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Analyse de l'efficacité des politiques budgétaires au Brésil, Congo et RD Congo.

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par Hugo Nsundi Zala
Université Pédagogique Nationale (Kinshasa-RD Congo) - Licence 2012
  

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III. FINANCEMENT DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE

Le financement de la politique budgétaire passe de façon inévitable par un document juridique « Budget de l'Etat » dans lequel sont réservés tous les éléments prévisionnaires dans l'exercice budgétaire généralement sur une période de 12 mois.

Dans le budget sont repris tous les comptes décrivant les recettes et les dépenses de l'Etat pour une année. Aux cas échéant, l'Etat équilibre le solde budgétaire de l'exercice au moyen de l'endettement (le financement du déficit « G - T » par l'emprunt) ou en réalisant une épargne publique « T - G ».

Dans les pays en développement, les structures des recettes et dépenses publiques varient considérablement d'un cas à un autre. Au cours de la période 1990-95, par exemple, les recettes de l'administration centrale au Madagascar dépassait à peine 9% du PIB, alors que les dépenses atteignaient presque 18%. Par contraste, à Singapour, les recettes (plus de 25% du PIB) étaient supérieures aux dépenses à presque 5 points de pourcentage aux dépenses2.

La structure générale des sources conventionnelles de revenu et des recettes diffère significativement entre le Brésil, le Congo et la RD Congo. En calculant le ratioG/PIB, nous avons générés des séries allant de 1970 à 2010 pour les pays, décrites comme suit :

2Agenor, P. R. (2000). Economie de l'ajustement et de la croissance.(B. Mondiale, Éd.) Academy Press. p.92

UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE : Analyse économétrique de l'efficacité des politiques budgétaires. Cas du Brésil, du Congo et de la RD Congo (1970-2010) Par N'SUNDI ZALA Hugo

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Tableau 1: Moyenne statistique du ratio des dépenses publiques au PIB au Brésil, Congo et en RD Congo.

 

Brésil

Congo

RD Congo

Moyenne

0.15

0.17

0.09

Médiane

0.16

0.17

0.09

Maximum

0.22

0.25

0.22

Minimum

0.08

0.12

0.04

Kurtosis

1.21

2.36

6.34

Source : L'auteur à partir des données de la Banque mondiale.

IV. ANALYSE THEORIQUE DANS LE CADRE DU MODELE IS-LM

Les dépenses publiques sont l'une des composantes de la demande globale. Si elles augmentent, la dépense prévue croit pour tout niveau de revenu donné. Une hausse ??? des dépenses publiques induit un glissement proportionnel de la droite des dépenses prévues vers le haut, comme le décrit le graphique ci-contre. L'équilibre de

l'économie se déplace donc du point?? vers le point??3.

3Mankiw, G. (2009). Macroéconomie (éd. DeBoeck). (N. Horizons, Éd., & Naboulsy, Trad.) Ouvertures économiques. p.374

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Figure 1: Effet d'une hausse des dépenses publiques à l'équilibre keynésien.

Source : Macroéconomie (G.Mankiw) : Page 374..

Ce graphique montre qu'une hausse des dépenses publiques induit un accroissement plus que proportionnel du revenu. Le rapport LY/LG s'appelle « multiplicateur » des dépenses publiques. Cette grandeur nous indique de combien augmente le revenu en réaction à une hausse de 1 u.m des dépenses publiques. L'équilibre keynésien implique que ;

LY/LG> 1

On peut bien se poser la question de savoir pourquoi la politique budgétaire a-t-elle un effet multiplicateur sur le revenu ? La réponse est du fait que selon la fonction keynésienne de la consommation ;

C= c(Y- T) (1)

Toute hausse du revenu induit une consommation accrue. Or, l'accroissement des dépenses publiques augmente le revenu qui à son tour augmente la consommation et ainsi de suite. Et dans les conditions d'équilibre, la hausse du revenu induite par un accroissement des dépenses publiques est supérieure à celui-ci. Etant expliqué, le mécanisme multiplicateur peut -être décrit dans la figure ci-contre :

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Figure 2: Mécanisme multiplicateur « Schéma A-B-C-D ».

Source : L'auteur.

Le mécanisme multiplicateur décrit dans le schéma A-B-C-D nous montre le processus déclenché par une simple modification ou déplacement d'équilibre LA au graphique A avec les dépenses publiques qui croissent de A1 à A2. Dans ce graphique il est intéressant d'observer la pente de la droite qui permet de faire observer la sensibilité de la variation du revenu causée par la variation de 1 u.m des dépenses publiques. Les conséquences de ce déplacement d'équilibre au graphique A de A1 à A2 se projette au graphique B où on a cette fois-ci le revenu sur l'axe des abscisses et la consommation aux ordonnées. Ici également avons tenu à ce que le graphique ne se déroge pas des principes théoriques. Ainsi, fort est de constater que la variation de revenu de B1 à B2 est nettement supérieure à la variation de la consommation, cela pour rester dans la logique selon laquelle la propension (marginale ou moyenne) reste toujours inférieure à 1 soit (0 < PMC < 1). Ce déplacement d'équilibre de B1 à B2occasionne un processus du graphique C avec un déplacement de C1 à C2. Nous constatons une pente de 45° qui peut être expliqué du fait que tout accroissement de la consommation est globalement capté dans le revenu en se référant à l'identité comptable du revenu ;

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Y=C+I+G+NX (2)

Ce schéma prend fin avec le graphique D plus ou moins similaire au graphique B avec la seule différence que la consommation au graphique B est remplacée par les dépenses publiques. Dans ce graphique nous observons la réactivité des dépenses publiques pour la période suivante.

Nous avons expliqué pourquoi et comment l'effet multiplicateur se réalise. Portons maintenant notre analyse sur la valeur que peut prendre ce dernier. Pour s'en faire, retraçons chacune des étapes de la variation du revenu. Au départ, une hausse ?G des dépenses publiques induit une hausse équivalente du revenu. Cet accroissement se traduit à son tour par une hausse de la consommation équivalant à PMC x ?G PMC est la propension marginale à consommer. Cette hausse de la consommation augmente à son tour les dépenses publiques et le revenu. Cette deuxième hausse du revenu, égale àPMC x ?G, entrainne un nouvel accroissement de la consommation, cette fois à concurrence dePMC x (PMC x ?G), ce qui accroit une nouvelle fois la

dépense et le revenu, et ainsi de suite4.

Le multiplicateur des dépenses publiques est donc ;

?Y 1

=

?G (1- PMC)

On peut procéder de la même manière pour le multiplicateur fiscal. Avec la même démarche, mais cette fois ci nous manipulerons ?T à la place de?G. On aura après développement on obtient :

?Y -PMC

?T =

 

1 - PMC

Disons que cette expression (?Y/?T:lemultiplicateurfiscal) indique de combien se modifie le revenu en réaction à une variation de 1 u.m des impôts (le signe négatif indique donc que le revenu réagit en sens contraire de la variation des impôts).

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