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La bancarisation et la thésaurisation monétaire. Cas de l'université de Kinshasa.

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par Brondone MAKUKA NGANGU
Université de Kinshasa - ECONOMIE MATHEMATIQUE 2015
  

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FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION

B.P. 832 KINSHASA XI

Bancarisation de la paie et la thésaurisation monétaire de 2012 à 2013

Cas de l'université de Kinshasa

Par

MAKUKA NGANGU Brondone

Travail de fin de cycle présenté pour l'obtention du titre de gradué en Sciences Économiques et de Gestion.

Directeur De recherche :

Baende Bofota Youyou, professeur

Année académique

2013-2014

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Epigraphe

« Il n'y a eu de civilisation qu'à partir du jour où des hommes, au lieu de manger tout le gibier de leur chasse et de se gaver, ont fumé ou salé de la viande, ce qui a permis à la tribu de se livrer à d'autres travaux. »

Makuka Ngangu Brondone

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Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Dédicaces

A mes chers, précieux, honorables et respectables parents Makuka Nkuku Thom's et Kevani Nsuele Nelly, Je ne saurai jamais exprimer suffisamment la gratitude que j'ai en votre endroit.

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Remerciements

Ce travail est né de ma curiosité pour les questions touchant l'économie congolaise et d'un désir d'analyser l'impact de la bancarisation de la paie face à la réduction de la thésaurisation. Toutefois, il s'est vraiment concrétisé par la collaboration et l'aide de quelques êtres chers sans lesquels cette recherche n'aurait sûrement jamais abouti.

Mes remerciements s'adressent tout d'abord à l'Eternel Dieu tout puissant pour sa grâce et son amour indescriptible qui m'ont guidé tout le long de cette formation, ensuite au professeur BAENDE Bofota youyou pour avoir accepté d'assurer la direction de ce présent travail, et qui a su me remettre sur le droit chemin lorsque je ne voyais plus clairement mon trajet à parcourir et m'a permis de me concentrer exclusivement sur ce sujet de recherche et enfin à l'assistante LIPEMBU Béatrice pour avoir sacrifier son temps pour assurer l'encadrement de ce travail malgré toutes ses occupations.

Merci également à mes parents, je n'oublierai jamais votre amour et les nombreux sacrifices consentis pour ma réussite tout au long de mon parcours universitaire. Ces remerciements incluent tous mes frères, soeurs, cousins et cousines : Irène Makuka, Junior Makuka, Nancy Makuka, Serge Makuka, Pricillia Makuka, Falone Makuka, Jonathan Makuka, Jérémie Makuka et Benjamin Makuka, Béros Nsuele, Pythagore Nsuele, NzuziLema et NsimbaLema, Nicole Mputu, ainsi que tous mes oncles et tantes tant maternels que paternels .

Nous exprimons tout particulièrement nos remerciements aux économistes « Co accomplis» du jeune économiste et une mention spéciale à Christian MUBENGA pour ses critiques acerbes et connaturelles, ainsi que ses remarques pertinentes, soulevées au cours de nos multiples discussion informelle.

Merci également à ma famille dans le Seigneur du campus pour christ. Que Dieu-merci Tamukwi, Bénédicte Mulolo, Elie Mukaya, Jovial Fundji, Richelait Diaka, Héritier Liko, Monique Makaka, Bernice Mayinga, Joseph Lutamba, Ida kongolo, Bob Maloba, Adonis Dibwe, Christelle Mpunga, AureliaTribinal, Josué Bambole, Noémie Bafikwel, Moise Tshisuaka, Emmanuel Makaka, Arsène Ngwanza, Gédéon Mpuramana, Germain Lohese, Olivier Ngeyi, Serge Bolamani, Silvie Mpuekela, Marie Bambi, Freddy Mutombo, Prisca malela, Jeffrey Kamwizuku, Mado mukungu, Chanic Beya et Freddy Bangelesa.

Nous ne pouvons clore ce propos sans remercier les amis et camarades, compagnons fidèles tant dans le succès que dans l'infortune. Que Joseph Senzele, Grace Lukusa, Elie Ndoji, Judith mwanamundi, Achille chalongo, Hénock Katshimwena, Arsène

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Lukusa, Gloire Kadima, Mardochée Yabuka, Jérémie Mpata, Bénie Mwamba, Henry Tobia, Jonathan Mpemba, Christian Ngomenzeyi, Patrick Ndombe, JP Ndembe, Christian Mbuyamba, Jonathan Kabunda, Patrick Kasolo, Guysnove Lutumba, Christian Valu, Ado Mbole, Nadine makuntuala, Christian Nkama, Eidon kumatomene, Christian Ngeleka, christian Izu, Hénock Gayereri, Kevin Ngunza, Flore Djema, Black nyombi, Kevin Ndombe, Hernest Malangu, Pedro Mulumba, Jérémie Mankita et les autres qui nous ont soutenus de manière directe ou indirecte trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

Brondone Makuka Ngangu

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INTRODUCTION

L

a présente introduction est axée autour de huit points à savoir : la problématique, les objectifs du travail, l'hypothèse, les méthodes et techniques, intérêt et choix

du sujet, la délimitation spatio-temporelle, le canevas et la revue de la littérature.

0.1Problématique

IL est d'une si grande importance de signaler que l'accroissement des activités économiques demande un système bancaire développé, capable de soutenir la croissance économique et voué à un développement durable.

Il est démontré le rôle de l'effet de levier que les institutions financières jouent dans une économie dite moderne. Dans la majorité de pays dits développés, les transactions se font de moins en moins avec la monnaie fiduciaire du fait du développement technologique aboutissant à la création d'une kyrielle d'instruments de paiement autre que les billets et les pièces donc les quasi-monnaies.

Il y a des lustres que la RD Congo a transité dans des situations de crise du cadre macroéconomique s'expliquant d'une part par de hausse du taux d'inflation entre 1990 et 2000 dont ce dernier a culminé à plus de 3000 % jusqu'à atteindre 9800% en 1994,par la dépréciation de la monnaie nationale de près de 100000% ainsi que la rébellion monétaire depuis 19981 ; d'autre part par le contexte sociopolitique très agité de l'époque marqué par les pillages et guerres qui ont détruit l'outil de production et ont fragilisé le système financier congolais dont le système bancaire en particulier a été marqué par une crise de liquidité aigue. Tous ces événements ont eu pour effet le découragement de dépôts en banque conduisant la population active à ignorer le marché monétaire et financier en faveur de la thésaurisation.

Il y a belle lurette qu'en RD Congo la paie des agents et fonctionnaires de l'état était assurée par la direction de la paie du ministère des finances en passant par des comptables d'état (agents-payeur). Ce système a présenté plusieurs limites et les agents et fonctionnaires se plaignaient de la mafia financière car les listes de paie reprenaient des personnes fictives qui sont à la base directe du coulage des ressources de l'Etat.

Depuis le mois de juillet 2012, le gouvernement de la république dans le but de palier aux limites susmentionnées a initié des reformes d'amélioration dans ce domaine. Les banques

1 FRANCOIS.B.B, la bankarisation : le miracle congolais, 2013, p14.

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commerciales se sont vues confier un rôle très capital celui de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat dans leurs guichets qui autrefois touchaient dans les caisses, c'est la Bancarisation.

La bancarisation a permis au gouvernement congolais de résoudre : Le problème de maitrise d'effectif, le problème de l'hémorragie financière consécutive à la paie des personnes fictives en mettant les banques au centre de cette opération qui a redonné le pouvoir à la banque centrale de jouer son rôle d'autorité monétaire et de contrôler la masse monétaire en circulation.

Aujourd'hui, le contexte général s'est amélioré de plusieurs points de vue à savoir que le pays a retrouvé la stabilité du cadre politique avec des institutions démocratiquement installées. Cette stabilité politique lui a permis d'appliquer des politiques macroéconomiques coordonnées et crédibles induisant à la stabilité du cadre macroéconomique et à la reprise de la confiance à la monnaie nationale et du système bancaire congolais a tel enseigne que le volume de l'indicateur de dépôts s'est accru de plus ou moins 40%2.

Alors, force est de constater qu'après l'instauration de la bancarisation le nombre des comptes ou le volume de dépôts a forcément augmenté du fait que tous les agents et fonctionnaires de l'état ont dès lors de comptes bancaires, mais la tendance observée est que ces derniers retirent la quasi-totalité voire même la totalité de leurs salaires. Donc, ce sont des comptes de passage qui ne permettent pas aux banquiers d'en tirer profit.

A cet effet, nous pouvons poser les questions suivantes :

Quelles sont les causes qui poussent les agents et fonctionnaires de l'état à retirer la totalité ou la quasi-totalité de leurs salaires ?

Où conservent-ils leurs revenus après le retrait à la banque ?

0.2 OBJECTIFS

L'analyse faite dans le présent travail poursuit deux objectifs : il y a d'une part l'objectif général et d'autre part les objectifs spécifiques.

0.2.1OBJECTIF GENERAL

D'une manière générale, il sera question d'analyser l'impact de la bancarisation face à la réduction de la thésaurisation monétaire.

2KAYEMBE.J.L,revue jeunecomiste,2013,vol1,p2.

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0.2.2OBJECTIFS SPECIFIQUES

O1 : Déterminer en termes d'avantages et d'inconvénients de la bancarisation ;

O2 : Déterminer les causes de la persistance de la thésaurisation ;

O3 : Dégager l'importance de la culture de l'épargne.

0.3 HYPOTHESES

Pour répondre aux préoccupations soulevées dans la problématique, les hypothèses suivantes ont été retenues :

H1 : Les causes qui poussent les agents et fonctionnaires de l'état à retirer la totalité du salaire en banque n'est pas le manque de confiance, mais c'est à cause de quelques éléments à savoir : le caractère modique du salaire qui ne permet pas d'épargner, l'absence d'interdiction de retirer plus de 100$ par jour à la banque, la non interdiction de circuler avec de millions de francs congolais à travers le pays, la non bancarisation de pratiques tontinières(likelemba), la distance qui sépare les guichets et les résidences de bénéficières est tellement longue et la pauvreté des ménages et en fin le taux appliqué par les banques est très élevé.

H 2: Les bénéficiaires conservent leurs revenus dans des endroits autres que les banques c'est dire que la plus part de ces derniers thésaurisent leurs revenus, par contre certains retirent pour le transférer dans leur comptes individuels auprès des banques où ils sont clients.

0.4Techniques et Méthodes

Aucune investigation scientifique ne peut être bien menée sans avoir préalablement choisi des techniques et méthodes susceptibles de téléguider le chercheur.

0.4.1 Méthodes

Les méthodes utilisées dans ce travail sont d'une part les évidences empiriques qui consistent en l'exploitation préalable des données à partir desquelles seront tirées des observations et inférer des interprétations ; et d'autre part, méthodes descriptives et principalement la statistique pour l'exploitation des données à partir desquelles les interprétations seront faites. Ainsi la méthode systémique pour analyser le fonctionnement des banques dans le volet de paie des agents et fonctionnaires de l'Etat.

0.4.2 Les Techniques de recherche

Nous nous sommes également servis de la technique documentaire dont les supports de base sont constitués des articles, revues, des notes de cours, quelques ouvrages à caractère scientifiques ayant trait au sujet abordé, L'observation qui nous permettra à

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définir certains concepts à partir de la réalité sur terrain et une enquête par sondage sera menée dans la population cible qui va nous permettre de recueillir les informations pour tester les hypothèses que nous avons émises.

Compte tenu de la difficulté d'accéder à certains documents, il nous sera plus facile de consulter l'internet afin de palier à cette lacune.

0.5Intérêt et choix du sujet

Le sujet que nous abordons a un double intérêt :

? Sur le plan scientifique : nous allons contribuer à promouvoir les connaissances de la bancarisation aux futures chercheurs qui souhaiteront un jour faire de recherche sur cette nouvelle matière introduite en Rd Congo, mais aussi pour ceux qui veulent comprendre la bancarisation et la thésaurisation ;

? Sur le plan pratique : notre étude se propose d'analyser la place qu'occupe la bancarisation dans le processus de la réduction de la thésaurisation et les mécanismes à mettre en place par le gouvernement et les banques pour que la bancarisation puisse contribuer à u n développement durable du système bancaire congolais et non seulement un simple guichet de paiement des agents et fonctionnaires de l'Etat.

0.6 Délimitation spatio-temporelle

L'étude étant menée en Rd Congo, nous allons focaliser notre attention dans la ville de Kinshasa. Cette dernière faisant partie des villes ou se concentrent les plus des institutions financières du pays.

Notre enquête sera menée au sein de l'Université de Kinshasa au près des agents et fonctionnaires de l'état travaillant dans toutes les institutions représentatives telles que : l'école mont-amba, ITEM, CHMA, la garde universitaire, les cliniques universitaires et le corps académiques.

Nous avons choisi l'espace d'une année donc de juillet 2012 à juillet 2013 pour avoir un accès facile aux données étant donné que c'est une nouvelle pratique et aussi l'année 2012 puisque cette date marque le début de la dite pratique.

0.7 Canevas

L'architecture de ce travail est composée des trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion.

Le premier chapitre abordera la définition des concepts de base ;

Le deuxième chapitre consistera à l'analyse théorique de la bancarisation et la thésaurisation monétaire ;

Le troisième chapitre et enfin consistera à l'analyse des données et la présentation des résultats.

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0.8 Revue de la littérature sur la bancarisation

La démocratisation de l'accès aux services bancaires et financiers est une vaste problématique abordée dans plusieurs études économiques, La bancarisation de la paie qui en constitue un des aspects est notre préoccupation dans ce travail.

Ainsi pour la bonne soutenance théorique de notre travail, il nous faut lire quelques travaux qui ont été élaborés par certains économistes ayant effectué de recherche antérieurement sur ledit sujet.

Ainsi C.R.Midagu rapporte dans son mémoire intitulé l'efficacité de la politique des reformes monétaires sur la croissance économique en RDC affirmait que « la thésaurisation des économies en développement résulte principalement de l'ignorance du marché monétaire et financier, de l'existence des secteurs clos, d'une crise de confiance envers le système bancaire. Il ne s'agit pas d'une thésaurisation due aux variations conjoncturelles que l'action sur la quantité de monnaie peut combattre, mais d'une thésaurisation structurelle qui ne disparaitra qu'avec une transformation profonde de l'économie ; ce qui peut pousser en outre les autorités monétaires à résoudre ce problème par une réforme monétaire ».

