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L'analye institutionnelle de la participation communautaire à  la santé dans la zone de santé de Kadutu.

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par Justin BAKENGA MUNVANYA
institut superieur des techniques médicales de Bukavu(ISTM/Bukavu - Licence 2015
  

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0. INTRODUCTION

0.1 Problématique

La Constitution de l'OMS établie en 1948 précise qu' « Une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d'une importance capitale pour l'amélioration de la santé des populations », mais ce n'est qu'au cours des années 60 et au début des années 70 que l'utilité pratique de la participation communautaire à des projets sanitaires et de leur appropriation par la communauté ont commencé à faire l'objet d'une attention de plus en plus marquée.

Les projets mis en oeuvre dans certaines régions du Guatemala, du Niger et de la République-Unie de Tanzanie ont apporté la preuve qu'une participation accrue de la communauté pouvait se traduire par une amélioration de la santé des populations.

L'apport de la communauté à ces projets a contribué à l'établissement des priorités programmatiques et les agents de santé communautaires y ont pris une part importante (1).

La participation de tous les secteurs de la population dans les décisions prises au sujet des problèmes sociaux et de la santé s'avère désormais une stratégie nécessaire pour une gouvernance démocratique du processus de renouvellement organisationnel des systèmes de santé contemporains (2).

Dans ce contexte, les responsables de nombreux systèmes de santé publics cherchent à développer des espaces institutionnels de type participatif capables d'influencer efficacement les processus décisionnels des organisations de soins de santé (3).

De cette façon ce processus de renouvellement démocratique des services sociaux et de la santé a inspiré à l'échelle internationale plusieurs initiatives de réforme organisationnelle aux cours des dernières décennies. Cette tendance à la réorganisation participative des soins a été axée, en grande partie, sur un discours institutionnel incontournable : celui de la décentralisation des processus de prise de décisions.

Le changement organisationnel mis en oeuvre par la décentralisation propose initialement la redistribution de l'autorité et la responsabilité depuis les niveaux supérieurs de l'administration vers les autorités régionales, provinciales ou locales (4).

Ceci renforcerait le développement des compétences décisionnelles des organisations locales ainsi que le potentiel de participation des acteurs concernés par le processus de réorganisation des soins de santé (5).

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C'est dans ce contexte, que plusieurs stratégies participatives sont alors privilégiées. D'une part, l'implication éventuelle des acteurs du domaine de la santé, provenant des paliers d'influence régionale et centrale, dans les processus de territorialisation du système régional de santé.

D'autre part, la participation directe des acteurs régionaux et locaux, sous la forme plus spécifique d'une représentation formelle de tous les secteurs sociétaux, à des espaces institutionnels de participation.

Tel est le cas des conseils municipaux de santé (CMS) ou même, dans certaines expériences plus récentes, des instances plus rapprochées des unités territoriales de santé, les conseils locaux de santé (CLS).

Ainsi, l'implantation de cette expérience de décentralisation institutionnelle participative par l'implantation des CLS peut être observée, à l'échelle internationale, dans plusieurs systèmes de santé, nommément ceux du Brésil (6).

En effet, les Soins de Santé Primaires (SSP) ont beaucoup d'obstacles dans leur exécution dont les difficultés liées au faible financement des activités, la qualité des soins qui ne répondent pas aux besoins des bénéficiaires, ainsi que la faible participation communautaire aux actions de développement communautaire.

Face à ces problèmes, la décision de renforcer les SSP a été prise à Bamako en 1987 lors de la réunion de l'OMS qui regroupait les ministres Africains de la santé et les représentants de plusieurs organisations. L'initiative de Bamako (IB) est basée sur l'autopromotion sanitaire communautaire.

Pour garantir la santé communautaire l'IB consiste à trouver d'autres sources et méthodes de financement communautaires des actions de santé et la mise en place d'une organisation communautaire qui assure la gestion des activités et des ressources de la formation sanitaire. C'est ce qui a milité à la création du comité de développement de l'aire de santé (CODESA). Pour que l'IB réussisse, certaines conditions importantes devraient être réunies ou pour déterminer ce qu'on entend par participation communautaire, on s'est interrogé sur trois points dont : motivation sociale et participation communautaire affective, gestion des activités de SSP assurées par la communauté, modalités de la participation (7).

