quotidienne des crédits,

découvertes et autres emprunts auprès des banques et institution financières.

? Le chef de section des informations

- Veille et garantit les normes et instructions relatives à la politique de production et de

diffusion des informations telles que définit par la direction provinciale de la RTNC ;

- Supervise les infos radio, infos TV et sports ;

- Organise la collecte, la rédaction et la diffusion des nouvelles d'actualité et de la

production des émissions spécialisées (enquêtes, reportages, magasines) ;

- Préside quotidiennement les conseils de rédaction et autres réunions du service ayant

trait à la bonne marche du travail ;

- Veille au respect des horaires de service et la qualité (fond et forme) des journaux

parlés et/ou télévisés ;

- Etablit le rapport périodique, mensuel, trimestriel, annuel de son service ;

- Organise un service d'écoute et de monitoring pour recueillir les nouvelles devrait alimenter la rédaction ;

- Définit les angles aux reporter avant d'aller sur le terrain ;

- Corrige les textes et le choix judicieux des éléments audiovisuels ;

- Elabore le conducteur des infos, impose l'ordre et la discipline dans la régie au moment du déroulement des JP et veille au respect du timing de chaque édition.

? Le chef de section des programmes

- Veille et garantit les normes et instruction relatives à la politique de production et de diffusion des programmes telles que définit par la direction provinciale de la RTNC ;

- Est chargé de la production et la diffusion des émissions prévues à la grille et établit la feuille de route pour les sorties et travaux à faire ;

- Coordonne les programmes d'éducation générale, d'éducation populaire, de la culture générale, des variétés musicales, dramatiques, jeux concours, etc., en français et en langues nationales ;

- Exploite les thèmes et respecte l'orientation de chaque programme ;

- Tient les réunions hebdomadaires des programmes et des critiques des émissions avec les producteurs et animateurs. Il en fait un compte rendu par écrit à son chef hiérarchique ;

- Est chargé de la conception, de la réalisation sur le terrain, de la production des émissions, du contrôle de conformité des sujets et audition avant diffusion des émissions enregistrées ;

- Il conseille les animateurs et producteurs dans la conception, réalisation et production des émissions ;

- Prépare la pré-évaluation des programmes tous les 3 mois et établit les horaires des tenue d'antenne.

? Le chef de section de la régie

- Organise la régie, la discothèque et la documentation ;

- Est responsable de la conservation des archives et documents écrits et sonores (bibliothèque e discothèque). Fait appliquer les conditions de prêt aux utilisateurs (producteurs et animateurs) ;

- Tient les fichiers où sont portés les informations, l'identification et la localisation des documents ;

27

- Organise la régie d'antenne, établit les conducteurs d'antennes (sacco) et apprête les bacs (ou fardes) contenants les émissions avant et pendant l'antenne et établit un rapport mensuel et annuel de la régie RTV ;

- Se renseigne sur le déroulement des émissions en relevant éventuellement les anomalies, les irrégularités, les défaillances, les pannes, les coupures du courant et les déclanchements ayant entraîné des interruptions des émissions ;

- Est chargé des droits d'auteur et rassemble les relevés de ces droits

? Le chef de section de la technique

- Est chargé de la gestion, de la maintenance et de l'exploitation des équipements et

matériels techniques Radio, TV ;

- Vérifie au jour l'état général des équipements en exploitation à la radio et à la télé ;

- Etablit un planning de maintenance, supervise le contrôle des appareils et équipements

afin de connaitre leur état de fonctionnement ;

- Etablit les états de besoin des pièces de recharge nécessaires au fonctionnement

normal des équipements ;

- Tient à jour la documentation technique et établit les statistiques permettant de

connaitre la durée de vie des matériels ;

- Effectue avec le concours de la trésorerie les achats des pièces de recharge trouvables

sur le marché local ;

- Il est responsable de l'électricité et du froid ;

- Est chargé de l'encadrement technique des agents de maintenance et de la modulation.

En fin, la RTNC/Uvira dispose une autre section qui n'est pas encore opérationnelle mais prévue. C'est la section Télévision.

d. Personnel de la rtnc/sous station d'Uvira

La RTNC/Uvira étant reconnue comme organe de communication étatique enregistre l'effectif de 18 personnels (agents) en général qui se subdivisent en 3 catégories de personnel :

- Les agents effectifs : sont ceux qui sont engagés, avec numéro matricules et mécanisés ;

- Les collaborateurs internes : ce sont les agents qui ne sont pas engagé mais leurs dossier sont en cours pour l'engagement ;

28

- Les collaborateurs externes : sont des agents qui viennent présenter leurs émissions bénévolement.

Signalons que la RTNC/Uvira regroupe parmi les agents, 16 personnels du sexe masculin, et 2 personnels du sexe féminin dont 8 journalistes reporters ou journalistes débout et un secrétaire ou journaliste assis.

e. Difficultés rencontrées

La Radio elle-même est entrain des inhérentes difficultés aux conditions financières et humaines.

- Financièrement, certains annonceurs ne s'acquittent pas à temps de leurs créances, plusieurs dettes sont impayées alors qu'ils ont usé leurs appareils pour les réalisations. Le manque de fonds de fonctionnement de la part du gouvernement, l'insuffisance des salaires pour les matriculés s'ajoutent aussi les difficultés de cet ordre ;

- Aux conditions humaines, certains agents n'ont pas encore compris qu'il faut changer des méthodes de travail : absence du travail, manque de respect, manque de transparence et d'honnêteté, penser que tout dépend ou vient du seul chef de la sous station.

Sur les deux sortes nous pouvons ajouter le manque d'appareils et équipements nécessaires (émetteur TV, studio TV) et moyens de transport.

2.1.2. LA RADIO LE MESSAGER DU PEUPLE24

2.1.2.1. Aperçu historique

La radio le messager du peuple tire son histoire dans l'association sans but lucratif dénommé Mission de jacobins sages en sigles MIJAS qui fut créé le 25 avril 1995 dans le but d'apprendre aux gens de défendre leurs droits sans recourir à la violence. La mission principale de la MIJAS était et est d'adopter la doctrine des jacobins en Français appelé « jacobinisme » terme qui veut dire culture du non-violence. C'est ainsi que la MIJAS va entreprendre ses premières actions de sensibiliser à la culture de la non-violence avec comme outils : la troupe théâtrale, la mini bibliothèque ou on devrait lire des livres éducatifs sur la non-violence, un bulletin d'information appelé Messager du peuple, qui apparaissait chaque mois en 750 exemplaires dont 500 en français et 250 en swahili sous le haut patronage du

24 Feuillet de présentation de la RMP

29

centre LOKOLE. Signalons que la création de l'ONG MIJAS à Uvira en 1995 est l'oeuvre de cinq personnes dont MUTERE KIFARA (président et assume aujourd'hui la direction de la radio), ALI BILALI (vice-président), Charles NASIBU (secrétaire général), MUKUBE PATRICE (conseil), BIPEMACHO NOELLA (trésorière).

Etant donné que les journaux imprimés étaient insuffisants et n'étaient qu'à la portée des intellectuels seulement en 2005 le treizième jour du mois de juillet sera créée la Radio le Messager du Peuple MIJAS pour remplacer le bulletin mensuel d'information du même nom avec comme ligne éditoriale celle de « combattre l'ignorance en vue d'un développement socioculturel et économique durable ».

Ses objectifs sont entre autres ;

- Eduquer, informer et sensibiliser la personne humaine en vue de l'épargner de toute forme de violence,

- Désenclaver les territoires d'Uvira et de Fizi sur le plan médiatique.

2.1.2.2. Contexte géographique

La RMP se localise dans le territoire d'Uvira, Quartier Rombe I sur l'avenue du kakungwe au n°4 dans une partie communément appelée « Kakungwe ».

2.1.2.3. Organisation et fonctionnement a. organisation

La RMP étant une initiative, un projet et une réalisation de l'ONG MIJAS asbl, les

membres de son staff dirigeant sont désignés par le conseil d'administration de la MIJAS asbl.

Ainsi, sa structure organisationnelle comprend :

- Un directeur général

- Un directeur général adjoint

- Un chef de service programme et production

- Un chef de service d'administration

- Un chef de service technique-régie

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b. Structure fonctionnelle

MIJAS asbl

DIRECTION

DIRECTION ADJOINTE

ADMINISTRATION

PROGRAMMATION

ANIMATION

REDACTION

TECHN & REGIE

SECRETARIAT & CAISSE

JOURNALISME

SENTINELLE

MANAGERE

c. Fonctionnement des organes

- La MIJAS asbl : elle est l'organe suprême de la radio qui a son programme.

- La direction assure les fonctions suivantes :

* Exécuter les décisions et les recommandations du conseil d'administration ;

* Recevoir les sollicitations des services extérieurs

* Assurer les suivis des demandes de financement, du programme auprès de

bailleurs des fonds, informer C.A.

* Ordonner les sorties des fonds et approuver les dépenses dans le respect de la

prévision budgétaire

* Faire observer par le personnel sous sa direction, statuts, procédure de la

gestion financière, procédure de la gestion logistique ;

* Suivre jour pour jour le personnel,

* Négocier et conduire les contacts.

31

32

- Les journalistes ont pour attribution de récolter, traiter et diffuser les informations de manière objective et professionnelle pour l'intérêt de la communauté

- La sentinelle joue le rôle d'assurer la sécurité des biens et des personnes au sein de la radio le messager du peuple

- La ménagère assure la propriété de la radio le messager du peuple.

d. Structure organisationnelle actuelle de la RMP

La RMP étant une initiative, un projet et une réalisation de l'ONG MIJAS asbl, les

membres de son staff dirigeant sont dirigés par le conseil d'administration de la MIJAS asbl.

Ainsi, sa structure organisationnelle actuelle :

- Un directeur général

- Un directeur général adjoint

- Un chef de service programme et production

- Un chef de service d'administration

- Un chef de service technique régie

2.1.2.4. Le personnel de la radio le messager du peuple

La RMP compte en général 14 personnels qui se partagent des taches dans cette entreprise médiatique. Parmi les 14 personnels il y a 7 agents qui s'occupent du reportage autrement dit des journalistes reporters, 5 autres qui s'occupent de l'animation ou les journalistes dans cette entreprise médiatique et en fin 2 journalistes femmes qui sont intermédiaires. Noter qu'à RMP il n'y a pas d'agents engagés tous sont de bénévoles et vivent de leurs activités privées.

2.1.3. LA RADIO TELEVISION COMMUNAUTAIRE MITUMBA

2.1.3.1. HISTORIQUE

L'idée de créer une radio communautaire à Uvira par l'Association ELIMU, asbl remonte de 2002. Dans le milieu existait déjà une radio publique (la RTNC) qui était sous contrôle du pouvoir de l'époque, la rébellion du rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Ce qui ne pourrait pas permettre à la population d'avoir des informations non partisanes. Pendant ce temps, la presse était en quelque sorte muselée, des messages de dénonciations des droits humaines ne passaient pas au micro. La paix était troublée. La bonne

gouvernance et la démocratie, on ne pouvait même pas voir leur ombre. Les droits humains étaient violés au plus haut niveau. Il était impossible de parler du développement.

Face à cette situation culmine use, l'association ELIMU, asbl initia un projet d'une radio et plus tard installer une chaine de télévision. C'est ainsi qu'elle s'est investie à créer une radio rurale dénommée « Radiotélévision Communautaire Mitumba ». Dont elle a obtenu tous les documents nécessaires en 2003 auprès des autorités du RCD/Goma pour son fonctionnement. Malheureusement l'acquisition des matériels adéquats a pris du temps, ils ont été obtenus en 2005.

C'est ainsi que la RTCM a lancé son premier signal le 22 octobre 2005 avec un émetteur analogique de 10 watts après une courte formation sur le journalisme à l'intention de 10 candidats recrutés dans la communauté. Ces derniers ont travaillé avec l'appui de l'Association ELIMU, asbl jusqu'au moment où la radio a connu une panne le réduisant au silence. C'était le 19 mars 2006. Depuis cette date jusqu'au 07 septembre 2006, un service minimum était observé à la radio. Pendant cette période, certains journalistes ont suivi des formations à BUKAVU et au BURUNDI. Lors de ce moment de silence les autorités de l'Association ELIMU, asbl menaient des démarches pour l'acquisition non seulement d'un émetteur mais de plusieurs ainsi que d'autres matériels lui permettant de placer des relais dans la plaine de la RUZIZI et dans la presqu'île de FIZI en vue d'arroser les 3/4 du Sud Kivu (le Sud de la province du SUD KIVU).

Depuis la date du 07 septembre 2006 jusqu'en octobre, l'ONG internationale ICCO, une institution hollandaise, a pris en charge les besoins matériels et financiers de la radio sous l'encadrement de l'association ELIMU asbl.

Actuellement la radio Mitumba en tant que média pour la paix, la démocratie, les droits humains et le développement a encore un long chemin à parcourir et les défis à relever sont aussi énormes : couvrir toute la contrée de part et d'autre de la chaine des Monts Mitumba, émettre quotidiennement en faisant fi aux caprices de la fourniture électrique par la SNEL et bien d'autres.

Malgré ces difficultés, petit à petit, la RTCM s'est faite une audience non négligeable par rapport aux autres implantées dans cette partie de la province du Sud-Kivu. Elle a aujourd'hui de nombreux partenaires suite à sa réputation auprès de la population. C'est grâce à son émetteur actuel de 30 watts qu'une bonne partie de la plaine de la Ruzizi, certaines

33

34

contrées des moyens et hauts plateaux ainsi que toute la partie Nord d territoire d'Uvira et quelques villages de la partie sud du territoire de Fizi.

La RTCM produit ses programmes pendant 10 heures par jour de 05 : 00 à 9 : 00 et de 17 : 00 avec des émissions destinées à la masse paysanne à 85 % et aux élites intellectuelles à 15 %.

2.1.3.2. Le personnel de la rtcm

La RTCM actuellement enregistre 10 personnels dont 8 hommes et 2 femmes. Et

parmi ces agents, il y a 6 agents reporters et 3 animateur ainsi qu'un directeur.

2.1.3.3. La ligne éditoriale

Comme tout média, la RTCM a comme objectif : d'informer pour véhiculer des

messages ayant trait à la paix, à la bonne gouvernance, au développement et à la défense des droits humains.

2.1.3.4. La rédaction

La rédaction assure les fonctions suivantes :

- S'occupe de la récolte, traitement et diffusion des informations ;

- Organise et supervise la collecte, le traitement et la diffusion des enquêtes et magazines et établit la feuille de route des reportages journaliers.

a. La correspondance :

C'est un réseau des informations, celui-ci assure les récoltes des informations dans

leur milieu et envoie le diplex à la radio.

b. L'enquête et magazine :

Assure l'enquête de l'information récoltée sur terrain.

c. Le desk français :

C'est un service de rédaction qui s'occupe de la production des journaux français.

d. Desk swahili :

Celui-ci assure la production des journaux Swahili.

2.1.3.5. L'administration et finances Ce service s'occupe de :

- La gestion du personnel et moyen financier de la Radio ;

- La gestion de tous les dossiers administratifs du personnel ;

- Ce service facilite la paye des agents, cela en convenance avec le service de comptabilité et caisse. C'est-à-dire celui-ci assure tout ce qui est personnel et moyen.

2.1.3.6. Le service de programme Dans ce service, le chef a les tâches suivantes :

- Elabore la grille horaire des émissions, des journaux. Bref est chargé d'élaborer l'horaire à suivre à la radio ;

- Assure le suivi de la qualité des émissions à diffuser ;

- Il en fait un compte rendu par écrit à son chef hiérarchique.

2.1.3.7. La régie

Le chef de la régie (régisseur) a les tâches suivantes :

- Il est chargé de tout ce qui est documentation notamment les archives des musiques,

des archives d'infos, ... ;

- Surveille le fonctionnement des émissions ;

- Veille le bon déroulement de l'antenne c'est-à-dire il surveille l'antenne ;

- En fin, c'est la police d'antenne.

2.1.3.8. Service technique

Est chargé de la gestion de la maintenance et de l'exploitation des équipements et

matériels techniques radio.

a. La maintenance

La maintenance assure la réparation des outils de la radio.

b. Modulation Celle-ci :

- Assure la manipulation des appareils ; - Met en onde les émissions, infos, ... .

2.1.3.9. Cahier de charges de la rtcm a. Assemblée générale

Elle est l'organe suprême de l'association. Elle prend en compte les membres à jour avec les cotisations.

Elle a pour rôle de :

- Définir et évaluer les grandes lignes d'actions de l'association ;

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- Elire les membres du bureau du conseil d'administration ;

- Approuver la nomination des commissaires aux comptes : l'assemblée générale se réunit une fois l'an et autant de fois possible en session ordinaire et cela sur convention du Coordinateur.

b. Le Directeur

Coordonne et contrôle toutes les activités de la RTCM.

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ORGANIGRAMME DE LA RADIO TELEVISION COMMUNAUTAIRE MITUMBA

Ass. Générale

Direction

Régie

Programm

Rédaction

Administration et Finance

Technique

Production chronique
judiciaire

Economie

Dédicace

Politique

Caisse

Comptabilit

Maintenance

Modulateur

Correspondance

 

Desk Français

Desk Swahili

Enquête et magazine

Source : Robert SHEMAHAMBA : Directeur de la RTCM interviewé

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2.2. PROFESSION DES JOURNALISTES A LA RTNC, RMP et RTCM

2.2.1. Du Statut des journalistes

Formé par l'ensemble des droits et des devoirs qui incombent au journaliste le statut du journaliste se réfère à un certain nombre des principes et des règles qui consolident et protègent la liberté de la presse, et plus généralement, la liberté d'information, d'expression et d'opinion en tant qu'elles participent aux droits fondamentaux de l'homme et en tant qu'elles constituent, « l'oxygène de la démocratie ».

Le titre de « journaliste professionnel » n'est pas octroyé dès la simple rédaction d'un article de presse ou la prise d'un cliché photographique : la loi impose le strict respect de certaines conditions pour pouvoir se prévaloir de cette qualité et être titulaire de la carte d'identité professionnelle de journaliste.

2.2.2. La Qualité de « journaliste professionnel »

Les conditions pour bénéficier de la qualité de journaliste professionnel sont strictes et définies par le code du travail : ni la rédaction d'articles de presse ou la prise de clichés photographiques, no la détention de la carte d'identité professionnelle (qui n'a qu'une valeur déclarative) ne préjuge de cette qualité. Le caractère régulier de l'exercice de cette activité, quel que soit le support (presse, web, radio, TV) est un élément substantiel pour accorder un tel statut.

Les qualités professionnelles jugées d'un journaliste sont aussi nombreuses que variées car le métier est difficile et astreignant. N'importe qui ne peut pas devenir un journaliste.

Dans ordonnance loi 81-012 portant statuts des journalistes oeuvrant en RDC, à son article 1, le présent statut s'applique aux journalistes professionnels oeuvrant au sein des organes d'information dans le pays. Les matières non prévues au présent statut sont réglées conformément aux dispositions du code de travail. Les mesures d'exécutions du présent statut sont prises par le commissaire d'Etat ayant l'information dans ses attributions.

Le statut du journaliste professionnel par Julie JACOB, stipule que la définition du journaliste professionnel est donnée par l'article L-7111-3 du code du travail Français, lequel pose différentes conditions cumulatives pour pouvoir prétendre à cette qualité :

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La nature du travail effectué : il est exigé que soit apportée une véritable collaboration intellectuelle ne s'entend pas nécessairement de la rédaction d'articles. Toutes formes d'illustration par le dessin ou la photographie, par exemple, satisfont à cette condition.

Le travail effectué doit également entretenir un rapport avec l'actualité, en vue de l'information au public.

L'importance du travail effectué : l'activité de journaliste doit être régulière et principalement être dirigé vers cette activité pour accéder au statut de journaliste professionnel.

Dans son aspect général, en Afrique, qu'en particulier en RDC, l'ordonnance loi 81012 portant statut des journalistes oeuvrant dans ce pays stipule que la définition d'un journaliste professionnel est celui qui se voue d'une manière régulière à la collecte, au traitement ou à la diffusion des nouvelles ou idées dans un ou plusieurs organes d'information et qui tire l'essentiel de ses revenus de l'exercice de sa profession.

Le lieu d'exercice : seule l'activité exercée dans les lieux suivants permet d'accéder à la qualité de journaliste : les Entreprises de presse (les Entreprises ayant pour objet exclusif l'édition de publication de la presse, c'est-à-dire les journaux et périodique, et les éditeurs de presse en ligne répondant aux conditions du décret ministériel en vigueur dans un pays.

2.2.3. De l'usage de la carte d'identité professionnelle

La carte d'identité professionnelle est un document administratif permettant de justifier de l'exercice de la profession vis-à-vis des autorités publiques.

Les conditions d'attribution et de délivrance de la carte d'identité professionnelle en RDC sont définies par le code du travail à son article 5 qui stipule que : « toute personne remplissant les critères fixés par l'article 2 peut obtenir une carte de presse, à condition que la demande en soit faite par lui-même ou l'organe d'information qui l'emploie. Le journaliste stagiaire n'a pas droit à la carte de presse. Il lui est délivré une carte de stagiaire. La carte de presse et la carte de stagiaire sont délivrées par l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC).

La carte d'identité professionnelle n'a qu'un effet déclaratif, elle ne conditionne pas l'accès à la profession et n'est pas non plus suffisante pour établir la qualification de journaliste professionnel.

En RDC, dans ordonnance loi 81-012 portant statut des journalistes professionnels, les conditions d'attribution et délivrance de la carte de presse sont bel et bien définie par l'article Néanmoins l'article 6 de la convention Collective Nationale de travail des

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journalistes (CCNTJ) rend la possession de cette carte obligatoire pour les journalistes professionnels en interdisant aux entreprises d'employer pendant plus de trois mois des journalistes non titulaires de cette carte.

2.2.4. DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Les radios que nous avons visitées comptaient entre deux et une dizaine d'employés. Les guides techniques disponibles recommandent généralement à ceux qui peuvent se le permettre, d'engager au moins huit à dix personnes, parmi lesquelles quelques-unes sont des permanents rémunérés. L'équipe devrait au moins compter : un(e) chef de station ; des animateurs (trices) !journalistes-technicien(ne)s (parmi lesquels, un responsable de la programmation) ; un(e) maintenancier (ière) ; un(e) secrétaire! assistant administratif ; un gardien.

Même dans les équipes les plus fournies, le cumul des fonctions est monnaie courante, le chef de station renforçant à l'occasion son équipe d'animateurs techniciens, l'un de ces derniers pouvant remplir le rôle du maintenancier, à moins que cela n'incombe au gardien, celui-ci pouvant encore assister le chef de station dans l'administration, etc. Toutes les combinaisons sont possibles...

On imagine mal cette équipe type assumer à elle seule la permanence et la qualité des émissions quotidiennes en plus de toutes les autres fonctions et responsabilités inhérentes à une station communautaire : enquêtes et reportages sur le terrain, production en studio, suivi des actions, évaluation des actions et émissions, formation éventuelle de collecteurs d'information villageois, prestations de services aux partenaires, etc.

Le concours de bénévoles et les partenariats semblent les seules façons d'y parvenir.

2.2.4.1. Le bénévolat dans les radios émettant à Uvira

Quelles que soient leurs proportions, toutes les équipes ont recours au bénévolat. Sauf la RTNC, à la RMP et RTCM les bénévoles constituent la majorité de la main d'oeuvre. Le statut d'employé n'étant réservé qu'au chef de station et à deux ou trois permanents.

S'assurer la participation de volontaires pourra contribuer à décharger l'équipe de base de certaines tâches et à varier la programmation. Toutefois, le recours abusif au bénévolat, s'il n'est pas suffisamment organisé, peut causer plus de problèmes qu'il ne permet d'en résoudre. Le contrat qui les lie avec la station est purement moral. En dehors des éventuels défraiements auxquels ils peuvent prétendre, aucun salaire ne leur est attribué régulièrement.

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Aussi, leur engagement est précaire et il est difficile d'exiger d'eux un dévouement comparable à celui des salariés (surtout dans la constance).

Beaucoup de bénévoles viennent à ces stations radios par militantisme et certains exercent par ailleurs une activité professionnelle alors que beaucoup d'autres, des chômeurs pour la plupart, généralement les plus jeunes, sont surtout attirés par la perspective de recevoir une formation, et à plus ou moins longue échéance de pouvoir incorporer l'équipe fixe. Ce qui n'est pas toujours garanti, loin s'en faut. Cette catégorie de personnel aura parfois tendance à rivaliser avec les employés, à remettre en question leurs avantages, protester de leur incompétence. De nombreux conflits résultent de cette confrontation.

S'il arrive que des bénévoles soient plus compétents que des professionnels, dans la plupart des cas, il faut les former. Cette formation est une forme d'investissement pour la station qui, de son côté, lorsqu'elle renouvellera ou complètera son équipe fixe, pourra compter sur une réserve de candidats compétents. Or, il est fréquent que des bénévoles ayant bénéficié de stages, essoufflés ou ambitieux, partent ensuite valoriser ailleurs leurs aptitudes fraîchement acquises. Ce qui se traduit par une perte sèche pour la station.

Il importe donc que chacun sache clairement par avance à quoi s'en tenir sur les engagements réciproques.

Un contrat doit pouvoir être rédigé entre le volontaire et la station qui l'emploie, ce qui est malheureusement rare à la RMP et RTCM.

2.2.4.2. Les rémunérations

La rémunération du personnel doit naturellement être en rapport avec les ressources de la station. Par conséquent on prendra grand soin de n'engager des effectifs qu'en fonction des besoins réels et des marges possibles.

Les charges salariales sont les charges les plus lourdes que la radio doit supporter. Le calcul doit non seulement prendre en compte le salaire proprement dit mais également (en fonction des pays). Mieux vaut dès lors fixer des plafonds de salaires bas mais garantis chaque mois, de façon à susciter chez les employés le maximum d'investissement et d'éviter qu'une fois formées, les recrues ne soient tentées de marchander ailleurs les compétences acquises au sein de la station. Concrètement, dans les trois stations visitées, seule la RTNC où le personnel touche un salaire, dans d'autres stations le personnel n'a pas de salaire.