En sus pour trouver de la solution face au problème de la thésaurisation, il fallait que les autorités monétaires procèdent à la bancarisation des activités quotidiennes de la population. Ainsi plusieurs problèmes se sont posés face à cette pratique. C'est ainsi que dans son acte « Rôle des banques commerciales dans la bancarisation et la promotion de l'utilisation des moyens de paiement scripturaux », Alexandre GANDOU affirme que les services financiers demeurent inaccessibles pour la grande majorité de la population. La faiblesse du niveau de bancarisation demeure inquiétante, La monnaie fiduciaire est très utilisée dans les transactions, cela engendre des problèmes importants tant au niveau de la mobilisation de l'épargne que du financement de l'activité économique. Les causes de la faible bancarisation sont diverses. Il y a les facteurs systémiques tels que le niveau de développement économique, social, institutionnel et juridique qui détermine l'environnement global et les facteurs particuliers au secteur bancaire comme la condition d'ouverture des comptes, le taux d'intérêt des crédits à la clientèle, la taille des banques, etc.

En effet, pour le cas de la RDC la bancarisation est partielle puisque cela se limite jusqu'ici par la bancarisation de la paie de fonctionnaire et agent de l'état que certain qualifie

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même de l'externalisation de la paie. Bien que ce phénomène soit récent, les experts du pays se sont exprimés c'est donc le cas de Samy bosongo qui reprend la citation de professeur Tshimpe Dintumbele dans son article intitulé «Bancarisation de la paie des agents de l'état, une mesure forte à propos pour de nombreux congolais plutôt épris du bien de la RDC »qui souligne que l'opération pourrait promouvoir le développement socio-économique , si l'état s'engage à accroitre le pouvoir d'achat des travailleurs et à octroyer des crédits nécessaires à la réalisation des projets reconnus par la banque, avant de déplorer la fluctuation économique, la faillite du commerce et la faiblesse du système bancaire actuel qui nécessite une gestion conséquente.

Cependant, B.Mignot et K.Kuhlmann dans leur article intitulé « épargner en RDC pour mon avenir, oui c'est possible » qui affirme qu'être bancarisé n'est pas forcément synonyme d'épargner à la banque, puisque certains salariés ou fonctionnaires reçoivent leur salaire par virement sur un compte. Il s'agit soit de salariés d'une entreprise elle-même cliente corporate d'une banque. Soit il s'agit de fonctionnaires ayant pris des crédits chez une Institution Financière (IF), et l'administration et l'IF créditrice se sont mises d'accord pour domicilier leur salaire dans l'institution en question (exemple des MECRE et des écoles). Ou bien encore il s'agit de réformes en cours ou des accords généraux sont passés entre les banques et les administrations pour la paie des fonctionnaires. Mais dans aucun cas ce n'est synonyme avec une propension à épargner.

Beaucoup de gens viennent prélever leur paie en totalité en liquide dès le versement. Ceci a plusieurs raisons. Tout d'abord le manque de confiance dans le système cité plus haut. Ensuite l'organisation des opérations bancaires elles-mêmes, le client doit souvent attendre longtemps en filiale pour faire un retrait et ne peut pas se permettre de renouveler cela plusieurs fois par mois. Ce dernier point n'est réglé que partiellement par les Distributeurs Automatiques de Billets (DAB), car les cartes ne sont pas répandues chez tout le monde, les distributeurs ne fonctionnent pas toujours, et la couverture géographique des DAB n'est pas complète. Deux autres points clôturent le tout, malgré le fait que les Institution Financières soient en train de changer sur ce point, leurs forces de vente sont plus axées sur le crédit, et finalement, quasiment tout l'environnement du client est un environnement d'économie informelle.

Ainsi la bancarisation de la paie et la thésaurisation monétaire corrobore avec toutes ces pensées et entend les surenchérir.

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CHAPITRE I : GENERALITES CONCEPTUELLES

L

e présent chapitre consistera à définir et à expliquer les concepts clés que nous serons en train d'utiliser tout au long de notre étude et à donner voire même expliquer quelques mesures qui nous serons utiles pour quantifier certaines

analyses dans l'étude.

Ces concepts sont : le compte, l'épargne, la banque, la thésaurisation et la bancarisation.

1.1 Le compte

La notion de compte est très importante dans le cadre de notre travail puisqu'on ne peut parler de la bancarisation sans parler de compte. Voilà la raison pour laquelle cette notion mérite d'être expliquée.

1.1.1 La définition du compte

Le compte peut être défini comme l'état du patrimoine financier d'une personne morale ou physique dans une institution spécialisée3 (banque, trésor public, services financiers de la poste).

Lorsqu'un compte est créé dans une banque, on parle de compte bancaire bien que cette appellation soit parfois étendue aux autres institutions ; C'est ainsi qu'il peut en outre être défini comme un instrument comptable sur lequel est inscrit l'ensemble des opérations effectuées entre la banque et son client.

Cette définition montre qu'un compte peut avoir un solde positif (créditeur), négatif (débiteur) ou encore nul (équilibré), mais cela dépend du type de compte puisque certains comptes doivent obligatoirement avoir un solde positif ou nul.

Dans le cadre de ce travail nous parlerons de compte comme étant un compte bancaire.

1.1.2 Types de compte

Il est évident de signaler qu'il y a plusieurs types de comptes, dans le cadre de notre travail nous allons le groupés en deux catégories dont nous avons le compte de particuliers et le compte professionnel.

1.1.2.1 Le compte de particuliers ? Le compte mono titulaire

3Agosou.J.G, les déterminants de la faible bancarisation dans l'uemoa.2007, p14.

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C'est un compte ouvert à un seul titulaire, il ne peut fonctionner que sous la seule signature de ce dernier. Toutefois, un mandataire peut être désigné afin de Permettre une utilisation totale ou partielle du compte et de ses moyens De paiements selon les limites rédigées dans le mandat. Seul le mandant est responsable des opérations initiées par son mandataire (exemple : chèque sans provision ou dépôt).

? Le compte joint

C'est un compte ouvert par deux ou plusieurs personnes qui sont liées par une relation qui

peut être soit conjugale ou des personnes associées qui sont toutes titulaire du compte qui sont régies d'un principe de solidarité. Ainsi ce compte révèle des avantages et inconvénients qui suivent :

> Avantages du compte joint

· Existence d'une solidarité active

· Le compte n'est pas bloqué au décès d'un des titulaires

· Possibilité de nommer un responsable de compte afin qu'un seul des Cotitulaire soit fiché en cas d'interdiction bancaire > Inconvénients du compte joint

· Solidarité passive sur l'intégralité de la dette du compte

· Le retrait d'un des cotitulaires ne peut se faire que par désolidarisation

· Les deux cotitulaires sont fichés en cas d'incident de paiement provoqué par l'un d'eux (sauf si un responsable a été nommé)

> Rappel sur les notions de solidarité

La solidarité active n'implique que chacun des titulaires d'une créance commune est

investi à l'égard du débiteur commun du pouvoir de disposer seul de la créance. Ainsi, chaque cotitulaire peut faire fonctionner le compte sous sa seule signature.

La solidarité passive: les titulaires répondent solidairement du solde débiteur du compte. Ainsi, chaque opération, même initiée par un des cotitulaires sous sa seule signature, engage tous les autres titulaires : le banquier peut réclamer à chaque cotitulaire la totalité du solde débiteur du compte, quel que soit l'initiateur des opérations.

> En cas de décès d'un cotitulaire

Au décès d'un des deux cotitulaires, le compte n'est pas bloqué (par exception au

principe de blocage des comptes du défunt). Le cotitulaire d'un compte joint peut par conséquent continuer à le faire fonctionner, et notamment à effectuer des retraits, sous sa seule signature et sans formalité. Mais les droits du cotitulaire du compte ont leurs limites. Tout d'abord, le contenu du compte joint au jour du décès est présumé n'appartenir que pour moitié au cotitulaire non décédé. L'autre moitié est la propriété de la succession. Si le cotitulaire a retiré davantage que la part qui lui revient, les héritiers pourront lui demander de rembourser les sommes correspondantes. Ensuite, tout héritier

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du défunt (ou le notaire au nom d'un ou de plusieurs héritiers) peut demander le blocage du compte.

? Dénonciation de convention de compte joint

Lorsque des clients cotitulaires d'un compte joint ne s'entendent plus et que l'un d'eux

souhaite se désolidariser du compte joint, la banque doit :à réception de la demande de désolidarisation, supprimer la solidarité active du compte et ainsi le transformer en compte indivis (sans le clôturer) ;notifier à l'autre titulaire de la transformation ;proposer la clôture du compte indivis qui présentera des difficultés de fonctionnement et obtenir la signature de l'ensemble des cotitulaires pour procéder à la clôture du compte.

? Le compte de titres

Le contrat de dépôt de titres est un contrat par lequel le déposant (client) Confie à la

banque le soin de conserver les titres déposés et de les restituer en nature4.

? Les comptes en indivision

Le principe de l'indivision est un principe de détention d'un compte à plusieurs personnes

liées ou non de sang, permettant de posséder un compte commun entre plusieurs titulaires. Seule une solidarité passive existe entre les titulaires. Le fonctionnement de ce type de compte est soumis à l'accord préalable de l'ensemble des cotitulaires.

Pour des raisons de commodité, il est régulièrement mis en place un mandat de procuration afin de faciliter le fonctionnement de ce compte par un des cotitulaires, par exemple.

1.1.2.2 Le compte professionnel

? Le compte courant

Le compte courant est une convention par laquelle deux personnes s'engagent

réciproquement sur le fonctionnement d'un compte caractérisé par des opérations s'imputant tant au crédit qu'au débit du compte et s'incorporant dans un solde pouvant varier au profit de l'un ou de l'autre5.

? Les effets

? L'effet novatoire

La passation en compte des écritures vaut paiement. Ainsi, le paiement est réalisé par la

fusion successive des créances en un solde provisoire (les créances perdent leur

4Béguin J.M, L'essentiel de technique bancaire. édeyrolles, paris. 2008.p.20

5Béguin.J.M. op cit

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individualité). Les sûretés attachées aux créances, quelles que soient leur nature et leur origine, disparaissent.

? L'effet de garantie

La convention de compte courant entraîne l'affectation au compte, dès leur naissance, de

toutes les créances réciproques des parties. Les créances certaines qui s'inscrivent en différé au compte courant servent de garantie au paiement du solde ultérieur du compte.

? Indivisibilité des articles du compte

Les créances et les dettes se transforment automatiquement en articles de crédit et de

débit dès leur entrée dans le compte courant (chacune des parties ou les tiers ne peuvent extraire une créance du compte).

? Contre-passation des effets de commerce

Elle est la possibilité pour le banquier qui avait crédité le compte d'un client lors de

l'escompte d'un effet de commerce, de passer l'écriture en sens inverse si l'effet revient impayé à l'échéance.

? Unité et pluralité de compte

Chaque compte est indépendant des autres, fonctionne et doit être liquidé séparément.

Un solde débiteur sur un compte ne peut être compensé par le solde créditeur d'un autre. Une convention indique la plupart du temps cette unicité des comptes détenus par un seul et même client.

1.1.2.3 Notion de droit au compte

L'ouverture d'un compte est une nécessité liée aux conditions de vie et à l'autorisation de

nombreuses procédures de règlement (prestations sociales, allocations familiales). Au Congo l'ouverture d'un compte de chèque(ou compte de dépôt) est devenue pour les fonctionnaires une nécessité liée aux conditions de vie et à l'automatisation des nombreuses opérations telle que virements de salaires etc.

Le droit au refus d'ouverture de compte reste un principe de liberté du commerce, de la liberté de ne pas contracter et dont la banque n'a pas à se justifier sa motivation. C'est ainsi que nous aimerions donner quelques conditions pour ouvrir un compte bancaire au sein de notre pays

? Conditions pour ouvrir un compte bancaire en Rd Congo6

Pour ce travail nous avons jugé bon de Scinder ces conditions en deux parties dont l'une pour

les personnes physiques et l'autre pour les personnes morales.

6 Source : WWW.ECOBANK.Cd

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> Personnes physiques

n Pour les nationaux

v Etre âgé de 18 ans au moins

v Disposer d'une des pièces d'identité valide suivantes : carte d'électeur, permis de conduire et un passeport.

n Pour les étrangers

v Etre âgé de 18 ans au moins

v Disposer d'un passeport valide et d'un visa d'établissement permanent ou d'un passeport valide et visa standard ainsi que la preuve d'une activité en Rd Congo.

> Pour les représentants de l'ordre

n Militaires : carte de recensement

n Policiers : carte de la police > Pour les personnes morales

n ONG, ASBL ou Eglises

v Disposer d'un statut notarié

v Procuration du comité directeur ou de l'AG

v Avoir une personnalité juridique ou arrêté ministériel

v Pièce d'identité valide des représentants.

n SARL ou SNC

v Disposer d'un statut notarié

v Procuration des associés

v Registre de commerce ou identification nationale

v Pièce d'identité valide des représentants

n Etablissements

v Registre de commerce ou identification nationale

v Pièce d'identité valide du ou des propriétaires

v Etre titulaire du document.

En outre, la loi interdit au mineur d'avoir un compte bancaire voila pourquoi dans chaque

banque commerciale nous retrouvons diverses formes de compte pour mineur qui exige l'autorise des parents ou tuteurs le cas par exemple du compte junior7.

1.2 Notion sur l'Epargne

« L'épargne est l'origine du capital comme elle est la justification morale du capitalisme, puisqu'elle représente une privation, un effort et même un sacrifice. Car celui qui ne consomme pas tout ce qu'il a gagné pense aux autres au lieu de penser à lui-même. Il pense à ses enfants, à ses successeurs. Il pense, sans le savoir à tout le monde. Il n'y a eu de civilisation qu'à partir du jour où des hommes, au lieu de manger tout le gibier de leur chasse et de se gaver, ont fumé ou salé de la viande, ce qui a permis à la tribu de se livrer à d'autres

7WWW.ECOBANK.Cd

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travaux8. » Ainsi cette citation nous montre l'importance du concept épargne que nous aimerions bien analyse au cours de ce deuxième point pour le comprendre.

1.2.1 Définition

L'épargne est définie comme étant la partie du revenu qui n'est pas destinée à une consommation immédiate ; D'autres auteurs le définissent comme un acte de renonciation à une satisfaction immédiate au profit d'une satisfaction future ou d'une consommation future9.

Placer son argent à la caisse d'épargne, acheter des actions ou des obligations ou encore conserver les billets chez soi constituent des formes d'épargne pour les ménages.

En réalité dans le chef du ménage, il y a plusieurs façons pour épargner soit on peut thésauriser les billets, soit on peut le garder au près d'une personne crédible (pratique Buakisa carte) ou encore on peut épargner en pratiquant de la tontine (likelemba) et ben fin on peut placer les billets à la banque pour le fructifier.