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Dans une démarche communautaire la participation de tous les acteurs concernés est indispensable : professionnels, politiques et décideurs, habitants et citoyens, à toutes les phases du processus : identification, élaboration, développement, réalisation et évaluation du programme (8).

La déclaration d'Alma-Ata a guidé dans les années 1980, la réorganisation de nombre de systèmes de santé dans les pays en développement : un effort sans précédent fut mené par les gouvernements pour développer leur offre de soins, en direction des zones rurales ou les plus enclavées.

Un autre volet des politiques de santé fondées sur la déclaration d'Alma Ata consistait à mettre en place, au sein des communautés, un système de participation des populations au repérage des besoins et à la diffusion de l'information concernant ces mêmes besoins. La participation communautaire est ainsi née de la rencontre entre l'idéal autogestionnaire et la nécessité de répondre aux besoins sanitaires locaux.

Les dépenses publiques de santé dans l'ensemble des pays en développement ont alors augmenté durant la période 1979 À 1989, pour atteindre en moyenne, sur la période 1985 À 1989, 1,34 % du PIB. Plus précisément, ce sont les dépenses en soins curatifs qui augmentent, tandis que les dépenses hospitalières, notamment les dépenses d'investissement et d'entretien, chutent assez significativement (9).

La participation communautaire à la santé implique aussi les tenants des structures décisionnelles en place.

Qu'ils soient élus à divers échelons de représentation (local, régional ou national), qu'ils soient administrateurs, directeurs ou fonctionnaires au sein des institutions sociales ou sanitaires, qu'ils détiennent, en d'autres termes, des parcelles de pouvoir relativement importantes ou pas, ils sont tous des acteurs incontournables de la participation.

Ils sont souvent perçus comme les " décideurs " ou les " financeurs " potentiels d'une action engagée ou à mettre en oeuvre. En ce sens, leur participation effective peut-être perçue de manière positive, comme un acte de légitimation du processus participatif.

Toutefois, comme ledit processus tend à une redistribution des pouvoirs au sein du système social, il est bien souvent envisagé comme une menace par le pouvoir en place dont la crainte principale est de voir se consolider des formes de contre-pouvoir.

Dans des sociétés dites démocratiques, la participation rime encore avec une forme larvée de subversion.

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Est jugée subversive toute tentative, fût-elle pacifique, de bouleverser l'ordre établi. Comment donc réagira un élu vis-à-vis d'un accroissement des pouvoirs des électeurs ?

" Les élus sont dans une démarche habituelle de démocratie représentative, c'est-à-dire qu'ils ont été élus pour s'occuper des affaires de la cité et ils en concluent généralement qu'ils savent tout ce qui concerne leurs électeurs et leurs préoccupations et leurs désirs.

Et le passage à la parole donnée aux habitants, à la démocratie directe, est souvent difficile pour eux"(10).

La participation, pour être concrète, exigera en effet de multiples actions de sensibilisation afin d'instaurer un dialogue entre les acteurs potentiels, afin de persuader les décideurs et les institutions à s'engager dans le processus.

Ceci afin d'enrayer, chez les habitants, les attitudes de retrait social, de passivité, les sentiments de désillusion et le désintérêt vis-à-vis du politique et des institutions publiques. Autant d'obstacles qui devront être surmontés progressivement, d'étape en étape.

La participation ne se décrète pas, elle se construit. Elle ne peut être obtenue que par un travaillent et évolutif, étalé le plus souvent sur plusieurs années.

On relèvera l'ambivalence du facteur temps, à la fois nécessité pour la mise en oeuvre du processus, mais aussi obstacle à l'avancement des projets.

Un temps important est consacré, au départ du partenariat, à dépasser les blocages liés aux conceptions différentes des acteurs impliqués, à la difficulté de revoir ses pratiques, ses objectifs et ses rythmes, mais aussi à la représentation des uns par les autres, à la peur de se voir phagocyter par l'autre et de perdre sa spécificité, à la capacité d'accepter d'être conduit par un groupe(10).

Les initiateurs des projets de Soins de Santé Primaires (SSP) ne peuvent les développer qu'avec l'appui des institutions.

Les actions communautaires se développant dans l'espace public gagnent le plus souvent à être reconnues et validées par les pouvoirs publics, habilités par les procédures démocratiques pour leur délivrer un label de légitimité.

La mise en oeuvre des projets nécessite des moyens importants en partenariat, parfois en logistique, toujours en finance. Le recours aux institutions est donc une « figure imposée ». Souvent réunis dans les Comités de pilotage, ces acteurs décisionnaires fixent les grandes orientations du projet, confèrent sa légitimité à l'action et la financent, en assurent le suivi et en reçoivent l'évaluation (11).

Pour l'OMS, la promotion de pratiques clefs est plus orientée vers les services à base communautaire ayant une étroite relation avec le système de santé : la vaccination (82%), la

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pratique de nutrition (57%), l'alimentation, la prise en charge à domicile (50%), et la fréquentation des centres santé (39%).

En effet, 60% des ONG utilisent la structure de santé comme principale porte d'entrée pour initier les interventions à base communautaire. Pour promouvoir les pratiques familiales clés, 80% des ONG ont développé et utilisent des stratégies intégrées de communication s'appuyant sur une diversité de canaux et de supports pour le plaidoyer (15%), la mobilisation sociale (19%) et l'IEC (28%) (12).

Les expériences développées dans les zones de santé de la République Démocratique Congo (RDC), en particulier celle de Yangala et Mikope dans la province du Kasaï-Occidental ont permis de constater que la population est capable de financer les interventions à une certaine hauteur.

La faiblesse dans la collecte et traitement de données des expériences de financement communautaire fait penser que la pauvreté de la majorité de la population est un frein à l'accessibilité de la population aux services disponibles, pourtant celle-ci a contribuer au financement des services de santé malgré la guerre(13).

Au Sud-Kivu, dans la chefferie de Burhinyi une étude publiée en 2010 à relever que les chefs locaux, les leaders religieux et l'Elite locale ont influencés la participation communautaire à la reconstruction (14).

La participation communautaire aux activités de Soins de Santé Primaires (SSP) dans la zone de santé urbaine de Kadutu est faible, ceci a été prouvé par les études effectuées dans cette zone de santé la dernière étant le monitoring amélioré pour ce qui a été à la base de la mauvaise qualité des indicateurs de la zone de santé.

Parmi les causes de la faible participation communautaire, l'insuffisance de relais communautaires avec moins de 420 pour toute la zone de santé de 31 6816 habitants soit 13,2% en 2013 or, on l'a estimé à 26,5% à travers les élections organisées en mars 2014, celle-ci étant due par la faible sensibilisation et implication des autorités de cette ZSU, la faible motivation de ces derniers et le manque total de représentativité des femmes à toutes les structures(15).

L'étude menée en 2014 par Saidi Nura sur la participation communautaire aux activités de soins de santé primaire dans la zone de santé de Kadutu montre que : le niveau de participation communautaire à l'effort de soins de santé primaires dans la zone de santé de Kadutu est 45,7%.

L'étudea aussi montré qu'il y a insuffisance d'information de la population et des membres de CODESA sur la participation communautaire, seulement 42,7% sont encore motivés à

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participer à ces activités. Ceci notamment par la formation éventuelle des membres (55,8%) et par les activités vaccinales (32,6%) alors qu'il y a eu un faible engagement des autorités sanitaires en matière de participation communautaire à la santé (15).

Partant de cette situation, nous nous posons la question de savoir quelles sont les institutions qui influencent cette participation à la santé dans la zone de de santé.

0.2 OBJECTIFS DU TRAVAIL

0.2.1 Objectif Général

Ce travail cherche à contribuer à l'amélioration de la participation communautaire à la santé dans la Zone de Santé de de Kadutu.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe