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I
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
SOMMAIRE
SOMMAIRE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
SIGLES ET ABREVIATIONS IV
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE, ORGANIQUE ET
CONCEPTUEL DE L'ETUDE 3
CHAPITRE I : LE CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 4
Section 1 : La problématique et les hypothèses
4
Section 2 : Les objectifs et les intérêts
5
Section 3 : La méthodologie et la revue de
littérature 7
CHAPITRE II : LE CADRE ORGANIQUE : LE PREMIER MINISTERE DU
BURKINA FASO 17
Section 1 : Un bref aperçu historique, les missions et
attributions du Premier ministère 17
Section 2 : L'organisation et le fonctionnement du Premier
ministère 18
CHAPITRE III : LE CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE 21
Section 1 : La communication et ses différentes
déclinaisons 21
Section 2 : Les rôles ou objectifs de la communication
institutionnelle, les cibles de
communication, les vecteurs de communication 24
Section 3 : Les Relations publiques et relations presse,
sponsoring et mécénat 26
Section 4 : L'image, la notoriété, la
réputation, le rayonnement 29
Section 5 : La politique, la stratégie et le plan de
communication 30
Section 6 : L'Internet, le mail, les réseaux sociaux
30
DEUXIEME PARTIE : LA COMMUNICATION AU PREMIER MINISTERE
DU BURKINA FASO 32
CHAPITRE I : LES ACQUIS DE LA COMMUNICATION
INSTITUTIONNELLE AU PREMIER MINISTERE
DU BURKINA FASO 33
Section 1 : L'ancrage institutionnel de la communication au
Premier ministère 33
Section 2 : La stratégie de communication du Premier
ministère 36
CHAPITRE II : LIMITES DE LA COMMUNICATION
INSTITUTIONNELLE AU PREMIER MINISTERE DU
BURKINA FASO 47
Section 1 : Les limites de la communication interne du
Premier ministère 47
Section 2 : Les limites de la communication externe du
Premier ministère 52
CHAPITRE III : SOLUTIONS POUR LE RAYONNEMENT DU PREMIER
MINISTERE PAR LA
COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE 61
Section 1 : Des propositions pour une dynamisation de la
communication interne 61
Section 2 : Des propositions pour une communication externe
plus porteuse 66
Section 3 : Le renforcement des capacités de
communication du Premier ministère 72
CONCLUSION 77
SOURCES, BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE 79
ANNEXES 89
TABLE DES MATIERES 99
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
DEDICACE
II
A
MONSIEUR FULGENCE KOURAOGO
III
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
REMERCIEMENTS
Nous adressons nos sincères remerciements à
l'ensemble du corps professoral de Sup'Management Burkina pour les
enseignements reçus.
A notre Directeur de mémoire, Monsieur Franck
Traoré, nous témoignons toute notre reconnaissance pour son
précieux accompagnement.
A nos parents, amis et collègues, nous prions de voir en
ce mémoire le fruit de leur propre sacrifice.
A tous ceux qui ont guidé nos premiers pas sur les rudes
sentiers de l'information et de la communication, nous exprimons notre
gratitude.
Que le Tout-Puissant vous le rende abondamment !
IV
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
SIGLES ET ABREVIATIONS
APD : Agence du partenariat pour le
développement
APEN : Agence de la promotion de l'expertise
nationale
ARCEP : Autorité de régulation des
communications électroniques et des postes
ARCOP : Autorité de régulation de
la commande publique
ARSE : Autorité de régulation du
sous-secteur de l'électricité
ASCE : Autorité supérieure de
contrôle d'Etat
BAMO : Bureau d'appui à la maîtrise
d'ouvrage
CNE : Comité national d'éthique
CNPAL : Commission nationale de lutte contre la
prolifération des armes légères
DAF : Direction de l'administration et des
finances
DAPDI : Département des affaires
politiques, diplomatiques et institutionnelles
DCJEE : Département de la culture, de la
jeunesse, de l'éducation et de l'emploi
DCPM : Direction de la communication et de la
presse ministérielle
DDA : Direction de la documentation et des
archives
DERE : Département de l'économie
rurale et de l'environnement
DGAS : Département du genre et des
affaires sociales
DGEA : Département de la gouvernance
économique et administrative
DIEE : Département des infrastructures
économiques et de l'entreprise
DMP : Direction des marchés publics
DPG : Déclaration de politique
générale
DPPD : Département des politiques,
projets et programmes de développement
DRH : Direction des Ressources humaines
DSN : Discours sur la situation de la Nation
FESPACO : Festival panafricain du cinéma
et de la télévision de Ouagadougou
FILEP : Festival international de la
liberté d'expression et de presse
HACIAU : Haute autorité de contrôle
des importations d'armes et de leur
utilisation
PNCOM : Politique nationale de communication
PRFP : Programme de renforcement de la formation
professionnelle
SEFOR : Séminaire de formation des
organismes de radios et télévisions de
V
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
l'espace francophone
SGDN : Secrétariat
général de la défense nationale
SIAO : Salon international de l'artisanat de
Ouagadougou
SIG : Service d'information du
gouvernement
SITHO : Salon international du tourisme et de
l'hôtellerie
SMS : Short message system
SND : Service national pour le
développement
TIC : Technologie de l'information et de la
communication

1
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
INTRODUCTION GENERALE
« La communication est-elle la voie de salut pour
l'institution ?»1, se demandait Réné Lourau
dans Dictionnaire critique de la communication. D'autres encore vont
plus loin dans leur élan dubitatif, estimant que la communication n'est
pas la panacée à tout.
Mais à l'heure de la société de la
connaissance, la marche du monde et des hommes s'imagine difficilement en
dehors de la communication. La communication est au centre des relations
interpersonnelles et professionnelles, dans les foyers comme aux lieux de
travail. Elle donne aux Hommes de se rencontrer, de se parler, de prendre des
défis communs, de se mobiliser pour les relever, de se faire
connaître, de vendre, etc. « Vivre, c'est communiquer
»2, écrivait Dominique Wolton.
Il faut admettre avec lui qu'au-delà de certaines
dénégations théoriques de l'intérêt de la
communication, celle-ci s'est imposée dans la pratique comme une
stratégie d'actions, aussi bien dans les entreprises, dans les
associations, dans les administrations publiques, dans les projets et
programmes que dans les partis politiques.
Toutes ses entités sont désormais dotées
ou ont recours à des structures de communication chargées de
piloter leur politique de communication. Impensable à nos jours de
mettre sur pied une organisation, sans prévoir une direction ou un
département de la communication.
Le Premier ministère, deuxième pôle
d'exercice du pouvoir exécutif, s'est inscrit dans cette dynamique,
convaincu que la communication vaut son pesant d'or, non seulement dans
l'accomplissement de ses missions, mais aussi dans la réceptivité
de ses messages et de leur influence sur les populations. Sa Direction de la
communication a reçu pour mission d'oeuvrer à son rayonnement
auprès du public. Il sied bien de se demander si elle y parvient, tant
du point de vue de la communication interne, que sous l'angle de la
communication externe.
C'est toute l'essence de notre étude sur « La
communication institutionnelle au service du rayonnement du Premier
ministère : acquis, limites et solutions ».
1 SFEZ Lucien, Dictionnaire critique de la
communication, Tome 1, Paris, Presse universitaire française,
p.48
2 WOLTON Dominique, Informer n'est pas
communiquer, Paris, CNRS Ed, Collection Débats, p. 147

2
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Il nous semble opportun de procéder à un
diagnostic de la communication au Premier ministère, en termes de ce qui
est fait, de ce qui ne l'est pas, et de ce qui doit l'être pour
l'atteinte de cet objectif stratégique qu'est le rayonnement de
l'institution.
La réflexion est bâtie autour de deux grandes
parties : le cadre théorique, organique et conceptuel de l'étude
d'une part et la communication institutionnelle au Premier ministère du
Burkina Faso d'une part.

CADRE THEORIQUE, ORGANIQUE ET CONCEPTUEL DE
L'ETUDE
PREMIERE PARTIE :

3
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions

4
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Cette première partie est consacrée à la
définition du cadre théorique, organique et conceptuel de
l'étude.
CHAPITRE I : LE CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Le cadre théorique comprend la problématique de
l'étude, les hypothèses, les objectifs, les
intérêts, la méthodologie et la revue de
littérature.
Section 1 : La problématique et les
hypothèses
Nous nous posons des questions auxquelles l'étude
entend répondre. Les réponses découleront de l'infirmation
ou de la confirmation de trois hypothèses ci-dessous
formulées.
§1 : La problématique de l'étude
La Communication institutionnelle, à travers ses deux
versants (interne et externe), vise toujours à optimiser le rendement de
l'organisation et à promouvoir son image auprès du public. Au
Premier ministère, la communication doit particulièrement oeuvrer
au rayonnement de l'institution auprès du public.
La Communication institutionnelle telle que pratiquée
au sein de cette institution aboutit-elle à ce rayonnement ? La
stratégie de communication du Premier ministère prend-elle en
compte la communication interne ? Les techniques, les outils et les
méthodes, bref les actions de communication interne mises en oeuvre
permettent-elles de mobiliser l'ensemble du personnel à l'atteinte des
missions et objectifs de l'institution ? La cible de la communication interne
est-elle touchée par les messages diffusés ? Les nouvelles
technologies de l'information et de la communication y sont-elles
considérées comme une chance de maximiser les rendements et de
faciliter l'activité des agents ? Qu'en est-il de l'efficacité de
la communication du Premier ministère à l'égard du public
externe ? Comment la stratégie de communication appréhende -t-
elle la communication externe ? Les actions, les outils et techniques de
communication interne sont-ils suffisamment employés aux fins de
promouvoir l'image de l'institution au sein du public ? Les Relations publiques
parviennent-elles à créer un climat de confiance entre
l'institution et ses partenaires ? Quelle est leur place dans la
stratégie de communication de l'institution ? Quel rôle les
Relations

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
presse jouent-elles dans la stratégie de communication
du Premier ministère ? Y a-t-il une collaboration
privilégiée entre la Direction de la communication du Premier
ministère et les médias ? Comment les technologies de
l'information et de la communication (TIC) sont-elles employées dans la
communication externe du Premier ministère ?
Enfin, quelles solutions proposées pour combler les
limites de la communication interne et externe du Premier ministère ?
§2 : Les hypothèses de l'étude
Nous posons une hypothèse principale et deux
hypothèses secondaires.
· Hypothèse principale :
Les outils, les techniques, les méthodes et les
actions de communication aussi bien interne qu'externe utilisés et mis
en oeuvre au Premier ministère tendent au rayonnement de l'institution
auprès du public.
· Hypothèses secondaires :
- Des outils, des techniques, des méthodes et des
actions de communication présentent des insuffisances limitant le
rayonnement du Premier ministère auprès du public.
- Des outils, des techniques, des méthodes et des
actions de communications restent à être utilisés ou
à être mises en oeuvre pour le rayonnement du Premier
ministère auprès du public.
Section 2 : Les objectifs et les
intérêts
Nous aborderons successivement les objectifs et les
intérêts de l'étude.
§1 : Les objectifs de l'étude
L'étude vise principalement à jauger
l'efficacité de la communication institutionnelle du Premier
ministère. Plus précisément, elle a pour ambition
d'évaluer la capacité de la communication institutionnelle
à atteindre sa mission essentielle : le rayonnement du Premier
ministère auprès du public.

6
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
L'étude entend poser un diagnostic de la communication
institutionnelle du Premier ministère, pour en déceler les acquis
et les limites. En clair, elle ambitionne de relever ce qui est fait et ce qui
ne l'est pas, en matière de communication au sein de cette
institution.
Au final, la réflexion compte déboucher sur des
propositions concrètes d'optimisation de la communication
institutionnelle du Premier ministère. Il s'agit d'indiquer,
après le diagnostic, les outils à utiliser, les méthodes,
les techniques et les actions de communication à mettre en oeuvre pour
le rayonnement du Premier ministère.
§2 : Les intérêts de l'étude
La communication institutionnelle englobe la communication
interne et la communication externe et prend en compte des techniques telles
que les Relations publiques, les relations presse. L'étude de ce
thème mène à une approche holistique de la communication
des organisations. Mieux, il invite à un tour d'horizon de la
communication institutionnelle.
Appliquée au Premier ministère, elle montre en
profondeur comment la combinaison entre les deux versants de la communication
institutionnelle, leurs techniques, leurs méthodes, leurs outils est
opérée pour la performance et l'image de l'institution. Cela
pourrait constituer l'apport de l'étude au plan cognitif.
Ramenée à l'institution, l'étude marque
à la fois une halte après le chemin parcouru dans la mise en
oeuvre de la communication institutionnelle, identifie les erreurs de parcours
et permet de recenser les efforts à accomplir pour une communication
réussie au profit du Premier ministère.
Pour tout dire, elle pourra servir à
l'amélioration des actions de communication du Premier ministère.
Pour éviter de prendre la forme d'un réquisitoire, et pour
augmenter la chance que les recommandations du présent mémoire
soient suivies, elle ne s'est pas contentée de dénoncer les
limites de la communication institutionnelle. L'étude tend
également à la reconnaissance des efforts accomplis au profit de
la communication institutionnelle, c'est-à-dire les acquis, avant de
relever les insuffisances à combler.

7
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Section 3 : La méthodologie et la revue de
littérature
Dans cette section, nous expliquons la démarche
méthodologique empruntée afin de mener la réflexion. Nous
évoquerons également les auteurs et les oeuvres qui nous ont
servi de boussole.
§1 : La méthodologie
Pour vérifier les hypothèses, nous avons
procédé par les enquêtes, les entretiens
complémentaires et l'observation directe.
L'enquête est une méthode de recherche, une
démarche scientifique visant à collecter des informations de
manière systématique à l'intérieur d'une population
donnée pour décrire, comparer ou expliquer les
phénomènes individuels ou sociaux étudiés.
La présente enquête, de type exploratoire, porte
sur deux échantillons, deux populations: le public interne et le public
externe du Premier ministère. Le premier échantillon est
composé de cent (100) agents du Premier ministère; le public
externe, formant le second échantillon, compte mille (1000)
personnes.
Il s'agit là d'échantillons non probabilistes,
plus exactement d'échantillons de convenance ou arbitraire, choisis
à la portée du chercheur, de manière arbitraire et
intuitive pour recueillir l'information. Adaptée aux travaux de
mémoire, cette catégorie d'échantillon s'oppose aux
échantillons aléatoires ou probabilistes
préférables à toute autre lorsqu'ils sont possibles. Cette
dernière méthode d'échantillonnage consiste à
dresser une liste exhaustive de toutes les unités de sondage et à
procéder à un tirage au sort parmi elles, à l'aide par
exemple d'une table de nombres au hasard. Elle semble la plus efficace. Mais la
difficulté pour nous de dresser une liste du public burkinabè, et
de procéder ensuite à un tirage au sort de mille (1000)
personnes, nous a conduit au choix de la méthode arbitraire, avec tous
les risques d'erreurs possibles.
Le premier échantillon est formé de cent (100)
agents du Premier ministère à qui nous avons administré un
questionnaire essentiellement fermé, censé mesurer la
qualité de la circulation de l'information et la capacité des
messages véhiculés à mobiliser le personnel à
l'accomplissement des missions de l'institution. Cette

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
démarche visait à rechercher les acquis et les
limites de la communication interne du Premier ministère et à
recueillir des propositions d'amélioration.
S'agissant des mille (1000) personnes au sein du grand public
à qui nous avons administré le second questionnaire, nous avons
tenté de mesurer leur connaissance du Premier ministère, de
susciter leur appréciation de son image, ainsi que de retenir les
influences de leur jugement. Le but de cet exercice est de relever les acquis,
les limites de la communication externe du Premier ministère.
Pour analyser les résultats de la recherche, nous avons
utilisé les approches quantitatives et qualitatives, afin de combiner
des variables chiffrées et des variables non chiffrées.
Nous avons également procédé à des
entretiens complémentaires avec les responsables et agents de la
Direction de la communication du Premier ministère. Au centre des
échanges, la stratégie de communication, les places respectives
de la communication interne et externe, les goulots d'étranglements
à la mise en oeuvre de la stratégie de communication, les
pratiques quotidiennes de Relations-presse et Relations publiques, les
perspectives, etc.
Enfin, l'observation directe complète nos choix
méthodologiques. En effet, nous nous sommes imposés une
objectivité et une distanciation, supérieure aux devoirs de tout
enquêteur, afin d'observer, d'examiner sans complaisance la communication
d'une organisation à laquelle nous appartenons et de proposer des
solutions pour sa bonne marche.
§2 : La revue de littérature
Dans le but de cerner les différents contours de la
communication institutionnelle, nous nous sommes inspirés des travaux de
certains auteurs.
Dans Savoir communiquer pour mieux agir, Jean-Paul
Konseibo traite non seulement de la communication communale, mais aussi de la
communication institutionnelle de façon générale. L'auteur
a bâti son oeuvre en six parties: I-Définition des concepts de
base de la communication; II: Le plan stratégique de communication
communale; III: Les canaux de communication pratiques d'usage courant ; IV: La
communication

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
administrative; V: La communication dans la vie des
programmes, projets et plans de développement; VI: Les qualités
du bon communicateur.
Au titre des concepts de base de la communication, Jean-Paul
Konseibo définit la communication comme «un échange, une
interrelation entre deux personnes, deux groupes, une personne et un groupe de
personnes». La communication repose sur des éléments
fonctionnels: l'émetteur ou le point de départ, le
récepteur ou destinataire, le message ou l'information transmise, le
canal ou le moyen de transmission, le code ou le langage. Elle est
caractérisée par sa bilatéralité, sa
réciprocité, l'échange, le feedback ou rétroaction,
et la compréhension réciproque.
M. Konseibo distingue la communication de l'information, par
l'échange et la rétroaction qui caractérisent la
première et l'unilatéralité de la seconde.
La communication institutionnelle est, de son avis, un outil
de management. «L'ambition de la communication [...] est d'agir sur la
motivation des agents, d'asseoir la légitimité de l'organisation,
de domestiquer son image et de canaliser ses différents signes
extérieurs dans une direction favorable. Elle est plus profonde, plus
permanente et plus ambitieuse que les relations publiques qui font partie
intégrante de ses moyens d'action»3, écrit
Jean-Paul Konseibo.
Mentionnant les deux versants de la communication
institutionnelle, l'auteur de «Savoir communiquer pour mieux
agir», précise que la communication interne est un outil de
mobilisation du personnel, de renforcement du sentiment d'appartenance à
l'entreprise, et vecteur de consensus sur le terrain de l'activité
professionnelle. La communication externe, ajoute-t-il, poursuit la
valorisation de l'institution, la promotion de son image de marque, la
couverture médiatique, les relations-presse, etc.
Il est inconcevable, aux yeux de M. Konseibo, pour une
organisation de tourner le dos à la communication. «De nos
jours, une institution qui ne communique pas est considérée comme
une organisation hautaine ou archaïque. En tout état de cause, une
structure qui ne communique pas ou ne sait pas communiquer est une structure
handicapée»4, prévient-il.
3 KONSEIBO Jean-Paul, Savoir communiquer pour
mieux agir, Ouagadougou, Editions Eclair, 2013, p.57
4 Ibid., p. 60

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
En outre, M. Konseibo aborde les Relations Publiques (RP),
entendues comme l'ensemble des techniques de communication visant à
étoffer au maximum le capital de confiance d'une institution à
l'égard de ses divers publics. Si la cible des RP est composée du
personnel (ou des associés) de l'institution, on parle de relations
publiques internes. Lorsque les leaders d'opinion, ou le grand public, en sont
les cibles, il s'agit de relations publiques externes. Lorsqu'elles visent la
presse, on parle de Relations-presse. La communication
événementielle est aussi une technique des Relations
publiques.
Dans la deuxième partie de son ouvrage, Jean-Paul
Konseibo montre aux animateurs principaux des collectivités
territoriales, comment organiser leurs moyens et actions dans le but de
soutenir leurs politiques et actions de développement, en impliquant les
populations et les partenaires: c'est la stratégie de communication
communale. Il les conseille de toujours passer par une étude de
contexte, l'élaboration des objectifs de communication, l'identification
des cibles et des protagonistes de la communication, la description des actions
de communication et le recensement des moyens, des canaux, des outils, des
lieux et supports de la communication. Le tout couronné par une
programmation temporelle.
Puis, l'auteur répertorie les canaux de communication
pratiques d'usage. Il s'agit de la réunion, du théâtre de
sensibilisation, des photos et albums photos, du bulletin d'information, de la
radio communale, du crieur public et du griot, des réseaux de
communication traditionnels (marchés, cultes, fêtes), de la
vidéo, des affiches, du diaporama, du site web, etc.
Jean-Paul Konseibo situe également la place du
leadership et des aptitudes à parler en public, la rédaction du
discours, le lobbying dans la communication.
De la communication administrative, l'auteur soutient que
« par l'emploi de certaines expressions, formules et règles de
présentation, la rédaction administrative a une façon
d'écrire qui lui est propre». Le document administratif se
caractérise par «la dignité, le respect de la
hiérarchie, le sens des responsabilités, l'objectivité, la
courtoisie, la prudence, la précision et l'exactitude, la clarté,
la concision, l'efficacité,
l'homogénéité». Les outils de la communication
administrative sont: la lettre, le rapport, le procès-verbal, le
compte-rendu, la note de service, la circulaire, le bordereau d'envoi, l'avis
et le communiqué, etc.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
A propos de la communication dans la vie des programmes,
projets et plans de développement, M. Konseibo explique qu'elle est
basée sur les processus collectif et participatif. Plutôt que des
bénéficiaires, les populations sont des acteurs de
développement, participant au diagnostic des problèmes
vécus, à l'inventaire et à la mise en oeuvre des
solutions. L'approche participative en vue d'un changement de comportement doit
marquer toutes les étapes du projet.
Enfin, Jean Paul Konseibo a dressé le
«portrait-robot» du bon communicateur. Il doit
maîtriser son sujet, être courtois, respecter l'autre, avoir
l'esprit du compromis, être persévérant, savoir
négocier, se libérer des préjugés, faire valoir son
sens de l'écoute, se montrer crédible et se mettre à la
pratique.
Dans Communicator, Marie Hélène
Westphalen et Thierry Libaert abordent les fondements de la communication
(Partie 1), la communication globale (Partie 2) et les techniques (Partie
3).
A propos des fondements de la communication, les deux
co-auteurs identifient «quatre difficultés dont semble souffrir
la communication». Ces difficultés renvoient à la
vision mécaniste développée par Norbert Wienner
(Cybernétique et société 1949), Claude Shannon,
Waren Weaver (The Mathematical Theory of Communication) et Harold
Lasswell (le schéma des 5W). Ces auteurs partagent une commune
conception de la communication: un flux d'informations. Avec des
caractéristiques positives telles que la réflexion sur la
dégradation du message lors de sa transmission et des points faibles
comme le défaut d'interactivité dans le processus
communicationnel.
Pour Marie Helène Westphalen et Thierry Libaert,
l'approche quantitative qui consiste à maximiser les flux d'information,
considérés comme une panacée à tous les
problèmes, est une autre difficulté de la notion de
communication. A elle s'ajoutent l'approche balistique, une vision globale de
la communication s'imposant à tout, en dehors de tout contexte, ainsi
que l'approche technique, c'est-à-dire la croyance en un outil de
communication pour résoudre les problèmes de communication.
Mais les auteurs de Communicator ne conseillent pas
de tourner le dos aux théories de la communication et à leurs
tenants. Pour eux, ils peuvent fertiliser et optimiser la pratique. Il
suffirait de les adapter aux contextes.
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Au titre des concepts de la communication, l'ouvrage des
enseignants de sciences politiques réserve une place de choix à
la communication d'entreprise, son thème central. Ils proposent de la
définir comme l'a fait la Fédération nationale entreprise
et performance: «L'action volontariste d'émission, de
transmission et de réception de messages, dans un système de
signes qui s'échangent au sein de l'entreprise et entre celle-ci et son
environnement5».
La notion de «communication des
organisations» a supplanté le terme «communication
d'entreprise», ont relevé les co-auteurs de
Communicator. Désormais, la communication est présente dans
toutes les organisations, publiques comme privées, indépendamment
de leur taille et de leur domaine d'activités.
Marie-Hélène Westphalen et Thierry Libaert ne
considèrent pas la communication comme une science en raison du
caractère étendu de son domaine et de ses méthodes non
encore développées. A leurs yeux, ce n'est non plus un art dans
la mesure où elle se veut une profession employant ses techniques
propres. Ils la présentent comme un processus qui exige des efforts
planifiés et soutenus, portés vers des objectifs à long
terme. La communication requiert l'écoute et véhicule des signes
et des messages à la fois, destinés à des publics
particuliers.
Outre la promotion de l'image, Marie-Hélène
Westphalen et Thierry Libaert destinent la communication à la vente des
produits, quoique les spécialistes du marketing refusent l'inscription
de leur discipline dans le champ de la communication. La communication, selon
les deux auteurs, vise également la défense des
intérêts par le lobbying par exemple.
Les auteurs reconnaissent que «l'image» est
un mot en vogue. C'est «l'art de donner confiance, de rassurer et de
se faire aimer». C'est la somme des différentes images,
chacune d'elles correspondant à une cible et à une
réalité fonctionnelle. L'action de communication peut consister
à faire connaître l'entreprise pour sa raison d'être (image
juste), à valoriser l'entreprise (image positive), à exprimer la
volonté de pérenniser l'entreprise (image durable), à se
distinguer de ses compétiteurs (image originale).
5 LIBAERT Thierry et WESTPHALEN
Marie-Hélène, Communicator, Dunod, Paris, 2009,
p. 10

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
La communication d'entreprise englobe plusieurs domaines: la
communication produit, la communication B to B, la communication
financière, la communication d'influence, la communication
institutionnelle, la communication d'acceptabilité, la communication de
crise, la communication de proximité, la communication de recrutement,
la communication interne, la communication internationale, la communication sur
le développement, la communication non marchande, la communication
publique.
«Internet, et ses différentes applications, a
introduit un nouveau modèle d'organisation et de communication, interne
et externe», ont écrit les co-auteurs. Mais ils invitent
à ne pas voir en l'outil un média en soi. Il faut, insistent-ils,
«donner du contenu à ces outils et réfléchir
à la manière dont ils s'inscrivent dans les systèmes de
communication préexistants».
Les auteurs de Communicator soulignent le
professionnalisme de la communication, un métier dorénavant
appris dans les écoles et instituts, et voué à l'usage
d'outils sophistiqués, dont les produits d'Internet. La communication
s'est aussi «juridicisée», obligeant ses
professionnels à l'appropriation de son cadre juridique.
Dans la deuxième partie de l'oeuvre intitulée
«La communication globale», les deux spécialistes de
la communication traitent successivement de la communication interne, des
Relations-presse et de la communication de crise.
La communication interne a pour fonction d'écouter,
d'informer et d'arbitrer. La communication interne, de l'avis de Westphalen et
Libaert, doit être bâtie autour d'une stratégie,
elle-même fondée sur une démarche méthodique. Il
s'agit essentiellement de déterminer le contenu du message à
communiquer, son émetteur, les auditeurs et leur profil, l'impact
recherché, et les délais de l'action de communication, le budget,
etc.
Le chargé de communication interne, polyvalent,
facilitateur de dialogue, organisé, doit éviter la
surinformation, la sous-information et la mauvaise information. Sa mission,
outre la définition de la politique de communication interne, la
conception de supports de communication, est d'assister la direction dans ses
actions orientées vers les salariés, de l'informer des
préoccupations de ceux-ci.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Communicator enseigne également la
stratégie des Relations-presse, fondamentale pour la construction d'une
image favorable de l'organisation dans les médias. Les Relations-presse
nécessitent un effort dans la durée, un esprit de collaboration
marqué par la disponibilité, la franchise et des faveurs
informationnelles au profit des journalistes. La diffusion d'outils savamment
élaborés tels que le communiqué de presse et le dossier de
presse, l'organisation de la conférence de presse, la préparation
des interviews, la tenue des déjeuners et voyages de presse, les
publi-rédactionnels peuvent assurer une image valorisante dans la
presse. Il appartient à l'attaché de presse de mettre en oeuvre
la stratégie de Relations-presse et d'évaluer les
retombées médiatiques.
La communication de crise est traitée par
Marie-Hélène Westphalen et Thierry Libaert. Pour eux,
«c'est en pleine crise qu'il faut communiquer». Mieux, ils
appellent à une anticipation « des risques à venir
plutôt que courir d'un foyer à l'autre». Les auteurs
sont exigeants sur le contenu de l'information en situation de crise : elle
doit être précise et cohérente, rassurante, et transmise
aux publics interne et externe. Ils proposent trois stratégies de
communication de crise. Ce sont la communication maximale (dire le moins
possible), la discrétion maîtriser (lâcher les informations
au compte-goutte) et la transparence (s'ouvrir totalement au public), chacune
d'elle ayant ses forces et faiblesses.
Enfin, Westphalen et Libaert ont consacré la
troisième partie de leur ouvrage aux techniques. La communication
financière y est développée comme une stratégie
d'information, de conviction et de séduction des actionnaires, des
investisseurs, de la presse, des salariés, etc. La réalisation de
l'audiovisuel d'entreprise et le mécénat sont d'autres techniques
de communication évoquées par les co-auteurs.
Dans son livre intitulé Affaire de Com.
Stratégies gagnantes, stratégies perdantes, Eric Giuily
réagit à un article paru dans Le Monde et au livre de
Michaël Moreau titré «Gourous de la com». Giuily
s'est employé à démontrer que la communication n'est pas
une affaire de gourous, mais plutôt un métier ayant ses
règles. Les six règles de la communication, selon Giuily, sont:
«Savoir choisir son terrain», «Savoir
préparer son terrain», «Savoir occuper le
terrain», «Savoir se pourvoir sur de nouveaux
terrains», «Savoir changer de terrain» et
«Savoir traverser un terrain miné»6.
Eric
6 Giuily Eric, Affaires de com.
Stratégies gagnantes, stratégies perdantes, Paris,
Odile Jacob, 2011, 240 P

15
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Giuily avertit: « Ce n'est pas parce que le
résultat n'est jamais garanti ni parce que c'est souvent difficile de le
faire, surtout en période de crise, qu'il ne faut pas appliquer avec la
plus extrême rigueur et la plus grande méthodologie les six
règles». Pour Eric Giuily, les six règles sont
fondamentales dans toute stratégie gagnante. Et leur inobservance
conduit à la perte.
Dans La tyrannie de la communication, Ignacio Ramonet
décrit la toute-puissance des médias. Les médias sont-ils
encore le quatrième pouvoir? Se demande-t-il. Et de répondre
qu'ils sont même devenus le deuxième pouvoir après
l'économie, remettant ainsi en cause la séparation et la
hiérarchisation des pouvoirs opérées par Montesquieu.
Il en veut pour preuve «le court-circuit
médiatique» à la suite de la mort accidentelle de
Diana, «un personnage people de feuilleton, de
télénovela», devenu soudainement «une
personnalité digne de la presse sérieuse et de
référence». Au chapitre des hauts faits des
médias, il ajoute l'affaire Clinton-Lewinski, partie du site Internet
«The Drudge Report», publiant des propos
téléphoniques de l'ancienne stagiaire de la Maison blanche,
divulgués par une amie.
Sans l'avoir formulé explicitement, on aura compris
l'appel d'Ignacio Ramonet aux communicants pour une prise en compte de la
communication numérique dans leurs pratiques quotidiennes. «Le
principal modèle de l'avenir communicationnel est la réussite
«réelle» d'Internet, ce réseau mondial d'ordinateurs,
reliés entre eux par des modems, désormais
systématiquement intégrés, peuvent dialoguer et
échanger l'information», a -t-il écrit.
Savoir communiquer avec la presse, de Pascal Le Guern
et Philippe Lecaplain, contient beaucoup d'enseignements sur les relations
presse.
«Il est illusoire de penser que rien n'est plus
facile que de communiquer car, après tout, on sait faire puisque l'on
passe son temps à parler avec autrui [...]. Il s'agit d'un métier
à part entière [...]», ont-ils dit.
Ils conseillent de ne jamais manquer de dire quelque chose
à la presse, surtout en situation de crise, pour éviter la
formule: « L'entreprise X que nous avons contactée a
refusé de répondre à nos questions». Une phrase
qui donne à penser que l'on cache quelque chose.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Mais que dire à la presse? «Toute la
vérité, rien que la vérité»,
répondent Le Guern et Lecaplain, convaincus qu'avec la presse,
l'honnêteté paie.
Pour être efficace dans sa communication
médiatique, il faut, de l'avis des deux auteurs, avoir le sens de la
formule et de l'humour. «Un mot d'esprit ou un trait d'humour donne du
relief dans le cadre d'une interview en direct ou d'une confrontation face
à un adversaire, notamment dans le domaine politique»,
ajoutent-ils.
Avoir l'art du « bon mot », c'est devenir
« le bon client » de la presse. Toutefois, Le Guern et
Lecaplain mettent en garde contre les bourdes dont la presse raffole.
Les co-auteurs de Savoir communiquer avec la presse
reconnaissent l'aversion des journalistes pour la langue de bois «
qui consiste à ne pas répondre à une question sans
pour autant rester muet », mais ils admettent qu'elle peut être
un recours. C'est le cas par exemple lorsqu'une réponse sur la marche
des affaires d'une société peut lui porter préjudice.
Face à la presse, les co-auteurs invitent à
adopter le bon rythme dans le discours : affirmation d'abord et argumentation
ou justification ou encore commentaire ensuite. Le tout dans un style simple
accessible aux non-experts.
Ils rappellent que les journalistes travaillent toujours sous
pression, voire dans l'urgence. Par conséquent, il faut aller à
l'essentiel. Ils suggèrent en outre de faire bénéficier
aux journalistes d'un traitement de faveur, en leur donnant par exemple
l'exclusivité d'une information. Sans pour autant pénaliser
d'autres qui aspirent aussi aux scoops.
Le Guern et Lecaplain soulignent dans leur oeuvre le
rôle du coaching dans la réussite de la communication
médiatique.

17
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
CHAPITRE II : LE CADRE ORGANIQUE : LE PREMIER MINISTERE
DU BURKINA FASO
Dans ce chapitre, nous traitons du Premier ministère de
façon générale.
Section 1 : Un bref aperçu historique, les
missions et attributions du Premier ministère
Dans cette section, il est question de présenter
brièvement le Premier ministère, son historique, ses missions,
ses attributions et son fonctionnement.
§1 : Un bref aperçu historique du Premier
ministère
C'est l'administration sur laquelle s'appuie le Premier
ministre pour remplir ses fonctions constitutionnelles. Au Burkina Faso, le
Premier ministère a été créé sous la
deuxième République, par la Constitution de 1970. Tantôt
occupée par le président de la République (1974-1978),
tantôt confiée à une personnalité issue du parti
victorieux aux élections législatives (1971-1974 et 1978-1980),
la fonction est aujourd'hui subordonnée au Président du Faso qui
en désigne le titulaire au sein de la majorité à
l'Assemblée nationale. Depuis la loi constitutionnelle du 11 juin 2012,
le Premier ministre doit recevoir dans les trente jours suivant sa nomination
un quitus des représentants du peuple au vote desquels il soumet sa
déclaration de politique générale (DPG). A défaut
d'un vote majoritaire, le président du Faso met fin à ses
fonctions dans un délai de huit (08) jours.
De 1992 à nos jours, sept Premier ministres se sont
succédé. Il s'agit de Youssouf Ouédraogo (16 juin 1992- 22
mars 1994), Roch Marc Christian Kaboré (22 mars 1994- 6 février
1996), Kadré Désiré Ouédraogo (6 février
1996- 7 novembre 2000), Paramanga Ernest Yonli (7 novembre 2000- 3 juin 2007),
Tertius Zongo (4 juin 200715 avril 2011), Beyon Luc Adolphe Tiao (18 avril
2011- 30 octobre 2014). L'actuel Premier ministre s'appelle Yacouba Isaac
Zida.

18
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
§2 : Les missions et attributions du Premier
ministère
L'administration sur laquelle s'appuie le Premier ministre
l'assiste dans l'accomplissement de ses missions. Il dirige et coordonne
l'action gouvernementale. Il est responsable de l'exécution de la
politique de défense nationale définie par le Président du
Faso.
Au titre de ses attributions, il est le Chef du gouvernement.
Il exerce le pouvoir réglementaire conformément à la loi,
nomme aux emplois civils et militaires autres que ceux relevant de la
compétence du Président du Faso. Il assure la présidence
du Conseil des ministres par délégation et pour un ordre du jour
déterminé. Il détermine les attributions des membres du
gouvernement par décret pris au Conseil des ministres. Il peut
déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres, responsables de
la conduite de leur département ministériel devant lui. Toute
vacance du poste du Premier ministre met fin aux fonctions des ministres.
Section 2 : L'organisation et le fonctionnement du
Premier
ministère
Nous verrons comment le Premier ministère est
organisé et fonctionne.
§1 : L'organisation du Premier ministère
L'organigramme du Premier ministère comprend le Premier
ministre, le cabinet du Premier ministre, le Secrétariat
général, les services rattachés et les structures de
mission.
Le Premier ministre est au sommet de l'administration du Premier
ministère.
Son cabinet est composé du directeur de cabinet
assisté d'un Chef de cabinet, de conseillers spéciaux au nombre
de cinq au maximum, du secrétariat particulier, de la Direction de la
communication, de la Direction du Protocole et des Relations publiques, du
service de l'infirmerie du Premier ministre, de l'aide de camp, du service de
sécurité.
Le secrétariat général du Premier
ministère s'occupe de la coordination des tâches administratives
de l'institution. Le secrétaire général assure la
continuité de l'action

19
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
administrative au sein du Premier ministère, coordonne
et supervise l'action des structures relevant de son autorité ou de sa
tutelle. Il est aidé dans ses tâches par un bureau d'appui
technique. Le service central du courrier relève également du
secrétariat général.
Sous la responsabilité du secrétaire
général, il y a des départements et directions
animés par des attachés et chargés de missions. Les
Directions sont au nombre de quatre : la Direction de l'administration et des
finances (DAF), la Direction des Ressources humaines (DRH), la Direction de la
documentation et des archives (DDA) et la Direction des marchés publics
(DMP).
En plus des directions, sept départements sont
liés au Secrétariat général : le Département
de la gouvernance économique et administrative (DGEA), le
Département des affaires politiques, diplomatiques et institutionnelles
(DAPDI), le Département des infrastructures économiques et de
l'entreprise (DIEE), le Département des politiques, projets et
programmes de développement (DPPD), le Département de la culture,
de la jeunesse, de l'éducation et de l'emploi (DCJEE), le
Département du genre et des affaires sociales (DGAS), le
Département de l'économie rurale et de l'environnement (DERE).
Outre l'administration centrale, le Premier ministère
dispose de services rattachés et de structures de missions.
Les services rattachés sont dotés d'une
autonomie de gestion mais sont administrativement placés sous la tutelle
du Premier ministère. L'organigramme distingue les services
rattachés au Premier ministre et les services rattachés au
secrétariat général.
Les services rattachés au Premier ministre sont: le
Secrétariat général de la défense nationale (SGDN),
l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat (ASCE),
l'Autorité de régulation du sous-secteur de
l'électricité (ARSE), l'Autorité de régulation de
la commande publique (ARCOP), l'Autorité de régulation des
communications électroniques et des postes (ARCEP), le Comité
national d'éthique (CNE).
L'Agence du partenariat pour le développement (APD), le
Service national pour le développement (SND), la Haute autorité
de contrôle des importations d'armes et de leur utilisation (HACIAU), le
Programme de renforcement de la formation

20
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
professionnelle (PRFP), le Bureau d'appui à la
maîtrise d'ouvrage (BAMO) sont, entre autres, des services
rattachés au Secrétariat général.
Les structures dites de missions sont la Commission nationale
de lutte contre la prolifération des armes légères (CNPAL)
et l'Agence de la Promotion de l'expertise nationale (APEN).
§2 : Le fonctionnement du Premier ministère
L'administration appelée Premier ministère
assiste le Chef du Gouvernement à la coordination et à
l'orientation de l'action gouvernementale.
Son cabinet l'assiste dans ses relations avec les institutions
et les ministères, l'organisation de ses audiences, de ses missions tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, dans le
traitement des dossiers sensibles ou confidentiels, l'examen du courrier,
etc.
Le secrétariat général occupe une place
centrale dans l'animation administrative de l'institution.
Concrètement, les différents départements
et directions qui le composent ont pour tâche de suivre les
activités des ministères. Ainsi, chaque département du
Premier ministère couvre des ministères bien
déterminés.
A la nomination du Premier ministre, il reçoit une
lettre de missions comprenant les objectifs stratégiques qui lui sont
assignés par le président de la République.
A son tour, le Premier ministre envoie aux membres du
gouvernement des lettres de missions, leur indiquant les résultats
à atteindre.
Au sein des ministères, les lettres de missions se
déclinent en programmes d'activités. La mise en oeuvre des
programmes d'activités donne lieu à des rapports trimestriels et
annuels adressés au Premier ministre et épluchés par les
départements du Premier ministère pour toute suite à
donner.
La mise en oeuvre de l'action gouvernementale fait l'objet
d'un compte rendu public, notamment à la représentation
nationale. C'est le discours sur la situation de la nation (DSN), prévu
à l'article 109 de la Constitution.

21
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
CHAPITRE III : LE CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE
Ce chapitre est destiné à l'explication des notions
de communication et autres termes liés.
Section 1 : La communication et ses différentes
déclinaisons
Nous définissons dans cette section la communication, la
communication institutionnelle, la communication des organisations, la
communication d'entreprise, la communication corporate, les
rôles de la communication ainsi que ses vecteurs.
§1 : La communication et l'information, la
communication institutionnelle et d'autres notions
Nous nous emploierons à cerner ce que les praticiens
entendent de ces notions, outre leur signification au sens des
dictionnaires.
I. La communication et l'information
Etymologiquement, le mot communication vient du latin
communicare qui signifie «mettre en commun». Le mot
s'est ensuite enrichi de multiples significations telles que «entrer en
relation», « être en relation», «mettre
en relation» ou bien encore «faire
connaître».
La communication est couramment définie comme l'action
de communiquer, d'établir une relation avec autrui, de transmettre
quelque chose à quelqu'un. Elle désigne aussi l'ensemble des
moyens et techniques permettant la diffusion d'un message auprès d'une
audience plus ou moins vaste et hétérogène. C'est
également l'action d'une organisation qui poursuit la promotion de son
activité ou l'entretien de son image auprès d'un public en
utilisant les médias (communication médias) ou non (communication
hors médias).
Francis Balle définit la communication dans Lexique
d'information Communication comme: «l'action consistant, pour les
Hommes, à échanger des messages, en face ou bien à
distance, avec ou non le secours d'un média, et quelle que soit la forme
ou

22
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
la finalité de cet échange». La
communication désigne donc à la fois une action et le
résultat de cette action: «communicare et
communitas7».
La communication s'entend d'un échange de messages
entre un émetteur et un récepteur et ce, par
l'intermédiaire d'un canal, ou d'un support ou d'un outil. La
communication implique une interactivité entre l'émetteur et le
récepteur. Il est reproché au paradigme de Lasswell, fondé
sur les 5W (qui dit quoi, à qui, à qui, comment?), de ne pas
tenir compte de la rétroaction.
Le mot information, lui, découle du latin
«informare»: façonner, former ou encore donner forme.
L'information est un terme polysémique. Il désigne un message
transmis à autrui sans qu'il y ait de rétroaction, de feed-back.
Elle est unilatérale. Ce qui la distingue fondamentalement de la
communication. L'information est également un texte qui, à partir
d'un évènement, met en scène le plus efficacement possible
les faits nouveaux, intéressants et significatifs en les plaçant
dans leur contexte de signification. En d'autres termes, c'est la nouvelle
d'actualité diffusée par les médias. Le Lexique
d'information communication indique que l'information est une institution
singulière avec ses techniques, ses professionnels et ses disciplines,
née avec les journaux quotidiens au XIXe siècle.
II. La communication institutionnelle et d'autres
notions
La communication institutionnelle, est, pour Jean-Paul
Konseibo, un outil de management visant à agir sur la motivation des
agents, à asseoir la légitimité de l'organisation,
à domestiquer son image et à canaliser ses différents
signes extérieurs dans une direction favorable.
Thierry Libaert et Karine Johannes définissent la
communication corporate comme étant la communication où
l'entreprise parle d'elle-même, de son identité, de sa mission et
de ses valeurs et se présente comme personne morale au-delà des
produits et services. Ils la situent également par rapport au marketing,
aux relations publiques et les autres formes de communication
institutionnelle.
Si certains auteurs opèrent le distinguo entre
communication corporate et communication d'entreprise, bien des
penseurs assimilent les deux notions. La communication d'entreprise
désigne l'ensemble des actions et techniques par
7 BALLE Francis, Lexique d'information
communication (Sous la Direction de), Paris, Dalloz, 2006, p. 82

23
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
lesquelles l'entreprise crée à l'égard de
son personnel un sentiment d'appartenance et à l'endroit de son public
une relation de confiance, un jugement d'image et de notoriété
favorable. La communication corporate s'oppose à la
communication de marques ou de produits, l'une portant sur les valeurs de
l'institution, l'autre sur les performances de la marque ou du produit.
«L'objectif de la communication corporate est la construction et la
gestion de l'image d'entreprise. Expression de son identité, elle doit
dire ce qu'elle est, ce qu'elle veut faire, ce qu'elle sait faire et ce qu'elle
fait» (Garbett, 1981).
La communication des organisations est définie par
Marie-Hélène Westphalen et Thierry Libaert en ces termes:«
[...] le processus d'écoute et d'émission de messages, de
signes à destination de publics particuliers, visant à
l'amélioration de l'image, au renforcement de leurs relations, à
la promotion de leurs produits ou services; à la défense de leurs
intérêts». Pour ces auteurs, ce nouveau terme a
remplacé la «communication d'entreprise»8.
La raison est que la communication est aussi présente au sein des
entreprises que des administrations publiques, des organismes non
gouvernementaux, etc.
Pour les besoins de la présente étude, nous
emploierons indistinctement les termes de communication institutionnelle,
communication corporate et communication des organisations. Nous
sommes donc à la fois dans le champ de la communication
institutionnelle, administrative, publique et la communication politique (elle
vise à canaliser les passions politiques au profit d'une idée,
d'un parti, ou d'un homme ou une femme9). Mais les
considérations politiques seront amoindries en raison du choix de
l'angle de la réflexion. Nous traitons du Premier ministère en
tant qu'institution et non de son premier responsable, personnalité
politique.
III. La communication de crise
La communication institutionnelle est inséparable de la
communication de crise qui regroupe les actions de communication
engagées par une structure en période de difficultés. La
communication de crise implique cependant l'anticipation. C'est dire qu'elle
débute avant toute crise et doit s'étendre après la crise,
le cas échéant. La tragédie du Titanic en 1912,
ce paquebot de 52 310 tonnes, marque, de l'avis de
8 LIBAERT Thierry et WESTPHALEN
Marie-Hélène, Op.cit., p.10
9 Ibidem, p.24

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
certains auteurs comme Thierry Libaert, le point de
départ de la communication de crise.
§2 : La communication interne et la communication
externe
La communication institutionnelle comporte deux mamelles: la
communication interne et la communication externe. La communication interne se
veut une action de mobilisation et de motivation du personnel de
l'organisation. Elle regroupe la communication descendante (l'information part
de la hiérarchie jusqu'à la base), la communication ascendante
(l'information quitte la base pour atteindre le sommet de la pyramide
hiérarchique), la communication latérale (l'information est
relayée au sein d'un groupe d'agents situés à la
même échelle de la pyramide).
La communication externe a pour mission de promouvoir
l'organisation, ses services, ses produits, son image auprès du
public.
Section 2 : Les rôles ou objectifs de la
communication institutionnelle, les cibles de communication, les vecteurs de
communication
Il est question d'aborder les objectifs ou rôles de
communication, les cibles et les vecteurs.
§1 : Les objectifs ou rôles de la communication
institutionnelle
Lucien Sfez a, dans Dictionnaire critique de la
Communication, évoqué les rôles de la communication
institutionnelle :
« - nommer, identifier: c'est faire connaître et
valoriser le nom de l'institution; exprimer celle-ci en un symbole (logo) ou
verbale (signature) ;
- situer: déterminer l'identité et
établir le positionnement de l'institution, les traits sous lesquels
elle veut se donner à voir, en s'appuyant sur sa réalité
et sur son image de manière à se démarquer de ses
concurrents ;
- légitimité: faire apparaître le
bien-fondé de l'institution et de son action; manifester sa
paternité sur les opérations dont elle peut tirer
bénéfice ;

25
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
- améliorer la lisibilité: faciliter la
compréhension de l'institution en la rendant plus claire ;
- amplifier: donner aux actions conduites par l'institution,
une résonance externe et/ ou interne susceptible de retenir
favorablement sur son image ;
- mobiliser: donner aux agents de l'institution des raisons de
confiance, de fierté, capables de les motiver et de les dynamiser ;
- mettre en relation: susciter et coloniser des
opportunités de faire appel à l'institution et à ses
service10».
Eric Giuily, dans son ouvrage "La communication
institutionnelle. Privé / Public: le manuel des stratégies",
parle de quatre missions :
- définir le caractère unique de l'identité
de l'entreprise ou de l'industrie;
- développer son image auprès de ses
différents publics;
- défendre la réputation de l'organisation
lorsqu'elle est attaquée;
- déployer ses stratégies relationnelles
auprès de l'ensemble de ses parties
prenantes.
§2 : Les cibles et le coeur de cible
Les destinataires des actions de communication constituent la
cible de communication. Au sein de la cible générale, il existe
un groupe de destinataires particulièrement visé par le message:
c'est le coeur de cible, tantôt bénéficiaire d'actions
favorables, tantôt surexposée aux messages.
Il peut s'agir de :
- clients, sociétaires, administrés;
- actionnaires, investisseurs, analystes financiers;
- collaborateurs actuels et potentiels;
- partenaires sociaux;
- experts et relais d'opinion;
- média;
- institutionnels;
- pouvoir publics;
10 SFEZ Lucien, Op.cit, p.1180

26
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
- acteurs associatifs et mouvements citoyens.
La cible est soit directe, soit intermédiaire, soit
indirecte. On parle parfois des quatre
C :
- consommateurs - réseaux de vente / communication
marketing;
- citoyens / communication sociale;
- capitaux / communication financière; - salariés /
communication interne.
En fonction de la cible visée, le vecteur de
communication (outils, supports, techniques) peut varier.
§3 : Les vecteurs de la communication
institutionnelle
Les vecteurs de la communication interne sont: le tableau
d'affichage, l'affichage lumineux, la note de service, la boîte à
idées, le journal interne, la lettre, la revue de presse, la
réunion, les rencontres, le téléphone, l'audiovisuelle
d'entreprise (film, diaporama, vidéo d'entreprises), la
visioconférence, l'intranet, le site web et les réseaux sociaux
ou sociaux numériques.
Les vecteurs de la communication externe sont la
publicité, la presse écrite, la radio, la
télévision, l'affichage, le cinéma, le logo, les
prospectus, les plaquettes, les Relations publiques, les Relations-presse, le
mécénat et le sponsoring, etc.
Section 3 : Les Relations publiques et relations
presse, sponsoring
et mécénat
Que renferment les termes Relations publiques, relations
presse, sponsoring et mécénat ? Nous tenterons de répondre
à cette question dans les lignes suivantes.
§1 : Les Relations publiques
Dans son Cours de Communication d'entreprise, Sophie
Accaoui11, citant Denis Huisman12, propose d'entendre par
Relations publiques «l'ensemble des moyens utilisés par les
entreprises pour créer un climat de confiance auprès de
leur
11 Sophie Accaoui a enseigné ce cours en 2009
à l'Ecole des métiers de la communication en France (EFAP)
12 Denis Huisman est le fondateur de cette
école

27
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
personnel, dans les milieux avec lesquels elles sont en
contact et généralement dans le public en vue de soutenir leur
activité et d'en favoriser le développement». Les
évènements tels que les foires, les salons, les journées
portes ouvertes (communication évènementielle),
cérémonie de récompense, les présentations de
voeux, en sont des techniques. Elles sont destinées à divers
publics internes (salariés) comme externes (fournisseurs, usagers,
investisseurs, leaders d'opinion, journalistes). Les Relations publiques
utilisent des études spécifiques servant de fondement au discours
de l'entreprise.
§2 : Les relations presse
Lorsque les Relations publiques sont adressées à
des journalistes, elles deviennent des relations presse. Celles-ci constituent
une technique de communication institutionnelle, dont la vocation est de
créer une relation privilégiée avec les journalistes des
différentes catégories de médias. L'objectif est d'obtenir
des retombées médiatiques valorisant l'image de l'entreprise.
Les relations presse sont fondées sur des principes de
base conseillés par Sophie Accaoui. Il s'agit :
- d'instaurer une véritable coopération avec les
journalistes importants pour l'Entreprise;
- d'accepter une transparence, la plus grande possible, sans
dissimuler d'informations;
- de savoir être disponible pour les journalistes qui
sollicitent l'entreprise;
- d'établir une relation de respect avec les journalistes,
éviter de croire qu'un journaliste peut être
considéré comme dépendant du bon vouloir de l'Entreprise;
- d'une bonne relation est une relation durable dans le temps.
Les outils de relations presse sont le communiqué de
presse, le dossier de presse, le press-book, la newsletter ou fil d'info, le
voyage de presse, du déjeuner de presse, etc.
Le communiqué de presse est un article de 30 à
60 lignes, contenant une seule information en principe, sur la vie de
l'organisation ou de son actualité, envoyé aux journalistes dans
l'espoir qu'ils le publient soit intégralement, soit en le traitant
autrement.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Le dossier de presse est un document remis au journaliste lors
d'un évènement pour exploitation. Il comporte deux parties: les
documents répétitifs ou récurrents rappelant l'histoire,
la philosophie, la vision, les valeurs, les offres, l'équipe
managériale de l'organisation d'une part, et les documents
d'actualité se focalisant sur l'évènement à
l'origine du dossier de presse.
Le press-book comprend des coupures de presse sur
l'entreprise, ses produits ou ses dirigeants. En principe, il contient une
évaluation, quantitative et qualitative, périodique ou
spontanée, des retombées médiatiques.
§3 : Le sponsoring et le mécénat
Deux autres techniques de communication, de relations
publiques plus précisément, sont souvent utilisées par les
institutions: le sponsoring et le mécénat, regroupés
indistinctement sous l'appellation de parrainage.
Initialement, sponsoring et mécénat se
distinguaient par leur domaine d'intervention, le premier étant
réservé aux activités sportives et le second aux
manifestations culturelles et au domaine social. Aujourd'hui, les deux formes
de parrainage s'appliquent à la fois aux compétions sportives et
aux rencontres culturelles.
Depuis lors, on définit le sponsoring comme un soutien
de toute nature accordé par un Homme ou une organisation, à une
activité ou à ses initiateurs, en contrepartie d'une
retombée publicitaire. Son but est d'accroître la
notoriété de l'entreprise, de sa marque ou de son produit.
Le mécénat est «le soutien
matériel apporté sans contrepartie de la part du
bénéficiaire, à une oeuvre ou à une personne pour
l'exercice d'activité présentant un intérêt
général», selon un arrêté français
du 6 janvier 198913. Mais il semble que le mécénat
cache mal une stratégie de construction d'une image d'entreprise
citoyenne, portée à soutenir les actions de développement
de la collectivité, en dehors de toute visée lucrative. Une image
qui peut compter lors d'octrois de marchés publics et
délégations de service public.
Au plan fiscal, la distinction entre les deux concepts a un
intérêt. Les dépenses de mécénat sont
déductibles du bénéfice imposable des
sociétés. Tandis que les
13Cité par Marie-Hélène
Westphalen et Thierry Libaert
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
dépenses de sponsoring sont assimilées à
des charges d'investissement, donc imposables. Toutefois, les sommes de
mécénat sont appréhendées comme des
libéralités, donc strictement contrôlées, pour
éviter les ventes déguisées échappant à
l'imposition fiscale.
Section 4 : L'image, la notoriété, la
réputation, le rayonnement
Nous tenterons brièvement une explication des notions
d'image, de notoriété, de réputation et de rayonnement.
§1 : L'image, la notoriété, la
réputation
L'image peut être définie comme la
représentation physique et mentale de la perception d'un objet ou d'un
événement susceptible de susciter à travers l'espace et le
temps d'être recréé par l'évocation. On distingue
l'image voulue qui est celle que l'organisation entend transmettre à ses
cibles, l'image perçue qui est celle que les cibles se font, et l'image
transmise qui est celle parvenue aux cibles.
L'image de marque renvoie aux représentations mentales,
affectives ou cognitives, associées à une marque ou à une
institution.
La notoriété est la capacité d'un
produit, d'un service, d'une marque ou d'une institution à s'imposer au
bon souvenir du public.
La réputation est l'opinion, positive ou
négative, entretenue par le public sur une marque ou une
organisation.
Selon Thierry Libaert et Marie-Hélène
Westphalen, la communication vise à promouvoir l'image, «une
photographie qui restitue un instant de la vie publique d'un produit, d'une
entreprise, d'une personne». On la distingue parfois de la
réputation fondée sur une approche culturelle et historique,
inscrite dans le temps. Par ailleurs, l'image est assimilée à
«l'ensemble des perceptions des publics autour de quatre axes: la
réputation, les valeurs, la personnalité et l'identité de
l'entreprise».
§2 : Le rayonnement
A l'opposé de l'image, de la notoriété ou
de la réputation, le terme « rayonnement» n'est pas
cerné, à notre connaissance, par les sciences de la
communication. Dans
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
le Larousse, il signifie l' « influence
exercée par quelqu'un, un pays, en raison de son prestige» ou
«éclat qui se répand sur le visage du fait du
bonheur». Dans le petit Larousse, il veut dire «vive
expression de bonheur, de satisfaction». Le dictionnaire en ligne
«
Linternaute.com»14
lui donne le sens d'«éclat, d'influence heureuse» et
des synonymes tels que«gloire» et
«splendeur». Il n'est pas loin d'appartenir au champ
sémantique de l'image, s'il n'y est pas déjà.
Section 5 : La politique, la stratégie et le
plan de communication
La politique de communication est l'orientation
générale, la vision qu'une organisation a de ses actions de
communication.
La stratégie, d'origine militaire, est l'art de mener
les opérations. En communication, c'est la coordination des moyens et
actions de communication pour l'atteinte des objectifs de communication. Il
doit indiquer clairement le produit, le service, la marque ou l'action à
promouvoir (quoi), les objectifs de la communication (pourquoi, pour quoi), la
cible, ses motivation et ses freins (à qui), les moyens (comment), le
temps de mise en oeuvre ou planning (quand), le coût (combien). Il est
recommandé de procéder à l'analyse situationnelle de
l'organisation avant d'élaborer les actions de création en
fonction des cibles et du fonctionnement.
Le plan consiste en l'opérationnalisation de la
stratégie en ce qu'il rassemble les axes stratégiques, le public
visé, les objectifs poursuivis, les actions à mener, les outils,
supports et canaux à utiliser, les mesures complémentaires, les
responsabilités des acteurs, le budget nécessaire et le timing de
la mise en oeuvre.
Section 6 : L'Internet, le mail, les réseaux
sociaux
Nous définissons d'une part Internet et d'autre part ses
applications.
Internet est un réseau mondial d'ordinateurs,
reliés entre eux par des modems, désormais
systématiquement intégrés, et pouvant dialoguer et
échanger des informations.
14 Consulté le 24 septembre 2014 à 15 h
16 mn 10s

31
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Créé par Tim Bermers Lee et Rober Calliau, le Web
est confondu à Internet. Le Web est une simplification de «World
Wide Web» qui signifie toile d'araignée mondiale. Le Web est une
application d'Internet. Le site Web est une page Internet.
Le mail, en anglais Short message system (SMS), est un message
électronique.
Le terme de réseaux sociaux ou socio-numériques est
employé pour désigner les « sites internet »
que sont Facebook, Twitter, Linkedin, etc. Leur spécificité,
c'est leur interactivité.

LA COMMUNICATION AU PREMIER MINISTERE DU BURKINA
FASO
DEUXIEME PARTIE :

32
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions

33
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Il s'agit ici d'aborder successivement les acquis de la
communication institutionnelle au Premier ministère (chapitre 1), ses
limites (chapitre 2) et les solutions pour sa contribution au rayonnement de
l'institution (chapitre 3).
CHAPITRE I : LES ACQUIS DE LA
COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE AU PREMIER MINISTERE DU BURKINA FASO
Comme acquis de la communication institutionnelle au Premier
ministère, on note l'ancrage institutionnel de la communication au sein
de cette organisation (section 1), ainsi que l'existence d'une stratégie
de communication, mise en oeuvre des outils, supports, canaux et techniques de
communication (section 2).
Section 1 : L'ancrage institutionnel de la
communication au Premier
ministère
La communication n'a pas toujours été prise en
compte dans l'organisation des services du Premier ministère. Mais il y
a maintenant vingt-deux (22) ans que le Premier ministère s'est
doté d'un service de communication. Il bénéficie d'un
positionnement stratégique aussi bien au plan interne qu'externe.
§1 : La création de la Direction de la
communication du Premier
ministère
Nous verrons ici la genèse de la Direction de la
communication du Premier ministère ainsi que ses missions.
I. Sa genèse
Le Premier ministère du Burkina Faso existe depuis la
deuxième République, instituée en 1970. Il a fallu
attendre vingt-deux (22) ans plus tard, soit en 1992, pour voir la
création d'un service de communication au Premier ministère.
Au départ, ce service était occupé par un
attaché de presse, ayant rang de Directeur. Le bureau de
l'attaché de presse comptait en son temps quatre agents, journalistes de
formation.

34
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
En 1997, le bureau de l'attaché de presse devient une
Direction de la communication, dont le premier responsable est
Conseiller-Directeur de la communication.
Puis au début des années 2000, une autre
appellation est rendue officielle. Il s'agit à partir de cette
période, d'une Direction de la communication et de l'information. Le
premier responsable n'a plus le rang de conseiller.
En 2012, à la faveur d'une réorganisation des
services du Premier ministère, la communication au Premier
ministère est confiée à une Direction de la
communication15. Le premier responsable redevient Conseiller
spécial-Directeur de la Communication. Le service de la communication
est animé par sept journalistes de formation, un photographe et un
caméraman, appuyés par des agents de soutien.
Mais quelles sont les missions de la Direction de la
communication?
II. Ses missions
La Direction de la communication est chargée au plan
interne :
- de veiller à la qualité de l'information du
Premier ministère ;
- d'oeuvrer à l'émergence d'une dynamique de groupe
;
- d'instaurer un esprit de solidarité, de partage et de
famille entre les agents de l'institution ;
- de susciter l'adhésion et la motivation des agents
à l'accomplissement des missions de l'institution.
Au plan externe, la Direction de la communication se doit :
- d'assurer la notoriété du Premier
ministère dans l'opinion publique et dans la
presse;
- de préserver l'image du Premier ministère;
- d'informer le Premier ministre sur l'actualité nationale
et internationale;
- de contribuer à faire connaître les actions du
gouvernement.
De façon spécifique, la Direction de la
communication du Premier ministère a reçu mission de favoriser le
rayonnement de l'institution auprès du public.
15 Décret n° 2012-345/PRES/PM portant
organisation des services du Premier ministère

35
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
§2 : Le positionnement de la Direction de la
communication du
Premier ministère
La Direction de la communication du Premier ministère a
un double positionnement susceptible de l'aider à atteindre ses
missions.
I. Le positionnement interne de la Direction de la
communication
La Direction de la communication est rattachée au
Cabinet du Premier ministre. Autrement dit, ses animateurs, à l'instar
des autres membres du cabinet, relèvent directement du Premier
ministre.
La Direction de la communication n'a pas à faire face
à des « chaînes intermédiaires » dans la
présentation à l'autorité de ses visions et de ses actions
en matière de communication. Elle définit ses actions et en rend
compte directement. Ce qui peut présenter un avantage en termes de temps
à gagner ainsi qu'en cas de sollicitation de moyens d'action.
En outre, le Directeur de la communication a rang de
conseiller spécial, une stature suffisante pour mieux orienter les
actions de communication de l'institution et agir sur le contenu des discours
de son premier responsable. En effet, les Conseillers spéciaux jouent un
rôle prépondérant dans la définition des messages
émis par le Premier ministre.
II. Le positionnement externe de la Direction de la
communication
A l'extérieur du Premier ministère, la Direction
de la communication occupe une place de choix dans la conduite de la
communication gouvernementale.
Celle-ci est confiée au Service d'information du
gouvernement (SIG) dont relève l'ensemble des Directions de la
communication et de la presse ministérielle. « Le Service
d'information du gouvernement a pour missions la gestion de la communication
gouvernementale, la diffusion de l'information gouvernementale et la
coordination des activités des Directions de la communication et de la
presse ministérielle (DCPM) en collaboration avec la Direction de la
Communication du Premier Ministère », stipule l'article 4 du
décret n°2021-772/PRES/PM/MC /MEF portant création,
attributions et organisation du SIG.

36
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Statutairement, la Direction de la communication du Premier
ministère est membre du comité de pilotage du SIG, à
l'instar de « deux conseillers techniques du Ministre de la
Communication, du Directeur général de la
Radiodiffusion-Télévision du Burkina, du Directeur
général des Editions Sidwaya et du Directeur de la Communication
et de la presse ministérielle du ministère de la Communication
», selon l'alinéa 2 de l'article 8 du décret
précité. L'article 9 dudit décret ajoute que le Directeur
de la communication du Premier ministère est vice-président du
Cadre de concertation du SIG. A ce titre, la Direction de la communication
participe aux réunions de pilotage et au cadre de concertation de la
communication gouvernementale, y communique les activités prioritaires
de l'institution nécessitant une couverture médiatique.
Soulignons que la communication gouvernementale est
axée sur la Politique nationale de communication (PNCOM) 2012-2020. Elle
« vise à l'horizon 2020 à faire de la communication,
l'essence du dialogue et de la cohésion sociale, mais également
un levier pertinent du développement d'une Nation de démocratie
participative, où les citoyens expriment librement leurs opinions,
partageant leurs expériences à travers des canaux de
communication et s'engagent dans la formulation des politiques et la mise en
oeuvre des programmes de développement 16».
La PNCOM est fondée sur trois orientations
stratégiques : le renforcement du cadre juridique et institutionnel des
médias, le développement des médias publics et
privés et la participation des citoyens à la gouvernance et aux
actions de développement.
Un autre acquis de la communication institutionnelle au
Premier ministère tient à l'existence d'une stratégie de
communication.
Section 2 : La stratégie de communication du
Premier ministère
La stratégie de communication met en oeuvre des actions
de communication, en se servant d'outils, de supports, de canaux et de
techniques du point de vue de la communication interne et externe.
16 Politique nationale de communication, 2012-2020,
p.28

37
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
§1 : La stratégie sous l'angle de la
communication interne
Nous examinerons de façon succincte les objectifs, les
cibles, les actions, outils et technique de la communication interne (I) et
envisagerons l'impact réel de la stratégie.
I. Les objectifs, les cibles, les actions et les
vecteurs de la communication
interne
A. Les objectifs et les cibles de la stratégie de
communication interne
La communication interne vise à assurer la
qualité de l'information du Premier ministre en l'informant
quotidiennement des principaux sujets traités dans les médias
nationaux et internationaux (journaux, dépêches d'agence,
radiodiffusions et télévisions). La qualité de
l'information suppose également la réalisation d'analyses sur des
questions d'actualité et des sondages d'opinion.
Autre objectif de communication interne: le maintien d'une
dynamique interne par une information suffisante du personnel sur les
activités du Premier ministère.
Les cibles de la communication interne sont: le Premier
ministre, les membres du gouvernement, les cadres du Premier ministère,
le personnel du Premier ministère, le personnel du département de
la communication.
B. Les actions de communication interne
Elles comprennent la revue quotidienne de la presse, une sur
l'actualité nationale le matin, et une autre sur l'actualité
internationale le soir. Il y a également l'analyse de presse et les
notes d'information.
Parmi les actions de communication interne, on compte
l'amélioration de l'accueil des visiteurs par la création d'un
espace photos consacrée aux activités du Premier
ministère, ainsi que la formation des agents à l'accueil des
visiteurs.
A cela s'ajoutent la distribution des publications
réalisées par la Direction de la communication du Premier
ministère aux agents, des actions de communication interpersonnelle,
l'organisation d'activités récréatives.

38
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
C. Les outils, les canaux et les supports de
communication interne Tableau 1 : Moyens et supports de communication
employés
|
Outils, supports ou moyens d'information
|
Note de service
|
Tableau d'affichage
|
Réunion
|
Information orale
|
Total
|
|
Nombre d'enquêtés
|
38
|
10
|
30
|
22
|
100
|
|
Pourcentage
|
38%
|
10%
|
30%
|
22%
|
100%
|
Source: conçu par l'auteur
La stratégie laisse entrevoir l'emploi d'outils, de
supports et canaux tels que la revue de presse, l'analyse de presse, les notes
d'informations et les publications internes.
Mais notre enquête sur la qualité de
l'information a montré que la note de services (38%) est l'outil
d'information le plus utilisé, suivi des réunions (30%), de
l'information orale (22%) et de l'affichage (10%).
Dans la pratique, le téléphone, fixe ou
portable, occupe une place de choix dans la communication interne du Premier
ministère. C'est à la fois un outil de communication descendante
et ascendante, car utilisé par la hiérarchie en direction du
personnel et vice-versa. Il est également un outil de communication
latérale ou horizontale, utilisé entre agents. Le
répertoire téléphonique regroupe les numéros fixes
des différents services et bureaux ainsi que les numéros de
téléphone portable des différents agents.
Au téléphone, il faut ajouter les
réunions intra-services et interservices. L'atelier de fin de semaine,
la réunion des structures centrales et rattachées, la
réunion du cabinet en sont des exemples.
II. L'impact de la stratégie de communication
interne
Nous avons mesuré l'impact de la communication interne
à partir de notre enquête qui a concerné une centaine
d'agents de l'administration centrale du Premier ministère.

39
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
A. L'information des agents
Tableau 2 : Information des agents sur les
activités du Premier ministère
|
Réponses
|
Toujours
|
Souvent
|
Rarement
|
Jamais
|
Total
|
|
Nombre d'enquêtés
|
45
|
20
|
19
|
16
|
100
|
|
Pourcentage
|
45%
|
20%
|
19%
|
16%
|
100%
|
Source : conçu par l'auteur
Notre enquête a révélé que
quarante-cinq pour cent des (45%) des agents sont toujours informés des
activités de l'institution, vingt pour cent (20%) le sont souvent,
dix-neuf pour cent (19%) le sont rarement et seize pour cent (16%) ne le sont
jamais.
Comme on le voit, la proportion des agents toujours et souvent
informés des activités de l'institution, soit soixante-cinq pour
cent (65%) est largement supérieure à celle du personnel rarement
ou jamais informé, soit trente-cinq pour cent (35%). Mais cette
dernière proportion n'est pas négligeable et peut constituer une
entrave à l'atteinte des objectifs de l'institution.
B. L'image du Premier ministère aux yeux des
agents Tableau 3 : Image du Premier ministère au sein des
agents
|
Perception des agents
|
Mauvaise
|
Acceptable
|
Bonne
|
Total
|
|
Nombre d'enquêtés
|
24
|
40
|
36
|
100
|
|
Pourcentage
|
24%
|
40%
|
36%
|
100%
|
Source: conçu par l'auteur
Sur cent (100) agents enquêtés, trente-six (36)
disent avoir une bonne image du Premier ministère. Quarante (40)
affirment avoir une image acceptable de l'institution et vingt-quatre (24)
soutiennent que leur perception de l'image de l'institution est
négative.
Nous avons posé la question de l'image pour
apprécier le résultat que produisent les messages et autres
actions de communication interne au sein du personnel. On retient que parmi
cent (100) agents, seulement vingt-quatre (24) ont une image non favorable.

40
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
C. Le discours des agents sur le Premier
ministère
Nous avons voulu savoir si les agents du Premier
ministère tiennent ou non, à l'extérieur de l'institution,
un discours la valorisant. Par cette question, nous entendions apprécier
le sentiment d'appartenance des agents au Premier ministère. Ce
sentiment, en principe, ne s'accommode pas d'un jugement négatif.
Parmi cent agents (100) interrogés, cinquante-deux (52)
ont affirmé que hors du service, ils en sont ses défenseurs.
Quarante-huit (48) ont soutenu le contraire.
Au regard de ces chiffres, on peut conclure à un
relatif succès de la stratégie de communication interne. Quid de
la communication externe ?
§2 : La stratégie sous l'angle de la
communication externe
Nous étudierons les objectifs, cibles, actions, outils,
supports et autres techniques de communication externe d'une part(I) et
l'impact réel de la stratégie de communication externe d'autre
part (II).
I. Les objectifs, cibles, outils, actions et technique
de communication interne A. Les objectifs et les cibles de communication
externe
La stratégie de communication vise à assurer une
bonne couverture médiatique des activités du Premier
ministère, en informant régulièrement et dans des
délais raisonnables la presse des activités du Premier
ministère et en mettant à sa disposition tout document
nécessaire.
Elle entend aussi expliciter la politique d'action du Premier
ministre par des interviews et des échanges avec les journalistes, des
conférences de presse, etc.
Elle a pour ambition la promotion de l'image et la
notoriété du Premier ministère. Ce qui suppose une
valorisation de ses initiatives, une bonne prestation de ses interventions
publiques, des actions pertinentes de relations publiques.
En outre, l'information du public sur l'action du
gouvernement, la contribution au rayonnement de l'image du Burkina Faso sur la
scène internationale, l'amélioration de la connaissance du public
sur l'administration publique sont autant d'objectifs

41
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
poursuivis par la stratégie de communication du Premier
ministère, du moins au plan externe.
Les cibles de cette stratégie de communication,
toujours sous l'angle externe, sont constituées de plusieurs
catégories. Ce sont les organes de presse nationaux et internationaux,
l'administration publique, le public, les élus nationaux et locaux, les
leaders d'opinion, les opérateurs économiques, les chancelleries
diplomatiques et les organisations internationales.
B. Les actions et techniques de communication externe
La stratégie répertorie cinq (05) grandes
séries d'action de communication. On peut citer les actions en
matière de présence dans les médias écrits et
audiovisuels, à travers notamment la couverture médiatique des
audiences du Premier ministre et des autres activités telles que les
cérémonies officielles, les voyages et autres visites de
terrain.
La deuxième série d'actions est relative aux
publications, journaux et autres supports écrits et
électroniques. Parmi cette série d'actions, il y a le relookage
du journal interne appelé La Dépêche pour en
améliorer la présentation, le contenu et la
périodicité. Le réaménagement du site internet du
Premier ministère est également prévu.
La troisième série d'actions de communication
portent sur les relations presse. Il est question de constituer un fichier de
presse, d'élaborer des dossiers de presse selon les
évènements, d'organiser des déjeuners de presse avec les
journalistes, de parrainer au moins une activité de journalistes
(soirée des prix Galian17, Nuit AJSB18). Au titre
des actions de Relations-presse, on compte les visites de médias publics
et privés et l'octroi de cadeaux à la presse à l'occasion
de certains évènements.
En matière de relations presse, le Premier
ministère peut se féliciter de nombreuses visites rendues
à des organes de presse nationaux (L'Observateur Paalga,
L'Express du Faso, la télévision BF1, la radio Savane
FM, la radio Fémina, etc.), de la tenue
17 La soirée des Prix Galian ou la Nuit des
communicateurs est organisée chaque année par le ministère
de la Communication pour récompenser les acteurs de l'information et de
la communication
18 L'Association des journalistes sportifs du
Burkina (AJSB) organise annuellement une nuit de récompense des
meilleurs acteurs sportifs nationaux

42
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
d'une cérémonie annuelle de présentation
de voeux à la presse, d'un cocktail offert aux participants
internationaux du trentenaire de Sidwaya, de ceux de la troisième
édition du Festival international de la liberté d'expression et
de presse (FILEP) et du 22e Séminaire de formation des
organismes de radios et télévisions de l'espace francophone
(SEFOR).
Une autre série d'actions met l'accent sur les
Relations publiques. Les visites d'institution nationales et internationales
par le Premier ministre, la participation à des manifestations
culturelles, le soutien à des groupes ciblés, les audiences
publiques informelles avec des couches ciblées de la
société (étudiants, scolaires, enseignants, personnel de
santé, agriculteurs et éleveurs, etc.) s'inscrivent dans les
actions de Relations publiques.
A ce titre, lors des sorties sur le terrain, le Premier
ministre visite des centres de santé, des usines et des exploitations
agro-sylvo-pastorales. Il a l'habitude de remettre, à titre personnel,
des ambulances à des centres de santé, du matériel
agricole ou d'élevage à des agriculteurs, etc. Dans la même
veine, le Premier ministère, par l'entremise de son premier responsable,
préside de nombreuses cérémonies officielles
(rentrée harmonisée des écoles professionnelles de l'Etat,
cérémonie d'ouverture de grandes rencontres), parraine
(sponsoring et mécénat) des initiatives privées. Ce qui
contribue à forger une meilleure image de l'institution au sein du
public.
La dernière série d'actions de communication
prévue par la stratégie de communication vise à soutenir
la politique de communication gouvernementale.
Comme on le voit, les Relations-presse (notamment les
déjeuners de presse, les conférences de presse) et les Relations
publiques (les visites, les soutiens, les audiences) forment un pan essentiel
des techniques de communication externe utilisées par le Premier
ministère.
La stratégie de communication fait
référence à une panoplie d'outils, de support et de
canaux.

43
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
C. Les outils, les supports et canaux de communication
externe
Parmi les outils de communication externe, on peut retenir les
publications telles La Dépêche, Les Annales, L'agenda du
Premier ministère, ainsi que les Atouts économiques.
En lien avec les relations presse, les outils de communication
utilisés sont le fichier de presse, le communiqué de presse, le
dossier de presse, la revue de presse, etc.
En rapport avec les relations presse, les outils de
communication employés sont les visites de terrain, les parrainages
d'activités, la participation aux cérémonies.
A la lumière de la stratégie de communication,
les supports de communication externe sont divers. Le support numérique,
plus exactement le site internet,
www.gouvernement.gov,
s'adjoint aux supports écrits internes (La Dépêche, Les
Annales du Premier ministère, L'agenda, Les Atouts
économiques) et externes (presse écrite nationale
composée de soixante-dix (70) publications)19.
Précisons que la Direction de la communication du Premier
ministère est appuyée par des agences de presse dans la
conception et l'édition de certains de ses supports écrits.
Parmi les canaux de communication employés, la
stratégie de communication mentionne les médias audiovisuels que
sont les télévisions et radios privées et publiques. En
pratique, la Direction de la communication du Premier ministère,
chargée de la mise en oeuvre de la stratégie de communication,
peut s'appuyer sur vingt-un (21) chaînes de télévisions
privées, trois (03) télévisions publiques, cent dix neuf
(119) radios privées et trente (30) radios publiques20.
En soutien à la communication gouvernementale, la
stratégie de communication du Premier ministère a
mentionné la conception d'émissions
radiotélévisées. De nos jours, «Dialogue avec le
gouvernement» en est une concrétisation. Dans la même
veine, la Direction de la communication a réalisé un Cd-rom
intitulé « Investir dans un pôle de croissance. Une
approche du développement multisectoriel intégré
».
19 Cf. Rapport 2013 du Conseil supérieur de la
communication (CSC)
20 Cf. Rapport 2013 du Conseil supérieur de la
communication (CSC)

44
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
II. L'impact de la stratégie de communication au
plan externe
La stratégie de communication produit-elle les effets
escomptés au plan externe? Pour y répondre, nous avons soumis un
questionnaire à un millier de personnes. L'exercice visait à
apprécier leur connaissance du Premier ministère (A) et l'image
qu'elles ont de l'institution (B).
A. La connaissance du Premier ministère par le
public Tableau 4 : L'origine de la connaissance du Premier ministère par
le public
|
Réponses des enquêtés
|
Télé
|
Radio
|
Presse écrite
|
Un
proche
|
Par l'un et l'autre à la fois
|
Pourcentage
|
|
Nombre d'enquêtés
|
170
|
150
|
110
|
80
|
490
|
1000
|
|
Pourcentage
|
17%
|
15%
|
11%
|
8%
|
49%
|
100%
|
Source: conçu par l'auteur
La connaissance du Premier ministère par le public
devrait en principe traduire une incidence bénéfique de la
stratégie de communication.
Sur mille (1000) personnes enquêtées, cinq cent
soixante-dix (570) d'entre eux, soit cinquante sept pour cent (57%) de
l'échantillon, ont affirmé connaître le Premier
ministère. Si la fiabilité de cette connaissance est loin
d'être absolue (on y reviendra dans le deuxième chapitre), plus de
la majorité des enquêtés ont, au moins, déjà
entendu parler du Premier ministère. Mais par quel canal ?
Les médias sont le canal par lequel les
enquêtés font connaissance du Premier ministère. En effet,
dix-sept pour cent (17%) des enquêtés ont connu le Premier
ministère par la télévision, quinze pour cent (15%) par la
radio et onze pour cent (11%) par la presse écrite. Quarante-neuf pour
cent (49%) des personnes interviewées ont soutenu avoir entendu parler
du Premier ministère aussi bien à la télé, à
la radio que dans la presse écrite.
Seulement huit pour cent (8%) des enquêtés ont
entendu un proche évoquer le Premier ministère.

45
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
B. L'image du Premier ministère au sein du public
Tableau 5 : Image du Premier ministère auprès du
public
|
Réponses des enquêtés
|
Bonne
|
Acceptable
|
Mauvaise
|
Total
|
|
Nombre des enquêtés
|
159
|
540
|
301
|
1000
|
|
Pourcentage
|
15,9%
|
54%
|
30,1%
|
100%
|
Source : conçu par l'auteur
Les actions de communication mises en oeuvre favorisent-elles
le rayonnement du Premier ministère au sein du public ?
Parmi l'échantillon de mille (1000) personnes, 15,9 %
estiment qu'elles ont une bonne image du Premier ministère. Cinquante
quatre pour cent (54%) des enquêtés créditent le Premier
ministère d'une image acceptable. 30,1% des personnes concernées
par l'étude ont une mauvaise image du Premier ministère.
En récapitulatif, plus de la moitié des
personnes interrogées, soit 69,9 % des enquêtés, ont une
image quelque peu favorable du Premier ministère.
Par ailleurs, une partie importante des enquêtés
ont manifesté un intérêt certain à visiter le
Premier ministère. Ce désir est partagé par 89,3 % des
enquêtés. Le reste, représentant 10,7% des personnes
interrogées, n'éprouve pas ce désir.
Ces chiffres dénotent un impact positif de la mise en
oeuvre de la stratégie de communication sur l'image de l'institution.
En conclusion de ce chapitre, nous retenons que la
première hypothèse de notre étude, à savoir que
«des outils, des techniques, des méthodes et des actions de
communication présentent des insuffisances limitant le rayonnement du
Premier ministère auprès du public», est
vérifiée.
La stratégie de communication prend en compte la
communication interne et externe.
Sous l'angle de la communication interne, les outils, les
supports, les techniques et les actions mises en oeuvre favorisent la
création d'une dynamique de groupe, la motivation, l'esprit de famille,
contribuant ainsi à l'atteinte des missions de l'institution.
Sous l'angle de la communication externe, les actions
déployés, les outils employés, les Relations publiques et
les relations presse assurent un tant soit peu la notoriété et
l'image positive du Premier ministère auprès du public.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
En somme, la communication au Premier ministère, telle
que conçue dans le document de stratégie et mise en pratique,
présente certes des acquis tendant au rayonnement de l'institution
auprès du public, mais elle connaît aussi des limites.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
CHAPITRE II : LIMITES DE LA COMMUNICATION
INSTITUTIONNELLE AU PREMIER MINISTERE DU BURKINA FASO
Nous envisageons d'étudier les limites de la communication
interne (Section 1) et celles de la communication externe du Premier
ministère (Section 2).
Section 1 : Les limites de la communication interne du
Premier
ministère
Le déficit d'informations (§1) et l'emploi à
minima des outils de communication interne (§2) sont les limites
essentielles de la communication interne au Premier ministère.
§1 : Le déficit d'informations
Notre étude a révélé un
déficit d'informations entre les services du Premier ministère
d'une part (I) et à l'endroit du personnel d'autre part
(II).
I. Le déficit d'informations entre les
services
Certaines activités de l'institution peuvent concerner
particulièrement un service, beaucoup plus que d'autres. Cet état
des choses s'explique par la spécificité des départements
du Premier ministère. A titre illustratif, la responsabilité
d'une formation sur le genre appartient avant tout au Département du
genre et des affaires sociales (DGAS). Mais la réussite d'une telle
activité nécessite l'implication d'autres Départements ou
Directions, comme la Direction des ressources humaines (DRH) qui peut
contribuer à la mobilisation des agents autour de ladite
activité, ou la Direction de la communication bien indiquée pour
en assurer la médiatisation. Mais ce n'est pas toujours ainsi.
Parmi les agents enquêtés, 58% disent ne pas
être informés des activités dont la responsabilité
incombe aux services auxquels ils n'appartiennent pas.
II. Le déficit d'informations à l'endroit
du personnel
A l'endroit des agents, il existe un déficit
d'information qui leur fait dire qu'ils ne sont pas impliqués aux
activités de l'institution.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Seulement trente-six pour cent (36 %) des agents
interrogés ont le sentiment d'être impliqués aux
activités du Premier ministère. Soixante-quatre pour cent (64%)
d'entre eux éprouvent le sentiment contraire.
Ces chiffres traduisent la faiblesse des actions de
communication de la hiérarchie envers les agents. Bon nombre d'entre eux
critiquent la faible diffusion de l'agenda quotidien de l'institution. L'agenda
indique au jour le jour les activités essentielles de l'organisation.
Même certains cadres considèrent qu'ils n'y ont pas
accès.
D'autres regrettent l'irrégularité des
rencontres avec le premier responsable. Le cadre de concertation du Premier
ministère, occasion d'entrevue entre le Premier ministre et les agents,
se tient difficilement à intervalles réguliers. Le plus
récent remonte à 2012.
Par ailleurs, le Premier ministère pilote ou cordonne
des structures externes, dotées d'une autonomie propre. Mais des
activités concernant ces structures se tiennent parfois au sein de
l'institution sans qu'une information y relative soit diffusée au sein
des agents.
On explique généralement ce «goût
du secret» par le caractère
«stratégique21» de l'institution qui a
à sa charge «des dossiers sensibles». Mais cette
sensibilité, en principe, ne devrait pas être opposable aux agents
chez qui on entend cultiver un sentiment d'appartenance et une motivation sans
faille à l'accomplissement des missions de l'institution.
Outre cette faiblesse des actions de communication interne, la
qualité de l'information au Premier ministère est
négativement impactée par l'usage à minima des outils de
communication interne.
§2 : L'emploi à minima des outils de
communication interne
Dans sa communication interne, certains outils classiques sont
peu ou jamais utilisés. Il en est de même des Technologies de
l'information et de la communication (TIC).
21 Au caractère stratégique de
l'institution, on ajoute sa « souveraineté »

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
I. La non-utilisation de certains outils classiques
Si la note de service est l'outil d'information interne la
plus utilisée, la boîte à idées est totalement
ignorée, le tableau d'affichage moins utilisé et moins visible,
la revue de presse étroitement diffusée.
A. L'absence d'une boîte à idées
La boîte à idées permet aux agents de
communiquer avec la hiérarchie sous le sceau de l'anonymat.
L'intérêt d'une boîte à idées est double. Elle
améliore le processus de production à travers des propositions
intéressantes. Elle favorise également un bon climat interne, en
ce qu'elle donne l'occasion aux agents de s'exprimer, de s'assurer d'être
entendus, de canaliser leurs critiques. Pour Marie-Hélène
Westphalen et Thierry Libaert, la boîte à idées est loin
d'être un réceptacle d'idées fantaisistes. Elle doit
consister, selon eux, en des propositions concrètes, réalisables
et positives.
Certains praticiens de la communication proposent de
«rémunérer les bonnes idées».
Le Premier ministère ne dispose pas d'une boîte
à idées, cet «instrument de mesure du degré de
démocratie22». En l'absence d'une boîte
à idées, quatre-vingt-trois pour cent (83%) des agents
enquêtés disent adresser leurs préoccupations à la
hiérarchie de façon orale. Ce qui ne garantit pas l'anonymat et
donc la sincérité des propos. Pire, le défaut d'une
boîte à idées freine les élans d'expression des
agents.
B. Un tableau d'affichage moins utilisé et moins
invisible
Le tableau d'affichage permet d'accrocher le lecteur à
des informations ponctuelles, simples, véhiculant tout type de messages.
Les textes affichés doivent être aérés,
rédigés dans des caractères typographiques bien
lisibles.
Le Premier ministère dispose d'un tableau d'affichage.
Mais il souffre de deux maux. D'abord, les informations n'y sont pas
régulièrement affichées, la préférence
étant accordée à la note de service que l'on fait circuler
dans les différents services. Ensuite, le tableau d'affichage n'est pas
bien visible. Non seulement, il est placé à
22 LIBAERT Thierry et WESTPHALEN
Marie-Hélène, Op. Cit. , p.199

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
l'entrée d'un bâtiment secondaire qui abrite
certes de nombreux services, mais pas tous les services. Mais en plus, le
tableau n'est pas frappant, parce que situé à un
côté de l'entrée, à droite, et non en face.
C. La faible diffusion de la revue de presse
La revue de presse est un document qui informe ses lecteurs
non seulement sur l'actualité en général mais aussi sur
celle de leur organisation. Elle consiste à répertorier des
titres de l'actualité et en à faire une synthèse. Un
travail parfois fastidieux que certains praticiens allègent en
photocopiant ou en scannant des pages entières de journaux qu'ils
envoient aux membres de leur organisation.
Au Premier ministère, la revue de presse prend en
compte l'actualité en général. Mais elle s'attarde
beaucoup sur les informations traitant du Premier ministre et du Premier
ministère. Elle fait une part belle aux lettres ouvertes
adressées au Premier ministre ou aux ministres. Toute information
faisant état d'une situation de crise susceptible de menacer la
cohésion sociale retient l'attention du rédacteur de la revue de
presse.
Très généralement, la revue de presse est
exclusivement destinée au Premier ministre. Sa diffusion au sein des
agents leur aurait permis de s'informer à la fois sur l'actualité
générale et les activités menées par l'institution.
De plus, à travers une large diffusion de la revue de presse, les
différents services et leurs animateurs peuvent découvrir les
récriminations, les interpellations et autres attentes du public
à leur endroit. Largement diffusée, la revue de presse peut
renforcer le sens de la responsabilité des agents ou encore les motiver
lorsque leurs actions ou ceux de leur service sont appréciées du
public ou des journalistes.
En plus de l'emploi à minima des outils classique
d'information, les Technologies de l'information sont insuffisamment
exploitée dans la communication interne du Premier ministère
II. L'emploi très insuffisant des TIC dans la
communication interne
Au Premier ministère, le mailing n'est pas
développé. Intranet est inconnu. Les nouveaux médias tels
que l'audiovisuel institutionnel et la visioconférence n'y ont pas
encore droit de cité.
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
A. Un mailing peu développé
Le répertoire du Premier ministère fait
état des mails des différents agents selon leur service de
rattachement. Mais dans le cadre des activités quotidiennes, les mails
sont envoyés seulement entre agents du même service qui se
partagent des documents sur lesquels ils travaillent.
La liste mailing globale des agents n'est pas
exploitée. Les informations concernant l'ensemble des agents ne sont pas
envoyées par mails. Ce qui réduit la possibilité de porter
toutes les informations à leur connaissance.
A titre d'exemples, la note d'information sur la montée
mensuelle des couleurs, concernant l'administration centrale et les structures
rattachées du Premier ministère, gagnerait à faire l'objet
d'un mailing. Il en est de même de l'information des agents sur les
évènements sociaux.
Au mailing peu exploité, il faut adjoindre l'absence
d'Intranet comme des facteurs entravant la qualité de l'information au
Premier ministère.
B. L'Intranet introuvable
L'intranet est un réseau Internet (courrier
électronique, liens hypertextes, moteurs de recherche) limité
à des utilisateurs qui se partagent de façon instantanée
des notes de services, des bases de données, des communiqués, des
courriers, etc. Il est aussi un forum de discussions. Il peut faire office
d'une boîte à idées électroniques. Cet outil de
communication interne défie les distances géographiques et les
décalages horaires.
Mais il manque au Premier ministère cet outil qui met
fin aux barrières hiérarchiques, et favorise le travail
simultané et concerté de plusieurs agents sur un même
dossier.
Pour le moment, les agents se contentent du
téléphone et de la photocopieuse, pourtant
considérés comme relevant d'une autre époque.
C. L'absence de l'audiovisuel institutionnel et de la
visioconférence
Au Premier ministère, on peut déplorer dans la
communication interne l'absence des films sur l'institution, de diaporamas sur
l'institution elle-même. La visioconférence n'est pas non plus
utilisée pour des communications sur de grands thèmes.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Pourtant, le Premier ministère compte des services
rattachés, installés aux quatre coins de la ville. Certains ont
leurs démembrements dans d'autres localités du pays (exemple du
Service national pour le développement et le Programme de renforcement
de la formation professionnelle). C'est dire que l'institution est bien vaste.
Des réunions par visioconférence auraient évité au
personnel de longs déplacements, et des soucis de coordination d'emplois
du temps.
Section 2 : Les limites de la communication externe du
Premier
ministère
Le rayonnement du Premier ministère auprès du
public n'est pas total. Nous rechercherons ici les manifestations de ce
rayonnement limité (§1) et les facteurs entravant ce rayonnement
(§2).
§1 : Le rayonnement limité du Premier
ministère auprès du public
Si la majorité du public enquêté a
confié connaître le Premier ministère et en avoir une bonne
image, il reste que cette connaissance est relative ou du moins superficielle
(I). Peu de gens ont déjà visité le Premier
ministère quand bien même de nombreuses personnes désirent
la fréquenter (II).
I. Le Premier ministère, une institution peu
connue du public
Tableau 6 : Connaissance de la situation
géographique du Premier ministère par le public
|
Réponses des
enquêtés
|
Ouaga
2000
|
Koulouba
(ex-présidence du Faso)
|
Zone des ministères
|
Total
|
|
Nombre des
enquêtés
|
260
|
240
|
500
|
1000
|
|
Pourcentage
|
26%
|
24%
|
50%
|
100%
|
Source: Conçu par l'auteur
Plus haut, nous déduisions de la connaissance du
Premier ministère par 57 % des personnes enquêtées, un
mérite de la communication externe. Mais nous disions bien qu'il
s'agissait là d'une connaissance relative, tirée du simple fait
d'avoir entendu parler de l'institution, à la télévision,
à la radio, dans un journal ou par un proche.
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Au vrai, le Premier ministère demeure peu connu du
grand public. En effet, malgré le fait qu'ils déclarent
connaître le Premier ministère, cinquante pour cent (50%) des
enquêtés pensent que l'institution est située dans la
«zone des ministères», vingt-six pour cent (26 %)
d'entre eux la situent à Ouaga 2000. Seulement vingt-quatre pour cent
(24%) des enquêtés savent que le Premier ministère est
à Koulouba, à l'ancienne présidence du Faso.
A la question ouverte «Quel est le rôle du
Premier ministère?», seulement dix-sept (17) personnes, soit
1,7 % des personnes interrogées, ont répondu:
«Coordination de l'action gouvernementale». Ce qui conforte
notre thèse de la connaissance limitée, relative, non approfondie
du Premier ministère par le public.
II. Le Premier ministère, une institution peu
visitée par le public
Peu connue du public, la Primature ne semble pas ouverte aux
fréquentations. En tout cas, seulement dix-neuf pour cent (19%) des
personnes enquêtées (soit 190 personnes) ont déjà
visité l'organisation. Quatre-vingt et un (81%), (soit 810 personnes),
de la population étudiée n'ont jamais
bénéficié de cette occasion.
Des cent quatre-vingt-dix (190) personnes s'étant
déjà rendue au Premier ministère, soixante (60), soit 31,
57% ont rendu visite à un proche; soixante-quinze (75), soit 39, 47% ont
profité d'une visite de groupe et les cinquante-cinq (55 autres), soit
28, 96% ont justifié leur fréquentation par d'autres motifs.
Des 810 personnes qui n'ont jamais visité
l'institution, 519 personnes, soit 64,07 %, ont affirmé n'avoir jamais
eu d'occasions à visiter le Premier ministère. 291 d'entre elles,
(soit 35, 93%) disent n'y avoir aucun intérêt.
Le peu de connaissance du public sur le Premier
ministère, combiné à la rareté des occasions de
visites publiques ainsi qu'au désintérêt d'une partie de la
population à la fréquenter, sont les manifestations des limites
du rayonnement de l'institution auprès du public. Mais quels sont les
facteurs limitant le rayonnement de la Primature au sein du public?

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
§2 : Les facteurs limitant le rayonnement du Premier
ministère
auprès du public
Le manque d'actions de promotion du Premier ministère,
la faiblesse des Relations publiques et des relations presse, les insuffisances
de la communication numérique externe limitent le rayonnement du Premier
ministère.
I. Le manque d'actions de promotion du Premier
ministère
Ce manque d'actions de promotion du Premier ministère
s'apprécie aussi bien dans les médias (A) qu'en dehors des
médias (B).
A. Le manque d'actions de promotion dans les
médias
Comme prévu dans sa stratégie de communication,
le Premier ministère recourt aux médias (presse écrite et
l'audiovisuel), mais exclusivement pour des couvertures médiatiques
ponctuelles.
Toutefois, il n'y a aucune émission
radiotélévisée promotionnelle consacrée au Premier
ministère. Aucune rubrique ni page de presse écrite n'est
dédiée à la Primature.
Les seules couvertures médiatiques commanditées
par la Direction de la communication mettent l'accent sur des activités
spécifiques. Les productions journalistiques suscitées à
ces occasions ne sont pas axées sur les missions ni sur l'organisation
ni sur le fonctionnement du Premier ministère. Elles ne donnent pas non
plus d'informations sur la situation géographique du Premier
ministère. Une émission périodique à la
télévision et à la radio ou une rubrique
régulière d'un journal auraient comblé ces
insuffisances.
Même dans sa communication hors médias, il y a un
manque de promotion du Premier ministère.
B. Le manque d'actions de promotion hors
médias
La communication hors médias est moins pratiquée au
Premier ministère.
Quelques initiatives de promotion de l'institution à
travers la communication hors médias remontent à des
années. Mais soit, elles ne sont pas actualisées, soit elles

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
ne sont pas poursuivies dans la durée. Un
dépliant de présentation de l'institution, intitulé
«Le Premier ministère. Hier et Aujourd'hui», portant
sur son historique et son organigramme a été conçu en
2010, à la faveur du cinquantenaire du pays. Passé
l'évènement, le dépliant n'est plus diffusé et sa
partie « organigramme » n'est plus d'actualité.
Une autre plaquette intitulée «Brève
présentation du siège du Premier ministère»
existe, mais n'est distribuée qu'aux quelques personnes effectuant des
visites de groupe au sein de l'institution. La plaquette n'est pas
diffusée ni aux cours des cérémonies officielles ni
à l'occasion de déplacements à l'intérieur du
pays.
La faiblesse des Relations publiques et des relations presse
est aussi un facteur limitant le rayonnement du Premier ministère.
II. Les faiblesses des Relations publiques et des
relations presse au Premier
ministère
Nous allons nous appesantir sur les limites liées
respectivement aux Relations publiques (A) et aux relations presse (B).
A. La faiblesse des Relations publiques
Les Relations publiques s'entendent de toutes techniques
susceptibles de créer un climat de confiance et de sympathie entre
l'organisation et ses divers publics. Au Premier ministère, leur
faiblesse tient au nombre réduit des visites de groupes (1), en
l'absence de journées portes ouvertes et d'évènements
grand public (2).
1. Le nombre réduit des visites de
groupes
Seuls quelques groupes de scolaires visitent le Premier
ministère. De janvier à octobre 2014, deux groupes de scolaires
ont rendu visite au Premier ministère. Ceux-ci ont ainsi effectué
le tour des services de l'institution et discuté avec quelques agents.
Les discussions ont tourné autour des tâches
exécutées, du profil des agents et des conditions de leur
recrutement.
Le grand public n'est pas informé sur la
possibilité d'effectuer des visites au sein de l'institution.
D'où le nombre réduit des personnes qui viennent à la
découverte du Premier ministère.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
2. L'absence de journées portes ouvertes et
d'évènements grand public
Une journée portes-ouvertes est un
évènement durant lequel un lieu habituellement interdit est
ouvert à la fréquentation du public. Le Premier ministère
n'organise pas de journées portes-ouvertes.
Pourtant, l'impératif de faire rayonner le Premier
ministère auprès du public impose d'accroître son
accessibilité à la population, au moins à certaines
occasions.
Si la fréquentation d'une structure n'est pas
forcément synonyme de bonne image, au moins le bon souvenir que l'on
peut garder après une visite peut influencer le jugement.
On constate au Premier ministère l'absence
d'évènements grand public. L'institution, prenant sans doute
motif de son statut de service public, sans but lucratif, ne participent pas
aux expositions organisées lors de grands évènements tenus
dans le pays (SIAO, SITHO, FESPACO). Se faire connaître et rayonner
impliquent de saisir bien de ces opportunités.
Le Premier ministère n'organise pas des
évènements grand public. La célébration de la
fête nationale ou la commémoration d'autres
évènements historiques du pays (3 janvier par exemple) ne donne
pas lieu à un évènement grand public.
B. La faiblesse des relations presse
Les acquis des relations presse tels que les visites d'organes
de presse, la cérémonie de présentation de voeux à
la presse, les cocktails aux journalistes participant à des
évènements internationaux sur les médias sont
contrastés par certains manquements liés à la pratique des
relations presse d'une part(1) et par les attentes non comblées des
journalistes (2).
1. Les manquements liés à la pratique des
relations presse
Ces manquements concernent principalement l'utilisation des
outils de relations presse. Bien des activités sont menées, la
presse y est invitée, mais elle reçoit rarement à l'avance
des communiqués de presse rédigés par la Direction de la
communication.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Dans ces conditions, il n'est pas aisé pour les
journalistes d'effectuer des productions bien avant l'évènement
à couvrir.
Les discours prononcés en ouverture et en clôture
des cérémonies font souvent office de dossiers de presse. Le
dossier de presse proprement dit, constitué de documents
répétitifs ou récurrents et de documents
d'actualité, est rare.
En outre, le press-book, outil de mesure de la retombée
médiatique, n'est pas régulièrement élaboré.
Autrement dit, il n'y a pas d'évaluation des retombées
médiatiques. Conséquence: de nombreux journalistes sont
mobilisés à couvrir des activités du Premier
ministère, mais on sait difficilement ce qu'ils font des
éléments collectés.
Autre signe de faiblesse des relations presse du Premier
ministère: les attentes non comblées des journalistes et de leurs
rédactions.
2. Les attentes non comblées des
journalistes
Si l'attente non comblée d'un communiqué de
presse ou d'un dossier de presse dûment élaboré peut jeter
un froid dans les rapports entre un communicant et un journaliste, il y a que
certains journalistes et leur rédaction éprouvent très
souvent une insatisfaction matérielle à l'égard du service
de la communication du Premier ministère.
En clair, le Premier ministère ne supporte pas de
factures pour couvertures médiatiques. Si d'un point de vue
déontologique, le journaliste ne peut exiger des protagonistes d'un
évènement un paiement quelconque, il y a lieu de s'interroger sur
la nature du travail demandé aux Hommes de médias, afin de leur
réserver le traitement qui sied. Si la Direction de la communication du
Premier ministère attend d'eux qu'ils fassent de la communication, elle
doit rétribuer leurs efforts, car la communication a un coût. Tout
publi-rédactionnel suscité par un service de communication est en
principe facturé.
Par ailleurs, le phénomène des «sous
après reportage», ces «gombos» ou
«communiqués finaux», décemment
désignés «prise en charge» ou «per
diem» défient toujours l'éthique professionnelle. Pour
tout dire, bon nombre de journalistes s'y attendent toujours. Il en
résulte parfois des insatisfactions qui détériorent les

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
rapports entre certains journalistes et la Direction de la
communication du Premier ministère, elle-même en mal de moyens
financiers pour mettre en pratique sa politique de communication.
Parmi les facteurs limitant le rayonnement de la communication au
Premier ministère, du moins sous l'angle externe, il y a les
insuffisances de la communication numérique
III. Les insuffisances de la communication
numérique externe
Les insuffisances de la communication numérique externe se
résument aux imperfections du site Web du Premier ministère (A)
et à l'inexistence du Premier ministère sur les réseaux
sociaux (B).
Le site Web du Premier ministère,
www.gouvernement.gov,
diffuse des actualités de l'institution en particulier et du
gouvernement en général. Il fait donc office d'un
véritable journal en ligne. Toutefois, l'instantanéité,
caractéristique essentielle des médias en ligne, lui fait
défaut. Les articles d'actualité mettent parfois du temps (entre
sept (07) heures et quarante-huit (48) heures après
l'évènement) à être mis en ligne. Lorsqu'un temps
important s'est écoulé entre la date de tenue de
l'activité et la publication de l'information y relative, celle-ci
n'intéresse plus grand monde.
De plus, la taille et le style de rédaction des
articles du site Web n'épousent pas toujours le modèle
numérique, plus court, plus direct. Les articles du site Web prennent la
forme d'un article de presse écrite. Or, la disponibilité de
l'internaute qui a sous ses yeux plusieurs fenêtres de lecture, n'est pas
celle d'un lecteur du journal papier, qui peut, à l'essoufflement,
fermer son journal, l'emporter et l'achever plus tard.
L'absence d'informations sur les activités d'autres
ministères réduit la richesse du
site.
A ces lacunes s'ajoute une protection défaillante du
site, plusieurs fois attaqué. Les pirates opèrent une
dénaturation de l'information postée et publient des articles
malveillants et des images obscènes.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Le Premier ministère ne met pas non plus à
contribution les réseaux sociaux dans sa communication
institutionnelle.
B. L'inexistence du Premier ministère sur les
réseaux sociaux
Les réseaux sociaux permettent un dialogue direct et
créent de très nombreux contacts avec les internautes,
situés à différents endroits. Ils forment une excellente
plateforme de diffusion de messages de l'organisation, de ses activités,
de ses missions, de son image au sein d'un très large public.
Mais le Premier ministère n'existe sur aucun
réseau social. Ni sur Facebook, ni sur Twitter, ni sur Linkldin, ni sur
Istagram, ni sur MySpace. On admet que l'existence sur un réseau social
peut comporter des dangers. Mais de plus en plus, les spécialistes de
l'Internet proposent des solutions de sécurisation des données
numériques. Ainsi, les risques d'insécurité sont
amenuisés.
L'absence sur les réseaux sociaux, elle-même,
n'est pas dénudée de tout danger. En effet, un individu ou un
organisme absent sur un réseau social peut faire l'objet de critiques
acerbes ou d'accusations malveillantes. Inexistant sur ce réseau,
l'individu ou l'organisme en cause ne le saura pas et ne pourra pas non plus
organiser une riposte.
Le déficit d'informations des agents sur les
activités du Premier ministère et celles pilotées
spécifiquement par les services et l'emploi à minima des outils
de communication interne sont les limites essentielles de la communication
interne au Premier ministère. Elles impactent négativement la
motivation des agents, leur implication à la réalisation des
missions de l'institution et leur sentiment d'appartenance.
La communication externe est handicapée par le manque
d'actions de promotion du Premier ministère aussi bien dans les
médias qu'en dehors des médias, la rareté des visites,
l'absence de journées portes ouvertes et d'évènements
grand public, l'utilisation rare des communiqués, dossiers de presse et
press-book, le défaut d'évaluation des retombées
médiatiques, les attentes non comblées de la presse. Les
imperfections du site Web et l'inexistence du Premier ministère sur les
réseaux sociaux sont des faiblesses de la communication numérique
externe.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Ces limites de la communication interne et externe ici
relevées viennent confirmer notre deuxième hypothèse selon
laquelle «Des outils, des techniques, des méthodes et des
actions de communication présentent des insuffisances limitant le
rayonnement du Premier ministère auprès du public ».
D'où la nécessité de proposer des solutions pour une
optimisation de la communication de cette institution.

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La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
CHAPITRE III : SOLUTIONS POUR LE RAYONNEMENT DU PREMIER
MINISTERE PAR LA COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE
Après avoir relevé les limites de la communication
institutionnelle du Premier ministère, nous formulons dans ce chapitre
des propositions pour la dynamisation de la communication interne de
l'institution (Section 1), pour l'amélioration de la
communication externe (Section 2) et le renforcement des
capacités en communication du Premier ministère (Section
3).
Section 1 : Des propositions pour une dynamisation de
la communication interne
«Certains professionnels n'hésitent pas à
dire que les années 2000 pourraient bien être celles de la
communication interne, domaine largement sous-considéré
jusqu'à maintenant23», écrivait, en 2003,
Sabine Hurel Du Campart.
Nous proposons de faire de la communication interne un
véritable outil de management des Hommes (§1). La dynamisation de
la communication interne passe également par l'utilisation des nouveaux
outils (§2).
§1 : L'adoption d'une communication de management
des
Hommes
Que vise-t-on en faisant de la communication un outil de
management? Comment y parvenir?
I. Les objectifs du management interne
Au sein des organisations, le management vise en
général la motivation et l'implication des agents.
Pour le psychologue David Mac Clelland (1917 - 1998), chaque
individu ressent trois besoins supérieurs acquis, non
hiérarchisés et indépendants, qui sont à l'origine
de la motivation. Il s'agit du besoin de pouvoir (personnel ou institutionnel),
du besoin
23 HUREL DU CAMPART Sabine, Communication
corporate, Dunod, Paris 2003, p. 159

62
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
d'appartenance ou d'affiliation (recherche de bonnes relations
avec les autres, être aimé, se conformer aux normes du groupe,
coopération) et du besoin de réalisation, d'accomplissement ou de
réussite (recherche du challenge, de feedback positif, goût
à travailler avec des personnes de haut niveau).
L'implication, elle, désigne un engagement volontaire
dans une action, qui va au-delà de la motivation et de ce qui est
normalement attendu.
On distingue deux modes d'implication: l'implication
organisationnelle et l'implication au travail. L'implication organisationnelle
peut être affective (attachement aux valeurs de l'organisation),
calculée (intérêt personnel lié à celui de
l'organisation), normative (suivre les règles).
L'implication au travail consiste en un besoin
d'identification à un métier, un savoir, un besoin
d'accomplissement.
Le management, qu'il poursuive la motivation ou l'implication,
a pour ambition la satisfaction des besoins du personnel, avec en filigrane la
prise en compte de l'intérêt de l'organisation, sa performance, sa
productivité, sa rentabilité, son rayonnement comme c'est le cas
en l'espèce. La communication interne contribuant à relever ces
défis, le Premier ministère peut en faire un outil de management
de son personnel. Elle ne consiste pas, comme le pense Edouard Rencker, P-DG de
l'agence Sequoia, de transmettre seulement des informations24. Au
contraire, la communication interne doit participer à l'animation d'une
dynamique collective, par la création de lien et le partage
d'expériences entre les agents et à la régulation des
tensions. Elle doit convaincre les agents à partager les mêmes
défis que l'organisation.
Mais comment y parvenir ?
II. La mise en oeuvre de la communication interne de
management
La mise en oeuvre d'une communication interne de management
suppose l'introduction d'autres méthodes de communication (A) ainsi
qu'un nouveau discours à l'endroit des agents (B).
24 LIBAERT Thierry et WESTPHALEN
Marie-Hélène, Op.cit., p. 183

63
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
A. L'introduction d'autres méthodes de
communication
La communication interne au Premier ministère est
à dominance descendante. Cela signifie que la plupart des informations
sont émises par la hiérarchie en direction du personnel.
La communication interne de management, ici proposée,
impose d'inclure d'autres méthodes de communication, à savoir la
communication ascendante et celle horizontale. La communication ascendante fait
remonter l'information du pied de la pyramide hiérarchique à son
sommet. Elle a l'avantage de faire connaître les aspirations des agents,
de prévenir les tensions qui couvent. Elle peut fournir les conditions
d'un climat davantage apaisé et donner confiance aux agents, tout en
renforçant leur estime de soi. La communication horizontale, elle,
véhicule l'information entre agents ou services. Faisant
disparaître la notion de hiérarchie, elle peut garantir au Premier
ministère un climat de cohésion plus affirmé. Mais quel
discours adresser aux agents?
B. Le discours aux agents
Le discours des organisations en destination des agents
comporte en général deux types d'informations. L'information
opérationnelle vise à donner des ordres sur l'organisation du
travail. L'information motivante, elle, est censée «mobiliser
les troupes». Nous suggérons au Premier ministère de
diffuser à l'endroit de son personnel, en plus des informations
opérationnelles, une information motivante. Il y a lieu de souligner
chaque fois que possible l'importance et le rôle des agents dans
l'atteinte des missions de l'institution. Ce message, s'il est bien
assimilé, pourra faire des agents du Premier ministère des
ambassadeurs, voire des «avocats», de l'institution, prompts
à en diffuser une bonne image à l'externe, à
défendre ses choix, ses actions au sein du public.
Le discours motivant doit être conjugué avec
l'information des agents, préalablement à toutes les actions de
communication externe. Inutile de dire qu'il est frustrant pour un agent de
découvrir en même temps que le téléspectateur,
l'auditeur ou le lecteur une information sur la vie de son organisation.

64
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Cet impératif d'information préalable des agents
commande une large diffusion de l'agenda du Premier ministre au sein de tout le
personnel du Premier ministère. La revue de presse, qui met l'accent sur
les activités de l'organisation, doit être diffusée en son
sein.
L'information préalable des agents suppose
l'utilisation de nouveaux outils de communication.
§2 : L'utilisation de nouveaux outils de
communication
Une meilleure qualité de l'information est possible au
Premier ministère si de nouveaux outils de communication sont
utilisés.
I. La boîte à idées et le tableau
d'affichage
La communication interne du Premier ministère peut
être améliorée par l'usage d'une boîte à
idées (A) et une meilleure exploitation du tableau d'affichage (B)
A. La création d'une boîte à
idées
Comme dit plus haut, il n'existe pas au Premier
ministère une boîte à idées. Pourtant, le Premier
ministère peut avoir un double intérêt en le créant.
Tout d'abord, dans l'optique d'une communication ascendante, il pourrait
instituer la boîte à idées et inciter le personnel à
communiquer ses aspirations et ses préoccupations, par ce biais,
à la hiérarchie. Le personnel se sentirait ainsi au centre des
attentes de la hiérarchie. Son sentiment d'appartenance à
l'institution s'en trouverait accru.
Ensuite, un autre intérêt de la boîte
à idées réside dans sa capacité à mobiliser
les propositions constructives, des idées nouvelles des agents, à
mettre en application pour un accomplissement optimal des missions de
l'institution. Les agents sont ainsi promus comme une force de propositions qui
concourt aux tâches directoriales.
B. L'exploitation du tableau d'affichage
Nous mentionnions antérieurement la faible exploitation
du tableau d'affichage du Premier ministère. Nous proposons alors que
soit affichée toute note de service ou d'information produite par la
hiérarchie.

65
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Par ailleurs, le tableau d'affichage du Premier
ministère mérite un nouvel emplacement pour remplir pleinement
son rôle d'outil de communication interne.
Le tableau d'affichage est à l'heure actuelle
placé à l'entrée droite du bâtiment secondaire. Dans
quelques mois, l'institution va compter en son sein trois bâtiments. Il
ne sied donc pas de rattacher le tableau d'affichage à un
bâtiment, à condition d'en fixer un dans chaque immeuble.
Il nous semble judicieux d'ériger un imposant tableau
d'affichage à un endroit déterminé de la cour du Premier
ministère de sorte qu'il soit visible par tous les agents,
indépendamment de l'immeuble abritant leur bureau. Le service de la
communication et celui de la sécurité peuvent être commis
à la désignation de cet emplacement, en tenant compte des
impératifs de visibilité et de sécurité.
La communication interne du Premier ministère gagnerait
à intégrer les outils technologiques.
II. Les outils technologiques
Nous pensons particulièrement à Intranet,
à l'usage des mails et de la flotte téléphonique (A) et
à l'audiovisuel institutionnel (B).
A. L'instauration d'Intranet au Premier ministère
et l'usage des mails
Intranet est certes coûteux. Mais son apport peut
être énorme pour le Premier ministère. Son instauration
pourrait garantir une interactivité entre les agents, le partage des
informations et le traitement concerté des dossiers. C'est dire qu'il
peut booster la performance de l'institution.
Comme déjà relevé, Intranet favorise la
cohésion en bannissant les barrières hiérarchiques. Il
élimine également les distances géographiques. Même
hors du service, c'est-à-dire en mission à l'intérieur ou
à l'extérieur du pays, les agents du Premier ministère
peuvent rester en contact avec leurs collègues et leurs dossiers.
Intranet a universalisé le lieu physique du travail, pour ainsi dire.
Intranet peut également servir de boîte à idées
numérique.

66
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
L'envoi de mails groupés, par le biais du fichier mails
de l'ensemble des agents, est un moyen supplémentaire de la bonne
circulation des informations au Premier ministère.
Nous relevions que le téléphone, fixe comme
portable, est beaucoup utilisé dans la communication interne du Premier
ministère. Mais il nous semble nécessaire
d'accélérer les démarches en vue de la création de
la flotte téléphonique de l'ensemble des agents du Premier
ministère.
B. L'introduction de l'audiovisuel institutionnel au
Premier ministère
L'audiovisuel institutionnel s'entend de la vidéo, du
film, du diaporama sur la structure. Le terme s'applique à des outils
tels que la visioconférence, employée à l'animation de
réunions ou conférences entre des participants situés
à des endroits différents.
Ces outils sont encore l'apanage des entreprises
privées. Or des institutions publiques comme le Premier ministère
pourraient s'en servir afin de sensibiliser et informer leurs agents à
leur mission et aux idéaux du service public.
A la suite des pistes de dynamisation de la communication
interne du Premier ministère, nous explorerons des voies
d'amélioration de la communication externe du Premier
ministère
Section 2 : Des propositions pour une communication
externe
plus porteuse
Nous proposons des actions de promotion du premier
ministère (§1), soutenues par un recours au TIC (§2).
§1 : La promotion du Premier ministère au sein
du public
La promotion du Premier ministère au sein du public
passe essentiellement par la création d'émissions et de rubriques
sur l'institution dans les médias, le développement des Relations
publiques et l'amélioration des relations presse.

67
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
I. La création d'émissions et de
rubriques sur le Premier ministère dans les
médias
Une émission audiovisuelle (A) et une rubrique de
presse écrite (B) sont à même de favoriser la connaissance
du Premier ministère au sein du public.
A. Une émission audiovisuelle sur le Premier
ministère
Il importe de créer une émission audiovisuelle
qui ferait la promotion de l'institution auprès du public. La situation
géographique de l'institution, ses locaux, ses missions, ses
activités, son organisation, ses premiers responsables, les structures
rattachées peuvent composer les grands axes d'une émission
périodique radiodiffusée-télévisée.
Pour l'heure, un projet est en préparation.
L'émission en conception, si elle voit le jour, sera diffusée sur
la Radiodiffusion-télévision du Burkina (RTB) une fois par
mois.
En presse écrite, rien n'est envisagé.
B. Une rubrique de presse écrite sur le Premier
ministère
Les écrits publiés dans la presse écrite
nationale sur le Premier ministère sont en majorité des comptes
rendus d'activités. Pour une meilleure connaissance de l'institution, il
y a lieu d'envisager la création d'une page promotionnelle sur le
Premier ministère aussi bien dans le quotidien public Sidwaya
que dans d'autres organes de presse écrite.
L'animation de cette page peut être confiée aux
agents de la Direction de la communication du Premier ministère.
Celle-ci peut aussi encourager des journalistes à s'intéresser
à l'information relative au Premier ministère. Elle peut
décider de récompenser annuellement par un «Galian
spécial» le journaliste qui aura, au cours de l'année,
promu le plus le Premier ministère dans ses productions.
Le développement des Relations publiques doit être
pris à bras-le-corps.

68
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
II. Le développement des Relations publiques au
Premier ministère
Nous préconisons l'organisation périodique de
journées portes ouvertes (A) et l'invitation de groupes
spécifiques à la découverte de l'institution (B).
A. L'organisation périodique de journées
portes ouvertes
L'organisation de journées portes ouvertes pourrait
contribuer à la connaissance du Premier ministère par le public.
Notre enquête a révélé que nombre de personnes
attendent une occasion pour découvrir le Premier ministère.
Ces journées portes ouvertes pourront être une
opportunité de communion entre le public d'une part et les agents et le
Premier ministre d'autre part.
Cette action de Relations publiques, menée au sein de
l'institution, viendrait renforcer les contacts du Premier ministre avec les
populations, lors des déplacements de celui-ci en province.
La Direction de la communication devrait saisir ces rencontres
des populations, aussi bien dans l'institution qu'en dehors d'elle, pour
diffuser les plaquettes et autres dépliants de l'organisation. Ce sera
là un correctif à la communication hors médias,
jugée insuffisante dans le chapitre précédent.
B. L'invitation de groupes spécifiques à la
découverte du Premier ministère
Outre les journées portes ouvertes, la Direction de la
communication peut inviter des groupes spécifiques à la
découverte de l'institution. Il peut s'agir d'écoliers,
d'étudiants, d'enfants en situation difficile, des corps de
métier, etc.
La possibilité de visiter l'institution sur demande
n'est pas connue de tous. Résultat: peu de groupes demandent à
venir à sa découverte. Il importe donc de pallier ce
déficit d'information en lançant un appel à la
fréquentation du Premier ministère à des groupes
ciblés.
Ces visites pourraient se dérouler à toute
période de l'année. En sus, certaines dates symboliques
(5-Août25, 11-Décembre26) sont bien
indiquées pour ouvrir à une frange bien déterminée
de la population les portes d'une institution qui a traversé et
marqué
25 Date de la proclamation de l'indépendance du
Burkina Faso
26 Date choisie pour la commémoration effective
de l'indépendance marquée par des festivités nationales

69
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
l'histoire du pays. Sans compter que l'histoire même du
Premier ministère est constituée de dates sur lesquelles on peut
attirer l'attention du public. Ainsi en est-il du 21 juin (1951) marquant
l'inauguration du bâtiment, avec comme premier occupant le gouverneur
colonial Albert Jean Mouragues.
III. Amélioration des relations presse du
Premier ministère
L'amélioration des relations presse comprend à
la fois une meilleure information de la presse (A) et la satisfaction de ses
attentes légitimes (B).
A. Une meilleure information de la presse sur les
évènements du Premier
ministère
La meilleure information de la presse sur les activités
du Premier ministère implique qu'elle soit informée à
temps, par des moyens appropriés.
L'information à temps des journalistes sur les
activités du Premier ministère est une condition préalable
à leur présence aux évènements de l'institution.
Les invitations à la presse doivent être envoyées à
temps.
En plus de la lettre d'invitation, l'information doit contenir
un communiqué ou un dossier de presse. Ces documents permettent aux
journalistes de réaliser des productions annonciatrices de
l'évènement. Cette production est soit une reproduction
intégrale du communiqué de presse, soit un article proprement
rédigé.
Par ailleurs, la Direction de la communication doit attacher
du prix à l'évaluation des retombées médiatiques.
En y procédant, non seulement elle se fait une idée du travail
abattu par les journalistes, mais aussi elle mesure l'efficacité de ses
campagnes médiatiques.
En général, la Direction de la communication du
Premier ministère gagnerait à satisfaire les attentes
légitimes des journalistes.
B. La satisfaction des attentes légitimes des
journalistes
Nous considérions dans le chapitre
précédent les attentes matérielles non comblées des
journalistes comme une limite des relations presse du Premier ministère.
Au vrai, certaines de ces attentes sont légitimes et méritent
satisfaction.

70
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
En effet, c'est une constante : la communication a un coût
et les entreprises de presse doivent réaliser des profits, au risque de
disparaître.
Nous reposons ici la problématique du financement de la
communication dans bien des organisations, vu à tort comme une
dépense et non comme un investissement.
Il nous semble judicieux de militer en faveur de la
budgétisation des actions de communication.
Dans la promotion du Premier ministère, les Technologies
de l'information et de la communication (TIC) ont un rôle particulier
à jouer.
§2 : Le numérique au service de l'image du
Premier ministère
Le numérique est un levier de promotion de l'image. Pour
jouir de cet avantage, l'amélioration du site d'informations du Premier
ministère (I) et sa présence sur les réseaux sociaux (II)
se présentent comme des défis pour l'institution.
I. L'amélioration du site d'informations
Le site d'informations du Premier ministère,
www.gouvernement.gov, fait
face à plusieurs challenges: l'instantanéité dans la
diffusion de l'information (A), l'enrichissement de son contenu (B) et sa
protection contre les attaques (C).
A. La quête de l'instantanéité
L'attractivité du site du Premier ministère
impose l'instantanéité dans la publication des informations. Les
animateurs du site doivent éviter de diffuser l'information sur une
activité qui s'est déroulée depuis un certain temps. Ils
doivent oeuvrer à une simultanéité entre la tenue des
évènements et leur diffusion. En un mot, il leur est
demandé une très grande réactivité. C'est là
une exigence du numérique.
Les vieilles informations n'intéressent vraiment pas
grand monde. Et leur impact sur les lecteurs n'est pas forcément
positif.

71
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
B. L'enrichissement du contenu
L'enrichissement du contenu est un autre défi à
relever. En effet, la plupart des informations du site concernent exclusivement
l'administration centrale du Premier ministère.
Il y a une nécessité de mobiliser les
communicateurs des structures rattachées de la primature et les
Directeurs de la communication et de la presse des différents
ministères à alimenter le site d'informations du Premier
ministère, pour en accroître sa richesse.
C. La protection contre les attaques
La Direction de la communication du Premier ministère
se doit de prémunir le site d'informations contre les attaques
répétées des pirates. Il existe des techniques de
protection contre les attaques. Il est par exemple possible d'installer des
scripts de protection qui aident à filtrer les interventions sur le
site.
II. La présence du Premier ministère sur
les réseaux sociaux
« [...] L'abolition des frontières entre les
médias marque l'avènement d'un nouveau système de
communication lié à l'aventure des nouveaux médias et du
multimédia: un réseau, plus ou moins ramifié et dense,
où circulent des messages variés qui sont tous produits dans le
langage universel du codage numérique27»,
écrivaient Francis Balle et Gérard Eymery.
Jusqu'à présent inexistant sur les
réseaux sociaux, le Premier ministère ferait aujourd'hui
«les choix de l'avenir 28» par la création
d'une page Facebook (A) et l'adhésion à d'autres réseaux
sociaux (B).
A. La création d'une page Facebook du Premier
ministère
Créé en 2004, Facebook permet de
développer, tout comme les autres médias sociaux, des
conversations et des interactions entre plusieurs internautes situés aux
quatre coins de la planète. Il permet aux organisations de diffuser des
informations valorisantes, sur leurs activités ou leurs missions.
27 BALLE Francis et EYMERY Gérard et, Les
nouveaux médias, PUF, Paris 1984, P. 107 28Ibidem

72
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Présente sur Facebook, une organisation peut facilement
réagir à des critiques acerbes susceptibles de porter atteinte
à son image. Le Premier ministère gagnerait à ouvrir une
page sur ce réseau de un milliard vingt-trois millions (1 023 000 000)
d'abonnés à la date du 31 décembre 2013. Cinq cent
cinquante-six millions (556 000 000) d'abonnés29 s'y
connectent tous les jours. Un immense public à qui il peut adresser un
message valorisant.
B. L'exploitation d'autres réseaux
sociaux
En sus de Facebook, le Premier ministère doit s'inviter
sur d'autres réseaux sociaux tels que Google+ qui compte 300 millions
d'utilisateurs dans le monde, Twitter avec ses 271 millions d'utilisateurs et
Istagram avec 200 millions d'utilisateurs, à la date du 27 juillet
201430. A travers ces réseaux, le Premier ministère
peut mettre en place une véritable stratégie d'influence, en vue
de promouvoir une image positive.
Pour la réussite de ces actions de communication, le
renforcement des capacités de communication du Premier ministère
est une nécessité.
Section 3 : Le renforcement des capacités de
communication du
Premier ministère
Au titre du renforcement des capacités de
communication, nous proposons les formations du personnel (§1) et un
soutien humain et matériel en faveur de la Direction de la communication
(§2).
§1 : Les formations
Des formations sur la communication seront profitables aussi bien
au personnel en général (I) qu'au personnel communicateur en
particulier (II).
I. La formation de l'ensemble du personnel à la
communication
Cette formation devrait porter sur la communication interne
afin de créer les conditions d'une circulation optimale des informations
au sein du Premier ministère. Il
29 Chiffres relevés sur « Le blog d'un
community manager en agence Web » :
alexitauzin.com, consulté le
15 octobre 2014
30 Ibidem

73
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
importe d'outiller tout le personnel sur différents
modules allant par exemple de l'intérêt de la communication
interne aux actions de communication interne en passant par les outils et
techniques liés.
La communication interne est «l'affaire de tout le
monde», tant la circulation de l'information engage tous les membres
de l'organisation. Thierry Libaert et Marie-Hélène Westphalen
enseignent de sensibiliser tous les acteurs de l'institution à la
communication interne, quoique l'accent doive être mis sur la formation
des cadres. «Impliquer tout le monde, à commencer par
l'encadrement. Formez-le, apprenez-lui certaines techniques rudimentaires:
comment parler en public, rédiger une note interne, préparer une
réunion de service, s'assurer de la transmission rapide d'une
information. Et surtout imprégnez-le de l'intérêt de la
chose31», conseillent-ils.
A côté de la formation de l'ensemble du
personnel, il faut prévoir la formation du personnel communicateur.
II. La formation du personnel communicateur
Le personnel communicateur est le pivot de la communication au
sein de l'institution. Il doit maîtriser la mise en oeuvre des actions de
communication, ainsi que les différentes techniques. Pour Thierry
Libaert et Marie Hélène Westphalen, «il s'agit presque
d'un mouton à cinq pattes: pour concevoir la politique de la
communication, et assumer sa mission de conseil auprès de la direction
générale, il devra être fin stratège, capable de
mener un travail de réflexion et une action prospective».
Pour avoir de telles compétences, les communicateurs du
Premier ministère doivent bénéficier de formations
pointues englobant à la fois la communication interne et celle
externe.
Puis, il faut fournir un soutien humain et matériel
à leur structure de rattachement.
31 LIBAERT Thierry et WESTPHALEN
Marie-Hélène, Op.cit., P.186

74
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
§2 : Le soutien humain et matériel en faveur
de la Direction de la
communication
Le soutien humain et matériel se décline en un
accroissement des effectifs des communicateurs du Premier ministère (I)
et la dotation de la Direction de la communication en moyens matériels
et financiers (II).
I. L'accroissement de l'effectif des agents
La Direction de la communication compte en tout et pour tout
sept journalistes (dont l'un assume en même temps les fonctions de
webmaster), un photographe, un cameraman et trois agents d'appui.
L'accroissement de cet effectif lui permettra de faire face
à ses tâches quotidiennes comprenant l'élaboration de la
revue de presse des quotidiens et des autres périodiques, les missions
de coordination des activités du Premier ministère à
Ouagadougou, les missions de coordination des activités de
l'entité en région et en province, les missions d'appui, de
soutien, de veille et d'alerte, ainsi que la coordination de la communication
gouvernementale.
L'accroissement des effectifs de cette Direction lui
autoriserait également à s'organiser en services, prenant par
exemple en compte la communication interne, les Relations-presse, les Relations
publiques, la coordination de la communication gouvernementale, la gestion des
partenariats et le suivi des contrats, etc.
L'augmentation des effectifs de la Direction contribuera
à son efficacité. La dotation en moyens matériels et
financiers participerait à cette dynamique.
II. La dotation en moyens matériels et
financiers
Nous traiterons tour à tour des moyens matériels
(A) et de ceux financiers (B) A. Les moyens
matériels
La dotation de la Direction de la communication du Premier
ministère en matériel roulant va lui permettre de faire face aux
défis de la mobilité. En effet, il est au Premier
ministère «un adage» selon lequel «il n'y a
rien sans la communication». Une expression de la présence
permanente de la Direction de la communication sur

75
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
tous les fronts, sur les terrains des activités de
l'institution. Cette présence implique de nombreux déplacements
que du matériel adéquat faciliterait.
De plus, la dotation suffisante de la Direction de la
communication en matériel technologique (micro-ordinateurs, clés
de connexion, Ipad) s'avère nécessaire pour
l'instantanéité dans la publication des informations sur
www.gouvernement.gov.
La Direction de la communication a également besoin de
moyens financiers pour son efficacité.
B. Les moyens financiers
Il s'agit du financement des actions de communication. Il nous
semble judicieux de budgétiser les différentes campagnes de
communication.
Il y a également lieu d'affecter des crédits aux
actions de Relations publiques et de Relations-presse de la Direction de la
communication, à charge pour elle de rendre compte de leur emploi.
Au titre des solutions pour le rayonnement du Premier
ministère par le biais de la communication, nous avons proposé
une dynamisation de la communication interne. Nous avons suggéré
de faire de la communication interne un véritable outil de management
des Hommes. La dynamisation de la communication interne passe également
par l'utilisation des nouveaux outils tels que la boîte à
idées et l'Intranet, une exploitation optimale du mailing collectif et
du tableau d'affichage.
Nous avons également formulé des solutions
d'amélioration de la communication externe. Elles tiennent, entre
autres, à la création d'émissions audiovisuelles et de
rubriques de presse écrite sur le Premier ministère dans les
médias, le développement des Relations publiques et
l'amélioration des Relations-presse. Nous préconisons
également de faire du numérique un levier de promotion de l'image
du Premier ministère en oeuvrant à l'instantanéité
dans la publication des articles sur le site d'informations, en veillant
à la richesse des informations diffusées. Nous avons aussi
préconisé la présence du Premier ministère sur les
réseaux sociaux.
Toutes ses actions d'amélioration de la communication
institutionnelle doivent être complétées par le
renforcement des capacités de communication du Premier
ministère.

76
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Autant d'actions qui corroborent notre hypothèse selon
laquelle «des outils, des techniques, des méthodes et des
actions de communication restent à être utilisés ou
à être mis en oeuvre pour le rayonnement du Premier
ministère auprès du public ».

77
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
CONCLUSION
Cette étude de l'impact de la communication
institutionnelle au Premier ministère sur le rayonnement ou l'image de
l'institution, conforte nos thèses de départ fondées sur
les acquis, les limites et les solutions proposables.
Au terme des acquis, on relève la création d'un
service de communication en 1992, son positionnement actuel, l'existence d'une
stratégie de communication dont la mise en oeuvre contribue à
diffuser une image quelque peu appréciable de l'institution.
Au chapitre des limites de la communication institutionnelle
au Premier ministère, il faut déplorer la non-utilisation de
certains outils classiques (la boîte à idées), l'emploi
à minima des outils de communication interne (tableau d'affichage),
l'inexploitation des outils technologiques dans la communication interne
(Intranet et mailing collectif), occasionnant ainsi un déficit
d'informations entre les services de l'organisation d'une part et à
l'endroit des agents d'autre part. Par ailleurs, le manque d'actions de
promotion de l'institution dans les médias et en dehors des
médias, la faiblesse des Relations publiques et des relations presse
réduisent la connaissance approfondie du Premier ministère par le
public et l'éloigne même de cette cible de la communication
externe. Les imperfections du site d'informations de l'institution, son absence
sur les réseaux sociaux sont des facteurs réducteurs des actions
de communication externe.
Afin que la communication institutionnelle atteigne davantage
son objectif (le rayonnement de l'institution au sein du public), nous
proposons de faire de la communication interne un outil de management des
Hommes. L'introduction des outils tels que la boîte à
idées, l'Intranet, le mailing collectif, l'audiovisuel institutionnel
peut porter la communication institutionnelle interne vers son but. Au plan
externe, la création d'au moins une émission
radiotélévisée et d'une rubrique de presse écrite
sur le Premier ministère, l'organisation de journées portes
ouvertes et d'évènements grand public, le perfectionnement du
site
www.gouvernement.gov
et la présence du Premier ministère sur les réseaux
sociaux nous semblent «la voie du salut de
l'institution».
Mettre la communication institutionnelle au service du
rayonnement du Premier ministère, c'est renforcer les capacités
de communication de l'organisation. Il s'agit

78
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
de former l'ensemble du personnel à la communication
interne, d'outiller suffisamment le personnel communicateur à porter les
actions de communication, de doter la Direction de la communication du Premier
ministère de moyens humains, logistiques et financiers pour le
succès de sa mission.
La communication institutionnelle, surtout au sein des
organisations sans but lucratif, comme c'est le cas de la primature, souffre de
deux travers. D'abord, elle est rarement considérée comme une
activité principale, mais toujours comme une tâche
d'accompagnement et les communicateurs comme des accompagnateurs. Ensuite, on
considère son financement comme une dépense, sinon comme un
investissement sans retour. Il incombe aux communicateurs de montrer par leur
travaux que la communication est un métier qui s'acquiert au bout d'un
apprentissage. Ils devraient aussi convaincre leur hiérarchie de la
nécessité d'affecter, en fonction des objectifs, un crédit
aux actions de communication, en mettant en exergue les retombées
susceptibles d'être engrangées. En France, des praticiens comme
Eric Giuily s'y sont déjà engagés. Il ne reste qu'au plan
national les ambassadeurs de cette dynamique s'affirment davantage.

79
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
SOURCES, BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
I. Sources
A. Sources écrites
- Constitution du Burkina Faso, adoptée le 2 juin 1991
- Décret n°2012-345/PRES/PM du 4 mai 2012 portant
organisation des services du Premier ministère du Burkina Faso
- Décret n° 2012-772/ PRES/ PM/MC/MEF portant
création, attributions et organisation du Service d'information du
gouvernement du Burkina Faso
- Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso,
Rapport public 2013,
- Ministère de la Communication du Burkina Faso,
Politique nationale de la communication, 2012-2020
B. Sources orales
|
Nom
|
Prénom(s)
|
Fonction
|
Date et lieu de l'entretien
|
|
OUANGRAOUA
|
Hamado
|
Conseiller spécial-
Directeur de la Communication
|
15 juillet 2014
|
|
SAWADOGO
|
Jean-Marie
|
Chargé de mission à la Direction de la
Communication, 1er Attaché de presse
au Premier ministère
|
17 juillet 2014
|
|
ZEBRET
|
Assétou
|
Chargé de mission à la Direction de la
Communication du Premier ministère
|
17 août 2014
|
|
KOUDOUGOU née DA
|
Ini Florence
|
Conseiller de presse à la Direction de la Communication
|
17 oût 2014
|

80
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
II. Bibliographie
A. Ouvrages généraux
BALLE Francis, Lexique d'information communication (sous
la direction de), Dalloz, Paris, 2006, 475 P
BALLE Francis et EYMERY Gérard, Les nouveaux
médias, PUF, Paris, 1984, 127 P
BALIMA Serges Théophile et DUCHENE Véronique,
Méthodologie de recherche en sciences de l'information et de la
communication, Editions Sankofa/ Editions Sidwaya, Ouagadougou,
2005, 139 P
GIUILY Eric, Communication institutionnelle.
Privé/Public: le manuel des stratégies, PUF, Paris, 2009,
192 P
GIUILY Eric, Affaires de com. Stratégies gagnantes,
stratégies perdantes, Odile Jacob, Paris, 2011, 240 P
HUEL DU CAMPART Sabine, Communication corporate, Dunod,
Paris, 2003, 209 P
KONSEIBO Jean-Paul Savoir Communiquer pour mieux
agir, Editions Eclair, Ouagadougou, 2013, 281 P
LE GUERN Pascal et LECAPLAIN Philippe, Savoir communiquer
avec la presse, Maxima Laurent du Mesnil, 2007, 395 P
RAMONET Ignacio, La tyrannie de la communication,
Gallimard, Saint Armand, 2001, 190P
SFEZ LUCIEN, Dictionnaire critique de la communication
tome 1, PUF, Paris, 1993, 922 P
WESTPHALEN Marie-Hélène et LIBAERT Thierry,
Communicator, Dunod, Paris, 2009, 493 P
WOLTON Dominique, Informer n'est pas communiquer,
CNRS Ed., Collection Débats, 147 P

81
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
B. Cours et mémoires
Cours de politique et stratégie de communication de M.
Ousseini WERME Cours de communication interne de M. Ousseini. WERME
Cours de Relations publiques et Relations-presse de Mme Sophie
ACCAOUI
Mémoire de fin d'études à l'Ecole
supérieure du commerce extérieur (France), 20102011: «En
quoi les médias sociaux bouleversent-ils la communication des
entreprises?»
III. Webographie
fr.slideshare.net
(consulté le 24 septembre 2014 à 11h 10 mn 05 s)
linternaute.com (consulté le
24 septembre 2014 à 15 h 16 mn 10 s)
alexitauzin.com (consulté le
15 octobre 2014 à 9h 15mn 07 s)
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
ANNEXES
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
ANNEXE I : TABLEAUX
Tableau 1 : Moyens et supports de communication
employés (p. 38)
Tableau 2 : Information des agents sur les
activités du Premier ministère (p. 39) Tableau 3
: Image du Premier ministère au sein des agents (p. 39)
Tableau 4 : Origine de la connaissance du
Premier ministère par le public (p. 44) Tableau 5 :
Image du Premier ministère auprès du public (p. 45)
Tableau 6 : Connaissance de la situation
géographique du Premier ministère par le public (p.52)
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
ANNEXE II: QUESTIONNAIRE A L'INTENTION DU PERSONNEL
DU PREMIER MINISTERE
Enquêteur : O. Roger SANKARA
Le présent questionnaire est administré dans le
cadre d'un mémoire sur «La Communication institutionnelle au
service du rayonnement du Premier ministère: acquis, limites et
solutions» pour l'obtention du Master professionnel en Management de
la communication des entreprises et des institutions. Les questions
posées sont censées renseigner sur la qualité de la
circulation de l'information au sein de l'institution et sa capacité
à mobiliser les agents à la réalisation des missions
assignées.
N.B.:
- Veuillez cocher la réponse de votre choix ! - La
dernière question est ouverte.
1. Etes-vous informés des activités du
Premier ministère ?
Toujours Souvent Rarement Jamais
2. Etes-vous informés des activités des
autres services du Premier ministère ?
Oui Non
3. Par quel moyen la hiérarchie communique-t-elle
avec vous ?

Note de service Tableau d'affichage
Mail Réunion Journal interne
4. Communiquez-vous vos préoccupations à
la hiérarchie ?
Oui Non
5. Si oui, par quels moyens le faites-vous ?
Par écrit A l'oral
6. Etes-vous impliqués à
l'accomplissement des missions du Premier ministère ?
Oui Non
7. Quelle est votre appréciation de l'image du
Premier ministère
Bonne Acceptable Mauvaise
8. Lorsque vous êtes hors du service,
tenez-vous un discours valorisant le Premier ministère ?
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Oui Non
9. Que proposez-vous pour améliorer la circulation
des informations entre services et agents du Premier ministère
?
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
ANNEXE III : QUESTIONNAIRE A L'INTENTION DU PUBLIC
Enquêteur : O. Roger SANKARA
Ce questionnaire est administré dans le cadre d'un
mémoire sur « La Communication institutionnelle au service du
rayonnement du Premier ministère : acquis, limites et solutions
» pour l'obtention du Master professionnel en Management de la
communication des entreprises et des institutions. Le présent
questionnaire a pour objet de dégager l'impact de la communication
externe de l'Institution sur son image.
N.B.:
|
- Veuillez cocher la réponse de votre choix ! - La
dernière question est ouverte.
1. Connaissez-vous le Premier ministère
?
Oui Non
2. Où se situe le Premier ministère
?
Ouaga 2000 Dans la zone des ministères
3. Où avez-vous entendu parler du Premier
ministère ?
A la télé A la radio Dans un journal Par un
proche
4. Avez-vous déjà visité le Premier
ministère ?
|
Koulouba
|
|
|
|
|
|
Oui Non
5. Si oui, à quelle occasion avez-vous
visité le Premier ministère ?
Visite à un proche Visite de groupe Autre motif
6. Si non, pourquoi vous n'avez jamais visité le
Premier ministère ?

Aucun intérêt Pas d'occasion Autre motif
7. 
Désirez-vous visiter le Premier ministère
?
Oui Non
8. Quelle image avez-vous du Premier ministère
?
Bonne Acceptable Mauvaise
9. Votre appréciation est-elle influencée
par la presse ?
Oui Non
10. Quel est le rôle du Premier ministère
?
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
ANNEXE IV : SYNTHESE DES REPONSES AU
QUESTIONNAIRE DESTINE AU PERSONNEL DU PREMIER MINISTERE
1. L'information des agents sur les activités du
Premier ministère
Toujours : 45
Souvent : 20
Rarement : 19
Jamais : 16
2. L'information entre services sur les activités
du Premier ministère Oui : 42 Non : 58
3. Moyens et supports de communication
employés
Note de services : 38
Tableau d'affichage : 10
Réunion : 30
Oral : 22
4. Communication ascendante :
Oui : 42 Non : 58
5. Moyens de communication ascendante :
Oral : 83 Ecrit : 17
6. Sentiment des agents d'être impliqués
aux activités
Oui : 36 Non : 64
7. Image du Premier ministère au sein des
agents
Mauvaise : 24 Acceptable : 40 Bonne : 36
8. Discours valorisant des agents sur le Premier
ministère
Oui : 52 Non : 48
9. Propositions d'amélioration de la circulation
de l'information
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
Flotte téléphonique, dotation en crédits
téléphonique, motivation, Meilleure connectivité à
Internet, usage de mails, visite de la haute hiérarchie dans les
services, accueil des nouveaux agents, réunions interservices, diffusion
de l'agenda du Premier ministre, réunion entre le Premier ministre et
les cadres de l'institution, etc.
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
ANNEXE V : SYNTHESE DES REPONSES AU QUESTIONNAIRE
ADMINISTRE AU PUBLIC
1. Connaissance du Premier ministère
Oui : 570 Non : 430
2. Situation du Premier ministère Ouaga
2000 : 260
Koulouba : 240
Zone des ministères : 500
3. Origine de la connaissance du Premier
ministère par les enquêtés
Seulement à la télé : 170
Seulement à la radio : 150
Seulement dans un journal écrit : 110
Par un proche : 80
Par l'un et ou l'autre des médias précités :
490
4. Avez-vous déjà visité le Premier
ministère ?
Oui : 190 Non : 810
5. Occasion de la visite : Visite à un
proche : 60 Visite de groupe : 75 Autre motif : 55
6. Raison de non-visite
Manque d'occasion : 519
Aucun intérêt : 291
7. Désir de visiter le Premier
ministère
Oui : 893 Non : 107
8. Image du Premier ministère auprès du
public
Bonne : 159
Acceptable : 540 Mauvaise : 301
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
9. Rôle du Premier ministère (question
ouverte)
Sur 1000 personnes, seulement dix-sept (17) personnes ont
répondu par « Coordination de l'action gouvernementale
».
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
SIGLES ET ABREVIATIONS IV
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE, ORGANIQUE ET
CONCEPTUEL DE L'ETUDE 3
CHAPITRE I : LE CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 4
Section 1 : La problématique et les hypothèses
4
§1 : La problématique de l'étude 4
§2 : Les hypothèses de l'étude 5
Section 2 : Les objectifs et les intérêts
5
§1 : Les objectifs de l'étude 5
§2 : Les intérêts de l'étude 6
Section 3 : La méthodologie et la revue de
littérature 7
§1 : La méthodologie 7
§2 : La revue de littérature 8
CHAPITRE II : LE CADRE ORGANIQUE : LE PREMIER MINISTERE DU
BURKINA FASO 17 Section 1 : Un bref aperçu historique, les
missions et attributions du Premier ministère 17
§1 : Un bref aperçu historique du Premier
ministère 17
§2 : Les missions et attributions du Premier
ministère 18
Section 2 : L'organisation et le fonctionnement du Premier
ministère 18
§1 : L'organisation du Premier ministère 18
§2 : Le fonctionnement du Premier ministère 20
CHAPITRE III : LE CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE 21
Section 1 : La communication et ses différentes
déclinaisons 21
§1 : La communication et l'information, la communication
institutionnelle et
d'autres notions 21
I. La communication et l'information 21
II. La communication institutionnelle et d'autres notions
22
III. La communication de crise 23
§2 : La communication interne et la communication externe
24
Section 2 : Les rôles ou objectifs de la communication
institutionnelle, les cibles de
communication, les vecteurs de communication 24
§1 : Les objectifs ou rôles de la communication
institutionnelle 24
§2 : Les cibles et le coeur de cible 25
§3 : Les vecteurs de la communication institutionnelle 26
Section 3 : Les Relations publiques et relations presse,
sponsoring et mécénat 26
§1 : Les Relations publiques 26
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
§2 : Les relations presse 27
§3 : Le sponsoring et le mécénat 28
Section 4 : L'image, la notoriété, la
réputation, le rayonnement 29
§1 : L'image, la notoriété, la
réputation 29
§2 : Le rayonnement 29
Section 5 : La politique, la stratégie et le plan de
communication 30
Section 6 : L'Internet, le mail, les réseaux sociaux
30
DEUXIEME PARTIE : LA COMMUNICATION AU PREMIER MINISTERE
DU BURKINA FASO 32
CHAPITRE I : LES ACQUIS DE LA COMMUNICATION
INSTITUTIONNELLE AU PREMIER
MINISTERE DU BURKINA FASO 33
Section 1 : L'ancrage institutionnel de la communication au
Premier ministère 33
§1 : La création de la Direction de la communication
du Premier ministère 33
I. Sa genèse 33
II. Ses missions 34
§2 : Le positionnement de la Direction de la communication
du Premier ministère 35
I. Le positionnement interne de la Direction de la communication
II. Le positionnement externe de la Direction de la
communication
Section 2 : La stratégie de communication du Premier
ministère
|
35
35
36
|
|
§1 :
|
|
La stratégie sous l'angle de la communication interne
|
37
|
|
I.
|
|
Les objectifs, les cibles, les actions et les vecteurs de la
communication interne ....
|
37
|
|
A.
|
Les objectifs et les cibles de la stratégie de
communication interne
|
37
|
|
B.
|
Les actions de communication interne
|
37
|
|
C.
|
Les outils, les canaux et les supports de communication interne
|
38
|
|
II.
|
|
L'impact de la stratégie de communication interne
|
38
|
|
A.
|
L'information des agents
|
39
|
|
B.
|
L'image du Premier ministère aux yeux des agents
|
39
|
|
C.
|
Le discours des agents sur le Premier ministère
|
40
|
|
§2 :
|
|
La stratégie sous l'angle de la communication externe
|
40
|
|
I.
|
|
Les objectifs, cibles, outils, actions et technique de
communication interne ....
|
40
|
|
A.
|
Les objectifs et les cibles de communication externe
|
40
|
|
B.
|
Les actions et techniques de communication externe
|
41
|
|
|
C.
|
Les outils, les supports et canaux de communication externe
|
43
|
|
II.
|
|
L'impact de la stratégie de communication au plan
externe
|
44
|
|
A.
|
La connaissance du Premier ministère par le public
|
44
|
|
B.
|
L'image du Premier ministère au sein du public
|
45
|
|
CHAPITRE II : LIMITES DE LA COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE AU
PREMIER MINISTERE
DU BURKINA FASO 47
Section 1 : Les limites de la communication interne du
Premier ministère 47
§1 : Le déficit d'informations 47
I. Le déficit d'informations entre les services 47
II. Le déficit d'informations à l'endroit du
personnel 47
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
§2 : L'emploi à minima des outils de communication
interne 48
I. La non-utilisation de certains outils classiques 49
A. L'absence d'une boîte à idées 49
B. Un tableau d'affichage moins utilisé et moins
invisible 49
C. La faible diffusion de la revue de presse 50
II. L'emploi très insuffisant des TIC dans la
communication interne 50
A. Un mailing peu développé 51
B. L'Intranet introuvable 51
C. L'absence de l'audiovisuel institutionnel et de la
visioconférence 51
Section 2 : Les limites de la communication externe du
Premier ministère 52
§1 : Le rayonnement limité du Premier
ministère auprès du public 52
I. Le Premier ministère, une institution peu connue du
public 52
II. Le Premier ministère, une institution peu
visitée par le public 53
§2 : Les facteurs limitant le rayonnement du Premier
ministère auprès du public 54
I. Le manque d'actions de promotion du Premier ministère
54
A. Le manque d'actions de promotion dans les médias 54
B. Le manque d'actions de promotion hors médias 54
II. Les faiblesses des Relations publiques et des relations
presse au Premier ministère 55
A. La faiblesse des Relations publiques 55
1. Le nombre réduit des visites de groupes 55
2. L'absence de journées portes ouvertes et
d'évènements grand public 56
B. La faiblesse des relations presse 56
1. Les manquements liés à la pratique des
relations presse 56
2. Les attentes non comblées des journalistes 57
III. Les insuffisances de la communication numérique
externe 58
A. Les imperfections du
www.gouvernement.gov
58
B. L'inexistence du Premier ministère sur les
réseaux sociaux 59 CHAPITRE III : SOLUTIONS POUR LE RAYONNEMENT DU
PREMIER MINISTERE PAR LA
COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE 61
Section 1 : Des propositions pour une dynamisation de la
communication interne 61
§1 : L'adoption d'une communication de management des Hommes
61
I. Les objectifs du management interne 61
II. La mise en oeuvre de la communication interne de management
62
A. L'introduction d'autres méthodes de communication
63
B. Le discours aux agents 63
§2 : L'utilisation de nouveaux outils de communication
64
I. La boîte à idées et le tableau
d'affichage 64
A. La création d'une boîte à idées
64
B. L'exploitation du tableau d'affichage 64
II. Les outils technologiques 65
A. L'instauration d'Intranet au Premier ministère et
l'usage des mails 65
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
B. L'introduction de l'audiovisuel institutionnel au Premier
ministère 66
Section 2 : Des propositions pour une communication externe
plus porteuse 66
§1 : La promotion du Premier ministère au sein du
public 66
I. La création d'émissions et de rubriques sur le
Premier ministère dans les médias 67
A. Une émission audiovisuelle sur le Premier
ministère 67
B. Une rubrique de presse écrite sur le Premier
ministère 67
II. Le développement des Relations publiques au Premier
ministère 68
A. L'organisation périodique de journées portes
ouvertes 68
B. L'invitation de groupes spécifiques à la
découverte du Premier ministère 68
III. Amélioration des relations presse du Premier
ministère 69
A. Une meilleure information de la presse sur les
évènements du Premier ministère 69
B. La satisfaction des attentes légitimes des
journalistes 69
§2 : Le numérique au service de l'image du Premier
ministère 70
I. L'amélioration du site d'informations 70
A. La quête de l'instantanéité 70
B. L'enrichissement du contenu 71
C. La protection contre les attaques 71
II. La présence du Premier ministère sur les
réseaux sociaux 71
A. La création d'une page Facebook du Premier
ministère 71
B. L'exploitation d'autres réseaux sociaux 72
Section 3 : Le renforcement des capacités de
communication du Premier ministère 72
§1 : Les formations 72
I. La formation de l'ensemble du personnel à la
communication 72
II. La formation du personnel communicateur 73
§2 : Le soutien humain et matériel en faveur de la
Direction de la communication 74
I. L'accroissement de l'effectif des agents 74
II. La dotation en moyens matériels et financiers 74
A. Les moyens matériels 74
B. Les moyens financiers 75
CONCLUSION 77
SOURCES, BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE 79
I. Sources 79
A. Sources écrites 79
B. Sources orales 79
II. Bibliographie 80
A. Ouvrages généraux 80
B. Cours et mémoires 81
III. Webographie 81
ANNEXES 89
TABLE DES MATIERES 99
La Communication institutionnelle au service du rayonnement
du Premier ministère du Burkina Faso : acquis, limites et
solutions
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