1.2.2 Formes de l'épargne

Nous pouvons distinguer quatre formes de l'épargne qui sont :

? L'épargne classique ;

? L'épargne collective ;

? L'épargne solidaire ;

? Et l'épargne involontaire ou forcée.

1.2.2.1 L'épargne classique

L'argent épargné est employé sous forme de :

? Soit d'épargne liquide ; qui reste disponible sous forme liquide ; on parle d'encaisses de précaution, ou de thésaurisation et on peut aussi parler de pratique tontinière ceci constitue l'épargne financière.

? Soit d'épargne investie affectée à des placements (dans des comptes d'épargne), plan comme plan d'épargne et titres (valeur mobilière) ou investissement (dans des moyens de production, l'immobilier, etc...) ce qui constitue l'épargne non financière.

1.2.2.2 L'épargne collective

Les cotisations sociales sont prélevées en vue de la retraite de base par la sécurité sociale. En absence ou en cas d'insuffisance de ce dispositif, les ménages sont contraints

d'épargne davantage à titre individuel.

8JacquesBainville, L'Action française du 6 juin 1925

9Capul, J.Y. Dictionnaire d'économie et de sciences sociales. Paris : Hatier, 2011.197p

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1.2.2.3 L'épargne solidaire

Trois possibilités s'ouvrent aux épargnants qui souhaitent faire fructifier leurs économies en soutenant l'accès à l'emploi et au logement pour des personnes en difficultés ou des activités écologiques, ou l'entrepreneuriat dans les pays en développement :

> Souscrire dans une banque (livret d'épargne) ou un produit d'investissement solidaire ;

> Placer ces économies sur votre plan d'épargne d'entreprise en souscrivant un fonds solidaire ;

> Et souscrire au capital d'une entreprise solidaire qui exerce une activité à forte utilité sociale et environnementale, non délocalisable et qui réinvestit la majorité de ses bénéfices dans la perspective de son développement.

1.2.2.4 L'épargne involontaire ou forcée

Des prélèvements peuvent affecter le revenu selon plusieurs formes :

> L'accroissement du prélèvement fiscal ;

> Et Le prélèvement opéré par l'inflation qui peut faciliter dans une certaine mesure l'autofinancement des entreprises.

1.2.2.5 La collecte de l'épargne

L'épargne privée peut être collectée de différentes manières et ainsi recevoir divers emplois:

> Sous forme d'épargne liquide

L'épargne est utilisée pour constituer des encaisses monétaires ou quasi-monétaires ou vers des emplois orientés à court-terme. Dans cette catégorie on relève :

· Accroissement des dépôts bancaires à terme, des bons de caisse, ou de comptes spécifiques donnant lieu à la délivrance de livrets.

· Accroissement des fonds gérés par les Caisses d'Épargne ou souscription aux bons de la Caisse nationale de Crédit Agricole

· Souscription aux bons du Trésor selon des formules prévues pour les particuliers.

· L'affectation de l'épargne à des emplois de court terme accroit le degré de liquidité de l'économie et peut éventuellement alimenter des tensions inflationnistes.

> Sous forme de placements sur le marché financier

Ce type traditionnel d'épargne consiste à l'investir en valeurs mobilières à revenu fixe (obligations...) ou à revenu variable (actions...) émises par l'État ou des entreprises nationales ou étrangères.

> Sous forme d'épargne contractuelle

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Dans ce cadre, l'épargne est orientée vers des formules contractuelles d'assurance-vie, de fonds de pensions ou de retraites.

1.2.3 Les déterminants de l'épargne

La question des déterminants acheminant l'épargne fait apparaître une différence fondamentale entre l'approche néoclassique et l'approche keynésienne des comportements économiques. Alors que pour les économistes néoclassiques, l'épargne est déterminée par le taux d'intérêt réel, pour Keynes et pour les économistes qui s'en réclament, l'épargne dépend uniquement du revenu, le taux d'intérêt ne déterminant que la forme de l'épargne (soit de l'épargne thésaurisée soit de l'épargne financière).

1.2.3.1 L'approche néoclassique des déterminants de l'épargne

Pour les économistes néoclassiques, l'épargne censée être investie est une consommation différée dans le temps. L'épargne désigne donc tout comportement de renoncement à une consommation immédiate et ce, dans l'espoir d'obtenir un meilleur rendement futur et par suite une meilleure consommation future. « l'arbitrage entre consommation immédiate et consommation future est donc déterminé par l'évolution prévisible du revenu durant la vie de l'individu, par son degré de préférence pour le présent et par le niveau du taux d'intérêt ».

Selon le raisonnement néoclassique, l'épargne précède la consommation : L'agent économique qui cherche à maximiser son utilité vérifie ce que peut lui rapporter l'épargne en fonction du niveau du taux d'intérêt. Si celui-ci est élevé, l'agent sera incité à épargner pour s'assurer des revenus plus importants dans le futur. Lorsque le taux d'intérêt est faible, l'agent a tendance à peu épargner : l'épargne ne lui rapportera que peu de revenus dans le futur.

1.2.3.2L'approche keynésienne des déterminants de l'épargne

L'approche keynésienne du comportement d'épargne est tout autre : c'est ici la consommation qui précède l'épargne. Le niveau d'épargne est un résidu qui est déterminé non pas par le taux d'intérêt mais par le niveau de revenu de l'agent. Celui-ci consomme d'abord et attribue le reste de son revenu (celui qui n'a pas été consommé) à l'épargne ou à la thésaurisation en fonction du taux d'intérêt (i).

Si le taux d'intérêt (i) est élevé, alors l'individu est amené à réduire sa préférence pour la liquidité et augmenter sa préférence pour l'épargne. Par contre si le taux d'intérêt est faible, il penchera en faveur de la liquidité qui peut être utilisée à des fins de consommation, de précaution, voire de la thésaurisation.

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1.2.3.3 Les implications de la Théorie du Revenu permanent

Friedman (Une théorie de la fonction de consommation, 1957) établit les fondements microéconomiques des comportements de consommation sur la base des choix intertemporels du consommateur. Il retrouve le résultat de FISHER (1930) selon lequel la consommation dépend essentiellement de la richesse (revenu permanent pour Friedman) et non du revenu courant.

1.2.3.3.1 Les fondements micro de la fonction de consommation

Pour calculer la répartition optimale de la Consommation dans le temps, le consommateur cherche à maximiser son utilité (en supposant qu'il connaît ses revenus présent et futurs) sous une contrainte budgétaire inter temporelle).

Le revenu permanent est, en s'inspirant de HICKS, ce que l'on peut consommer sans s'appauvrir10, l'agent ayant la possibilité d`emprunter ou de prêter sur u marché financier parfait afin de mieux répartir ses consommations dans le temps.

1.2.3.3.2 Les implications de la fonction de consommation de Friedman

Selon lui: revenu effectif= revenu permanent + revenu transitoire (revenu accidentel non

anticipé) Seuls la consommation et le revenu permanent sont en relation stable : C = kYp

Où k est la propension à consommer et Yp le revenu permanent 1.2.3.3.2.1 L'instabilité du multiplicateur

Car la fonction de consommation keynésienne dépend des grandeurs transitoires, par nature imprévisibles. Il n'est plus possible de prévoir les conséquences d'une modification des dépenses publiques, les politiques keynésiennes seraient inefficaces à court terme et déstabilisantes à moyen terme.

1.2.3.3.2.2 Revenu permanent et anticipations adaptatives

On ne peut pas tester directement la définition du revenu permanent sans l'introduction de l'hypothèse des anticipations adaptatives dans la formation des anticipations de revenu futur (modèle de CAGAN, 1956).

La fonction de consommation revient alors à un processus d'ajustement partiel au revenu. On arrive à rendre compte des travaux empiriques que La propension marginale à consommer de long terme est > à la propension de court terme

10 Patrick VILLIEU. Consommation et épargne, La Découverte, repères (n° 215), 1997

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1.2.3.3.3 Revenu permanent et anticipations rationnelles

1.2.3.3.3.1 Des anticipations adaptatives aux anticipations rationnelles Anticipations adaptatives sont insuffisantes car :

? Un agent rationnel n'a aucune raison de limiter son information aux valeurs retardées, Il prend en compte toute l'information pertinente dont il dispose

? Elles conduisent à la persistance des erreurs de prévision donc ce n'est pas rationnel.

Anticipations rationnelles

1.2.3.3.3.2 Des variations imprévisibles de la consommation

HALL (1978) indique que la consommation suit une marche aléatoire : la meilleure prédiction de la consommation de demain est la consommation d'aujourd'hui, les autres variables ne sont d'aucune utilité. Ces variations sont imprévisibles et aléatoires11.

1.2.3.3.3.3 Excès de sensibilité ou excès de lisage de la consommation

Ces 2 paradoxes affaiblissent la théorie du revenu permanent sous anticipations rationnelles.

1.2.3.3.3.4. L'épargne de précaution : une solution aux paradoxes empiriques

épargner pour les « mauvais jours »: lorsque le revenu courant est inférieur au revenu permanent on épargne car on anticipe des pertes de revenu futures, mais ce comportement d'épargne est assez réducteur: Il ne prend pas en compte le degré de risque des revenus futurs.

L'incertitude associée aux revenus futurs conduit à une diminution de la consommation et à une augmentation de l'épargne de précaution.

Apport le plus important de l'épargne de précaution: en valorisant moins leurs revenus futurs, les ménages donnent un poids plus grand au revenu courant dans la détermination de la consommation ; on se rapproche donc des formulations keynésiennes.

1.2.4 Autres déterminants de l'épargne

Parmi les déterminants cités ci-haut, il existe des théories développées par certains économistes que nous avons jugés bon d'analyser point par point.

11 Patrick VILLIEU. opcit

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1.2.4.1 Théorie de l'épargne selon Modigliani

l'économiste italien Modigliani est l'un des tenants de la théorie de l'épargne qui relativise les déterminants mis en avant par les néoclassiques (le taux d'intérêt) ou les keynésiens (le revenu) au profit d'une explication par l'âge des individus, considération qui aboutit à distinguer deux grandes périodes dans le cycle de vie de l'individu : celle de la vie active où l'on a plutôt tendance à épargner, et celle - depuis la retraite jusqu'au décès où la personne désépargne. Dans cette perspective, le taux moyen d'épargne d'une économie serait davantage conditionné par sa structure démographique. Cette théorie est appelée « théorie de cycle de vie12 »

1.2.4.2 Épargne et effet de démonstration selon Duesenberry

Il résulte du désir d'émulation sociale, selon l'effet de démonstration illustré par l'économiste Duesenberry que le montant d'épargne réalisé par une personne est influencé non seulement par le niveau absolu de son revenu, mais aussi par le rapport de son revenu au niveau supérieur de revenu des autres personnes avec lesquelles il vit : Au contact de biens supérieurs ou de niveaux plus élevés de consommation, de nouveaux désirs de consommation apparaissent chez les individus qui les conduisent à forcer leur consommation et par voie de conséquence à réduire leur effort d'épargne.

1.2.4.3 L'épargne et le patrimoine

La compréhension de l'effort d'épargne doit être également complétée par la prise en compte des mécanismes de constitution, d'héritage et de transmission des patrimoines créés, légués ou reçus par les personnes comme le prône KOTLIKOFF13 constituent la principale incitation de l'épargne. Ainsi certains économistes pensent que la part de la richesse transmise par héritage est encore largement méconnue et ses motivations sont assez mystérieuses notamment au vu de la fiscalité dissuasive qui pèse sur les transmissions.

1.2.5 Les conséquences du comportement d'épargne sur l'économie globale

Le comportement d'épargne n'est pas neutre quant à l'économie appréhendée globalement, un équilibre doit être trouvé entre une insuffisance d'épargne qui peut porter préjudice à l'investissement (qui ne trouve plus à se financer facilement) et donc à l'activité économique dans le futur et un excès d'épargne peut être préjudiciable à la demande de consommation et donc, là encore, à l'activité économique.

12Capul.J.Y. op cit, p200

13Patrick VILLIEU. Op cit, p4

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Par ailleurs l'effet du multiplicateur keynésien dépend du rapport établi par les opérateurs pour le partage de leurs revenus entre consommation et épargne.

1.2.6 Les indicateurs de l'épargne

Afin de mesurer le niveau d'épargne de l'économie d'une nation ou d'une région, on utilise les indicateurs suivants :

? Taux d'épargne nationale= épargne nationale/PIB×100

? Taux d'épargne financière=épargne financière/revenu disponible brut ? Taux d'épargne de ménage=épargne brute/revenu disponible brut

1.3 Notion sur La banque

Avant d'entrer en profondeur, nous allons d'abord définir le terme banque.

1.3.2 Définitions

La banque, juridiquement se définit comme une institution financière qui réalise des opérations de banque telles que définie par la loi et qui sont soumise aux dispositions législatives correspondantes ; en France l'article L311-1 du code monétaire et financier donne la définition suivante : « les opérations des banques comprennent la réception de fonds du public, les opérations de crédit ainsi que les services bancaires de paiement ».14

Economiquement la banque se définit comme une entreprise qui fait le commerce de l'argent, cette activité peut être exercée pour le compte de clients de différente manière : recevoir de l'argent et garder des fonds, proposer des divers placements (épargne), fournir des moyens de paiement (chèque, carte bancaire, etc.) et de change, prêter de l'argent et plus généralement se charger de tous services financiers.

1.3.3 Sortes de banques

On distingue traditionnellement les activités de banque de dépôts de celles des banques d'investissement, d'affaire et de la banque centrale encore que beaucoup d'établissements bancaires se livrent conjointement à ces deux types d'activités, ce qui donne régulièrement lieu à débat.

1.3.3.1 Les banques de dépôts

Les banque de dépôts reçoivent et gèrent les dépôts d'argent (compte d'épargne, compte courant).

14 Fr.wiktionary.org/wiki/Banque

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1.3.3.2 Les banques d'investissement

Les banques d'investissement sont des banques ou des division des banques qui rassemblent des activités de conseil, d'intermédiation et d'exécution ayant trait aux opérations dites de haut de bilan(introduction en bourse, émission de dette, fusion/acquisition) de grands clients corporatifs (entreprises, investisseurs mais aussi l'état...)

1.3.3.3 Les banques d'affaires

Il sied ici de noter que la différence entre une banque d'investissement et une banque d'affaire se situe au niveau de leurs activités, les banques d'affaire s'intéressent aux activités de finance d'entreprise.

1.3.3.4 La banque centrale

Elle est aussi appelée banque d'émission ou banque nationale.

Celle-ci remplit traditionnellement quatre fonctions au sein d'une économie à savoir15:

? l'institut d'émission : cela signifie qu'elle est la seule banque habilitée à émettre des billets de banque qui ont cours légal sur le territoire national ;

? la banque des banques : ceci veut dire que chaque banque possède un compte auprès de la banque centrale, ce qui facilite les opérations de compensation entre les banque ; par ailleurs, elle gère des services d'intérêt commun aux banques et surtout elle assure le refinancement des banques ;

? la banque de l'Etat : elle tient le compte du trésor public et peut éventuellement accorder des avances à l'Etat pour faire face à ses besoins de trésorerie ;

? la gestion des réserves et des devises : la banque centrale intervient et assure la stabilité du cours de la monnaie nationale par rapport aux autres monnaies.

Au terme de cette sous-section, il sied de préciser que nous parlerons plus de la banque commerciale dans notre travail de sorte que lorsque nous parlerons de banque, allusion sera faite à cette institution.

1.3.4 Les activités bancaires

En raison de l'importance des activités bancaires dans l'économie d'un pays, les banques sont soumises à une législation stricte encadrant l'exercice et le contrôle de leurs activités : collecter des dépôts, distribuer des crédits, délivrer des outils ou des services de paiements « bancaires » (chèque, carte de paiement, virement, etc.) sont des activités

15Gauffriau, gestion économique, éditions Foucher, paris - 1997, page 103

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réservées à des établissements agrées et soumis à une autorisation préalable. Les banques sont censées assurer la bonne tenue d'un registre des comptes et la gestion des transferts entre ces comptes. A ce titre elles facilitent les échanges économiques et sont censées contribuer à la traçabilité des flux financiers. L'Etat leur confère souvent et de plus en plus la responsabilité d'assurer la traçabilité des opérations financières et ainsi de contribuer à la lutte contre le blanchiment d'argent ou plus récemment contre la fraude fiscale voir en particulier la lutte contre les paradis fiscaux. De plus, dans le système financier moderne, les banques bénéficient d'un pouvoir important dans la mesure où elles sont fortement associées au mécanisme de création de la monnaie. Les banques ont en effet la faculté de créer et de gérer des dettes16. Toute dette ainsi créée équivaut à une création de monnaie et toute dette éteinte par son remboursement équivaut à une destruction de monnaie.

L'impact de cette monnaie dite « scripturale » selon les mécanismes décrits par la théorie économique est important : d'une part la création de monnaie produit une injection de liquidité dans le circuit économique qui se trouve être amplifié par l'effet multiplicateur du crédit et d'autre part quand le crédit offert sert à financer un investissement, celui-ci peut provoquer une série d'investissement induits (effet d'accélération).

La dynamique qui permet aux banques de fournir du crédit aux agents économiques est techniquement permise par le système de réserves fractionnaires ; à condition de respecter les bonnes pratiques bancaires, une banque est en mesure de prêter davantage que le montant des capitaux propres qu'elles détiennent par le principe de la transformation selon lequel, toujours dans le respect des règles prudentielles, elles peuvent dans une certaine proportion financer des crédits à plus long terme avec une base de ressources disponibles à plus court terme.

Toutes ces décisions constituent à l'évidence une prise de risque qui doit être convenablement appréciée et maîtrisée, même si en contrepartie cela crée le soutien nécessaire et utile pour les activités économiques jugées saines et opportunes. En sus des billets de banque et des pièces de monnaie, la monnaie scripturale qui matérialise le résultat de ces décisions ; figure dans le compte des banques et représente maintenant des montants considérables (plus de 90% de la masse monétaire définie comme la quantité de monnaie en circulation) ceci explique qu'elle soit encadrée du point de vue de leur existence par l'obtention d'une autorisation d'exercer la profession bancaire sur le plan de leurs activités par la réglementation (loi nationale mais aussi des règlements internationaux). Sur le plan de contrôle d'activité par la supervision dans chaque pays la

16 Fr.wikipédia.org /wiki/Banque

25

supervision est opérée par une banque centrale mais aussi par d'autres organismes ou agences professionnels.17

1.4 La thésaurisation

La thésaurisation est un terme technique du monde financier décrivant une accumulation de monnaie pour en tirer un profit ou par absence de meilleur emploi, et non par principe d'économie ou d'investissement productif. Plus simplement c'est l'effet d'accumuler de l'argent.

1.4.1 La thésaurisation : une demande de monnaie à des fins de spéculation

La thésaurisation est une préférence pour la liquidité de la part d'agents économiques à des fins de spéculation.

Dans le système de mono ou bimétallisme (comme la monnaie d'ancien régime), la thésaurisation consistait à retirer de la circulation des espèces métalliques dans l'espoir d'obtenir une plus-value en cas de mutation monétaire (opération par laquelle le trésor royal augmentait le cours en livres tournois d'un poids d'or donné). Cette plus-value consistait à accaparer une quote-part de la rente de seigneuriage.

Dans les systèmes de monnaie-papier contemporains, la thésaurisation consiste à accroitre ses liquidités en épargnant plus, dans l'espoir d'acheter ultérieurement des actifs plus rémunérateurs (des titres obligataires offrant une meilleure rémunération après une hausse des taux d'intérêt).

La thésaurisation est une demande de monnaie à des fins de spéculation.

De manière plus générale, la thésaurisation désigne une accumulation d'actifs accompagnée de leur retrait des circuits productifs de l'économie (détention d'or, collection des timbres, des tableaux, etc.).

1.4.2 Les effets de la thésaurisation sur l'économie : théorie keynésienne de la thésaurisation

Cette demande de monnaie à des fins de spéculation s'ajoute à la demande de monnaie à des fins de transaction et de précaution, qui détermine le niveau d'épargne des agents. Plus l'épargne thésauriser augmente, plus l'épargne placée en banque diminue ainsi que la consommation ; cela a pour conséquence de diminuer l'investissement.

En économie, la thésaurisation est une épargne qui n'est pas réinvestie dans un placement lucratif qui peut être soit un dépôt bancaire soit un achat des titres (actions et obligations).

17 Fr.wikipédia.org/wiki/Banque

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Lorsque la thésaurisation est constituée d'une épargne (sommes des monnaies en devises et en monnaie nationale), gardée dans des coffres forts des entreprises ou dans les maisons des ménages, elle a pour effet d'accroître la circulation hors banque de la masse monétaire et la risque est de réduire les liquidités bancaires, l'argent n'étant pas déposé à la banque. Et si la préférence des devises est supérieure à celle de la monnaie nationale par rapport aux devises étrangères.

1.5 La Bancarisation

Après avoir appréhendé la notion de la thésaurisation, ce point aura pour but de présenter le terme bancarisation, mot dérivé du concept banque que nous avons analysé dans le troisième point de ce chapitre et ce dernier est concept clés de notre étude.

1.5.1 Définition

? Selon le dictionnaire Larousse 2012, la bancarisation est définit comme étant la tendance des banques à influencer la vie des ménages en leur permettant d'ouvrir des comptes, drainant ainsi des multiples ressources favorisant la vie économique. En d'autres terme, la bancarisation est le degré de pénétration du système bancaire (ou des banques) dans la vie des ménages.

? Selon le dictionnaire d' économie et des sciences sociales, la Bancarisation représente le pourcentage de la population ayant Accès aux services bancaires.

Un individu peut ne pas être bancarisé pour plusieurs raisons, il peut tout simplement l' avoir refusé préférant garder son argent chez lui, cela peut être due à un manque de confiance en vers les banques ; l'autre raison, surement la plus valable, est que les banques refusent pour clients des ménages très pauvres qui représentent un risque trop important (ou tout simplement qui n'ont pas assez d'argent pour ouvrir un compte)18.

En effet, la bancarisation est intimement liée au niveau de revenu d'une population ; aussi les banques elles- même sont un facteur important de la bancarisation d' une population en sorte que ce sont elles qui devraient faire un effort pour attirer la clientèle en assurant à cette dernière le bon fonctionnement de leurs activités et des conditions favorables pour une meilleure accessibilité.

Par ailleurs, l' Etat est également un acteur principal de la bancarisation du fait qu'il peut s'intégrer dans une politique financière ou politique de mobilisation de l' épargne nationale.

18Www.Google.com : journal quotidien de l'économie

27

Cependant la bancarisation demeure tributaire des facteurs structurels tels que19: le niveau de développement économique, le niveau du développement éducatif d'une population, le pourcentage de la population active occupée et la confiance du public.

En somme, notons qu' il existe certains freins au développement de la bancarisation, tels que :

· L'importance du secteur informel ;

· Le développement économique régional déséquilibré ;

· La réticence à accepter les moyens de paiement scripturaux ;

· L'instabilité institutionnelle et politique

1.5.2 Les Indicateurs de la bancarisation

Afin de mesurer le niveau de bancarisation d'une économie ou d'une population on utilise certains indicateurs qui peuvent être classés en deux groupes à savoir : les indicateurs simples et un indicateur composite.

1.5.2.1 Les indicateurs simples

Ces indicateurs sont au nombre de trois qui sont :

· La proportion de la monnaie scripturale utilisée dans les règlements des transactions commerciales ;

· Le taux de bancarisation qui correspond au rapport entre le nombre des comptes bancaires et le total de la population ; il permet aussi de mesurer le niveau de pénétration des services bancaires dans la population d'un pays.

· La densité du réseau bancaire qui représente le nombre d'habitants par guichet bancaire.

1.5.2.2 L'indicateur composite

Cet indicateur a été conçu par le conseil pour la recherche en relations économiques internationales basé à New Delhi pour permettre de mieux mesurer le niveau de bancarisation il s'agit de L' index de l' inclusion financière (IFI) qui est calculé sur base d'une panoplie d' indicateurs comme le volume des dépôts , le nombre d' agences pour mille habitants , etc.20

19Google : la bancarisation, levier du développement socio -économique du Maroc

20 Le matin éco : Taux de bancarisation. 2009

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CHAPITRE 2 : LA BANCARISATION ET LA THESAURISATION MONETAIRE

A

près avoir défini les différents concepts sur base des théories appropriées, dans le présent chapitre, nous analyserons théoriquement le phénomène de la

bancarisation et de la thésaurisation monétaire. Ce qui nous permettra de bien le comprendre dans l'environnement économique congolais. Nous en étudierons les causes, les caractéristiques, les effets ainsi que les implications dans la machine économique de la République Démocratique du Congo.

Section 1 : La bancarisation

1.1. Cause de la sous bancarisation

Les causes de la sous bancarisation sont diverses. Il y a des facteurs systémiques tels que

le niveau de développement économique, social, institutionnel et juridique qui détermine l'environnement global et les facteurs particuliers au secteur bancaire comme les conditions d'ouverture des comptes, le taux d'intérêt des crédits à la clientèle, la taille des banques, les difficultés d'accès aux banques, etc.

Le Directeur Général de la BGFIBANK Congo Brazza a relevé certaines causes de la sous bancarisation en Afrique et qui sont aussi de mise en RDC. Pour lui, les causes de sous bancarisation sont dues à plusieurs facteurs, notamment les facteurs politique, institutionnel, juridique, économique, social, etc. Si on peut les rapprocher, tous ces facteurs peuvent être regroupés en trois points : l'environnement, l'offre et la demande.21

? Facteurs liés à l'environnement

La Sous bancarisation d'une économie peut être due à :

? l'Insuffisance des infrastructures de base ;

? la création des pôles d'activités autour des centres urbains au détriment des zones rurales

restées souvent enclavées ;

? le faible niveau de revenu des populations et un taux de chômage élevé ;

? le faible taux d'alphabétisation...22

21 Christian M.MUBENGA, la bancarisation et l'évolution de dépôt bancaire, Unikin, p30, 2013

29

22 Alexandre GANDOU, « le rôle de banque commerciale dans la bancarisation et la promotion de l'utilisation des moyens de payement scripturaux » in la banque africaine et le système de payement au service de l'intégration régionale, CIAD-ITB, Brazzaville, mars 2008, P86

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? Facteurs liés à l'offre bancaire

Ici, la sous bancarisation de l'économie se constaterait par :

> La réticence à l'installation des banques hors centres urbains ;

> Une certaine sélectivité qui amène les banques à ne rechercher que la clientèle

potentiellement rentable ;

> l'insuffisante promotion des produits et services bancaires...

? Facteurs liés à la demande

La Sous bancarisation de l'économie serait occasionnée enfin par :

> le manque de confiance dans le système bancaire ;

> le manque d'initiatives privées et la faible culture d'entreprises chez les populations ;

> le coût élevé des services bancaires qui ne favorise pas l'obtention d'un compte en

banques23 ;

> une population majoritairement jeune et sans ressources ;

> La défiance des consommateurs à l'égard de certains moyens de paiement...

1.2. Caractéristiques de la sous bancarisation

Il existe quelques signes caractéristiques de la sous bancarisation à savoir :

> Le premier symptôme est la faible densité du réseau bancaire. 24

Le problème de la faible bancarisation est préoccupant si l'on tient compte de la répartition géographique des guichets. Ils sont pour l'essentiel implantés dans les grandes villes ou les banques développent leur activité en priorité. Les villes secondaires et surtout les zones rurales ne sont pas desservies. Une partie importante de la population est ainsi délaissée du simple fait de son lieu de résidence.

> Le deuxième symptôme de la faible bancarisation est la part importante de la circulation fiduciaire.

Le reflexe fiduciaire est si annexé dans les habitudes des populations que toutes tentatives de promotion de moyens scripturaux de paiement par la réglementation se heurtent à une forte résistance. Néanmoins un nouvel instrument est actuellement en plein essor. Il s'agit des cartes bancaires privatives qui sont des cartes fonctionnant uniquement sur le réseau de la banque émettrice. Leur utilisation est encore limitée au retrait fudiciaire et au paiement électronique dans quelques centres commerciaux et points de ventes des grandes villes.

23Pour obtenir un chéquier à la BCDC, il faut défalquer 20000 FC.

24 Alexandre GANDOU, op-cit.P86

30

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? Le troisième et dernier symptôme qu'il est intéressant de souligner est le développement important des institutions non bancaires de financement telles que les institutions de micro finance (IMF).

1.3. Effets de la sous bancarisation

Il est plus facile d'observer ces caractéristiques dans les pays sous-développés que dans

les pays développés. Elles peuvent être observées par analogie aux principes de base d'une économie bancarisée.

? Il est souvent difficile de maitriser l'économie d'un pays sous bancarisé. Car la politique monétaire, partie intégrante de la politique économique, sera difficilement applicable. Ce qui rend la politique économique inefficace étant donné qu'il ya une grande partie de la monnaie et des moyens de paiement qui échappent aux institutions financières.