2.2.4.3. Les compétences

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Pour les employés permanents, au même titre que pour les bénévoles, un cahier des charges précis doit être annexé au contrat avec les règlements de fonctionnement de la station. Aussi bien au niveau de l'équipe exécutive que des instances de gestion, il est important que les responsabilités soient clairement déterminées et que chacun connaisse précisément son rôle et ses attributions.

Cela dit, si l'on se réfère aux cinq ou six types de personnel envisagés plus haut, on constatera que les fonctions de journaliste, d'animateur et de technicien ne sont pas bien différenciées. Cela s'explique par l'évolution du journalisme rural tel qu'il s'est développé ces trente dernières années et par les spécificités des médias de proximité à vocation sociale. La polyvalence qui dans ces cadres est présentée comme un atout est aussi le fruit d'une nécessité imposée par la faiblesse des moyens et le manque de main d'oeuvre qualifiée. Le cumul fréquent des fonctions rend les distinctions plus difficiles encore à établir.

On remarquera notamment que la notion d'animateur (trice) ne revêt pas la même acceptation chez tout le monde : chez les uns, cette fonction s'apparente à celle de simple animateur d'émission (le speaker, le commentateur, le médiateur de débat, etc.) ; chez les autres, on l'assimile plus volontiers à celle de l'encadreur, de l'instructeur, du «facilitateur» (l'animateur d'ONG).

« Le savant mélange des deux interprétations est revendiqué, mais il faut reconnaître que la première l'emporte en pratique sur la seconde »25. Cela est dû en partie au fait que la formation que les agents reçoivent, même adaptée aux contingences rurales, confine essentiellement au journalisme et à l'animation radiophonique proprement dite.

2.2.4.4. Gestion du Personnel de la Radio

Selon Clément KAFIRONGO MURHULA qui cite le site Wikipédia26, la Gestion de Ressources Humaines, ou gestion du personnel, est « un ensemble de pratiques pour administrer, mobiliser et développer les ressources humaines (l'ensemble des collaborateurs, employés, cadres, ou autres) assurant l'activité de l' entreprise ou de l' organisation qui les emploie».

25

26 Clément KAFIRONGO MURHULA Les enjeux de gestion des ressources humaines dans les entreprises d'assurances. Cas de la Sonas Goma Mémoire ISMGL GOMA, 2012, p.13 inédit

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Pour sa part Jean Bernard Bruneteau27 définit la gestion du personnel comme « une activité de support indispensable pour les autres fonctions, elle est le garant de la bonne application des procédures et des obligations légales et conventionnelles.

C'est une activité délicate qui ne peut être confiée qu'à un spécialiste qui possède « une technicité et une compétence indispensable dans les domaines comptables, juridique et informatique ».

La gestion du personnel est une fonction qui s'est taillé une place sans cesse grandissante dans les organisations au cours du 20e siècle. Aujourd'hui on peut affirmer que la gestion du personnel entant que fonction a fait ses preuves dans la plupart des organisations. C'est ainsi qu'un manager disant : « il n'y a pas des miracles dans la vie industrielle que ce que les hommes font » et Peter DRUCKER28 a ajouté la première ressource de toute entreprise, société ce sont les ressources humaines.

Dans les chaines de radio locales qui ne sont que des types d'organisation non encore constituées, l'administration est souvent considérée comme une affaire de paperasse que l'on confie au chef de chaine, au rédacteur en chef. Parfois, c'est le patron qui s'occupe de tout.

Il est évident de signaler qu'à la sous-station de la RTNC/UVIRA, c'est la section de l'administration qui veille à la gestion quotidienne du personnel et congère les ressources humaines. A la radio le messager du peuple, c'est le service d'administration et finance qui s'occupe de la gestion du personnel et des finances. Et pour la radiotélévision communautaire Mitumba, la gestion du personnel est aussi occupée par le service d'administration et finance.

a. Le Recrutement du journaliste

Le recrutement est une activité primordiale qui constitue une responsabilité majeure. C'est une étape délicate dans la mesure où il s'agit de déceler, dans un délai relativement court, les capacités actuelles et le potentiel d'une personne en termes de compétence et de comportement.

Selon l'ordonnance loi N° 81-012 portant statut des journalistes oeuvrant en RDC dans son article 7, le recrutement s'effectue sur concours. Toutefois, il peut se faire sur titre en faveur des journalistes professionnels et des candidats diplômés d'une école de journalisme.

27Jean BERNARD B. Cité par François ELDIN dans Management de la communication : de la communication

personnelle à la communication interpersonnelle, éd Paris, 2012, p.24
28 Peter DRUCKER cité par François ELDIN, Op.cit., P.27

43

Aucun organe d'information n'est autorisé à employer à temps plein d'autres personnes en dehors des journalistes professionnels et stagiaires dans la collecte, ou la diffusion des nouvelles ou des idées.

Le nombre des journalistes stagiaires ne peut dépasser le tiers de l'effectif de la traduction. ? Le recrutement dans les radios politiques selon le chef de la RTNC/Uvira BITEZA

BAKULIKIRE Jonas29, se fait au niveau national (Kinshasa) et celui-ci engage celui

qui a été collaborateur mais en condition qu'il soit diplômé d'étude secondaire ;

? Jean BOSCO LUBATU30, pour lui, le recrutement à la radio se fait par deux procédures à savoir :

- La formation et ;

- Le savoir de la personne.

? Selon le Directeur de la RTCM M. Robert SHEMAHAMBA31, le recrutement du journaliste auprès de sa station, se fait lors que la radio en est besoin et celui-ci ne tient compte du diplôme, mais par une durée de formation et sur base de l'application ;

? Quant à la radio le Messager du peuple, Monsieur MUSEME WASSO32 chef d'administration, fait savoir que le recrutement est facilement à leur fidélités auditeurs c'est-à-dire ceux qui suivent et sont toujours en contact avec la radio.

Le recrutement dans les radios privées nouvellement constituées est une entreprise essentielle hasardeuse basée sur des critères qui ne peinent à faire l'unanimité dans des cercles rationnels. Le privilège semble plutôt accordé à la parenté, l'ethnicité, l'amitié ... apriori dominants dans notre environnement social, lui-même marqué par le respect de l'équilibre régional avec en corollaire le risque de la négation du mérite.

En terme général, tout recrutement doit faire l'objet d'une publicité préalable. Les candidats doivent être reconnus de bonnes vie et moeurs et avoir terminé, à la date du concours, au moins le cycle des études secondaires ou équivalent.

L'article 8 de l'ordonnance loi 81-012 portant statut des journalistes oeuvrant en RDC stipule que tout candidat journaliste est astreint, à l'issu de la période d'adaptation d'une durée de 24 mois.

La durée de ce stage est réduite à 12 mois pour les détenteurs d'un diplôme délivré par une école de journalisme.

29 BITEZA BAKULIKIRE Jonas, chef de la sous station de la RTNC/Uvira, interviewé le 09/05/2013 à Uvira

30 Jean BOSCO LUBATU, chef administratif à Radiotélévision Mitumba, interviewé le 09/05/2013 à Uvira

31 Robert SHEMAHAMBA, Directeur de la RTCM, interviewé le 10/05/2013 à Uvira

32 MUSEME WASSO, chef d'administration, interviewé le 10/05/2013 à Uvira

44

c. Evaluation et promotion

L'évaluation du personnel consiste « à porter un jugement sur les activités exercées par un employé pendant une période déterminée dans une organisation »33. C'est donc un jugement de valeur. Ce jugement s'appuye sur des critères implicite des normes établit de façon que l'évaluation puisse formuler une opinion globale et objective sur le rendement et le potentiel évalué.

A son importance, l'évaluation de la performance de travailleurs correspond à une nécessité au plan économique.

En Média, particulièrement dans la rédaction, l'évaluation est d'abord perçue au niveau des collègues. C'est en conférence de rédaction qu'ils statuent sur les performances des uns et des autres. Il est à noter que l'évaluation et les promotions en ce qui concerne les éditorialistes, n'ont aucune incidence sur la paie, par contre un surcroit de travail est logiquement envisagé.

En ce qui concerne les media de la place, l'évaluation et promotion dépend d'une station (radio) à une autre.

A titre d'exemple, mais voici ce que fait chaque radio dans le processus de l'évaluation et promotion :

- A la RTNC sous station d'Uvira, l'évaluation de journalistes se fait sur base de sa prestation et son expérience d'une longue durée (ancienneté) ;

- A la Radio le messager du peuple, l'évaluation de journalistes se fait par des auditeurs et ce sont eux qui donnent de remarques aux journalistes recrutés à travers sa façon de s'exprimer devant le micro. Quant à la promotion, cette dernière est interne c'est-à-dire on promotionne l'agent qui a l'ancienneté dans le service ;

- A la RTCM, l'évaluation et promotion se fait sur base de prestation, auditeur et appréciation de responsable de la Radio.

c. La formation

L'article 5 du code du travail stipule que : tout employeur public ou privé a l'obligation d'assurer la formation, de perfectionnement ou l'adaptation professionnel de travailleur qu'il emploie.

33 Drissa KONATE, Contribution des ONG de développement dans la promotion socio- économique des populations démunies de Côte d'Ivoire. Cas de la commune d'Abobo, Mémoire, L2 socio anthropologie, Université de Cocody- Abidjan, 2005, p.7

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A cette fin, il pourra utiliser les moyens mise à sa disposition, sur toute l'étendue du territoire de la République par l'institut national de préparation professionnel (INPP) institué par le titre XIII du présent code, pour l'aider à organiser et maintenir son action pour le perfectionnement, la formation ou l'adaptation professionnel de travailleur qu'il emploie.

Dans les domaines de la communication en RDC, il existe deux grande écoles de référence, en l'occurrence, l'institut facultaire de sciences de l'information et de la communication (IFASIC) et l'institut supérieur de l'audiovisuelle (ISA), spécialisés dans la formation des hommes et des femmes des médias. Un département de communication existe également à l'université de Kinshasa (UNIKIN), à l'université de Lubumbashi (UNILU).

Par ailleurs, quelques institutions privées offrent çà et là des formations. Cest le cas de l'université libre batiste d Congo et l'université panafricaine de la paix à Uvira.

La formation n'est pas seulement acquisition des connaissances mais aussi la modification d'un comportement devant des citations nouvelles qui conduisent à améliorer ses connaissances.

Elle obéit à des objectifs et des besoins spécifiques de l'entreprise, tel que l'adaptation des connaissances pour le maintenir et la consolidation des savoirs, l'amélioration des connaissances existantes pour perfectionner la qualité du travail ; l'acquisition de nouvelles connaissances, la préparation à des changements de fonctions en prévision des plans de l'entreprise, une ouverture sur d'autres horizon, ....

- A la RTNC, la formation de personnel se fait sur le tas (formation de la maison). Elle se fait surtout aux agents qui ne sont du domaine ;

- A la radio le Messager du peuple, la formation du journaliste se fait par les différents partenaires de la maison. Nous citons par exemple : la voix de l'Allemagne, la fondation hirondelle et le centre lokolé ;

- En fin à la RTCM, la formation du personnel est réalisée non seulement par le directeur de la station, mais aussi de partenariat et des ONGs de la place.

d. Le contrat du travail

Il est défini selon la loi N° 67/310 du 09 août 1967 portant code du travail comme « toute convention écrite ou verbale par laquelle une personne, travailleur, s'engage à fournir à une autre personne, l'employeur, un travail manuel ou autre, sous la direction et l'autorité directe ou indirecte de celui-ci et moyennant rémunération.

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Thierry Brunet et Gabriel Vinogradoff, le définissent comme une « convention par laquelle une personne (salariés) s'engage à travailler sous la subordination juridique d'une lui versant en contrepartie un salaire (l'employeur) »34.

2.2.5. Droits et devoirs du journaliste

Les droits et devoirs du journaliste se trouvent dans plusieurs instruments juridiques tant nationaux qu'internationaux. A cet effet, nous allons parler un peu de ces droits et devoirs selon les différents codes de déontologie du journaliste. Ainsi pour les codes de déontologie au plan international, nous allons nous référer à la « déclaration de principe de la fédération internationale des journaliste » et la « déclaration de Munich de 1971 ».

En en fin s'agissant des codes nationaux, nous allons nous inspirer du code de déontologie et d'éthique du journaliste Congolais.

Le code de déontologie et d'éthique du journaliste Congolais prend ses racines la déclaration de Munich de 1971, ainsi dans son préambule d son code stipule que : adhérant à la déclaration de Munich,

En son article 1er, ce code de déontologie décrit le devoir d'un bon journaliste comme quelqu'un qui doit « OEuvrer en tout temps en faveur de la liberté dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations, opinions, commentaires et critiques ; cette liberté étant indissociable du droit du public à être informé et à recevoir et émettre librement des opinions ». et le législateur congolais en ajoute que en son article 19 et 20 du même code que tout journaliste doit revendiquer les droits suivants : « L'équipe rédactionnelle doit être obligatoirement informée de toute décision importante de nature à affecter la vie de l'entreprise. Elle doit être au moins consultée avant toute décision définitive, sur toute mesure intéressant la composition de la rédaction : embauche, licenciement, mutation et promotion de journalistes. » « En considération de sa fonction et de ses responsabilités, le journaliste a droit non seulement au bénéfice des conventions collectives, mais aussi à un contrat personnel assurant la sécurité matérielle et morale de son travail ainsi qu'à une rémunération correspondant au rôle social qui est le sein et suffisante pour garantir son indépendance économique ».

3' Code du travail, Tome I, op.cit.

47

CHAPITRE III. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

3.1. ORGANISATION DE L'ENQUETE

3.1.1. Population, échantillon et stratification de l'échantillon

3.1.1.1. Population d'étude

Les journalistes des radios de la cité d'Uvira ont constitué notre cible d'enquête. Ils sont repartis en deux catégories des journalistes à savoir : les journalistes et les gestionnaires de chaine de radios.

3.1.1.2. Tirage et taille de l'échantillon

Notre échantillon respecte la proportion de deux sexes et des tranches d'âge adulte. De

cet univers, nous avons tiré notre échantillon de personnes représentant notre univers d'étude.

Il reste à signaler que cet échantillon est aléatoire stratifié, vu la diversité des personnes

ressources pouvant influencer les résultats de notre recherche. S'agissant de la formule, nous

nous sommes servis de la théorie d'Alain BOUCHARD que voici :

NC= N = N n

N+n.N+n

N

NC= La taille de l'échantillon corrigé

N= La taille des journalistes à enquêter qui est de 42 Personnes

n= La taille de l'échantillon correspondant à 100 personnes.

Connaissant le nombre des journalistes et gestionnaires oeuvrant au sein de trois radios ciblées

(RTNC, RMP et RTCM) qui est de 42 personnes, nous pouvons maintenant calculer.

NC 29, 57 30

Les 30 représentent uniquement les personnes ressources qui détiennent des informations sur la problématique sous examen.

3.1.1.3. Stratification de l'échantillon

Notre échantillon a été structuré en différentes strates, lesquelles sont constituées des

personnes supposées susceptibles de mettre à notre disposition différentes informations dont nous avons besoin sur la vie des journalistes radios. Ces différentes strates sont:

- Les gestionnaires de stations radios RTNC, RMP et RTCM ;

- Les journalistes.

48

Etant majoritaire par rapport aux autres corporations, les journalistes nous ont intéressés à 90%. Cette dernière nous a aidé à prélever différentes informations sur notre sujet d'étude et pour cela ils se sont montrés intéressés à répondre aux diverses questions que nous leur posions.

3.1.1.4. Représentativité de l'échantillon

L'échantillon duquel nous sommes partis pour récolter les informations, est objectif car non seulement il nous a permis d'avoir la représentativité de toutes les catégories des acteurs impliqués dans la gestion et fonction d'une station radio, mais aussi et surtout de recueillir les informations fiables de notre enquête sur les conditions de vie des journalistes radios. Cette affirmation se vérifiera quand nous aurons à ressortir les conclusions par rapport aux résultats de nos enquêtes qui témoigneront d'un mariage parfait avec les vraies réalités vécues par cette catégorie des enquêtés.

3.1.1.5. Outils, appareils et matériels utilisés

a. Ordinateur

Avec le logiciel Microsoft Office Excel 2010 pour les calculs, tracer les tableaux, l'encodage, analyse et interpréter les données et le logiciel Microsoft Office Word 2010 pour la saisie et le traitement des textes.

b. Imprimante et photocopieuse

Ces deux appareils nous ont été d'une utilité capital car grâce à eux nous sommes parvenus au travail sous un format en dur pouvant permettre à n'importe qui d'y accéder. Aussi, avec la photocopieuse, il a été possible de multiplier le travail en plusieurs exemplaire selon le besoin et à moindre cout.

c. Flash disque et disc compact

Avec les coupures intempestives du courant qui caractérisent la cité d'Uvira, il a été facile avec ces deux matériels de nous déplacé facilement avec les données de notre recherche n'importe où pour les enrichir. De manière particulière, le disque compact nous a permis de protéger les données de notre recherche contre toute sorte de virus qui peuvent facilement attaquer le flash disc et endommager les données.

d. Questionnaire d'enquête

49

50

51

52

Nous nous sommes servi d'un exemplaire du questionnaire d'enquête que nous avons estimé pouvant soit affirmer, soit infirmer la nature de notre hypothèse. C'est dans ce sens que nous avons élaboré huit (8) questions comprenant des questions ouvertes et fermées et constituant ainsi notre canevas de l'enquête.

Une fois sur le terrain, il nous a été obligatoire et indispensable de traduire les questions en exemplaires swahili pourtant conçues en français du fait d'un niveau plus bas de certains animateurs radios.

3.2. RECOLTE ET ANALYSE DES DONNEES

3.2.1. METHODES

3.2.1.1. Méthode statistique

Elle nous a servi pour tenter non seulement, de chiffrer les phénomènes que nous avons observés, mais également de bien les résumer en vue d'en tirer les quantités pour mieux les comprendre. Cette méthode nous a permis de tirer la taille d'échantillon avec laquelle nous avons travaillé.

3.2.1.2. Méthode descriptive

Cette méthode nous a permis de localiser et de décrire les différentes catégories des journalistes et bénévoles. Avec cette méthode nous avons décri notre milieu d'étude dans tous ses aspects tout en sélectionnant exclusivement les informations qui cadrent directement avec notre sujet d'étude.

3.2.1.3. Méthode analytique

Elle nous a permis de faire un examen et surtout une analyse des informations recueillies pendant nos échanges avec nos personnes ressources sur la problématique de la profession des journalistes à Uvira. A partir de ces analyses, nous sommes aboutis à des données que nous avons jugé fiables et cohérentes à la nature de notre recherche et qui nous ont permis de dégager les résultats généraux après les quels nous avons proposé une piste de solution concrète.

3.2.2. TECHNIQUES

3.2.2.1. Technique d'observation directe

Cette technique de recherche nous a permis d'avoir un aperçu général sur l'état de lieu de la profession des journalistes et sur les journalistes eux-mêmes. Les visites effectuées dans les stations radios ont permis d'observer la qualité et le moral de nos personnes ressources. Cela nous a permis également de nous imprégner des réalités de vie quotidienne des journalistes dans la cité d'Uvira. Ainsi, l'accent est mis sur la collecte d'un maximum d'informations pertinentes dans un temps raisonnable.

3.2.2.2. Technique d'analyse documentaire

Avec la lecture de plusieurs documents tels que livres, revues, rapports, notes de cours, TFC, mémoires et les sites Internet nous avons enrichis la théorie cadrant avec notre sujet de recherche. Cette technique nous a également permis de faire une simple comparaison des théories existantes, cest-à-dire, des autres chercheurs en vue de mieux discerner la problématique de la misère des journalistes de la cité d'Uvira.

3.2.2.3. Technique d'interview par questionnaire

C'est un moyen que nous avons utilisé à base d'une fiche dressée de séries de questions que nous avons soumise à nos enquêtés. Pour notre travail, nous avons dressé une série de questions mixtes à réponse ouverte et ferme vue la caractéristique de notre étude. Avec cette technique, nous avons limité la marge de la liberté de nos enquêtés par la structuration de nos questions d'enquête. Ces entretiens ont fourni un maximum d'informations sur ce que pensent nos personnes ressources sur leurs situations professionnelles.

3.3. MODE DE DEPOUILLEMENT DES DONNEES

Pour des raisons de s'assurer que le travail ne souffre d'aucune erreur d'omission ou

de la non prise en compte de l'un ou de l'autre aspect relatif aux informations recueillies sur terrain, nous nous sommes proposé, conscient du volume du travail à faire, de procéder par un dépouillement manuel. C'est-à-dire, un dépouillement par pointage.

3.4. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 3.4.1. PRESENTATION DES RESULTATS

3.4.1.1. IDENTITE DES ENQUETES

Par rapport à l'identité de nos personnes ressources, 3 paramètres nous ont

particulièrement intéressés tels que nous l'avions mentionné ci-dessus et pour chacun d'eux, nous précisons en quoi il a été important dans cette recherche.

Tableau n°1 : Répartition des enquêtés selon leurs tranches d'âges

Tranches d'âges des enquêtés

Effectifs

%

1

De 18 à 24 ans

8

26,5

2

De 25 à 31 ans

11

37

3

De 32 à 38 ans

8

26,5

4

De 39 à 45ans

2

7

5

De 46 ans et plus

1

3

Total

30

100

Les données du tableau ci-haut nous illustrent que la tranche d'âge qui va de 18 à 38 ans, c'est celle qui s'adonne beaucoup plus à la profession journalistique. La raison ce que la plupart des personnes qui s'adonnent à cette profession sont surtout les en quête d'emploi et de survie.

Tableau n°2 : Répartition des enquêtés selon le genre

Les sexes des enquêtés

Effectifs

%

1

Masculin

21

70

2

Féminin

9

30

Total

30

100

Les données de ce tableau nous renseignent bien que les hommes sont majoritairement professionnels des médias par rapport aux femmes. La raison est que les nombreuses femmes non seulement qu'elles haïssent cette profession mais aussi elles font objet des plusieurs abus et conflits qui freinent leurs engagements dans la profession.

Tableau n° 3 : Répartition des enquêtés selon leurs statuts dans la profession

Statuts des enquêtés

Effectifs

%

1

Gestionnaire de la station

3

10

2

Journalistes

27

90

Total

30

100

De par ce tableau il est clair que notre principale cible dans cette enquête était les journalistes contractés et bénévoles qui représentent 90% des enquêtés. Ceci ne veut pas dire que nous sous-estimons la participation des gestionnaires des stations car ils sont faiblement

représentés. Ceci veut dire tout simplement que nous avons un choix judicieux des personnes susceptibles de nous disponibiliser des bonnes informations relatives à notre recherche.

Tableau n° 4 : Répartition des enquêtés selon leurs niveaux d'étude

Niveaux d'études

Effectifs

%

1

Licence

8

27

2

Gradué

9

30

3

Diplôme d'Etat

13

43

4

Primaire

-

 

5

Sans niveau

-

 

Total

30

100

Il ressort de ce tableau que la majorité de chevaliers de plume qui oeuvrent dans les chaines de radios à Uvira sont des diplômés d'état comme le montre les résultats de ce tableau soit 43% suivi de gradué qui représentent 30% et 27% des licenciés.

3.4.1.2. QUESTIONS PROPREMENT DITES DE L'ENQUETE Question n°1 : avez-vous un contrat du travail qui vous lie avec votre station ou

employeur.

Tableau n° 5 du contrat du travail des journalistes radios d'Uvira

Réaction

Effectif

%

Oui

9

30

Non

21

70

Total

30

100

La majorité des journalistes radios de la cité d'Uvira travaillent sans un contrat qui le lie à leurs employeurs. Ceci laisse penser que leur engagement se fait sur base de camaraderie sans les préalables conditions liées au travail. Seuls une minorité des journalistes de la chaine nationale détiennent les contrats.

Question n°2 : si oui, le salaire que vous recevez parvient-t-il à vous aider à nouer les deux bouts du mois ?

Tableau n°7 de la satisfaction par le salaire reçu

Degré de satisfaction par le salaire

Effectif

%

Rarement

2

22

Difficilement

7

78

Total

9

100

53

Difficilement, telle est la réaction de la majorité des journalistes ayant répondu à cette question sans pour autant dévoiler de combien il gagne par mois pour couvrir leur besoin. La raison est simple et coïncide avec les arguments qui soutiennent que le journalisme est un sale métier et sale boulot. Contrairement aux défenseurs de ce métier qui soutiennent que le journalisme était métier noble, les journalistes de la cité d'Uvira sont loin de cette noblesse du métier journalistique.

Question n°3 : si vous n'avez pas un contrat du travail, que faites-vous pour votre survie ?

Tableau n°8 : Des mécanismes palliatifs à l'absence du contrat

Alternatives pour pallier au manque du contrat

Effectif

%

Débrullandisme

9

43

Cumul de fonction d'enseignant avec le journalisme

5

24

Petit commerce

7

33

Total

21

100

Faute d'une bonne rémunération, les chevaliers de la plume de la cité d'Uvira se lancent dans la débrouillardise pour survivre. D'autres par ailleurs recourent au cumul avec la carrière enseignant et exercent de petit commerce. L'on comprend à partir de ces éléments les premiers indices qui font que la vie des journalistes de la cité soit caractérisée par une misère généralisée.

Question n°4 : est-ce qu'il y a des journalistes qui ont d'autres occupations à part celles qui concernent leur métier ?

Tableau n°9 autres occupations à part le métier de journaliste

Réactions

Effectif

%

Oui

27

90

Non

3

10

Total

30

100

La grande partie des journalistes exercent d'autres occupations en dehors du métier de journaliste. C'est notamment l'enseignement, le petit commerce et d'autres activités libérales.

Question n°5 : si oui, qu'est-ce qui est à la base de cette situation ? Tableau n°10 causes de cette situation

54

Réactions

 

Effectif

%

Insuffisance ou inexistence du salaire ou prime

18

67

Détournement des fonds par les gestionnaires

6

22

Faiblesse de mobilisation des fonds et de partenariats

3

11

Total

27

100

En réponse aux causes profondes de la vie de misère du journaliste d'Uvira, nous remarquons dans le tableau ci-haut que les réponses données par nos 27 enquêtés de toutes les 3 radios évoquent l'inexistence ou insuffisance du salaire ou prime. En égard à ce qui précède, nous pouvons confirmer notre hypothèse selon laquelle l'absence de salaires pour certains et l'insuffisance de salaires pour d'autres (les salaires indécents) et l'inexistence de contrat de travail sont à la base de la vie misérable des journalistes des radios d'Uvira.

Alors que le code de déontologique et d'éthique du journaliste du Congo ainsi que la déclaration de principe de fédération internationale des journalistes stipule, comme déjà dit, que le journaliste doit économiquement, dépendre de sa profession en ayant une rémunération suffisante, les journalistes d'Uvira par contre sont loin de cette disposition.

Nous avons dit avec la déclaration universelle des droits de l'homme que « tout travail doit produire des biens économiques ou des services. Ces produits devraient faire l'objet de contentement de celui qui travaille dans la mesure où il reçoit, en contrepartie, l'équivalent compensatoire de ses efforts ».

Ce qui est vrai est que, généralement, le journaliste d'Uvira ne vit pas de sa profession. Raison pour laquelle il se lance dans d'autres occupations pour sa survie.

Lors de nos recherches, nous avons pu constater qu'à part la RTNC qui reçoit de petites subventions de l'Etat, mais insignifiantes, dans d'autres radios le concept salaire n'a pas de place.

Question n°6 : Est-ce que les employeurs fournissent des efforts pour mobiliser les fonds en vue de payer les journalistes ?

Tableau n°11 De la mobilisation des fonds par les initiateurs de chaines de radios d'Uvira

Réactions

Effectif

%

Oui

20

67

Non

10

23

Total

30

100

La majorité des enquêtés reconnaissent les efforts engagés par leurs employeurs dans la mobilisation des fonds, malheureusement l'égoïsme des employeurs font que ces fonds soient mal géré. La raison est simple étant donné que l'idée de création d'une radio souvent ici à Uvira vient d'une personne qui se veut comme visionnaire et chef d'entreprise seul à décider.

55

Question n°7 : a qui peut-on attribuer la responsabilité de la vie de misère que mènent les journalistes des radios d'Uvira ?

Tableau n°12 De la responsabilité de misère des journalistes radios d'Uvira

Réactions

Effectif

%

Les journalistes eux-mêmes

11

37

Les employeurs

12

40

L'Etat congolais

7

23

Total

30

100

Ceci revient à confirmer notre hypothèse selon laquelle les journalistes d'Uvira ne sont pas responsables de leur vie misérable, mais la responsabilité incombe plutôt à leurs employeurs.

La création d'une radio demande au préalable une réflexion stratégique axée entre autres sur la prise en charge du personnel.

En tant qu'employeur, on doit se rassurer qu'on est en mesure de payer son personnel, comme nous l'avons dit dans le point précédent e rapport avec le code de déontologie et d'éthique du journaliste Congolais « ... le journaliste a droit à une rémunération correspondant au rôle social qui est le sien et suffisante pour garantir son indépendance économique».

Lors de nos recherches, nous avons pu constater que certains employeurs sont disposés à investir dans les matériels chers sans penser faire de même au journaliste en tant qu'homme au centre du fonctionnement de la radio.

A la RTNC, le journaliste reçoivent leurs rémunérations mensuelles, mais qui restent toujours insignifiantes par rapport au coût de vie comme nous le verrons dans le point suivant.

A cet effet, M. BUGUMBA TANGANIKA chef de programme de la RTNC/Uvira affirme en disant que la question sur la vie professionnelle de journaliste est pertinente et qui ne concerne pas tout simplement les journalistes, car pour tout Congolais, le salaire n'est pas suffisant et les avantages sociaux ne sont pas payés.

Question n°8 : quelles conséquences de la vie misérable des journalistes vis-à-vis de l'exercice de leur métier ?

Tableau n°13 conséquences de misères des journalistes sur leur métier

Réactions

Effectif

%

Phénomène de coupage

12

40

Bouc émissaire des autorités et autres leaders d'opinion influents

3

10

Manque du professionnalisme dans le

11

37

56

métier

 
 
 

Irrégularité au service

4

13

Total

30

100

Pour les différents journalistes enquêtés, les conséquences liées à la vie de misère du journaliste sont variées dont les plus majeures sont la mendicité ou coupage auprès des personnes ressources, irrégularité au service, manque du professionnalisme dans le métier.

Question n°9 : Que pensez-vous en guise des pistes de solution pour améliorer la vie des journalistes d'Uvira ?

Tableau n°14 propositions

Propositions

Effectif

%

Salaire et prime décent

14

47

Transparence dans la gestion des ressources financières

10

33

Créer des AGR

1

3

Renforcer le partenariat avec la population, l'Etat et les acteurs de développement

2

7

Que l'Etat puisse contrôler les radios

3

10

Total

30

100

Pour lutter contre ce fléau, 47 % des professionnels des médias enquêtés ont pensé premièrement que la radio (l'employeur) devait disponibiliser un salaire et prime signifiants aux journalistes. Un des journalistes qui a requis l'anonymat a suggéré que les employeurs cessent d'exploiter les journalistes qui leur offrent toujours des services bénévoles.

57

CONCLUSION GENERALE

Rappelons que notre travail a porté sur l'analyse critique de la vie des journalistes des radios d'Uvira, cas de la RTNC/Uvira, la RMP et la RTCM (2005-2012).

Comme tout autre travail, le journaliste a aussi ses exigences impliquant les droits et les devoirs de l'employeur et de l'employé. Rappelons avec le code de déontologie et d'éthique du journaliste Congolais en son article 20, que « ... le journaliste doit avoir un contrat personnel ... » et une rémunération pour garantir son indépendance économique.

Le journaliste est donc celui qui, économiquement, dépend de son métier.

Cependant, au regard de la vie de misère que mènent les journalistes des radios d'Uvira, nous avons été intéressé de faire une étude appropriée. Ceci étant, il nous a été utile de poser premièrement dans la problématique, la question de savoir si la misère du journaliste provient-elle de lui-même ou de son employeurs.

En guise de réponse à cette question, nous avons émis l'hypothèse qui a été confirmée après notre descente sur le terrain, l'hypothèse selon laquelle « les journalistes d'Uvira ne sont pas de responsables de leur vie misérable, la responsabilité plutôt à leurs employeurs.

Leurs difficultés sont connues : manque de moyens matériels, pénurie de personnels formés et expérimentés, assujettissement à une réalité locale encore marquée par l'autoritarisme, faible structuration du jeu politique ou absence de codification claire des rapports entre la presse et d'autres instances de la société si nécessaires à son développement (telles la justice ou le monde économique), etc., toutes ces difficultés ayant leur traduction dans la difficile pérennisation des entreprises de presse, et dans les carences professionnelles fréquemment observées et dénoncées. Dont le premier effet est de miner la crédibilité d'une institution fragile qui repose, on l'oublie souvent, sur la confiance du public et la reconnaissance par celui-ci de son utilité... Tout indique, au minimum, une faible structuration de la profession de journaliste, et l'exemple de médias d'Uvira est significatif parce qu'il témoigne d'une situation «limite» dans un pays probablement plus démuni que certains de ses voisins. Dans une société vouée à l'informel au plan économique, il semble bien que la presse n'offre qu'un reflet fidèle de son milieu. Et qu'il serait illusoire de proposer de simples stratégies volontaristes pour sortir de cet état de fait, les conditions de l'environnement restant les mêmes. Toute adaptation fonctionnelle «par le haut» du métier de journaliste, par l'aménagement du cadre légal ou par l'injection de flux financiers (pour la formation ou l'appui en matière d'équipement) risque d'être assez inopérante dès lors que la société ne se

58

prête encore qu'imparfaitement à une modification de comportements, dans des conditions

économiques sans grand changement.

Le journaliste Uvirois est pourtant un acteur qu'il faut probablement apprendre à respecter

et mieux connaître lorsque l'on considère les difficultés propres de sa tâche. L'exhorter à se

couler dans le moule normatif de la presse telle qu'elle est conçue dans les pays développés

risque fort d'être inadéquat, toutes choses restant égales par ailleurs.

Il reste que l'on parle ici d'une situation qui est transitoire : la presse privée Uviroise, dans

sa configuration actuelle, a au plus une décennie d'existence. Les efforts non négligeables de

consolidation, dès lors que le milieu s'y prête, et la conscience très répandue parmi ses acteurs

des limites imparties par ce milieu, sont plus encourageantes que ne le supposerait un rapide

examen, cet examen étant mené au surplus dans une période de stagnation politique et sociale

sur l'ensemble du pays, dont on se gardera d'affirmer qu'elle est appelée à perdurer.

Comme contribution dans cette réflexion, nous pouvons proposer :

? A l'Etat Congolais

Pour libérer les journalistes de ce fléau, l'Etat doit :

- Multiplier les efforts pour l'encadrement et la prise en charge de la vie de leurs

journalistes ;

- Multiplier les actions de développement à caractère socio-économique dont un certain

pourcentage servira au salaire des journalistes ;

- Doter les journalistes d'une formation complémentaire par ex à celui de

l'enseignement supérieur et universitaire spécifiquement dans le domaine de

l'information et communication ;

- Libéraliser et démocratiser la presse, car la radio constitue un moyen efficace pour

transmettre les messages que ça soit aux autorités politico-administratives qu'à la

population.

? Aux radios d'Uvira (employeurs)

- Recevoir le système de gestion du personnel d'une radio ;

- Créer des sources génératrice durable pour de développement des radios ;

- Prise en charge des journalistes par les employeurs ;

- Mettre fin au détournement de ressources financières ;

- Créer des partenariats ;

- Formation sur la prise en charge du journaliste ;

- Centralisation de recette de toute publicité, communiqué ou émission ;

- Transparence lors de rémunération (salaire).

59

? Aux journalistes de ces radios

A notre grand avis, pour que les journalistes puissent avoir une bonne renommée, nous

les proposons ceux qui suivent :

- Eviter de vider le code de déontologie de leur métier à son article ;

- Avoir une autre occupation génératrice pour sa suivie ;

- Etre bien rémunéré (salaire).

En mettant l'introduction et la conclusion générale en index, notre travail s'article sur trois

points principaux qui constituent chacun un chapitre :

Le premier chapitre porte sur les considérations générales relatives à l'approche conceptuelle

et aux généralités sur la radio et le métier du journalisme.

Le deuxième porte sur la présentation des radios d'Uvira et en fin le troisième chapitre porte

sur la situation de la vie du journaliste dans les radios d'Uvira.

60

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. BOULAINE J., Pédagogie appliquée, Paris, New York, Milan Masson, 1980

2. Dictionnaire Larousse 9e éd. Paris 1905

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15. ALBERTO, T et COMBERIALE, P. comprendre l'entreprise, éd. Nathan, Paris, 2e éd, 1999

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II. TRAITES/CONVENTIONS

1. Code de déontologie et d'éthique du journaliste Congolais, Kinshasa 2004

2. Formation professionnel des médias sur la nouvelle loi sur les violences sexuelles par RADHF du 15 au 16 juillet 2010

3. JDH : Journaliste pour les Droits humains

4. JOCC : Le Médiateur, N°003, septembre 2012

5. Déclaration universelle des droits de l'homme du 10/12/1948, article 23, alinéas 2 et 3. Vulgarisé par la haut commissariat des nations unies aux droits de l'homme, bureau sur le terrain en RDC, décembre 1998, article 23, alinéas 1 et 3

III. PAGES INTERNET CONSULTEES

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2. Média en ligne : http://fr/wikipedia.org/wiki (page consultée le 13 avril 2013 à Uvira)

3. http://www.wikipedia.org page consultée le 29/03/2013

4. www.wikipediaencyclopedielibre.org

IV. AUTRES DOCUMENTS IV.1. LES INEDITS

1. Aubert MWIBAKECA, cours de méthodes de recherche en communication, Uvira G3 SIC, ULBC, 3013

2. Emma MLONDANI, cours de méthodologie et exercices du journalisme, Uvira, G3 SIC, ULBC, 2010

3. MILENGE NAYEMBE, I., Cours d'histoire générale de l'information, Uvira, G1, ULBC, 2010

4. Emma MLONDANI, Problématique de la collecte et du traitement de l'information en RDC (cas de la ville de LUBUMBASHI) TFC, UNILU, lettre/SIC. 2005

5. KIZIBISHA MUSOMBWA M., la Collecte des informations à la voix du Zaïre Bukavu, TFC, ISA 1989

6. Eustache NDASIMA, Cours de management des organisations, G3 SIC, UVIRA, ULBC, 2013

7. V.P.NGOY KAMONA KAMBA WA NSUMPI, cours de méthodes de recherches scientifiques, Uvira, G1, ISC, 2009

8. PAIDECO UVIRA : Guide didactique de techniques de collecte et traitement de l'information, CTB, RDC, 2010

9. MAYUNDO CHANDJA YOS, Rapport de stage effectué à la RTNC/Uvira du 17/07 au 17/08/2010

10. RWIGAMBA B., Cours d'initiation au travail de recherche scientifique, ULK, KIGALI, Mars 2000

11. MUKULUTAKE BYEMBA Désiré : Cours de méthodologie de l'information I, Uvira, G1 SIC, ULBC, 2012

12. IPO ABELELA, Cours de mass média, G1 communication sociale/ISIM, Lubumbashi, 1999-2000

13. MULONGO, Freddy, rôle des radios de proximité avant, pendant et après les élections, mémoire, Lubumbashi, UNILU, 2000

14. BUGUMA TANGANIKA, journaliste, chef de programme RTNC/Uvira, interviewé le 09/05/2013 sur la vie professionnelle et rémunération d'un journaliste.

IV.2. LES PERSONNES INTERVIEWEES

1. Jean BOSCO LUBATU, chef de service administratif de la RTCM interviewé le 09/07/2013 le recrutement, la formation et la gestion du personnel à la RTCM ;

2. BITEZA BAKULIKIRE Jonas, chef de la RTNC sous-station d'Uvira, interviewé le 09/07/2013 sur le recrutement du journaliste à la sous-station d'Uvira ;

3.

62

MUSEME WASSO, chef d'administration de la RMP, interviewé le 09/07/2013 sur le recrutement, l'évaluation, la formation du journaliste et la gestion du personnel à la radio ;

4. Robert SHEMAHAMBA, directeur de la RTCM interviewé sur les causes profondes liées à la vie de misère du journaliste, le recrutement, la formation et l'évaluation d'un journaliste.

63

64

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE Erreur ! Signet non défini.

IN MEMORIAM Erreur ! Signet non défini.

DEDICACE Erreur ! Signet non défini.

REMERCIEMENTS Erreur ! Signet non défini.

SIGLES ET ABREVIATION Erreur ! Signet non défini.

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. ETAT DE LA QUESTION 1

0.2. PROBLEMATIQUE 5

0.3. HYPOTHESES 6

0.4. OBJECTIFS DE L'ETUDE 6

0.4.1. Objectif principal de l'étude 6

0.4.2. Objectif secondaire de l'étude 6

0.5. DELIMITATION DU SUJET 6

0.5.1. Sur le plan spatial 6

0.5.2. Sur le plan temporel 6

0.5.3. Sur le plan thématique 7

0.6. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE 7

0.6.1. Choix du sujet 7

0.6.2. Intérêt du sujet 7

0.7. DIFFICULTES RENCONTREES 8

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 8

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES 9

I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS 9

I.1.1. Du concept « Analyse critique » 9

I.1.2. Du concept « Vie » 9

I.1.3. Du concept de radio 10

I.2. THEORIES SUR LA RADIO ET LE METIER DU JORNALISME 10

I.2.1. LA RADIO ET AUTRES ANCIENS MEDIAS 10

1.2.2. Journalisme au temps primitif 12

1.2.3. OBJECTIFS ET FINALITES DE LA RADIODIFFUSION 14

1.2.4. TYPOLOGIE DES RADIOS EMETTANT DANS LA CITE D'UVIRA 17

1.2.5. LE METIER DU JOURNALISME 19

CHAPITRE II ETAT DE LIEU DE LA PROFESSION DES JOURNALISTES A UVIRA 21

2.1. Présentation des stations radiophoniques de la cité d'Uvira 21

2.1.1. La Radiotélévision Nationale Congolaise Sous Station d'Uvira 21

2.1.2. LA RADIO LE MESSAGER DU PEUPLE 28

2.2. PROFESSION DES JOURNALISTES A LA RTNC, RMP et RTCM 37

2.2.1. Du Statut des journalistes 37

2.2.2. La Qualité de « journaliste professionnel » 37

2.2.3. De l'usage de la carte d'identité professionnelle 38

2.2.4. DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES 39

CHAPITRE III. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

47

3.1. ORGANISATION DE L'ENQUETE 47

3.2. RECOLTE ET ANALYSE DES DONNEES 49

3.2.1. METHODES 49

3.2.2. TECHNIQUES 49

3.3. MODE DE DEPOUILLEMENT DES DONNEES 50

3.4. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 51

3.4.1. PRESENTATION DES RESULTATS 51

3.4.1.1. IDENTITE DES ENQUETES 51

3.4.1.2. QUESTIONS PROPREMENT DITES DE L'ENQUETE 52

CONCLUSION GENERALE 57

BIBLIOGRAPHIE 60

TABLE DES MATIERES 63






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera