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Analyse critique de la vie des journalistes des radios d'Uvira. Cas de la RTNC sous station d'Uvira, la radio le messager du peuple, la radio Mitumba.

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par Bènèdict BARAKA BUKURU
Universite Libre Baptiste du Congo - Grade e fin de cycle 2013
  

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2.2.3. De l'usage de la carte d'identité professionnelle

La carte d'identité professionnelle est un document administratif permettant de justifier de l'exercice de la profession vis-à-vis des autorités publiques.

Les conditions d'attribution et de délivrance de la carte d'identité professionnelle en RDC sont définies par le code du travail à son article 5 qui stipule que : « toute personne remplissant les critères fixés par l'article 2 peut obtenir une carte de presse, à condition que la demande en soit faite par lui-même ou l'organe d'information qui l'emploie. Le journaliste stagiaire n'a pas droit à la carte de presse. Il lui est délivré une carte de stagiaire. La carte de presse et la carte de stagiaire sont délivrées par l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC).

La carte d'identité professionnelle n'a qu'un effet déclaratif, elle ne conditionne pas l'accès à la profession et n'est pas non plus suffisante pour établir la qualification de journaliste professionnel.

En RDC, dans ordonnance loi 81-012 portant statut des journalistes professionnels, les conditions d'attribution et délivrance de la carte de presse sont bel et bien définie par l'article Néanmoins l'article 6 de la convention Collective Nationale de travail des

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journalistes (CCNTJ) rend la possession de cette carte obligatoire pour les journalistes professionnels en interdisant aux entreprises d'employer pendant plus de trois mois des journalistes non titulaires de cette carte.

2.2.4. DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Les radios que nous avons visitées comptaient entre deux et une dizaine d'employés. Les guides techniques disponibles recommandent généralement à ceux qui peuvent se le permettre, d'engager au moins huit à dix personnes, parmi lesquelles quelques-unes sont des permanents rémunérés. L'équipe devrait au moins compter : un(e) chef de station ; des animateurs (trices) !journalistes-technicien(ne)s (parmi lesquels, un responsable de la programmation) ; un(e) maintenancier (ière) ; un(e) secrétaire! assistant administratif ; un gardien.

Même dans les équipes les plus fournies, le cumul des fonctions est monnaie courante, le chef de station renforçant à l'occasion son équipe d'animateurs techniciens, l'un de ces derniers pouvant remplir le rôle du maintenancier, à moins que cela n'incombe au gardien, celui-ci pouvant encore assister le chef de station dans l'administration, etc. Toutes les combinaisons sont possibles...

On imagine mal cette équipe type assumer à elle seule la permanence et la qualité des émissions quotidiennes en plus de toutes les autres fonctions et responsabilités inhérentes à une station communautaire : enquêtes et reportages sur le terrain, production en studio, suivi des actions, évaluation des actions et émissions, formation éventuelle de collecteurs d'information villageois, prestations de services aux partenaires, etc.

Le concours de bénévoles et les partenariats semblent les seules façons d'y parvenir.

2.2.4.1. Le bénévolat dans les radios émettant à Uvira

Quelles que soient leurs proportions, toutes les équipes ont recours au bénévolat. Sauf la RTNC, à la RMP et RTCM les bénévoles constituent la majorité de la main d'oeuvre. Le statut d'employé n'étant réservé qu'au chef de station et à deux ou trois permanents.

S'assurer la participation de volontaires pourra contribuer à décharger l'équipe de base de certaines tâches et à varier la programmation. Toutefois, le recours abusif au bénévolat, s'il n'est pas suffisamment organisé, peut causer plus de problèmes qu'il ne permet d'en résoudre. Le contrat qui les lie avec la station est purement moral. En dehors des éventuels défraiements auxquels ils peuvent prétendre, aucun salaire ne leur est attribué régulièrement.

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Aussi, leur engagement est précaire et il est difficile d'exiger d'eux un dévouement comparable à celui des salariés (surtout dans la constance).

Beaucoup de bénévoles viennent à ces stations radios par militantisme et certains exercent par ailleurs une activité professionnelle alors que beaucoup d'autres, des chômeurs pour la plupart, généralement les plus jeunes, sont surtout attirés par la perspective de recevoir une formation, et à plus ou moins longue échéance de pouvoir incorporer l'équipe fixe. Ce qui n'est pas toujours garanti, loin s'en faut. Cette catégorie de personnel aura parfois tendance à rivaliser avec les employés, à remettre en question leurs avantages, protester de leur incompétence. De nombreux conflits résultent de cette confrontation.

S'il arrive que des bénévoles soient plus compétents que des professionnels, dans la plupart des cas, il faut les former. Cette formation est une forme d'investissement pour la station qui, de son côté, lorsqu'elle renouvellera ou complètera son équipe fixe, pourra compter sur une réserve de candidats compétents. Or, il est fréquent que des bénévoles ayant bénéficié de stages, essoufflés ou ambitieux, partent ensuite valoriser ailleurs leurs aptitudes fraîchement acquises. Ce qui se traduit par une perte sèche pour la station.

Il importe donc que chacun sache clairement par avance à quoi s'en tenir sur les engagements réciproques.

Un contrat doit pouvoir être rédigé entre le volontaire et la station qui l'emploie, ce qui est malheureusement rare à la RMP et RTCM.

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