? Il est difficile de créer ou de détruire la monnaie dans une économie sous bancarisée. La banque centrale aura de la peine à mettre en circulation et à retirer la monnaie ;

? Les régions non bancarisées sont généralement peu actives et peu développées ;

? L'épargne thésaurisée par les populations non bancarisées (notamment dans les zones rurales) n'est pas recyclée dans les circuits économiques ;

1.4 La bancarisation et ses effets sur le multiplicateur de crédit

1.4.1 Notion sur multiplicateur de crédit

La théorie du multiplicateur de crédit permet d'indiquer la limite théorique de la création de monnaie par les banques de second rang compte tenu d'un excédent de la monnaie banque centrale dont elles disposent.

L'expansion des crédits dans le système bancaire serait le multiple de la monnaie centrale. Ce qui veut dire que les banques ne peuvent accroître leurs crédits que si elles disposent de la monnaie centrale supplémentaire.

Ces crédits engendrent de nouveaux dépôts se traduisant par un besoin de monnaie centrale, qui absorbent une fraction de la monnaie centrale dont disposaient les banques initialement (par exemple par le phénomène de « fuite »hors système bancaire). Le processus se poursuit jusqu'à ce que les banques ne possèdent comme monnaie centrale excédentaire que le volume équivalent aux « fuites » sur leurs dépôts.

Une relation peut ainsi être établie entre le bilan de la Banque Centrale et la masse monétaire qui met en valeur le rôle que peut jouer la Banque Centrale dans le contrôle monétaire en influençant le potentiel de crédit des banques et indirectement la masse monétaire.

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Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

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La formule algébrique du multiplicateur de crédit s'écrit :

M2 = rH avec r = 1

a + b - ab

M2 = masse monétaire

H = base monétaire

r = multiplicateur de crédit

a = propension à détenir des billets (ratio billets/M2 ou coefficient de fuite de billets hors système bancaire)

b = coefficient de réserves (ratio réserves / dépôts ou coefficient de trésorerie).25

Selon cette présentation, c'est l'offre de monnaie par les banques et non la demande de

monnaie des agents économiques qui détermine la quantité de monnaie en circulation.

1.4.2 L'impact de la bancarisation et effets sur le multiplicateur de crédit

L'augmentation de la bancarisation d'une économie permet de réduire l'importance de la monnaie fiduciaire dans les transactions, de restaurer la confiance de public à l'endroit de la monnaie scripturale, de facilité des échanges financiers, et de contribuer à la promotion des échanges commerciaux.

La bancarisation permet en fait de limiter, les fuites de la monnaie hors système bancaire, du fait de réduction de la part de la circulation monétaire hors banque sur le totale de la masse monétaire. Or on sait que ce dernier, constitue, une fuite, dans le calcul du multiplicateur de crédits. Pour rappel, dans la formulation du multiplicateur de crédit comme évoqué ci-haut, a représente la rotation de billets(M2) ou le coefficient de fuite de billets hors système bancaire.

Pour ce faire, l'on peut donc déduire que la bancarisation d'une économie en réduisant le coefficient a, permet l'augmentation du multiplicateur du crédit, toute chose restant égale par ailleurs.

1.5 Bancarisation et effet sur le financement de l'économie

L'économie étant faite des agents économiques, parler du financement de l'économie ;

revient ipso facto à parler du financement des agents économiques qui la constituent.

25Mabimulumba, théorie monétaires, note du cours, pré-licence à l'université de Kinshasa, 2009, p89

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1.5.1 Notion du financement de l'économie

Le financement de l'économie peut s'effectuer à l'aide d'un financement interne par voie de l'autofinancement. Dans ce cas, les agents économiques ayant des opérations à financer disposent, par eux-mêmes, des ressources nécessaires pour réaliser cette opération. Ce financement peut également consister en un financement externe assuré par le système monétaire et financier : les agents économiques qui ne financent pas l'entièreté de leur opération peuvent s'adresser à d'autres agents pour avoir le fonds nécessaire et suffisant. Le financement externe peut être direct par marché de capitaux ou indirect au moyen des intermédiaires financiers.

Seul le financement externe retiendra notre attention ici.

1.5.2 Les intermédiaires financiers bancaires et non bancaires Et le financement de l'économie

La théorie monétaire a longtemps ignoré d'intégrer dans les éléments qui constituent l'offre des fonds prêtables, l'offre de monnaie. Il suffit de se référer aux théories réelles du taux d'intérêt pour s'en rendre compte. L'offre se limitait aux sommes préalablement épargnées. C'est de cette conception que provient la fameuse égalité I=S qui signifie que la demande de fonds prêtables liée à l'investissement doit être satisfaite par l'épargne, dégagée du revenu courant. Dans cette théorie, le système bancaire est complètement ignoré.

En effet, les prêteurs aimeraient prêter à une certaine échéance et acquérir un certain type des titres en contrepartie, conditions auxquelles peut-être aucune conciliation n'est possible avec les emprunteurs. Par exemple, l'emprunteur voudrait obtenir de fonds en contrepartie des obligations alors que le prêteur désire acquérir des bons de caisse (dont l'échéance n'est pas éloignée).

Cette situation d'offre et de demande qui ne se rencontrent pas pouvait gêner considérablement le développement du marché de capitaux et par voie de conséquence, la croissance économique s'il n'existait pas d'intermédiaires financiers (Banques de dépôts, Caisses d'Epargne, Sociétés d'Assurances, etc.) qui parviennent à concilier les motivations divergentes des agents à excédents de ressources et de ceux à déficit de ressources.

1.5.3 Les modes de financement

Le résultat recherché est d'aboutir à une situation où les unités excédentaires en ressources (c'est-à-dire ceux qui épargnent ou les agents à capacité de financement) accordent leur fonds auprès des unités déficitaires en ressources ou les agents à besoin de financement. La fonction d'intermédiation financier peut se dérouler ou se réaliser de deux manières;

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Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

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- Financement direct : il est question de relier l'emprunteur du prêteur. Ce dernier achète des titres sur le marché financier, qui leur procure le droit de créance sur les revenus futurs de l'emprunteur ou sur ces actifs. Ces titres constituent des ressources pour ceux qui les achètent mais des dettes pour ceux qui les émettent.

- Financement indirect ou financement intermédié : dans ce cas, le prêteur obtient de fonds en s'adressant à des intermédiaires financiers (en particulier les banques) qui leur consentent des prêts. Les préteurs, quant à eux, prêtent leur argent sous forme des dépôts, non pas directement aux agents à besoin de financement mais aux intermédiaires financiers. En ce qui concerne le processus du financement indirect, il y a deux sources :

? Celle animée par les intermédiaires financiers non bancaires et qui n'aboutit pas à une création monétaire et,

? Celle émanant des intermédiaires financiers bancaires et qui est fondée sur la création monétaire.

1° Le financement indirect des intermédiaires financiers non bancaires

Ces institutions collectent l'épargne des agents à capacité de financement, épargne qu'elle redistribue aux agents à besoin de financement. Elles empruntent les ressources qu'elles prêtent.

Ces organismes tiennent leur importance du fait qu'ils parviennent à rendre compatibles les motivations divergentes des agents excédentaires et celles des agents déficitaires en ressources.

2° Le financement indirect des intermédiaires financiers bancaires

Ici, les épargnants n'interviennent pas. Les fonds prêtés aux agents à déficit de ressources ne sont pas collectés auprès des agents à excédent de ressources, ils sont créés ex nihilo par la banque qui monétise le titre que lui cède son emprunteur.

Pour un intermédiaire financier non bancaire, les dépôts font les prêts parce qu'il ne peut prêter que ce qu'il possède alors que pour un intermédiaire financier bancaire, les prêts font des dépôts parce qu'il crée la monnaie qu'il prête.

1.5.4 Impacts de bancarisation sur le financement de l'économie

De ce qui précède nous comprenons que le système bancaire est l'un de principaux canaux de financement d'une économie en raison de ses nobles rôles qui peuvent se résumer par la gestion de moyens de financement.

L'opération de la bancarisation d'une économie permet un financement stable et certain. Il convient cependant de signaler que la bancarisation d'une économie ne se limite pas

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qu'à la paie des fonctionnaires et agents de l'Etat par voie bancaire ; mais elle va bien au-delà.

Actuellement, il a été signalé qu'il arrive parfois que la banque couvre certaines opérations du marché de capitaux.

En confiant la tâche de paie des agents de l'Etat aux banques ; l'Etat se voit obligé, à une période donnée, de financer le système bancaire par la banque centrale afin de réaliser cette opération. Les agents payés par voie bancaire se trouvent ainsi dans l'obligation d'avoir un compte bancaire du moins pour faciliter la perception de leur rémunération. Depuis le lancement de cette réforme à ce jour, plusieurs agents et fonctionnaires de l'Etat préfèrent garder leur monnaie en billets au lieu de laisser une partie en banque. Cette attitude est due d'une part au manque de confiance manifeste face aux institutions bancaires et d'autre part aux difficultés d'accès à ces comptes à la banque.

Il arrive parfois que les frais de tenue d'un compte, le taux d'intérêt ... n'arrangent souvent pas les fonctionnaires vues la modicité de leur rémunération. Ce qui ne permet pas aux banques de financer convenablement l'économie par des octrois des crédits. Mais il est aussi observé qu'en dépit de cette réticence générale, il y a un certain nombre des fonctionnaires qui ouvrent des comptes bancaires et les utilisent à bon escient.

Le Vice Premier Ministre et Ministre en charge du Budget, Mr Daniel MUKOKO SAMBA a attesté lors de l'émission CONVICTION sur une chaine de télévision qu'il y a une banque de la place qui, suite à la bancarisation, a pu octroyer aux fonctionnaires enregistrés et ayant un compte en son sein, des crédits en concurrence de 500 000 USD. Ce qui veut dire que cette banque a financé l'économie, par elle-même, d'un montant de 500 000 USD. Qu'en est-il alors de toutes les banques dans l'ensemble ?

On peut donc croire que ce serait un montant beaucoup plus grand, étant donné que l'ouverture d'un compte bancaire est un des préalables indispensables à l'octroi de crédit. Donc, le volume de comptes de cette banque a connu un accroissement. De plus en plus, la confiance perdue autrefois entre les agents économiques revient. Ce qui amène les banques à octroyer des crédits même aux fonctionnaires et qui conduit au financement de l'économie. Cela montre bien que le système bancaire n'est pas resté intact en termes d'évolution des comptes bancaires.

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Section 2 : La thésaurisation

2.1 Les causes de la thésaurisation

Les causes de la thésaurisation peuvent être groupées en deux catégories qui sont : les causes économiques et non économiques.

2.1.1 Les causes économiques

Parmi ces causes, nous avons : la dépréciation de la monnaie nationale, la dollarisation de l'économie, l'insuffisance des institutions financières, le niveau élevé du taux intérêt appliqué par les banques commerciales et la pauvreté des ménages.

2.1.1.1 La dépréciation de la monnaie nationale

La dépréciation monétaire est la perte de la valeur de la monnaie locale par rapport à une ou plusieurs autres devises constatée sur le marché des changes, mais pour notre cas l'étalon utilisé c'est le dollar américain.

2.1.1.2 La dollarisation de l'économie

La dollarisation des fonctions d'unité de compte et d'intermédiaire d'échange au Congo a fait que la monnaie locale soit devenue moins compétitive par rapport au dollar ou à l'euro et ces derniers soient devenus les plus couramment utilisés comme monnaie de référence dans la fixation des prix et dans la signature des contrats.

La dollarisation de la fonction de réserve de valeur a donc pris la forme la plus rudimentaire, il s'agit d'une simple thésaurisation des billets en devises dans des coffres privés.

L'effondrement du système bancaire domestique a poussé le public résident à détenir son épargne hors des circuits bancaires. Certes, la dollarisation des dépôts bancaires est très importante, mais elle ne représente qu'une très faible fraction par rapport à la masse flottante des devises hors banque.

La figure suivante présente certains signes de présage de la prolifération de ce phénomène en République Démocratique du Congo:

? Chronologie de la dollarisation en RDC

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Décret
monétaire

1887

Indépen-
dance :
RDC

1960

Ordonnance

Loi N°

594/14/10/66

1966

Dollarisation informelle

Régime de change flottant 1983

1999

Décret N°177

Arrêté Zone monétaires

2000

Dollarisation officielle

Décret Loi

N°004/31/01

2001

Source : KATO-KALE LUTINA, Questions monétaires des pays en voie de développement, note de cours, FASEG, UNIKIN, 2012-2013.

2.1.1.3 L'insuffisance des institutions financières

Il faut signaler que le nombre d'agences des banques et des institutions financières ne correspondent pas avec la population totale.

A ce jour, le système financier congolais est composé de 20 banques agréées en activité, 147 coopératives d'épargne et de crédit, 19 institutions de micro finance et 3 coopératives centrales d'épargne et de crédit qui sont surtout concentrés dans les milieux urbains en défaveur des milieux ruraux.

2.1.1.4 Le niveau élevé de taux d'intérêt pratiqué par les institutions financières

La notion économique parlant de ce phénomène est bel est bien la notion de taux de base bancaire qui n'est rien d'autre qu'un taux d'intérêt que les banques demandent à leurs meilleurs clients ce qui revient à dire que ceux dont le risque de défaillance est le plus faible26.

Ainsi, à part ce taux de base bancaire nous avons le taux d'intérêt débiteur et le taux d'intérêt créditeur pratiqués par les banques qui sont respectivement le taux demandé par la banque à la clientèle qui emprunte et le taux versé par la banque pour obtenir des ressources. Les banques tirent profit ou obtiennent leur marge en faisant la différence entre ces deux taux.

26Capul, J.Y. op cit.p253

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Force est de constater que pour le cas de la RDC cette marge est très élevée due au niveau élevé de taux d'intérêt débiteur appliqué par ces dernières qui a quatre conséquences au niveau de l'économie du pays qui sont :

- La baisse du niveau de l'épargne d'une économie ;

- Le découragement de l'investissement ;

- Une hausse du taux de change due à l'existence d'un afflux massif de capitaux à la

recherche de placements rémunérateurs ;

- L'inefficacité de la politique monétaire.

2.1.1.5 La pauvreté des ménages

Il est important de signaler avec probité sans que l'on puisse faire des doutes que la

pauvreté est un phénomène qui touche la majorité de la population congolaise. La pauvreté au sens général c'est l'incapacité pour un individu de satisfaire un certain nombre de besoins essentiels (alimentation, santé, etc.). Ainsi, nous pouvons en distinguer deux mesures : la pauvreté monétaire qui est mesurée à partir du revenu ou de la consommation d'un individu ou d'un ménage et la pauvreté d'existence qui est une mesure établie à partir des multiples dimensions des conditions de vie d'un individu ou d'un ménage.

Aussi il ne faut pas oublier qu'en RD Congo, il y a un nombre croissant des « Working poors27 » c'est-à-dire des personnes qui ont un emploi mais qui reçoivent des rémunérations trop faibles pour vivre décemment, tel est le cas de la majorité des fonctionnaires.

2.1.2 Causes non économiques

Ces causes peuvent être regroupées en deux catégories à savoir :

2.1.2.1 causes culturelles

La cause majeure parmi ces causes n'est rien d'autre que l'ignorance de la culture de

l'épargne dans le chef de la population congolaise. Ainsi la journée internationale de l'épargne initiée depuis 1925 récemment en application au Congo cherche à promouvoir cette culture.

2.1.2.2 Causes sociales

L'existence de secteur informel c'est-à-dire les opérations financières effectuées dans le

circuit non bancaire telles que la tontine (likelemba, ristourne mensuelle ou les mutuelles), banque Lambert et des cartes que l'on dépose auprès des commerçants dont on attribue une certaine crédibilité.

27 Capul J.Y, op cit p226

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Aussi la réglementation de change au Congo prévoit que « le montant en devises à détenir en espèces à la sortie du Territoire National ne peut dépasser le plafond de 10.000 dollars US ou l'équivalent en d'autres monnaies étrangères, sauf si le voyageur est en transit international ou en mission de service. Le voyageur est tenu d'en faire la déclaration. Au-delà de ce plafond, les sorties de devises doivent faire l'objet d'un transfert bancaire28. »Etcette même réglementation donne l'autorisation de circuler avec un montant au-delà de 100 USD, alors qu'ailleurs c'est bien le contraire ou on ne peut pas circuler avec une somme en deçà de ce seuil.

2.2Effets de la thésaurisation

Les effets de la thésaurisation sont à distinguer de ses buts. Ceux-ci sont étroitement liés aux causes, du moins lorsqu'elles sont non économiques, et présentent comme elles un caractère plutôt individuel.

Quant aux effets individuels, ils ne nous retiendront pas longtemps, car la décision de thésauriser n'est pas prise indépendamment des conséquences qu'elle entraîne pour son auteur. Celui-ci met chaque fois en balance, le but donc les avantages, et l'effet donc les inconvénients résultant pour lui de la détention improductive de monnaie. Ils se résument en trois points : perte de revenu, risque de destruction ou de perte du capital, risque de dépréciation monétaire. Ce dernier existe d'ailleurs dans une mesure égale pour les créances, seul l'investissement en «valeurs réelles» permet d'y échapper partiellement. De cette comparaison des avantages et des inconvénients, faite d'ailleurs souvent inconsciemment, dépendra non seulement l'existence de la thésaurisation, mais aussi son ampleur et sa durée.

2.3 L'impact de la thésaurisation dans une économie

La thésaurisation a un impact négatif dans une économie en ce qu'elle déstabilise le système financier de cette dernière en engendrant la pénurie de capitaux, rend possible le taux d'intérêt et entrave l'écoulement des produits. Elle serait ainsi la principale cause des crises économiques. Elle augmente l'amplitude des cycles économiques.

28WWW.Droit-Afrique.com: la réglementation de change en RD Congo, Article 1, 2001

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CHAPITRE3 : ANALYSE DES DONNEES ET PRESENTATION DES RESULTATS

D

ans ce présent chapitre, il sera question d'analyser la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaire de l'état et la thésaurisation monétaire à travers les

résultats de l'enquête menée sur terrain.

Ce chapitre est subdivisé en trois sections suivantes :

? Présentation du milieu de l'enquête

? Méthodologie de l'enquête ? Interprétation des résultats

Section 1 : Présentation du milieu de l'enquête

Dans cette section, il est question de présenter l'espace géographique de notre investigation, sa situation géographique, historique et administrative.

1.1 Situation historique

L'Unikin à son origine est l'oeuvre de la congrégation des prêtres jésuites, appuyé par quelques professeurs de l'université catholique de Louvain(Belgique).

En date du 15 janvier 1954, elle a ouvert ses portes entant que première université du pays sous le règne du recteur père SHURSMANS avec un effectif de 33 étudiants au cours de l'année préparatoire afin de compléter la formation.

L'arrêté du 3 mars 1956 donna également à Lovanium le titre d'université et les modifications apportées aux statuts furent publiées aux bulletins officiels du Congo. L'admission des étudiants, l'organisation des examens, le programme d'étude et la collation des grades académiques se faisait selon les dispositions arrêtées par les autorités gouvernementales.

Au terme de l'arrêté gouvernemental n°0026171 du 20 juillet 1971, l'université Lovanium devient l'université de Kinshasa.

La réforme universitaire du 06 aout 1971 conféra aux anciennes universités les statuts de campus, l'université de Kinshasa devient le campus universitaire au sein de l'UNAZA (université nationale du zaïre).

Dès lors l'université est placée sous l'autorité d'un recteur assisté dans sa fonction de deux secrétaires généraux (académique et administratif) et d'un administrateur au budget. Il convient de rappeler que jusqu'à la réforme universitaire de 1981, l'UNIKIN comptait six (6) facultés à savoir celle des droits, des sciences économiques, polytechnique, médecine et

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pharmacie, ces anciennes facultés des lettres et sciences sociales transférées autrefois à Lubumbashi fonctionnent de nouveau au sein de l'Unikin ; La faculté de psychologie et des sciences de l'éducation transférée au campus de Kisangani fonctionne de nouveau à Kinshasa en 1993. Ainsi l'Unikin compte à ce jour, autre ses services annexes 13 facultés.

Les services annexes sont :

- Les cliniques universitaires de Kinshasa ;

- Le centre Neuropsychologique(CNPP) ;

- L'Ecole des santés publiques ;

- L'institut supérieur des techniques médicales(ISTM) ;

- Le groupe scolaire mont-Amba(GSM) ;

- La régie de construction ;

- L'institut technique médical de mont-Amba ;

- Le centre hospitalier du mont-Amba(CHMA) ;

- Le centre de recherche en énergie nucléaire de Kinshasa(CREM) ;

- L'ERAIFT.

1.2 Situation géographique

L'université de Kinshasa se situe au sud-ouest de la ville province de Kinshasa, disposant

d'une superficie de 270 hectares perchés sur la colline dite inspirée du mont-Amba dans la commune de Lemba à environ 20km du centre-ville.

L'université de Kinshasa forme dans sa configuration une véritable cité de chercheurs avec des édifices académiques et confessionnels, bordée en amont par le quartier Mbanza-Lemba.

1.3 Situation administrative

Les organes de l'UNIKIN lui permettant de planifier, d'organiser, de commander, de coordonner et de contrôler ses acteurs propres sont :

> Le conseil de l'université

> Le comité de gestion

> Le rectorat

> Le conseil de faculté

> Le conseil de département

1.3.1. Le conseil de l'université

Il est composé des personnels ci-après :

> Le recteur ;

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> Le secrétaire général académique ;

> Le secrétaire général administratif ;

> L'administrateur du budget ;

> Les doyens des facultés ;

> Le bibliothécaire en chef ;

> Le conservateur en chef ;

> Le vice doyen chargé des cliniques universitaires ;

> Un représentant du corps académique ;

> Un représentant du corps personnel administratif et technique ;

> Un représentant des étudiants.

Il se réunit au moins une fois par trimestre et chaque fois que les besoins de l'université l'exigent. Le conseil de l'université se soucie de la bonne marche des cours, des relations de l'Unikin avec l'extérieur.

1.3.2. Le comité de gestion

II rassure la gestion courante de l'université sous la direction du recteur. A ce titre, il exécute les décisions du département de l'enseignement supérieur, et de la recherche scientifique au conseil d'administration, du conseil de l'université et prend toutes les mesures qui ne relèvent pas de la compétence d'un autre organe. Il est composé du recteur, du secrétaire général académique, du secrétaire général administratif et de l'administrateur du budget.

A. le rectorat

C'est l'organe directoire de I'UNIKIN, il assure sa gestion quotidienne et coordonne les activités, au niveau de l'université. Il est dirigé par le recteur, et comprend quatre(4) directions auxquelles nous ajoutons la garde et sécurité universitaire placée sous l'autorité du premier organe cité ci-dessous :

> La direction de la corporation: des communications et des relations publiques. > La direction de la planification

B. le secrétariat général administratif

Il s'occupe de la gestion des ressources humaines et matérielles de l'université, il est dirigé par un secrétaire général administratif professeur à l'UNIKIN, il est composé de 5 directions

> Direction administrative ; > Direction de personnel ;

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> Direction des oeuvres estudiantines ;

> Direction des affaires sociales ;

> Direction des services d'entretien et maintenance.

C. L'administration du budget

Dirigé par un administrateur du budget de service s'occupe de l'élaboration des budgets et des états financiers propres à l'université, elle regroupe en son sein ces directions :

> La direction chargée de l'administration et du budget

> La direction de la comptabilité

> La direction du budget et contrôle

> La direction du patrimoine

> La direction des unités de production

1.3.3. Le recteur

II fait partie du personnel académique de l'université et doit avoir un rang des professeurs ordinaires, son mandat est de cinq ans renouvelable. Comme nous l'avons vu ci haut, il assure l'exécution des décisions au conseil d'administration, du conseil de l'université et du comité de gestion.

1.3.4. Le conseil de faculté

La faculté est une unité d'enseignement, de recherche et de production jouissant de l'autonomie de gestion. Son organe est le conseil de faculté constitué :

> Des professeurs associés

> De deux représentants du personnel scientifique > Et de deux représentants des étudiants

Les professeurs à temps partiel, les professeurs visiteur et les suppliants peuvent assister aux renions du conseil. Autre l'attribution qui peut leur être confiées par le règlement organique de l'université, il gère et administre la faculté.

Il est réuni une fois par mois et chaque fois que le doyen ou la gestion le juge nécessaire. Ce conseil est représenté par le doyen assiste d'un vice doyen chargé de l'enseignement d'un secrétaire et d'un bureau facultaire.

1.3.5 Le conseil de département

Le département est la cellule de base de recherche et d'enseignement jouissant d'une autonomie de gestion, son organe est le conseil de département. Ce dernier est constitué :

> Du personnel académique

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? Des chefs des travaux

? Des deux représentants des étudiants du département ? Des deux représentants des étudiants du département

Il est dirigé par un chef de département élu pour un mandat de 3 ans une fois renouvelable.

Le chef de département est assisté de deux secrétaires; l'un chargé de l'enseignement et les chefs travaux qui sont élus pour un mandat de 3 ans une fois renouvelable.

Section 2 : Méthodologie de l'enquête

L'enquête qui a permis d'analyser la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'état et la thésaurisation monétaire a été menée au sein de l'université de Kinshasa au près des assistants des différentes facultés, des administrateurs, les enseignants du groupe scolaire et de l'institut technique du mont-Amba, les travailleurs du centre hospitalier du mont-Amba, les travailleurs des cliniques universitaire et la police de garde de l'Unikin.

Pour la bonne marche de nos analyses et en tenant compte du cout que nous serions en mesure de supporter, notre échantillon est constitué de 100 individus retenus ci-haut.

2.1 Collecte des données

Pour s'y faire, nous avons utilisé deux procédures à savoir :

- La préparation de la collecte des données; - La collecte proprement dite des données.

Pour la préparation de la collecte, nous nous sommes servis d'un questionnaire (voir l'annexe) élaboré par l'auteur afin de permettre une collecte saine des données.

2.2 Détermination de l'échantillon

Dans le cadre de notre travail, nous avons opté pour «le tirage aléatoire» qui permet l'extrapolation des résultats à l'ensemble de l'univers. Certains critères tels que le sexe, l'âge, etc... sont utilisés pour définir la population.

En effet, le sondage aléatoire assure à tous les éléments de la population d'être au diapason quant à la chance d'être inclus dans l'échantillon. En définitive, il est à noter que nos investigations ont été menées auprès de 100 agents interrogés des institutions ci-évoquées.

2.3 Déroulement de l'enquête

Notre enquête s'est déroulée du 15 au 20 du mois d'Aout 2014. Nous avons opté pour l'administration du questionnaire d'enquête.

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L'administration du questionnaire d'enquête était directe c'est-à-dire une fois sur le lieu d'enquête, tout en veillant sur l'équilibre entre sexe et tranche d'âge.

Après l'administration, les questionnaires ont été rassemblés pour être codifiés, puis traités et analysés.

Avant le traitement informatique des données proprement dit, nous avons d'abord procédé au classement et déchiffrement des questionnaires de l'enquête en rapport avec « la bancarisation de la paie et la thésaurisation monétaire». Ensuite nous avons dépouillé et codifié les réponses. L'analyse des données s'est faite à l'aide du logiciel STATISTICAL PACKAGE FOR SOCIAL SCIENCE(SPSS), logiciel approprié qui présente les avantages suivants :

? Une saisie intelligente des données ;

? Grâce à de nombreuses commandes, on obtient les fréquences, les pourcentages ainsi que

toutes les statistiques nécessaires ;

? Il a facilité de regrouper des variables qualitatives.

Aussi nous nous sommes servis de logiciel D.A.D pour mesurer le degré de la pauvreté au

près des agents de l'Etat et MS EXCEL pour une codification de données.

Section 3 : Interprétation des résultats 3.1 Description de l'agent

Tableau 1. Répartition des agents selon le sexe

Sexe

 

Effectifs

Pourcentage

 

Homme

70

70,0

Femme

30

30,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il résulte du tableau1 que la population enquêtée représente 70% d'hommes et 30% des femmes dans l'ensemble du site d'enquête

Tableau 2. Répartition des agents selon l'âge

Age

 

Effectifs

Pourcentage

 

26-35 ans

9

9

36-45 ans

13

13

Plus de 45 ans

78

78

Total

100

100

45

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Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il résulte du tableau2 qu'il y a 9% de la population enquêté dont leurs âge est compris entre 26 et

35 ans, 13% dont l'âge est compris entre 36 et 45 ans et 78% dont leurs âge est supérieur à 45 ans.

Tableau 3. Répartition des agents selon l'Etat-civil

Etat-civil

 

Effectifs

Pourcentage

 

Célibataire

14

14,0

Marié(e)

86

86,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Pour la situation matrimoniale (voir tableau 3), 86% de la population enquêtée sont marié(e)s vivant avec conjoint au sein du ménage et 14% sont célibataires.

Tableau 4. Répartition des agents selon le niveau d'étude

Niveau d'étude

 

Effectifs

Pourcentage

 

Primaire

3

3,0

Secondaire

33

33,0

Universitaire

62

62,0

Post

universitaire

2

2,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Au regard de ce tableau, la majorité soit 66% des individus sont des Universitaires, alors qu'il y a 33% des secondaires, 3% des primaires et 2% des postuniversitaires. La majorité des avis sont recueillis chez des individus qui possèdent le diplôme de licence.

Tableau 5. Répartition des agents selon la fonction exercée

Fonction

 

Effectifs

Pourcentage

 

Agents cadres

12

12,0

Agents de maitrise

24

24,0

Travailleur ordinaire

64

64,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

46

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Au regard de ce tableau, il y a 12% des agents cadres, 24% des agents de maitrise et 64% de travailleurs ordinaires.

3.2 Données centrales de l'étude

Tableau 6. Répartition des agents selon le moyen de perception du salaire

Moyen de perception du salaire

 

Effectifs

Pourcentage

 

Par Banque

100

100,0

Voie

manuelle

0

0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il résulte de ce tableau que 100% des agents de l'état touchent le salaire en banque ainsi que la prime institutionnelle.

Tableau 7. Répartition des agents selon le moyen de perception de la prime

Moyen de perception de prime

 

Effectifs

Pourcentage

 

Voie

manuelle

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il résulte de ce tableau que la perception de la prime (prime de sauvetage, de santé et d'encouragement) se fait totalement par voie manuelle soit 100%.

Tableau 8. Répartition des agents selon le compte bancaire

compte bancaire

 

Effectifs

Pourcentage

 

Compte individuel

100

100,0

Compte
collectif

0

0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il résulte de ce tableau que 100% de la population enquêté ont des comptes individuels. Tableau 9. Répartition des agents selon la période l'ouverture du compte

période de l'ouverture du compte

 

Effectifs

Pourcentage

 

Entre 1et 5ans

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

47

Il résulte de ce tableau que tous les agents soit 100% des agents ont ouvert un compte bancaire qu'à la période comprise entre 1 et 5 ans.

Tableau 10. Répartition des agents selon le motif de l'ouverture du compte

Motif de l'ouverture du compte

 

Effectifs

Pourcentage

 

Raison de la paie

97

97,0

Raison

individuelle ou familiale

3

3,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il ressort dans ce tableau que 97% des agents ont ouvert leur compte pour motif de la paie et 3% pour motif individuel.

Tableau 11. Répartition des agents selon la possibilité de laisser une partie du salaire en banque

laisser une partie du salaire en banque

 

Effectifs

Pourcentage

 

Oui

9

9,0

Non

91

91,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il ressort dans ce tableau que la majorité des agents soit 91% ne laissent pas une partie de leur salaire dans le compte en banque contre 9% des agents qui laissent une partie du salaire en banque.

Tableau 12. Répartition des agents selon le motif de refus de laisser une partie du salaire en banque

motif de refus de laisser une partie du
salaire en banque

 

Effectifs

Pourcentage

Salaire
maigre

100

 

100,0

Total

100

 

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Ainsi parmi le 91% des agents qui ne laissent une partie de leur salaire en banque 100% le font parce que le salaire est maigre.

48

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Tableau 13. Répartition des propositions des agents au gouvernement

proposition de l'agent

 

Effectifs

Pourcentage

 

Nul

9

9,0

Amélioration du salaire

88

88,0

Payer tous les avantages à la banque

3

3,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Parmi le 91% des agents, 88% demande une augmentation du salaire et 3% demande le paiement de tout avantage social à la banque.

Tableau 14. Répartition des agents selon la possibilité d'avoir un crédit

Possibilité d'avoir un crédit

 

Effectifs

Pourcentage

 

Oui

100

100,0

Non

0

0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il ressort de ce tableau que 100% d'agents ont la possibilité d'avoir un crédit auprès de la banque. Tableau 15. Répartition des agents selon qu'ils sont bénéficiaires du crédit

 

Bénéficiaire du crédit

 
 

Effectifs

Pourcentage

 

Oui

 

23

23,0

Non

 

77

77,0

Total

 

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Dans ce tableau, il ressort 23% des agents qui ont bénéficié du crédit et 77% qui n'en ont pas encore bénéficié.

49

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Tableau 16. Répartition des agents selon le motif de refus de la demande de crédit

Motif de refus de demande de crédit

 

Effectifs

Pourcentage

 

NUL

23

23,0

Taux d'intérêt trop élevé

36

36,0

Il faut avoir un autre compte bancaire

12

12,0

On tient compte de l'âge (moins de 55ans)

17

17,0

L'opération est supprimée

12

12,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Parmi le 77% qui n'ont bénéficié du crédit, il y a 36% qui n'en ont pas bénéficié parce que le taux d'intérêt est trop élevé, 12% parce qu'on demandait d'avoir un autre compte bancaire auprès de l'institution financière dont est client, 17% puisque l'on tient compte de l'âge d'où pour en bénéficier, il faut avoir moins de 55 ans. Et 12% parce que l'opération a été supprimée.

Tableau 17. Répartition des agents selon l'endroit de conservation du salaire après le retrait

Endroit de conservation du salaire après le retrait

 

Effectifs

Pourcentage

 

Hors circuit bancaire

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Force est de constater qu'après le retrait du salaire dans le compte bancaire, 100% des agents le garde hors circuit bancaire c.-à-d. ils le thésaurisent.

Tableau 18. Répartition des agents selon la distance parcourue par les agents

Distance parcouru par les agents

 

Effectifs

Pourcentage

 

Longue
distance

54

54,0

Courte distance

46

46,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il résulte dans ce tableau que 54% des agents parcourent une longue distance pour aller toucher leur salaire en banque. Par contre 46% des agents y parcourent une courte distance.

50

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Tableau 19. Répartition des agents pratiquants de la tontine

Pratiquant de la tontine

 

Effectifs

Pourcentage

 

Oui

43

43,0

Non

57

57,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il résulte de ce tableau que 43% des agents sont membres d'un groupe pratiquant de la tontine et 53% ne le sont pas.

Tableau 20. Répartition des agents selon la bancarisation de la tontine

Bancarisation de la tontine

 

Effectifs

Pourcentage

 

NUL

57

57,0

Oui

11

11,0

Non

32

32,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Parmi le 43% des agents pratiquant de la tontine, il y a 11% dont leur tontine est bancarisée et 32% des agents dont la leur n'est pas bancarisée.

Tableau 20. Répartition des agents selon le temps

Temps

 

Effectifs

Pourcentage

 

10'

31

31,0

1h

3

3,0

3h

7

7,0

Plus de 6h

45

45,0

Quelques jours

14

14,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Dans ce tableau, il ressort que 31% des agents passent 10 minutes pour retirer leur salaire dès le premier jour de la paie, 3% en passent une heure, 7% en passent 3 heures, 45% en passent plus de 6 heures et 14% des agents préfèrent laisser quelques jours pour la récupération du salaire.

51

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Tableau 21. Répartition des agents selon leurs avis sur la bancarisation

Avis sur la bancarisation

 

Effectifs

Pourcentage

 

Bonne

initiative

61

61,0

Mauvaise initiative

39

39,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Concernant les avis des agents, 61% pensent que c'est une bonne initiative et 39% pensent que c'est un mauvais système.

Tableau 22. Répartition des agents selon leurs institutions

institution de l'agent

 

Effectifs

Pourcentage

 

Différentes facultés

15

15,0

Bâtiment administratif

30

30,0

Groupe mont- amba

39

39,0

Police

universitaire

7

7,0

Cliniques universitaires

9

9,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il ressort de ce tableau que 15% des agents qui travaillent dans des différentes facultés, 30% travaillent au bâtiment administratif, 39% travaillent au groupe mont-Amba, 7% travaillent à la police universitaire et 9% aux cliniques universitaires.

Tableau 23. Répartition des agents selon leurs banques

Banque de l'agent

 

Effectifs

Pourcentage

 

BCDC/UNIKIN

79

79,0

BCDC près des

résidences

21

21,0

Total

100

100,0

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

52

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Il résulte dans ce tableau que 79% des agents retirent leur salaire à la BCDC/UNIKIN peu importe leur résidence et 21% aux agences de la BCDC qui se trouvent tout près de leur résidence

3.3 Statistique descriptives du revenu

Tableau 23. Statistique descriptives du revenu mensuel des agents

 

Statistiques

 

Revenu mensuel

Moyenne

150659,80

Médiane

169280,00

Mode

169280

Ecart-type

36300,265

Aplatissement

-,855

Erreur std. d'aplatissement

,478

Minimum

82800

Maximum

200000

Somme

15065980

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il ressort de ce tableau que le revenu moyen des agents de l'état est de 150659,80 FC, le revenu médian et le revenu supérieur (modal) est de 169280 FC.

? Analyse des résultats

Nous allons tester si l'épargne à la banque est-elle dépendante de la fonction qu'occupe l'agent. Pour ce faire, nous devons utiliser le test de khi-deux à l'aide d'un tableau de contingence que voici

CATEGORIES

Agent
cadre

Agent de
maitrise

Travailleur ordinaire

TOTAL

EPARGNE A
LA BANQUE

2

4

3

9

THESAURISE

10

20

61

91

TOTAL

12

24

64

100

Elaboration d'hypothèse

H0 : l'acceptation que l'épargne à la banque ne dépend pas de la catégorie des agents.

H1 : l'acceptation que l'épargne à la banque dépend de la catégorie des agents

Si X2 C> X2T = rejet de Ho

Si X2 c< X2T = acceptation de Ho

X2 =? dont 0= observation

53

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

E= Valeurs estimées en tenant compte de l'identité de la distribution.

Dl = (m-1) (n-1)= (2-1) (3-1) avec Dl : degré de liberté qui correspond au produit de nombre de lignes moins un par le nombre de colonnes moins un.

Seuil de signification(á)=0,05

O

E

(O-E) 2/E

2

1,8

0,0222

10

10,92

0,0775

4

2,16

1,5674

20

21,84

0,155

3

5,76

1,3225

61

58,24

0,1308

 
 

3,2754

Avec X2 c= 3,2754 alors que le X2 table=5,2914 donc comme X2 c < X2 table, alors on accepte H0 et on rejette H1

3.4 Indices de la pauvreté

Les indices de pauvreté de la famille FGT, du fait de leurs propriétés normatives, ont été appliqués pour nous permettre de mesurer l'incidence, la profondeur moyenne et la sévérité de la pauvreté. Signalons que ces mesures ont été développées par Foster, Greer et Thorbecke (FGT) en 1984 et ont pour formule générale :

? [ ]

; Où á est appelé coefficient d'aversion.

Dans le cadre de notre étude, le choix de ces mesures se justifie du fait qu'elles sont décomposables selon tous les sous-groupes disjoints de la population. Cette propriété a été systématiquement utilisée pour mettre en évidence les niveaux de pauvreté et la contribution à celle-ci pour les différentes catégories de notre population.

Le coefficient d'aversion prend pour valeurs 0, 1 et 2. Ainsi :

?

Si

=0, on parle de l'incidence de la pauvreté ;

?

Si

=1, on parle de la profondeur moyenne ;

?

Si

=2, on parle de la sévérité de la pauvreté.

 

Précisons que les mesures de la famille FGT varient entre 0 et 1. Si FGT=0, les ménages sont moins concernés à la pauvreté, et si FGT=1, les ménages sont concernés par la pauvreté.

54

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

3.4.1 Incidence de la pauvreté

Incidence de la pauvreté des agents cadres

Index

Estimated
value

Standard
error

Lower
bound

Upper
bound

Confidence
Level in (%)

FGT

0.08333334

0.080187

-0.07383136

0.24049803

95.00000

Poverty
line

150620.0000

0.00000

150620.00

150620.00

95.00000

EDE

0.00000000

0.00000

0.00000000

0.00000000

95.0000

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Incidence de la pauvreté des agents de maitrise

Inde
x

Estimate
d value

Standard error

Lower bound

Upper bound

Confidence Level in (%)

FGT

0.291666

0.09324790

0.10890414

0.47442918

95.0000

 

66

 
 
 
 

Pove

150620.0

0.00000000

150620.000000

150620.0000

95.0000

rty
line

0000000

 

00

0000

 

EDE

0.000000

0.00000000

0.00000000

0.00000000

95.0000

 

00

 
 
 
 

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Incidence de la pauvreté des travailleurs ordinaires

Index

Estimated
value

Standard
error

Lower bound

Upper
bound

Confidence
Level in (%)

FGT

0.4062500

0.06170082

0.28531862

0.52718138

95.0000

Poverty
line

150620.000

0.00000000

150620.000

150620.00

95.0000

EDE

0.00000000

0.00000000

0.00000000

0.00000

95.0000

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

3.4.2 Profondeur de la pauvreté

Profondeur de la pauvreté des agents cadres

Index

Estimated
value

Standard
error

Lower bound

Upper bound

Confiden
ce Level
in (%)

FGT

0.00034303

0.000330

-0.00030391

0.00098997

95.0000

 
 

08

 
 
 

Pover

150620.000000

0.000000

150620.000000

150620.000000

95.0000

ty line

00

00

00

00

 

EDE

51.66666794

49.716276

-45.77544292

149.10877879

95.0000

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

55

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Profondeur de la pauvreté des agents de maitrise

Index

Estimated
value

Standard
error

Lower
bound

Upper
bound

Confidenc
e Level in

(%)

FGT

0.09027687

0.0288621

5

0.03370809

0.1468456

95.0000

Povert
y line

150620.000

0

0.000000

150620.000

150620.00

95.0000

EDE

13597.5000

0

4347.2170

5077.1113011

9

22117.88869

8

95.0000

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Profondeur de la pauvreté des travailleurs ordinaires

Inde
x

Estimated
value

Standard
error

Lower
bound

Upper
bound

Confiden
ce Level
in (%)

FGT

0.12166172

0.02311413

0.07635884

0.16696459

95.00000

 
 
 
 
 

000

Pove

150620.0000

0.0000000

150620.0000

150620.0000

95.00000

rty
line

0000

0

0000

0000

000

EDE

18324.68750

3481.4509

11501.1690314

25148.20596

95.00000

 

000

9835

7

853

000

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

3.4.3 Sévérité de la pauvreté

Sévérité de la pauvreté des agents cadres

Inde
x

Estimated
value

Standar
d error

Lower bound

Upper bound

Confiden
ce Level
in (%)

FGT

0.00000141

0.000001

-0.00000125

0.00000408

95.00000

 
 

36

 
 

000

Pove

150620.0000

0.00000

150620.0000

150620.0000

95.00000

rty
line

0000

000

0000

0000

000

EDE

178.97858527

86.111116

10.20390019

347.75327035

95.00000

 
 

81

 
 

000

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

56

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Sévérité de la pauvreté des agents de maitrise

Inde
x

Estimated
value

Standard
error

Lower
bound

Upper
bound

Confiden
ce Level
in (%)

FGT

0.02794255

0.0089334

0.01043335

0.04545176

95.00000

 
 

3

 
 

000

Pove

150620.0000

0.0000000

150620.0000

150620.0000

95.00000

rty
line

0000

0

0000

0000

000

EDE

25177.677732

4024.7408

17289.330712

33066.02475

95.00000

 

47

6268

64

229

000

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Sévérité de la pauvreté des travailleurs ordinaires

Inde
x

Estimated
value

Standard
error

Lower
bound

Upper
bound

Confiden
ce Level
in (%)

FGT

0.04865250

0.0095378

0.02995859

0.06734641

95.00000

 
 

8

 
 

000

Pove

150620.0000

0.0000000

150620.0000

150620.0000

95.00000

rty
line

0000

0

0000

0000

000

EDE

33222.721863

3256.5080

26840.08336

39605.36035

95.00000

 

21

9914

912

730

000

Source : calcul de l'auteur à partir des données de l'enquête

Il ressort des tableaux ci-haut sous l'hypothèse d'une ligne de pauvreté estimée à

150620FC, l'incidence de la pauvreté se situe à 0,083 pour l'ensemble des agents cadres, à 0,09 pour les agents de maitrise et à 0.406 pour les travailleurs ordinaires. La profondeur moyenne de la pauvreté se situe à0.00034 pour les agents cadres, 0.090 pour les agents de maitrise, 0.12166172pour les travailleurs ordinaires. La sévérité de la pauvreté se situe à0.00000141 pour les agents cadres, 0.02794255 pour les agents de maitrise et 0.04865250 pour les travailleurs ordinaires. Il y a beaucoup des travailleurs ordinaires qui sont de pauvres, soit 40,6%.

57

Makuka ngangu brondone /faseg/Unikin/G3-TFC

2014

Conclusion

Dans ce présent travail, il était question de faire une étude sur la bancarisation des agents de l'état et la thésaurisation monétaire dans la ville province de Kinshasa précisément à l'Unikin. L'étude voulait simplement vérifier si la bancarisation a permis à augmenter le niveau de l'épargne ou a permis aux personnes concernées à épargner à la banque en d'autres termes s'elle a permis à ce que la thésaurisation soit atténuer. Ainsi Plusieurs questionnements ont suscité l'attention de cette étude et ont conduit à la formulation des hypothèses sur base des objectifs fixés dont il importe de savoir qu'ils ont été atteints.

Deux questions majeures ont fait à ce que cette étude soit menée. D'une part, il s'agissait de savoir les raisons pour lesquelles les agents retirent la quasi-totalité de leur salaire en banque et d'autre part celle de savoir l'endroit que ces derniers gardent leur argent après le retrait à la banque.

De ces questions, deux objectifs ont été poursuivis tout au long de cette étude. Le premier est un objectif général dont il était question d'analyser l'impact de la bancarisation face à la réduction de la thésaurisation monétaire et le second est un objectif spécifique qui est repartie en trois il s'agissait : de Déterminer en termes d'avantages et d'inconvénients de la bancarisation ; de Déterminer les causes de la persistance de la thésaurisation et de Dégager l'importance de la culture de l'épargne.

Pour répondre à ces questions et pour atteindre ces objectifs, deux hypothèses ont été formulées et dont il a été question de vérifier tout le long de l'étude. La première hypothèse est basée sur les raisons qui poussent les agents à retirer la quasi-totalité de leur salaire, nous avons donné plusieurs raisons dans l'introduction. La seconde est basée sur l'endroit de conservation de l'argent après le retrait à la banque, nous avons présumé que les agents thésaurisaient l'argent après le retrait.

Les hypothèses retenues ont été vérifiées dans le troisième chapitre intitulé l'analyse des données et présentation des résultats. Quant au premier chapitre, il s'est limité à définir certains concepts clés de notre étude qu'est le compte, l'épargne, la banque, la bancarisation et la thésaurisation. Et dans le deuxième chapitre, il était question d'aborder d'une manière théorique la bancarisation et la thésaurisation monétaire et c'est ici que l'objectif sur les avantages et inconvénients de la bancarisation a été atteint.

Ainsi donc, vu la pertinence et la complexité de la matière dont cette étude a fait l'objet, il serait mieux que les chercheurs avertis s'inscrivent dans cette lignée d'étude pour mieux l'approfondir et

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dans la mesure de possibilité étudier l'impact des banques dans le processus de la réduction de la thésaurisation.

Ainsi nous suggérons au gouvernement congolais d'améliorer le salaire des agents pour que la bancarisation ait un impact sur la thésaurisation c'est-à-dire que les agents laissent quelques choses en banque l'état congolais doit améliorer les conditions salariales de ces agents.

Cependant, toute oeuvre humaine est perfectible. Et cet adage célèbre ne nous échappe pas raison pour laquelle nous sommes prêt à recevoir de nos lecteurs les critiques constructives car une critique est une page sur laquelle un auteur ne place pas tout son orgueil.

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ANNEXES

Questionnaire d'enquête sur la bancarisation de la paie et la thésaurisation

monétaire

Nous sommes étudiants à la faculté des sciences économiques et de gestion de l'université de Kinshasa. Nous voudrions bien obtenir quelques réponses émanant de vous au sujet de la bancarisation de la paie récemment introduite par le gouvernement. Toutes nos questions se résument en un seul objectif à savoir ; celui d'analyser l'impact de la bancarisation face à la réduction de la thésaurisation monétaire en rd Congo. Nous vous rassurons que votre identité sera tenue dans le plus grand secret et ne sera utilisée que pour le besoin de l'étude. Nous vous remercions d'avance pour votre collaboration.

Identification de l'enquêté

Q.1 Sexe : 1. Masculin 2. Féminin

Q.2 Age : 1. Moins de 25 ans 2. 26-35 ans 3. 36-45 ans 4. Plus de 45 ans

Q.3 Niveau d'étude : 1. Primaire 2. Secondaires 3. Universitaire 4. Postuniversitaire

Q.4 Etat-civil : 1. Célibataire 2. Marié(e) 3. Veuf(Ve) 4. Divorcé(e)

5. Séparé 6. Union libre

Q.5 Quelle fonction occupez-vous dans l'emploi ?

...............................................................................................................................................

Questions centrales de l'étude

Q.6 Comment percevez-vous actuellement votre salaire ?

1. Par mobile Banking 2. Par banque 3. Par voie manuelle

Q.7 Par quelle voie percevez-vous votre prime ?

1. totalement par voie bancaire 2.totalement par voie manuelle

Q.8 Au moyen de quel compte percevez-vous votre salaire ?

1. Compte collectif (si 1 passer à la question 11) 2. Compte individuel (si 2 passer à la question 9)

Q.9 Depuis quand l'avez-vous ouvert ?

1. Il y a moins d'un an 2.Entre 1 et 5 ans inclus 3. Plus de 5 ans

Q.10 A quelle occasion l'aviez-vous ouvert ?

1. Raison de la paie 2. Raison individuelle ou familiale 3.Autres à préciser

Q.11 Est-ce qu'il se fait un transfert dans votre compte individuel ?

1. Oui 2.Non

Q.12 Si non pourquoi ?

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.............................................................................................................................................

Q.13 Est-ce que votre salaire vous permet-il de laisser quelque chose en banque ?

1. Oui 2. Non

Q.14 Si non pourquoi ?

.............................................................................................................................................

Q15. Que proposez-vous au gouvernement de faire pour que vous puissiez laisser quelque chose en banque ?

.............................................................................................................................................

Q.16 Avez-vous la possibilité de bénéficier d'un crédit de la part de votre banque ?

1. Oui 2. Non

Q.17 Si oui, en avez-vous déjà bénéficié ?

1. Oui 2. Non
Q18 Si non pourquoi ?

1. Temps de remboursement trop bref 2.Taux d'intérêt trop élevé

3. Autres :................................................................................................................

Q.19 Où gardez-vous votre argent après l'avoir retiré du compte salaire?

1. Dans un compte épargne 2. Hors circuit bancaire(Thésaurisation)

Q.20 Quelle est la distance qui sépare votre maison et le guichet par le biais duquel vous percevez votre salaire ? 1. La distance est tellement longue 2. La distance est courte

Q.21 Etes-vous membre d'un groupe pratiquant la tontine dans votre institution ?

1. Oui 2. Non

Q.22 Cette pratique est-elle bancarisée ?

1. Oui 2. Non

Q.23 Combien de temps mettez-vous pour retirer votre salaire au guichet le 1er jour de paie ?

1. 10' 2. 30' 3. 1h 4.3h 5. Plus de 6h

Q.24 Quel est votre avis sur la bancarisation ?

.............................................................................................................................................

Q.24 Quel est votre revenu

mensuel ?

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES SUR LE BACK-CHECK-IMPORTANT

Institution de l'interviewé(e)

Banque de l'interviewé(é)

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Codification

Fonction de l'agent : 1. Agent cadre 2. Agent de maitrise 3. Travailleur ordinaire

Motif de refus de laisser de laisser quelque chose en banque : 1. Salaire est maigre 2. Raison

individuelle

Proposition de l'agent : 1. Amélioration du salaire 2. Payer tout avantage à la banque

Motif de refus de demande de crédit : 1. Temps de remboursement trop bref 2. Taux d'intérêt

élevé 3. Il faut avoir un autre compte bancaire 4. On tient compte de l'Age 5. La banque a

supprimé l'opération

Avis sur la bancarisation : 1. Bonne initiative 2. Mauvaise initiative

Revenu mensuel : Le montant en FC

Institution de l'agent : 1. Les différentes facultés 2. Bâtiment administratif 3. Groupe mont-amba

4. Police universitaire 5. Cliniques universitaires

Banque de l'agent : 1. BCDC/Unikin 2. BCDC qui est à proximité de la résidence de l'agent

Résultat de l'enquête

Sexe

Age

Niveau d'étude

Etat-civil

Fonction

Moyen de perception du salaire

Moyen de perception de prime

compte bancaire

période de l'ouverture du compte

Motif de l'ouverture du compte

transfert au compte individuel

Motif de refus de transfert

laisser une partie du salaire en banque

motif de refut2

proposition

Possibilité d'avoir un crédit

Bénéficiaire du crédit

Motif de refus de demande de crédit

Endroit de conservation du salaire après le retrait

Distance

Pratiquant de la tontine

Bancarisation de la tontine

Temps

Avis sur la bancarisation

Revenu mensuel

institution de l'agent

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Références bibliographique

Alexandre GANDOU la banque africaine et le système de payement au service de l'intégration régionale, CIAD-ITB, Brazzaville, 2008.

Christian M.MUBENGA, la bancarisation et l'évolution de dépôt bancaire, Unikin, 2013.

Le matin éco : Taux de bancarisation. 2009.

FRANCOIS.B.B, la bankarisation : le miracle congolais, 2013.

Patrick VILLIEU. Consommation et épargne, La Découverte, repères (n° 215), 1997.

Agosou.J.G, les déterminants de la faible bancarisation dans l'uemoa.2007.

Béguin J.M, L'essentiel de technique bancaire. édeyrolles, paris. 2008.

Capul, J.Y. Dictionnaire d'économie et de sciences sociales. Paris : Hatier, 2011.

Gauffriau, gestion économique, éditions Foucher, paris, 1997.

JacquesBainville, L'Action française du 6 juin 1925.

Mabi mulumba, théorie monétaires, note du cours, pré-licence à l'université de Kinshasa, 2009.

Ruboneza B M, L'efficacité de la politique des réformes monétaires sur l'inflation et la croissance économique, Mémoire université de GOMA, 2008.

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Fr.wiktionary.org/wiki/Banque

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Table des matières

Contenu

Epigraphe 1

Dédicaces 3

Remerciements 4

INTRODUCTION 6

0.1Problématique 6

0.2 OBJECTIFS 7

0.2.1OBJECTIF GENERAL 7

0.2.2OBJECTIFS SPECIFIQUES 8

0.3 HYPOTHESES 8

0.4Techniques et Méthodes 8

0.4.1 Méthodes 8

0.4.2 Les Techniques de recherche 8

0.5Intérêt et choix du sujet 9

0.6 Délimitation spatio-temporelle 9

0.7 Canevas 9

0.8 Revue de la littérature sur la bancarisation 10

CHAPITRE I : GENERALITES CONCEPTUELLES 12

1.1 Le compte 12

1.1.1 La définition du compte 12

1.1.2 Types de compte 12

1.2 Notion sur l'Epargne 16

1.2.1 Définition 17

1.2.2 Formes de l'épargne 17

1.2.3 Les déterminants de l'épargne 19

1.2.4 Autres déterminants de l'épargne 21

1.2.5 Les conséquences du comportement d'épargne sur l'économie globale 22

1.2.6 Les indicateurs de l'épargne 23

1.3 Notion sur La banque 23

1.3.2 Définitions 23

1.3.3 Sortes de banques 23

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1.3.4 Les activités bancaires 24

1.4 La thésaurisation 26

1.4.1 La thésaurisation : une demande de monnaie à des fins de spéculation 26

1.4.2 Les effets de la thésaurisation sur l'économie : théorie keynésienne de la thésaurisation 26

1.5 La Bancarisation 27

1.5.1 Définition 27

1.5.2 Les Indicateurs de la bancarisation 28

CHAPITRE 2 : LA BANCARISATION ET LA THESAURISATION MONETAIRE 29

Section 1 : La bancarisation 29

1.1. Cause de la sous bancarisation 29

1.2.Caractéristiques de la sous bancarisation 30

1.3. Effets de la sous bancarisation 31

1.4 La bancarisation et ses effets sur le multiplicateur de crédit 31

1.5 Bancarisation et effet sur le financement de l'économie 32

Section 2 : La thésaurisation 36

2.1 Les causes de la thésaurisation 36

2.2Effets de la thésaurisation 39

2.3 L'impact de la thésaurisation dans une économie 39

CHAPITRE3 : ANALYSE DES DONNEES ET PRESENTATION DES RESULTATS 40

Section 1 : Présentation du milieu de l'enquête 40

Situation géographique 40

Situation historique 40

Situation administrative 41

Section 2 : Méthodologie de l'enquête 44

2.1 Collecte des données 44

2.2 Détermination de l'échantillon 44

2.3 Déroulement de l'enquête 44

Section 3 : Interprétation des résultats 45

3.1 Description de l'agent 45

3.2 Données centrales de l'étude 47

3.3 Statistique descriptives du revenu 53

3.4 Indices de la pauvreté 54

Profondeur de la pauvreté des travailleurs ordinaires 56

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Sévérité de la pauvreté des agents cadres 56

Sévérité de la pauvreté des agents de maitrise 57

Sévérité de la pauvreté des travailleurs ordinaires 57

Conclusion 58

ANNEXES 60

Référencesbibliographique.................. ............... ............ ......... ............ ........ 65

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille